VI.3. Typologie selon le niveau de
complétude
Par rapport au niveau de complétude, trois
catégories au moins peuvent être identifiées :
· Niveau sémantique
Tous les concepts (caractérisés par un
terme/libellé) doivent respecter les quatre principes
différentiels :
- communauté avec l'ancêtre.
- différence (spécification) par rapport
à l'ancêtre.
- communauté avec les concepts frères
(situés au même niveau).
- différence par rapport aux concepts frères
(sinon il n'aurait pas lieu de le définir).
Ces principes correspondent à l'engagement
sémantique qui assure que chaque concept aura un sens univoque. Deux
concepts sémantiques sont identiques si l'interprétation du terme
à travers les quatre principes différentiels aboutit à un
sens équivalent. [Chet&Rou]
· Niveau référentiel
Outre les caractéristiques énoncées au
niveau précédent, les concepts référentiels (ou
formels) se caractérisent par un terme dont la sémantique est
définie par une extension d'objets. L'engagement ontologique
spécifie les objets du domaine qui peuvent être associés
aux concepts, conformément à sa signification formelle. Deux
concepts formels sont identiques s'ils possèdent la même
extension. [Chet&Rou]
· Niveau opérationnel
Outre les caractéristiques énoncées au
niveau précédent, les concepts du niveau opérationnel ou
computationnel sont caractérisés par les opérations qu'il
est possible de leur appliquer pour générer des inférences
(engagement computationnel).deux concepts opérationnels sont identiques
s'ils possèdent le même potentiel d'inférence.
[Chet&Rou]
VI.4. Typologie selon le niveau de
formalisme
Par rapport au niveau du formalisme de représentation
du langage utilisé pour représenter les ontologies, on distingue
des ontologies:
· Informelles : dans un langage naturel
(sémantique ouverte).
· Semi informelles :
dans un langage naturel structuré et limité.
· Semi formelles : dans
un langage artificiel défini formellement.
· Formelles : dans un langage artificiel
contenant une sémantique formelle. [Chet&Rou]
.11.VII. Langage de spécification d'ontologie
Plusieurs langages de spécification d'ontologies (ou
langage d'ontologies) ont été développés
pendant les dernières années.
VII.1. RDF
Resource Description Framework (RDF) est au centre de la
plupart des travaux du Web Sémantique, et pour cause : il s'agit de la
"glue" permettant de relier les ressources (pages, images...) entre elles.
C'est un vocabulaire XML pour décrire des ressources, ou des relations
entres ressources, en leur affectant des métadonnées. Les
machines peuvent dès lors classer ces ressources et modéliser
les liens entre elles (s'ils existent). RDF permet ainsi de définir les
règles qui relient les informations entre elles.
Parce qu'ils définissent une information sous forme de
triplet (sujet - prédicat - objet), les documents RDF doivent
être interprétés pour être "compris" par la
machine.
RDF n'est pas à proprement parler un langage XML. RDF
est simplement une structure de donnée constituée de noeuds. Sa
sérialisation XML n'est que l'une de ces représentations
possibles. Nous utiliserons ici "RDF/XML" pour parler de la vision du RDF
proposée par le W3C, et "RDF" pour parler simplement de la relation
entre données par triplets.
Pour résumer : RDF est un modèle de
données basé sur des triplets et indépendant de toute
syntaxe particulière, RDF/XML est la syntaxe créée par le
W3C pour utiliser RDF au sein du Web Sémantique.
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