REPUBLIQUE DU BENIN
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de
la Recherche Scientifique
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI FACULTE DES
SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
Mémoire présenté en vue de
l'obtention des crédits associés au diplôme
de
LICENCE PROFESSIONNELLE EN SCIENCE
ECONOMIQUE Option: Economie Spécialité: Analyse des
Projets THEME Analyse de la consommation des ressources
extérieures au Bénin Présenté par:
Armand DJINKPOR Dominique DECANTODE
DOSSOU
Sous la Direction de:
Tuteur de Stage
Mr Roland Lynus Mensah ANANI
Chef service mobilisation de
l'aide extérieure
Directeur de Mémoire Dr Pascal
DANNON Enseignant à la FASEG
Année Académique: 2011-2012
AVERTISSEMENT
.
La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de
l'Université d'Abomey-Calavi n'entend donner ni approbation ni
improbations aux opinions émises dans les mémoires. Ces
opinions doivent être considérées comme propres à
leurs auteurs
DEDICACE
Je dédie ce travail à:
> Mon père Kétowou DJINKPO pour tous tes efforts
pour me garantir un avenir radieux, toutes mes reconnaissances filiales ;
> Ma mère Amèfinou ABOTCHI pour tous les
sacrifices consentis pour tes enfants, l'affection et les soins que tu
continues de nous apporter en particulier pour ma personne. Sans toi j'aurais
traversé un désert hostile.
> Mon grand frère Médard DJINKPO pour te
témoigner ma profonde gratitude.
DEDICACE
Je dédie ce travail à:
> Mon père Sèwènan DECANTODE pour son
sens aigu de responsabilité et pour qui ma réussite n'a pas de
prix. Papa; retient simplement que tes efforts ne resterons jamais vains.
> Ma mère Awèli BODJRENOU pour ses multiples
sacrifices et précieux conseils quotidiens. Maman, ton rêve a
toujours été de voir un jour le fruit de ton arbre mûrir.
Pour les peines que tu t'es donné pour mon éduction et la
réussite de ma vie, trouve à travers ces lignes le
témoignage de mon amour infini et de ma profonde reconnaissance.
> Ma tente Delphine AKAKPO pour ses conseils et ses soutiens
financiers.
REMERCIEMENT
Le présent mémoire n'a pu être
réalisé qu'avec la collaboration active et la contribution
précieuse de plusieurs personnes.
Ainsi nous tenons nos sincères remerciements à
l'endroit de:
1' Notre maître de mémoire Dr Pascal DANNON pour
avoir accepté diriger ce travail ;
i' le Pr Magloire LANHA et tous les enseignants de la FASEG,
Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion ;
1' Notre Maître de stage Mr Roland Lynus Mensah ANANI,
chef service de mobilisation de l'aide extérieure pour avoir
accepté nous guider dans nos recherches d'informations ;
1' Mr Adam DENDE AFFO, Directeur Général de la
CAA pour nous avoir accepté dans sa structure ; et tout le personnel de
la CAA en particulier le personnel du service de mobilisation de l'aide
extérieure qui n'ont ménagé aucun effort pour nous fournir
les informations ;
i' Mr Alidou ADEBI Secrétaire général de
la CAA pour m'avoir pris comme son fils et pour ses précieux conseils,
remarques et corrections qui ont permis l'élaboration de ce
mémoire ;
i' Mr Habib TIDJANI pour ses nombreux conseils et son soutien
financier ;
i' Mr Boniface GNAGBLONDJO pour sa franche participation à
l'élaboration de ce travail ;
i' Mr GANFLE professeur certifié d'Anglais en fonction
dans le Couffo;
i' A tous nos frères et soeurs Yao, Didier, Adèle
DJINKPO et Samson, Jacques Léontine DECANTODE pour leurs soutiens de
tous les jours.
i' A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué
à ma formation et dont les noms ne sont pas cités
L'objectif de cette est d'analyser le taux de consommation des
ressources extérieures et formuler des suggestions pour son
amélioration.
L'étude descriptive a montré que le taux
d'absorption de l'aide extérieure sur les cinq dernières
années (2006-2011) est faible.
En effet, le taux de décaissement moyen
représente 57,20% des prévisions tandis que ces
décaissements rapportés aux demandes transmises
représentent en moyenne 77,40% sur la même période.
Les résultats de nos enquêtes ont
révélé que cette contre performance est due au non respect
des délais d'exécution prévus des projets et au long
délai enregistré dans la satisfaction des conditions
préalables au premier décaissement.
Compte tenu de ces résultats, un certain nombre de
suggestions ont été formulées pour faciliter la
mobilisation et la consommation de l'aide extérieur.
Mots-Clés : Ressources
extérieures, Taux de consommation, les conditionnalités des
bailleurs.
SUMMARY
The objective of this research work is to analyze the consumption
rate of the external resources and make suggestions for its improvement.
The descriptive research has shown that the absorption rate of
the foreign aid over the past five years is weak.
Indeed, the average rate of disbursement represents 57,20% of
the forecasts whereas the disbursements related to demands transmitted
represent an average of 77,40% in the same period.
The results of our investigations have revealed that this poor
performance is due to non-respect of projects deadlines and the big delay in
complying with requirements prior to first disbursement.
Based on these results, we have made some suggestions in order to
facilitate mobilization and consumption of foreign aid.
Key words: External resources, consumption rate,
donors' requirements
SIGLES ET ABREVIATIONS
|
AID
|
:
|
Association International de Développement
|
AN
|
:
|
Assemblé Nationale
|
APD
|
:
|
Aide Publique au Développement
|
BAD
|
:
|
Banque Africaine de Développement
|
BCEAO
|
:
|
Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
|
BOAD
|
:
|
Banque Ouest Africaine de développement
|
CAA
|
:
|
Caisse Autonome d'Amortissement
|
CAPOD
|
:
|
Projet de renforcement des capacités en Conception et
Analyse des Politiques de Développement
|
CRDI
|
:
|
Centre de Recherches pour le Développement
International
|
DNMP
|
:
|
Direction Nationale des Marchés Publics
|
FAD
|
:
|
Fonds Africain de Développement
|
IADM
|
:
|
Initiative d'Annulation de la Dette Multilatérale
|
IPTE
|
:
|
Initiative en faveur des Pays Pauvres Très
Endettés
|
MEF
|
:
|
Ministère de l'Economie et des Finances
|
MPDEA P
|
:
|
Ministère de la Prospective, du Développement, de
l'Evaluation des Politiques Publiques et de la Coordination de l'Action
Gouvernementale
|
OCDE
|
:
|
Organisation pour la Coopération et de
Développement Economique
|
OMD
|
:
|
Objectifs du Millénaire pour le Développement
|
PTF
|
:
|
Partenaires Techniques et Financiers
|
PVD
|
:
|
Pays en Voie de Développement
|
SMAE
|
:
|
Service de Mobilisation de l'Aide Extérieure
|
UEMOA
|
:
|
Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest
|
|
SOMMAIRE
|
|
Introduction
|
1
|
CHAPITREI- CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE
|
2
|
Section1 -Présentation de la Caisse Autonome
d'Amortissement
|
2
|
Section2- Déroulement du stage
|
16
|
CHAPITRE II- CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE
|
17
|
Section1-Problématique, Objectif et Hypothèses de
l'étude
|
18
|
Section2- Revue de la littérature et méthodologie
de l'étude
|
21
|
CHAPITRE III- CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE
|
38
|
Section1- Analyse du taux d'absorption des ressources
extérieures
|
39
|
Section2- Vérification des hypothèses et
suggestions
|
47
|
Conclusion
|
52
|
Bibliographie
|
55
|
Annexes
|
56
|
Table des matières
|
60
|
|
LISTE DES TABLEAUX
|
|
|
|
|
|
Tableau
|
Titre
|
Page
|
01
|
Point de mobilisation des ressources extérieures de
2006-2011
|
41
|
02
|
Dates limites de mobilisation des fonds et dates de clôture
de quelque projet
|
45
|
03
|
Dates d'entrée en vigueur des accords de prêts et
dates des 1ers
décaissements.
|
46
|
04
|
Récapitulatif des réponses des
enquêtés par rapport au non respect des délais
d'exécution prévus des projets
|
47
|
05
|
Récapitulatif des réponses des
enquêtés sur le long délai enregistré dans la
satisfaction des conditions préalables aux 1ers
décaissements
|
48
|
LISTE DES GRAPHIQUES ET SCHEMAS
Figures / Schemas
|
Titre
|
Page
|
01
|
Evolution des montants mobilisés en prêts et en dons
par rapport à la prévision de 2006 à 2011
|
42
|
02
|
Evolution du taux d'absorption par projets et programmes
|
43
|
03
|
circuit à suivre pour la mise en vigueur d'un accord de
prêt
|
29
|
INTRODUCTION
En examinant les obligations régaliennes de l'Etat, on
remarque que tout Etat qui se veut révérencieux des articles
constitutionnels sur l'économique et le social, doit s'escrimer à
améliorer le bien- être économique et social de son
peuple.
Nous saisissons alors l'évidence de la
nécessité de financement des projets de développement
dont, aujourd'hui, les grands chapitres sont ceux de la question du
développement social, économique en particulier de ceux de
l'Afrique au Sud du Sahara. Lorsque ces projets sont rapportés aux
bourses des pays du tiers monde dont les finances n'ont pas encore
trouvé leur équilibre, on comprend l'indéniable existence
de déficits budgétaires.
En effet, la course à la quête de capitaux, pour
financer l'excédent des dépenses sur les recettes
prévisionnelles, ne peut se tenir que sur les boulevards amenant aux
pays du Nord. Ainsi l'aide publique au développement (APD) s'est
avérée l'une des voies politico- économiques
internationales les plus importantes de notre ère. La mobilisation de
cette aide extérieure est confiée à la CAA, l'institution
intermédiaire entre les bailleurs et l'Etat béninois. Mais
fréquemment l'on se rend compte que les ressources mobilisées au
cours d'une année ne sont pas totalement consommées. C'est
d'ailleurs ce qui a suscité plusieurs rencontres entre les
autorités béninoises et les bailleurs de fonds qui ont
régulièrement soulevé la question de la faible
consommation des crédits alloués aux programmes d'investissements
publics par les ministères. Dans cette situation l'on peut se poser la
question de savoir : quel est le taux de consommation des crédits
alloués à l'Etat béninois ? Telle est la question
fondamentale à laquelle notre présent mémoire se propose
de répondre. Il s'agira d'évaluer le délai
d'exécution des projets, d'analyser le délai consacré
à la satisfaction des conditions préalables aux premiers
décaissements.
C'est pour mieux appréhender les causes profondes de
cette contre performance que nous nous sommes proposé de mener notre
recherche sur le thème: «Analyse de la consommation des
ressources extérieures au Bénin ». Ce travail
s'articule autour de trois (03) chapitres.
Le premier, permet de définir le cadre institutionnel
de l'étude. Quant au deuxième, il est essentiellement
consacré au cadre théorique et méthodologique de
l'étude. Enfin, le troisième et dernier chapitre conduit à
la présentation des résultats de nos enquêtes et les
suggestions pour l'amélioration du taux de consommation des ressources
extérieures.
CHAPITRE I : CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE
Section 1 : Présentation de la Caisse Autonome
d'Amortissement
Dans cette première section, une présentation
détaillée est faite de notre structure de stage.
Paragraphe1: Historique, missions, structure
organisationnelle et fonctionnelle de la CAA
Après avoir fait la genèse de la CAA, nous la
présentons dans sa structure organisationnelle et fonctionnelle.
A - Historique et missions de la CAA
1- Période avant la création de la CAA
Des années durant, les dettes de l'Etat béninois
ont été gérées par le trésor. Cette
institution avait pour mission de payer les salaires de tous les agents de
l'Etat, les fournisseurs d'importants matériels et fournitures
nécessaires achetées par l'Etat et les loyers de l'état
dans les pays étrangers. De plus, il se chargeait du paiement des dettes
extérieures comme intérieurs de l'Etat.
Eu égard à cette situation de pression, à
la complexité de la gestion des ressources financières, et au
caractère sacré des fonds, l'Etat a jugé bon de
créer une structure autonome qui s'occupera uniquement de la gestion de
la dette publique. D'où la création de la Caisse Autonome
d'Amortissement.
2- Création de la CAA
LA Caisse Autonome d'Amortissement (CAA) est un
établissement public chargé de la gestion de la dette publique.
Instituée par l'ordonnance n° 28/PR/MFAE du 03 Août 1966,
modifiée par le décret n°98-63 du 16 février 1998
portant attributions, organisation et fonctionnement de l'institution, la CAA
jouit de l'autonomie financière et de la personnalité morale et
relève de la tutelle du Ministère en charge des finances. Elle a
pour missions principales la mobilisation et la gestion des ressources
financières extérieures et intérieures (emprunts, dons,
obligations).
B - Structure organisationnelle et fonctionnelle de la
CAA 1-Organisation de la CAA
La CAA est composée des organes suivants :
Organe d'Administration : le Conseil de
Gérance
L'Organe d'Administration qu'est le Conseil de Gérance
est présidé par le Ministre des Finances et de l'Economie ou son
représentant et est composé du Directeur Général du
Budget, du Directeur National de la BCEAO, du Directeur Général
des Ressources pour le Développement, du Directeur Général
du Trésor et de la Comptabilité Publique, de l'Agent Judiciaire
du Trésor, du Représentant du personnel de la CAA.
Il donne son avis sur les opérations d'émission
d'emprunts effectués ou contractés par la CAA, sur les fonds
d'emprunts publics destinés à financer les programmes
d'investissement.
Organe exécutif : la Direction
Générale
La CAA est dirigée par un Directeur
Général assisté d'un adjoint. Le Directeur
Général est nommé par décret sur proposition du
Ministre des Finances après avis consultatif du Conseil de
Gérance. Il est l'ordonnateur du budget de la Caisse Autonome
d'Amortissement. Il prépare le budget et le transmet aux membres du
conseil de gérance
Organe de contrôle : la Chambre des
comptes
Aux termes de l'article 41 du Décret n° 98-63 du 16
février 1998, la CAA est soumise au contrôle de la Chambre des
comptes de la Cour Suprême.
Comité de Direction(CODIR) : en tant
qu'organe consultatif, il est composé de : - Président :
Directeur Général
- Vice-président : Directeur Général Adjoint
- Membres :
- les Directeurs Techniques
- deux (2) représentants du syndicat.
Il est consulté pour les décisions importantes
telles que l'élaboration du budget et la politique
générale.
2- Les directions opérationnelles et
fonctionnelles
L'activité quotidienne de la CAA s'organise autour de
sept directions techniques
dont trois opérationnelles et quatre fonctionnelles
A-Directions opérationnelles
Elles sont au nombre de trois (03) à savoir: - la
Direction de la Dette Publique (DDP)
- la Direction des Etudes (DE)
- la Direction du recouvrement et de la Trésorerie
(DRT)
a- La Direction des Etudes
Elle est compétente pour les questions relatives:
aux études économiques, financières et
juridiques;
à la gestion des conventions de financement avec les
bailleurs de fonds ;
à la signature des marchés sur financement
extérieurs.
Elle comprend deux (02) services à savoir:
· le Service des Etudes Générales (SEG)
Ce service est chargé notamment de :
-faire la synthèse des rapports des autres Directions
techniques sur l'exécution du budget;
-élaborer les rapports d'activités de la CAA
à chaque fin de trimestre;
-préparer le budget de la CAA au vu des pré-
budgets arrêtés par les autres directions et établir
périodiquement le point de son exécution.
· le Service des Négociations et des
Conventions (SNC)
Ce service est chargé de:
-l'examen des conditions juridiques des conventions ;
-l'étude des aspects juridiques et financiers des offres
de financement en collaboration avec le service des études
générales;
-la préparation des dossiers de négociations des
accords de prêts;
-l'élaboration et du suivi de tous les documents
juridiques de mise en vigeur des conventions ou accords de prêts.
b- La Direction de la Dette Publique (DDP)
Elle est chargée de la gestion de la dette publique
à travers les activités de mobilisation de fonds d'emprunts et
d'amortissement de la dette publique. Elle prend à son compte les
actions engagées en vue de l'obtention par le Bénin des
allégements attendus de l'Initiative en faveur des Pays Pauvres
Très Endettés (IPPTE) et surtout de l'Initiative d'Annulation de
la Dette Multilatérale (IADM) avec l'Association Internationale de
Développement (AID) et le FMI. Elle prend part aux sessions de la
Commission Nationale d' Endettement (CNE)
Elle comporte deux services:
· Service de l'Amortissement de la Dette
Publique (SADP) Ce service est chargé:
de suivre la dette avalisée et du règlement du
service découlant de la mise en jeu des avals de l'Etat ;
d'élaborer et de mettre à jour des statistiques
relatives à la dette publique ;
d'élaborer le dossier de rééchelonnement de
la dette extérieure bilatérale avec les différentes
simulations possibles ;
de rédiger la note sur l'évolution des indicateurs
économiques et le comportement de la dette publique ;
-de produire des statistiques chaque mois, chaque trimestre ou
ponctuellement à des structures extérieures (BCEAO, DP/DGAE)
de coordonner et veiller à la confection correcte par
les collaborateurs des échéanciers mensuels, trimestriels et
annuels pour un exercice budgétaire sur la base des dossiers existants
;
de superviser l'élaboration des
échéanciers pluriannuels qui permettent d'apprécier les
efforts à déployer par l'Etat dans le temps pour assurer le
service de la dette et aussi pour permettre le bouclage du Tableau des
Opérations Financières et Economiques (TOFE) ;
d'établir tous les ordres de virement pour payer à
chaque date d'échéance les obligations découlant des
contrats qui lient notre pays aux créanciers ;
de produire les travaux relatifs à la situation
d'endettement à la fin de chaque trimestre ainsi que le rapport
d'activités ;
· Service de la Mobilisation de l'Aide
Extérieure (SMAE).
Ce service est chargé :
-du traitement des demandes de fonds ;
Dans l'exécution de cette activité, le SMAE
vérifie le formulaire de décaissement du bailleur, vérifie
si le montant de la facture correspond à ce qui a été
prévu dans le marché, vérifie si le coordonateur à
joint le certificat d'exécution physique du projet, rédige une
lettre de retrait de fonds, un bordereau d'envoi, soumet la lettre au Directeur
Général de la CAA pour signature et enfin affecte le dossier au
Receveur des Finances de la Dette publique (RFD) qui, envoi de la lettre au
bailleur pour décaissement.
-de la mise à jour des statistiques relatives à la
mobilisation des ressources extérieures ;
-de l'élaboration des prévisions de mobilisation
des ressources extérieures ; -de l'enregistrement dans le SIGFIP des
données relatives à la mobilisation ;
-de mettre en oeuvre les mesures nécessaires à la
mobilisation des fonds d'emprunts ;
-du règlement des décomptes suivant les
différentes procédures des bailleurs de fonds ;
-de suivre la situation des marchés et d'étudier
les avenants y afférents en cette modification.
c) La Direction du Recouvrement et de la
trésorerie
Elle s'occupe du recouvrement des prêts
rétrocédés par la CAA aux Sociétés d'Etats
et de gérer l'Aide Publique au Développement allouée par
le Japon au Bénin sous forme de Dons Spéciaux Japonais (DSJ) en
vue du financement de divers projets socio-économique. Elle comprend
deux services:
· Service du Recouvrement (SR)
Ce service est chargé:
· · du recouvrement des fonds
rétrocédés et des commissions d'aval ;
+ du suivi du recouvrement des créances avalisées
et de celles qui sont issues des rééchelonnements ;
+ du suivi du recouvrement des autres ressources
gérées par la CAA et en particulier la reconstitution des fonds
des dons spéciaux japonais.
· Service de la Trésorerie (ST)
Ce service a pour activités:
· . la réception des ordres de mandat de
décaissement des fonds
· . la programmation quotidienne des dépenses sur la
base des pièces transmises pour les directions opérationnelles
;
+ le suivi des versements des fonds de trésorerie et des
relations avec les entreprises ;
· · le suivi de la trésorerie
générale de la CAA.
B-Directions fonctionnelles
Il s'agit du Secrétariat Général, de la
Direction Administrative et de la Direction de la Trésorerie et du
Recouvrement.
a- Le Secrétariat
Général
Le secrétariat général est la
mémoire de la CAA.
A ce titre, il concourt à la réalisation des
objectifs de l'Institution sur tous les plans.
Il assure donc le suivi des activités de toutes les
directions techniques et comprend le Secrétariat Administratif et le
Service des Archives. Il comprend:
· Le Secrétariat Administratif
Il est chargé de l'enregistrement, de l'affectation et de
l'expédition des courriers de la CAA
· Le Service information et
communication.
· La Cellule de Passation des Marchés
Publics (CPMP)
Mise sur pied suite à la réforme de la
chaîne des dépenses, la CPMP est placée sous
l'autorité directe du secrétaire général à
qui elle rend directement compte. Elle est chargée de coordonner toutes
les opérations entrant dans le cadre des acquisitions de biens et
services au profit de l'Institution et établit un plan annuel de ces
acquisitions.
b- La Direction Administrative (DA)
Cette direction est chargée de la gestion du personnel
et du patrimoine de la CAA. Elle prépare le budget de fonctionnement, en
assure le suivi de l'exécution et rend compte mensuellement à la
Direction Générale ou immédiatement en cas de
problème.
Elle comprend:
· le Service du Personnel et de la Formation (SPF)
Ce service se charge:
-du suivi de la carrière administrative des agents;
-de la veille de l'application correcte des dispositions de la
convention collective en vigueur à la CAA;
-du respect des dispositions en vigueur en matière de
traitement des salaires;
-d'évaluer les besoins en ressources humaines des
services et proposer des solutions pour leur satisfaction ;
-de déterminer les besoins en nouvelles
compétences.
· le Service du Matériel et du Budget
(SMB)
Il s'occupe notamment de:
-la gestion du patrimoine de la CAA;
-l'approvisionnement de la CAA;
-la gestion des stocks de fournitures;
-l'entretien du patrimoine mobilier et immobilier de la CAA.
c- La Direction du Contrôle et du Suivi des Projets
(DCSP)
La DCSP est chargée du suivi et du contrôle des
grands projets financés sur ressources extérieures. Elle a pour
objectifs de contribuer grâce aux différents mécanismes de
suivi et du contrôle à l'amélioration de la performance du
portefeuille des projets de développement et d'assurer la bonne
gouvernance. Elle dispose de deux services à savoir le service de
contrôle et le service du suivi.
1- Le service du contrôle
Ce service est chargé de procéder au
contrôle interne et au contrôle de gestion
1-a - Contrôle interne de la CAA Il
s'agit
· de s'assurer de la mise en place et du fonctionnement
normal des différents organes de la Caisse Autonome d'Amortissement
conformément aux textes la régissant;
· d'assurer le respect du Manuel de procédures ;
· d'informer la Direction Générale des
défaillances observées en vue de la recherche en commun, des
solutions appropriées ;
1-b- Contrôle de gestion de la CAA
Il s'agit de:
· évaluer les performances techniques et le
rendement des directions ;
· proposer des indicateurs de performance au Directeur
Général ;
· assurer le contrôle des opérations de
dépenses de fonctionnement de la CAA ;
· assurer le contrôle des opérations relatives
à la dette ;
2-Le service du suivi des projets
Ce service organise la collecte des informations tant
qualitatives que quantitatives nécessaires au suivi et à
l'évaluation des Projets. Il apporte en cas de besoin, de concert avec
la Direction de la Dette Publique et la Direction des Etudes, un appui
technique aux cellules d'exécution des Projets dans le domaine des
procédures de mobilisation des fonds et d'acquisition des biens et
services.
La CAA jouant son rôle de conseil et surtout
d'intermédiation entre les Coordonnateurs de Projets et les Bailleurs de
fonds, veille à la mise en oeuvre des recommandations des Bailleurs de
fonds et au respect des Accords de prêt. Elle veille également
à ce que les réalisations physiques des Projets soient conformes
aux décaissements effectués. Elle aide les Coordonnateurs de
Projets à résoudre leurs problèmes à travers les
différents mécanismes de suivi et de contrôle que sont: les
revues trimestrielles, la supervision des Projets, les revues à
mi-parcours, les visites de chantiers, le contrôle a priori des
dépenses de Projets et l'évaluation des Projets.
2-a) Revue trimestrielle
Dans le cadre du suivi des Projets de développement,
la DCSP organise des revues trimestrielles à l'intention des
Coordonnateurs de Projets. Ces revues sont des cadres d'échanges, qui
permettent aux Coordonnateurs de Projets d'exposer les points
d'exécution des activités, les différents problèmes
auxquels ils sont confrontés et les perspectives pour la bonne
exécution des Projets.
2-b) Supervision des Projets
La supervision des Projets est organisée à
travers des missions conjointes avec certains Bailleurs de fonds. Elle permet
de suivre le rythme d'exécution des Projets par référence
aux rapports d'évaluation et au planning établi à cet
effet et de vérifier l'adéquation des décaissements
effectués par rapport à l'exécution physique des
Projets.
2-c) Revues à mi-parcours
Elles sont organisées par les Bailleurs de fonds en
collaboration avec les acteurs impliqués dans les Projets pour donner
une plus grande visibilité aux activités desdits Projets. Elles
permettent d'améliorer l'exécution des Projets à travers
des mesures correctives prises à temps.
2-d) Visites de chantiers
Elles s'effectuent souvent en collaboration avec les autres
structures de suivi, pour une plus grande synergie des entités
intervenant dans ce domaine et une parfaite circulation de l'information.
2-e) Contrôle a posteriori des dépenses
de Projets
Il permet d'évaluer le système de gestion
financière, la disponibilité et la bonne utilisation des outils
de gestion.
Par ailleurs, il permet d'examiner le système de
contrôle interne, la comptabilisation des transactions, la
préparation des supports de suivi financier, les plans de passation de
marchés et le système de classement des dossiers de Projets.
Enfin, Il permet de s'assurer que l'utilisation des fonds de contrepartie et
les biens et services acquis, sont conformes aux objectifs du Projet et aux
directives des Bailleurs de fonds.
