La diplomatie congolaise comme instrument du développement socio-économique de la RDC( Télécharger le fichier original )par Eric KALONZO KALUBI Université de Kinshasa - Gradué en relations internationales 2007 |
2. PROBLÉMATIQUE< Assurer le développement socio-économique d'une Nation a toujours été au centre des préoccupations d'un gouvernement et de ses dirigeants. Ainsi, le Professeur BUABUA souligne que dans le monde entier, tous les Etats sont confrontés par deux préoccupations majeures : il s'agit d'une part de la préoccupation de trouver des ressources pour favoriser le fonctionnement continu et normal de la machine Administrative, et d'autre part, celle de répondre aux problèmes socio-économiques de la population. Ces deux préoccupations constituent le socle de ce que nous appelons intérêt générale.1(*) La RDC face à cet état de fait, a été pendant longtemps victime de plusieurs pressions extérieures et intérieures, notamment des guerres d'agression, rébellions et tant d'autres maux, qui ont fait que ses préoccupations puissent être orientées ailleurs, plutôt que dans les problèmes socio-économiques de sa population en vue de leur assurer un bien être et un développement harmonieux. Il faut aussi admettre que cette situation n'a pas épargné l'appareil diplomatique de la RDC en l'affaiblissant d'avantage, lui conférant une image beaucoup plus ternie sur la scène internationale. La RDC a dès l'hors été privée de tout ce que sa diplomatie pouvait bien lui procurer, pour garantir son développement socio-économique, lui rendant ainsi sous développée. Pour se rendre compte de cet état des choses, nous pouvons affirmer avec ROSTOW, que le développement socio-économique d'un pays passe par les cinq étapes ci-après2(*) : - La phase stationnaire (dit société traditionnelle) ; caractérisée par l'absence d'impact profond des techniques des pays dits développé avec une économie simple, de subsistance et essentiellement une économie de stagnation et dépourvue des mouvements économiques importants. - La phase de démarrage ; caractérisée par l'apparition des nouvelles fonctions de production, au progrès économique, à l'élargissement du commerce et à la transformation des institutions économiques. - La phase de décollage ; avec les transformations économiques issues des importants investissements, par les transformations politiques et sociales fondamentales. - La phase de maturité ; avec l'acquisition de la maîtrise de la plupart des technologies existantes qui permettent d'entraîner la création des grandes unités de production et d'intense accumulation du capital. - La phase de consommation de masse ; marquée par la généralisation des conditions de vie favorable et l'accès des catégories sociales aux nouveaux avantages de développement. A ce sujet, comme nous pouvons le constater, au fil des années la RDC n'a pas pût traverser ces cinq étapes pour atteindre un développement au vrai sens du terme, mais elle est plutôt restée pendant longtemps sur la phase stationnaire, rendant ainsi son économie stagnante et défavorable à son développement socio-économique. Dans le même ordre d'idée, le Professeur LUKOKI soutient que le rôle de la diplomatie est d'assurer l'exécution du programme que le gouvernement s'est assigné dans ce domaine, son application méthodique et quotidienne, par le moyen de négociation ou tout au moins de conventions.3(*) Il s'avère donc important de savoir que la RDC qui sort d'une période chaotique (guerres, rupture des relations avec les bailleurs de fonds, dettes extérieures...), est un pays post-conflit et en voie de reconstruction qui de ce fait doit envisager comment avoir une diplomatie agissante et efficace qui puisse soutenir le programme du gouvernement, ainsi que s'engager pour retrouver force et vigueur, et se mettre entièrement au service de l'intérêt national du pays. Eu regard de tout ce qui précède, notre travail suscite les questions ci-après : 1) La diplomatie Congolaise a-t-elle été efficace au cours des années précédente ? En d'autres termes, la diplomatie Congolaise a-t-elle oeuvrée conformément à la réalisation de l'intérêt général du pays ? 2) La diplomatie Congolaise serait-elle l'un des moyens sur lequel la RDC pourrait compter pour assurer son développement socio-économique ? 3) Quels sont les axes prioritaires sur lesquels la diplomatie Congolaise devrait s'appuyer dans la réalisation du développement socio-économique du pays ? 4) Quels sont les partenaires privilégiés de la diplomatie Congolaise dans le cadre des cinq chantiers de la République sur le développement socio-économique de la RDC ? * 1 BUABUA WA KAYEMBE, Cours de législation fiscale et douanière, troisième graduat relations internationales, UNIKIN 2007-2008, inédit. * 2 ROSTOW cité par Léonard NTUAREMBA ONFRE, Economie de développement et politique (analyse panoramique), Ed. Sirius M.E.S, Kinshasa, mai 2008, p.p49-50 * 3 Joseph LUKOKI MAVOKA, « Nature, nécessité et finalité de la diplomatie dans le monde d'aujourd'hui et de demain », in Une diplomatie repensée pour le Congo. Urgence et pertinence, n°5, Ed. Universitaire du Kasaï, Kananga 2001, p. 8 |
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