I-2 PROBLEMATIQUE
McKinnon et Shaw (1973) ont montré qu'un
système financier efficient active la croissance économique tout
en l'orientant. Il devient des lors urgent de se pencher sur la situation du
financement de l'économie par le système financier (banques) en
Afrique Subsaharienne en général et au Mali en
particulier.
L'idée principale qui ressort est que le
développement des banques a un effet positif sur la croissance par ce
qu'il permet d'allouer une plus gran de quantité d'épargne (
dépots) aux investissements.
En Afrique Subsaharienne, l'acces aux services
financiers (épargnes et cré dits) est moin dre que dans les
autres régions en développement. Les statistiques (perspectives
économiques en Afrique 2007) font l'état d'une diminution des
dépots des ménages dans les banques par rapport au PIB depuis les
années 90. Pendant que 90% des ménages des pays in
dustrialisés, 25% des ménages des pays a revenus intermé
diaires possèdent un compte d'épargne, c'est le cas pour
seulement 10% des ménages des pays d'Afrique Subsaharienne. Sur le plan
du cré dit, les prêts bancaires stagnent dans la plupart des pays,
ce qui limite les investissements et donc la croissance.
Au Mali, le resserrement du cré dit peut
s'expliquer par le faible développement du marché interbancaire
et la faible transformation des ressources courtes des banques en ressources
longues. En fait, les concours bancaires vont beaucoup plus au secteur
cotonnier (actuellement un boulet pour les banques), au financement des projets
miniers et aux opérations export-import caractérisées par
un délai de mise a disposition tres court. Selon le rapport de la BCEAO,
en 2006 le secteur bancaire malien totalisait comme ressource 730 milliards de
FCFA dont 400 milliards de comptes en vue, 155 milliards de comptes
d'épargne, 120 milliards de
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
comptes a terme et 55 milliards d'autres depots.
Quant aux emplois, ils etaient de 411 milliards de F CFA au meme moment. Bien
que les treize etablissements bancaires autorises au Mali n'eprouvent aucune
difficulte a collecter les ressources des agents economiques, ils restent
retissant a accor der des prets aux agents a besoin de financement. Le fait
marquant est que ce financement reserve environ les 2/3 de ses ressources au
secteur du commerce alors que les secteurs pro ductifs comme l'in dustrie se
contentent de 7%.
Au regard de ce qui precede, nous constatons que le
financement bancaire de l'economie malienne reste en deca des attentes des
operateurs economiques, il represente moins de 20 % du PIB contre 70% pour les
pays developpes. Malgre cette situation, la question est de savoir quelle est
la contribution du financement bancaire a la croissance economique au
Mali.
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