2-f) Evaluation des Projets
Evaluation ex-ante
Elle est organisée en début du Projet, avant sa
mise en oeuvre par les Bailleurs de fonds avec tous les partenaires
impliqués. Elle porte sur l'analyse du contexte dans lequel le Projet a
été identifié, les conditions prévisionnelles de sa
réalisation, les résultats attendus et son coût
estimatif.
Evaluation ex-post
Celle-ci s'effectue également par les Bailleurs mais
à l'achèvement du Projet et vise à recueillir :
-la cohérence des Projets ;
-l'efficacité et les obstacles liés à
l'exécution des Projets ; -l'efficience et l'impact ;
-la viabilité et la durabilité des
résultats.
d- La Direction de l'Informatique (DI)
Placée en position staff, elle est chargée du
suivi et de la mise en oeuvre de la politique de la CAA en matière de
développement informatique et de modernisation des moyens de gestion des
services. Notons que cette direction était une cellule avant
d'être ériger à une direction.
Cette direction assure les services comme:
> élaborer et actualiser le schéma directeur
informatique pour la CAA ;
> installer et assurer la maintenance des installations du
réseau informatique ;
> assister et faire former les utilisateurs des applications
ou outils informatiques ; > former le personnel non initié aux outils
informatiques ;
> participer à l'informatisation de toutes les
activités de la CAA
Paragraphe2 : Activités, Ressources de
fonctionnement et Défis de la CA
Ici, nous parlerons des activités quotidiennes de la CAA,
de ses ressources de fonctionnement ainsi que de la sa vision.
A- Les actvités de la CAA
La CAA négocie des prêts et dons et accomplit des
formalités d'entrée en vigueur de financement, négociation
des accords de financement, accomplissement des formalités tels que les
projets de décrets de saisine de l'assemblée nationale par le
Président de la république, la demande de l'avis juridique
auprès de la cour suprême, de la publication au journal officiel,
etc.). Elle suit également l'accomplissement et la centralisation de
toutes les formalités préalables aux premiers
décaissements. Elle est l'interface entre l'Etat et les bailleurs de
fonds (bilatéraux et multilatéraux) pour les projets et les
programmes qu'ils financent dans notre pays.
Elle assiste le ministre chargé des finances aux
travaux de commission et plénière dans le cadre de l'examen par
l'assemblée nationale des demandes d'autorisation de ratification des
accords de prêts par le Président de la République. Elle
joue le rôle de secrétariat permanent de la Commission National de
l'Endettement(CNE), qui est chargé de l'élaboration, de la mise
en oeuvre et le suivi de la politique nationale de l'endettement.
La CAA joue également le rôle
d'intermédiation dans le financement des entreprises d'Etat par la
rétrocession des fonds d'emprunts obtenus auprès des bailleurs de
fonds. Elle traite et transmet les demandes d'appel de fonds auprès
des
bailleurs pour tous les projets et assure le service de la
dette liée aux accords de prêts signés avec les partenaires
au développement. Elle procède au recouvrement des prêts
rétrocédés auprès des structures
bénéficiaires et à des demandes de bonification
d'intérêt au profit de l'Etat auprès des organismes
habilités.
Gestionnaire par excellence de la dette publique et de tous
les fonds publics qui lui sont confiés par l'Etat, elle est
chargée de l'émission des emprunts publics et du contrôle
de l'émission de tous les emprunts émis ou contractés dans
le public, sous quelque forme que soit. A titre d'exemple elle a
mobilisé en 2007 pour un montant indicatif de 40 milliard, 54 183 970
000 FCFA. La même opération est lancée en 2011 pour un
montant indicatif de50 milliards de francs sur le marché financier
régional de l'espace UEMOA, elle a mobilisé 69 milliards soit un
pourcentage de 138%.
B-Ressources de fonctionnement de la CAA
Ici nous avons parlé de toutes les ressources dont dispose
la CAA: ressources financières, humaines et matérielles.
1 -Ressources financières
Le budget de la Caisse Autonome d'Amortissement est
rattaché au Budget Général de l'Etat et est de ce fait
assujetti aux nouvelles procédures des dépenses publiques. Ainsi,
toutes les dépenses engagées à la CAA sont
enregistrées dans le Système Intégré de Gestion des
Finances Publiques (SIGFiP).
La CAA est dotée de la personnalité morale et
jouit de l'autonomie financière. Dans ce cadre, elle
bénéficie de ressources propres et de ressources mises à
sa disposition par le Trésor Public pour garantir le service de la
dette. Conformément aux dispositions du décret n°2008-241 du
06 mai 2008 portant approbation des statuts de la CAA, les ressources de la CAA
sont constituées :
- des prêts rétrocédés ;
- d'une partie du produit de la Taxe sur la Valeur
Ajoutée ou de la Taxe perçue par les services des douanes
conformément aux dispositions de l'arrêté n°
144/MF/DC/CTFISC/SA du 24 mars 1993 portant répartition de la Taxe sur
la Valeur Ajoutée ;
- des produits des emprunts gérés ou émis
par la CAA ;
- des commissions d'aval et des subventions
complémentaires versées à la CAA par le Trésor
Public.
2-Ressources Humaines
Les activités de la CAA sont menées par un
personnel compétent, qualifié et expérimenté d'un
effectif de 89 agents. On y retrouve des administrateurs de banque, des
juristes, des économistes, des spécialistes d'évaluation
et de suivi de projets, des informaticiens et un personnel de soutien. La
moyenne d'âge de ce personnel, constitué de37 femmes et de 52
hommes, est d'environ 48 ans. Cette population est composée de trois
grands groupes constitués respectivement de 46% de cadres
supérieurs, de 38% de cadres moyens et de 16% du personnel d'appui. Ce
personnel est réparti au sein du Secrétariat
Général et dans six (07) directions techniques.
Avec la réforme budgétaire qui a induit la mise
en oeuvre de la comptabilité publique à la CAA, deux nouveaux
acteurs que sont le Receveur des Finances de la Dette (RFD) et le
Délégué du Contrôleur Financier (DCF) y ont
été détachés. De ce fait, une partie du personnel
est mise à leur disposition. Le premier fait office d'Agent comptable de
la CAA tandis que le second veille à la régularité des
opérations
budgétaires. Ces deux acteurs proviennent
respectivement de la Direction Générale du Trésor et de la
Comptabilité Publique et du Contrôle Financier. Ce personnel jouit
des sessions de renforcement des capacités à travers un plan
annuel de formation, il bénéficie d'une couverture sanitaire et
est assisté lors des événements douloureux. La
couverture sanitaire et l'assistance sociale s'étendent
aussi au personnel admis à la retraite.
Afin d'assurer de bonnes conditions de travail au personnel,
la CAA utilise des services extérieurs pour la maintenance des
équipements techniques, des locaux professionnels, la connexion à
l'internet, le gardiennage et la surveillance des locaux et enfin le nettoyage
et l'entretien de ses infrastructures
3 - Ressources matérielles
Les ressources matérielles de la CAA sont
essentiellement constituées d'immobilisations telles que des mobiliers
de bureau, des équipements techniques, un parc automobile et des locaux
professionnels
C- Défis à relever
Les missions qui sont assignées à la CAA sont la
gestion de la dette publique et la mobilisation de l'aide extérieure.
Ainsi la mobilisation d'assez de ressources à temps pour le financement
des projets est un défi majeur pour la CAA. Aussi prendre des diligences
pour une bonne consommation des ressources extérieures constitue un
souci pour la CAA ainsi que l'amélioration de la comptabilisation de la
dette, l'amélioration de l'analyse de la dette sous tous ses aspects
.Une autre vision de la CAA est qu'elle se veut une institution de
référence nationale et internationale.
Section 2: Déroulement du stage
Ici, les travaux que nous avons effectués, les
difficultés rencontrées dans la collecte des données de
même que les suggestions sont présentés.
Paragraphe1: les travaux effectués
Après la formation et conformément aux exigences
académiques, l'étudiant en licence professionnel se doit
effectuer un stage pratique dans un cadre de son choix, stage au terme duquel
il devra rédiger et soutenir un mémoire de fin de formation sur
un thème, seule la réussite de cette ultime étape lui
garantie l'obtention du parchemin.
Ainsi, pour satisfaire cette exigence, nous avons choisi pour
cadre la direction de la dette publique (DDP) et plus précisément
le SMAE de la CAA. En effet, du 22 août au 22 septembre 2012, nous avons
aidé le personnel du SMAE dans leurs activités quotidiennes. Ces
activités sont entre autre le traitement des demandes de paiement,
l'étude des avenants et autres dont nous procédons à la
vérification du montant demandé, du numéros de compte
etc), à la prise de cachet et de signatures. Durant les deux mois de
stage, les cadres de notre service nous confient les dossiers à monter,
l'élaboration des fiches de situation, l'enregistrement des demandes de
paiement, des Autorisations de Paiement(AP).
En pratique, ce stage fut pour nous nos premiers pas dans la
l'administration publique où nous avons appris comment celle-ci
fonctionne. Ce stage nous a permis de connaître le processus de
mobilisation des ressources extérieures et les conditionnalités
des bailleurs. Ce fut pour nous aussi une occasion de connaître le
rôle majeur que joue la CAA dans la chaine de mobilisation des ressources
extérieures.
Cette période de stage fut pour la CAA notamment pour
le service de mobilisation de l'aide extérieure un moment où le
délai de traitement des demandes s'est amélioré
malgré l'absence de certains cadres qui sont en congé.
Paragraphe 2 : Les difficultés rencontrées et
suggestions
A- Les difficultés rencontrées
La difficulté majeure au quelle nous nous sommes
confronté au cours de la rédaction est la réticence des
cadres de la CAA à mettre les informations à notre disposition.
Il convient de signaler que la Caisse Autonome d'Amortissement ne dispose pas
de toutes les informations relatives aux dons octroyés au Bénin
ce qui fait que nous avons éprouvé assez de difficultés
à avoir certaines informations relatives à certain projets. En
effet, les informations concernant les dates d'envoie des avis de non-objection
aux bailleurs ne sont pas disponible à la CAA. Notons également
que la plupart des fiches collectées auprès des coordinations des
projets n'indiquent pas les montants requis pour calculer les différents
taux d'absorptions des ressources extérieures des projets et
programmes ce qui pose énormément de
difficultés dans la collecte des statistiques relatives au taux de
consommation.
B - Suggestions
Eu égard à ce qui précède, il
importe que la CAA dispose d'un archive comportant les documents
nécessaires, les rapports d'activités de chaque année de
même que les mémoires de tout ceux qui ont effectués leur
stage pour rédaction de mémoire. Ceci permettra aux stagiaires
d'avoir les informations nécessaires et de voir tout ce qui a
été déjà fait par leur prédécesseur.
Enfin nous suggérons au personnel de la CAA de faire preuve de
générosité en vers les stagiaires en leur accordant un peu
de temps pour les entretiens.
Conclusion partielle
Au regard des objectifs que la CAA s'est fixé: la
mobilisation d'assez de ressources pour le financement des projets, augmenter
le taux de consommation de ces ressources, il est important que des
études soient menées pour l'aider à atteindre ses
objectifs.
C'est justement pour aider la CAA dans l'atteinte de ses
objectifs que nous nous sommes donnés le devoir de mener notre
étude sur le thème « Analyse de la consommation des
ressources extérieures au Bénin ». Le chapitre
suivant va aborder le cadre théorique et méthodologie du
thème.
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE
DE L'ETUDE
Section 1 : Problématique, Objectifs et
hypothèses de l'étude
Cette partie est consacrée à la
problématique, à la définition des objectifs et
hypothèses de notre étude.
Paragraphe 1 : Problématique et intérêt
de l'étude
A-Problématique
Le problème de la pauvreté a atteint son point
cumulant et a suscité une importante réunion de 189 pays sous
l'égide des Nations Unis pour travailler dans le sens de
réduction de la pauvreté à l'échelle
planétaire et du développement durable. Ces buts
généraux sont repris dans huit points appelés Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD) ou parfois Objectifs de
Développement pour le Millénaire (ODM), par les Institutions de
Brettons Wood en collaboration avec d'autres agences de développement en
septembre 2002. Il s'agit entre autres de réduire de moitié par
rapport à 1990 la pauvreté à l'horizon 2015 en
réalisant des infrastructures routières, sanitaires et
d'éducation, ... pour atteindre une croissance économique qui
ainsi profiterait aussi aux plus démunis.
En effet, après leurs indépendances, les pays
à faible revenu, principalement ceux de l'Afrique au sud du Sahara,
s'étaient retrouvés acculés par la nécessité
d'amorcer leur développement. Si le développement
économique était la plus importante des préoccupations, le
financement des projets porteurs de croissances rencontrait dans sa
concrétisation l'insuffisance des ressources. C'est ainsi que le
déficit de ressources contraint les pays à recourir à
l'aide internationale pour financer leur croissance. Le Bénin
n'échappe pas à cette situation et pour combler le gap
résultant du bouclage du budget de l'Etat, recourt chaque année
à la communauté financière internationale pour mobiliser
les ressources nécessaires au financement de sa politique. Pour ce
faire, la Caisse Autonome d'Amortissement est chargée entre autres de la
mobilisation de ces ressources extérieures octroyées par les
partenaires au développement sous forme de prêts et de dons.
Cependant, le Bénin éprouve des difficultés à
consommer ces ressources qu'il parvient à mobiliser auprès des
bailleurs des fonds.
En effet, les analyses ont montré que le taux
d'absorption (consommation) des ressources provenant du Programme des Nations
Unies pour le Développement (PNUD) pour différents projets serait
d'environ 62% (J.AHODEKON, 2006). Cette réalité a montré
d'ailleurs que de 491, 7 milliards de prévisions faites en 2009, le
gouvernement est revenu à 469,2 milliards en 2010. Sur les
prévisions de 2009, le Bénin n'a réalisé en
septembre 2009 que 196,2 milliards, ce qui correspond à 39,9% soit 49,4%
pour le PIP financé sur ressources locales et 28,1% pour le PIP financer
sur ressources extérieures (CAPAN). Ceci montre que l'investissement
public demeure toujours une problématique car ces taux sont relativement
faibles pour infléchir durablement le profil de pauvreté et
améliorer les conditions de vie des populations.
L'aide publique au développement, fournie au
Bénin par ses partenaires au développement reste en
deçà des attentes. Le problème ne se pose pas seulement
par rapport au niveau de la contribution totale des partenaires au
développement, mais surtout en termes d'affectation des ressources
financières et d'absorption des fonds mobilisés (J. AHODEKON
2006). Ces ressources externes posent des problèmes de mobilisation, de
coordination, de gestion et d'absorption, car elle engage une cinquantaine de
donateurs avec chacun ses objectifs, ses modes et procédures
d'intervention. C'est pourquoi le Gouvernement du Bénin a engagé
depuis plusieurs années un processus de réflexion sur les moyens
d'améliorer la cohérence et l'efficacité de l'aide dont le
pays bénéficie (J. AHODEKON, 2006).
C'est pour contribuer à la résolution de ces
problèmes que le sujet, objet de notre réflexion est
intitulé: « Analyse de la consommation des ressources
extérieures au Bénin »
B-Intérêt de l'étude
La CAA, en dehors de la gestion de la dette publique est
chargée de la mobilisation de l'aide extérieure. Cette mission
est assurée par le service de la mobilisation de
l'aide extérieure (SMAE). Le présent travail sur la
consommation des ressources est bénéfique pour toute la nation en
ce sens que la résolution des problèmes spécifiques
contribuera à l'amélioration du taux
d'absorption des ressources extérieures. Cet exercice tient son
intérêt du fait qu'il permettra d'analyser le taux de consommation
des ressources extérieures au Bénin. Cette présente
étude permettra à la CAA d'atteindre ses objectifs comme la
mobilisation à temps des ressources et une meilleure gestion du risque
de change dans la gestion de la dette extérieure.
Enfin, sur le plan pratique, cette étude apportera un
éclairage certain aux responsables politico-économiques, eu
égard aux considérations théoriques et aux
spécificités de l'économie béninoise, sur les
relations qui existent entre la croissance économique et
l'endettement.
Paragraphe2: objectifs et Hypothèses de
l'étude A - Les objectifs et hypothèses de
l'étude
1-Objectif Général de
l'étude
L'objectif général de ce travail est de faire une
analyse du taux de consommation des ressources extérieures et de faire
des propositions pour son amélioration.
-Les objectifs spécifiques
Pour atteindre l'objectif général, les objectifs
spécifiques ci-après sont fixés. Objectif
spécifique2: évaluer le délai d'exécution
des projets
Objectif spécifique1: analyser le
délai consacré à l'accomplissement des conditions
préalables aux premiers décaissements
2- Les hypothèses
Eu égard aux objectifs ci-dessus énoncés,
les hypothèses suivantes sont formulée :
Hypothèse n°1: le non respect des
délais d'exécution prévus des projets explique la
faiblesse du taux de consommation des ressources extérieures.
Hypothèse n°2: le long
délai consacré à l'accomplissement des conditions
préalables aux 1ers décaissements explique le faible niveau de
consommation des ressources extérieures.
Section 2: Revue de la littérature et
méthodologie de l'étude
Paragraphe1: Revue de la littérature
A-Clarification des concepts
1- Définitions
La consommation: c'est la mise à
disposition des fonds et leur dépense effective pour l'exécution
d'une partie ou de toute l'activité pour laquelle le fond a
été demandé. La consommation de fond ou de crédit
peut avoir différente étape selon la nature du projet et les
principes des bailleurs qui financent le projet.
Ressources extérieures: l'ensemble des
emprunts, contractés par les pouvoirs publics d'un pays auprès de
créanciers (privés ou publics, bilatéraux ou
multilatéraux) extérieurs et non résidents ; il s'agit
également des dons, des aides budgétaires provenant des PTF.
·Les différentes resources
extérieures dont bénéficie le Bénin
Le Bénin bénéficie de plusieurs ressources
dont les dons, les prêts, l'allégement de la dette et les aides
budgétaires.
Don: il est analogue à la fourniture de
fonds par un donateur sans l'obligation de remboursement pour le Gouvernement
bénéficiaire.
Les Prêts: Fourniture de ressources,
à l'exclusion des vivres et autres produits en vrac, à des fins
de secours ou de développement, y compris les programmes d'achat de
produits importés, qui doivent être remboursés selon les
conditions fixées dans l'accord de prêt ou convenues
ultérieurement.
Les allègements de la dette: c'est une
réduction du montant de la dette globale par le remboursement ou un
effacement.
Bailleurs de fonds ou Donateur: origine des
fonds destinés à l'aide au développement. C'est aussi
l'ensemble des puissances étrangères qui se sont données
pour la mission d'assister financièrement les pays pauvres ayant des
initiatives de développement mais ne possédant pas une
disponibilité financière. On distingue les bailleurs
bilatéraux et les bailleurs multilatéraux.
Bailleurs bilatéraux: ce sont les pays
généreux qui acceptent de porter leurs aides financières
à des pays en voie de développement. On peut citer en exemple:
Agence Française de Développement (AFD), Coopération
Technique Belge (CTB), KFW, Japonais...
Bailleurs multilatéraux: ce sont les
groupes d'États ou des Institutions Financières Internationales
(IFI) qui mettent à la disposition des pays en voie de
développement les moyens financiers. On peut citer par exemple la Banque
Africaine de Développement (BAD), Banque Ouest Africaine et de
Développement (BOAD), la Banque mondiale, Banque Islamique de
Développement (BID), Fonds OPEP, etc.
Aide Publique au Développement (APD):
correspond aux courant d'aide en direction des pays en développement et
d'institutions multilatérales émanant des organismes publics, y
compris l'Etat et les autorités locales ou de leurs agences
d'exécution et dont chaque opération répond aux
critères suivants :
-Avoir pour objectif principal de promouvoir le
développement économique et le bien- être des pays en voie
de développement;
-Avoir un caractère concessionnel et comprendre un
élément don d'au moins de 35% (au taux d'intérêt
commercial de référence publié mensuellement par OCD).
Projet: c'est l'ensemble d'activités, de
tâches ou d'actions sur une période donnée avec des
ressources appropriées pour atteindre un objectif précis.
Taux de consommation/taux d'absorption par projet ou
par programme : C'est un indicateur qui exprime le niveau atteint par
celui-ci dans la consommation des ressources financières mises à
sa disposition sur une période bien définie
2-Les procédures de mobilisation des ressources
extérieures
· Cadre juridique de gestion des ressources
extérieures
Plusieurs textes réglementent la gestion de la dette des
ressources extérieures au Bénin. Il s'agit principalement:
~ de la Constitution du 11 décembre 1990 en ses articles
144 et 145,
· des décrets portant attributions, organisation et
fonctionnement du Ministère de l'Economie et des Finances et du
Ministère chargé du Développement
· du Règlement N°09/2007/CM/UEMOA du 04
juillet 2007 portant Cadre de Référence de la Politique
d'Endettement Public et de la Gestion de la Dette Publique des Etats de l'UEMOA
;
· du Décret n°2008-241 du 06 mai 2008 portant
approbation des statuts de la CAA ;
· du décret n°2003-260 du 31 juillet 2003,
portant attributions, organisation et fonctionnement de la Commission nationale
de l'endettement.
Des avancées considérables ont
été enregistrées au cours de l'année 2008 en
matière de renforcement juridique et institutionnel de gestion de la
dette au Bénin. Ce renforcement s'explique par la parution de trois
décrets que sont:
· le décret portant modification des
attributions, organisation et fonctionnement de la CNE en vue d'élargir
ses attributions, d'instituer l'audit de la gestion de la dette et de faire de
l'Agent Judiciaire du Trésor (AJT) un membre de la CNE ;
· le décret 2008-721 portant délimitation des
compétences en matière de gestion de la dette
le décret portant approbation de la politique nationale
de l'endettement pour l'année 2009.
· Structures impliquées dans la
mobilisation des ressources extérieures
Les différents acteurs impliqués dans la
mobilisation des ressources extérieures sont:
-l'Assemblée Nationale: aux termes
des dispositions de la Constitution du 11 Décembre 1990, elle est
l'organe doté du pouvoir de donner l'Autorisation de ratification des
Accords de financement qui relève du domaine de la loi;
-la Présidence de la
République: dès que l'autorisation est donnée par
le parlement, la ratification proprement dite des Accords et Conventions fait
partie des attributs du Chef de l'Etat qui y procède par voie
décrétale;
-la Cour suprême : par le biais de la
Chambre Administrative donne l'avis juridique attestant la conformité
des accords avec les intérêts de la nation ;
Dans le cadre de l'accomplissement des conditions de 1er
décaissement les autres acteurs sont
-le Ministre de tutelle: après
l'entrée en vigueur des accords de prêts et de dons, le bailleur
demande à l'emprunteur de satisfaire un certain nombre de conditions
avant les 1ers décaissements. IL convient de préciser
que c'est au cours des négociations que sont également
fixées les conditions préalables aux premiers
décaissements et l'ensemble des échanges techniques y
afférents. Notons également que ces conditions sont relatives
à chaque bailleur et à chaque projet.
En fait, une fois l'entrée en vigueur
prononcée, il revient au ministre de tutelle du projet de mettre en
place l'Unité de Gestion du Projet encore appelée Organe
d'Exécution du Projet, de choisir le site devant abriter le projet,
d'ouvrir un compte spécial pour le projet à la BCEAO. Ce sont de
façon générale ce que les bailleurs exigent avant les
premiers décaissements. En exemple, pour le Projet d'Appui à la
gestion des Finances Publiques et à l'Amélioration du Climat des
Affaire
(PAGFPACAF), outre l'entrée en vigueur de l'accord du
prêt, le décaissement est subordonné à la
satisfaction par l'emprunteur des conditions ci- après :
1-fournir la preuve de l'ouverture de trois comptes
séparés à l'Agence principale de la BCEAO et auprès
de la Direction générale du trésor et de la
Comptabilité publique destinés respectivement à recevoir
les ressources du prêt et du don du fond ainsi que celles de la
contrepartie béninoise ;
2-fournir au Fonds la preuve du détachement
auprès du projet, de deux hauts cadres qui seront en charge du suivi et
de la mise en oeuvre des sous-composantes relatives à
l'amélioration du climat des affaires et à la qualité du
portefeuille. Les curricula vitae de ces cadres seront soumis à
l'approbation préalable du Fonds;
3-fournir au Fonds la preuve de la création du
comité de pilotage présidé par le Secrétaire
Général (SG) du MPDAEP. Ce comité sera composé du
SG du MEF, du Président de la Chambre des Comptes, du Secrétaire
Permanent du Conseil Présidentiel des investissements, du
Président de la Commission de la Régulation des Marchés
Publics et de la DG de la CAA ;
4- soumettre au Fonds les textes d'application du nouveau code
des marchés publics.
-Le coordonnateur du projet : c'est à
lui que revient la tâche d'élaborer avec toute son équipe
un PTBA (Plan de Travail et de Budget Annuel) ;
-Le DG/CAA: il ouvre un compte
spécial pour le projet auprès de la BCEAO. Il devra soumettre
à la signature du ministre chargé des Finances une « lettre
d'engagement » par laquelle la République du Bénin s'engage
à supporter tout dépassement de coût du projet et à
inscrire dans les budgets annuels de l'Etat, les montants de la contrepartie
béninoise ;
Il faut signaler que la CAA accompagne les différents
acteurs dans l'accomplissement de leurs tâches respectives et est la
principale liaison entre les bailleurs et l'Etat Béninois.
-Le Ministre chargé des Finances: il
transmet au bailleur de fonds, les pièces attestant de
l'exécution des tâches, accompagnées d'une demande de
levée des mesures suspensives du premier décaissement.
Les textes qui organisent et fixent les attributions des
structures impliquées dans la mobilisation des ressources
extérieures au Bénin, précisent les responsabilités
individuelles de chacune des administrations concernées. Aussi pour une
meilleure gestion de la dette publique il est élaboré depuis 2009
un document de stratégie d'endettement chaque année annexé
à la loi des Finances.
· Préparation, signature et
procédures mise en vigueur des accords de prêts
1-préparation et signature des accords de prêts
Les bailleurs cherchent à s'assurer que chaque
prêt qu'ils accordent contribue à la réalisation d'un
projet ou programme de développement qui est solide sous les aspects
économiques, techniques et financiers.
Ainsi, une fois le projet identifié et
évalué par le ministère sectoriel, ce dernier soumet une
requête de financement à la CAA. La Direction des Etudes (DE) de
la CAA se charge d'examiner la pertinence de la requête et, avec le
ministère, procède à l'amélioration du dossier de
demande de prêt avant de l'envoyer au bailleur de fonds pour financement.
Si le bailleur éprouve un intérêt à financer le
projet, il envoie une équipe au Bénin pour évaluer le
projet. Cette équipe effectue, en collaboration avec les personnes
ressources concernées (Ministère sectoriel, Ministère de
la Prospective et du Plan, la CAA, parfois les autorités communales)
les travaux relatifs à une bonne évaluation aussi
bien technique que financière du projet : il en ressort un Rapport
d'Evaluation du projet.
Ce document est soumis à l'appréciation des
différentes parties pour études et avis des négociations
des différentes clauses concernant toutes les étapes et
procédures nécessaires à la mise en oeuvre du projet
(financement, exécution, gestion, etc.).
A la fin des négociations, on procède à la
signature de l'Accord entre les deux (02) parties à savoir le
Bénin et le bailleur; on parle de signature d'Accord de prêt.
C'est le Ministre chargé des Finances qui est
habileté à signer l'Accord, cependant seule l'autorisation du
Président de la République donne droit à la signature de
l'accord. Du côté du bailleur c'est l'ambassadeur du pays offrant
l'aide auprès du Benin qui signe par délégation des
pouvoirs du président de la République.
Concernant les offres de financement, elles sont soumises au
Gouvernement par les Sociétés privées ou entreprises
multinationales. Ces offres comprennent les financements directs à
l'Etat pour la réalisation des infrastructures, l'exécution des
Projets clés en main et la réalisation des Projets sous la forme
de Built Own Operate and Transfer (BOOT).
Il convient de souligner que la plupart des offres de
financement enregistrées ont été rejetées suite
à l'examen des dossiers par la CAA parce que ne remplissant pas les
critères d'acceptabilité, notamment la concessionnalité,
des garanties de transparence, l'évidence des fonds, etc.
2-Procédures de mise en vigueur des accords de
prêts
L'entrée en vigueur est l'aboutissement d'un processus
d'ordre administratif et législatif.
La mobilisation des ressources extérieures est
subordonnée a la mise en vigueur des accords de prêts. Nous
distinguons les prêts directs à l'Etat, les prêts
rétrocédés et les dons:
a- Cas des prêts directs à
l'état
L'entrée en vigueur est l'aboutissement d'un processus
d'ordre administratif et législatif se décomposant comme ci
après:
Etape 1: transmission par le MEF de l'accord
signé à la CAA.
Après la signature, la CAA reçoit l'accord et
prépare:
- le projet de communication signé par le ministre
chargé des finances;
- le projet de décret portant transmission de
l'autorisation de ratification de l'accord de prêt ;
- le projet de loi portant autorisation de ratification.
Elle transmet ensuite ces trois (03) projets au Ministre
chargé des Finances.
Etape 2: envoi par le MEF du projet de
décret portant transmission de l'autorisation de ratification au SG du
gouvernement.
Le projet de décret portant transmission de
l'autorisation de ratification est transmis au secrétaire
général du gouvernement avec 220 copies de l'accord.
Etape 3: envoi du projet en conseil des
ministres pour examen
Le conseil des ministres examine le dossier et l'approuve. A
ce moment, le projet de décret portant transmission de l'autorisation de
ratification devient décret portant transmission de l'autorisation de
ratification.
Etape 4: la saisine de l'Assemblée
Nationale par le Secrétaire Général (SG) qui donne ou
rejette l'autorisation de ratification. Le décret portant transmission
de l'autorisation de ratification appelé décret de saisine de
l'assemblée est envoyé avec 150 copies de l'accord de prêt
à l'Assemblée Nationale pour examen. L'Assemblée donne ou
rejette l'autorisation de ratification.
Lorsque les députés votent la loi, le
président de l'assemblée signe cette loi et transmet le dossier
au SG du gouvernement.
Etape 5: la ratification par le chef de
l'Etat.
Le Président de la République promulgue la loi
portant autorisation de ratification et prend le décret de
ratification.
Etape 6 : publication au journal officiel.
La loi portant autorisation de ratification, le décret
portant ratification et l'accord de prêt sont transmis par la CAA
à l'imprimerie nationale pour publication au journal officiel. Cette
dernière rassure le bailleur quant à l'exécution des
obligations.
Etape 7: la transmission de l'Accord, des
instruments de ratification et du JO à la Cour Suprême. Ainsi,
l'accord de prêt, le décret, la loi et le journal officiel par la
présidence de la République au président de la cour
suprême pour avis juridique. La cour suprême émet ainsi
l'avis juridique et les instruments de ratification y afférents. Cet
avis permet au bailleur d'annihiler les risques politiques qui pourraient
résulter du non-respect des engagements pris.
Etape 8: obtention de l'avis du bailleur
Une fois les formalités remplies, le Ministre
Chargé des Finances transmet les preuves au bailleur de fonds de
même que les spécimens de signature des représentants
autorisés pour la mobilisation des fonds. Après
vérification des pièces, le bailleur envoi une lettre
d'approbation des conditions d'entrée en vigueur au MEF pour
prononcé la mise en vigueur.
En vertu des dispositions de l'article 19 du Décret
2000-601 du 29 novembre 2000, portant réforme des procédures
d'exécution du Budget Général de l'Etat, le Directeur
Général de la CAA est l'ordonnateur délégué
en matière de recettes pour la mobilisation des ressources
extérieures (prêts et dons).
Le Directeur Général de la CAA est le
représentant délégué autorisé de
l'Emprunteur. A ce titre, il est seul compétent à mouvementer le
compte de prêt auprès des bailleurs de fonds pour le
décaissement des fonds au profit des projets bénéficia
Schéma n°1: circuit
à suivre pour la mise en vigueur d'un accord de prêt
CAA
|
|
Conseil des Ministres
|
|
Assembléé Nationale
MEF
Chef de l'Etat
SG/ Gouvernement
|
|
|
Cour suprême
|
|
|
MEF
PTF
MEF
Légende :
CAA: Caisse autonome d'amortissement
MEF: Ministre de l'économie et des finances PTF:
Partenaire technique et financier
SG: Secrétaire Général du gouvernement
2- Cas des prêts rétrocédés et
des prêts avalisés
La mobilisation des prêts rétrocédés
et des prêts avalisés suit la même procédure que
celle des prêts directs faits à l'Etat.
Les prêts rétrocédés sont les
prêts contractés par l'Etat auprès des bailleurs de fonds
pour le compte des entreprises publiques, semi-publiques ou privées
à des conditions souvent différentes à celles obtenues
auprès des bailleurs. Ils permettent aux bénéficiaries de
profiter de taux relativement réduits par rapport à ceux du
marché.
La rétrocession est le fait que l'Etat emprunte en son
nom des fonds auprès des bailleurs et les mette à la disposition
des entreprises d'Etat ayant exprimées à l'avance un besoin de
financement. Les conditions de rétrocession entre l'état
représenté par la CAA et l'entreprise concernée sont
généralement définies par le prêteur et la signature
du contrat de rétrocession est l'une des conditions préalables
aux premiers décaissements des fonds. Cependant, lorsqu'il arrive que le
bailleur n'ait pas fixé au préalable les conditions de la
rétrocession du prêt qu'il a consenti à la
république du Bénin, des négociations s'engagent entre la
CAA et le bénéficiaire final pour convenir les conditions de
rétrocession. Ils permettent aux bénéficiaires de profiter
de taux relativement réduits par rapport à ceux du marché.
Les prêts ont étés souvent rétrocédés
à certaines entreprises telles que : la SBEE, le PAPME, la CEB, la
SONEB, le PAC, la CBT, le BT-SA, la SONAPRA, le PADME.
Pour faire face au service de la dette, la CAA procède au
recouvrement des fonds auprès des bénéficiaires finaux et
les reverse par la suite aux bailleurs.
Le service de la dette est donc assuré par le
bénéficiaire mais par l'entremise de la CAA. Les remboursements
se font en devises et conformément à l'accord de prêt qui
définit le cours de change auquel le remboursement doit être
fait.
Les méthodes de décaissement
Le décaissement est un processus interne de traitement
mis en oeuvre par la banque dès réception de la demande de
décaissement jusqu'à son paiement effectif. Il comprend les
étapes suivantes:
-La réception et l'enregistrement de la demande;
-L'instruction et le traitement de la demande;
- la mise des fonds à la disposition du projet ou du
bénéficiaire.
Il existe quatre méthodes de décaissement qui
sont utilisées pour mobiliser les ressources extérieures. La
mobilisation des ressources extérieures est soumise à des
règles et principes spécifiques à chaque bailleur de
fonds.
Généralement, les méthodes de
décaissement à mettre en oeuvre par catégorie de
dépenses du projet sont déterminées lors de
l'évaluation du projet, discutées et arrêtées au
cours des négociations de l'Accord de prêt. Elles sont souvent
consignées dans un document appelé « lettre de
décaissement ».
Demande de paiement direct
Selon cette procédure, l'emprunteur demande au
bailleur de fonds de payer directement le fournisseur par
prélèvement sur le prêt au titre des biens et services
qu'il aura acquis.
Demande de remboursement (avance de fonds)
Elle représente un mécanisme par lequel
l'emprunteur obtient le remboursement d'une ou plusieurs dépenses,
éligibles au prêt, qu'il a déjà effectuée(s)
au moyen de ses propres ressources.
Demande de fonds de roulement
Cette méthode consiste pour l'emprunteur à
demander au bailleur de fonds (banque) de lui verser une avance dans un compte
bancaire spécial ouvert par ses soins à cet effet. Un autre
compte est ouvert dans une banque primaire pour chaque projet afin de lui
permettre de financer ses activités.
Décaissement par lettre de crédit
(engagement spécial)
L'emprunteur demande à la banque (bailleur de fonds)
de prendre l'engagement de rembourser tous les paiements effectués au
titre d'une lettre de crédit. La lettre de crédit doit être
émise par une banque (banque émettrice) à la demande de
l'emprunteur. La banque du bénéficiaire (banque confirmatrice)
demande la garantie de la banque avant la notification ou la confirmation de la
lettre de crédit. Il est à noter que ces appellations vont d'un
bailleur à un autre
Exécution des projets de
développement
La phase d'exécution d'un projet couvre la
période de démarrage effectif des activités du projet
à la fin desdites activités, sanctionnée par un rapport
à fin parcours du projet. Pour la mise en oeuvre des projets, chacun des
bailleurs met à la disposition du Bénin un manuel de
procédure comportant les directives nécessaires à une
bonne exécution des projets. Ce manuel est souvent propre à
chaque projet et le chef de projet devra s'y conformer pour toutes les
activités qu'il aura à faire. Ce délai d'exécution
est toujours prévu dans les accords de prêts ou conventions de
dons.
B- Point des connaissances antérieures
Nous nous évertuerons ici à développer les
différents apports et travaux effectués par rapport à la
faiblesse du niveau de consommation des ressources extérieures.
Les différents travaux et études sur le
problème ont révélé que le niveau de consommation
des ressources extérieures est faible. Selon eux, cette faiblesse est
due au dysfonctionnement des procédures de mobilisation des fonds, de la
non maîtrise des
procédures de passations des marchés publics au
niveau interne et à la lenteur des bailleurs dans le traitement des
demandes, la multiplicité et la complexité des procédures
de décaissement des PTF au niveau externe. Pour corriger cela, certains
ont proposé des solutions sur le plan interne et d'autres au niveau
externe.
