Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR REPUBLIQUE DE COTE
D'IVOIRE
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNION-DISCIPLINE-TRAVAIL
UNIVERSITE DE COCODY
![](Financement-bancaire-et-croissance-economique-en-Afrique-subsaharienne-l-experience-Malienne1.png)
UFR-SEG/CIRES
Programme de Formation en Gestion de la Politique
Economique
![](Financement-bancaire-et-croissance-economique-en-Afrique-subsaharienne-l-experience-Malienne2.png)
![](Financement-bancaire-et-croissance-economique-en-Afrique-subsaharienne-l-experience-Malienne3.png)
CONTRIBUTION DU FINANCEMENT BANCAIRE A LA CROISSANCE
ECONOMIQUE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE : L'EXPERIENCE MALIENNE
PRESENTE PAR : SOUS LA DIRECTION DE
SOUMARE Sylli Dr. Wautabouna OUATT ARA
Ense ignant -Chercheur/ UFR- SEG
D.E.S.S
Hautes Etudes en Gestion de la Politique
Economique Promotion 2008-2009
Avril 2009
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Programme de Formation en Gestion de la Politique Economique
|
|
Boulevard Latrille ,pres Lycee Classique d' Abidjan,08
BP1295 Abidjan 08, Tel 22 48 62 12
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Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
REMERCIEMENTS
Au terme de cette etude, nous tenons a remercier toutes
les personnes qui ont contribue a la realisation de ce travail
Nous pensons particulierement a :
- La Fon dation pour le Renforcement des capacites en
Afrique et a la Banque Mon diale pour le concours financier ;
- Docteur Wautabouna OUATARA, Enseignant -Chercheur/
UFR-SEG qui a bien voulu diriger ce travail malgre son emploi du temps
chargé ;
- Docteur Seca Paul ASSABA, Directeur du Programme
GPE, et a travers lui, toute la direction du programme GPE et le corps
professoral qui n'ont menage aucun effort pour assurer le bon deroulement des
enseignements.
Nous ne saurions terminer ces propos sans
témoigner notre reconnaissance a tout le personnel de CIRES, pour leur
franche collaboration pendant toute la durée de notre
formation.
A tous ceux qui ont contribue a la realisation de ce
travail, trouvez ici l'expression de notre profon de gratitude.
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
AVANT-PROPOS
Dans le cadre du renforcement des capacites des cadres
des administrations publiques et privees des pays en developpement, la Fon
dation pour le Renforcement des Capacites en Afrique (ACBF) et l'Institut de la
Banque Mon diale, grace a un programme de bourses finance par le Gouvernement
japonais, procedent a la formation des specialistes en gestion de la politique
economique a travers le programme de formation en Gestion de la Politique
Economique (GPE).
Cette formation vise a doter les auditeurs d'un
ensemble d'instruments de gestion economique pouvant leur permettre d'aider les
autorites a la prise de decisions.
C'est dans ce contexte que s'inscrit le present
document, appele Dossier de Politique Economique (DPE). Il consiste a simuler
une note adressee au Ministre sur un probleme reel auquel est confrontee une
economie donnee ; sa finalite est de proposer des mesures de politiques
economiques i doines visant a resou dre le probleme.
Nous avons choisi de traiter dans ce cadre un theme :
«contribution du financement bancaire a la croissance economique en
Afrique subsaharienne : l'experience Malienne.. L'etude consiste a determiner
l'apport du financement bancaire a la croissance economique en vue de faire des
recomman dations de politique economique.
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
TABLEAUX
TABLEAU N°1 : Evolution des banques (1988-
2007)
TABLEAU N°2 : Correlation entre les variables de la
première equation du modèle
TABLEAU N°3 : Correlation entre les
variables de la secon de equation du modèle
TABLEAU N°4 : Ecarts entre les variables
TABLEAU N°5 : Résultats du test de
stationnarité
TABLEAU N°6 : Conditions d'i dentification du
modèle
TABLEAU N°7 : Résultats de l'estimation du
modèle
GRAPHIQUES
GRAPHIQUE N°1 : Evolution du taux de croissance du
PIB (1988- 2007)
GRAPHIQUE N° 2 : Evolution des contributions
sectorielles (2002- 2007)
GRAPHIQUE N° 3 : Evolution comparee du Produit
Interieur Brut, Credit Bancaire a
l'Economie, Investissements Prive et Public, Depots
Bancaires
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economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
SIGLES ET ABREVIATIONS
ACBF: African Capacity Building Foundation ADF :
Augmented Dickey-Fuller
BAML : Banque Atlantique du Mali
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest
BCI: Banque pour le Commerce et l'Industrie BCS : Banque
Commerciale du Sahel
BDM: Banque de Developpement du Mali BHM : Banque de
l'Habitat du Mali
BICIM : Banque Internationale pour le Commerce et l'In
dustrie du Mali
BIM : Banque Internationale pour le Mali
BMCD : Banque Malienne de Credits et de Depots BMS :
Banque Malienne de Soli darite
BNDA : Banque Nationale de Developpement
Agricole
BOA : Banque Of Africa
BRS : Banque Regionale de Soli darite
BSIC : Banque Sahelo-saharienne pour l'Investissement et
le Commerce
DMC : Doubles Moin dres Carres
DNPD : Direction Nationale de la Planification du
Developpement
DNSI : Direction Nationale de la Statistique et de
l'Informatique
DPE : Dossier de Politique Economique
F CFA : Franc de la Communaute Financiere
Africaine
GAB : Guichets Automatiques Bancaires GPE : Gestion de la
Politique Economique MCI : Moin dres Carres In directs
MES : Modele a Equations Simultanees PIB : Pro duit
Interieur Brut
SICA-UEMOA : Systeme Interbancaire de Compensation
Automatise dans l'UEMOA STAR-UEMOA : Systeme de Transfert Automatise et de
Reglement dans l'UEMOA
TMC : Triples Moin dres Carres
TPE : Terminaux de Paiement Electroniques
UEMOA : Union Economique et Monetaire Ouest
Africaine
UMOA : Union Monetaire Ouest Africaine
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economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
NOTE DE SYNTHESE
Au cours des vingt dernieres annees les etablissements
bancaires en nombre et en qualite de service ont evolue dans le meme sens que
l'activite economique en republique du Mali. Le nombre d'etablissements
bancaires a presque triple, passant de cinq en 1988 a treize en 2007 avec un
volume croissant de credits accordes. Quant au taux de croissance economique,
il s'est etabli a 4,3% en moyenne au cours de la perio de. Beaucoup d'auteurs
soutiennent que le developpement des etablissements bancaires a travers les
credits qu'ils octroient aussi bien a court, moyen et long termes permet de
financer l'investissement qui a son tour est un facteur primordial pour la
croissance economique d'un pays. Selon eux, les credits influencent la
croissance au travers du canal de l'investissement, il existe donc de ce fait
une relation positive entre ces deux concepts de telle sorte que lorsque le
credit bancaire a l'economie croft, la croissance croft de maniere
proportionnelle. Motiver par la verification de cette assertion, nous nous
sommes proposes d'analyser de faRon empirique la relation entre financement
bancaire et croissance economique au Mali.
L'objet de cette etude est d'une part de determiner la
contribution du credit bancaire a la croissance economique et d'autre part d'i
dentifier les determinants du credit bancaire a l'economie. La demarche metho
dologique a consiste a faire une revue de la litterature sur le lien entre les
deux secteurs (bancaire et reel) avant de verifier cette litterature par une
etude econometrique sur STATA 9.0 et EVIEWS 3.1 a l'ai de de donnees collectees
a la DNSI.
A l'issu de l'etu de econometrique, il ressort que le
concours bancaire au secteur prive mesure par le credit a l'economie,
contrairement a l'idee de depart, affecte negativement la croissance
economique. Lorsque ce credit augmente de 1%, le taux de croissance economique
diminue de 0,025%.
Les depôts bancaires ont un effet positif mais non
significatif sur la croissance economique.
Une augmentation de 1% des investissements publics et de
la consommation finale entraine une augmente respective de 0,11% et 0,21% du
taux de croissance.
Une augmentation de l'epargne des agents economiques
de 1% entraine une diminution du credit a l'economie de 0,037%.
Les importations et le credit interieur expliquent
positivement et significativement le niveau du credit a l'economie. Une
augmentation de 1% de ces derniers entraine une augmentation respective de 0,6%
et 0,5% du credit bancaire a l'economie.
Il existe une relation inverse entre la position nette du
gouvernement et le credit a l'economie.
L'analyse des resultats de l'etu de fait ressortir que
la contribution negative du credit bancaire a la croissance economique au Mali
n'est pas due au faible volume de ce dernier mais plutôt a son
allocation. Rappelons que les 2/3 des credits bancaires a l'economie sont accor
des au secteur commercial plus precisement a l'importation alors que les
secteurs pro ductifs comme
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
l'in dustrie ne beneficient que de 7%.
cela favorise la consommation de biens importes au detriment de la
production domestique. En vue de re donner au financement bancaire son role
moteur dans le processus de croissance economique, nous proposons les
recommandations de politique economique suivantes :
![](Financement-bancaire-et-croissance-economique-en-Afrique-subsaharienne-l-experience-Malienne6.png)
credit bancaire a l'economie : A ce niveau, nous
proposons une reorientation et une meilleure allocation de celui-ci aux
secteurs pro ductifs comme l'in dustrie et l'agriculture en vue de rendre
competitive la production locale. Pour cela, les deci deurs doivent
:
· adapter le financement aux besoins de
l'economie a travers le financement des petites et moyennes entreprises (PME)
et les petites et moyennes industries (PMI) vecteurs de croissance economique
;
· favoriser l'octroi des credits de moyen et long
termes essentiels pour assurer les fon dements d'une croissance economique
durable ;
· reviser des taux de sortie des credits qui
atteignent 12% dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne ;
· creer des structures de refinancement des
credits hypothecaires qui obligent les banques a detenir ces actifs dans leur
portefeuille sur une longue perio de, limitant ainsi leur marge de credit
;
· encourager la promotion des banques specialisees
(banques agricoles, banques de financement des PME/PMI) a l'instar de la
banque nationale de developpent agricole ;
![](Financement-bancaire-et-croissance-economique-en-Afrique-subsaharienne-l-experience-Malienne7.png)
epots bancaires : il s'agira de promouvoir une
veritable culture bancaire a l'en droit de la population. Ceci passe par
:
· la creation d'agences de proximite en vue de
collecter l'epargne (des menages). Comme releves dans la problematique, seuls
10% des menages des pays d'Afrique subsaharienne disposent d'un compte
bancaire
· l'amelioration du taux de bancarisation par un
deploiement geographique des agences bancaires sur le territoire afin de
rapprocher les banques des agents economiques.
· etablir une relation de partenariat entre les
banques et les structures de financement decentralisees (SFD) en vue d'une
meilleure couverture geographique par les banques qui pourraient utiliser a cet
effet le reseau des SFD.
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les investissements publics : autant il faut creer
des conditions favorables d'acces au credit bancaire autant il faut realiser
des infrastructures necessaires au developpement des activites economiques.
Ceci passe par la mise en oeuvre des politiques nationales de renforcement des
infrastructures publiques.
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Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS i
AVANT-PROPOS ii
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES iii
SIGLES ET ABREVIATIONS iv
NOTE DE SYNTHESE v
I- INTRODUCTION 1
I-1 CONTEXTE GENERAL 1
I-2 PROBLEMATIQUE 2
I-3 INTERET DE L'ETUDE 3
I-4 OBJECTIF GENERAL DE L'ETUDE 3
I-5 HYPOTHESES DE RECHERCHES 3
I-6 METHODOLOGIE POUR VERIFIER LES HYPOTHESES
4
I-7 ANNONCE DU PLAN 4
II- ETAT DES LIEUX SUR LA CROISSANCE ET LES BANQUES AU
MALI 5
II-1 THEORIE OU REVUE DE LA LITTERATURE SUR LE ROLE DES
BANQUES 5
II-1-1 Revue de la littérature 5
II.1.2 Les canaux de transmission 7
II-1-3 Choix du modele de croissance - 9
II-2 EVOLUTION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
10
II-3 EVOLUTION DES BANQUES 13
III- DONNEES ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE 16
III-1 PRESENTATION DU MODELE 16
III-2 ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES 18
III-2-1 Calcul de la matrice des variances et covariances
18
III-2-2 Ecart entre les variables 19
III-2-3 Stationnarité des variables 20
IV- RESULTATS DE L'ETUDE ET INTERPRETATION 21
V- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 24
ANNEXES 27
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
I- INTRODUCTION
I-1 CONTEXTE GENERAL
Depuis les in depen dances, la plupart des pays
d'Afrique Subsaharienne sont confrontes a des difficultes economiques
caracterisees par un lourd en dettement, une balance commerciale deficitaire,
une deterioration des termes de l'echange, une acceleration de l'inflation et
un deficit des finances publiques, ne leur permettant pas d'amorcer leur
developpement de faRon autonome. Ainsi, pour reme dier a ces desequilibres, des
programmes d'ajustement structurel et des plans de re dressement ont ete mis en
place. Ces programmes devraient trouver des meilleures issues de maniere a
assurer une reprise de la croissance. Il s'agissait de maniere generale de pren
dre des mesures pour dynamiser le secteur prive et ameliorer la gestion des
ressources publiques.
Les resultats obtenus par ces programmes montrent a
suffisance la necessite de compter sur la mobilisation des ressources
interieures. L'etude de l'histoire des faits economiques et sociaux met en
evidence que le decollage de l'Europe a ete ren du possible par ce qu'il a ete
prece de 'une transformation importante d'epargne. Cette mobilisation de
l'epargne a permis le financement du developpement. En Afrique subsaharienne,
on note une inadequation entre les structures financieres chargees de collecter
cette epargne et les exigences de developpement. L'insuffisance de l'epargne
due a la mo dicite des revenus se revele de plus en plus comme un handicap
majeur a une croissance economique durable. Selon McKinnon et Shaw (1973) il
existe une relation etroite entre l'eten due du developpement financier et la
croissance economique. Pour eux, le developpement ne peut prendre place qu'a
partir d'une accumulation de capital physique. Cette accumulation entraine des
besoins de financement importants. Ces besoins peuvent etre finances de
diverses manieres dont l'en dettement, l'ai de exterieure, le financement par
les ressources interieures. La plupart des economies ont une nette preference
pour la mobilisation des ressources internes. Celle-ci passe par la mise en
place d'un systeme financier efficace pour le financement des projets
d'investissement publics et prives. Un systeme financier est defini comme
l'ensemble constitue par le marche financier et les interme diaires financiers.
Ces interme diaires regroupent : les societes d'assurance, les etablissements
de micro finance, les etablissements financiers non bancaires et les banques.
Il n'est pas evident de determiner avec certitude quel est le systeme le plus
efficace entre le marche financier et les interme diaires financiers. Mais dans
les pays en developpement, en
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
raison du caractere embryonnaire du marché
financier, il est admis que les intermé diaires financiers constituent
le systeme le plus adapté.
Pour les besoins de l'analyse nous nous
intéresserons a l'intermé diation financiere car les banques
détiennent la majeure partie des actifs du secteur
financier.
Cette analyse nous amenera a présenter dans un
premier temps l'évolution des banques et celle de la croissance
économique au Mali de 1988 a 2007 avant de procé der a la
vérification empirique de nos hypotheses par une étu de
économétrique.
I-2 PROBLEMATIQUE
McKinnon et Shaw (1973) ont montré qu'un
système financier efficient active la croissance économique tout
en l'orientant. Il devient des lors urgent de se pencher sur la situation du
financement de l'économie par le système financier (banques) en
Afrique Subsaharienne en général et au Mali en
particulier.
L'idée principale qui ressort est que le
développement des banques a un effet positif sur la croissance par ce
qu'il permet d'allouer une plus gran de quantité d'épargne (
dépots) aux investissements.
En Afrique Subsaharienne, l'acces aux services
financiers (épargnes et cré dits) est moin dre que dans les
autres régions en développement. Les statistiques (perspectives
économiques en Afrique 2007) font l'état d'une diminution des
dépots des ménages dans les banques par rapport au PIB depuis les
années 90. Pendant que 90% des ménages des pays in
dustrialisés, 25% des ménages des pays a revenus intermé
diaires possèdent un compte d'épargne, c'est le cas pour
seulement 10% des ménages des pays d'Afrique Subsaharienne. Sur le plan
du cré dit, les prêts bancaires stagnent dans la plupart des pays,
ce qui limite les investissements et donc la croissance.
Au Mali, le resserrement du cré dit peut
s'expliquer par le faible développement du marché interbancaire
et la faible transformation des ressources courtes des banques en ressources
longues. En fait, les concours bancaires vont beaucoup plus au secteur
cotonnier (actuellement un boulet pour les banques), au financement des projets
miniers et aux opérations export-import caractérisées par
un délai de mise a disposition tres court. Selon le rapport de la BCEAO,
en 2006 le secteur bancaire malien totalisait comme ressource 730 milliards de
FCFA dont 400 milliards de comptes en vue, 155 milliards de comptes
d'épargne, 120 milliards de
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
comptes a terme et 55 milliards d'autres depots.
Quant aux emplois, ils etaient de 411 milliards de F CFA au meme moment. Bien
que les treize etablissements bancaires autorises au Mali n'eprouvent aucune
difficulte a collecter les ressources des agents economiques, ils restent
retissant a accor der des prets aux agents a besoin de financement. Le fait
marquant est que ce financement reserve environ les 2/3 de ses ressources au
secteur du commerce alors que les secteurs pro ductifs comme l'in dustrie se
contentent de 7%.
Au regard de ce qui precede, nous constatons que le
financement bancaire de l'economie malienne reste en deca des attentes des
operateurs economiques, il represente moins de 20 % du PIB contre 70% pour les
pays developpes. Malgre cette situation, la question est de savoir quelle est
la contribution du financement bancaire a la croissance economique au
Mali.
I-3 INTERET DE L'ETUDE
Cette etude a un interêt aussi bien pratique
que theorique. Au plan theorique elle permettra de mieux apprehen der la
theorie de l'interme diation bancaire en Afrique Subsaharienne a travers
l'experience du Mali. Au plan pratique elle permettra de determiner de faRon
empirique la contribution des variables bancaires a l'evolution du pro duit
interieur brut (PIB).
I-4 OBJECTIFS DE L'ETUDE
L'etu de a pour objectif principal d'evaluer l'impact du
financement bancaire sur la croissance economique au Mali.
