DEDICACE
A
Mes Parents
Feu EMVANA Daniel,
Mme ADOUMOU Marie.
REMERCIEMENTS
Nous saisissons cette occasion pour adresser nos
sincères remerciements à Son Excellence M. EVINA ABE'E DANIEL,
Ambassadeur du Cameroun à Bruxelles ; pour ses appuis multiformes
dans l'organisation et l'accomplissement de notre stage.
Nous témoignons notre reconnaissance et notre profonde
gratitude à Monsieur TCHANDEU Laurent, Deuxième Conseiller, qui
malgré ses nombreuses occupations a bien voulu nous encadrer, de par ses
conseils et recommandations précieux.
Aussi, nous remercions le Directeur de l'IRIC, le Pr. MOUELLE
KOMBI Narcisse, pour des dispositions prises dans la réalisation de
notre stage.
Tout le corps enseignant et le personnel de l'IRIC pour leur
encadrement exceptionnel tout au long de cette année
académique.
Nos remerciements vont à l'endroit du personnel de
l'Ambassade du Cameroun à Bruxelles pour l'accueil chaleureux et
l'hospitalité dont nous avons bénéficiés durant
notre séjour dans cette Mission.
Il nous est ensuite agréable d'exprimer notre
gratitude à Mesdames Clodagh O'BRIEN, Ann-Charlotte et M. Yves LECOMTE
de l'Union Européenne, M. BASSILIKIN Achille du Groupe ACP pour les
informations mises à notre disposition.
Nous avons l'immense devoir de reconnaissance à
l'endroit de : PAAPAA et son épouse LOUISE, JEAN ARIEL, DAVY
COCKEY, ADAMS DANIEL, OFFERO, MONIQUE et SALVADOR pour leur soutien moral et
matériel considérable.
Notre reconnaissance va de même à l'endroit de
notre famille d'accueil à Bruxelles, notamment Maman KOKO, Christiane,
Dorine, Dominique, Danielle, Patrick, Pierre, Martine, Raphael, Jessica qui
n'ont ménagé aucun effort pour rendre notre séjour
agréable.
Nous ne sommes pas prêts d'oublier le soutien
déterminant de nos amis : Dr. Alexis Nzeugang , Henry Junior,
Josué Didier, Jean Thierry, Carine Love, Francis Yvan, Dr. Firmin et
Patient Giscard.
A cet hommage, nous associons non seulement nos
frères, soeurs et enfants : Kevin Faniel, Darel Rabelais,
Eugénie, Jürgen, Michel, Esther, Dieu béni, Danielle
Sorelle, Mary Borel, Richel Rabelais, Roger Lolo, Arthur Guinness,
Arsène Evina ; mais aussi notre dulcinée Suzanne Fannie.
SIGLES ET ABREVIATIONS
ACP : Afrique, Caraïbes,
Pacifique
AIDCO : Office de Coopération
Europe Aid (Commission Européenne)
AMBACAM-BRUXELLES : Ambassade du
Cameroun à Bruxelles
APE : Accord de Partenariat
Economique
ASBL : Association à But non
Lucratif
CMD : Chef de Mission Diplomatique
CODE : Collectif des Organisations
Démocratique de la diaspora
CV : Convention de Vienne
DC : Deuxième Conseiller
DG COMMERCE : Direction
Générale du Commerce (Commission Européenne)
DGDEV : Direction
Générale du Développement (Commission
Européenne)
DS : Deuxième
Secrétaire
JECAB : Jeunesse Camerounaise de
Belgique
MINESUP : Ministère de l'Enseignement
Supérieur
MINREX : Ministère des Relations
Extérieures
OIM : Organisation internationale pour
les Migrations
PS : Premier Secrétaire
RDPC : Rassemblement
Démocratique du Peuple Camerounais
S.E.M : Son Excellence Monsieur...
UE : Union Européenne
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
TABLE DES MATIERES
iv
INTRODUCTION GENERALE
1
CHAPITRE I :
3
PRESENTATION DU CADRE DU STAGE
3
SECTION I : L'ORGANISATION DE L'AMBASSADE ET
SON FONCTIONNEMENT
4
A-L'organisation de la structure
4
B-Fonctionnement de la structure
5
SECTION II : LES RESPONSABLES DES DIFFERENTES
STRUCTURES
7
A- Les services diplomatique et consulaire
7
B- Les services techniques
7
CHAPITRE II :
9
LE DEROULEMENT DU STAGE
9
SECTION I : L'ORGANISATION ET LE SUIVI DU
STAGE
10
A- L'organisation du stage
10
B- Le suivi du stage
11
SECTION II : L'EVALUATION DU STAGE
11
A- Les compétences acquises
11
B- Les difficultés rencontrées
14
C) Pour un fonctionnement harmonieux de
l'Ambassade
16
DEUXIEME PARTIE :
17
L'ENCADREMENT DES RESSORTISSANTS CAMEROUNAIS PAR
L'AMBASSADE DU CAMEROUN A BRUXELLES
17
Le Contexte
18
A- La problématique de
l'étude
19
B- Les hypothèses de
l'étude
19
CHAPITRE III :
LES ACTIONS ENTREPRISES PAR AMBACAM BRUXELLES EN
DIRECTION DE SES RESSORTISSANTS
20
SECTION I : LES DISPOSITIONS NORMATIVES LIEES
A L'ENCADREMENT DES CAMEROUNAIS DE
BRUXELLES..................................................................
