DEDICACE
A mes parents, ceux qui depuis ma venue au monde,
jusqu'à ces jours, n'ont jamais baissé les mains, n'ont jamais
cessé de répondre présent aux appels des obligations et
devoirs de parents.
Papa KALUBI MBALA MBALA Joseph et Maman MIANDA KALONZO KALUBI
Julie, vous avez prouvé que : « être parents est un
précieux don du ciel ».
A travers ce travail, fruit de mon devoir d'enfant, recevez
par ici l'expression de mon plus grand amour.
Eric KALONZO KALUBI
EPIGRAPHE
« Il y a une fin que l'on peut supposer
réelle chez tous les êtres humains raisonnables...par
conséquent un but qui n'est pas pour eux une simple possibilité,
mais dont on peut certainement admettre que tous se le propose en vertu d'une
nécessité naturelle et ce but est le
bonheur ».
E. KANT
AVANT-PROPOS
Conformément aux dispositions en vigueurs
régissant actuellement l'enseignement supérieur, universitaire et
recherche scientifique, la formation pratique pour nous étudiants en fin
de cycle universitaire, est d'une obligation strict, qui pour ce faire,
au-delà de tous autres travaux annuels, doit être
systématiquement complétée par la rédaction d'un
travail scientifique.
C'est ainsi que nous sommes tenus à élaborer le
présent travail de fin de cycle de graduat en vue de matérialiser
et de concrétiser enfin, notre premier cycle de formation universitaire
en tant qu'étudiant.
Gloire soit rendue à Dieu, notre Seigneur
Jésus-Christ pourvoyeur, maître de temps et des circonstances qui
n'a renier à sa bonté, en ne cessant de renouveler en nous son
souffle de vie durant toute la période de recherche et de
rédaction du présent travail. A lui seul la Gloire !
Certes que ce travail est le fruit d'une ferme
détermination et dévouement personnel, mais il importe de
reconnaitre la participation des mains héroïques, sans lesquelles
ce dernier n'aurait pût atteindre son issue.
Ainsi, qu'il nous soit permit par ici de remercier
sincèrement le Professeur Jean-Berchmans LABANA LASAY'ABAR, Doyen de la
Faculté des Sciences Sociales, Administratives et Politiques de
l'Université de Kinshasa, qui en dépit de toutes ses occupations,
a accepté de se rendre disponible en vue d'assurer la Direction du
présent travail.
Nous ne pourrions pas nous retenir à ce niveau sans
pour autant exprimer notre profonde gratitude à l'égard du Chef
de Travaux Jean-Pierre NSAMBA MBOYO, qui s'est rendu disponible en acceptant de
porter le lourd fardeau de rapporteur en vue de nous assurer son
précieux encadrement tout au long de notre parcours.
La reconnaissance étant ainsi une des vertus
précieuses de la nature humaine et le reflet d'une bonne
éducation, nous ne saurions rédiger ce travail sans pour autant
exprimé nos gratitudes auprès de tous ceux qui ont tant soit peu,
par leurs efforts, pût rendre possible la rédaction de notre
travail.
C'est l'occasion pour nous, de remercier très
particulièrement, Monsieur Bernard MUTANDA, Chef de Bureau
Accréditation de la Direction du Protocole d'Etat du Ministère
des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, pour
son précieux soutien dans l'aboutissement de cette recherche.
Nous n'oublions pas d'exprimer nos remerciements affectueux
à nos soeurs et frères ; Docteur Patrick KALUBI TWEBEJA,
Bijoux BIUMA KALUBI, Renata MULANGA KALUBI, Arline MUSHIYA KALUBI, Sephora
MIANDA KALUBI, Noëlla MBOMBO KALUBI et Josué LUTUMBA KALUBI ;
qu'ils reçoivent par ici l'expression de nos plus grandes
reconnaissances pour leur assistance morale et matérielle.
A mes amis, camarades et connaissances ; Didier MANGENA,
Olivier EALE, Derain, Béguine LUFIEGENESA, Mathy MATEMB, Nessy BAMBA,
Hornella LUTUMBA, Omba DIMANDJA, Laetitia BOUM, Serge KWILU, Joël MUBAKE,
Jonathan NZITA, Patrick BADIBANGA, Eliette SONGE, Reicha TULUKA, Laetitia
NSONA, Frida OMARI, Pamela KEBA; qu'ils trouvent par ici notre profonde
gratitude pour leur soutien à notre égard.
Enfin, nos remerciements à tous ceux qui ont aussi,
d'une façon ou d'une autre contribué à la
concrétisation du présent travail et dont les noms n'ont pas
été précités. Merci à tous !
Eric KALONZO KALUBI
ABREVIATIONS ET SIGLES
- AFDL : Alliance des Forces
Démocratiques pour la Libération du Congo
- BENELUX : Belgique, Nederland et
Luxembourg
- CNS : Conférence Nationale
Souveraine
- CTB : Coopération Technique
Belge
- CEEAC : Communauté
économique des Etats d'Afrique Centrale
- COMIFA : Commission Forêt
d'Afrique Centrale
- CEMAC : Communauté Economique
et Monétaire d'Afrique Central
- COMESA : Common Market for Eastern and
Southern Africa
- CPCM : Comité Permanent du
Cadrage Macroéconomique
- CREC : China Railway Engeneering
Cooporation
- CSRP : Comité de suivi de la
Réforme de la Police
- CSAC : Conseil Supérieur de
l'Audio-visuel et de la Communication
- DIC : Dialogue Inter Congolais
- DDR : Désarmement,
Démobilisation et Réinsertion
- DDRRR : Désarmement,
Démobilisation, Rapatriement, Réinstallation et
Réinsertion
- DCP-France-RDC : Document Cadre de
Partenariat France-RDC
- DSCRP : Document Stratégique de
Croissance et de Réduction de la Pauvreté
- FARDC : Forces Armées de la
RDC
- FCI : France
Coopération International
- FRPC : Facilité pour la
Réduction de la Pauvreté et la Croissance
- FMI : Fonds Monétaire
International
- GECAMINES : Générale des
carrières et des Mines
- ITTE : Initiative de Transparence dans
la Région des Industries Extractives
- MPR : Mouvement Populaire de la
Révolution
- MONUC : Mission d'Observation des
nations-Unies au Congo
- N.U : Nations-Unies
- OMD : Objectives du Millénaire
pour le Développement
- OHADA : Organisation n pour
Harmonisation en Afrique du Droit des Afriques
- PME : Petite et Moyenne Entreprise
- PAM : Programme Alimentaire
Mondiale
- PNUD : Programme des Nations-Unies
pour le Développement
- PSRP : Processus de Stratégie
de Réduction de la Pauvreté
- PAP : Plan d'Action Prioritaire
- PPTE : Pays Pauvres Très
Endettés
- RDC : République
Démocratique du Congo
- RCD-G : Rassemblement Congolais pour
la Démocratie-Goma
- RSS : Réforme du secteur de
Sécurité
- REJUSCO : Réforme du Secteur de
la Justice Congolaise
- SADC : Southern African Developement
Community
- UE : Union Européenne
- USA : United States of America
- UA : Union Africaine
- UNICEF : Fonds des Nations-Unies pour
l'Enfance
1. INTRODUCTION
1. PRÉSENTATION DU
SUJET
Cette étude s'assigne comme objectif d'analyser la
contribution de la diplomatie Congolaise comme étant un instrument
important qui devrait mobiliser les capitaux étrangers, lesquels
pourraient permettre à notre pays de réaliser son
développement socio-économique dans le cadre des cinq chantiers
de la République.
Cela étant, cette étude expose les enjeux et
défis que rencontre le Gouvernement actuel de la RDC dans son processus
de développement et les pistes de solutions envisageables dans la mise
en oeuvre d'une diplomatie orientée vers des objectifs qui tendent
à assurer un développement socio-économique à la
RDC en impliquant les partenaires extérieurs dans le processus de la
reconstruction du pays.
<
2. PROBLÉMATIQUE
<
Assurer le développement socio-économique d'une
Nation a toujours été au centre des préoccupations d'un
gouvernement et de ses dirigeants.
Ainsi, le Professeur BUABUA souligne que dans le monde entier,
tous les Etats sont confrontés par deux préoccupations
majeures : il s'agit d'une part de la préoccupation de trouver des
ressources pour favoriser le fonctionnement continu et normal de la machine
Administrative, et d'autre part, celle de répondre aux problèmes
socio-économiques de la population. Ces deux préoccupations
constituent le socle de ce que nous appelons intérêt
générale.1(*)
La RDC face à cet état de fait, a
été pendant longtemps victime de plusieurs pressions
extérieures et intérieures, notamment des guerres d'agression,
rébellions et tant d'autres maux, qui ont fait que ses
préoccupations puissent être orientées ailleurs,
plutôt que dans les problèmes socio-économiques de sa
population en vue de leur assurer un bien être et un développement
harmonieux.
Il faut aussi admettre que cette situation n'a pas
épargné l'appareil diplomatique de la RDC en l'affaiblissant
d'avantage, lui conférant une image beaucoup plus ternie sur la
scène internationale.
La RDC a dès l'hors été privée de
tout ce que sa diplomatie pouvait bien lui procurer, pour garantir son
développement socio-économique, lui rendant ainsi sous
développée.
Pour se rendre compte de cet état des choses, nous
pouvons affirmer avec ROSTOW, que le développement
socio-économique d'un pays passe par les cinq étapes
ci-après2(*) :
- La phase stationnaire (dit société
traditionnelle) ; caractérisée par l'absence d'impact
profond des techniques des pays dits développé avec une
économie simple, de subsistance et essentiellement une économie
de stagnation et dépourvue des mouvements économiques importants.
- La phase de démarrage ;
caractérisée par l'apparition des nouvelles fonctions de
production, au progrès économique, à
l'élargissement du commerce et à la transformation des
institutions économiques.
- La phase de décollage ; avec les transformations
économiques issues des importants investissements, par les
transformations politiques et sociales fondamentales.
- La phase de maturité ; avec l'acquisition de la
maîtrise de la plupart des technologies existantes qui permettent
d'entraîner la création des grandes unités de production et
d'intense accumulation du capital.
- La phase de consommation de masse ; marquée par
la généralisation des conditions de vie favorable et
l'accès des catégories sociales aux nouveaux avantages de
développement.
A ce sujet, comme nous pouvons le constater, au fil des
années la RDC n'a pas pût traverser ces cinq étapes pour
atteindre un développement au vrai sens du terme, mais elle est
plutôt restée pendant longtemps sur la phase stationnaire, rendant
ainsi son économie stagnante et défavorable à son
développement socio-économique.
Dans le même ordre d'idée, le Professeur LUKOKI
soutient que le rôle de la diplomatie est d'assurer l'exécution du
programme que le gouvernement s'est assigné dans ce domaine, son
application méthodique et quotidienne, par le moyen de
négociation ou tout au moins de conventions.3(*)
Il s'avère donc important de savoir que la RDC qui sort
d'une période chaotique (guerres, rupture des relations avec les
bailleurs de fonds, dettes extérieures...), est un pays post-conflit et
en voie de reconstruction qui de ce fait doit envisager comment avoir une
diplomatie agissante et efficace qui puisse soutenir le programme du
gouvernement, ainsi que s'engager pour retrouver force et vigueur, et se mettre
entièrement au service de l'intérêt national du pays.
Eu regard de tout ce qui précède, notre travail
suscite les questions ci-après :
1) La diplomatie Congolaise a-t-elle été
efficace au cours des années précédente ? En d'autres
termes, la diplomatie Congolaise a-t-elle oeuvrée conformément
à la réalisation de l'intérêt général
du pays ?
2) La diplomatie Congolaise serait-elle l'un des moyens sur
lequel la RDC pourrait compter pour assurer son développement
socio-économique ?
3) Quels sont les axes prioritaires sur lesquels la diplomatie
Congolaise devrait s'appuyer dans la réalisation du développement
socio-économique du pays ?
4) Quels sont les partenaires privilégiés de la
diplomatie Congolaise dans le cadre des cinq chantiers de la République
sur le développement socio-économique de la RDC ?
3. HYPOTHÈSE DE
TRAVAIL
Considérant que, « l'hypothèse est
une série des réponses qui permettent de prédire la
vérité scientifique, vraisemblable au regard des questions
soulevées par la problématique et dont la recherche
vérifie le bien-fondé ou le mal-fondé. Et que toute
hypothèse peut, selon le cas, être confirmée ou
infirmée à l'issue du traitement des
données ».4(*)
En guise de réponse aux différentes questions
posées dans la problématique, nous disons que la diplomatie
Congolaise au cours des années précédentes n'a pas
été totalement efficace, suite aux nombreuses pressions
auxquelles elle a été soumise.
La diplomatie Congolaise est l'un des grands moyens parmi tant
d'autres, que la RDC peut bien utiliser pour parvenir à voir le bout du
tunnel dans lequel il se trouve actuellement en vue de s'assurer un
développement socio-économique.
Les actions de la diplomatie Congolaise devraient être
orientées ou axées sur l'intérêt de la nation
c'est-à-dire qu'elles doivent viser en priorité le bien
être de sa population, tant sur le plan social (en garantissant la
démocratie, la bonne gouvernance, ainsi que la paix et la
sécurité) ; que sur la plan économique (en apportant
en permanence des réponses aux problèmes
socio-économique).
Face à son choix de promouvoir une diplomatie de
développement, la RDC a comme partenaires traditionnels, notamment
l'Union Européenne et les Institutions de Betton Wood à savoir,
la FMI (Fonds Monétaire International), ainsi que la BIRD (Banque
Mondiale).
Tout en demeurant passif avec ses autres partenaires, la RDC a
aussi choisie une ouverture prudente vers les autres partenaires dont la Chine,
qui déjà lors du Forum sur Chine-Afrique en 2006 à
Pékin, à travers son Gouvernement a décidé de
matérialiser les huit résolutions du Forum, entre autres,
soutenir et renforcer les efforts de coopération pragmatique, de
reconstruction et de développement des Etats Africains.
4. CHOIX ET
INTÉRÊT DU SUJET
Le choix de ce sujet se rapporte à un but uniquement
scientifique. Dans la mesure où ce sujet nous permet
d'appréhender et d'acquérir des nouvelles connaissances se
rapportant au sujet sous examen en vue d'enrichir notre savoir et de
compléter notre formation académique au travers des multiples
recherches qu'il va de ce fait occasionnées.
Ce sujet revêt d'un double intérêt,
à la fois scientifique et pratique, aussi bien pour nous et pour ceux de
ces lecteurs qui le liront.
L'intérêt scientifique de ce travail se justifie
par le fait que ce sujet cadre avec notre domaine d'études des relations
internationales, car il touche à la diplomatie, ainsi qu'à la
politique extérieure, et nous permet de démontrer comment la
diplomatie peut très bien être utilisée pour assurer un
développement socio-économique de la RDC.
L'intérêt pratique de ce sujet se situe au niveau
des différents lecteurs, et dirigeants qui liront ce travail et vont par
la même occasion, à travers les différentes pistes de
solutions qui sont mise à leur disposition, pour s'acquérir des
multiples moyens de mise en oeuvre de la diplomatie Congolaise au service du
développement socio-économique.
<
5. MÉTHODE ET
TECHNIQUE
Pour atteindre notre but, celui de confectionner un travail
scientifique conformément à la règle d'une bonne
recherche, qui recommande que la stratégie émise pour une analyse
d'un fait soit accompagnée par des mécanismes et techniques
méthodologiques susceptibles de faciliter une nette cohérence et
sans doute les éléments formant le noyau de l'étude.
Nous sommes contraint à nous conformer à une
démarche cohérente.
C'est ainsi que devant un arsenal méthodologique assez
fourni par les sciences sociales, notre choix porte sur deux
méthodes.
Premièrement, la méthode historique. Le choix de
cette méthode se justifie par le fait qu'au cours de notre travail nous
faisons un recule en arrière, pour examiner l'évolution de la
diplomatie Congolaise au cours des années précédentes dans
ses actions pour assurer le développement socio-économique.
Ainsi donc, cette démarche nous a permis de comprendre
la diplomatie Congolaise afin de pouvoir l'examiner dans sa phase actuelle. Car
parler de la diplomatie comme instrument de développement,
nécessite tout d'abord que l'on fasse un état de lieux de la
situation précédente.
Deuxièmement, la méthode
structuro-fonctionnalisme, dans la mesure où la diplomatie Congolaise
possède des organes qui lui permet d'atteindre les objectifs qu'elle
s'est assigné.
C'est ainsi que tout au long de cette étude, nous
examinons le rôle des organes de la diplomatie Congolaise, dans la
poursuite des objectifs de développement socio-économique de
notre pays. Elle nous a en outre permis de comprendre comment ces organes
oeuvrent en vue d'attirer et mobiliser des différents partenaires au
tour de la RDC, dans son processus de développement.
Par technique, nous entendons l'ensemble des
procédés exploités par le chercheur dans la phase de
collecte des données qui intéressent son
étude.5(*)
Nous faisons usage de quelle que techniques essentielles de
recherche en sciences sociales, lesquelles restent les matériaux pour
l'expression des méthodes.
A cet effet, la technique documentaire, nous a permis de
consulter quelques documents écrits qui ont trait à notre objet
d'étude, les revues, les journaux et autres documents officiels sur la
diplomatie Congolaise.
6. DÉLIMITATION DU
TRAVAIL
En effet, toute démarche scientifique procède
fatalement par un découpage de la réalité. Il n'est donc
pas possible d'étudier, de parcourir tous les éléments
influents jusqu'aux extrêmes limites de la terre et jusqu'au début
des temps.
C'est ainsi que la délimitation de notre travail dans
l'espace, couvre toute l'étendue de la RDC.
Dans le temps, notre travail a comme bornes inférieure,
l'année 2006, année d'acquisition par la RDC des nouvelles
institutions démocratiques et des dirigeants démocratiquement
élus ; jusqu'à nos jours.
Il faut préciser que la borne supérieure reste
ouverte parce que la période sous examen, qui est la troisième
République, est une période en cours.
7. PLAN SOMMAIRE
Outre l'introduction et la conclusion, la présente
étude comporte trois chapitres. Le premier, porte sur les
considérations générales, le deuxième chapitre est
axé sur la diplomatie Congolaise, le troisième chapitre analyse
la contribution de la diplomatie Congolaise dans le développement
socio-économique de la RDC à l'ère de la troisième
République.
CHAPITRE I :
CONSIDERATIONS GENERALES
Les considérations générales, dont il est
question tout au long de ce premier chapitre, nous permet tout simplement de
cerner les paramètres qui devront intervenir au cours de notre
travail.
Ces différents paramètres sont
appréhendés à travers les définitions des
différents concepts opératoires et par une présentation
générale de la RDC qui, en effet constitue l'étendue
spatiale sur laquelle est basé notre travail.
SECTION 1 : DEFINITION
DES CONCEPTS OPERATOIRES
§1. Diplomatie
On a toujours eu à faire usage du concept de
« diplomatie » sans pour autant chercher
d'en connaitre la signification ou le sens de ce concept. Du moins chacun
d'entre nous en retient une essentielle de la sauvegarde de la paix et de son
établissement ; c'est-à-dire la prévention du climat
de sérénité dans les relations des divers ordres
qu'entretiennent les Etats.
Selon le Dictionnaire Larousse, la diplomatie, est
considérée comme science, pratique des relations internationales.
D'une part comme carrière, fonction d'un diplomate, d'autre part comme
ensemble des diplomates et enfin comme habilité, tact dans les relations
avec autrui6(*).
Il faut savoir que, jadis, pour exprimer les relations entre
Etats ou caractériser la pratique de ces relations, on parlait de
négociation. Ce n'est que vers la fin du XVIIIème siècle
qu'a parût l'emploi du concept
« diplomatie », celle-ci visait la science
qui permettait de retrouver les droits inscrits dans les vielles chartes et sur
lesquels les souverains pouvaient appuyer leurs revendications.
Selon l'oxford English dictionary,
la diplomatie est la conduite des relations internationales par voie de
négociation ; la manière dont ces relations sont
réglées par les Ambassadeurs et les envoyés,
l'activité ou l'art du diplomate7(*).
Au regard de ce qui précède, il convient de
constater que la diplomatie est tant soit peu étroitement liée
à la négociation et cela se vérifie à travers les
définitions proposées par plusieurs auteurs, notamment ;
Henri KISSINGER qui dit que le concept de diplomatie dans son action classique
consiste à rapprocher les points de vue divergents par le biais de la
négociation8(*).
De sa part, Paul RETEUR pense que la diplomatie est en
principe « l'ensemble des négociations diplomatiques, comme
étant le mode de solution normal des litiges
internationaux »9(*).
Plantey quant à lui, attribue à la diplomatie la
fonction d'atténuer les conséquences de la modification des
rapports de force entre les Etats et de prévenir ou modérer le
développement des contraintes et puissances
unilatérales10(*).
Au sens propre, elle désigne tantôt les relations
entre Etats, relations entretenues par des Ambassadeurs, tantôt la
connaissance des rapports internationaux et des intérêts
respectifs des Etats, tantôt l'ensemble de leurs représentants
à l'étranger.
C'est dans le même ordre d'idée que le Robert
encyclopédique, conçoit la diplomatie comme branche de la
politique qui concerne les relations entre Etats et aussi comme art de
représentation des intérêts d'un gouvernement à
l'étranger, de l'Administrations des Affaires
internationales11(*).
Pour Van Der Essen, la diplomatie est l'ensemble des
règles objectives et des coutumes juridiques qu'on observe en temps de
paix pour ordonner les rapports entre les Etats souverains12(*).
Nous pouvons aussi dire que la diplomatie est un
système employé pour établir et maintenir des rapports
entre les peuples par des personnes appropriées telles que les
Ambassadeurs, les Ministres, les chargés d'affaires et agents.
Plusieurs auteurs estiment que la diplomatie est un art et les
autres pensent d'elle qu'elle est une science. Nous par contre sans pour autant
vouloir prendre part à ce débat, qui ne constitue pas l'objet de
ce travail, nous nous limitons à affirmer au regard des
définitions fournies en disant que la diplomatie résulte de l'une
et de l'autre. C'est-à-dire qu'elle est un art, notamment de conduire la
politique extérieure d'un Etat car elle oeuvre quotidiennement pour
attirer des sympathies à son pays et de l'entourer d'amitiés qui
protègent son indépendance et règle pacifiquement les
conflits internationaux. Elle est aussi une science parce qu'elle exige des
multiples connaissances objectives pour sa compréhension et sa pratique.
Pour notre part, nous pouvons retenir que la diplomatie peut
être considérée comme une technique qui préside au
développement d'un monde pacifique et conciliateur des relations
internationales.
§2. Politique
extérieure
La politique extérieure ou étrangère a
toujours fait de confusion avec la diplomatie. Mais il faut savoir qu'une nette
distinction importante existe entre diplomatie et politique
étrangère, même si elles sont étroitement
liées, complémentaire et indispensables l'une à l'autre.
La politique étrangère correspond aux choix
stratégiques et politiques de plusieurs hautes autorités de
l'Etat. La diplomatie par contre est la mise en oeuvre de la politique
étrangère par l'intermédiaire des diplomates.
La politique extérieure est ainsi perçue comme
l'ensemble des options fondamentales arrêtées par les organes
supérieures d'un Etat dans ses relations avec le monde extérieur,
avec d'autres sujets de droit international que sont les Etats13(*).
Marie-Christine KESSLER estime que la politique
extérieure est une politique protéiforme. Elle est
l'activité par laquelle un Etat établit, définit et
règle ses rapports avec les gouvernements
étrangers14(*).
Elle va plus loin pour dire qu'elle se décompose en une
multitude de sous politiques géographiques, sectorielles,
bilatérales, multilatérales, donnant lieu à des
combinaisons multiples15(*).
Par la même occasion, il nous faut relever une nette
différence qui existe entre politique étrangère et
politique internationale, qui est parfois à la base de nombreuses
confusions.
A cet effet la politique étrangère est
définie comme étant les différents mécanismes de la
préservation de l'intérêt national d'un Etat dans ses
relations avec l'étranger, tandis que la politique internationale quant
à elle, est perçue comme l'ensemble des interactions entre Etats
sur la scène internationale.
Cela étant, nous pouvons retenir que la politique
étrangère consiste essentiellement dans les principes, les
objectifs fondamentaux, les tendances générales de l'action d'un
Etat hors de ses frontières.
<
§3.
Développement
En effet, l'apparition du concept
« développement » s'est effectuée de
façon simultanée avec l'apparition de la pauvreté et de la
misère, vers la fin de la deuxième guerre mondiale dans les
années 1945 ; se mettant ainsi au centre des problèmes
sociaux fondamentaux et politiques du monde entier.
Il est donc d'une grande préoccupation pour nous de
vouloir chercher à cerner le sens de ce concept qui aujourd'hui est
perçu comme idéal de tous les Etats.
A ce sujet le dictionnaire des relations internationales,
définit le concept développement en parlant de la distinction
scientifique de ce dernier par rapport à la croissance.
Il précise à lors que la croissance se limite
à une augmentation du volume de la production durant une période
relativement courte. Le développement par contre, est une entreprise de
longue haleine reflétant l'ensemble des changements économiques,
socioculturels, technologiques et institutionnels liées à la
croissance. Autrement dit ; l'accroissement des mutations d'ordre
structurel dont la conjonction constitue le processus du
développement16(*).
Le dictionnaire économique et financier définit
le développement comme étant un processus de transformation des
structures d'une société lié à la
croissance17(*).
Il dit que le terme développement est donc souvent
préféré pour mieux marquer qu'il s'agit d'un processus de
longue période, s'appliquant à l'ensemble des structures
économiques et sociales. A cet effet il ne saurait y avoir de
développement sans croissance, et la croissance ne saurait durer sans
développement. Reste qu'en insistant sur l'ampleur des changements
introduisent dans une société dont aucun aspect n'est
préservé, l'usage du mot développement rappelle
qu'au-delà de la constatation objective, c'est aussi un jugement de
valeur qu'il faut se livrer avant de pouvoir assimiler croissance et
progrès18(*).
Le concept de développement, comme catégorie
complexe et contestée, peut être abordé selon plusieurs
point de vue, non exclusif les uns des autres et relativement
indépendants des frontières disciplinaires en science
sociales.
C'est ainsi que, Olivier de SARDAN choisit la voie de la
situation sociale lors qu'il se propose de définir le
développement, dans une perspective fondamentalement
méthodologique, comme « l'ensemble des processus sociaux
induits par les opérations volontaristes de transformation d'un milieu
social, entreprise par le biais d'institutions ou d'acteurs extérieurs
à ce milieu mais cherchant à mobiliser ce milieu, et reposant sur
une tentative de greffe de ressources et/ou savoirs19(*).
Le professeur MBOLOKALA qualifie le concept
développement d'une polysémie notoire en son préface fait
dans l'ouvrage « développement
endogène » ; il définit ledit concept comme un
idéal en tant que recherche permanent d'un mieux-exister qui
s'opère par un processus dynamique de transformation des structures
mentales, sociopolitiques, économiques et culture d'une
société20(*).
Quant à SAMIR AMIN, il estime que le
développement c'est l'expansion plus la transformation. La
transformation est à la fois sociale, culturelle et
économique ; elle est autant qualitative que
quantitative21(*).
Entant que changement social, le Professeur NTUAREMBA
définit le développement comme « toute transformation
observable dans le temps qui affecte d'une manière permanente la
structure ou le fonctionnement de l'organisation sociale d'une
collectivité donnée »22(*).
Ce faisant, il convient de retenir que le développement
a pour objectif d'améliorer la qualité de vie d'une population
pour lui permettre d'atteindre la satisfaction de ses besoins fondamentaux
à savoir ; se nourrir, se loger, avoir accès à
l'éducation, à la culture, à la santé, ainsi qu'au
travail.
SECTION 2 :
PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
§1. Situation
Géographique
La RDC est le plus vaste pays en Afrique au sud du Sahara et
le troisième du continent par sa taille23(*).
Au centre de l'Afrique, à cheval sur l'équateur,
elle bénéfice des conditions géographiques
privilégiées qui jouent en sa faveur.
Compris entre 50°20' de latitude de Nord et 130° de
latitude de Sud, il s'étend entre 12°15' et 13°15' de
longitude Est24(*).
La RDC couvre une superficie de 2.345.000 km², environ 33
fois plus grand que le BENELUX (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg), quatre fois
plus grand que la France ou deux fois plus que le Québec. En Afrique
seuls le Soudan et l'Algérie sont plus étendus que la RDC.
Partageant neuf frontières avec ses voisins, le
Congo-Kinshasa est limité à l'Ouest par le Congo-Brazzaville, au
Nord par la République centrafricaine et le Soudan, l'Est par l'Ouganda,
le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie au Sud par la Zambie et l'Angola.
La disposition de relief accentue la situation continentale du
pays dont les relations extérieures dépendent en partie des pays
voisins25(*).
En réalité la RDC est un pays
semi-enclavé du fait qu'en plus de la faible densité de ses
réseaux de communication, elle ne possède qu'une façade
maritime, sur l'océan Atlantique de 37km. En raison de sa superficie, de
ses richesses et de son importante population, le Congo demeure l'un des
géants de l'Afrique, avec l'Egypte, le Nigeria et l'Afrique du Sud.
Par ailleurs, signalons aussi bien que la constitution de 2005
de la RDC prescrit un nouveau découpage du pays en 25 provinces, tout en
conservant la ville-province de Kinshasa comme capitale du pays, mais
actuellement le Congo se compose des provinces suivantes : le Bandundu, le
Bas-Congo, le Kasaï occidental et oriental, le Maniema, le nord et sud
Kivu.
Parmi les avantages à faire valoir de sa situation
géographique, la RDC est le premier pays d'Afrique du point de vue de
l'étendue de ses forêts dont la moitié du territoire
Nationale est occupé par la forêt équatoriale au nord et le
plus important pour la préservation de l'environnement mondial. L'Est du
pays est le domaine des montagnes, des collines, des grands lacs mais aussi des
volcans. Le Sud et le Centre en savane arborées, fortement un haut
plateau en minerais divers.
La position de la RDC sur l'équateur a une influence
essentielle sur les données climatiques et lui fait
bénéficier du privilège d'appartenir à une zone
intertropicale. Le climat général du pays est chaud et humide,
mais cette situation varie selon les provinces, ainsi donc le pays comprend
trois types de climat : le climat tropical, le climat
tempéré et le climat équatorial.
L'existence des tels climats produit une
végétation dense et régit les activités Agricoles
de la population Congolaise. Car à l'exception des montagnes, tous le
pays bénéficie des températures moyennes
élevées, assurant le minimum de chaleur indispensable à la
vie végétale26(*).
Il nous faut retenir que la RDC se classe parmi le dix
premiers pays de la méga biodiversité du monde avec plusieurs
espèces divers ; de mammifères, d'oiseaux, de poissons, de
reptiles, de batraciens et angiospermes. Elle dispose d'une faune naturelle
exceptionnelle où l'on y trouve tous les grands animaux de l'Afrique et
des espèces rares.
Elle dispose aussi d'abondantes ressources en eau, des lacs
poissonneux notamment le lac Tanganyika (plus grand que le Burundi) le plus
poissonneux du monde27(*)
2§. Situation
politique
La situation politique de la RDC est restée fortement
mouvementé depuis l'accession du pays à l'indépendance,
par plusieurs événements marquants notamment des guerres de
sécessions, les mutineries, les rebellions, ainsi que des conflits qui
se traduisent d'une part par un processus de militarisation accentuée de
la société congolaise avec la présence accrue des groupes
armés étrangers, le recrutement massif des jeunes et des enfants,
la création des milices d'autodéfense et une augmentation du
trafic illicite d'armes légères.
Constatons le, ensemble avec le Professeur BANYAKU, qui estime
que l'histoire politique du Congo est faite de moments de soubresaut d'espoir
pour la libération de tout un peuple et de moments de sombrement profond
dans le désastre et le chaos d'un grand Etat en perdition ou en
partition. Cette dynamique contrariante se traduit par des courts moments
d'apaisements et de longs moments de turbulence généralement
violente emportant les grands espoirs de la population pour l'idéal
démocratique ainsi que pour leur bien-être
socio-économique28(*).
La RDC a été plongée dans plusieurs
conflits, certains désormais résolus tandis qui d'autres couvent
encore ; mais en dépit de tous ces événements la RDC
voit aujourd'hui s'offrir une occasion unique. Elle émerge peu à
peu d'un passé difficile : une longue période coloniale
suivie d'une naissance pendant la guerre froide, puis plusieurs
décennies d'instabilité chronique suivies de deux guerres
concentrées sur une période de cinq ans29(*).
En effet c'est après un temps relativement
concentré entre les événements de Léopoldville en
janvier 1959 et les résolutions de la table ronde de Bruxelles en mai
1960, que la RDC va faire une entrée fracassante dans le concert des
nations en accédant à son indépendance au 30 juin 1960.
Cet événement va raviver les espoirs de la population pour la
libre gestion de leurs propres destinés.
Mais cela ne durera pas longtemps pour qu'en juillet 1960 on
assiste aux premières fragmentations de mouvements
sécessionnistes et des mouvements réfractaires ou
révolutionnaires de 1961, aussi tôt le pays sera plongé dan
une crise institutionnelle entre le Premier Ministre Lumumba et le Chef de
l'Etat KASA-VUBU, à la suite de l'éviction du premier Ministre et
sa liquidation en janvier 1961. Ces événements laisseront la
place à une suite de conflit constitutionnel entre le Président
KASA-VUBU et les deux chambres du parlement ; à propos de
l'interprétation de la disposition transitoire de la loi fondamentale
sur l'élaboration de la constitution et sur la formation de la
constituante, se terminera par la suspension du parlement.
Il va s'en suivre d'une suite d'événements
conflictuels mettant en cause le Chef de l'Etat et son premier Ministre
Moïse TSHOMBE avec son parti le CONACO longuement majoritaire au
parlement. Face au refus du président de nommer un premier Ministre issu
de la majorité parlementaire de la CONACO, les institutions de la
République seront paralysées. Face à cette situation, le
front démocratique du Congo, incite le haut commandement militaire
à prendre le pouvoir et place le Lieutenant Général Joseph
Mobutu au pouvoir comme Président de la République en novembre
1965.
Dès son accession au pouvoir, les signes forts
étaient donnés par le nouveau Président à la classe
politique pour l'obliger à se soumettre à son autorité.
Confrontée à la fois à la recherche d'une
légitimité politique interne et à la subvention de la
haute finance, lésée par la première Nationalisation des
Société à charte intervenues pendant les années
66-67. C'est ainsi que sera réprimé un premier complot auquel se
trouveront associés l'ancien Premier Ministre KIMBA et trois autres
parlementaires M.M. Jérôme ANANY, Alexis MAHAMBA et Emmanuel
BAMBA. Ils seront condamnés à mort et exécutés par
la pendaison publique30(*).
Une terreur va s'installer, par la création d'un parti
unique dominant, le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR). On
assiste à la suppression du parlement et l'obligation faite à
tous les citoyens de devenir membre du nouveau mouvement de rassemblement
populaire et révolutionnaire.
La conséquence de la Zaïrianisation se manifeste
par les mouvements de déstabilisation et à une grande crise
sociopolitique. L'installation de multiples atteintes aux droits de l'homme est
constatée par des multiples abus de pouvoir avec des relégations
d'opposants, des arrestations arbitraires et des tracasseries dans la
société civile organisée par les services de
sécurité, les brigades de parti-Etat et les milices
paramilitaires.
Les années 90 marquées par la
libéralisation politique, sera inaugurées par les consultations
populaires : sur le plan de l'évolution des institutions du pays,
le chef de l'Etat a présenté les décisions
suivantes31(*) :
- L'introduction du multipartisme à trois au
Zaïre, l'abolition de l'institutionnalisation du MPR ;
- La désignation d'un Premier Commissaire d'Etat ou
Premier Ministre suivi de la formation d'un gouvernement de transition ;
- La révision de l'actuelle constitution en vu de
l'adapter à la période de transition qui s'instaure ;
- La mise sur pied d'une commission chargée
d'élaborer la constitution de la troisième république,
constitution qui sera sanctionnée par un référendum
populaire ;
- L'élaboration, enfin, d'un projet de loi devant
régir les partis politiques dans notre pays et organiser leur
financement.
L'ouverture de la CNS (Conférence Nationale Souveraine)
donna lieu au débat National public, mais les nouvelles exigences
sociales d'une population ayant totalement perdu confiance à ses
dirigeants prirent une tournure dramatique avec le désordre social, qui
s'illustra par le pillage instantané du 3 décembre 1990 et les
deux grands pillages de 1991 et 1992.
La RDC, ex-Zaïre à l'époque en 1994 voit
s'aggraver sa situation politique par l'arriver des réfugiés
Rwandais, fuyant les massacres perpétrés chez eux.
Une nouvelle opposition politico-militaire, née
à l'Est du pays, l'Alliance des Forces Démocratique pour la
Libération du Congo (AFDL), dirigée par Laurent
Désiré KABILA est appuyée par l'Ouganda et le Rwanda,
déclare la guerre au pouvoir central de Kinshasa. Le Président
Mobutu Sese Seko est renversé le 17 mai 1997. L'AFDL et le
Président Laurent Désiré KABILA prennent le
pouvoir32(*).
C'est en voulant limiter l'influence de l'Ouganda et du
Rwanda, par le Président Laurent D. KABILA, que va éclater la
guerre d'agression Rwando- Ougando-Burundaise en RDC. Les belligérants
signent à Lusaka un accord de cessez-le feu, qui conduit les forces
étrangères des pays présents sur le territoire de la RDC
à retirer leur troupes, le conseil de sécurité
créera la MONUC (Mission d'Observation des Nations Unies au Congo) dans
le but de maintenir une liaison sur le terrain avec toutes les parties à
l'Accord de cessez-le feu.
Alors commandant en chef des forces terrestres, Joseph KABILA
fils du feu le Président Laurent-D. KABILA, succède à la
tête de l'Etat son père, qui est assassiné en janvier
2001.
Durant le conflit, le Rwanda et l'Ouganda ont crée des
groupes ou de milices qui ont provoqué une guerre civile impliquant
trois fonctions principales : le gouvernement de la RDC (Kabilistes ou
PPRD, appuyés par l'Angola, la Namibie et le Zimbabwe), le RCD-G
(soutenu par le Rwanda) et le MLC (par l'Ouganda)33(*).
Ainsi donc, sur le plan de la transition politique et à
l'issue des négociations particulièrement ardues et suite aux
pressions internationales redoublées, le long processus de DIC (dialogue
inter-congolais) va aboutir à la signature le 17 décembre 2002
par les représentants des composantes et entités au DIC, de
l'Accord Global et Inclusif. Le 2 avril 2003, l'Accord de cessez-le feu de
Lusaka est alors complété par « l'Accord Global et
Inclusif » à Sun City (Afrique du Sud), les participants au
DIC signent l'Acte final des négociations politiques, par lequel ils
approuvent formellement l'ensemble des Accords qui constitue un programme
global de restauration de la paix et de la souveraineté Nationale en RDC
pendant une période de deux ans.
Ces accords comprennent l'accord global de décembre
2002, la constitution de la transition, le mémorandum sur les questions
militaires et les questions de sécurité de mars 2003 et les 36
résolutions adoptées par les participants à Sun City en
mars et Avril 2002. La signature de l'Acte final maquera un nouveau chapitre
important dans le processus de reconstruction Nationale et de la paix en
RDC34(*).
Une constitution de transition est promulguée par le
Président Joseph Kabila, le 4avril 2003. Le gouvernement d'union
nationale, ainsi formé, le 30 juin 2003, est chargé de mettre en
oeuvre le processus électoral dont le referendum constitutionnel,
organisé en décembre 2005, constitue la première
étape, suivie par les élections présidentielle et
législatives en juillet et octobre 2006.
Le gouvernement a aussi pour mission de rétablir
l'autorité de l'Etat dans les provinces, autorité bafouée
par les belligérants qui se sont répartis leur contrôle
Administratif et militaire, au gré de leurs alliances et de leurs
intérêts économique35(*).
Le pouvoir est donc partagé selon la formule
« 1+4 » :c'est-à-dire, un Président de
la République et quatre vice-présidents.
On croyait que la transition politique était bien
partie en RDC, les réalités de terrain démentaient les
professions de foi des plus optimistes. Quand ce ne sont pas les
incompatibilités d'humeurs entre Ministres qui gangrènent le bon
fonctionnement de l'équipe gouvernementale, ce sont les provinces
ex-rebelles qui rappellent au gouvernement central que la réunification
physique du pays est très loin de devenir une réalité.
Le troisième rapport spécial du
secrétaire du conseil de sécurité de l'ONU sur la
MONUC ; rapporte qu'en dépit de la mise en place des institutions
de transition, des freins à l'action du gouvernement de transition ont
été observé. Certains éléments des anciens
belligérants conservaient une mentalité de guerre et cherchaient
activement à faire échouer la transition36(*).
D'une part des freins au rétablissement de
l'autorité de l'Etat sont observés par le fait que le pouvoir de
l'Etat fut déficient ou inexistant dans de nombreuses parties du pays
où l'autorité est exercée par les Administrations
parallèles qui ont été créées par les
groupes armés, y compris d'anciens éléments
belligérants du gouvernement de transition. La réunification des
structures Administratives parallèles au niveau local n'a guère
avancé. De plus, des milices armées, qui cherchent à
conserver leur contrôle illicite sur les ressources naturelles,
continuent de s'opposer aux efforts visant à mettre en place des
Administrations légitimes. D'autre part, des freins au
rétablissement de la sécurité sont observés, or
cette dernière constitue pourtant la pierre angulaire de la
réussite de la transition politique.
L'absence de progrès concernant le désarmement,
la démobilisation et la réinsertion (DDR) des ex-combattants
congolais a constitué un important facteur de déstabilisation.
Malgré le déploiement, durant l'automne de 2003, de commandants
de région militaire chargés d'assurer l'intégration dans
les Forces Armées de la RDC (FARDC), les groupes armés du pays
sont encore loin d'être véritablement intégrés et
les commandants de région militaire n'ont guère de prise sur les
éléments armés qui leur ont été
confiés. De même, la lenteur de l'application du programme
désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation
et réinsertion (DDRRR) des combattants étrangers, avec l'aide de
la MONUC, est resté une préoccupation majeure37(*).
Mais en dépit de tous les événements
fâcheux qu'a traversé la RDC, cette dernière a sût
quand même se ressaisir et accédée enfin à des
institutions politiques démocratiques et cela à travers des actes
forts de la démocratie, que sont les élections libres et
transparentes lui permettant ainsi de tourner une nouvelle page en vue
d'écrire un nouveau chapitre de son histoire.
§3. Situation
socio-économique
La RDC, qui est l'un des pays parmi les plus vastes et les
plus peuplés du continent Africain, n'a pour autant pas le niveau de vie
qui devrait correspondre à ses immenses ressources naturelles (minerais,
bois précieux, produits agricoles,...) et cela par le simple fait que
son système socio-économique a longtemps été
handicapé par une guerre civile lavée et un niveau de corruption
les plus élevés de la planète.
Le classement 2005 de « Transparency
International », sur l'indice de perception de la
corruption, classait la RDC sixième sur 158 pays évalués.
Après une période de relatif dynamique économique, la RDC
a subi une sévère dépression entre le milieu des
années 1980 et le milieu des années 2000 liée à une
gestion marquée par la corruption, puis aux guerres civiles qui ont
ravagé le pays.
En 2006 la RDC est l'un des dix pays les plus pauvres du
monde, et les inégalités y sont très marquées. Une
grande partie de la population vie en dessous du seuil de pauvreté
fixé à deux dollars par jour avec une majorité des femmes
et des hommes, qui n'ont aucun revenu, les disparités sont très
fortes, avec un taux de chômage très élevé, des
salaires et des prestations sociales dérisoires dans tout le pays.
Le forum économique et mondial sur l'Afrique rapporte
que l'économie congolaise est une des économies les moins
compétitives d'Afrique38(*).
Cette économie occupe en 2008, selon le rapport de la
Banque mondiale sur le climat d'affaire, la 178ème position,
c'est-à-dire la dernière place sur la liste des pays du monde
considérés d'après leurs capacités d'offrir de
réelles facilités de faire des affaires39(*).
L'histoire économique récente de la RDC est
galonnée de plusieurs tentatives d'assainissement et de redressement de
l'économie bien que confronté aux déséquilibre
financiers, à la montée de l'endettement et à la
stagnation de la production, mais malgré cela les relations commerciales
entre différentes régions du pays dans leur ensemble restent
faibles encore aujourd'hui.
La production minière, qui a commencé plus d'un
siècle, a joué un rôle important dans la gestion
économique. En effet, le sous-sol de la RDC est compté parmi les
plus riches au monde au regard de la géologie et de la
minéralogie. Etant donné cet avantage naturel, la
défaillance de l'économie congolaise est
généralement attribuée à la
« malédiction des ressources naturelles ».
La RDC possède des gisements, contenant une
cinquantaine de minerais, mais seulement une douzaine de ces minerais sont
exploitées. La Gécamines (Générale des
Carrières et des Mines) était la principale entreprise
minière du pays, elle jouait un rôle social et économique
important pour beaucoup de PME (petite et moyenne entreprise) se trouvant dans
sa périphérie. Mais aujourd'hui la réalité n'est
plus la même, la Gécamines a été déchue, la
production minière industrielle s'est aussi effondrée avec
elle ; plusieurs mesures de restriction et de libéralisation du
secteur minier n'ont rien donné, d'autant plus qu'on assiste à
l'exploitation des terres des paysans au profit de nouvelles concessions
minières, à la fraude généralisée et aux
contrats léonins.
Cependant, l'agriculture reste le principal secteur de
l'économie de la vie de la population active. Le secteur secondaire
(industriel) par contre est très peu développé et
caractérisé par une forte présence de l'Etat,
marginalisant ainsi le secteur privé.
L'économie congolaise est aujourd'hui bien plus pauvre
qu'elle ne l'était à l'indépendance. Selon un rapport de
la Conférence Nationale Souveraine, le secteur informel présente
près de 60% des activités économiques. Douze ans
après, il est évident que ce pourcentage représente plus
de 80% des activités40(*).
La part de l'économie informelle dans la
création d'emplois s'est accrue continuellement au point de devenir le
secteur dominant de la RDC. Bien que le volume de production de ce secteur ait
grandement augmenté, le secteur informel congolais ne joue pas un
rôle essentiel dans l'économie nationale fournissant des revenus
minimum à ses employés.
CHAPITRE II : LA
DIPLOMATIE CONGOLAISE
Dans ce second chapitre, afin de mieux connaitre les grands
préalables de la diplomatie Congolaise, il nous est une urgence
d'analyser les différents facteurs qui déterminent la politique
extérieure de notre pays. Notamment la démographie, la
géographie et l'économie sont au tant des facteurs pour ne citer
que ceux-là constituent les soubassements dans la formation de la
politique extérieure de notre pays.
SECTION 1 : LES
FACTEURS DETERMINANTS DE LA DIPLOMATIE CONGOLAISE
§1. La
Démographie
Nous affirmons ensemble avec le Professeur LABANA LASAY'ABAR,
que « le capital humain joue un rôle important dans les
politiques Nationales et dans la politique
mondiale... »41(*).
Ainsi donc, la population de la RDC est aujourd'hui
estimée à près de 54 millions d'habitants (en 2003),
situé au 4ème rang des pays Africains avec une
densité de 22, 4 hab. /km242(*).
La démographie de la RDC essentiellement
constituée d'une population inégalement répartie, jeune
à croissance rapide, essentiellement rural mais nourrissant un fort
exode rural ; et une population urbaine en plein essor mais fortement
concentrée dans les chefs lieux de provinces et dans les villes
minières.
Il existe un lien étroit entre développement et
démographie, et cela dépendrait non seulement de la
quantité, mais aussi de la qualité de la population dont il est
question. Pour sa part, la population Congolaise pourrait constituer un champ
d'oeuvre pour la production économique du pays et peut fournir des
personnels de haute qualité pour la gestion des Affaires publiques, car
aujourd'hui on l'estime avec un taux d'alphabétisation d'environ 62,7%
(en 2003).
Elle revêt aussi d'un enjeu important dans la dynamique
offensive et défensive de la RDC, c'est-à-dire permettant d'avoir
une armée Nationale forte avec un effectif pouvant garantir une
sécurité effective sur toute l'étendue de son territoire
et de ses frontières.
§2. La
géographie
Dans l'exercice de leurs fonctions, les diplomates Congolais
tiennent compte des aspects relatifs aux exigences qui découlent et de
la géographie continentale et de l'immensité
territoriale43(*).
Avec une dimension superficielle de près de
2.345.000km2 au coeur du continent Africain, le Congo apparaît
comme un moteur de par sa position stratégique tant sur le plan
Africain, que sur l'échiquier mondial.
C'est dans ce sens que nombreux auteurs soutiennent que,
grâce à sa position centrale et à la l'immensité de
sa superficie, deuxième après le Soudan, notre pays est
appelé à jouer un rôle important dans les relations
internationales du continent Africain44(*).
Le Professeur KABENGELE de sa part estime qu'en effet, la RDC
peut jouer un rôle important dans l'intégration économique
et politique aussi bien en Afrique centrale que dans l'ensemble du
continent45(*).
Il nous faut dire que la configuration géographique de
la RDC, lui est favorable et lui permet de jouir d'un statut régional
privilégié et d'être à cet effet un capital des
convergences diplomatiques, mais aussi de pouvoir jouer le rôle de
médiateur dans plusieurs conflits en Afrique.
A ce titre, le Professeur BANYAKU relève que le Congo
était actif dans tous les conflits de la région et il en tirait
des dividendes diplomatiques. Il en fut le cas dans la longue guerre d'Angola
et la Mozambique entre les régimes pro-marxistes et les fractions
rebelles armées, dans les conflits interethniques au Rwanda, au Burundi,
en Ouganda et au Soudan, ou encore dans les conflits internationaux
intermétalliques entre le Tchad et al Libye46(*).
§3. L'économie
D'après Siridou Diallo, les superpuissances de l'an
2000 auront trois dénominateurs communs : un territoire aux
dimensions d'un continent, des ressources naturelles aussi énormes que
variées, une population unifiée et tenue par la volonté de
vaincre le sous-développement47(*).
Au regard de ce qui précède, la RDC renfermant
ces trois dénominateurs, est considérée comme une
puissance économique à cause des ses multiples ressources
naturelles.
En effet, la RDC renferme d'importantes richesses
minières, notamment le cuivre, le cobalt, l'étain, le diamant,
l'or, le pétrole, etc. ainsi que des ressources forestières
précieuses et variées et un potentiel hydroélectrique de
grand envergure.
L'importance de ces matières premières est
fondamentale pour les économies de nos partenaires,
particulièrement du Nord. L'accès et le contrôle de ces
gisements sont l'une des raisons déterminantes de la présence des
pays occidentaux comme la Belgique, la France, les USA, etc. au Congo. C'est
dans ce cadre que le Congo est devenu un enjeu des puissances
étrangères en même temps qu'un enjeu géopolitique en
Afrique48(*).
La politique étrangère d'un Etat ayant comme
objectif premier, la recherche de l'intérêt général,
la RDC devra orienter sa diplomatie en tenant compte de la valeur qu'attache
ces différents Etats, cité ci-haut et autres partenaires, sur le
facteur économique Congolais, en vue de réaliser en son tour son
intérêt, celui d'atteindre un développement
socio-économique.
Il est évident que le littoral Congolais n'est long que
de 37km. Il est relié à l'intérieur par un étroit
couloir qui constitue la seule porte d'entrée et de sortie sur
l'océan Atlantique49(*).
Cet état de fait constitue un handicape sur le plan
économique pour la RDC, car elle doit recourir aux voies
d'évacuation extérieures, notamment celles de ses neuf pays
voisins et occasionnant par ce fait des sorties de devises. C'est ainsi que le
Congo doit développer une politique extérieure de bon voisinage,
appliquée au travers de sa diplomatie.
SECTION 2 : EVOLUTION
DE LA DIPLOMATIE CONGOLAISE
§1. La 1ère
République : 30 juin 1960 - 24 novembre 1965
Après plusieurs années de détention du
Congo comme propriété privée par le Roi de Belges,
Léopold. II et des années de colonisation et de gestion de la
diplomatie Congolaise par le Gouvernement Belge sous la responsabilité
de son Ministre des colonies, la RDC jeune Etat Africain devint enfin
indépendant au 30 juin 1960.
Cette date marquera la fin de la colonisation et le
début d'une ère nouvel qui est, la première
République. Le Congo se verra dans l'obligation de se conformer aux
exigences d'un Etat moderne et indépendant sur le plan diplomatique.
C'est ainsi qu'avec la création du Ministère des
Affaires étrangères dirigé par Monsieur Justin-Marie
BOMBOKO, la RDC s'est dotée d'un appareil diplomatique à l'instar
des pays les plus vétérans, comme la France, lequel a permis
à notre pays de s'intégrer dans l'établissement des liens
diplomatiques bilatéraux permanents et multilatéraux dont
l'armature couvre le monde entier50(*).
La diplomatie Congolaise, étant encore en pleine
gestation, malheureusement, il a fallu que les événements
dévastateurs notamment ; la mutinerie de l'armée Nationale
(Force Publique), la sécession du sud Kasaï et du Katanga, la
révocation du Premier Ministre, etc. puissent sensiblement
déstabiliser la formation de cette jeune diplomatie Congolaise.
Ça donc été un faut départ pour le Congo et sa
diplomatie qui se forgeait ; à cela s'ajoute l'inexpérience
des premiers diplomates Congolais, pour la plus part recruté parmi les
fonctionnaires de l'Administration coloniale et au sein d'un petit nombre
d'anciens élèves de Lovanium Kisantu.
Dans ce contexte, la diplomatie Congolaise aura du mal
à faire entendre sa voix dans la grande symphonie diplomatique
internationale. Ce qui fait que cette période sera marquée par
l'application d'une diplomatie de proximité au lieu de
privilégier la diplomatie de terrain51(*).
Cet état de fait n'a pas permis à la RDC de
canaliser les actions de sa diplomatie vers les objectifs de
développement socio-économique, plutôt s'est
attardée qu'à un seul objectif principal, celui d'obtenir un
soutien auprès des partenaires étrangers en vue de la
défense de l'intégrité territoriale.
§2. La 2ème
République : 24 novembre 1965 - 24 avril 1990
Le régime de Mobutu à peine installé, le
Congo devient Zaïre, c'est la deuxième République et le
début d'un nouvel élan pour la diplomatie Congolaise avec un
retour effectif du pays sur la scène internationale marquant la fin de
l'isolement diplomatique.
Cette période marque sur le plan diplomatique, le
début d'une nouvelle diplomatie, qui fut qualifiée d'agissante et
directe. Le fait le plus remarquable de cette période est le tourisme
diplomatique déployé par feu le Président Mobutu SESE SEKO
qui a effectué une vaste tournée en Afrique, en Europe, en Asie,
Amérique latine, etc. visant successivement les grandes capitales du
monde52(*).
Il faut signaler qu'à coté de
l'efficacité de la diplomatie Congolaise, il se dégager durant la
même période, l'inefficacité et l'affaiblissement de cette
même diplomatie, causé par l'ouverture d'un grand nombre des
missions diplomatiques à travers le monde occasionnant
l'impossibilité au Ministère des Affaires Etrangères de
pouvoir assurer les frais de fonctionnement et de répondre positivement
aux salaires des diplomates accrédités, à cause d'un
budget qui s'avérait insuffisant aux regard des dépenses.
L'ouverture des missions diplomatiques répondait aux
critères ci-après53(*) :
- Ambassades à vocation stratégique : dans
cette catégorie nous avons 11 Ambassades. Il s'agit de neuf missions
pour les pays limitrophes et de deux Ambassades pour le Tchad (qui était
considéré comme le couloir de déstabilisation pour le
régime Mobutu par la Libye) et Israël (pour la
sécurité du chef de l'Etat et non du peuple Congolais.
- Ambassades à vocation économique : dans
cette catégorie il faut signaler les Ambassades de la RDC aux USA, dans
les pays de l'Union Européenne et en Afrique.
- Ambassades à vocation classique : dans la
plupart de cas, la RDC utilise l'accréditation multiple dans le pays
où il n'y a pas une activité importante à caractère
économique, politique ou culturel.
- Ambassades à vocation multilatérale : ici
se retrouvent les Ambassades de la RDC auprès des organisations
internationales, comme l'ONU, l'OUA, l'UE, etc.
Plusieurs succès ont caractérisé le
retour de la RDC (ex-Zaïre) sur la scène internationale,
notamment ; la tenue du cinquième sommet de l'OUA à Kinshasa
du 11 au 14 septembre 1967, et le discours historique prononcé par feu
le Président Mobutu, le 4 octobre 1973, à l'Assemblée
Générale de l'ONU.
§3. La Période de
Transition
Dans cette longue période de transition, nous avons
retenu trois moments essentiels dans l'évolution de la diplomatie
Congolaise. Il s'agit notamment du : 24 avril 1990 au 17 mai 1997 ;
17 mai 1997 au 26 janvier 2001 ; 26 janvier 2001 au 6 décembre
2006.
a. 24 avril 1990 au 17 mai 1997 :
Cette époque démarre au niveau interne avec un
événement de grande envergure sur le plan politique aux
années 90 marquées par la libéralisation politique de
l'ancien régime de Mobutu, qui sera inaugurées par les
consultations populaires. C'est durant cette même période que la
RDC verra son image de marque qu'elle s'était créée au
cours de la période précédente, se
détériorée sur la scène internationale. On observe
ainsi le début d'un enrouillage au niveau de l'appareil diplomatique
Congolais, causant le disfonctionnement et l'arrêt de ce dernier.
Sur le plan diplomatique, l'isolement diplomatique dû
à la suspension de la coopération par les grandes capitales avec
la RDC en 1992 et le désordre politique interne (le dualisme au niveau
des institutions politiques) vont caractériser cette longue
transition54(*).
Les diplomates Congolaise sont plus que livré à
leur propre sort entre arriérés de salaires impayés,
logements impayés et obligation financières non
respectées, certains se verront traduits en justice, d'autres
livré à des actes illicites contraire au métier de
diplomate (vente des biens appartenant à l'Etat, abandon des missions
etc.), allant jusqu'à sollicité l'asile diplomatique pour assurer
leur survie. Ainsi donc, la modicité, voir l'absence des moyens tant
matériels, financiers que logistiques, a handicapé le rendement
de la diplomatie Congolaise.
Vu le nombre élevé de nos Ambassades, le
Gouvernement de Mr. KENGO WA DONDO en 1995 avait décidé de
réduire le nombre de nos missions diplomatiques et postes consulaires et
de rappeler à la centrale certains diplomates fin mandat. Mais cette
décision n'a jamais été exécutée, faute de
moyens financiers55(*).
b. 17 mai 1997 au 26 janvier 2001 :
Cette étape coïncide avec un changement de
régime sur le plan interne, le régime Mobutu prend fin et laisse
la place au régime du feu Mzee KABILA avec l'AFDL, qui mènera la
diplomatie Congolaise sur un nouvel axe avec les objectifs différents.
Car ce dernier va laisser l'axe Nord-Sud, longtemps privilégié
par les acteurs précédents, pour plutôt lancer l'axe
Sud-Sud, qui va conférer à la diplomatie Congolaise une
qualité offensive.
Il faut dire que l'innovation apportée à la
diplomatie congolaise à cette étape de son évolution,
c'était qu'elle s'est placée comme instrument de
développement, car au sortir du pays d'une crise chaotique avec comme
conséquence des délabrements profonds des infrastructures
sociales ; celle-ci s'est assignée pour objectif de base, la
mobilisation des fonds nécessaires dans le cadre de la reconstruction
nationale. Ainsi donc, les intérêts supérieurs de la
population son enfin pris en compte ainsi que le bien être de la
population.
Malheureusement, la guerre d'agression
déclenchée au 2 août 1998 est venue briser le processus
d'application du plan triennal de développement56(*).
Dans ce contexte la diplomatie offensive changera de contenu.
Cette fois, elle consistera à informer la communauté
internationale de la position officielle de la RDC vis-à-vis de la
guerre d'agression. L'intervention des Etats de la SADEC comme alliés de
la RDC (Angola, la Namibie et la Zambie) dans la guerre d'agression est l'un
des fruits de cette diplomatie de Mzee Laurent Désiré
KABILA57(*).
Ajouté à cela, l'ombre de la
2ème République n'a cessée de poursuivre cette
période.
Dans le cadre des affectations des agents diplomatiques
à l'étranger le schéma de la 2ème
République et de la transition n'a pas échappé aux
autorités de Kinshasa. De ce fait le nombre des diplomates dans nos
missions diplomatique et dans nos postes consulaires a augmenté.
L'injection des diplomates incompétents a affaibli d'avantage notre
diplomatie58(*).
c. 26 janvier 2001 au 6 décembre
2006 :
Cette étape s'ouvre avec l'assassinat du feu le
Président L.D. Kabila et de l'accession au pouvoir, de son fils Joseph
Kabila comme quatrième Président de la RDC, ce dernier apportera
un nouvel air à la politique étrangère de la RDC à
travers une diplomatie de terrain prônant l'ouverture au monde.
Pour marquer le retour de la RDC sur la scène
internationale en quelles que semaines à la tête du pays, le
Président de la République et Chef de l'Etat a effectué
dix voyages à l'étranger en vue d'expliquer les problèmes
de la guerre d'agression contre la RDC et examiner avec ses collègues la
possibilité de la reprise de la coopération structurelle avec
notre pays59(*).
En effet, sur le plan de la politique extérieure,
briser l'isolement diplomatique qui marginalisait la RC au profit de ses
agresseurs, était indispensable pour clarifier et faire entendre la
position du Congo auprès de la communauté internationale.
