Le taux de croissance annuel moyen1 a
été de 4,3% sur la pério de 1988-2007. Il s'est
établi a 2,9% sur la pério de 1988-1994, a 4% entre 1994-2000 et
a 5,80 entre 2001-2007. Cepen dant, au cours de la pério de d'analyse
nous constatons qu'il n'a pas été régulier. Il a atteint
son taux le plus faible en 2000 (-3,14%) et son taux le plus
élevé en 2001 (11,16%). Au cours des cinq dernières
années, son évolution a été marquée par des
chocs intérieurs et extérieurs notamment la baisse de la
production aurifere, l'invasion acri dienne, la baisse du cours du coton, la
hausse du prix du pétrole, la dépréciation des termes de
l'échange et du dollar par rapport a l'euro, la crise ivoirienne. Le
taux de croissance a été de 7,7% en 2003, 1,7% en 2004, 6,1% en
2005, 5,3% en 2006 et 4,3% en 2007.
Graphique n°1 : Evolution du taux de croissance du
PIB (1988-2007)
Source : réalisé par l'auteur sur
la base des données collectées a la DNSI
La croissance économique au Mali depuis 1988
est restée mo dérée, a l'exception de certaines
années oft elle est soit négative soit inférieure au taux
de croissance démographique. La production est surtout dominée en
plus gran de partie par le secteur primaire essentiellement agricole qui
emploie plus de 90% de la population active ainsi que par le secteur tertiaire.
L'économie du Mali est caractérisée également par
la prépon dérance du secteur informel. Depuis la
dévaluation du franc CFA en 1994, le Mali connait des taux de croissance
supérieurs au taux de croissance démographique a l'exception des
années 2000 (-3,1%) et 2004 (1,7%).
1 Nos Calculs sur la base
des données collectées a la DNSI
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience
Malienne
Cette évolution de la croissance
économique résulte de l'évolution de la production dans
les différents secteurs de l'économie. Sur la pério de
1988-2007 les secteurs primaire, secon daire et tertiaire ont respectivement
évolué en moyenne de 4,3%, 5,8% et 4,1%. En termes de
contribution au pro duit intérieur brut, les secteurs primaire et
tertiaire ont contribué chacun a hauteur de 38% et le secteur secon
daire a 24%, ce qui traduit une certaine faiblesse de la rentabilité du
tissu in dustriel. Pour percevoir cette contribution, nous allons utiliser
l'égalité ciapres :
Y= A + B + C (1)
OA Y= PIB réel et A, B, C représentent
respectivement la production dans le secteur primaire, secon daire et
tertiaire. tine variation du PIB implique que : AY= AA + AB + AC, la
contribution de chaque secteur a la croissance est égale a la part dans
le PIB multipliée par la croissance annuelle de ce secteur.
Graphique n° 2 : Evolution des contributions
sectorielles (2002-2007)
Source : réalisé par l'auteur sur
la base des données collectées a la DNSI
Le secteur primaire
Le secteur primaire se présente comme l'un des
secteurs dominants au Mali. Il représente plus
de 37% du PIB. La conjoncture agricole, soumise a des
aléas climatiques importants, affecte directement le PIB et exerce une
forte influence sur les autres secteurs. De gran ds efforts d'investissement en
aménagements hydro agricoles et de maitrise de l'eau ont
été consentis ces dernieres années par les
autorités et leurs partenaires pour ré duire la
vulnérabilité de la production agricole, notamment la
riziculture, aux aléas climatiques.
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience
Malienne
Le secteur secon daire
Concernant le secteur secon daire, on constate que
son apport n'est pas significatif dans la croissance économique (24% du
PIB) a cause de son poi ds faible. Cette moin dre contribution est due au
faible niveau d'investissements dans le secteur associé a un manque de
compétitivité des pro duits nationaux face a la concurrence
étrangere en raison de cofits de production qui restent
élevés (cofit excessif de l'énergie et de celui des
intrants dont une gran de partie est importée), des importations
frauduleuses, de l'insuffisance des infrastructures de stockage et de con
ditionnement.
Le secteur tertiaire
Le secteur tertiaire, avec un taux de progression
moyen de 4,1%, est tiré par les bonnes performances des services marchan
ds et participe a la croissance de la production du pays. Son poi ds dans le
PIB de 38% est le fait du développement des activités de
commerce, de transport et de communication.
Cette évolution du secteur réel a
été accompagnée d'une évolution dans le secteur
bancaire.
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience
Malienne