De maniere specifique, elle cherche a :
- identifier les determinants du credit bancaire a
l'economie ;
- determiner la contribution du credit bancaire a la
croissance economique.
I-5 HYPOTHESES DE RECHERCHES
Notre hypothese de base stipule que les banques
constituent un instrument qui favorise la croissance economique au
Mali.
Les deux hypotheses suivantes seront
testees:
H1 : l'epargne des agents economiques favorise le niveau
du credit bancaire;
H2 : le credit bancaire influence positivement et
significativement le niveau de croissance economique ;
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
I-6 METHODOLOGIE POUR VERIFIER LES HYPOTHESES
L'approche metho dologique consistera d'une part a
faire une revue de la litterature existant sur le lien entre le financement
bancaire et la croissance economique et d'autre part a la verification
empirique de nos hypotheses de recherche. Pour cela nous utiliserons une
approche econometrique basee sur un modele a equations simultanees (MES)
mettant en relation d'une part le PIB (variable expliquee) avec des variables
explicatives : credit a l'economie (CE), l'investissement prive (INVpriv),
l'investissement public (INVpub), les depots bancaires (DB) et la consommation
finale (CF) et d'autre part le credit a l'economie CE (variable expliquee) avec
des variables explicatives : l'epargne (EP), le credit interieur (CI), la masse
monetaire (MAS), la position nette du gouvernement (PNG) et les importations
(IMP).
L'etude econometrique sera faite a l'ai de des
logiciels STATA et EVIEWS a partir des donnees secon daires collectees aupres
de la Direction Nationale de la Statistique et de l'Informatique (DNSI) du
Mali.
I-7 ANNONCE DU PLAN
Cette etude se structure en cinq parties. La premiere
partie sera consacree a l'intro duction du theme a travers le contexte general,
la problematique, les objectifs, les hypotheses de recherches et la metho
dologie pour verifier les hypotheses. Dans la deuxième partie nous
ferons l'etat des lieux sur la croissance et les banques au Mali avant de proce
der a une analyse descriptive des donnees de l'etu de. Les quatrieme et
cinquième parties seront consacrees respectivement a l'interpretation
des resultats de l'estimation et a la formulation des recomman dations de
politique economique.
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
II- ETAT DES LIEUX SUR LA CROISSANCE ET LES BANQUES
AU MALI
II-1 THEORIE OU REVUE DE LA LITTERATURE SUR LE ROLE
DES BANQUES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
II-1- 1 Revue de la litterature
La question de la contribution du financement
bancaire a la croissance economique a ete abor dee par plusieurs auteurs. Les
resultats sont d'un grand interet puisque dans la plupart des cas, un lien
positif se degage entre le volume du financement bancaire et la creation de
richesse d'une nation. En effet le rapport credit bancaire a l'economie sur le
Pro duit Interieur Brut (PIB) est, selon certaines etudes, un tres bon in
dicateur.
L'un des premiers economistes a aborder la question
de l'importance du secteur financier dans le developpement d'une economie est
Schumpeter (1911) qui observe : «on ne peut devenir entreprise qu'en
ayant ete prealablement un debiteurD. Il montre ici que l'accession a la
croissance et au developpement se realise en grande partie par l'interme
diation des credits bancaires.
Dans le meme ordre d'i dee, Levine (1996) recense cinq
arguments qui fon dent theoriquement l'existence d'un lien positif entre le
financement bancaire et la croissance economique :
· Le systeme financier faciliterait la protection
contre le risque ;
· Il permettrait une allocation optimale des
ressources ;
· Il permettrait un meilleur contrôle des
dirigeants et de l'entreprise par les actionnaires ;
· Il faciliterait la mobilisation de l'epargne
domestique ;
· S'il est suffisamment developpe, il faciliterait
l'echange des biens et services.
En fournissant un service de depôts a
l'epargnant et en realisant un mixage judicieux entre actifs liqui des et
illiqui des, la banque ameliore le bien-être des deposants en leur
garantissant un ren dement in depen dant de l'etat du monde connu par
l'emprunteur (Bencivenga et Smith, 1991).
Cette hypothese est egalement presente dans les
modeles de liberalisation financiere developpes par McKinnon et Shaw (1973).
Ces modeles estiment qu'on peut accroitre le niveau
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
d'investissement interne en stimulant l'accumulation
de l'epargne qui aboutit a un meilleur octroi des credits et une incitation a
la concurrence des institutions financieres. De meme le modele de stock flux
expose par Godley et Cripps (1985) base sur le circuit de la finance, de
l'investissement et de l'epargne intro duit la finance dans le processus de
multiplication pour expliquer comment l'epargne est generee a travers la
creation des revenus. Ce modele permet de developper une approche systematique
du role des institutions de financement dans le processus de croissance
economique ; ces institutions etant principalement des banques dans les pays
d'Afrique Subsaharienne.
Selon ces auteurs, dans de nombreux pays en voie de
developpement, il n'existe que peu ou pas de marches financiers d'actifs
publics ou prives. En consequence, le secteur bancaire est amene aujour d'hui a
joue un role important dans le processus d'allocation des ressources. A ce
titre, les gouvernements le considerent comme un secteur strategique cherchant
ainsi a exerce un contrôle direct ou indirect sur lui. Ces
contrôles prennent des formes diverses et variees, comme exemple : la
nationalisation pure et simple du secteur con duisant a un ralentissement de la
croissance.
D'autres auteurs comme Matouk (1991) affirment que
les banques et les bourses « sont en effet des institutions necessaires a
la production de la valeur et a sa circulation, elles sont in dispensables a
l'accumulation du capital et a sa repartition entre les secteurs et les
entreprises ». Ce role primordial a aussi ete souligne par Aglietta (2001)
: selon lui, « Les banques jouent un role central et specifique dans les
economies monetaires parce qu'elles peuvent fournir aux emprunteurs des liqui
dites en gros montant aux moments deman des, sans que ces liqui dites soient
prelevees sur une epargne existante (pouvoir de creation monetaire). Ainsi,
elles permettent a l'accumulation de capital de s'affranchir de l'epargne
»
De faRon empirique, plusieurs economistes ont tente
d'analyser le lien entre financement bancaire et croissance
economique.
Sen deniz et Yiincii (2006) ont etu die, dans 11 pays
de l'OCDE, le role du credit bancaire dans le secteur reel. Sur la base d'une
analyse de causalite au sens de Granger, ils ont demontre que dans la plupart
des pays de l'echantillon, le secteur bancaire joue un role moteur dans le
secteur reel.
L'impact des chocs de liqui dite bancaire a ete
analyse par Mian et Khwaja (2006). Selon leur analyse, le probleme de liqui
dite bancaire diminue la probabilite de preter aux anciens clients
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
(entreprises) et d'eten dre aux nouveaux clients.
Cette incapacite affecte ainsi toute l'economie de faRon significative.
Contrairement aux petites entreprises, les gran des entreprises compensent cet
effet en diversifiant leur source de financement.
Meagon (2005) a etu die l'impact du financement
bancaire sur la croissance economique au Senegal. Il a utilise des variables
comme le niveau de credit a l'economie, le formation brute du capital fixe, le
taux d'escompte, les depots totaux, le taux d'inflation. Il ressort de son
analyse que la croissance au Senegal s'explique principalement par le niveau du
credit a l'economie et les depots totaux.
Dans l'etu de de Ngono (2003), sur l'interme diation
bancaire et croissance economique au Cameroun, la croissance s'explique par la
masse monetaire, la marge d'interme diation financiere et non par les credits
accordes au secteur prive.
Les etudes prece dentes, pour expliquer le lien entre
le financement bancaire et la croissance economique, n'ont fait recours au
modele a equations simultanees (MES). Or, au regard de la complexite du theme
et du caractere endogene du credit a l'economie nous ne pouvons nous passer de
l'usage d'un MES pour illustrer le lien entre les deux agregats.
Cepen dant, le système bancaire pour affecter
positivement la croissance economique passe par des canaux de transmission que
nous allons developper avant de preciser le choix du modèle de
croissance economique.
11.1.2 Les canaux de transmission
Le secteur financier affecte le taux de croissance de
long terme a travers deux principaux canaux : le taux d'investissement et la
pro ductivite marginale du capital.
· Le taux d'investissement
Toute evolution de ce taux est fonction d'une part du
taux d'epargne et d'autre part de la proportion d'epargne allouee aux
investissements.
Le taux d'epargne :
Dans le modèle de Pagano (1993), le
developpement des interme diaires financiers permet une meilleure protection
des menages, ce qui peut les inciter a diminuer leur epargne de precaution. En
outre, les effets de la diversification du portefeuille sur le taux d'epargne
depen dent du coefficient d'aversion pour le risque des menages. Japelli et
Pagano (1994)
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
demontrent que ce desserrement de la contrainte de
liquidite, decoulant du developpement des interme diaires financiers incite les
jeunes menages a moins epargner.
Gregorio (1994) souligne que les contraintes de
liquidites dues au faible developpement des interme diaires financiers ou leurs
imperfections ont une influence positive sur le taux d'epargne des menages, et
donc sur le taux de croissance de l'economie. Cepen dant, si les difficultes
d'emprunt des menages con duisent a une moin dre accumulation du capital
humain, le taux de croissance de l'economie pourrait etre negativement
affecte.