21
A- L'état des lieux des ressortissants
camerounais de Belgique
21
B- L'état de la gestion
académique
23
C- La vie consulaire des camerounais de
Belgique
24
SECTION 2 : AMBACAM BRUXELLES : UN CADRE
FONCTIONNEL REPENSE
27
A- Une politique de proximité : gage
d'un contact permanent avec les ressortissants.
28
B- La mobilisation des ressortissants en faveur du
développement du pays
29
CHAPITRE IV :
AMBACAM BRUXELLES ET RESSORTISSANTS
CAMEROUNAIS : ENTRE EFFORT D'ACCOMPAGNEMENT ET DIFFICULTES
30
SECTION I : LA COMMUNAUTE CAMEROUNAISE DE
BELGIQUE : UNE REALITE
COMPLEXE...............................................................................................
31
A- L'immigration non maitrisée : une
entrave à l'encadrement
31
B- Les binationaux : objet de controverses
32
SECTION II : UN ENCADREMENT INDENIABLE MAIS
SUSCEPTIBLE D'ETRE
RENFORCE................................................................................................
33
A- La perception de la Mission par les
ressortissants camerounais
34
B- Pour un meilleur encadrement des ressortissants
camerounais.
35
CONCLUSION GENERALE
37
INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES
39
ANNEXES
41
INTRODUCTION GENERALE
Notre stage a débuté le 19 juillet
2010 à l'Ambassade du Cameroun à Bruxelles. Arrivés dans
cette Mission en compagnie de Monsieur l'Ambassadeur aux environs de 9 heures,
l'accueil qui a consacré l'ouverture de notre stage, s'est
effectué dans la salle des actes de ladite Mission en présence du
Deuxième Conseiller de l'Ambassade Monsieur TCHANDEU Laurent, à
qui notre encadrement a été confié.
Arrivé à son terme le trois septembre
2010, ce stage d'imprégnation nous a permis, en tant
qu'étudiants avide de savoir et au-delà des connaissances
acquises tout au long de notre formation, d'acquérir une
expérience supplémentaire de l'environnement international dans
un domaine aussi exaltant que celui de la Diplomatie que nous serons
appelés à exercer. Il a également permis de toucher du
doigt les difficultés auxquelles les Missions Diplomatiques
camerounaises font face à l'étranger.
En vue de rendre compte de manière
fidèle et analytique des moments forts qui ont marqué notre
séjour à Ambacam Bruxelles, il apparait logique de
présenter à titre préalable le cadre dans lequel ledit
stage s'est effectué, puis de préciser les différentes
missions et tâches accomplis au sein des services. Enfin, nous ne saurons
clore notre rapport de stage sans toutefois évoquer quelques
difficultés rencontrées par le poste de Bruxelles.
CHAPITRE I :
PRESENTATION DU CADRE DU
STAGE
L'Ambassade de la République du Cameroun au Royaume de
Belgique a été créée par
décret N° 62/DF/120 du 17 avril 1962. Les locaux abritant
ses services sont situés en plein coeur de la capitale à
Bruxelles, à l'Avenue Brugmann 131/133, 1190 Bruxelles. Il est important
de signaler que seul le service commercial ne se trouve pas logé en
son sein. Il est situé à l'Avenue Géo Bornier, 3 1050
Bruxelles.
La Mission est dotée d'un organigramme (Section I) et
d'un personnel (Section II) qui assure son bon fonctionnement.
SECTION I :
L'ORGANISATION DE L'AMBASSADE ET SON FONCTIONNEMENT
Dans cette partie, pour mieux appréhender le rôle
que joue l'Ambassade dans l'encadrement des ressortissants camerounais, il
convient de présenter l'organisation de sa structure (A) ainsi que son
fonctionnement (B).
A-L'organisation de la
structure
L'Ambacam Bruxelles dispose d'un personnel dont
l'effectif est de 25, tous placés sous l'autorité de
l'Ambassadeur. C'est un cadre agréable du fait de la rénovation
de ses locaux et du renforcement de ses équipements depuis 2007.
Le bâtiment qui abrite les services de
l'Ambassade a été rénové et sécurisé
par l'installation d'un système moderne de caméras de
surveillance.
S'agissant des équipements, l'Ambassade est
dotée de nouveaux outils informatiques et d'un parc automobile
consistant. Un numéroteur a été installé en 2010
afin d'harmoniser l'accueil des usagers au service consulaire. La Mission est
constituée en services placés sous l'autorité de
l'ambassadeur et se subdivise ainsi qu'il suit :
Ø La Chancellerie :
Elle se compose des membres du personnel diplomatique,
à savoir les diplomates de carrière. A Ambacam Bruxelles, ils
sont au nombre de trois, les diplomates qui assurent le travail de la
chancellerie : le Chef de Mission, le Deuxième Conseiller et le
Deuxième secrétaire. Aussi, et au travers du constat qui a pu
être fait, il apparait indéniable que les responsables des autres
services techniques interviennent dans les activités propres à la
Chancellerie.
Ø Le Service consulaire :
Il contribue à l'encadrement des ressortissants
camerounais habitant le territoire dont la compétence est
attribuée à Ambacam Bruxelles. Il leur offre divers services,
à l'instar de la délivrance des passeports, des visas et de tout
ce qui a trait à l'état civil, etc.
