CONCLUSION
La sous-région des Grands Lacs est depuis
plusieurs décennies le théâtre des conflits armés.
Dans la décennie 1990, elle a connue une crise humanitaire qui a
réactivé et occasionné les tensions locales et surtout une
recrudescence de la violence aux effets et conséquences néfastes.
Il s'en suivi un « big bang » des groupes armés nationaux et
étrangers, lesquels, selon les circonstances et les contextes ont
coalisés et de fois se sont opposés.
Le génocide de 1994 perpétré au
Rwanda devant la mission de l'ONU (MINUAR) va rallumer les tensions en donnant
l'occasion aux milices interahamwe et Akazu mais aussi aux forces loyalistes de
commettre les exactions intercommunautaires. Les massacres enregistrés
de part et d'autre ont amplifiés la crise au point que les effets ont
été ressentit dans toute la région à travers le
déferlement des réfugiés, combattants dans les pays
limitrophes.
Une grande masse des Ex-FAR et de miliciens vont
traverser les frontières avec leurs armés. Cela va occasionner la
prolifération d'armes avec comme effet la réactivation de
tensions et de milices dans les pays hôtes. Suivra par la suite une
certaine intensification des activités miliciennes.
La prolifération de groupes armés dans
la sous-région s'explique par des facteurs socio-politiques, dont les
clivages ethniques et la crise institutionnelle au Burundi et au Rwanda, les
clivages nordiques et sudistes en Ouganda, la « défaillance »
de l'Etat en RDC et les régimes dictatoriaux à transcendance
ethnique dans l'ensemble des pays.
Cependant, avec l'intensification de conflit, la
communauté internationale est intervenue pour le rétablissement
de la paix mission, qui ne se débuta avec un échec en 1994 avec
la MINUAR.
Il s'est fait ensuite observé une multitude des
groupes armés aux faciès divers.
Ne pouvant pas rester indifférent
vis-à-vis de la crise qu'a connu cette sous région, une
mobilisation au niveau international sera activée pour maintenir la paix
et la sécurité.
Dans le démantèlement des groupes
armés, l'ONU procède de différentes façons mais,
dans la plupart de cas, les stratégies, options et modes d'interventions
paraissent standardisées vient ensuite le problème lié aux
enjeux, à l'intégration des troupes d'origines
différentes.
De ce fait, dans ses attributions de faire respecter
les accords et maintenir la paix, elle a recouru à des mesures
coercitives non militaire dont l'embargo sur les armes, les gels des avoirs,
etc.
A celles-ci, s'est ajoutée les
opérations conjointes entre les forces armées loyalistes de pays
respectifs avec l'appui des missions d'opération de paix, comme c'est le
cas des opérations d'attaque contre le FDLR et la LRA à l'Est de
la RD Congo.
Pour assurer la consolidation de la paix dans la
région l'ONU a mis en place différents mécanismes dont le
processus de démobilisation, désarmement et réinsertion de
combattants et le DDRRR pour les combattants étrangers.
Toutefois, malgré les efforts fournis par la
communauté internationale (l'ONU) les groupes armés persistent
dans la région. Cette persistance s'explique par le déficit des
instruments juridiques émis par le conseil de sécurité qui
résulte de l'adaptabilité de textes venant d'en haut au contexte
et acteurs sociaux à la base et non institutionnelles avec transcendance
de solutions optimales que juridiques.
S'ajoute aussi, des problèmes d'ordre interne aux
Etats qui empêchent l'éradication des conflits et crises qui
rongent ces Etats et groupes.
Comment alors comprendre que le
phénomène « groupe armé » persiste dans la
sous-région en dépit des interventions multiples de l'ONU et de
la communauté internationale ?
Cet état de chose mérite
qu'au-delà des approches, stratégies et opérations que
l'on puisse adopter en complément des mécanismes qui se
façonnent à la base et qui portent sur les causes réelles
à la base des crises et conflits.
Certes, l'oeuvre humain est imparfait et
l'étude d'un fait social présente des « lacunes »
liées au dynamisme social. De ce fait, ce travail ne présente
qu'une partie et que d'autres observations et compléments viendraient
l'édifier d'avantage.
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