CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre travail qui porte sur « Le rôle
de l'Union Européenne dans le processus de réconciliation au
Rwanda », nous allons conclure tout en rappelant les grands points qui en
ont constitué la charpente.
Depuis le début, nous avons essayé
d'expérimenter la logique et la rationalité propre du
système politique conçu par les autorités rwandaises en
réponse à l'état de la société et au
déficit de cohésion post-génocide. La mise en place d'une
nouvelle architecture constitutionnelle et de différentes commissions,
telle que la CNUR, a contribué à bien gérer la
période post-conflit.
Ensuite, nous avons voulu comprendre l'implication des
différents acteurs qui ont contribué et accompagnent toujours le
processus de réconciliation au Rwanda. Nous avons loué leur
effort et leur courage. C'est en fonction de cet objectif que nous avons
conçu la démarche des entretiens, afin que nos interlocuteurs
s'expriment et nous donnent des informations à partir desquelles nous
avons pu relever les défis de la paix et suggérer des
recommandations.
Pour bien gérer les conflits, la patience est un outil
indispensable, car la reconstruction exige du temps. L'évaluation du
processus de réconciliation reste toujours et partout difficile vu que
ce concept repose plus sur les ressentis et les perceptions. En se basant sur
l'évolution des événements au Rwanda depuis le
génocide et les différents étapes franchies pour
gérer les conséquences du génocide et des guerres qui
l'ont suivi, nous pouvons cependant affirmer que la situation s'améliore
progressivement. Cette amélioration n'est pas le fruit de la seule
volonté politique existante, mais le résultat des efforts
conjugués de plusieurs partenaires parmi lesquels figure l'Union
Européenne.
La détermination de l'UE à soutenir le processus
de réconciliation est réel: un projet UE-CNUR a été
établi au sein de la CNUR pour faciliter ses engagements.
Il est clair que l'UE doit être considérée
comme un acteur réel de la réconciliation au Rwanda. A ce titre,
notre hypothèse de départ est vérifiée. Nul ne peut
nier l'importance de cette organisation qui, non seulement appuie
financièrement la CNUR, mais aussi vient de la doter d'un centre
ultramoderne de formation à la paix et à la
réconciliation. Une telle infrastructure est d'une importance capitale
dans un pays où toutes les couches de la population ont besoin
d'être initiées à l'éducation civique et à la
gestion des conflits.
Grâce à l'appui de l'UE, la CNUR prévoit
aussi des activités génératrices de revenus pour les
personnes vulnérables, principalement les veuves et orphelins. Dans la
mesure où l'aide financière de l'UE permet à ces groupes
d'améliorer leurs conditions de vie et de nouer des contacts autour de
projets d'intérêt commun, l'UE participe à la
reconstruction du tissu social rwandais meurtri par les guerres et le
génocide depuis une décennie.
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