En effet, TAMOU, (2011) dans son mémoire sur «
contribution à une meilleur consommation des crédits du PIP sur
financement du budget national au M.E.S.F.T.P. énumère les
principaux facteurs illustrant cette problématique à savoir :
· lourdeur administrative dans le circuit financier ;
· faible appropriation des outils modernes de gestion
budgétaire par les cadres ;
· faible efficience dans la planification et la conduite
des marchés ;
· négligence de la Direction des Ressources
Financières et Matérielles (DRFM) pour la réservation de
fonds dans le cadre de la passation des marchés publics
· insuffisante implication des Gestionnaires de
crédits aux différentes phases de passation et d'exécution
des marchés publics ;
· décaissement tardif des décomptes au
profit des entrepreneurs dans le cadre de l'exécution des marchés
sur financement intérieur. Pour corriger ces insuffisances, il ajoute
que les cadres de la cellule de passation des marchés publics soient
régulièrement formés, que le gouvernement multiplie les
contrôles des agents, et qu'il
faut nommer dans les cellules et autres structures de gestion
des marchés publics, de personnel qualifié, aux profils
adéquats de même qu'un suivi rigoureux soit fait sur les chantiers
et sanction sans complaisance. De mettre en place un mécanisme pour
freiner la lourdeur au niveau du trésor public
C'est en abordant dans le même sens que DADJO (2009),
dans son mémoire sur « la dette extérieure et le financement
du développement économique au Bénin » ajoute que le
problème de faible consommation des crédits alloués au PIP
est dû à :
-l'insuffisance de ressources humaines;
-la non maîtrise des procédures d'exécution
des dépenses publiques ; -la politisation du choix des coordonnateurs de
projets ;
-la corruption sur toute la chaîne de dépenses
publiques ;
-la non maîtrise des procédures nationales de
passation des marchés publics. Il préconise que pour une
consommation optimale de crédits alloués au PIP dans le processus
des marchés publics , il faut que les marchés publics soient
systématiquement planifiés et que cette planification
intègre non seulement les éléments relatifs à
toutes les activités de la Cellule de Passation des Marchés
Publics (CPMP), aux ressources et au temps, mais aussi aux objectifs du projet
de marchés, aux résultats escomptés pour chaque
marché. Selon lui, pour résoudre le problème de la non
maîtrise des procédures de passation des marchés publics,
il faut utiliser des tableaux de bord des délais de passation et de
suivi de l'exécution des marchés publics. De même organiser
des séries de formations aux agents du CPMP ainsi que de mettre les
hommes qu'il faut à la place qu'il faut. Mettre fin a la politisation du
choix des coordonnateurs de projets et aussi punir selon les textes en vigueurs
les actes de corruption sur toute la chaîne de dépenses
publiques
Le CAPOD (2009), dans leur étude sur la
problématique de financement des OMD au Bénin a souligné
que la réflexion sur les formes de financement doit aussi tenir compte
de la capacité d'absorption des pays bénéficiaires. En
effet, pour obtenir une augmentation de l'aide, on peut et on doit tout d'abord
travailler à améliorer la capacité d'absorption qui est
souvent inférieur à 50% des crédits ouverts. J.AHODEKON
(2006), dans son rapport sur le diagnostic des modalités de mise en
oeuvre des projets au Bénin. Ajoute que « l'aide publique au
développement fournie au Bénin par ses partenaires au
développement reste en deçà des attentes. Le
problème ne se pose pas seulement par rapport au niveau de la
contribution totale des partenaires au
développement, mais surtout en termes d'affectation des
ressources financières et d'absorption des fonds mobilisés
».
De même, AVAMASSE et HOUNTONDJI (2008) ont posé
les bases du problème, dans leur mémoire sur «
l'élimination des prémices de la réalisation inefficace
des dépenses publiques dans la réforme des marchés publics
»,en préconisant : « de répartir les rôles entre
les différents acteurs de la chaîne des marchés publics
pour éviter le cumul d'attribution de fonctions qui sont a priori
incompatibles ». Ils préconisent par ailleurs d'adopter le
système canadien de responsabilisation des acteurs ou les
responsabilités sont clairement définies et attribuées et
correspondent à des limites bien précises. Il faut en claire
éviter à la CPMP de ne pas se retrouver dans une position
inconfortable de juge et partie.
C'est à cette fin que l'Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a entrepris une réforme des
marchés publics en matière de contrôle. Il s'agit de la
directive N°5/2005/CM/UEMOA portant contrôle et régulation
des marchés publics et de délégation de service public
dans l'UEMOA. Cette réforme des marchés publics vise à
actualiser, rationnaliser et harmoniser le cadre règlementaire et
institutionnel de l'achat des Etats membres de l'Union en vue de promouvoir la
transparence des procédures d'attribution des marchés publics. La
seconde directives n°04/2005/CM/UEMOA portant procédures de
passation d'exécution et de règlement des marchés publics
et des délégations de service public dans l'UEMOA. Pour mieux
accomplir cette mission de contrôle efficace de l'exécution des
marchés de travaux, le responsable doit disposer d'un tableau de bord.
Pour elle, le tableau de bord permet de façon régulière et
même constante, de semer, de suivre, de contrôler et
d'évaluer. Le contrôleur doit donc désormais faire
l'analyse des résultats, des écarts et des tendances ;
procéder à un contrôle de gestion, puis faire
l'évaluation. En effet, cette réforme devrait entraîner un
meilleur emploi des ressources et développer la compétence et la
probité des services administratifs chargés des marchés
publics.
GUINIKOUKOU, (2001) spécialiste Béninoise des
Finances Publiques, très préoccupé de l'inobservance des
règles d'éthiques en la matière, requiert, dans une
communication sur les marchés publics que: « des sanctions
sévères doivent être prévues à l'encontre des
gestionnaires des marchés publics qui portent atteinte à la
réglementation des marchés publics ou qui sont auteurs d'actes de
corruption. La nature de ces sanctions et l'autorité ayant
qualité pour les prononcer doivent être
précisées1»
Selon JONHSON et MATTHEW (2004) les obstacles à
surmonter par les PED dans la mobilisation de l'aide extérieure sont les
procédures et pratiques des bailleurs. Ces procédures et
pratiques peuvent influer sur les prêts lors de l'étape de
l'engagement, du décaissement, de la fourniture ou du remboursement, ou
lors de toutes ces différentes étapes. L'impact de ces
procédures est de retarder la signature d'accord de prêt ou le
décaissement et les dépenses de fonds. Les types de
procédures peuvent varier en fonction du flux de l'aide.
En effet, l'une des principales raisons des retards entre les
promesses et les engagements des bailleurs concerne les procédures
requises pour évaluer et approuver de nouveaux projets et programmes.
Les procédures d'évaluation peuvent impliquer des missions sur le
terrain pour évaluer les projets et programmes proposés, la
préparation des rapports et de budget, des discussions sur les rapports
et des procédures administratives avec les pouvoirs publics des
bailleurs pour obtenir le financement convenu officiellement.
Au vu de la littérature sur l'aide, les points de vue
des uns et des autres conduisent à affirmer que l'efficacité de
l'aide est fonction de l'environnement dans lequel elle est appliquée.
Autrement dit l'aide atteint ses objectifs précomptés si
certaines conditions sont réunies. Ainsi, d'aucuns soulèveront la
question de la gouvernance et la gestion des institutions comme
préalable à l'efficacité de l'APD. D'autres auteurs
s'attardent sur
1 Source :« Contribution à une gestion
performante des marchés publics au Bénin " mémoire
réalisé et soutenu par. AGUEGUE, (2008)
Le volume de l'aide qui doit être consistant pour voir
son effet substantiel sur la pauvreté. Un troisième groupe
d'économistes a pu remarquer l'apport de l'aide dans les zones de grave
pauvreté. C'est ainsi que RAVALLION et CHEN, (1997) ; DOLLAR et KRAAY
(2000), résument en ces termes : « Pour maximiser la
réduction de la pauvreté, l'aide devrait être
allouée aux pays ayant de graves problèmes de pauvreté et
de bonnes politiques économiques ».
Plusieurs contributions vont accepter l'hypothèse de
rendement croissant du capital et d'un progrès technique
endogène. Elles conditionnent l'efficacité de l'aide à la
bonne gouvernance et aux institutions saines. Les pays aidés doivent
alors avoir de bonnes institutions pour que l'aide améliore le
bien-être de leurs populations. D'une manière
générale, les nouvelles approches (Banque Mondiale, 1998 ;
SVENSSON, 1999 ; BURNSIDE et DOLLAR, 1997, 2000 ; KAUFMANN et al, 2003
; JACQUET, 2006) insistent sur les problèmes d'appropriation, de
sélectivité, de la bonne gouvernance et de durabilité de
l'aide, aussi bien à l'échelle locale qu'au niveau de la
gouvernance et des politiques nationales.
L'importance théorique de l'APD pour une
économie en besoin de financement remonte aux travaux sur le «
big push » de ROSENSTEIN-Rodan2. Cet auteur souligne
en substance que des apports massifs en capitaux extérieurs doivent
permettre aux pays pauvres de financer leurs investissements et de brûler
des étapes préalables au décollage. L'idée
clé est qu'il faut réaliser, de façon simultanée,
un grand nombre d'industries qui se tiennent mutuellement par leurs
clientèles, de telle sorte que la demande existe et soit suffisante.
2 Source :« Contribution à une gestion performante
des marchés publics au Bénin " mémoire
réalisé et soutenu par. AGUEGUE, (2008)
Paragraphe2: Méthodologie de recherche
Nous exposons dans cette partie la démarche
méthodologique que nous avons suivi pour mener à bien notre
étude.
A-Méthode de la collecte des données
Les données utilisées dans le cadre de cette
analyse proviennent d'une collecte des informations à partir d'un
questionnaire adressé à un échantillon d'acteurs. Nous
présentons brièvement la procédure de collecte à
travers la population mère et l'échantillonnage.
Collecte des données
Dans le cadre de cette étude, nous avons
utilisé des données secondaires : les données annuelles
issues de CAA et du MPDEAP de même que les données primaires
à travers un questionnaire joint en annexe n°2. Aussi, nous avons
eu des entretiens avec certains cadres de la CAA et de la Direction de la
Prospective et des Finances (DPF) du MPDEAP afin de bien appréhender les
problèmes identifiés pour mieux cerner les causes réelles
supposées être à la base de la faible consommation des
ressources extérieures.
Echantillonnage et population mère
La méthodologie de collecte à consister
à adresser un questionnaire à un échantillon de cadres de
la CAA, les cadres de la DNCMP, les coordonnateurs ou les membres de
l'unité de gestion des projets et les agents de la Direction de la
Prospection des Finances (DPF) du MPDEAP.
Par rapport à l'échantillonnage, nous avons
constitué notre échantillonnage par la méthode de choix
aléatoire. Dans le souci d'avoir des informations fiables et pertinentes
dans le cadre de notre étude, nous nous sommes adressés à
un effectif de 60 personnes reparties comme suit:
-20 agents de la CAA en particulier les cadres de la DDP, DE, de
la DCSP et du CPM ;
-10 agents de la coordination des projets -15 agents du MPDEAP
et
-15 agents de la DNCPM
B-Méthode d'analyse des données
Il est question ici de présenter l'outil d'analyse et la
technique de dépouillement des données de même que le cadre
opératoire.
1- Outils d'analyse et technique de dépouillement
des données.
Pour rendre exploitable les données issues de
l'enquête, les données recueillies ont fait l'objet d'un
dépouillement manuel.
Pour une representation synthétique des données
et une facilitation de la lecture, nous avons réalisé des
tableaux statistiques et des graphiques conçus respectivement dans le
logiciel Microsoft Word et Excel retraçant les effectifs et les
fréquences des différentes variables afin de permettre une bonne
analyse et une meilleure vérification des hypothèses.
2- Cadre opératoire de l'étude
Pour la validation des hypothèses, nous avons retenu
comme seuil de décision pour la validation des hypothèses un taux
de réponses supérieur à cinquante pourcent (50%). Ainsi,
pour un taux de réponses supérieur à 50%, nous allons
conclure que les deux hypothèses sont confirmées dans le cas
contraire elles sont infirmées.
Conclusion partielle
Au regard de l'importance de l'APD, de nombreuses
études ont été menées afin d'identifier et corriger
les problèmes que rencontre le Bénin dans la mobilisation et la
consommation des ressources extérieures. Cependant, le taux de
consommation de ces
ressources reste en dessous des attentes. Donc il convient de
mener une étude profonde afin de spécifier les problèmes
que les autorités pourront corriger pour améliorer le
taux d'absorption de ces ressources. Ainsi, dans le chapitre
qui suit, nous présenterons les résultats de nos enquêtes
et les suggestions de même que les conditions de mise en oeuvre.
CHAPITRE III: CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE
Section 1: Analyse du taux d'absorption des ressources
extérieures à la CAA
Paragraphe 1: Exposé du niveau d'absorption des
ressources extérieures
Dans ce paragraphe, une analyse se fera du taux de
consommation (taux de décaissement) des ressources extérieures
notamment les prêts et les dons sur les cinq dernières
années (2006-2011).
Après avoir présenté le point de
mobilisation (décaissement) des ressources dans un tableau, nous
tracerons une courbe pour montrer l'évaluation de la mobilisation des
ressources extérieures.
Le tableau suivant nous montre le point des mobilisations
prévues en prêts et dons, les demandes transmises, les montants
mobilisés, le taux des décaissements par rapport aux
prévisions et celui des décaissements par rapport aux demandes
transmises.
