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Pluralité des institutions internationales et droit de l'environnement du Burkina Faso

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par Rodrigue NION
Université de Limoges - Master en Droit International et Comparé de l'Environnement 2011
  

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SECTION II : LES INSTITUTIONS DE SOLIDARITÉ INTERNATIONALE

De tout temps, la solidarité a toujours existé entre les peuples. Elle prend diverses formes et vise surtout à accroitre le bien-être social, qui intègre nécessairement la lutte pour l'adéquation du cadre vie. Nous étudierons d'abord les institutions humanitaires avant de nous intéresser aux autres formes de solidarité.

26 Covenants en Hollande

27 International Organization for Standardization, voir la série des normes ISO 14000 récompensant les entreprises ayant intégré la protection de l'environnement dans leurs politiques

§1-Les institutions humanitaires

Elles militent pour le respect de la dignité de l'être humain. Une dignité incluant, à n'en pas douter, un environnement propice.

I. Paix et Droits de l'Homme

S'il y a une chose dont le monde est assoiffé, c'est la paix. En effet il constitue le premier sujet de rapprochement étatique. C'est en son nom que les organisations vraiment universelles virent le jour (ONU), qui sont relayées par des structures étatiques (UA) ou non gouvernementales (CICR) à travers le monde. Politiques ou politisées, ces institutions se battent pour la paix, sans laquelle l'économie ne peut se développer, les peuples ne peuvent fraterniser, bref, sans paix pas de vie. Elles intègrent aussi l'humanitaire dans leurs combats, étant donné que c'est lors des guerres que la dignité humaine est plus bafouée. Et même en temps de paix, elles poursuivent leur veille et promeuvent le respect des droits politiques (droit de l'homme de première génération) et des droits sociaux (droit de l'homme de deuxième génération), reconnus par la Déclaration Universelle des Droit de l'Homme et autres textes régionaux.

Mais ces gardiennes de la dignité humaine ne vont pas rester insensibles aux crises écologiques, rajoutant une troisième génération de droits de l'homme.

II. Le Droit de l'Homme à l'Environnement

Les principaux instruments internationaux en matière de droits de l'Homme ont été adoptés avant que l'environnement n'apparaisse dans les préoccupations internationales (DUDH 1948 ; CEDH 1950). Au début protégé « par ricochet », à travers les droits de l'Homme de première et deuxième générations, le Droit de l'Homme à l'Environnement (DHE) est de nos jours largement consacré (Charte mondiale de la nature ; charte africaine des droits de l'Homme et des peuples...). À la lumière donc de l'évolution on a découvert que le DHE et les autres droits de l'homme s'enrichissent mutuellement. En effet, une interaction sensible existe entre la dégradation de l'environnement et la jouissance des droits de l'homme. Par exemple, la pollution de la nature et la dégradation des sols ou du couvert végétal ont respectivement pour conséquence d'altérer le droit à la santé, le droit à une alimentation saine et suffisante... A l'inverse, la négation des droits de l'homme retentit gravement sur l'environnement. Le droit au travail, lorsqu'il est contrarié, favorise le chômage et la pauvreté qui se traduisent par un rabattement de la victime sur la nature pour survivre. Aussi, le mépris du droit de prendre part à la direction des affaires publiques est également une violation du droit de participation garanti par la Convention d'Aarhus sur l'accès à l'information, la participation du public et sur le droit d'accès à la justice du 25 juin 1998.

Tout compte fait, on peut dire que les droits de l'homme, déjà largement acceptés et le DHE sont indivisibles, tant dans la jouissance que dans les effets de leurs violations. Au vue de ce qui précède, nous pouvons dire que toute institution qui se bat pour les droits du l'homme, se bat également pour l'environnement. Et cette corrélation est encore plus patente quand il s'agit de répression. A l'analyse de la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l'Homme, cette institution, initialement conçue pour protéger les droits de l'homme, s'est transformée au cour de son évolution en juge de l'environnement. À travers les principes d' « intérêt général » ou de « droit à la qualité de vie », la Cour de Strasbourg a réussi à réprimer les atteintes portées à l'environnement [28]. Aussi, dans le souci de poursuivre la sanction des violations des droits de l'homme, le Conseil

28 Arret Pine Valey LTD et autres C / Irlande 29/11/1991

de Sécurité des Nations Unies, va, par la Résolution 808, instituer le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, dont la compétence s'étend jusqu'aux crimes contre l'environnement.

Par ailleurs, le principe qui guide l'action des ONG humanitaires depuis leurs origines est celui de protéger l'Homme, en limitant autant que possible les facteurs de vulnérabilité et en lui portant secours en toute situation. Ainsi, au cours de leurs missions d'observation ou au cours de leurs opérations humanitaires, les ONG ne se privent pas d'inclure dans leurs rapports, les éventuelles atteintes à l'environnement dont elles ont été témoins [29].

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein