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Pluralité des institutions internationales et droit de l'environnement du Burkina Faso

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par Rodrigue NION
Université de Limoges - Master en Droit International et Comparé de l'Environnement 2011
  

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II. Le contenu de la prospérité économique

L'ordre économique international repose sur le postulat de base selon lequel aucune économie nationale ne peut vivre durablement en autarcie, sans échange avec les autres économies nationales, ce qui entraine une certaine division du travail. Forts de ce postulat, les institutions économiques vont se lancer d'abord à la lutte pour le triomphe du libéralisme sur le socialisme. Puis il sera question de la suppression des barrières à l'échange. À ce niveau les organisations d'intégration ont abattu un travail remarquable, puisqu'elles sont parvenues à ériger, dans certaines régions du monde, un marché commun, espace de coopération étroite entre les membres [24].

La prospérité économique suppose aussi l'accroissement de la compétitivité. Là également un travail considérable est fait dans le sens de renforcement de capacités des économies nationales, à travers des appuis financiers et techniques. À terme la recherche de la prospérité économique a abouti à la mondialisation de l'économie, c'est à dire le « jeu au niveau planétaire de la loi de l'offre et de la demande » [25].

Mais dès la genèse du DIE, c'est institutions internationales se sont rendues compte des effets pervers que l'exploitation effrénée des ressources naturelles a sur le cadre de vie et avec l'amplification des revendications d'un Nouvel Ordre Économique International, l'on a débouché sur la prise en compte des préoccupations environnementales.

§2-Une nouvelle orientation : le développement durable

Lancé véritablement lors du Sommet de la Terre en 1992, le concept de « développement durable » implique la gestion des ressources naturelles en bon père de famille et aussi la lutte pour la stabilité climatique afin que la survie des générations futures ne s'en trouve pas compromise.

I. La durabiité suppose la conservation

De nos jours, de nombreux acteurs internationaux s'accordent sur la nécessite d'intégrer la dimension environnementale dans les politiques économiques. Cela a été affirmé modestement lors de la Conférence de Stockholm en 1972 pour être plus fortement relayé à Rio en 1992. Les acteurs économiques s'en sont bien convaincus. C'est pourquoi la Chambre de Commerce International, inspirée par le rapport de Founex (Suisse) de juin 1971 et la Déclaration de Cocoyoc (Mexique) d'octobre 1974, a rédige en 1990 une « Charte des Entreprise pour le Développement Durable » qu'elle a lancée à la deuxième conférence mondiale de l'industrie sur la gestion de l'environnement en avril 1991. Conséquence, le PNUD, initialement conçu pour promouvoir le développement, se

23 ZAKANE Vincent, Droit International Économique : les échanges commerciaux multilatéraux ; cours de Maitrise en Droit : option Droit Public ; Université de Ouagadougou ; mars 2007

24 A propos d'intégration, un « PROGRAMME COMMUN DU TRANSPORT AERIEN DANS LES ETATS MEMBRES DE L'UEMOA » a été adoptée par la commission afin de « accroître les échanges commerciaux et les flux touristiques pour stimuler la croissance économique et renforcer l'intégration des Etats membres ».

25 Définition de ROCHE J.J. de la mondialisation exposée dans « Relations Internationales »

convertira au développement durable. D'ailleurs, c'est le premier partenaire multilatéral du Burkina Faso en matière d'environnement. Ce partenariat a été initié au lendemain de la sécheresse de 1973 à travers le Bureau des Nations Unies pour la Région Soudano-Sahélienne, devenu Bureau des Nations Unies pour la Lutte contre la Désertification (UNSO).

Même l'OMC, vaillant défenseur du commerce libéral, n'est pas en reste. Elle a créé un Comité sur le Commerce et l'Environnement, dont les travaux illustrent la volonté de l'OMC dans ce sens. Du commerce libéral, on parle maintenant de « commerce équitable », qui requiert le respect des règles internationales pour un développement durable. On peut dire que la réorientation des activités économiques à travers la vulgarisation des énergies renouvelables, l'écotourisme, l'élevage privé d'animaux sauvages constitue aujourd'hui des opportunités avérées ou potentielles pour un développement assurant les besoins présents des populations et qui ne compromet pas ceux des générations futures.

Enfin, bon gré mal gré, les sociétés transnationales intègrent la conservation dans leurs activités. Il n'est plus question de chevauchée déchainée vers la capitalisation du profit, mais désormais de l'intégration de la dimension environnementale dans la production et la consommation. Mieux, ces transnationales sont de gros pourvoyeurs au budget de l'environnement mondial. Elles s'engagent aussi à réduire leurs pollutions.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe