b. La presse comme recréation
La radio, le cinéma ou le théâtre sont
admis de plein droit dans le monde des loisirs modernes. Mais on oublie souvent
la fonction de recréation assumée par la presse écrite.
C'est pourtant le public lui-même qui affirme tenir la lecture du journal
pour une activité de loisir, les abstentionnistes l'avouent lorsqu'ils
invoquent le manque de temps. Ils sous-entendent en effet que la lecture du
journal est une activité subsidiaire sinon futile. En outre, le moment
choisi pour la lecture du journal correspond très souvent avec des
moments de repos : ceux qui précèdent ou suivent
immédiatement les repos, à moins qu'il ne s'agisse plus
simplement de la soirée.
Bien plus, la lecture du journal n'est recherchée comme
une distraction aussi bien dans les transports que dans les salles d'attente.
Les responsables des journaux peuvent ne pas répondre à cette
attente du public. Ils multiplient les rubriques concernant la vie des
loisirs.
c. La fonction cathartique de la
presse
Comme souligne Jean STOETZEL, « dire que la presse exerce
une fonction recréatrice, c'est déjà la
présenté comme psychothérapique ». Dans sa politique,
Aristote affirme que la musique purge l'homme de ses passions. Dans la
poétique cette fonction de purification est d'évoluée
à la tragédie. Les philosophes appellent « carthesis »
cette purgation de passion humaine opérée par la musique ou par
la représentation des affrontements inégaux de l'homme avec son
destin. Il désigne la réaction de libération
provoquée chez un individu par un rappel d'une émotion
réfutée ou un conflit non résolu qui perturbait sa vie
psychique.
Dans la société de masse, la presse remplirait
cette même fonction cathartique. Elle agirait à la manière
de la tragédie ou de la psychothérapie.
D'une part, les révélations concernant la vie
privée de personnes célèbres de l'actualité
créeraient artificiellement une intimité dont souvent nous
serions par substitution les relations primaires fortement battues en
brèche par la fonte solitaire. Ft en d'autres termes les crimes et les
scandales dont la presse nous livre, les récits favoriseraient la
libération de nombreuses tendances soit biologique.
2. La réputation des organes
d'information
La notion de crédibilité s'explique
exclusivement aux organes d'information, à ceux des médias dont
l'activité est tournée vers la publication des nouvelles. Flle
désigne cette appréciation subjective ou objective au terme de
laquelle une personne ou un groupe des personnes accorde globalement une
confiance plus au moins grande a un organe d'information
déterminé qu'il s'agisse d'un journal d'information. Nous pouvons
le constater dans le sens si « les raisons évoquées pour
expliquer le
déficit de valeur accordée de nos médias
d'information gravitent essentiellement autour de précarisation des
conditions de travail »1. Les journalistes ont toujours
évoqué une dévalorisation de leur progression, d'un manque
d'effectifs et de l'insuffisance des moyens matériels.
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