Ø Le Service culturel :
Il s'investit dans les activités liées aux
secteurs de la culture, du sport, du tourisme et de la coopération
universitaire en général pour accomplir les missions statutaires
qui lui sont dévolues, conformément aux directives contenues dans
la Lettre circulaire N° 0004/MINESUP/DAO du 01 juin 2000 relative aux
missions et attributions des Services culturels des missions diplomatiques et
consulaires à l'étranger.
Ainsi, il oeuvre d'une part au suivi des
étudiants camerounais en Belgique, et d'autre part favorise la
coopération scientifique et universitaire entre les universités
camerounaises et celles de Belgique, contribue au renforcement de la vie
associative et sportive des camerounais de Belgique, à la promotion du
tourisme camerounais, etc.
Ø Le Service économique et
commercial :
Créé par décret N°2000/822 du
07 février 2000, le service commercial joue le rôle d'interface
entre les acteurs économiques des marchés de l'UE et du Cameroun.
Il favorise les échanges commerciaux entre la Belgique et le Cameroun.
Ø Le Service financier :
Les services financiers ont été
créés par décret N°86/333 du 21 avril 1986. De
manière générale, il s'occupe du contrôle de la
régularité budgétaire de la dépense d'une part, et
d'autre part du payement de la dépense et de sa comptabilité.
Ø Le Centre de communication :
Créé en 2003, le centre de communication
se charge de manière générale de soigner l'image de marque
du Cameroun en Belgique.
B-Fonctionnement de la
structure
Au sein de la Mission, il est aisé de percevoir
l'interaction constante entre les différents services décrits
plus haut. L'Ambassadeur, du fait des difficultés liées aux
ressources humaines, procède le plus souvent à la
désignation de l'un des responsables des services techniques ci-dessus
évoqués pour le représenter dans une réunion ou
cérémonie importante.
Dans le service consulaire où nous avons
consacré le plus de temps durant notre stage et compte tenu du fait que
le DS en charge des affaires consulaires était en congé, sous la
coordination du CM et du DC, nous pouvons affirmer que nous avons
été encadré par des responsables dévoués,
disposés à favoriser notre imprégnation de la
réalité du fonctionnement de ce service très
sollicité par les camerounais ainsi que par les étrangers.
Néanmoins, il ressort dans cette analyse du
fonctionnement de la Mission que les affaires consulaires sont exclusivement
attribuées aux diplomates proprement dits, tandis que les services
techniques placés sous l'autorité de l'Ambassadeur sont
dirigés par des responsables nommés à ces postes. Mais au
niveau des activités diplomatiques, il apparait indéniable que
tous ces services interviennent de façon coordonnée et
spécifique. Par exemple, l'Ambassadeur a désigné au mois
de juillet, pendant que nous étions en stage, Messieurs NKPWELE Emmanuel
et DAOUDA Maingari, respectivement Chef de centre de communication et
Conseiller culturel à l'Ambassade, pour le représenter à
une réunion du Comité des Ambassadeurs du Groupe ACP et l'UE
tenue au Luxembourg.
Ø Nomenclature du personnel diplomatique de
l'Ambassade
L'ordre de préséance actuelle dans
l'Ambassade s'établit ainsi qu'il suit :
NOMS & PRENOMS
|
RANG
|
DATE DE PRISE DE FONCTION
|
EVINA ABE'E Daniel
|
Ambassadeur
|
01/10/2008
|
MAINGARI Daouda
|
DC
|
13/04/1999
|
BIFERE Henry
|
DC
|
01/02/2001
|
NKPWELE Emmanuel
|
DC
|
25/01/2006
|
NWAHA Marc
|
DC
|
31/08/2006
|
TCHANDEU Laurent
|
DC
|
29/01/2007
|
EWOLO BILOA M-F
|
PS
|
15/06/2006
|
ETOUNDI AYISSI J .C
|
DS
|
29/05/2007
|
SECTION II : LES
RESPONSABLES DES DIFFERENTES STRUCTURES
La visite des différents services de la Mission
constitue l'un des temps forts de notre premier jour à Ambacam
Bruxelles. Concrètement, il s'est agit dans cette phase
d'imprégnation théorique sur la structure, du simple prise de
contact avec les différents responsables. On distingue donc, les
responsables diplomatiques et consulaires (A) et les responsables des services
techniques (B).
A- Les services diplomatique et
consulaire
Ø La Chancellerie
Elle est composée du personnel diplomate
à savoir, le Chef de Mission, Son Excellence M. EVINA ABE'E Daniel, le
Deuxième Conseiller (DC) M. TCHANDEU Laurent et le Deuxième
Secrétaire (DS) M. ETOUNDI AYISSI Joseph Chantal. Ils assurent les
services diplomatique et consulaire de l'Ambassade. La Chancellerie est
assistée d'un personnel administratif et de deux chauffeurs.
- Personnel administratif :
M. SABADA AMOUGOU Grégoire
Mme BOUENDE Isabelle
Mme ESSIMI Bernadette
- Chauffeurs :
M. EVINA Jacob
M. MEVOA Remy
Ø Le Service consulaire
Le service consulaire est assuré par le DS,
assisté d'un personnel administratif constitué de : M.
JEBGA James chargé de l'état civil et autres documents à
légaliser et Mme GOUETH Jeanne chargée des passeports et visas.
B- Les services techniques
Ø Le Centre de Communication
Il est constitué d'un Chef de centre, en la
personne de M. NKPWELE Emmanuel Lamartine ayant rang de DC, assisté
d'une attachée Mme EWOLO Marie Françoise avec rang de PS. Mme
YADJUI Marthe est son personnel administratif.
Ø Le Service culturel
Il est assuré par le Dr. DAOUDA Maingari,
assisté de M. MEBARA Alain.
Ø Le Service économique et
commercial
Ce service est dirigé par M. BIFERE Henry,
assisté de deux secrétaires Mme EKOTATEBAZE Lydienne et M.NTONGO
BIWOLE Jean Louis, d'un chauffeur M. AFOUMOU Alfred.
Ø Le Service financier
Il est assuré par M. NWAHA le percepteur, d'une
secrétaire Mme NGO BELL Solange et d'un caissier M. EKENDE Isidore.
CHAPITRE II :
LE DEROULEMENT DU STAGE
Notre stage a consisté essentiellement aux
différentes tâches auxquelles nous avons été
affectés. Nous avons pu apprendre dans d'excellentes conditions les
réalités de l'environnement international dans une Mission aussi
complexe que celle du Cameroun à Bruxelles, car située en plein
coeur de la capitale de l'UE.
Au cours de notre stage, nous avons eu l'opportunité de
découvrir le métier de diplomate sous toutes ses formes et de
comprendre de manière globale les difficultés que ceux qui sont
en poste pourraient rencontrer dans l'exercice de leur fonction.
Pour une meilleure compréhension des tâches que
nous avons pu effectuer, il apparait approprié de traiter en premier
lieu des outils qui étaient mis à notre disposition, puis de
traiter de manière détaillée les différentes
tâches et missions que nous avons pu effectuer. Ainsi, il s'agira dans ce
cadre, de passer en revue l'organisation et le suivi du stage (Section I) ainsi
que de l'évaluation dudit stage (Section II).
SECTION I :
L'ORGANISATION ET LE SUIVI DU STAGE
Dès notre arrivée, nous avons
été accueillis par l'Ambassadeur, S.E.M. EVINA ABE'E Daniel qui
nous a présenté de façon générale la
structure. Ensuite, M. TCHANDEU Laurent, DC a été
désigné comme responsable de l'organisation (A) et du suivi (B)
de notre stage.
A- L'organisation du stage
Notre stage est le fruit d'une synergie organisée
entre l'IRIC, Ambacam Bruxelles et le Minrex, pour une formation efficiente
des futures cadres de la diplomatie camerounaise que nous seront appelés
à être.
Suivant les directives de l'IRIC, notre
stage a été placé sous la direction d'un diplomate de la
Mission, M. TCHANDEU Laurent. Ce dernier a mis sur pieds un planning
consacré à notre séjour dans la Mission (cf. annexes
1&2 : plannings de séjour).
Il est important de dire que la Mission a
véritablement joué son rôle pour rendre notre stage
efficace et actif, en mettant à notre disposition des moyens logistiques
et la salle des actes de la Chancellerie pour toute consultation des chronos et
archives ainsi que pour des réunions et travaux spéciaux.
B- Le suivi du stage
Au cours de ce stage, nous avons
été pleinement impliqués dans le fonctionnement des
différents services de la Mission. Il en est ainsi de l'accueil du
public au service consulaire, du traitement des dossiers diplomatiques
cotés par notre encadreur et de la participation à des
réunions extérieures notamment, à l'UE et au Groupe ACP.
Le suivi permanent que notre encadreur a consacré à notre stage
nous a permis de mieux appréhender le fonctionnement de la Mission.
Il est à noter que nous étions soumis à
certains moments à des séances d'évaluation
organisées par M. l'Ambassadeur, pour s'assurer du meilleur suivi de
notre stage.
SECTION II :
L'EVALUATION DU STAGE
Au cours de ce stage, différentes
sortes d'activités nous ont été confiées et
celles-ci nous ont amené à toucher du doigt certaines
réalités propres au fonctionnement de la Mission, lesquelles ont
engendré certaines difficultés. Ainsi, les apports que nous avons
tirés de ce stage peuvent être regroupés autour de trois
idées principales à savoir : les compétences
acquises (A), les difficultés rencontrées (B) et les solutions
apportées (C).
A- Les compétences
acquises
Notre principale tâche à
Ambacam Bruxelles aura surtout consisté à effectuer les services
consulaires et parfois à visiter certaines organisations internationales
telles l'UE, les ACP.
S'agissant des prestations consulaires, nous avons
été initiés par l'encadreur ainsi que les deux
responsables présents à ce service, à l'accueil des
usagers, au traitement des dossiers de passeport, de visa, d'état civil.
Ainsi, aux mois de juillet-août, période de notre stage, bien
qu'elle coïncide presqu'à celle des vacances en Europe, n'a pas
exclu l'intense activité consulaire qu'a connue la Mission.
L'expérience professionnelle acquise dans cette structure nous a permis
d'en savoir plus sur le travail quotidien des consulats camerounais à
l'étranger.
Au niveau de l'état civil, nous avons participé
à la célébration d'un mariage de deux jeunes
étudiants camerounais à l'Ambassade. Nous avons également,
conformément à l'ordonnance N°81-02 du 29 juin 1981 portant
organisation de l'état civil et divers dispositions relatives à
l'état des personnes physiques, fait office de secrétaire
d'état civil dans la transcription des actes de naissance des
camerounais nés en Belgique, établi des cartes consulaires aux
ressortissants camerounais et contribué à la délivrance de
divers autres attestations et documents légalisés.
Aussi, nous avons été chargés de la
délivrance des visas diplomatiques, de courtoisie et ordinaires ;
de l'établissement d'une part des laissez-passer ordinaires et à
des rares moments ceux dits mortuaires ; et d'autres part des nouveaux
passeports et parfois de la prorogation des anciens. Il est à assigner
le nombre élevé des demandes de passeports auquel Ambacam
Bruxelles fait face. Les ressortissants camerounais de l'UE sollicitent les
services de cette Mission à tel point que le personnel est parfois
débordé. Les Camerounais viennent du Luxembourg, de l'Italie, de
France, d'Allemagne, de la Suède pour se faire établir des
passeports à Bruxelles. La principale raison que certains d'entre eux
évoquent est la qualité du service à Bruxelles,
d'où l'attraction particulière dont la Mission est victime. Pour
plus de visibilité le tableau récapitulatif ci-dessous ressort
tous les documents signés durant la période de notre
stage :
Documents
|
Semaine 1
|
Semaine 2
|
Semaine 3
|
Semaine 4
|
|
05-09/07/10
|
12-16/07/10
|
19-23/07/10
|
26-30/07/10
|
Visa normal
|
40
|
37
|
24
|
32
|
Visa express
|
74
|
56
|
44
|
38
|
Visa courtoisie
|
0
|
2
|
0
|
0
|
Visa diplomatique
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Passeport
|
36
|
28
|
45
|
44
|
Laissez-passer
|
10
|
6
|
3
|
8
|
Certificat célibat
|
4
|
5
|
12
|
3
|
Autres législations
|
83
|
82
|
126
|
98
|
Procurations
|
9
|
2
|
5
|
0
|
Transcriptions
|
0
|
3
|
4
|
0
|
Laissez-passer mortuaire
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Cartes consulaires
|
5
|
5
|
3
|
0
|
Autorisation imp. Armes
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Déclaration sur honneur
|
4
|
5
|
5
|
0
|
Prorogation passeport
|
1
|
0
|
0
|
1
|
Certificat de déménagement
|
1
|
0
|
1
|
0
|
Source : statistiques
du mois de juillet 2010, services consulaires Ambacam Bruxelles
Notre passage dans les différents services techniques
a également enrichi notre expérience. Le constat qui se
dégage est qu'au delà des missions qui leur sont
assignées, les services techniques de la Mission font face à
certaines réalités locales qui rendent difficile
l'accomplissement desdites missions.
Passage dans des services techniques. Conformément
à notre planning de séjour (annexe 1), le service culturel a
constitué notre premier arrêt. Le responsable du service M. DAOUDA
nous a entretenus sur les efforts que fournit la Mission afin de mettre
ensemble les camerounais et de les galvaniser pour qu'ils contribuent au
développement du Cameroun. Néanmoins, il a tout de même
souligné la difficulté fondamentale qui constitue un obstacle
à cet effort d'accompagnement des associations, à savoir les
contraintes budgétaires.
Nous avons ensuite fait escale au service financier,
où le patron des lieux M. MWAHA nous a beaucoup édifiés
sur le contrôle de la régularité budgétaire, le
payement de la dépense et de sa comptabilisation, dont les bases
juridiques sont : la loi N°2007/006 du 26 décembre 2007,
portant régime financier de l'Etat ; le décret N°86/333
du 21 avril 1986, fixant l'organisation et le fonctionnement des services
financiers auprès des missions diplomatiques et consulaires ; et la
circulaire N°06/212/ MINEFI/CAB du 22 juin 2006, rappelant les
règles de fonctionnement des Contrôles Financiers et Perceptions
auprès des Missions Diplomatiques et Consulaires du Cameroun.
Au centre de communication, nous avons été
initiés à la rédaction des brèves, sous la conduite
de l'Attachée Mme EWOLO. En dehors des missions qui leur sont
assigné, elle nous a également évoqué d'autres
missions quotidiennes, à savoir rendre compte des
événements importants à travers la CRTV et Cameroon
Tribune.
Enfin, le service commercial dirigé par M. BIFERE. Ce
dernier nous a entretenus sur la charte camerounaise des investissements ainsi
que sur les opportunités d'affaires que les camerounais peuvent saisir
en Belgique.
S'agissant du traitement des dossiers, nous étions
soumis à cet exercice au quotidien à travers la rédaction
administrative, par des lettres adressées à S.E .M le
Ministre des Relations Extérieures ; et à la
rédaction diplomatique, par les notes verbales adressées à
d'autres Missions Diplomatiques implantées à Bruxelles. A
quelques rares moments, il nous a souvent été demandé de
faire des notes de synthèse sur des questions à caractère
international.
Nous avons eu le privilège d'assister à
certaines réunions externes, lesquelles nous ont permis de mieux toucher
du doigt les réalités de la diplomatie bilatérale et
multilatérale. Ainsi, que ce soit à l'UE ou aux ACP (Afrique
Caraïbes Pacifique), l'information était à notre
porté et notre participation à certains débats et
réunions a été considérable.
Mme Clodagh O'BRIEN, Desk Officer Cameroun, DGDEV à
l'UE, nous a beaucoup éclairés sur l'état de santé
des relations Cameroun-UE. Elle nous a éclairés sur les deux
visions des APE (Accord de Partenariat Economique) partagées par l'UE et
l'ACP, à savoir le commerce pour la première et le
développement pour la seconde.
Par la suite, Mme Ann-Charlotte de AIDCO-UE, nous a
édifiés sur les relations Etats ACP-UE et plus
particulièrement les Etats de l'Afrique centrale, sur le processus de
décaissement des fonds à eux alloués par l'UE.
Enfin, M. Yves LECOMTE de la DG Commerce- Direction
chargée des APE, a fourni d'importantes informations sur les APE dans le
partenariat ACP-UE, les systèmes de préférences
généralisés, les APE en Afrique centrale et nous a
éclairés sur le fait que le Cameroun a signé les APE pour
ne pas perdre ses avantages sur le marché européen.
Aux ACP, nous avons pris part à une réunion du
groupe ACP présidé par l'Ambassadeur du Gabon à Bruxelles,
arrivé en fin de séjour. Cette assise consistait en une
évaluation des activités tout au long de l'année. Nous
déplorons cependant l'indisponibilité du fait de la
période des congés (ACP, fermeture aout-ouverture septembre), de
notre compatriote M. BASSILEKIN III Achille, Sous/Secrétaire
Général aux ACP chargé du Développement durable et
du Commerce, qui aurait pu mieux nous entretenir sur le fonctionnement du
Groupe ACP ainsi que sur la coopération ACP-UE.
Si, nous nous sommes véritablement familiarisés
avec notre futur milieu professionnel grâce à des entretiens
fructueux que nous avons eu, non seulement avec les responsables de l'Ambassade
mais aussi avec ceux de l'UE, tous dévoués et disposés
à nous imprégner de la réalité, chacun dans son
domaine, il importe de signaler de signaler que notre stage ne s'est pas
effectué sans écueils.
B- Les difficultés
rencontrées
Nous avons pu noter à ce niveau les
difficultés liées à l'organisation du stage, à
l'insuffisance du personnel, difficultés liées à
l'insuffisance des infrastructures et du matériel.
Ø La période de stage
Notre stage coïncidait avec la
période des congés annuels en Europe, marquée par un
faible niveau des activités diplomatiques tant au niveau des
administrations belges qu'à l'UE et au groupe ACP. Ce qui fait que nous
étions limités dans l'appréciation du fonctionnement de
ces différentes structures.
Nous n'avons pas pu visiter l'Institut Royal des Relations
Internationales, accéder à la documentation dans certaines
bibliothèques et universités, du fait de ces congés
annuels qui marquent un temps d'arrêt de presque toutes les
activités en Europe.
Ø Les difficultés liées à
l'insuffisance de personnel
L'effectif en personnel reste insuffisant tant au niveau du
personnel diplomatique qu'au niveau administratif et technique pour un
fonctionnement efficient de la Mission. Comme nous avons souligné plus
haut que la période de notre stage coïncidait avec le départ
en congé des Européens, cette situation n'a fait
qu'accentué les demandes des services à l'Ambassade. Or, on
retrouve un effectif de deux personnels au service consulaire pour gérer
plus de douze mille camerounais. Ce qui parait tout à fait impossible.
L'Ambassadeur, S.E.M. EVINA ABE'E Daniel a toujours souligné ce manque
criard en personnel et la situation est de telle sorte que certains
responsables sont submergés de travail. Il est à noter dans la
nomenclature de la Mission, l'inexistence des postes de Ministre Conseiller, de
Premier Conseiller et de Premier Secrétaire. Ce qui fait que le CMD, le
DC, le DS et même certains responsables des services techniques
fonctionnent en interaction constante pour essayer de combler ce vide.
Ce manque de personnel n'a pas été
favorable à notre séjour dans la Mission, dans la mesure
où il créait souvent certains dysfonctionnements dans notre
planning de stage. Le travail étant énorme au service consulaire,
il fallait par conséquent prêter main forte aux deux cadres
affectés à ce service.
Ø Les difficultés liées à
l'insuffisance d'infrastructures et du matériel
A ce niveau, nous déplorons l'étroitesse du
bâtiment qui abrite la Mission. C'est la raison pour laquelle le service
commercial se situe hors de la Mission, parce qu'elle est incapable de loger
tous ses services en son sein. La salle d'attente est tellement
réduite qu'il est difficile de contenir plus d'une dizaine d'usagers.
M. Marc NWAHA, Percepteur à l'Ambassade, nous a
longuement entretenus sur ce sujet tout en déplorant à cet effet
l'insuffisance des moyens financiers mis à la disposition de la Mission
et que la logique budgétaire de celle-ci ne correspond pas à
celle du Cameroun, étant donné que les prestataires de services
en Belgique demandent à être payés au comptant.
Il est surprenant de constater qu'à
l'ère de la mondialisation et en plein coeur de la capitale de l'UE,
l'établissement des visas se fait encore de façon manuelle dans
la Mission. Cette situation est embarrassante quand on sait que plusieurs pays
se sont d'ores et déjà arrimés au système
informatisé d'établissement des visas.
C) Pour un fonctionnement
harmonieux de l'Ambassade
Nous essayerons d'apporter quelques solutions tant aux
problèmes liés à l'organisation et au déroulement
du stage qu'à ceux relatifs aux ressources humaines et
matérielles.
Ø Pour un bon déroulement du
stage
Les difficultés que nous avons rencontrées,
inhérentes avec la période des congés en Europe,
nécessitent une meilleure programmation des stages afin que les
étudiants appréhendent mieux le fonctionnement de la Mission.
Ø Pour une augmentation du
personnel
L'insuffisance de personnel dans la Mission est due aux
difficultés liées au recrutement dans la diplomatie camerounaise,
car non seulement les effectifs sont insuffisant mais aussi la formation est
longue (5 ans). La dernière promotion des diplomates sortis de l'IRIC
date de 2006.