La concrétisation de cette volonté de briser
l'isolement diplomatique hérité de l'ancien régime se
manifeste directement à l'occasion de l'investiture de son Excellence
Joseph Kabila, lors de son adresse à la Nation Congolaise à
travers ces mots60(*) :
« ...j'ai la ferme résolution de poursuivre
l'amélioration des rapports de coopération avec nos partenaires
de l'Union Européenne. Je m'efforcerai de panser les plaies
causées par certaines incompréhensions, car je suis conscient que
l'Union Européenne a un rôle à jouer dans le
développement du Congo.
Je pense particulièrement à la France, à
qui j'adresse, au nom du peuple Congolais, toute ma gratitude en raison de ses
nombreux engagements au conseil de sécurité des Nations-Unies
dans la recherche des résolutions pacifiques à la crise qui
sévit dans notre pays. J'affirme ici, ma disponibilité et ma
volonté de poursuivre l'amélioration de mes relations
bilatérales et multilatérales.
Je pense aussi à la Belgique avec laquelle la RDC
partage des liens historiques. Je veillerai à développer des
relations amicales de compréhension et d'entente pour une
coopération fructueuse.
Quant aux relations avec les Etats-Unis d'Amérique, je
voudrais affirmer, sans ambages, qu'il y a eu des moments
d'incompréhension mutuelle avec l'ancienne Administration, la RDC entend
normaliser les rapports bilatéraux avec la nouvelle Administration,
basés sur le respect mutuel et la volonté de progrès de
nos deux pays.
Je salue les relations fraternelles existant entre mon pays et
la République populaire de Chine, la Russie ainsi qu'avec d'autres pays
d'Asie, j'entends les renforcer... »
Ainsi donc, cette période va se caractériser par
le retour de la RDC sur la scène internationale avec le reprise de la
coopération structurelle entre la RDC et les partenaires du Nord qui se
concrétise, notamment par le fait que61(*) :
- Le Royaume de Belgique a signé avec la RDC plusieurs
conventions spécifiques portant sur des projets de développement.
Il a signé d'autres en synergie avec les partenaires
multilatéraux an faveur de la RDC ;
- Le Canada conclu quatre protocoles d'accord avec la
RDC ;
- L'Italie a signé quelques accords dans le cadre des
fonds de contrepartie ;
- Le Japon a également signée des accords de
coopération en synergie avec les partenaires multilatéraux eu
bénéfice de la RDC.
A cette étape la nouvelle politique
étrangère en RDC s'articule au tour du rôle actif que le
pays doit jouer désormais sur la scène internationale en mettant
à profit : les ressources humaines et naturelles, les
potentialités hydro-électriques et sa position
géographique. La politique prônée par le Gouvernement de la
RDC est celle de « la politique paritaire » qui est
fondée sur la redynamisation des relations de la RDC avec tous ses
partenaires tant bilatéraux que multilatéraux sur base du
principe du respect des intérêts mutuels et du
partenariat62(*).
Il faut noter, la continuité durant cette
période, des nombreux efforts de réductions des effectifs des
missions diplomatiques et postes consulaires, entreprises par le
Ministère des Affaires Etrangères et de la coopération
internationale.
Mais en dépit de tous ces efforts, la
coopération avec les partenaires tant bilatéraux que
multilatéraux n'a pas débouché sur le développement
escompté du pays. Les raisons de cette carence sont
notamment63(*) :
- L'imposition par les partenaires des projets de
coopération ne cadrant pas avec le plan de développement du
pays ;
- Le mauvais choix des priorités ;
- La lourdeur des mécanismes mis en place par les
partenaires extérieurs pour accéder au financement
consenti ;
- L'absence de la RDC aux différentes réunions
de concertation.
CHAPITRE III : LA
CONTRIBUTION DE LA DIPLOMATIE CONGOLAISE DANS LE DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE
DE LA RDC A L'ERE DE LA TROISIEME REPUBLIQUE
SECTION I. LES AXES
PRIORITAIRES DE LA DIPLOMATIE CONGOLAISE
Une diplomatie Congolaise au service du développement
socio-économique de la RDC, c'est l'essentiel en analysant les axes
prioritaires de la diplomatie Congolaise ainsi que les partenaires de cette
dernière dans la réalisation des cinq chantiers de la
République.
§1. La Paix
La RDC a connu une série de crises et des conflits
armés au cours des précédentes décennies, ces
derniers ont porté un coup très dur à sa stabilité
tant intérieure qu'extérieure. Le pays reste, aujourd'hui,
confronté à une situation de paix fragile,
d'insécurité et de grande pauvreté. Le Gouvernement
Congolais ayant compris les préalables de la paix sur le
développement, qu'il s'engage à promouvoir la paix parmi les
principaux axes de priorité de sa diplomatie.
C'est dans cette optique que le Gouvernement se concentre dans
l'immédiat sur la première priorité c'est-à-dire
mettre fin à la guerre, restaurer la paix et résoudre le drame
humanitaire de deux millions de déplacés au Nord-Kivu. Le retour
à la paix durable à l'Est du pays passe aussi par le dialogue
permanent au sein de la RDC et entre la RDC et ses pays voisins.
C'est ainsi que le Premier Ministre Adolphe Muzito, lors de
son discours prononcé devant l'Assemblée Nationale en guise de
présentation de son programme d'action, a relevé cet aspect de
dialogue entre la RDC et ses pays voisins en signifiant par ailleurs que dans
le cadre des pays des grands lacs, il sera mis en oeuvre un entretien de
dialogue permanent et des rapports de bon voisinage, qui passent
également par le dialogue entre Etat, sans chantage ni fourbie, ainsi
que par la relance de la coopération
sous-régionale 64(*).
Il apparaît évident que la coopération
régionale soit perçue comme clé de la stabilité et
du développement de la région.
La politique régionale de la RDC repose sur la mise en
oeuvre d'une politique de bon voisinage avec les pays voisins et la
réaffirmation du rôle intégrateur de la RDC en Afrique
centrale65(*).
C'est dans le but de redynamiser cette forme de
coopération, qu'il a été crée au sein du
Gouvernement un Ministère autonome de la coopération
régionale. Ce dernier est chargé de développer la
participation de la RDC aux organisations internationales Africaines. Certes,
il nous faut croire que c'est par réalisme politique et non par
faiblesse ou naïveté, que le Gouvernement Congolais s'est
engagé dans des pourparlers avec toutes parties impliquées dans
les conflits à l'Est du pays, ainsi que toutes les parties signataires
de l'accord de Nairobi et de l'Acte d'engagement de Goma.
§2. La
Sécurité
Dans un rapport de Kofi Annan, ancien secrétaire
général de l'ONU, il est d'ailleurs rappelé
« qu'il n'y a pas de développement sans
sécurité, il n'y a pas de sécurité sans
développement... ». Cela signifie notamment que le mouvement
entrepris dès les années 1950 pour relier paix,
sécurité et développement devient une préoccupation
majeure dans le monde. C'est aussi l'élément central des
objectifs du millénaire pour le développement (OMD) fixés
pour 201566(*).
Suite à ce constat, il est important est opportun pour
la RDC qui a longtemps vécu des périodes
d'insécurité et qui s'emble aujourd'hui pouvoir entrer dans une
phase de stabilité et de reconstruction post-conflit, de promouvoir
l'axe prioritaire de la Sécurité dans les actions de sa
diplomatie. Car s'il est important que la RDC ait une diplomatie dynamique pour
la défense de ses intérêts, il est plus qu'important de
disposer d'une armée dissuasive pour mettre notre pays à l'abri
de l'insécurité récurrente et des attaques
répétées.
Face aux différents problèmes identifiés
dans le domaine de la sécurité et qui menacent l'unité
nationale, le Gouvernement s'engage à renforcer la stabilité
politique, la sécurité et les institutions en vue de consolider
les acquis des élections, la paix et l'unité
Nationale67(*).
Ayant conscience de l'enjeu important que revêt la RDC,
c'est-à-dire celui d'être un pays à vocation de locomotive
en Afrique, le Gouvernement Congolais cherche à accélérer
les réformes des forces armées et développer leurs
capacités défensives et offensives. De plus la situation
d'insécurité qui secoue les régions de l'Est Congolais
constitue une menace pour le progrès de la démocratie et pourrait
entraver les efforts de la communauté internationale dans
l'amélioration des conditions de vie quotidienne des Congolais. C'est
dans cette optique que l'on peut distinguer sur le plan diplomatique, l'apport
des différents partenaires bi et multilatéraux dans la
réalisation du plan de réforme du secteur de
sécurité en RDC.
Il est notamment du cas du programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD), qui après les élections de 2006 a eu
comme tâche principales de soutenir le Gouvernement dans le processus de
réforme de la sécurité et prendre des initiatives pour la
mise en oeuvre du programme de DDR (Désarmement, Démobilisation
et Réinsertion) pou les milices encore présent en Ituri
(Nord-est) avec un budget de 4 millions de dollars us68(*).
Dans ce cadre, la MONUC devra contribuer à assurer une
formation de base à court terme, y compris dans le domaine des droits de
l'homme, du droit international humanitaire, de la protection de l'enfant et de
la prévention des violences sexuelles, à divers membres et
à des unités des brigades intégrées des
FARDC69(*).
L'union européenne (UE) participe quant à elle
depuis 2005 aux projets de réforme de la police et de l'armée en
RDC, à travers ses missions d'appui et de conseil
Eupol et Eusec70(*).
La France a repris ses actions de coopération militaire
avec la RDC depuis 2003, dans le cadre du DCP, elle envisage de poursuivre ses
efforts dans ce domaine afin de participer de façon significative au
processus en cours de restructuration des FARDC. Il convient de souligner que
ce volet important de la réforme de sécurité est
particulièrement déterminant pour la stabilité future et
par conséquent pour le développement durable de la
RDC71(*).
La RDC sort d'une guerre régionale de près de
cinq ans (1998-2003). L'armée et la police, constituées des
éléments issu de différentes factions
ex-belligérantes, sont en cours de restauration depuis 2004.
Mettre en place une armée de l'excellence en
privilégiant la qualité dans le recrutement, un contrôle
rigoureux des effectifs à travers un recensement biométrique, la
mise sur pied d'une force de réaction rapide capable d'assurer la
relève de la MONUC, de sécuriser l'Est du pays et de
réaliser des missions constitutionnelles dévolues à
l'armée, ainsi qu'une force de couverture pour appuyer le reconstruction
des infrastructures civiles et militaires. C'est ce qui ressort du
condensé des recommandations faites à l'issu des assises de la
table ronde sur la réforme de la sécurité organisée
avec la participation des représentants de la Communauté
internationale notamment de la MONUC, de la Belgique et de l'Afrique du sud,
ainsi que plus d'une centaine d'expert de l'état-major
général des FARDC, et de la police Nationale. Cela dans
l'objectif d'avoir d'ici 2020 une armée efficace capable de
défendre à tout moment l'intégrité du territoire
Congolais.
§3. La consolidation de la
démocratie et de la bonne gouvernance
La démocratie et la bonne gouvernance, sont par ici
perçues par le programme du Gouvernement comme une stratégie
globale qui devrait conduire ledit programme à atteindre une issue
favorable, entre autre le développement socio-économique. Car au
stade actuel ni Etat de droit, ni démocratie ne sont encore
véritablement ancrés dans le pays ; l'un et l'autre a donc
impérativement besoin d'être confortés, afin de promouvoir
une bonne gouvernance qui conditionne le développement.
Promouvoir la participation des populations aux
décisions qui les concernent est un principe fondamental des
stratégies de réduction de la pauvreté. C'est par cette
participation que les populations pauvres peuvent influencer sur la politique
générale, sur les priorités budgétaires et sur les
programmes du Gouvernement. Pour être durable, la participation doit
être institutionnalisée72(*).
En s'appuyant sur le document de la stratégie de
croissance et de réduction de la pauvreté, le Gouvernement
initiera une série de réformes en vue de renforcer et
d'améliorer l'efficience et la performance de l'appareil
étatique73(*).
En ce qui concerne la lutte contre la corruption, la
malversation et l'iniquité, qui est une grande préoccupation des
élus, le Gouvernement va renforcer les actions de l'objectif de lutte
contre la corruption, la malversation et l'iniquité. Dans ce cadre le
Gouvernement va finaliser la réforme des services de l'Administration
publique, le renforcement des services de contrôle et des actions
spécifique en rapport avec la collecte et la gestion de deniers et biens
publics74(*).
Il sied de relever que l'axe de la gouvernance
démocratique, est un secteur qui intéresse de nombreux bailleurs
internationaux, parmi lesquels on peut notamment citer ; le France qui
d'ailleurs est chef de file pour la coordination dans le secteur des
médias. Elle fait partie du premier cercle des bailleurs en
matière de gouvernance, notamment en matière de réforme du
secteur de la sécurité (RSS) et de finances publiques ainsi que
dans le secteur de l'environnement et de la biodiversité. En
matière de la coordination des plans d'actions, elle travaille en
relations étroites avec le PNUD, la Banque Mondiale, l'UNICEF, le PAM et
l'OCHA75(*).
La restauration de la bonne gouvernance favorisera la
construction d'un Etat fort et prospère qui garantit un
développement durable et une économie stable capable de
réduire la pauvreté. La bonne gouvernance passe par la mise en
place des institutions fortes et efficaces qui garantissent la
sécurité juridique et judiciaire tant des biens que des personnes
et imposent la transparence dans la gestion76(*).
§4. Le
Développement socio-économique
Comme nous l'avons évoqué tout haut, que sans la
paix et la sécurité, il est impossible de mettre en oeuvre le
programme de reconstruction et de redressement économique et social. De
même, le mieux être social des populations dépend de la
stabilisation et de la relance économique.
En outre, l'amélioration des conditions sociales des
populations est le gage de la pérennité de la paix et de la
sécurité, par la réduction des foyers de tension et des
prédispositions à la délinquance, à la violence et
aux conflits armés. Sans stabilité économique forte et
soutenue, génératrice des richesses et de ressources
financières accrues pour le trésor public, la RDC ne pourra
atteindre le développement économique au vrai sens du terme.
C'est dans ce but que la Gouvernement s'engage à
assurer une croissance économique robuste par le maintien d'un cadre et
des politiques macroéconomiques stables et la poursuite des
réformes économiques et structurelles. En terme quantitatifs, les
objectifs se traduisent pour la période 2006-2008 comme
suit77(*) :
- Une croissance soutenue de la production qui se situera en
moyenne à 7,7% grâce à un afflux de financement
extérieur pour les projets ;
- Un taux d'inflation moyen de 6,5% grâce à des
politiques budgétaires et monétaire prudente.
La RDC sort d'un conflit des grands lacs dans lequel ont
été impliqués 7 pays étrangers. Depuis le retour de
la paix et la fin de la transition, l'intégration régionale est
désormais définie comme une priorité Gouvernementale.
C'est ainsi donc, dans le cadre de la diplomatie, la RDC s'en sert comme une
nécessité en vue de faciliter l'investissement étranger et
la gestion durable des ressources naturelles pour un retour de la croissance
à travers l'influence que peut avoir le RDC en Afrique.
A cet effet la RDC s'est inscrit dans le dispositif de
coopération et d'intégration régionale de la
communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) et
attend bénéficier de grands projets facilitant le
désenclavement du pays. Depuis 2005, la Commission Forêt d'Afrique
Centrale (COMIFAC) oeuvre pour la conservation et la gestion durable des
écosystèmes forestiers des forêts du bassin du Congo, la
RDC qui représente 50% du deuxième bloc forestier tropical
mondial est au coeur du plan de convergence adopté par les pays membres.
Sur le plan économique, l'intensification des échanges entre la
RDC et la Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale
(CEMAC) ne peut être que globalement bénéfique. L'ancrage
de la RDC à la CEMAC dans les négociations APE impose une
politique plus active pour encourager le dialogue entre le secrétariat
de la CEMAC et la RDC, notamment sur la mise en place d'une zone de
libre-échange. Depuis 2003, la volonté politique de la RDC
d'adhérer à l'Organisation pour Harmonisation en Afrique du droit
des Afriques (OHADA) a été manifesté au plus haut niveau
de l'Etat. Pour la RDC l'enjeu du processus qui devrait aboutir en 2007
réside dans la reconquête de la confiance des investisseurs et,
plus généralement, des milieux d'Affaires78(*).
Pays charnière à la frontière de
l'Afrique australe ; au niveau de la SADEC (Southern African
Development Community), la RDC entend explorer d'autre voies
d'intégration, comme la politique régionale d'exploitation du
barrage d'Inga. Dans les années à venir, la RDC devrait,
également, se déterminer par rapport au Common Market
for Estern and Southern Africa (COMESA)79(*).
§5. La Reconstruction
Nationale
L'axe de la reconstruction Nationale est principalement
basée sur la réhabilitation et la création des
infrastructures de base pour la RDC (eau, assainissement, énergie,
routes, etc.) car une réalité est vrai, qu'il convient de relever
que ; la plupart des infrastructures socio-économiques ont
été léguées par la colonisation et sont devenues
vétustes ou impraticables. Les multiples crises de la dernière
décennie ont accentué la dégradation de celle-ci rendant
difficile la circulation des biens et des personnes80(*).
C'est avec notamment l'appui des partenaires traditionnels,
dont le niveau d'exécution des projets financés est estimé
globalement à 50%, que le Gouvernement a mis en place un programme
portant sur les actions suivantes sur le réseau routier prioritaire de
30.726km :
- La construction de nouvelles route bitumées :
actuellement seules 2.290 km le sont ;
- Le rétablissement du trafic sur les routes en
terre ;
- La protection et l'entretien du réseau routier.
L'objectif premier du Gouvernement de la troisième
république est de réhabilité les infrastructures de base
afin de réduire rapidement les déficits sociaux et
rétablir un service public de qualité, l'objectif d'ici 2015,
défini par le comité permanent du cadrage macro économique
(CPCM), est de retrouver au moins les indices d'avant la période de
crise81(*).
S'agissant du programme de réhabilitation des
infrastructures de transport c'est-à-dire les routes, les chemins de
fer, les aéroports, les ponts, le Gouvernement prend en compte des
infrastructures prioritaires en vue d'assurer le développement
socio-économique et l'intégration nationale.
A cela s'ajoute des actions d'amélioration de
l'accès des populations Congolaises aux services de base de
qualité. Ces secteurs touchent au secteur de l'alimentation, de la
santé, de l'éducation et de l'habitat tel que repris dans le
programme du Gouvernement.
SECTION 2 : LES
PARTENAIRES DE LA DIPLOMATIE CONGOLAISE DANS LA REALISATION DES CINQ CHANTIERS
DE LA REPUBLIQUE
Pour le début de son mandat, le Président de la
République s'est fixé cinq chantiers prioritaires. Le cinq
chantiers qui est en effet une vision de développement
intégrée de la RDC, constitue le socle sur lequel est basé
le programme du Gouvernement de la troisième République pour
sortir le pays du marasme économique dans lequel il se trouve.
Il s'agit des travaux indispensables afin de restaurer
l'autorité de l'Etat, de rétablir la sécurité et
maintenir la paix et renouer avec la croissance économique. Ils sont
notamment basé sur82(*) :
1. Infrastructure de transport ;
2. Eau et électricité ;
3. Eduction ;
4. Santé et ;
5. Emploi.
§1. La Chine
La Chine déjà lors du Forum sur Chine-Afrique en
2006 à Pékin, à travers son Gouvernement a
décidé de matérialiser les huit résolutions du
Forum, entre autres, soutenir et renforcer les efforts de coopération
pragmatique, de reconstruction et de développement des Etats Africains.
Ceci explique la démarche de la Chine qui cherche par
tous les moyens à maintenir son rythme de croissance. D'où la
multiplication des stratégies à l'échelle
planétaire pour arracher des partenariats prometteurs. Et l'Afrique est
ce terrain de prédiction qu'a choisi la Chine pour réussir son
coup. Celui bien sûr de damer les pions à un occident
« trop philosophique » et plus qu'hésitant surs ses
choix d'aide au développement83(*).
Quand il faut parler coopération, la Chine ne va pas
par quatre chemins, elle sait que l'Afrique veut se relever, mais manque
cruellement de moyens financiers nécessaires pour soutenir un tel
défit. Face à un partenaire en difficulté, la chine opte
donc pour le concret, peu importe l'existence des pesanteurs comme celles
souvent brandies par l'occident pour conditionner son aide c'est-à-dire
la démocratie, le respect des droits de l'homme et la bonne
gouvernance84(*).
On peut compter plusieurs années déjà
depuis que la RDC a commencée à sombrer dans l'abîme
plusieurs groupe des bailleurs de fonds ont attendu trop longtemps pour
s'exhiber.
L'exemple le plus éloquent est le faible soutien
apporté au PMURR. Pour tant, ce programme avait été voulu
comme un symbole fort du retour des bailleurs de fonds en RDC et de leur souci
d'aider le pays à se reconstruire. Pour un coût global
estimé au départ à 1,74 milliard d'USD, seule une partie,
soit 454 millions d'USD, a été déboursée par la
Banque Mondiale. Les autres observent et attendent que la RDC remplissent
toutes les conditions et fassent preuve de démocratie et de bonne
gouvernance pour enfin intervenir. Six ans sont déjà
passés85(*).
Or dans un monde où les Etats s'unissent pour
bâtir des grands ensembles de sécurité et de
coopération, la RDC ne peut plus désespérément
attendre pour harmoniser ses cartes diplomatiques de coopération, les
meilleures qui puissent répondre à son choix de la diplomatie de
paix et du développement pour la reconstruction Nationale. Face au
défi que s'est donné le Président de la République,
consigné dans les cinq chantiers de la République ; le
Gouvernement de la RDC tout en demeurant passif avec ses autres partenaires, a
aussi choisi l'option d'une ouverture prudente vers les autres partenaires dont
la Chine. Cette option revient tout simplement à coopérer sans se
perdre dans les autres en demeurant partenaire passif.
L'envol de ce partenariat économique est estimé
par la signature d'un important accord de partenariat entre la RDC et la Chine
estimé à au moins 6 milliards de dollars us.
En effet, il s'agit d'accords de troc, diminuant au maximum la
circulation d'argent (ou d'enveloppes) : deux entreprises chinoises, CREC
(China Railway Engineering Cooporation, 100.000
travailleurs) et Sino hydro (60.000 employés) se sont engagées
à construire, entre autres 3.000km de routes, autant de voies de chemins
de fer, 31 hôpitaux de 150 lits, 145 centres de santé, 4
universités. La valeur de ces infrastructures est estimée
à 6,5 milliards de dollars, les contreparties congolaises
s'élèvent à l'exploitation de 10 millions de tonnes de
cuivre, (ce qui donnera 6,5 millions de tonnes de cuivre raffiné)
200.000 tonnes de cobalt, 372 tonnes d'or. La valeur de ces biens
exportés, au prix actuel, est estimée à 3 milliards de
dollars us. Un premier prêt chinois (2milliars de dollars us) permettra
de moderniser l'appareil minier afin d'entamer l'exploitation. Un
deuxième prêt sera affecté au financement des travaux
d'infrastructures. Le total de ces prêts consentis par l'Exim
Bank of China atteint 8,5 milliards mais ce montant pourrait
encore augmenter86(*).
Il sied de constater que le Gouvernement Congolais joue
réellement à la théorie des jeux. Il a choisi de s'appuyer
à la stratégie d'un jeu à somme non nulle où chaque
partie tire un gain. Et cela en se fondant sur un certain nombre de principes,
notamment permettre aux deux partie de gagner, faire en sorte que tous projets
à exécuter par les entreprises chinoises et congolaises soient
porteurs d'emplois pour les Congolais87(*).
Ces contrats ne sont assortis d'aucune conditionnalité
de gouvernance, de respect des droits de l'homme ou de l'environnement, mais de
par cet état de fait un onde de choc n'a pas tardé à
retentir dans le milieux occidentaux à travers plusieurs
dénonciations des partenaires traditionnels, notamment le FMI qui
dénonce le risque de dérapage du cadre macro économique
c'est-à-dire de corruption et de non transparence ainsi que sur les
effets d'entraînement sur le poids de la dette extérieure de la
RDC.
L'heure est donc pour nous d'éveiller l'attention de la
partie Congolaise, à respecter sa part de responsabilité,
à assurer ses engagements, pour enfin rejoindre les exigences de
l'occident sur la bonne gouvernance, ainsi nous pourrions espérer
à un changement de mentalité dans le Chef des Congolais.
§2. L'Union
Européenne
Il nous faut reconnaitre que l'onde de choc qui a retenti dans
les milieux occidentaux lors de la signature de protocole d'accord entre la
Chine et la RDC, n'a pas tardé à porter des résultats,
notamment au niveau de l'exhibition des autres partenaires traditionnels, tels
que l'union européenne.
En effet, la coopération Européenne avec la RDC
est ancienne. Outre les coopérations bilatérales menées
par chaque Ambassade depuis son installation, la coopération avec la RDC
remonte aux origines de l'union européenne puisqu'elle était
incluse dans le premier Fonds Européenne de développement de
1959. D'ailleurs la RDC est parmi les principaux bénéficiaires de
la coopération de l'Union Européenne, avec douze Etats membres,
représentés par leurs Ambassadeurs (l'un d'entre eux exerce la
Présidence locale en fonction du calendrier des Présidences du
conseil des Chefs d'Etat et des Gouvernement de l'union), de la
délégation de la commission Européenne, de deux missions,
EUSEC et EUPOL, ainsi que le représentant pour la région des
grands lacs.
Concrètement les réalisations portant sur la
coopération entre Union Européenne et RDC résident au tour
de plusieurs domaines notamment ; la sécurité,
l'économie, l'éducation ; la Gouvernance, infrastructures,
médias, santé, humanitaire, etc.
1. Sécurité :
Dans ce domaine, l'union européenne s'est
engagée en rejoignant le Gouvernement Congolais dans sa réforme
du secteur de sécurité (RSS), qui n'est pas une fin en soi ;
mais elle est plutôt à la fois la cause et la conséquence
du progrès économique et social d'un pays, en renforçant
les structures de l'Etat et la capacité de celui-ci à
décider et à agir pour le bien de sa population.
C'est avec la mission EUSEC (pour l'armée), mission
civile de conseil et d'assistance auprès des autorités politiques
et militaires dans le domaine de la défense. Et l'EUPOL, qui participe
au comité de suivi de la réforme de la Police (CSRP), instrument
unique de la réforme de la police. Par ailleurs les Pays-Bas, qui
contribuent déjà à hauteur de 24 millions au plan de
stabilisation de l'ONU, fournissent 15 millions de dollars us au PNUD dans le
cadre d'un programme dont les cinq volets sont88(*) :
- Appui non létal aux FARDC ;
- Réhabilitation des infrastructures de la formation
militaire de base ;
- Appui aux dépendants du personnel militaire et
renforcement des services dans les communautés
environnementales ;
- Justice militaire ;
- Projets à impact rapide.
2. Economie et ressources
Naturelles :
Dans ce domaines étant donné que la RDC
possède des richesses naturelles importantes et d'une grande
diversité biologique, l'union européenne et ses Etats membres
mènent une série d'initiatives commet des programmes de promotion
de la micro finance ainsi qu'un soutien aux ONG. A long terme, elle contribuera
avec efficience à la reconstruction socio-économique du pays.
Pour ce faire entre 2004 et 2009, la coopération
Allemande dépensera près de 19 millions de dollars us dans
plusieurs projets visant la réinsertion économique et sociale de
jeune défavorisés, les activités économiques et
civiques des structures gouvernementales, le soutien aux petites et moyennes
entreprises (PME) et aux petites institutions de micro finance, ainsi qu'un
appui au processus de stratégie de réduction de la
pauvreté (PSRP). Le Royaume uni, l'Allemagne et la Belgique soutiennent
l'initiative de transparence dans la région des industries extractives
(ITE) et travaillent avec le Gouvernement Congolais pour la mis en place d'un
système de certification de substance minérale de production
artisanale89(*).
3. Infrastructures :
Dans ce domaine, un des chantiers de la République et
secteur moteur pour le développement de la RDC, l'union
européenne entend y participer dans le cadre de sa coopération
avec la RDC.
La commission européenne va réhabiliter et
entretenir jusqu'à fin 2010 moyennant un financement de 150 millions
d'Euros, plus de 2.000km de routes dans les provinces de l'Est de la RDC. Des
nombreux Etats membres financent des projets d'infrastructures à travers
les agences des N.U ; c'est le cas des Pays-Bas qui financent à
hauteur de 76 millions de dollars us et sur 5 ans au projet PRO-ROUTES
mené par la Banque mondiale et le Gouvernement
Congolais90(*).
4. Médias :
Secteur-clé dans le processus de démocratisation
et de transparence en RDC, les médias jouent un rôle important
quant à l'accès à l'information, à la transparence
du processus de prise de décision politique et la sensibilisation de la
population aux enjeux sociaux, politiques et économiques. Les
médias contribuent aussi à l'exigence de la bonne gouvernance
politique et renforcement de la culture démocratique.
L'Union Européenne intervient ainsi dans le groupe
inter-bailleurs des médias, groupe qui assure un soutient au secteur des
médias en RDC. Les bailleurs suivent avec intérêt
l'élaboration des avant-projets de loi sur la liberté de la
presse et sur le conseil supérieur de l'Audio-visuel et de la
communication (CSAC), par le biais du projet
« médias pour la démocratie et la bonne
gouvernance » de la coopération Britannique et
France coopération internationale (FCI)91(*).
5. Santé :
Dans ce cadre, les actions de la coopération
Européenne visent l'amélioration des services de santé par
l'appui aux structures de santé sur toute l'étendu du territoire
ainsi que la mise en oeuvre et la rationalisation de la politique sanitaire du
Gouvernement tant au niveau National que Provincial.
L'ensemble de pays de l'union européenne a souscrit aux
sujets prioritaires établis en matière de santé par la
déclaration du millénaire. Ils ont consacré plus de 60
millions de dollars dans le domaine de la santé en 2007. De son
côté la commission Européenne a alloué un montant de
120 millions de dollars us pour les projets de développement du secteur
sanitaire en RDC au cours des quatre dernières années et elle
envisage de mettre à la disposition du système sanitaire de la
RDC pour la période 2008-2013 entre 10 et 15% du montant du
10ème FED qui s'élève à 640 millions de
dollars92(*).
6. Education :
L'union européenne par le biais de ses Etats membres,
finance des initiatives à l'intention des établissements
d'enseignement, des étudiants et du personnel d'enseignement et
d'encadrement, mais également la distribution de fournitures scolaires,
la réhabilitation d'écoles ou encore le renforcement des
capacités. Ces programmes s'articulent autour de quatre volets
principaux93(*) :
- Actions au profit de l'enseignement primaire, notamment dans
des zones de conflit ;
- Actions au profit de l'enseignement secondaire, technique et
professionnel ; renforcement des capacités et appui institutionnel
au Ministère de l'enseignement ;
- Mobilité des étudiants de l'enseignement
supérieur par l'octroi de bourses et appui aux universités et
institutions scientifiques.
7. Gouvernance :
A travers le document stratégique de croissance et de
réduction de la pauvreté (DSCRP) et le plan d'action prioritaire
(PAP), le Gouvernement Congolais souscrit aux valeurs fondamentales de bonne
gouvernance et la nécessité des réformes dans le secteur
public y est soulevée.
L'union européenne et ses Etats membres dans le cadre
du partenariat diplomatique avec la RDC, souscrivent à la
nécessité d'améliorer la gestion des ressources de l'Etat
et des Affaires publiques en RDC. Il convient de relever dans cette optique le
projet REJUSCO qui est un programme de restauration de la justice à
l'Est du pays, financé par la commission Européenne, le Pays-Bas,
la Grande Bretagne et la Belgique. Il a pour vocation la réhabilitation
des lieux de justice dans les provinces de l'Est et contribue au renforcement
du fonctionnement de la justice en vue de lutter contre l'impunité et
assurer des procès justes et équitables94(*).
§3. Les Institutions de
Betton Woods
Les institutions de Betton Woods (FMI et Banque Mondiale), qui
font partie des partenaires traditionnels de la RDC depuis très
longtemps, jouent un rôle de premier plan, puisqu'elles
déterminent les niveaux d'aide allouées à la RDC ;
car une chose vrai est que l'augmentation de l'aide en RDC est
étroitement conditionnée à un programme formel avec le
FMI, qui déclenchera aussi l'annulation de la dette. Mais dès le
début de la troisième République, l'ombre des contrats de
partenariat entre Chine et RDC n'a cessez de hanter le partenariat diplomatique
entre la RDC avec ses partenaires traditionnels. Cette fois-ci c'est à
l'instar des Institutions de Betton Woods, que l'onde de choc de cette
percée diplomatique Congolaise va susciter des réactions
négatives, que positives dans le chef de cette dernière.
Le Fonds Monétaires International
(FMI) :
Le FMI, avec l'achèvement du programme
économique de Gouvernement fin mars 2006 et la négociation d'un
programme relais de consolidation de neuf mois avec le Gouvernement de
transition, a gelé son appui budgétaire qui s'élevait
à 41 millions de dollars us en 200595(*).
L'objectif du Gouvernement Congolais fut d'atteindre alors un
niveau de dette de 1,5 milliard de dollars us, c'est ainsi qu'il a
été initié en 2007, un nouveau programme économique
du Gouvernement au titre de la FRPC (Facilité pour la réduction
de la pauvreté et la Croissance) qui devrait être
négocié avec le FMI, afin d'accompagner la RDC jusqu'au point
d'achèvement de l'initiative PPTE.
Cet objectif s'est concrétisé par la
participation de la RDC à Washington, aux assemblées de printemps
2008 des institutions de Betton Woods où ses
délégués vont tenter de faire fléchir les services
Afrique du Fonds Monétaires International dans un sens : la
conclusion d'un deuxième programme triennal au titre de la
Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la
croissance96(*).
En marge de ces travaux, la délégation de la RDC
a eu des résultats encourageants dans la mesure où un calendrier
précis entre le Gouvernement Congolais et le FMI a été
défini, occasionnant même en séjour Kinois des experts du
département Afrique de la FMI. Mais l'on va assister à un
revirement de la situation dû aux accords de partenariats passé
entre la RDC et la République Populaire de Chine. Le FMI qui avait bien
au paravent dénoncé le risque de dérapage du cadre
macro-économique, a décidé de ne pas conclure le nouveau
programme triennal avec le RDC par le fait des contrats chinois.
Xavier Maret, représentant résident du FMI en
RDC a reconnu l'impact positive sur la croissance des travaux d'infrastructures
conclus avec la Chine, mais le FMI maintient sa position sur les implications
macro-économiques dangereuses de ces contrats et leur impact
négatif, la soutenabilité de la dette97(*).
Les raisons avancées par le FMI, sont que cet accord
n'est concessionnel. En matière de coopération classique, 30% de
tout accord-prêt doit être transformé en dons et 70% en
prêt. En suite, le taux d'intérêt doit être
inférieur à celui du marché. Cette recommandation n'aurait
pas été respectée et le Gouvernement Congolais a
emprunté au taux du marché en plus d'un autre pourcentage sur la
couverture des risques. La deuxième observation technique porte sur la
valeur inférieure des minerais à exporter ; le FMI se
demande pourquoi le Gouvernement Congolais a accepté de transformer la
part de la dette non remboursable avec des minerais en prêt, à
payer par le budget de l'Etat. Le FMI considère qu'il s'agit là
d'un traitement discriminatoire vis-à-vis de la Banque Mondiale et du
FMI, partenaires privilégier de la RDC ; troisième
élément technique est que cette dette n'est pas du tout
soutenable, elle ne permet pas à la RDC de faire face au service de la
dette et en même temps financer sa croissance. Enfin, le quatrième
élément technique est que cet accord-prêt n'offre pas
d'opportunités à un appel d'offres international ; donc, les
entreprises occidentales sont d'office écartées98(*).
Si pour le FMI, la démarche est tout à fait
anodine, elle demeure, cependant lourde des conséquences pour la RDC
notamment99(*) :
- Le danger d'un gel automatique ;
- Le lourd service de la dette auquel la RDC devra se plier en
moyenne près d'un milliard de dollar us à verser auprès de
divers créanciers du pays ;
- Pas d'annulation de la dette extérieure dans le cadre
de l'initiative PPTE du fait de l'incertitude de réunir les conditions
requises pour prétendre au point d'achèvement, notamment se
trouver en programme avec le FMI.
La Banque Mondiale :
La Banque Mondiale, en 2005, met en oeuvre en RDC un programme
multisectoriel d'urgence avec un portefeuille de 2,2 milliards de dollars us,
ce qui plaça la RDC au 4ème rang des pays d'Afrique en
termes d'engagements.
Dans sa programmation, la Banque Mondiale prévoit de
poursuivre l'accroissement de son aide au cours de la période 2007 -
2010 (550 millions de dollars us). Son intervention se situera dans les
domaines de la bonne gouvernance, de l'urbanisme, des infrastructures
routières, ferroviaires et fluviales, de l'éducation, des
entreprises, de l'énergie, de l'eau, de l'agriculture, des mines et des
forêts, principalement au travers de dons100(*).
CONCLUSION
Somme toute, nous disons que la RDC, pays post-conflit, est en
réalité un grand pays en plein coeur du continent Africain,
jouant un rôle premier de locomotive en Afrique centrale, que dans le
continent Africain même. Elle regorge ainsi des grandes
potentialités, qui peuvent bien jouer en sa faveur, si et seulement si
on l'utilisait d'une manière stratégique dans le but d'apporter
un développement socio-économique durable pour l'emble de la
population.
Il est bien évident que les moyens sont légion
pour apporter un développement socio-économique durable, mais nul
ne peut sembler ignorer le rôle que peut jouer la diplomatie Congolaise
pour arriver à cette fin nécessaire qui est le
développement socio-économique. A ce sujet, nous l'avons bien
compris surtout en examinant les actions de cette diplomatie dans le
passé, qui a connue des moments difficiles, voir même des hontes,
mais certes aussi des moments de gloire, voir propulseur qui ont ramené
la RDC à un niveau de visibilité incontestable sur la
scène internationale multipliant ainsi les opportunités pour son
développement socio-économique.
Si aujourd'hui, le Gouvernement Congolais a orienté les
objectifs de sa diplomatie sur la paix et le développement, c'est qu'il
a comprit combien peut être bénéfique une diplomatie
usée dans le but d'atteindre un développement. Mais face à
ces objectifs, une chose est vraie. Le Gouvernement de la RDC doit
rénover et redynamiser son appareil diplomatique à fin de redorer
le blason de l'image ternie de la diplomatie Congolaise.
Ce qui revient à la nécessité de
promouvoir une nécessaire révolution du bon sens dans le chef des
Ambassadeurs, Chefs des missions diplomatiques et postes consulaires ainsi que
leurs agents en poste, dans la pratique quotidienne de leurs tâches pour
que l'outil diplomatique devienne un instrument au service du
développement de la Nation. C'est dans ce domaine qu'il faut oeuvrer
dans le sens d'aboutir à une réduction sensible des effectifs
humains des Ambassades et postes consulaires, réduire le nombre des
missions diplomatiques et postes consulaires dans le sens de l'utilité
et de la nécessité stratégique de la RDC pour les
différents pays du globe, alloué les moyens financiers suffisants
à l'hauteur des besoins relatifs à chaque missions diplomatique
et postes consulaires de la RDC à l'étranger, régler le
problème d'affectation de la RDC aux organisations internationales dans
le sens de fixer des objectifs d'adhésion clairement précis ainsi
que la résolution des problèmes de retard de paiement des
contributions annuelles et perte des quota dans l'Administration de ces
organisation internationales.
En d'autres termes ; il faut se départir de la
diplomatie du silence, à ne pas confondre avec la discrétion,
pour s'engager résolument dans le pragmatisme et le réalisme,
c'est-à-dire, anticiper les événements pour ne pas
subir ; réagir instantanément à toute situation
surprenante en opposant des arguments de taille tout en ayant cette ambition de
prendre les initiatives de toutes les opérations multisectorielles qui
privilégient en premier lieu les intérêts supérieurs
de la Nation.
En effet, la RDC dotée depuis peu des institutions
démocratiques, d'un Gouvernement légitime et d'un programme
formel du Gouvernement pour amener un développement et garantir le bien
être de sa population, s'est vue dans le cadre diplomatique,
obligé de tisser des accords de partenariat diplomatique avec ses
différents partenaires diplomatiques en vue de l'accompagner dans cette
exercice.
C'est ainsi qu'aujourd'hui, l'argent ne vient plus de
Washington, de Bonn, de Londres, de Paris, etc. mais de Beijing, de New Delhi,
de Brasilia, de Doha, d'Abou Dhabi, des Banques privées, Merrilk Lynch,
Citygroup, Bear Stearn, UBS Zurich, bref des pays dits émergents et des
groupes identitaires qui brassent, par ce temps qui courent des milliards
désormais à la portée de tous les Etats et sur qui la RDC
s'est décidée de se tourner pour tisser des accords de
partenariat diplomatique en vue d'assurer la réalisation de cinq
chantiers de la République.
Mais cet état de fait, dû aux multiples promesses
peu réalisées et au manque de confiance des partenaires
traditionnels, a fait que les relations diplomatiques entre la RDC et ses
partenaires traditionnels ne soient plus au beau fixe.
En bon visionnaire, nous pouvons dire avec le Professeur
Stephan Maryse, de l'Université d'Anvers en Belgique qui dans un
entretien avec le journal le potentiel, l'a presque prédit en
disant : « le contrat chinois est une opportunité que
j'appelle la deuxième session du développement du Congo. A
condition que les Congolais gèrent bien cette rivalité
internationale qui va peut-être se dessiner et renégocier ce qu'il
y a revoir. La plus grave faute du Congo serait d'opposer la Chine à
l'occident », a dit le scientifique Belge101(*).
En d'autres termes, les dirigeants Congolais ne doivent pas
croire qu'ils peuvent se passer si facilement de l'occident pour se jeter, sans
dommage collatéraux évidents, dans les bras de la Chine car,
même avec la Chine, c'est en faisant preuve de la bonne gouvernance et de
la transparence que la RDC en tirera des grands bénéfices. La
Chine s'est pliée aussi à cet exercice incontournable avant
d'émerger.
Mais enfin, une question pourrait être soulevé et
faire l'objet d'une analyse profonde, lors que nous constatons pourtant que
tous les pays du monde, même des grands contributeurs du FMI, vont
maintenant puiser dans les eaux de la Chine pour s'abreuver. En Afrique
quasiment tous les pays ont signé des contrats avec la Chine, mais le
FMI ne leur en tient pas rigueur. La question serait pourquoi cet acharnement
à la RDC ?
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
A. OUVRAGES
1. Alain Plantey, la négociation
internationale, Ed. Ducaire, paris 1980
2. Dictionnaire Larousse 2008, Ed.
Brodard-coulimiers, paris 2007
3. Eugène BANYAKU, L., E., Chronique,
monographie et document sur l'histoire politique du Congo. Dès
années 60 aux années 90, Ed. Comprodor, Kinshasa 2000
4. Henri Kissinger, A., le chemin de la paix, Ed.
Dembel, Bruxelles 1972
5. J-C., YAWADI, procès de la
société Congolaise, Ed. Mabiki, Bruxelles 2008
6. KABENGELE DIBWE, K., manuel de géographie
économique et humaine de la RDC, Ed. Sirius, Kinshasa 2006
7. KALUBI, L., histoire diplomatique, Ed. Betras,
Kinshasa 2007
8. LABANA LASAY'ABAR, J., B., les relations
internationales. Présentation panoramique et Approches
théoriques, Ed. Sirius, Kinshasa 2006
9. LABANA LASAY'ABAR, J., B., politique
extérieure du Congo, Ed. Sirius M.E.S, Kinshasa 2004
10. Léonard NTWAREMBA, O., économie de
développement et politique (analyse panoramique), Ed. Sirius M.E.S,
Kinshasa, mai 2008
11. Léonard NTWAREMBA, O., développement
endogène : données pour une nouvelle orientation
théorique, Ed. universitaires Africaines, Kinshasa 1999
12. Pascal CHAINGNEAU, dictionnaire des relations
internationales, Ed. Economica, paris 1998
13. REUTEUR, P., droit international public, Ed.
PUF, paris1962
14. Sylvain SHOMBA KINYAMBA, méthode de la
recherche scientifique, Ed. M.E.S, Kinshasa 2006
15. Van Der Essen, la diplomatie (ses origines et son
organisation à la fin de l'ancien régime), Ed. PDL, Bruxelles
1953
16. Vincent de Paul Lunda BULULU, conduire la
première transition au Congo-Zaïre, Ed. Harmattan, paris,
septembre 2003
17. Yves Bernard & Jean Claude COLLI, dictionnaire
économique et financier, Ed. du seuil, pari VIème,
septembre 1996
B. ARTICLES DE REVUE
1. Anversois Stéphan Maryse, « le
contrat chinois en RDC. L'impérialisme rouge en marche », in
Annuaire des grands lacs, université d'Anvers 2008, p.1
2. Ben Clet, « climat d'affaires », in
Journal le potentiel, n°4289, Kinshasa, avril 2007, p.8
3. Freddy MONSA I., D, & Faustin KUDIESA,
« le big-bang chinois. Un nouvel ordre économique en gestation
en RDC », in Journal le potentiel, n°2804, septembre
2007, pp.3-5
4. Juliette BASTIN & Ali, « des bonnes
raisons d'espérer », in Jeune Afrique l'intelligent,
(l'Etat d'Afrique 2004), hors-série n°6, 2004, p.202
5. Joseph LUKOKI MAVOKA, « nature et
finalité de la diplomatie dans le monde d'aujourd'hui et de
demain », in une diplomatie repensée pour le Congo. Urgence
et pertinence, n°5, Ed. universitaires du Kasaï, Kananga 2001,
p.8
6. KESSLER, M-C., « l'évaluation de la
politique étrangère. L'exemple Français au crible de la
crise politique », in l'évolution des politiques de
développement. Approche pluridisciplinaires, Ed. harmattan, paris
2001, p.24
7. LABANA LASAY'ABAR, J., B., « force et
faiblesse de la diplomatie Congolaise », in une diplomatie
repensée pour le Congo. Urgence et pertinence, n°5, Ed.
universitaires du Kasaï, Kananga 2001, pp. 56-62
8. Mohamed Ibrahim, colloque international sur
« paix et développement dans le centre Est Africain :
leçons et perspectives », in appui aux objectifs du
millénaire pour le développement fixé pour 2015,
université de Djibouti, 23-25 février 2008, p.3
9. NASSIROU BAKO, A., & Pierre-Yves le MEUR,
« une anthropologie sociale des dispositifs de
développement », in l'évolution des politiques de
développement. Approche pluridisciplinaire, Ed. harmattan, paris
2001, p.121
C. DOCUMENTS OFFICIELS
1. Actes de la 10ème conférence
diplomatique, volume 2, rapport final et communications, Kinshasa, mars
2003
2. Actes de la 10ème conférence
diplomatique, volume 1, discours de S.E. Monsieur le Président de la
République 26 janvier 2001-26 janvier 2003, Kinshasa, mars 2003
3. BAKANDEJA WA MPUNGU, l'informel et le droit
économique : les incidents des pratiques commerciales sur le
fonctionnement de l'économie. Voir journée des droits de l'homme
sur : « la déclaration universelle de droit de l'homme et
la construction de l'Etat de droit », UNIKIN, 19-20 février
2002.
4. Document cadre de partenariat
France-RDC-DCP-(2007-2011)
5. Document intérimaire de stratégie de
réduction de la pauvreté-DSRP, Kinshasa, mars 2002
6. Forum économique mondial sur l'Afrique, tenu du
13 au 15 juin 2007 : Ranking 2007
7. Programme du Gouvernement (2007-2011), février
2007
8. Troisième rapport spécial du
secrétaire général du conseil de sécurité de
l'ONU sur la MONUC, 16 août 2004.
9. Texte intégral du discours prononcé par
le Premier Ministre Adolphe MUZITO devant l'Assemblée Nationale en guise
de présentation de son programme d'action
C. NOTES DE COURS
1. BUABUA WA KAYMBE, cours de législation fiscale
et douanière, troisième graduat relations internationales, UNIKIN
2007-2008, inédit
2. Gervais KABAMBA WA KABAMBA, cours de droit diplomatique
et consulaire, troisième graduat relations internationales, UNIKIN
2007-2008, inédit
D. SITE INTERNET
1. Africa Mission :
http://www.africamission-mafr.org
2. Agence congolaise de presse-ACP :
http://www.un.int
/drcongo/archives/BQ-1337 htm
3. Bilatéral :
http://www.bilaterals.org
4. Digital Congo :
http://www.digitalcongo.net
5. La documentation Française :
http://www.ladocumentationfrançaise.fr
6. Média Congo :
http://www.mediacongo.net
7. MONUC :
http://www.monuc.org
TABLE DE MATIERES
DEDICACE
I
EPIGRAPHE
II
AVANT-PROPOS
III
ABREVIATIONS ET SIGLES
V
1. INTRODUCTION
1
1. PRÉSENTATION DU SUJET
1
2. PROBLÉMATIQUE
1
3. HYPOTHÈSE DE TRAVAIL
3
4. CHOIX ET INTÉRÊT DU
SUJET
4
5. MÉTHODE ET TECHNIQUE
5
6. DÉLIMITATION DU TRAVAIL
6
7. PLAN SOMMAIRE
6
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS
GENERALES
7
SECTION 1 : DEFINITION DES CONCEPTS
OPERATOIRES
7
§1. Diplomatie
7
§2. Politique extérieure
9
§3. Développement
10
SECTION 2 : PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
13
§1. Situation Géographique
13
2§. Situation politique
15
§3. Situation socio-économique
20
CHAPITRE II : LA DIPLOMATIE
CONGOLAISE
23
SECTION 1 : LES FACTEURS DETERMINANTS DE
LA DIPLOMATIE CONGOLAISE
23
§1. La Démographie
23
§2. La géographie
24
§3. L'économie
25
SECTION 2 : EVOLUTION DE LA DIPLOMATIE
CONGOLAISE
26
§1. La 1ère
République : 30 juin 1960-24 novembre 1965
26
§2. La 2ème
République : 24 novembre-24 avril 1990
27
§3. La Période de Transition
28
CHAPITRE III : LA CONTRIBUTION DE LA
DIPLOMATIE CONGOLAISE DANS LE DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA RDC A L'ERE
DE LA TROISIEME REPUBLIQUE
33
SECTION I. LES AXES PRIORITAIRES DE LA
DIPLOMATIE CONGOLAISE
33
§1. La Paix
33
§2. La Sécurité
34
§3. La consolidation de la
démocratie et de la bonne gouvernance
36
§4. Le Développement
socio-économique
37
§5. La Reconstruction Nationale
39
SECTION 2 : LES PARTENAIRES DE LA
DIPLMATIE CONGOLAISE DANS LA REALISATION DES CINQ CHANTIER DE LA
REPUBLIQUE
40
§1. La Chine
40
§2. L'Union Européenne
43
§3. Les Institutions de Betton Woods
46
CONCLUSION
50
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
53
TABLE DE MATIERES
56
* 1
BUABUA WA KAYEMBE, Cours de législation fiscale et
douanière, troisième graduat relations internationales,
UNIKIN 2007-2008, inédit.
* 2
ROSTOW cité par Léonard NTUAREMBA ONFRE, Economie de
développement et politique (analyse panoramique), Ed. Sirius M.E.S,
Kinshasa, mai 2008, p.p49-50
* 3
Joseph LUKOKI MAVOKA, « Nature, nécessité et
finalité de la diplomatie dans le monde d'aujourd'hui et de
demain », in Une diplomatie repensée pour le Congo. Urgence
et pertinence, n°5, Ed. Universitaire du Kasaï, Kananga 2001, p.
8
*
4 Sylvain SHOMBA KINYAMBA,
Méthodologie de la recherche scientifique, Ed. M.E.S, Kinshasa
2006, p.53
* 5
Sylvain SHOMBA KINYAMBA, op. cit., p. 62
*
6 Dictionnaire Larousse
2008, Ed. Brodard-coulommiers, Paris 2007, p.324
*
7 KALUBI, L., Histoire
diplomatique, Ed. Betras, Kinshasa 2007, p.1
*
8 Henri, Kissinger, A., Le
chemin de la paix, Ed. Dembel, Bruxelles, 1972, p.409
*
9 RETEUR, P., Droit
international public, Ed. PUF, Paris 1962, p.887
*
10 Alain Plantey, La
négociation internationale, Ed. Ducaires, Paris 1980, p.31
*
11 Robert
encyclopédique, tome II, Ed. Seuil, paris 1971, p.
232
*
12 Van Der Essen, la
diplomatie (ses origines et son organisation à la fin de l'ancien
régime), Ed. PDL, Bruxelles 1953, p.115
*
13 Gervais KABAMBA WA KABAMBA,
Cours de droit diplomatique et consulaire, troisième graduat
relations internationales, UNIKIN 2007-2008, inédit
*
14 KESSLER, M-C.,
« L'évaluation de la politique étrangère.
L'exemple Français au crible de la crise politique »,
in L'évolution des politiques de développement. Approche
pluridisciplinaires, Ed. Harmattan, Paris 2001, p.24
*
15 Idem, p.24
*
16 Pascal CHAIGNEAU,
Dictionnaire des relations internationales, Ed. Economica, Paris 1998,
p.110
*
17 Yves Bernard & Jean
Claude Colli, Dictionnaire économique et financier, Ed. Du Seuil,
Paris VIème, septembre 1996, p.543
*
18 Idem,
p.543
*
19 Olivier de SARDAN
cité par NASSIROU Bako, A., & Pierre-Yves le MEUR, « Une
anthropologie sociale des dispositifs de développement », in
L'évolution des politiques de développement. Approche
pluridisciplinaire, Ed. Harmattan, Paris 2001, p.121
*
20 MBOLOKALA IMBULI
cité par Léonard NTUAREMBA, O., Développement
endogène : données pour une nouvelle orientation
théorique, Ed. Universitaires africaines, Kinshasa 1999,
p.9
*
21 Samir AMIN cité par
L., NTUAREMBA, O., Idem, p.16
*
22 L, NTUAREMBA, O. ,
Ibidem, p.18
*
23 KABENGELE DIBWE, K.,
Manuel de géographie économique et humaine de la RDC, Ed.
Sirius, Kinshasa 2006, p.54
*
24 Idem, p.54
*
25 Ibidem,
p.54
*
26 KABENGELE, D, K., Op.
Cit., p.59
*
27 J-C, YAWADI,
Procès de la société congolaise, Ed. Mabiki,
Bruxelles 2008, p.34
*
28 Eugène BANYAKU, L,
E., Chronique, monographie et document sur l'histoire politique du Congo.
Des années 60 aux années 90, Ed. Comprodor, Kinshasa 2000,
p.5
*
29
http://www.monuc.org/
news.asp., pp.1-2
*
30 Eugène BANYAKU, L,
E., Op. Cit., p.9
*
31 Vincent de Paul LUNDA
BULULU, Conduire la première transition au Congo-Zaïre, Ed.
Harmattan, Paris, septembre 2003, pp.15-16
*
32
http://www.monuc.org
/news.asp, p.1
* 33
http://www.monuc.org
/news.asp, p.2
*
34 Idem p.1
*
35
http://www.ladocumentationfrançaise.fr
/conflit/conflit-grands-lacs/transition-democratique-congo.shtml.
*
36 Troisième rapport
spécial du secrétaire général du conseil de
sécurité de l'ONU sur la MONUC, 16 août
2004.
*
37 Troisième rapport
spécial du secrétaire général du conseil de
sécurité de l'ONU sur la MONUC, août
2004
*
38 Forum économique
mondial sur l'Afrique, tenu du 13 au 15 juin 2007 : Rankings
2007.
*
39 Ben Clet,
« climat d'affaires », in Journal le potentiel,
n°4289, Kinshasa, 7 avril 2007, p.8
*
40 BAKANDEJA WA MPUNGU,
L'informel et le droit économique : les incidents des pratiques
commerciales sur le fonctionnement de l'économie. Voir
journées des droits de l'homme sur : « la
déclaration universelle de droit de l'homme et la construction de l'Etat
de droit », UNIKIN, 19 - 20 février 2002, p.2
*
41 J.B., LABANA, L., A.,
Les relations internationales. Présentation panoramique et approches
théoriques, Ed. Sirius, Kinshasa 2006, p.22
*
42 Juliette Bastin &
Alli., « Des bonnes raisons d'espérer », in Jeune
Afrique l'intelligent (l'Etat d'Afrique 2004), hors-série n°6,
2004, p.202
*
43 J.B., LABANA, L., A.,
Politique extérieure du Congo, Ed. Sirius MES, Kinshasa 2004,
P.59
*
44 Idem, p.60
*
45 KABENGELA, D., K., op.
Cit., p.90
*
46 Eugène BANYAKU, L.,
E., op. Cit. p.473
*
47 Sirado Diallo, cité
par KABENGELE, D., K., op. Cit. p.88
*
48 J.B., LABANA, L., A.,
op. Cit. p.p63-64
*
49 KABENGELE, D., K., op.
cit., p.89
*
50 J.B., LABANA, L., A.,
« Force et faiblesse de la diplomatie Congolaise », in
Une diplomatie repensée pour le Congo. Urgence et pertinence,
n°5, Ed. Universitaires du Kassaï, Kananga 2001,
p.56
*
51 J.B., LABANA, L., A., idem,
p.56
*
52 J.B., LABANA, L., A.,
op. Cit., p.56
*
53 Idem,
pp.58-59
*
54 J.B. LABANA, L., A., op,
cit. p.60
* 55
J.B. LABANA, L., A., op, cit. p.60
*
56 Actes de la
10ème conférence diplomatique, volume 2, Rapport final
et communication, Kinshasa, mars 2003
*
57 J.B., LABANA, L., A.,
op. Cit. p.61
*
58 Idem, p.62
*
59 J.B., LABANA, L., A.,
op. Cit. p.62
*
60 Actes de la
10ème conférence diplomatique, volume 1, discours
de S.E. Monsieur le Président de la République 26 janvier 2001-26
janvier 2003, Kinshasa, mars 2003, p.6
*
61 Actes de la
10ème conférence diplomatique, volume 2, Rapport final
et communication, Kinshasa, mars 2003, p.31
*
62 Actes de la
1àème conférence diplomatique, volume 2, Rapport final et
communication, op. cit., p.30
*
63 Idem.
pp.31-32
*
64 Texte intégrale du
discours prononcé par le Premier Ministre Adolphe Muzito devant
l'Assemblée Nationale en guise de Présentation de son programme
d'action, 2008, p.7
*
65 Document cadre de
partenariat France-RDC-DCP-(2007-2011), p.5
*
66 Mohamed Ibrahim, colloque
international sur « la paix et développement dans le centre
Est Africain : leçons perspectives », in appui aux
objectifs du millénaire pour le développement fixé pour
2015, université de Djibouti, 23-25 février 2008,
p.3
*
67 Programme du Gouvernement
(2007-2011), février 2007, pp.37-38
*
68
http://www.un.int
/drcongo/afp-news.htm, p.5
*
69 Agence Congolaise de
Presse, bulletin n° BQ 1337,
http://www.un.int /drcongo/archive/BQ-1337
htm
*
70
http://www.africamission-mafr.org
/journal/pac79.htm, p.2
*
71 Document Cadre de
partenariat France-RDC-DCP-(2007-2011), op. Cit.,
pp.12-13
*
72 Document intérimaire
de stratégie de réduction de la pauvreté-DSRP, Kinshasa,
mars 2002, p.31
*
73 Programme du Gouvernement
(2007-2011), op. Cit., p.39
*
74 Texte intégral du
discours prononcé par le Premier Ministre Adolphe Muzitu devant
l'Assemblée Nationale, op. Cit., p.9
*
75 Document cadre de
partenariat France-RDC-DCP (2007-2011), op. Cit., p.8
*
76 Idem, P.39
*
77 Programme du gouvernement
(2007-2011), op. Cit., p.43
*
78 Document cadre de
partenariat France-RDC-DCP (2007-2011), op. Cit.,
pp.5-6
*
79 Idem, p.6
*
80 Document intérimaire
de stratégie de réduction de la pauvreté-DSRP, op.
Cit., P.24
*
81 Programme du Gouvernement
(2007-2011), op. Cit., p.4
*
82 Document cadre de
partenariat France-RDC-DCP (2007-2011), op. Cit., p.5
*
83 Freddy MONSA I.D., &
Faustin KUDIESA, « le big-bang chinois. Un nouvel ordre
économique en gestation en RDC », in journal le
potentiel, n°2804, du 20 septembre 2007, p.p.3-4
*
84 Idem, P.5
*
85 Freddy MONSA I.D., &
Faustin KUDIESA, op. Cit., p.4
*
86 Anversois Stephan Maryse,
« le contrat Chinois en RDC, l'impérialisme rouge en
marche », in annuaire des grands lacs, université
d'Anvers 2008, p.1. Étude publiée sur
http://www.bilatérals.org
*
87 Freddy MONSA I.D., &
Faustin KUDIESA, Op. Cit., p.5
*
88
http://www.mediacongo.net
/show.asp.doc=9193
*
89
http://www.mediacongo.net
, op.cit., doc.9193
*
90
http://www.mediacongo.net
, op.cit., doc.9193
*
91 Idem,
doc.9193
*
92 Ibidem, doc.
9193
* 93
http://www.mediacongo.net
, op.cit., doc.9193
*
94 Idem, 9193
*
95 Document cadre de
partenariat France-RDC-DCP (2007-2011), op. Cit., p.6
*
96
http://www.un.int
/drcongo/archives/BQ-1321.Htm, p.6
*
97
http://www.un.int
/drcongo/archives/BQ-1321.Htm, p.12
*
98
http://www.un.int,
op. Cit., pp.15-16
*
99 Idem, p.3
* 100
http://www.un.int,
op. Cit., p.16
*
101 Anversois Stephan Maryse,
op. Cit., p.10
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