II. CAUSES DU NOMADISME
Les causes du nomadisme sont multiples dont certaines sont
liées au milieu physique (climat et types de végétation)
et d'autres aux structures et organisations sociales.
-La zone exploitée par un troupeau ne peut continuer
à servir à son entretien et que l'éleveur ne peut sur
place palier cette détérioration, les animaux doivent être
déplacés ;
-L'insuffisance du disponible fourrager et celle des ressources
en eau (sont les causes les plus fréquentes) ;
-Occupation temporaire du domaine pâturable par les
cultures ou les crues des fleuves ;
-Pullulation d'insectes et de parasites : glossine,
vectrices trypanosomes par exemple;
-La sécheresse grave
III. DIFFERENTS TYPES DE NOMADISME
Malgré leur apparence désordonnée, les
déplacements des éleveurs répondent à une logique
fondamentale : gérer au mieux les ressources alimentaires des
régions complémentaires.
On distingue alors le nomadisme apériodique, le nomadisme
à déplacement périodique et les semi-nomades.
3.1. Nomadisme apériodique
Les déplacements semblent être effectués au
hasard, sans que l'on ne puisse discerner de circuit particulier. C'est le cas
des nomades en zone désertique. Un cas particulier de nomadisme
apériodique est celui de l'émigration qui désigne le
déplacement souvent définitif (l'exode) de tout un groupe d'une
région vers une autre.
Ce déplacement peut être lointain, et durer
plusieurs siècles : les Mbororo ont migré vers le sud,
colonisant le plateau de l'Adamaoua au Cameroun au siècle dernier,
fuyant la peste bovine et la répression coloniale, dans un vaste
mouvement qui peut les mener du Niger jusqu'en République
centrafricaine.
3.2. Nomadisme à déplacement
périodique
Ils se déplacent d'une zone à une autre, sans
conserver les mêmes campements d'une année à l'autre. Les
Saït Arba par exemple, passent la saison des pluies à
Ghardaïa, dans le Sahara, et l'été à Oran, sur la
côte méditerranéenne. Certains parcourent près de
2400Km par an.
3.3. Semi-nomadisme
Les semi-nomades se déplacent à une habitation fixe
ou temporaire. Les Mbororo du plateau de l'Adamaoua(Cameroun), par exemple
descendent dans la plaine d'inondation de la Ndop en saison sèche
abandonnant leurs cases d'hivernage sur le plateau.
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