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L'ONU et le démantèlement des groupes armés dans la sous- région des Grands Lacs en RDC

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par Mussu Patrick FARAJA MWILARHE Z.
Université officielle de Bukavu - Licence en relations internationales 2009
  

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CONCLUSION

La sous-région des Grands Lacs est depuis plusieurs décennies le théâtre des conflits armés. Dans la décennie 1990, elle a connue une crise humanitaire qui a réactivé et occasionné les tensions locales et surtout une recrudescence de la violence aux effets et conséquences néfastes. Il s'en suivi un « big bang » des groupes armés nationaux et étrangers, lesquels, selon les circonstances et les contextes ont coalisés et de fois se sont opposés.

Le génocide de 1994 perpétré au Rwanda devant la mission de l'ONU (MINUAR) va rallumer les tensions en donnant l'occasion aux milices interahamwe et Akazu mais aussi aux forces loyalistes de commettre les exactions intercommunautaires. Les massacres enregistrés de part et d'autre ont amplifiés la crise au point que les effets ont été ressentit dans toute la région à travers le déferlement des réfugiés, combattants dans les pays limitrophes.

Une grande masse des Ex-FAR et de miliciens vont traverser les frontières avec leurs armés. Cela va occasionner la prolifération d'armes avec comme effet la réactivation de tensions et de milices dans les pays hôtes. Suivra par la suite une certaine intensification des activités miliciennes.

La prolifération de groupes armés dans la sous-région s'explique par des facteurs socio-politiques, dont les clivages ethniques et la crise institutionnelle au Burundi et au Rwanda, les clivages nordiques et sudistes en Ouganda, la « défaillance » de l'Etat en RDC et les régimes dictatoriaux à transcendance ethnique dans l'ensemble des pays.

Cependant, avec l'intensification de conflit, la communauté internationale est intervenue pour le rétablissement de la paix mission, qui ne se débuta avec un échec en 1994 avec la MINUAR.

Il s'est fait ensuite observé une multitude des groupes armés aux faciès divers.

Ne pouvant pas rester indifférent vis-à-vis de la crise qu'a connu cette sous région, une mobilisation au niveau international sera activée pour maintenir la paix et la sécurité.

Dans le démantèlement des groupes armés, l'ONU procède de différentes façons mais, dans la plupart de cas, les stratégies, options et modes d'interventions paraissent standardisées vient ensuite le problème lié aux enjeux, à l'intégration des troupes d'origines différentes.

De ce fait, dans ses attributions de faire respecter les accords et maintenir la paix, elle a recouru à des mesures coercitives non militaire dont l'embargo sur les armes, les gels des avoirs, etc.

A celles-ci, s'est ajoutée les opérations conjointes entre les forces armées loyalistes de pays respectifs avec l'appui des missions d'opération de paix, comme c'est le cas des opérations d'attaque contre le FDLR et la LRA à l'Est de la RD Congo.

Pour assurer la consolidation de la paix dans la région l'ONU a mis en place différents mécanismes dont le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion de combattants et le DDRRR pour les combattants étrangers.

Toutefois, malgré les efforts fournis par la communauté internationale (l'ONU) les groupes armés persistent dans la région. Cette persistance s'explique par le déficit des instruments juridiques émis par le conseil de sécurité qui résulte de l'adaptabilité de textes venant d'en haut au contexte et acteurs sociaux à la base et non institutionnelles avec transcendance de solutions optimales que juridiques.

S'ajoute aussi, des problèmes d'ordre interne aux Etats qui empêchent l'éradication des conflits et crises qui rongent ces Etats et groupes.

Comment alors comprendre que le phénomène « groupe armé » persiste dans la sous-région en dépit des interventions multiples de l'ONU et de la communauté internationale ?

Cet état de chose mérite qu'au-delà des approches, stratégies et opérations que l'on puisse adopter en complément des mécanismes qui se façonnent à la base et qui portent sur les causes réelles à la base des crises et conflits.

Certes, l'oeuvre humain est imparfait et l'étude d'un fait social présente des « lacunes » liées au dynamisme social. De ce fait, ce travail ne présente qu'une partie et que d'autres observations et compléments viendraient l'édifier d'avantage.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld