3. L'Institut Panos (1)
L'IPP est une ONG internationale fondée en 1986, en
tant qu'organisation à but non lucratif, sa direction mère est
basée à Londres. Elle a des embranchements indépendants
comme à Paris,
(1)
www.panosparis.org
Washington, Dakar, Port-au-Prince (Haïti) et St Michel
(Barbades).
Depuis 1996, l'IPP se décentralisé avec un
réseau de bureaux régionaux en Afrique du Sud, Lusaka en Zambie,
Afrique de l'Est (Kampala, Ouganda, et Adis Abeba en Ethiopie) ; en Asie du Sud
(Katmandou, Népal et New Dehli, Inde) chaque centre régional
travaille de manière plus ou moins autonome, avec son propre
comité consultatif.
Le réseau Panos est lié par un même nom,
une même mission et est chapeauté par un directeur commun,
composé d'un directeur et des membres du bureau Panos. La mission de
Panos est de s'assurer que l'information soit utilisée de manière
effective et qu'elle soit au service d'un débat public, du pluralisme
des médias. Panos travaille au renforcement des médias du sud et
de leurs capacités de produire et de diffuser. Susciter et alimenter une
réflexion critique sur les enjeux de l'information et de la
communication dans un monde globalisé.
Depuis 2004, Panos a développé en Afrique
centrale deux programmes : celui d'appui au pluralisme de l'information, DRIM
(Droit et renforcements institutionnels des médias) ; un programme
MPA-média pour la paix qui a pour objectif :
v' Renforcer les médias dans l'émergence d'une
culture de paix ;
v' Favoriser la coopération des médias avec les
organisations de la société civile ;
v' Développer le dialogue entre les médias et les
autorités locales ;
Encourager la production de l'information sur les conflits et le
processus de paix.
4. La Benevolencia
La Benevolencia est une ONG néerlandaise basée
à Amsterdam qui a pour vocation de promouvoir la paix et la
réconciliation à travers de
programmes radiophoniques. D'abord implantée au Rwanda,
elle s'est ensuite installée au Burundi et à l'Est du Congo
(Bukavu et Goma). Son approche diffère sensiblement de celle de SFCG,
avec une perspective plus « psychologisante », sa méthodologie
étant élaborée et suivie avant tout par des experts en
psychologie des traumatismes. « L'ensemble du programme mené par La
Benevolencia dans les Grands Lacs est soutenu à hauteur de 2,5 millions
€, dont environ 800 000 € destinés aux bureaux congolais qui
négocie en outre des financements
complémentaires.»1
III.1.3. Quelques projets concrets d'application du
journalisme de paix en RD Congo
(1) Marie Soleil FRERE, Op-cit, pg 78
Après la description de ces quelques organisations
internationales d'appui à la pratique du journalisme sensible aux
conflits, nous allons cette fois présenter quelques projets de ces ONGs
implanté et oeuvrant en RDC.
1. La Radio Okapi
Lancée en 2002, pour Marie Soleil Frère, «
l'expérience de la Radio Okapi est un autre exemple du journalisme
responsable dans un environnement conflictuel ». (1) Elle reste
le plus grand projet radiophonique que les Nations Unies et la Fondation
Hirondelle aient conduit en Afrique.
Cette radio est venue pallier les défaillances des
médias publics nationaux. Diffusant dans les cinq langues nationales
(Lingala, Kikongo, Swahili, Ciluba, et Français), Radio Okapi est la
seule
(1) Marie soleil FRERE, Op cit p, 35
qui dispose d'une couverture totale du pays touchant ainsi
l'ensemble de la population congolaise. Sa couverture, lui permet de remplir
dès lors une mission de service public. Kinshasa la capitale est en
tête du réseau ; six studios régionaux et quatre autres
sont répartis en quatre zones politiquement et militairement
éclatées. La Radio diffuse ses services en ondes courte pendant
une heure, il s'agit là d'une valeur sûre su laquelle même
les habitants des villages frontaliers de la RDC peuvent compter, en
fréquence module (FM) ainsi que sur internet. Avec plus ou moins cent
personnes (journaliste, animateurs et techniciens). Radio Okapi émet 7
jours sur 7 de manière à offrir une information sûre et
crédible dans les cinq langues. Ce qui lui permet d'atteindre la
majorité de la population.
Nous devons le reconnaitre, la tâche de la Radio Okapi
reste délicate car même la chaine nationale ne saura faire face.
Moins encore les medias privés. Elle a permis aux congolais de faire la
part des choses, d'avoir une vision générale sur l'imbroglio
de
la situation congolaise. Elle permis également de faire
comprendre aux gens que le processus des paix impliquai tout le monde.
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