Part de l'epargne allouee a l'investissement
La part de l'epargne qui parvient effectivement aux
investissements regroupe plusieurs effets :
Du point de vue des entreprises, le developpement des
interme diaires financiers augmente la part des ressources orientees vers
l'investissement. En effet, les entreprises gar dent moins d'epargne de
precaution car elles peuvent se tourner vers les banques en cas de crise de
liqui dite ou en cas d'opportunite d'investissement (Bencivenga et Smith,
1991). De plus, en raison de l'existence d'un contrat de dette, les dirigeants
des entreprises sont surveilles par les preteurs, et la probabilite que des
ressources soient detournees est plus faible.
Du point de vue des menages, grace au developpement
des interme diaires financiers, la part de l'epargne qu'ils deposent dans les
circuits financiers est plus elevee. En effet, les interme diaires financiers
permettent d'allier le besoin de detenir des liqui dites et le desir de
constituer une epargne longue.
· La productivite marginale du
capital
L'evolution de cette pro ductivite est egalement
fonction : soit de la gestion du risque de liqui dite, soit du financement
d'investissements pro ductifs.
La gestion du risque de liqui dite
Bencivenga et Smith (1991) presentent un mo
dèle intergenerationnel a trois perio des ou l'economie comporte deux
actifs. Le premier, liqui de rapporte un ren dement r pour une unite
investie a la perio de t, quelle que soit la date de liquidation. Le
second, illiquide, rapporte n unites a la perio de t+2 et x
unites si l'investissement est liqui de a la perio de t+1. Les interme
diaires financiers ont un impact positif sur le taux de croissance grace a
deux
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
mécanismes : tout d'abord, ils entrainent un
accroissement du taux de rentabilité du capital en dirigeant
l'épargne collectée vers des investissements peu liqui des mais
pro ductifs ; enfin, ils évitent des liquidations
prématurées du capital. Sans intermé diaires financiers,
un agent ayant un besoin de liqui dité en t+1 ; vend les actifs
de l'entreprise dans laquelle il a placé son épargne en
t, et le taux de croissance est moins important en
t+0.
L'orientation de l'épargne vers des placements
plus pro ductifs
Berthélémy et Varou dakis (1994)
construisent un mo dèle dans lequel la principale fonction des banques
est de collecter des informations sur les projets d'investissements. Comme les
couts de recherche des informations sont in dépen dants des masses
financières traitées par le secteur financier, plus le montant de
l'épargne est important ; plus la pro ductivité du travail dans
les banques est élevée. Le développement du secteur
financier entraine une plus gran de concurrence bancaire, une augmentation de
la taille des banques et un accroissement de l'épargne allouée
aux investissements. Lorsque le secteur financier est faiblement
développé ; en raison de l'existence de couts fixes et d'effets
d'apprentissage ; la pro ductivité marginale du travail est moin dre.
Cette situation correspond a l'équilibre « bas » de
piège de pauvreté oil le démarrage du processus de
croissance est bloqué. Pour que l'économie converge vers
l'équilibre « haut », la taille du secteur financier doit
dépasser un seuil critique.
11-1-3 Choix du modèle de croissance :
Au cours des années 80, de nouvelles
théories sur la croissance économique vont faire leur apparition
avec une approche originale : les théories de la croissance en
dogène par (Romer, Barro etc). Ces auteurs soutiennent que le
progrès technique est en dogène car il découle de
décisions d'investissement des agents économiques et replacent la
politique économique au centre de la croissance économique.
L'Etat doit inciter les firmes a investir dans le progrès technique et
la formation car il exerce un effet positif sur la croissance. Ces
théories de la croissance en dogène ont critiqué le mo
dèle de Solow selon lequel la croissance est déterminée
principalement par le progrès technique qui a la particularité
d'être exogène. Il n'a donc pas besoin d'être
financé, ce qui le rend in dépen dant de l'évolution de
l'épargne et des banques. Ce n'est pas le cas dans le cadre des mo
dèles de la croissance en dogène qui accordent toujours un role
essentiel au progrès technique, mais ce dernier devient en dogène
et a besoin d'être financé. De ce fait, l'analyse de la croissance
accor de de plus en plus une place de choix a l'intégration des
banques.
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
Cette partie sera consacrée a l'évolution
de la croissance économique et des établissements bancaires au
cours des deux dernieres décennies au Mali.
II-2 EVOLUTION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Le taux de croissance annuel moyen1 a
été de 4,3% sur la pério de 1988-2007. Il s'est
établi a 2,9% sur la pério de 1988-1994, a 4% entre 1994-2000 et
a 5,80 entre 2001-2007. Cepen dant, au cours de la pério de d'analyse
nous constatons qu'il n'a pas été régulier. Il a atteint
son taux le plus faible en 2000 (-3,14%) et son taux le plus
élevé en 2001 (11,16%). Au cours des cinq dernières
années, son évolution a été marquée par des
chocs intérieurs et extérieurs notamment la baisse de la
production aurifere, l'invasion acri dienne, la baisse du cours du coton, la
hausse du prix du pétrole, la dépréciation des termes de
l'échange et du dollar par rapport a l'euro, la crise ivoirienne. Le
taux de croissance a été de 7,7% en 2003, 1,7% en 2004, 6,1% en
2005, 5,3% en 2006 et 4,3% en 2007.
Graphique n°1 : Evolution du taux de croissance du
PIB (1988-2007)
![](Financement-bancaire-et-croissance-economique-en-Afrique-subsaharienne-l-experience-Malienne9.png)
Source : réalisé par l'auteur sur
la base des données collectées a la DNSI
La croissance économique au Mali depuis 1988
est restée mo dérée, a l'exception de certaines
années oft elle est soit négative soit inférieure au taux
de croissance démographique. La production est surtout dominée en
plus gran de partie par le secteur primaire essentiellement agricole qui
emploie plus de 90% de la population active ainsi que par le secteur tertiaire.
L'économie du Mali est caractérisée également par
la prépon dérance du secteur informel. Depuis la
dévaluation du franc CFA en 1994, le Mali connait des taux de croissance
supérieurs au taux de croissance démographique a l'exception des
années 2000 (-3,1%) et 2004 (1,7%).
1 Nos Calculs sur la base
des données collectées a la DNSI
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
Cette évolution de la croissance
économique résulte de l'évolution de la production dans
les différents secteurs de l'économie. Sur la pério de
1988-2007 les secteurs primaire, secon daire et tertiaire ont respectivement
évolué en moyenne de 4,3%, 5,8% et 4,1%. En termes de
contribution au pro duit intérieur brut, les secteurs primaire et
tertiaire ont contribué chacun a hauteur de 38% et le secteur secon
daire a 24%, ce qui traduit une certaine faiblesse de la rentabilité du
tissu in dustriel. Pour percevoir cette contribution, nous allons utiliser
l'égalité ciapres :
Y= A + B + C (1)
OA Y= PIB réel et A, B, C représentent
respectivement la production dans le secteur primaire, secon daire et
tertiaire. tine variation du PIB implique que : AY= AA + AB + AC, la
contribution de chaque secteur a la croissance est égale a la part dans
le PIB multipliée par la croissance annuelle de ce secteur.
Graphique n° 2 : Evolution des contributions
sectorielles (2002-2007)
![](Financement-bancaire-et-croissance-economique-en-Afrique-subsaharienne-l-experience-Malienne10.png)
Source : réalisé par l'auteur sur
la base des données collectées a la DNSI
Le secteur primaire
Le secteur primaire se présente comme l'un des
secteurs dominants au Mali. Il représente plus
de 37% du PIB. La conjoncture agricole, soumise a des
aléas climatiques importants, affecte directement le PIB et exerce une
forte influence sur les autres secteurs. De gran ds efforts d'investissement en
aménagements hydro agricoles et de maitrise de l'eau ont
été consentis ces dernieres années par les
autorités et leurs partenaires pour ré duire la
vulnérabilité de la production agricole, notamment la
riziculture, aux aléas climatiques.
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
Le secteur secon daire
Concernant le secteur secon daire, on constate que
son apport n'est pas significatif dans la croissance économique (24% du
PIB) a cause de son poi ds faible. Cette moin dre contribution est due au
faible niveau d'investissements dans le secteur associé a un manque de
compétitivité des pro duits nationaux face a la concurrence
étrangere en raison de cofits de production qui restent
élevés (cofit excessif de l'énergie et de celui des
intrants dont une gran de partie est importée), des importations
frauduleuses, de l'insuffisance des infrastructures de stockage et de con
ditionnement.
Le secteur tertiaire
Le secteur tertiaire, avec un taux de progression
moyen de 4,1%, est tiré par les bonnes performances des services marchan
ds et participe a la croissance de la production du pays. Son poi ds dans le
PIB de 38% est le fait du développement des activités de
commerce, de transport et de communication.
Cette évolution du secteur réel a
été accompagnée d'une évolution dans le secteur
bancaire.
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
II-3 EVOLUTION DES BANQUES
Le nombre des etablissements bancaires a consi
derablement augmente de 1968 (date de
creation de la premiere banque malienne) a 2007.
Passant de cinq en 1988 a treize en 2007, le nombre d'etablissements a presque
double en vingt (20) ans. Cette remarquable evolution est le fruit d'une
politique de financement des investissements par la mobilisation des ressources
internes. Le tableau ci- dessous retrace l'evolution des etablissements
bancaires.
Tableau n°1: Evolution des banques
(1988-2007)
![](Financement-bancaire-et-croissance-economique-en-Afrique-subsaharienne-l-experience-Malienne11.png)
Annees Nombre de
Banques
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
82 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM,
10 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, ECOBANK, BICIM, BMS,
BSIC
11 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, ECOBANK, BICIM, BMS,
BSIC, BRS
12 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, ECOBANK, BICIM, BMS,
BSIC, BRS, BAML
13 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, ECOBANK, BICIM, BMS,
BSIC, BRS, BAML, BCI
5 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS
5 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS
5 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS
6 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM
6 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM
6 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM
9 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, BMCD, ECOBANK,
BICIM
9 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, BMCD, ECOBANK,
BICIM
9 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, BMCD, ECOBANK,
BICIM
9 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, ECOBANK, BICIM,
BMS
9 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, ECOBANK, BICIM,
BMS
7 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, BMCD
7 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, BMCD
7 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, BMCD
7 BDM, BNDA, BOA, BIM, BCS, BHM, BMCD
Sigle des Banques
, ECOBANK, BICIM
2 : en 2001 la BMCD et la BDM ont fusionne
Source : Rapport sur le paysage bancaire Malien
2007
De 1968 a 1994 le paysage bancaire malien ne comptait
que 7 banques. Cette ten dance s'est poursuivie jusqu'en en 1998 oil le nombre
est passe a 9 avec l'ouverture de deux nouvelles banques, ECOBANK et la BICIM
avant de chuter en 2001 a 8 avec la fusion de la BMCD et de la BDM. De 2001 a
nos jours, il s'est enrichi de cinq nouvelles banques : la Banque Malienne de
Soli darite (BMS), la Banque Sahelo-saharienne pour le Commerce et
l'Investissement (BSIC), la Banque Regionale de Solidarite (BRS) la Banque
Atlantique du Mali (BAML) et la Banque pour le Commerce et l'In dustrie du Mali
(BCI SA), portant ainsi le nombre de banques a 13. Le fait le plus marquant de
ces cinq dernieres annees dans le secteur a ete la fusion de la Banque de
developpement du Mali (BDM SA) avec la Banque malienne de credits et de depots
(BMCD) donnant ainsi une nouvelle impulsion a la BDM-SA qui
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
aujour d'hui, par sa taille, occupe la premiere place
au plan national et la quatrieme place dans l'espace UEMOA. La mutation du
secteur s'est traduite par la modernisation des pratiques bancaires a travers :
l'intro duction du système interbancaire de compensation
automatisé (SICA-UEMOA) en novembre 2005 ; le Systeme de Transfert
Automatisé et de Reglement dans l'UEMOA (STAR-UEMOA) offrant la
possibilité d'exécuter des opérations avec toutes les
banques de l'UEMOA en temps réel ; la monétique qui fait
intervenir des moyens de paiement électroniques comme les cartes
bancaires, les TPE (terminaux de paiement électroniques), les GAB
(guichets automatiques bancaires) et le E-banking qui permet a partir de son or
dinateur de consulter son compte. Cette évolution du paysage bancaire en
nombre et en qualité de services a permis en 2006 a quatre
établissements bancaires maliens d'occuper des places de choix dans le
classement des 27 banques de gran de taille de l'UMOA :
- la BDM-SA, 4eme, - la BNDA, 6eme,
- la BIM-SA, 17eme,
- ECOBANK-Mali, 27eme.
Parallelement, le taux de bancarisation, son
corolaire de dépots en banque, le cré dit a l'économie et
l'épargne ont augmenté au cours de la même pério de.
De 1994 a 2007 ces agrégats monétaires ont respectivement
augmenté en moyenne de 20%, 18% et 30%.
![](Financement-bancaire-et-croissance-economique-en-Afrique-subsaharienne-l-experience-Malienne12.png)
Source : réalisé par l'auteur sur
la base des données collectées a la DNSI
Graphique n° 3 : Evolution comparée du PIB,
cré dit a l'économie, dépots bancaires, des
investissements privés et publics
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
Ces évolutions sont dues a la multiplication
des banques qui a des avantages non seulement pour les banquiers
eux-mêmes mais aussi pour les clients qui trouvent un moyen de
sécuriser leur argent des risques de vols ou pertes et favorisent la
bancarisation de l'économie. La BDMSA, la plus gran de banque du pays, a
enregistré une augmentation d'environ 20 % de sa clientele en 2005 par
rapport a 2004 a travers sa politique d'agences de proximité. Ainsi au
cours de l'exercice 2006, l'activité des banques mesurée par le
cumul de leurs bilans, a progressé de 118,296 Milliards de F CFA
(+12,8%) passant de 922,828 milliards de FCFA au 31 décembre 2005 a 1
041,124 milliards de FCFA au 31 décembre 2006.
Au regard du graphique n°3 et
conformément a la plupart des théories, un lien positif semble
existé entre le financement bancaire et la croissance économique.
L'étu de économétrique nous permettra de vérifier
l'existence et le sens de ce lien.
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne :
l'experience Malienne
III- DONNEES ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE
III- 1 PRESENTATION DU MODELE
Un modele peut etre defini comme la representation
schematique et partielle d'un phenomene
sous forme d'equation(s) dont les variables sont des
gran deurs economiques. Ainsi un modele bien construit permet
de vali der la theorie economique a partir de l'observation empirique
des resultats suivant un processus bien defini. A ce titre, il
ressort que la mo delisation constitue une etape indispensable
pour notre etude puisqu'elle nous permettra de confirmer ou d'infirmer
nos hypotheses a partir d'un modele econometrique.
Specification du modele
Le modele de base, emprunte a Hay (2000), a ete
re-specifie en l'adaptant au contexte du Mali. Il se presente
comme suit :
PIA = ç +áCI+
á2 INF t + á
3 INV t + á4
OUV+ á 5 PO1:: +
á6 DEF: + á7 MAS
+ á 8 LIQ +å(2)
1 t
OA le PIB est le pro duit interieur brut par
habitant, CI est le credit interieur sur le PIB, INF le taux
d'inflation, INV est le rapport investissement sur PIB, OUV est le degre
d'ouverture, POP est la somme du taux de croissance de la
population du progres technique et du taux de depreciation du
capital, DEP correspond au total des depots a vue et a terme detenus par
les banques sur le PIB, MAS est l'ensemble des actifs
assimilables a des moyens de paiement sur le PIB , LIQ est le
rapport du credit interieur sur les depots. En fonction de la disponibilite
des donnees nous avons re-specifie le modele de
HAY.
Modèle re-specifie
PIB t = ç +
á1 CE + á2
DBt + á3
INVprivt + á4
INVpubt + á5 CF; +
å 1t (3)
OA le PIB est le pro duit interieur brut reel, CE est
le montant du concours bancaire au secteur prive, INVpriv
represente les investissements prives, INVpub correspond aux
investissements publics et CF la consommation
finale.
ç : represente la constante
ái ,
- 1, ,5) representent les coefficients des
variables exogènes
å it : representent les perturbations
aleatoires
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne :
l'experience Malienne
Apres analyse de l'equation de base nous proposons
l'utilisation d'un modèle a equations simultanees pour
la raison que la variable explicative (CE) se trouve être expliquee par
d'autres variables, cette demarche permet d'eviter les biais
d'en dogenite. Aussi, certains phenomenes economiques
complexes pour être expliques requièrent-ils plus d'une relation,
ou equation. Ainsi le modèle a equations simultanees
retenu est le suivant :
DB + á INVpriv + á INVpub
+ á CF + å
t 3 t 4 t t
â + â +
2 CI MAS
t 3 t
PIB CE
t
t = ð + â 1
EP t +
ç
1t (4)
+ á1 CEt +
á 2
â 4 IMPt +
â 5 PNG +å 2t
Le second membre du modele a ete emprunte a Meagon
(2005). L'equation a ete respecifiee en fonction de la disponibilite des
donnees en ajoutant comme variable la position nette du
gouvernement (PNG). Ses variables se definissent comme suit : EP est
l'epargne, CI represente le credit interieur, MAS est la masse
monetaire, IMP represente les importations, PNG est la
position nette du gouvernement ou le concours du secteur
bancaire au gouvernement.
ð : represente la constante
â i (i = 1,... ;5) : representent les
coefficients des variables exogene de la secon de equation du
modele
å 2t : representent les perturbations
aleatoires.
Cette phase permet de representer la relation
fonctionnelle entre les variables endogenes (le pro duit
interieur brut ; le credit a l'economie) et les variables exogenes
l'investissement prive (INVpriv), l'investissement public (INVpub), les
depots bancaires (DB), la consommation finale (CF), l'epargne
(EP), le credit interieur (CI), la masse monetaire (MAS), la
position nette du gouvernement (PNG) et les importations (IMP).
Apres avoir specifie le modele nous allons proce der a
l'analyse exploratoire de nos onnees. Il s'agira d'etudier
l'evolution et le comportement de celles-ci dans le temps.
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
III- 2 ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES
Pour etre a l'abri des estimations biaisees, nous
procedons a l'analyse statistique des donnees.
III-2-1 Calcul de la matrice des variances et
covariances
Il convient de verifier si les variables du modele sont
ou pas fortement correlees.
Premiere equation du modele
Tableau n° 2 correlation entre les variables
de la premiere equation du modele
PIB CE DB INVPRIV INVPUB CF
PIB 1.0000
CE 0.9923 1.0000
DB 0.9909 0.9920 1.0000
INVPRIV 0.8779 0.8609 0.8715 1.0000
INVPUB 0.9885 0.9822 0.9858 0.9194 1.0000
CF 0.9720 0.9659 0.9778 0.8143 0.9607 1.0000
Source : Calcul de l'auteur a partir du logiciel
STATA 9.0
Secon de equation du modèle
Tableau n° 3 correlation entre les variables
de la secon de equation du modèle
CE EP CI MAS IMP PNG
CE 1.0000
EP 0.8436 1.0000
CI 0.9910 0.8598 1.0000
MAS 0.9909 0.8266 0.9796 1.0000
IMP 0.9716 0.8779 0.9651 0.9680 1.0000
PNG -0,8911 -0,6710 -0.8225 -0.8912 -0.8580
1.0000
Source : Calcul de l'auteur a partir du logiciel
STATA 9.0
L'analyse des tableaux ci- dessus laisse apparaitre
des coefficients de correlation tres élevés entre d'une part les
variables explicatives et d'autre part entre elles et les variables
endogènes. Ceci denote l'existence de multi
colinearité.
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
III-2-2 Ecart entre les variables
Tableau n°4 : écart entre les
variables
Variables
|
Moyenne
|
Std. Err
|
[95% Conf.
|
Interval]
|
PIB
|
1008.82
|
62.15084
|
877.6932
|
1139.947
|
CE
|
288.2451
|
43.8839
|
195.6582
|
380.832
|
DB
|
272.4139
|
46.87454
|
173.5173
|
371.3106
|
INVPRIV
|
201.8674
|
18.4535
|
162.9339
|
240.8009
|
INVPUB
|
128.1189
|
17.20639
|
91.81657
|
164.4212
|
CI
|
258.6535
|
34.85978
|
185.1058
|
332.2012
|
EP
|
159.2243
|
20.5801
|
115.8041
|
202.6445
|
MAS
|
445.921
|
74.36127
|
289.0324
|
602.8095
|
CF
|
850.9784
|
46.52752
|
752.8139
|
949.1429
|
IMP
|
603.4754
|
70.94251
|
453.7998
|
753.1511
|
PNG
|
-29.59159
|
10.50612
|
-51.75757
|
-7.425615
|
|
Source : Calcul de l'auteur a partir du logiciel
STATA 9.0
Les données se caractérisent par de
tres importants écarts dans les valeurs de certaines variables. Nous
avons, par exemple, 74 pour la masse monétaire, 70 pour les
importations, 46 pour les dépôts bancaires, 43 pour le cré
dit bancaire a l'économie et 46 pour la consommation finale. Pour la
suite de l'étude nous aurons recours a une transformation logarithmique
des variables.
Avant toute régression, nous devons nous
assurer que toutes nos séries sont stationnaires afin d'éviter
une régression fallacieuse. La plupart des estimations et tests
économétriques ont été conçus pour
être appliqués a des séries stationnaires.
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne :
l'experience Malienne
III-2-3 Stationnarité des variables
Les principaux tests de stationnarité les plus
utilisés sont le test Augmenté de Dickey-Fuller
(ADF), le test de Phillips-Perron (PP) etc. Pour notre
étude, nous allons utiliser le test de Dickey-Fuller
Augmente d(ADF).
Les hypotheses du test sont les suivantes :
H0 : la variable est non stationnaire
H1 : la variable est stationnaire
A l'issu du test, toutes nos variables sont
stationnaires. Le tableau suivant récapitule les
résultats Tableau n°5 : Résultats du test
de stationnarité
Variables
|
Test ADF a niveau
Valeur valeur
calculée critique
|
Test ADF en différence
:re
1 valeur
Valeur
calculée critique
|
Test ADF en différence 2nd
Valeur valeur
calculée critique
|
LPIB
|
1.49007
|
-3.04001
|
-3.98487
|
-3.0521*
|
|
|
LCE
|
-0.131098
|
-3.0400
|
-3.0450
|
-3.0521
|
-5.06092
|
-3.0659**
|
LDB
|
-2.725235
|
-3.0400
|
-4.9208
|
-3.0521*
|
|
|
LINVpriv
|
-1.016198
|
-3.0400
|
-2.9035
|
-3.0521
|
-3.89834
|
-3.0659**
|
LINVpub
|
-0.388783
|
-3.0400
|
-4.8992
|
-3.0521*
|
|
|
LCF
|
1.420451
|
-3.0400
|
-3.8221
|
-3.0521*
|
|
|
LEP
|
-1.270813
|
-3.0400
|
-4.6771
|
-3.0521*
|
|
|
LCI
|
-0.046190
|
-3.0400
|
-3.2793
|
-3.0521*
|
|
|
LMAS
|
-0.360487
|
-3.0400
|
-2.81609
|
-3.0521
|
-3.5152
|
-3.0659**
|
LIMP
|
-0.973691
|
-3.0400
|
-3.61787
|
-3.0521*
|
|
|
PNG
|
-2.9099
|
-3.0400
|
-4.5655
|
-3.0521*
|
|
|
|
* : stationnaire en différence
1ere ** : stationnaire en différence
2nd
Source : Calcul de l'auteur sur EVIEWS 3.1 a
partir des données collectées a la DNSI
Les valeurs calculées comparées aux
valeurs critiques permettent de se prononcer sur l'hypothese
nulle de non-stationnarité des séries. Nous constatons que les
valeurs calculées sont inférieures aux valeurs
critiques. Ceci conduit au rejet de l'hypothese nulle de non
stationnarité des séries. En conclusion, toutes
nos séries sont stationnaires.
A l'issue des deux précé dents tests, nous
allons étu dier le modèle avec les valeurs
logarithmiques différenciées. Ainsi la forme
définitive du modèle sera :
dlPIB t dlCE t =
(
1t
5
)
ç + á 1dlCE t
+ á 2 dlDB t + á
3dlINVpriv t + á 4dlINVpub t +
á dlCF t + å ð + â dlEP
t + â 2dlCI t +
â 3dlMAS t + ThdlIMP t +
â 5DPNG +å 2t
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
IV- RESULTATS DE L'ETUDE ET INTERPRETATION
Choix de la metho de d'estimation
Avant toute regression, il est necessaire de determiner
les conditions d'i dentification du modele en vue de choisir la metho de
adequate d'estimation.
Ces conditions se determinent equation par equation.
Nous distinguons trois cas d'i dentification qui sont :
Tableau n°6 : les conditions d'i dentification du
modèle
Cas d'identification
|
conditions
|
Metho de d'estimation
|
La sous identification
|
g - 1 > (g - g') + (k - k')
|
Estimation impossible
|
La juste identification
|
g - 1 = (g - g') + (k - k')
|
MCI ou DMC
|
La sur identification
|
g - 1 < (g - g') + (k - k')
|
DMC ou TMC
|
|
g = nombre de variables endogenes du modele ou nombre
d'equation, g' = nombre de variables endogenes figurant dans une equation, k =
nombre de variables exogenes du modele, k' = nombre de variables exogenes
figurant dans une equation
Les resultats des calculs d'i dentification montrent
que notre modele est sur i dentifie. Pour son estimation nous allons utiliser
les Triples moin dres carres (TMC) car cette metho de permet d'estimer
globalement l'ensemble des equations du modele, pour tenir compte de la
vraisemblable correlation entre les aleas des differentes
equations.
Estimation du modèle par les triples moin dres
carres Tableau n° 7 : resultat de l'estimation du
modèle
Equation
|
Obs
|
Parms
|
RMSE
|
"R-sq"
|
chi2
|
P
|
dlpib
|
18
|
5
|
0.0281
|
0.5247
|
20.09
|
0.0012
|
dlce
|
18
|
5
|
0.1003
|
0.6521
|
33.72
|
0.0000
|
Variables
|
coeficients
|
Sdt. Err.
|
Z
|
P>IzI
|
[95%
|
|
dlpib
dlce
|
-0.026
|
0.067
|
-0.39
|
0.699
|
-0.157
|
0.105
|
dl db
|
0.005
|
0 .006
|
0.88
|
0.378
|
-0.007
|
0.018
|
dlinvpriv
|
-0.012
|
0.043
|
-0.29
|
0.773
|
-0.096
|
0.071
|
dlinvpub
|
0.109
|
0.074
|
1.49
|
0.136
|
-0.034
|
0.253
|
dlcf
|
0.210
|
0.128
|
1.63
|
0.103
|
-0.042
|
0.462
|
_ cons dlce
dlep
|
0.021
-0.037
|
0.011 0.094
|
1.83 -0.40
|
0.068 0.692
|
-0.002 -0.221
|
0.042 0.146
|
dlci
|
0.484
|
0.214
|
2.26
|
0.024
|
0.064
|
0.904
|
dlmas
|
0.109
|
0.154
|
0.71
|
0.479
|
-0.193
|
0.411
|
dlimp
|
0.600
|
0.224
|
2.68
|
0.007
|
0.161
|
1.0404
|
dpng
|
-0.0001
|
0.000029
|
-4.90
|
0.000
|
-0.0002
|
-0.00008
|
_cons
|
-0.103
|
0.035
|
-2.95
|
0.003
|
-0.172
|
-0.034
|
|
Source : Calcul de l'auteur sur STATA 9.0 a
partir des donnees collectees a la DNSI
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne :
l'experience Malienne
1 09 dlMAS + 0, 6 dlIMP - 0; 0001
dPNG + å
t t
dlPIB t = 0, 02 1 - 0, 02 6 dlCE + 0, 005
dlDB t -0, 0 1 2 dlINVpriv + 0, t
t t t
dlCE
= 0, 1 03- 0, 03 7 dlEP + 0, 4 84 dlCI + 0,
1 09 dlINVpub + 0, 2 1 dlCF +
å
(
1t
5
)
t t
2t
Les resultats de l'estimation, du modele a equations
simultanees par les triples moin dres carres, sont
satisfaisants de faRon globale. Le concours bancaire au secteur prive, mesure
par le credit a l'economie, contrairement a l'i dee de depart
affecte negativement la croissance economique au Mali avec un
coefficient de -0,025. Ce resultat, contraire a notre hypothese de
base, est conforme a la conclusion de l'etu de menee par Hay (2000) sur
un echantillon de 12 pays dont 62 sont developpes
et 63 sont en developpement. Par ailleurs, les depots bancaires
ont un effet positif mais non significatif sur la croissance
economique. Les investissements publics et la consommation
finale affectent positivement et significativement la croissance economique
au Mali avec des coefficients respectifs de 0,109 et 0,210.
Lorsque ces agregats augmentent de 1% la croissance augmente
respectivement de 0,11% et 0,21%. Ce resultat, conforme a la theorie
Keynesienne, suggere qu'une augmentation du niveau des investissements
publics et de la consommation finale favorise la croissance
economique a travers l'effet de relance.
Les resultats du second membre du modele renseignent
sur les determinants du credit a l'economie. Ainsi, l'epargne
des agents economiques, contrairement a notre hypothese, a un
effet negatif mais non significatif sur le niveau du credit a
l'economie. Les importations et le credit interieur expliquent
positivement et significativement le niveau du credit a l'economie.
Une augmentation de 1% de ces derniers entraine une augmentation
respective de 0,6% et 0,5% du credit bancaire a l'economie.
Cette contribution de taille des importations est due au fait que
les 2/3 du financement bancaire sont accordes au secteur
commercial' au detriment des secteurs pro ductifs
comme l'in dustrie et l'agriculture. Il existe une relation inverse entre la
position nette du gouvernement et le credit a l'economie. Cela
denote l'effet d'eviction entre le concours bancaire au
gouvernement et celui au secteur prive
Avant de formuler des recomman dations de politique
economique nous allons nous attarder sur les implications
economiques et la portee de nos resultats. Le role moteur du
financement bancaire dans la croissance economique a ete
souligne par beaucoup d'auteurs dont l'accent a ete mis a
travers la revue de la litterature. Hay (2000), a l'issu dune etude
econometrique sur le « financement bancaire et
croissance economique » a remis en cause la relation positive
entre
2 France, Japon, Royaume Uni, Etats Unis, Canada et
Allemagne.
3 Corée, Singapour, Malaisie, Thaïlande,
Brésil et Mexique.
4 Plus de 60% des produits de commerce sont
importés selon l'étude de KONE sur l'inflation au Mali
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
le secteur bancaire et secteur réel. Les
résultats de notre étu de économétrique confirment
la conclusion de Hay selon laquelle le concours bancaire au secteur
privé peut être un frein a la croissance économique si
l'activité de cré dit n'est pas maitrisée. Au Mali, cette
contribution négative du cré dit a l'économie a la
croissance est due a la forte allocation de celui-ci au secteur commercial dont
plus de 60% des pro duits sont importés. En effet, la production locale
(agricole et in dustrielle) sensée contribuer de faRon significative a
la croissance subit la concurrence farouche des pro duits importés. Il
est donc urgent de mettre en oeuvre une politique de réorientation et
d'allocation du cré dit a l'économie.
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
V- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Tout au long de cette etude, nous avons tente de
compren dre la contribution du financement bancaire a la croissance economique
au Mali. L'etu de avait pour objectifs d'une part de determiner la contribution
du credit bancaire a la croissance economique et d'autre part d'i dentifier les
determinants du credit bancaire a l'economie. La demarche metho dologique a
consiste a faire une revue de la litterature sur le lien entre les deux
secteurs (bancaire et reel) avant de verifier cette litterature par une etude
econometrique sur STATA 9.0. et EVIEWS 3.1 sur la base de donnees collectees a
la DNSI.
A l'issu de l'etu de econometrique, nous retenons les
conclusions suivantes :
· le credit bancaire a l'economie agit negativement
sur la croissance economique ;
· les depôts bancaires agissent positivement
mais faiblement sur la croissance economique ;
· l'investissement public favorise la croissance
economique ;
· la consommation finale agit positivement et
significativement sur la croissance economique ;
· l'epargne des agents economiques a un effet
negatif mais non significatif sur le niveau du credit bancaire a l'economie
;
· le credit interieur agit positivement et
significativement sur le niveau du credit bancaire a l'economie ;
· la position nette du gouvernement agit
negativement sur le niveau du credit bancaire a l'economie ;
· les importations agissent positivement et
significativement sur le niveau du credit bancaire a l'economie.
Il importe de noter que la contribution negative du
credit bancaire a la croissance economique au Mali n'est pas due au faible
volume de ce dernier mais plutôt a son allocation. Rappelons que les 2/3
des credits bancaires a l'economie sont accordes au secteur commercial plus
precisement a l'importation alors que les secteurs pro ductifs comme l'in
dustrie ne beneficient que de 7%. cela favorise la
consommation de biens importes au detriment de la production
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
omestique. En vue de re donner au financement bancaire
son role moteur dans le processus e croissance, nous proposons les recomman
dations de politique economique suivantes :
![](Financement-bancaire-et-croissance-economique-en-Afrique-subsaharienne-l-experience-Malienne13.png)
credit bancaire a l'economie : A ce niveau, nous
proposons une reorientation et une meilleure allocation de celui-ci aux
secteurs pro ductifs comme l'in dustrie et l'agriculture en vue de rendre
competitive la production locale. Pour cela, les deci deurs doivent
:
· adapter le financement aux besoins de
l'economie a travers le financement des petites et moyennes entreprises (PME)
et les petites et moyennes industries (PMI) vecteurs de croissance economique
;
· favoriser l'octroi des credits de moyen et long
termes essentiels pour assurer les fon dements d'une croissance economique
durable ;
· reviser des taux de sortie des credits qui
atteignent 12% dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne ;
· creer des structures de refinancement des
credits hypothecaires qui obligent les banques a detenir ces actifs dans leur
portefeuille sur une longue perio de, limitant ainsi leur marge de credit
;
· encourager la promotion des banques specialisees
(banques agricoles, banques de financement des PME/PMI) a l'instar de la
banque nationale de developpent agricole.
![](Financement-bancaire-et-croissance-economique-en-Afrique-subsaharienne-l-experience-Malienne14.png)
depots bancaires : il s'agira de promouvoir une
veritable culture bancaire a l'en droit de la population. Ceci passe par
:
· la creation d'agences de proximite en vue de
collecter l'epargne des menages. Comme releves dans la problematique, seuls 10%
des menages des pays d'Afrique subsaharienne disposent d'un compte bancaire
;
· l'amelioration du taux de bancarisation par un
deploiement geographique des agences bancaires sur le territoire afin de
rapprocher les banques des agents economiques ;
· etablir une relation de partenariat entre les
banques et les structures de financement decentralisees (SFD) en vue d'une
meilleure couverture geographique par les banques qui pourraient utiliser a cet
effet le reseau des SFD.
|
les investissements publics : autant il faut creer des
conditions favorables d'acces au credit bancaire autant il faut realiser des
infrastructures necessaires au developpement des activites economiques. Ceci
passe par la mise en oeuvre des politiques nationales de renforcement des
infrastructures publiques.
|
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Financiere : finance, croissance et cycles » Edition la
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(2007)
ü SHAW. E (1973) «Financial Deepening in
Economic Development» New York, Oxfor University Press.