Tableau N°1 : Point de
mobilisation des ressources extérieures de 2006-2011
Années
|
|
|
Prévisions (Prév)
|
|
|
|
|
Demandes Transmises (DT)
|
|
Montants Mobilisés (MM)
|
|
Taux de Décaissement (MM/Prév)*100
|
Taux de Décaissement (MM/DT)*100
|
2006
|
Prêts
|
|
Dons
|
|
|
|
Prêts
|
|
Dons
|
Prêts
|
|
|
Dons
|
|
|
Tx Prêts
|
Tx Dons
|
Tx Prêts
|
Tx Dons
|
|
253 033
|
000
|
12 511 227
|
|
000
|
|
49
|
695
|
161 904
|
7 922 048 866
|
31
|
608
|
421 819
|
6
|
699
|
590
|
470
|
57,21
|
53,55
|
63,60
|
84,57
|
|
|
67 764
|
260 000
|
|
|
|
57
|
617
|
210 770
|
|
|
|
38 308 012
|
289
|
|
|
|
|
54 825
|
943 000
|
19
|
633
|
781
|
000
|
71
|
060
|
010 019
|
24 200 705 264
|
47
|
911
|
809 649
|
18
|
866
|
249
|
919
|
87,39
|
96,09
|
67,42
|
77,96
|
|
|
74 459
|
724 000
|
|
|
|
|
|
95 260
|
715 283
|
|
|
66 778 059
|
568
|
|
|
|
|
117 244
|
445 148
|
15
|
523
|
926
|
452
|
80
|
331
|
587 440
|
27 844 509 476
|
60
|
729
|
310 767
|
21
|
646
|
861
|
408
|
51,80
|
139,44
|
75,60
|
77,74
|
|
|
132 768
|
371 600
|
|
|
|
|
|
108 176
|
096 916
|
|
|
82 376 172
|
175
|
|
|
|
|
77 427
|
689 786
|
18
|
283
|
875
|
510
|
61
|
022
|
339 899
|
43 563 774 207
|
51
|
974
|
164 322
|
51
|
430
|
150
|
752
|
67,13
|
281,29
|
85,17
|
118,06
|
|
|
95 711
|
565 296
|
|
|
|
|
|
104 586
|
114 106
|
|
|
103 404 315
|
074
|
|
|
|
162 233 063 585
|
32 430
|
941
|
084
|
|
86
|
537
|
257 458
|
27 214 052 817
|
80
|
136
|
095 443
|
19
|
166
|
960
|
987
|
49,39
|
59,10
|
92,60
|
70,43
|
|
|
194 664
|
004 669
|
|
|
|
|
|
113 751
|
310 275
|
|
|
99 303 056
|
430
|
|
|
|
|
143 355
|
075 256
|
37
|
476
|
092
|
000
|
54
|
246
|
088 852
|
76 562 392 892
|
43
|
393
|
431 043
|
46
|
251
|
724
|
705
|
30,27
|
123,42
|
79,99
|
60,41
|
|
|
180 831
|
167 256
|
|
|
|
|
|
130 808
|
481 744
|
|
|
89 645 155
|
748
|
|
|
|
Source: Synthèse des données
collectées à la DDP/ CAA
Graphique N°1 : Evolution des
montants mobilisés en prêts et en dons par rapport à la
prévision de 2006 à 2011
Il ressort de l'examen des statistiques contenues dans le
tableau ci-dessus que les décaissements (Prêts) durant les six
dernières années représentent en moyenne 57,20% des
prévisions. Ces décaissements rapportés aux demandes
transmises indiquent un taux de décaissement moyen de 77,40%
La mobilisation des ressources en prêts par rapport aux
prévisions a évolué en dents de scie de 30,27% à
87,39% au cours de la même période.
Ces niveaux de décaissements traduisent de
manière générale une sous consommation des ressources
mises à la disposition de la République du Bénin par les
bailleurs de fonds.
De même, il ressort du graphe suivant que sur les 172
projets et programmes, 60 ont un taux d'absorption inférieur à
10% tandis que 50 ont un taux d'absorption de plus de 100% au titre de
l'année 2011.
Graphique N°2 : Evolution des
taux d'absorption des projets et programmes
Il ressort de l'analyse de ce graphe que sur les 172 projets
et programmes, 60 ont un taux d'absorption inférieur à 10% tandis
que 50 ont un taux d'absorption de plus de 100% au titre de l'année
2011. Ces niveaux d'absorption expliquent la faiblesse de la consommation des
crédits accordés à l'Etat béninois.
Paragraphe 2: Exposé sur les délais
d'exécution des projets et sur les conditions suspensives aux premiers
décaissements
Dans ce paragraphe, à travers un tableau, un
exposé est fait sur le délai d'exécution de quelques
projets pour montrer comment les délais d'exécution prévus
ne sont pas respectés. Il est important de rappeler que le délai
d'exécution d'un projet est la durée (généralement
en mois ou années) prévue pour l'exécution ou la
réalisation du projet pour l'atteinte de ces objectifs.
Le tableau suivant montre l'écart entre la date limite
de mobilisation des fonds et la date de clôture des projets. La date
limite de mobilisation des fonds sont prévues dans les accords.
Tableau N° 3: Dates
limites de mobilisation des fonds prévues dans l'exécution des
projets et celles de réalisations effectives
observées
Titre du projet
|
Date limite de mobilisation
|
Date de clôture du projet
|
Ecart
|
Projet de réhabilitation du tronçon
Akosombo-place du souvenir
|
12/04/08
|
31/08/2010
|
2 ans 4 mois
|
Projet d'appui aux institutions de contrôle (PAIC)
|
31/12/10
|
31/12/11
|
1 an
|
Projet d'appui au développement rural du Mono et du
Couffo (PADMOC)
|
31/12/09
|
31/12/10
|
1 an
|
Projet de réhabilitation de la route
Kpobe-KétouIllara
|
31/12/09
|
30/11/2011
|
1 an 11 mois
|
Etude environnementale technique de la route des
pêches
|
31/12/10
|
31/12/11
|
1 an
|
|
Source : DDP/ CAA
Il ressort de ce tableau que les dates limites de
mobilisation prévues pour l'exécution des projets ne sont pas
respectées. En effet, lorsque les délais d'exécution
prévue ne sont pas respectés, cela oblige l'emprunteur à
demandé aux bailleurs une prorogation des dates limites de mobilisation.
Cependant, quand les prorogations sur un même projet deviennent
répétitives, le bailleur peut décider de clôturer le
projet et donc d'arrêté son financement. Il est aussi important de
souligner que les décaissements des fonds sont effectués au fur
et à mesure de l'évolution des projets et ceci à la
demande des coordonateurs des projets. Donc les écarts observés
entre les deux dates expliquent que les délais prévus pour
l'exécution des projets ne sont pas respectés. Ce qui explique
que les demandes de décaissements de fonds ne seront pas envoyées
à temps avant la date limite de mobilisation d'où le
problème récurrent de faible niveau de consommation des
ressources extérieures.
Comme nous l'avons souligné plus haut dans le chapitre
1, après la mise en vigueur des prêts ou dons, le bailleur demande
au bénéficiaire du crédit de remplir un certain nombre de
conditions avant que les fonds ne soient débloqués. Il s'agit
généralement de:
-l'installation de l'unité de gestion du projet par le
ministère sectoriel;
- la nomination des responsables du projet ;
-le choix du site devant abriter le projet;
-l'ouverture d'un compte spécial pour le projet à
la BCEAO.
La mobilisation proprement dite ne devient effective
qu'après la satisfaction par l'emprunteur de ces conditions.
Le tableau n°3 ci dessous montre l'écart entre la
date de mise en vigueur des accorts de prêts/ dons et la date du premier
décaissement de quelque projets.
Tableau N°3 : Dates
d'entrée en vigueur des accords de prêts et dates des premiers
décaissements.
Titre du Projet
|
Date de mise en
vigueur
|
Date du premier décaissement
|
Ecart
|
Projet de pavage et d'assainissement de rues dans la ville
d'Abomey
|
31/08/09
|
04/05/2010
|
8 mois
|
Projet d'appui aux filières lait et viande (PAFILAV)
|
20/09/09
|
11/05/10
|
7 mois 21 jrs
|
Projet d'aménagement et de bitumage de la route
Djougou-Ouaké frontière du TOGO
|
14/10/09
|
01/06/2010
|
7 mois 18 jrs
|
Projet d'Appui à la Filière Coton Textile dans
les quatre pays de l'Initiative Sectorielle sur le Coton
|
09 /02/ 2007
|
le 05 /02/ 2009
|
2ans
|
|
Source:
DDP/CAA
Il ressort de ce tableau que les premiers
décaissements ne sont pas effectués dans un temps record. Ils
surviennent dans l'intervalle de 4 à 8 mois après la mise en
vigueur. En effet, étant donné que la date limite de mobilisation
des fonds est fixée, ces écarts important affectent
considérablement les décaissements et donc le niveau de
consommation des crédits alloués à ces projets. Aussi, il
convient de souligner que les commissions d'engagement fixées à
0,50 % du montant non décaissé sont payées 120 jours
après la mise en vigueur des accords de prêt.
Section 2 : vérification des hypothèses
et suggestions
Dans cette section, il s'agit de présenter les
résultats de notre enquête pour valider les hypothèses et
enfin des suggestions et recommandations.
Paragraphe 1: Présentation des résultats et
validation des hypothèses
Le tableau n°5 présente les données relatives
au non respect des délais d'exécution prévus des
projets.
Tableau n°4:
Récapitulatif des réponses des enquêtés par
rapport au non respect des délais d'exécution prévus des
projets
Ministère/ Direction
|
Nombre d'agents enquêtés
|
Réponses favorables
|
Taux en %
|
Réponses défavorables
|
Taux en %
|
CAA
|
20
|
17
|
85,00
|
3
|
15,00
|
MPDEAP
|
15
|
12
|
80,00
|
3
|
20,00
|
DNMP
|
15
|
13
|
86,67
|
2
|
13,33
|
Coordination des projets
|
10
|
8
|
80,00
|
2
|
20,00
|
Total
|
60
|
50
|
83,33
|
10
|
16,67
|
|
Source: résultats de nos
enquêtes
Dans ce tableau, les réponses obtenues sur la question du
non respect des délais d'exécution prévus des projets se
présentent comme suit:
-85% des enquêtés de la CAA estiment que la
faiblesse du niveau de consommation des ressources extérieures est due
au non respect des délais d'exécution prévus des
projets;
-80% des enquêtés du MPDEAP reconnaissent que le
non respect des délais d'exécution prévus des projets
explique le faible niveau des ressources extérieures;
-86,67% des enquêtés de la DNCMP pensent que le
faible niveau d'absorption de l'aide extérieures est dû au non
respect des délais d'exécution prévus des projets ;
-enfin 80% des agents de la coordination des projets
reconnaissent le non respect des délais d'exécution prévus
comme causse du faible taux d'absorption des ressources extérieures.
En ce concerne l' hypothèse n°1, 83,33% des
enquêtés reconnaissent le non respect des délais
d'exécution prévus comme causes de la faiblesse du niveau de
consommation des ressources extérieures. En se référant au
seuil de décision retenu, on en déduit que l'hypothèse
n°1 est confirmée.
Présentation des résultats obtenus par rapport au
long délai consacré à l'accomplissement des conditions
suspensives aux premiers décaissements
Tableau n°5 :
Récapitulatif des réponses des enquêtés sur
le long délai enregistrédans la satisfaction des conditions
préalables aux premiers décaissements
Ministère/
|
Nombre
|
Réponses
|
Taux en %
|
|
Réponses
|
Taux en
|
Direction
|
d'agents enquêtés
|
favorables
|
|
|
défavorables
|
%
|
CAA
|
20
|
12
|
60,00
|
|
8
|
40,00
|
MPDEAP
|
15
|
10
|
66,67
|
|
5
|
33,33
|
DNMP
|
15
|
8
|
53,33
|
|
7
|
46,67
|
Coordination
|
10
|
6
|
60,00
|
|
4
|
40,00
|
Total
|
60
|
36
|
60,00
|
|
24
|
40,00
|
|
Source: résultats de nos
enquêtes
Dans ce tableau, les réponses obtenues sur le long
délai consacré à la satisfaction des conditions
suspensives aux premiers décaissements se présentent comme suit
:
-sur 20 agents enquêtés à la CAA, 60% ont
reconnu le long délai enregistré dans l'accomplissement des
conditions préalables comme variable explicative de la faiblesse du taux
de consommation de l'aide extérieure ;
-66,67% des enquêtés du MPDEAP reconnaissent que ce
long délai explique le faible niveau d'absorption des ressources
extérieures ;
-53,33% des enquêtés de la DNCMP pensent que le
long délai consacré à la satisfaction des conditions
préalables aux premiers décaissements ;
60% des agents de la coordination des projets estiment que ce
long délai explique la faiblesse du niveau de consommation des
ressources extérieures.
Pour l'hypothèse n°2, 60% des
enquêtés ont estimé que le long délai
enregistré dans la satisfaction des conditions préalables
explique la faiblesse du taux d'absorption des ressources
extérieures.
Pa rapport au seuil fixé (taux de réponses
supérieures à 50%), nous confirmé que cette
hypothèse est vérifiée.
Paragraphe 2: Suggestions et Conditions de mise en oeuvre
A- Les suggestions
Pour remédier à la situation récurrente
de faible niveau de consommation des crédits alloués à
l'Etat béninois, il importe que nous proposions des solutions pour
corriger les causes qui sous-tendent les problèmes
spécifiques.
A ce titre, nous formulons les suggestions suivantes :
-suivre de façon régulière
l'exécution des projets et sanctionner en cas de non évolution
justifiable conformément au calendrier ;
-rendre effective la gestion de fonds de contrepartie par la
CAA;
-améliorer le processus de passation des marchés
publics;
- mettre en oeuvre l'instruction codificatrice de gestion des
ressources extérieures -lutter contre la corruption;
-suivre effectivement les travaux par les autorités
compétentes;
-améliorer la performance du SIGFIP: ce système
devra faire l'objet d'audit de performance régulier afin de le rendre
plus efficient;
-redynamiser les cellules de contrôle des
différents projets et exploiter véritablement les rapports de ces
contrôles;
-prendre des dispositions en vue de faciliter la signature des
accords et leurs acheminements aux autorités nationales;
-traiter diligemment les dossiers de la CAA au niveau du cabinet
du ministère de l'économie et des finances;
-faire adopter une loi faisant obligation à
l'Assemblée Nationale d'examiner en procédure d'urgence les
autorisations de ratification dans les délais requis;
-veiller à traiter les dossiers avec diligences lors de
la ratification;
-prendre toutes les dispositions pour satisfaire aux
conditionnalités des premiers décaissements conclues lors des
négociations;
-mettre en place au MEF une cellule de suivi des accords de
crédits;
-choisir de façon objective et à temps les
responsables des projets sur la base du profil du poste pour la mise en place
de UGP.
B -Les conditions de mise en oeuvre
Les diverses solutions proposées ne seront effectives,
voire efficace qu'après la mise en place de certaines conditions
favorables à leur mise en oeuvre. Ainsi nous formulons des
recommandations suivantes.
+ A l'endroit de la CAA
Pour une bonne gestion des ressources extérieures, il est
important que la CAA adopte une gestion par anticipation des fonds
destinés aux projets de développement.
Pour cela, il faudrait assurer:
-la mise en place d'une base fiable des données qui
permettent les anticipations; -une planification stratégique et
prospective;
- une vision claire et commune des objectifs d'ensemble;
-une grande transparence dans les procédures de prise de
décisions;
-la formation continue du personnel en vue de la maîtrise
des logiciels de gestion des ressources extérieures;
-la sensibilisation à l'endroit des ministères
sectoriels sur la nécessité d'accélérer la
mobilisation des ressources extérieures pour réduire le niveau
des commissions d'engagement et les risques (pertes de change).
+ A l'endroit des ministères sectoriels Il importe:
-que les ministères s'impliquent personnellement dans
le processus d'établissement des rapports d'avancement des projets et
programmes de leur département respectif à travers un
contrôle régulier de mise en place de cette activité par
les coordonnateurs de projets, les cellules de suivi-évaluation;
-d'instituer l'organisation par les cellules de
suivi-évaluation, de tourner périodiquement le
suivi-évaluation des projets en vue d'apprécier entre autres, les
niveaux d'exécution physique et les difficultés
rencontrées;
-de mettre en conformité la durée d'exercice des
responsables de projets et la durée du projet;
-de mettre en place l'unité de gestion des projets et la
nomination de ses membres avant les négociations des accords de
prêts ou de dons.
+ A l'endroit des bailleurs
Etant donner que les pratiques et procédures des
bailleurs ont une influence significative sur l'efficacité de l'aide, il
est important de formuler des recommandations pour faciliter la mobilisation de
cette aide. C'est ainsi qu'il est indiqué:
-la simplification des procédures de
décaissements; -l'alignement des procédures sur celle des pays
bénéficiaires,
-de renouer avec la pratique des réunions
périodiques de concentration (mensuelles ou trimestrielles), sous la
présidence du ministre en charge de la coordination gouvernementale pour
permettre de trouver des solutions adéquates aux problèmes qui
freinent la gestion des ressources extérieures.
CONCLUSION
Depuis les indépendances, le Bénin a
bénéficié d'énormes appuis financiers de
l'extérieure sous forme de dons et de prêts, en vue d'amorcer une
croissance économique et donc d'assurer le bien- être de sa
population. En dépit de ces appuis financiers importants, la
pauvreté continue de s'aggraver d'année en année.
Fort de ce constat, il était question dans cette
étude d'analyser la consommation des ressources extérieures. Pour
cela, il a fallu analyser le taux d'absorption de l'aide extérieure sur
les cinq dernières années (2006-2011). Les résultats de
cette analyse nous ont permis de constater que le taux moyen de
décaissement est de 57,20% des prévisions tandis que celui des
décaissements par rapport aux demandes transmises représente
77,40%.
A travers nos enquêtes, nous sommes parvenus à
identifier les causes de cette contre performance qui sont:
-le non respect des délais d'exécution
prévus des projets;
-le long délai enregistré dans la satisfaction
des conditionnalités des bailleurs pour les premiers
décaissements. Nos enquêtes nous permis de relever d'autres
facteurs qui expliquent cette faiblesse du niveau de consommation des
ressources extérieures. Il s'agit de:
-la multiplicité et la complexité des
procédures des bailleurs de fonds; -le système redondant de
passation des marchés publics,
-la lourdeur administrative dans le circuit financier;
- la non maîtrise des procédures de passation des
marchés publics et bien d'autres.
Pour la résolution des ces problèmes, nous avons
proposé des solutions comme:
-mettre en place l'unité de gestion des projets et la
nomination de ses membres avant la négociation des accords de
prêts ou dons pour réduire le délai de l'accomplissement
des conditions suspensives aux premiers décaissements ;
-suivre de façon régulière
l'exécution des projets et sanction sans complaisance en cas de non
évolution justificative conformément au calendrier;
-améliorer le processus de passation des marchés
publics;
- renforcer la capacité des agents intervenant dans la
mobilisation de l'aide extérieure en vue d'une maîtrise des
procédures de décaissement des bailleurs.
Les résultats auxquels nous sommes parvenus dans cette
étude, sommes tous préliminaires, doivent être pris
à la lumière des limites de ce travail. Une première
limite se rapporte au temps imparti relativement cours qui ne nous a pas permis
d'approfondir nos analyses. Une seconde limite est relative aux manques
d'informations sur une longue période nécessaires pour faire une
étude économétrique sur d'autres déterminants du
non respect des délais d'exécution prévus des projets et
ceux du long délai enregistrés dans la satisfaction des
conditions préalables au premiers décaissements. La prise en
compte de ces limites ouvre des perspectives de recherches
intéressantes.
E
BIBLIOGRAPHI
· AHODEKON J. (2006), rapport sur le diagnostic des
modalités de mise en oeuvre des projets au Bénin.
· AKPASSOU K. Ortega (2010) :« problématique
de mobilisation des ressources d'investissement : cas de l'émission des
bons et obligation du trésor public béninois »,
mémoire de maîtrise soutenue à la FASEG/UAC
· AVAMASSE B. et HOUNTONDJI M. (2008) : «
Elimination des prémices de la réalisation inefficace des
dépenses publiques dans la réforme des marchés publics
». mémoire de maîtrise soutenue à la FASEG/UAC
~ CAA (2008, 2011), les rapports d'activités.
· CAPOD (2009), études et documents n°001
sur la problématique de financement des OMD.
~ CIRD (2010), Publication sur mobilisation des
ressources
· DADJO Dotché B. (2009) : « La dette
extérieure et le financement du développement économique
du Benin », mémoire de maîtrise soutenu à la
FASEG/UAC.
~ Dalloz (2002), Lexique d'économie 7è
édition
· DEDEHOUANOU Arnaud M. (2009) : « effet de la
dette extérieure sur la croissance économique au Benin »,
mémoire de DEA en économie soutenue à l'Ecole Doctorale de
la FASEG/UAC
· Directive n°04/2005/CM/UEMOA portant
procédures de passation, d'exécution et de règlement des
marchés publics et des délégations de service public dans
l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (décembre
2005);
· Directive n°05/2005/CM/UEMOA portant
contrôle et régulation des marchés publics et des
délégations de service public dans l'Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine (décembre 2005).
· GNANKADJA P., SOVISSI A. : « Fluctuations de
change et gestion de la dette publique extérieure béninoise
», mémoire de maîtrise soutenue à la FASEG/ UAC
· KOEBA M. (2011) : « L'aide publique au
développement et la lutte contre la pauvreté: cas de la Cote
d'Ivoire», mémoire de DESS en Economie et Finance soutenue à
l'Université de Cocody
· KOTO Tamou R. (2011) :« la consommation des
ressources extérieures analyses et perspectives »,
mémoire de licence soutenue à l'ENEAM/UAC
~ MPDEAP (2006), Rapport sur la coopération pour le
développement.
· République Démocratique du Congo
(exercice 2000 et 2001), rapport sur les ressources extérieures
mobilisées pour la mise en oeuvre des programmes de
développement.
· TAMOU G. (2011) : « contribution à une
meilleure consommation des crédits du PIP sur financement du budget
national », mémoire de maîtrise soutenue à la
FASEG/UAC
· YANVOU G. (2011) : « Contribution à
l'amélioration du processus de passation des marchés publics
», mémoire de maîtrise soutenue à la FASEG/UAC
ANNEXES
SP/DG
DIRECTEUR GENERAL
Annexe 1 : Organigramme de la CAA
DIRECTRICE GENERALE DJOINTE
SP/DGA
Délégué du Contrôle Financier
Receveur des Finances de la Dette
SECRETARIAT GENERAL
Cellule de la Veille Stratégique
Direction de l'Informatique
Service Informatique et Communication
Secrétariat Administratif
Cellule de Passation des Marchés Publics
Direction des Etudes
Direction Administrative
Direction de Recouvrement et de la
Direction de la dette
Direction du Contrôle et du Suivi des Projets
SR
SNC
SEG
SPF
SMBB
ST
SAD
SC
SSP
SMAE
Annexe 2: Questionnaire Bonjour Madame
/Monsieur,
Dans le cadre de la réalisation de notre mémoire
de fin de formation en Licence Professionnelle en Analyse des Projets (AP)
à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG)
portant sur le thème «Analyse de la consommation des ressources
extérieures au Bénin», nous aimerions avoir des
éclaircissements par rapport à certains points.
Son remplissage de manière fidèle à la
réalité constituerait votre acceptation et votre apport à
une meilleure consommation des ressources extérieures. Nous vous
remercions à l'avance pour les informations que vous voudriez bien
mettre à notre disposition à travers ce questionnaire.
Qualification de l'enquêté
1-Selon vous, le long délai consacré à la
satisfaction des conditions préalables aux premiers décaissements
explique t-il la faiblesse du taux d'absorption des ressources
extérieures?
OUI NON
Si oui comment ce long délai impact-il le niveau de
consommation de ces ressources ?
2-le long délai enregistré dans le cadre de la
mise en place des contreparties béninoises au financement des projets
contribue t-il à une meilleure consommation des ressources
extérieures ?
OUI NON
3-Le respect des délais d'exécution prévus
des projets permet-il une bonne consommation des ressources
extérieures?
Si oui comment?
....
OUI NON
4-le délai parfois long que prennent les bailleurs de
fonds à émettre leurs avis de non objection sur les
procédures explique t-il le faible taux de consommation des ressources
extérieures?
OUI NON
5-Quels sont selon vous les autres facteurs qui influencent le
taux d'absorption des ressources extérieures?
6-Comment les autorités peuvent-elles s'employer à
améliorer le niveau de consommation des ressources
extérieures?
Merci de votre collaboration.
TABLE DES MATIERES
AVERTISSEMENT i
DEDICACE ii
REMERCIEMENT iv
RESUME v
SIGLES ET ABREVIATIONS vi
SOMMAIRE vii
LISTE DES TABLEAUX viii
LISTE DES GRAPHIQUES ET SCHEMAS ix
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I : CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE
2
Section 1 : Présentation de la Caisse Autonome
d'Amortissement 3
Paragraphe1: Historique, missions, structure
organisationnelle et
fonctionnelle de la CAA 3
A - Historique et missions de la CAA 3
B - Structure organisationnelle et fonctionnelle de la CAA 4
Paragraphe2 : Activités, Ressources de fonctionnement et
Défis de la CA 15
A- Les actvités de la CAA 15
B-Ressources de fonctionnement de la CAA 16
C- Défis à relever 18
Section 2: Déroulement du stage 18
Paragraphe1: les travaux effectués 18
A- Les difficultés rencontrées 19
B - Suggestions 20
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE
L'ETUDE 17
Section 1 : Problématique, Objectifs et
hypothèses de l'étude 21
Paragraphe 1 : Problématique et intérêt de
l'étude 21
A-Problématique et intérêt de l'étude
21
Paragraphe2: objectifs et Hypothèses de l'étude
23
A Les objectifs et hypothèses de l'étude 23
Section 2: Revue de la littérature et
méthodologie de l'étude 24
Paragraphe1: Revue de la littérature 24
A-Clarification des concepts 24
B- Point des connaissances antérieures 37
Paragraphe2: Méthodologie de recherche 43
A-Méthode de la collecte des données 43
B-Méthode d'analyse des données 44
Paragraphe 1: Exposé du niveau d'absorption des ressources
extérieures 45
Paragraphe 2: Exposé sur les délais
d'exécution des projets et sur les conditions suspensives aux 1ers
décaissements 48
Section 2 : vérification des hypothèses et
suggestions 51
Paragraphe 1: Présentation des résultats et
validation des hypothèses 51
Paragraphe 2: Suggestions et Conditions de mise en oeuvre 53
A- Les suggestions 53
B -Les conditions de mise en oeuvre 54
CONCLUSION 52
BIBLIOGRAPHIE 59
ANNEXES 61
TABLE DES MATIERES 65
|