Contribution du financement bancaire a la croissance
economique en Afrique subsaharienne : l'experience Malienne
ANNEXES
ANNEXE 1 : TESTS DE STATIONARITE A NIVEAU DES
VARIABLES Tableau ne1 : Tests de stationnarité a niveau des
variables
Pro duit Intérieur Brut (LPIB)
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root. Conclusion: LINVpriv est non stationnaire
Investissements publics (LINVpub)
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root. Conclusion: LINVpub est non stationnaire
ADF Test Statistic 1.49007884985 1% Critical Value*
-3.85715550847
A
5% Critical Value -3.04001346047
10% Critical Value -2.66081609549
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of
a unit root. Conclusion: LPIB est non stationnaire
DF Test Statistic -0.388783 1% Critical Value* -3.8572
5% Critical Value -3.0400
10% Critical Value -2.6608
Credit a l'Economie (LCE)
ADF Test Statistic -0.131098 1% Critical Value*
-3.8572
5% Critical Value -3.0400
10% Critical Value -2.6608
Consommation finale (LCF)
ADF Test Statistic 1.420451 1% Critical Value* -3.8572
5% Critical Value -3.0400
10% Critical Value -2.6608
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of
a unit root. Conclusion: LCE est non stationnaire
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root. Conclusion : LCF est non stationnaire
|
Depots Bancaires (LDB)
|
|
|
Epargne (LEP)
|
|
ADF Test Statistic -2.725235
|
1% Critical Value*
|
-3.8572
|
ADF Test Statistic -1.270813 1% Critical Value*
|
-3.8572
|
|
5% Critical Value
|
-3.0400
|
5% Critical Value
|
-3.0400
|
|
10% Critical Value
|
-2.6608
|
10% Critical Value
|
-2.6608
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of
a unit root.
|
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
|
Conclusion: LDB est non sationnaire
|
|
|
Conclusion: LEP est non stationnaire
|
|
|
|
|
Credit Interieur (LCI)
|
|
Investissements privés (LINVpriv)
|
|
|
|
|
|
|
|
ADF Test Statistic -0.046190 1% Critical
Value*
|
-3.8572
|
ADF Test Statistic -1.016198
|
1% Critical Value*
|
-3.8572
|
5% Critical Value
|
-3.0400
|
|
5% Critical Value
|
-3.0400
|
10% Critical Value
|
-2.6608
|
|
10% Critical Value
|
-2.6608
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis
of a unit root.
|
|
Conclusion: LCI est non stationnaire
|
|
|
|
|
Masse monetaire (LMAS)
ADF Test Statistic -0.360487 1% Critical Value* -3.8572
5% Critical Value -3.0400
10% Critical Value -2.6608
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
Conclusion: LMAS est non stationnaire
Importation (LIMP)
ADF Test Statistic -0.973691 1% Critical Value* -3.8572
5% Critical Value -3.0400
10% Critical Value -2.6608
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
Conclusion: LIMP est non stationnaire
Position nette du gouvernement (PNG)
ADF Test Statistic -2.909983 1% Critical Value* -3.8572
5% Critical Value -3.0400
10% Critical Value -2.6608
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
Conclusion: PNG est non stationnaire
ANNEXE 2 : TESTS DE STATIONNARITE EN DIFFERENCE
PREMIERE DES
VARIABLES
Tableau n°2 : Tests de stationnarité
en difference première des variables Pro duit Intérieur Brut
(LPIB)
ADF Test Statistic -3.984874 1% Critical Value*
-3.8877
5% Critical Value -3.0521
10% Critical Value -2.6672
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of
a unit root. Conclusion: LPIB est stationnaire
Credit a l'Economie (LCE)
ADF Test Statistic -3.045086 1% Critical Value* -3.8877
5% Critical Value -3.0521
10% Critical Value -2.6672
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root. Conclusion: LCE est non stationnaire
Depots Bancaires (LDB)
ADF Test Statistic -4.920817 1% Critical Value*
-3.8877
5% Critical Value -3.0521
10% Critical Value -2.6672 5% Critical Value
-3.0521
10% Critical Value -2.6672
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root. Conclusion: LINVpriv est non stationnaire
Investissements publics (LINVpub)
ADF Test Statistic -4.899242 1% Critical Value* -3.8877
5% Critical Value -3.0521
10% Critical Value -2.6672
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root. Conclusion: LINVpub est stationnaire
Consommation finale (LCF)
ADF Test Statistic -3.822198 1% Critical Value* -3.8877
5% Critical Value -3.0521
10% Critical Value -2.6672
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root. Conclusion : LCF est stationnaire
Epargne (LEP)
ADF Test Statistic -4.677109 1% Critical Value* -3.8877
5% Critical Value -3.0521
10% Critical Value -2.6672
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of
a unit root. Conclusion: LDB est stationnaire
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root. Conclusion: LEP est stationnaire
|
Investissements prives (LINVpriv)
ADF Test Statistic -2.903551 1% Critical Value* -3.8877
Credit Interieur (LCI)
ADF Test Statistic -3.279349 1% Critical Value*
-3.8877
5% Critical Value -3.0521
10% Critical Value -2.6672
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of
a unit root. Conclusion: LCI est stationaire
Masse monetaire (LMAS)
ADF Test Statistic -2.816098 1% Critical Value* -3.8877
5% Critical Value -3.0521
10% Critical Value -2.6672
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root. Conclusion: LMAS est non stationnaire
Importation (LIMP)
ADF Test Statistic -3.617872 1% Critical Value* -3.8877
5% Critical Value -3.0521
10% Critical Value -2.6672
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
Conclusion: LIMP est stationnaire Position nette
du gouvernement (PNG)
ADF Test Statistic -4.565510 1% Critical Value* -3.8877
5% Critical Value -3.0521
10% Critical Value -2.6672
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
Conclusion: PNG est stationnaire
ANNEXE 3 : TETS DE STATIONNARITE EN DIFFERENCE
SECONDE DES VARIABLES
Tableau ne3 : Tests de stationnarité en
difference seconde des variables Credit a l'Economie (L CE)
ADF Test Statistic -5.060925 1% Critical Value*
-3.9228
5% Critical Value -3.0659
10% Critical Value -2.6745
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of
a unit root. Conclusion: LCE est stationnaire
Investissement prive (LINVpriv)
ADF Test Statistic -3.898343 1% Critical Value*
-3.9228
5% Critical Value -3.0659
10% Critical Value -2.6745
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of
a unit root. Conclusion: LINpriv est stationnaire
Masse monetaire (LMAS)
ADF Test Statistic -3.515255 1% Critical Value* -3.9228
5% Critical Value -3.0659
10% Critical Value -2.6745
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root. Conclusion: LMAS est stationnaire
ANNEXE 4 : Base de données
Tableau n° 4 : Base de données
Années
|
PIB
|
CE
|
DB
|
IVNpriv
|
INVpub
|
CI
|
PNG
|
EP
|
MAS
|
CF
|
IMP
|
1988
|
674,74
|
70,40
|
62,20
|
75,81
|
41,05
|
100,80
|
30,40
|
27,39
|
111,10
|
647,35
|
208,33
|
1989
|
702,92
|
84,40
|
54,80
|
92,61
|
40,13
|
109,10
|
24,70
|
68,13
|
102,60
|
634,79
|
201,88
|
1990
|
685,33
|
84,40
|
46,90
|
92,53
|
35,70
|
90,20
|
5,80
|
54,56
|
94,20
|
630,78
|
225,85
|
1991
|
765,83
|
86,40
|
60,00
|
92,25
|
49,61
|
87,50
|
1,10
|
40,55
|
107,40
|
725,28
|
240,20
|
1992
|
741,18
|
92,60
|
60,90
|
98,42
|
45,09
|
89,40
|
-3,20
|
67,52
|
108,30
|
673,66
|
253,79
|
1993
|
764,69
|
95,30
|
65,10
|
100,28
|
44,37
|
99,70
|
4,40
|
55,72
|
117,77
|
708,97
|
242,54
|
1994
|
793,60
|
87,20
|
83,79
|
179,36
|
70,38
|
119,20
|
32,10
|
107,58
|
174,09
|
686,02
|
427,57
|
1995
|
800,91
|
131,80
|
90,60
|
213,47
|
86,69
|
136,90
|
5,10
|
103,36
|
198,10
|
697,55
|
495,56
|
1996
|
857,42
|
173,19
|
197,50
|
219,36
|
97,73
|
149,45
|
-23,74
|
103,14
|
317,92
|
754,28
|
478,23
|
1997
|
898,82
|
200,41
|
215,87
|
237,30
|
110,79
|
176,48
|
-23,94
|
152,15
|
345,33
|
746,68
|
522,81
|
1998
|
971,35
|
254,96
|
224,89
|
178,21
|
127,23
|
229,00
|
-25,95
|
146,86
|
360,22
|
824,50
|
537,79
|
1999
|
1031,44
|
291,62
|
241,31
|
192,63
|
120,42
|
269,49
|
-22,14
|
182,41
|
365,00
|
849,04
|
601,92
|
2000
|
998,98
|
284,50
|
260,35
|
232,82
|
123,57
|
247,05
|
-37,45
|
201,62
|
408,48
|
797,36
|
659,96
|
2001
|
1110,51
|
338,46
|
308,20
|
252,35
|
168,27
|
319,72
|
-18,75
|
250,52
|
487,25
|
859,99
|
847,47
|
2002
|
1159,26
|
411,52
|
378,86
|
267,04
|
172,47
|
384,03
|
-27,49
|
255,71
|
626,25
|
903,56
|
766,32
|
2003
|
1248,36
|
482,76
|
445,25
|
257,51
|
185,00
|
407,83
|
-74,93
|
332,47
|
786,16
|
915,90
|
854,70
|
2004
|
1269,23
|
515,55
|
491,84
|
251,93
|
194,71
|
455,84
|
-59,70
|
174,74
|
767,20
|
1109,07
|
858,30
|
2005
|
1347,07
|
482,21
|
511,91
|
246,96
|
199,74
|
453,81
|
-28,39
|
252,32
|
856,85
|
1109,35
|
952,50
|
2006
|
1417,81
|
575,23
|
588,20
|
286,48
|
242,08
|
447,06
|
-128,17
|
245,19
|
931,95
|
1188,79
|
1052,97
|
2007
|
1478,74
|
619,10
|
658,79
|
337,91
|
271,08
|
489,90
|
-129,20
|
192,23
|
1041,90
|
1266,00
|
1101,64
|
Source : Direction Nationale de la Statistique et de
l'Informatique (DNSI)
|