Pour résoudre ce problème, l'Etat, depuis 2008
a pris certaines dispositions en augmentant le nombre de places au concours
d'entrée dans la diplomatie et en réduisant la durée de
formation à 2 ans. Actuellement, 170 futurs diplomates sont en formation
à l'IRIC et nous osons croire que l'autorité du pouvoir de
nomination jugera opportun de procéder à des affectations dans
les services extérieurs du Minrex afin de palier au problème
d'insuffisance du personnel.
Ø Pour une amélioration des conditions
matérielles de travail
D'après le Percepteur M. NWAHA Marc, la
réhabilitation totale de la Mission ainsi que sa dotation
définitive en outils informatiques connaissent un aboutissement lent du
fait de l'insuffisance du budget alloué à celle-ci.
Néanmoins, à l'ère de la mondialisation,
les services consulaires devraient être informatisés comme c'est
presque le cas dans les MD de la majorité des pays
développés et en développement.
DEUXIEME PARTIE :
L'ENCADREMENT DES
RESSORTISSANTS CAMEROUNAIS PAR L'AMBASSADE DU CAMEROUN A BRUXELLES
Le Contexte
Le phénomène
migratoire a pris, au cours des dernières décennies, une ampleur
sans précédent de par le monde. A cet effet, l'encadrement de
tous les ressortissants disséminés de par le monde est devenu
l'un des volets essentiels de la diplomatie des Etats. L'Etat du Cameroun,
conformément au décret N°2005/286 du 30 juillet 2005 portant
organisation du Minrex, adhère entièrement à cette
orientation d'encadrement de sa communauté à l'étranger,
en assurant la défense de leurs droits et intérêts, leur
prêtant secours et assistance par voie diplomatique et consulaire. Ainsi,
créé par décret N°62/DF/120 du 17 avril 1962,
l'Ambassade du Cameroun à Bruxelles constitue un cadre institutionnel
qui entreprend diverses actions en direction des ressortissants camerounais.
Selon le Dictionnaire Le petit Larousse illustré
2005, le concept de ressortissant implique « une personne
protégée par les représentants diplomatiques ou
consulaires d'un pays donné, lorsqu'elle réside dans un autre
pays ». Cette définition est beaucoup plus explicite en
droit international privé et public, en parlant
d « individu lié à un Etat dont il n'a pas
cependant la nationalité (exemple, les sujets de certains Etats ont
été jusqu'au jour de l'accession de ces Etats à une
complète autonomie, des ressortissants
français) »1(*). C'est donc un mot ayant un sens beaucoup plus
large et qui intègre, dans le cas précis du Cameroun, les
nationaux et les camerounais d'origine.
Le Cameroun connait depuis des lustres, une migration
à dominante internationale, si bien que bon nombre de ses nationaux bien
qu'ayant acquis une nationalité étrangère continue
à faire l'objet d'une attention particulière de la part des
autorités camerounaises.
Les ressortissants camerounais de Belgique sont largement
issus des flux migratoires volontaires. Il s'agit pour la plupart,
d'étudiants, de travailleurs qualifiés en quête de
meilleure fortune à l'étranger ou de diplômés
à la recherche d'emplois, auxquels se sont ajoutés des
aventuriers de tout genre exerçant dans l'informel.
Ainsi, le stage que nous avons effectué pendant
près de deux mois (juillet-septembre), nous a permis de nous
imprégner de la réalité quant à certaines missions
assignées à cette institution, notamment dans ses relations avec
la communauté camerounaise de Belgique.
Il ressort de ce qui précède que, depuis
quelques années, il y a une redynamisation voire une refondation des
rapports entre la Mission et sa communauté. Néanmoins, il est
vrai que beaucoup d'efforts restent à faire, car encadrer la diaspora
camerounaise à l'aune de la mondialisation n'est pas chose facile.
A-La problématique
de l'étude
La problématique d'encadrement des ressortissants
n'est pas nouvelle dans la diplomatie des Etats. En effet, devant les flux
migratoires sans cesse croissants, l'encadrement des ressortissants par les
Etats se rapporte généralement au soutien administratif.
A ce titre, parler de l'encadrement des ressortissants
camerounais par Ambacam Bruxelles amène à poser les questions
suivantes :
Quel appui spécifique la Mission apporte-t-elle
à la communauté ? Y a-t-il une évolution notable dans
la relation entre la Mission et sa communauté et quelle est
l'état actuel de cette relation ?
B-Les hypothèses de
l'étude
Par rapport aux questions posées plus haut, nos
hypothèses peuvent être énoncées de la
manière suivante :
- Considérant que la mission d'encadrement de ses
ressortissants est dévolue à chaque Mission Diplomatique ou Poste
Consulaire, Ambacam Bruxelles offre divers services et formes d'assistance
à ses ressortissants.
- Ambacam Bruxelles, non seulement fait l'objet d'une
attraction particulière due à la qualité de ses services
mais aussi, éprouve des difficultés dans l'encadrement de ses
ressortissants.
CHAPITRE III :
LES ACTIONS ENTREPRISES PAR
AMBACAM BRUXELLES EN DIRECTION DE SES RESSORTISSANTS
Pour mener à bon port sa politique
d'encadrement de ses ressortissants, l'Ambassade a entrepris un certain nombre
d'actions. A cet effet, des dispositions normatives ont été
prises (Section I) afin d'améliorer la qualité des services
(Section II) proposés par la Mission aux camerounais.
SECTION I : LES
DISPOSITIONS NORMATIVES LIEES A L'ENCADREMENT DES CAMEROUNAIS DE
BRUXELLES
Les conventions de Vienne de 1961 et 1963 confèrent
aux Missions Diplomatiques ainsi qu'aux Postes Consulaires, le rôle
d'encadrement de leurs ressortissants. Ainsi, ce cadre institutionnel
international est, dans la plupart des cas, complétée par des
dispositions juridiques internes propres à chaque Etat. L'organigramme
du Minrex du 30 juillet 2005 a mis sur pieds la Division des camerounais
à l'étranger. Celle-ci travaille de concert avec les Missions
Diplomatiques ainsi que les Postes Consulaires Camerounais de
l'étranger, afin de s'assurer du suivi des ressortissants camerounais.
En fait, il s'agira ici, d'abord, de faire ressortir l'état des lieux
des ressortissants camerounais de Belgique (A), ensuite, de faire l'état
de la gestion académique (B) et enfin d'évoquer la vie consulaire
des Camerounais de Belgique (C).
A- L'état des lieux des
ressortissants camerounais de Belgique
Un recensement exhaustif et une analyse démographique
des ressortissants camerounais en Belgique n'est guère facile, faute de
données suffisantes. Les statistiques disponibles ne permettent pas de
déterminer ni leur nombre exact, ni leur structure par catégorie
professionnelle. Mais d'après les estimations faites par le CMD, le
Cameroun compterait prés de 12000 de ses ressortissants
disséminés de par tous le territoire de Belgique. Ces
statistiques officielles ne tiennent pas compte de ceux des camerounais en
situation irrégulière.
La diversité de la population du Cameroun en termes
d'origine ethnique, de langues et d'appartenance religieuse se reflète,
certes, dans la composition de la diaspora camerounaise en Belgique. Les
ressortissants en provenance de l'Ouest du Cameroun et des grandes villes,
telles que Douala et Yaoundé, sont plus fortement
représentés. Ainsi, les ressortissants camerounais seraient
devenus en nombre le deuxième groupe en provenance de l'Afrique
subsaharienne, après les congolais. Aussi, les camerounais de Belgique
sont pour la plupart jeunes et ont un niveau de formation académique
élevé. Le CMD pense à ce sujet que « notre
communauté reste l'une des plus fortes en Belgique. Non seulement sur le
plan démographique(...) mais l'une des premières en termes de
qualité des ressources humaines »2(*).
D'une manière générale, il y a lieu de
distinguer au moins quatre types de migrations constatées chez les
Camerounais de Belgique : la migration classique d'intellectuels, le
regroupement des familles, la migration clandestine et l'asile.
La communauté camerounaise de Belgique présente
ainsi un visage hétéroclite, car composée de travailleurs
émigrés, d'étudiants, de fonctionnaires internationaux,
d'hommes d'affaires ou commerçants, de migrants clandestins, des
sportifs, show biz, etc.
De même, la vie associative de la communauté
camerounaise en Belgique présente une grande
diversité. « Les associations restent les lieux
où chacune et chacun retrouve l'ambiance du terroir et la chaleur
familiale(...) ont pour objectifs principaux le rassemblement de leurs membres,
l'aide à l'intégration dans la société belge, la
promotion de la culture camerounaise et la mise sur pied des projets de
développement socio-économiques en direction du
Cameroun »3(*). On note des associations d'étudiants, les
groupements par région, ville ou appartenance ethnique : la
Jeunesse Camerounaise de Belgique (JECAB), Association Bassa- Mpoo de Belgique,
Amicale des Etudiants camerounais de Liège, etc. Les camerounais
hautement qualifiés s'organisent en association professionnelle, des
associations politiques (RDPC) ainsi qu'un certain nombre d'associations
engagées principalement dans le domaine du développement.
Il faut tout au moins noter que le nombre exact des
associations camerounaises en Belgique n'est pas connu, car elles ne sont pas
toutes enregistrées à l'Ambassade. Néanmoins, elles sont
estimées, selon le Conseiller Culturel à l'Ambassade, à
plus d'une cinquantaine.
Cependant, « les associations en tant que
creusets où viennent se ressourcer les camerounais, doivent
répondre aux préoccupations sociales diverses : la naissance
des enfants dans les familles, la recherche d'emploi, les questions
administratives et de séjour, et bien souvent, le rapatriement des corps
des membres décédés »4(*). C'est pourquoi, leur
encadrement repose sur des bases juridiques internationales et nécessite
une attention particulière de la part de l'Etat d'envoi.
B- L'état de la gestion
académique
Le problème que pose la gestion nouvelle des
étudiants camerounais depuis 2008 est celui de la mise à jour
régulière des données concernant leur progression
académique. Avec le gel des bourses nationales depuis 1990 et
l'irrégularité des aides universitaires, aucun
élément n'incite à faire parvenir de manière
systématique leurs résultats à l'Ambassade.
D'après les données statistiques des
Institutions belges relatives aux données des camerounais inscrits dans
des établissements belges, les chiffres de l'année 2008 se
présentent comme suit :
Enseignement maternel ordinaire G : 69
F : 66 T : 135
Enseignement fondamental ordinaire G : 93
F : 99 T : 192
Enseignement primaire spécialisé
G : 02 F : 05 T : 07
Enseignement secondaire ordinaire G : 133
F : 197 T : 330
Centre de formation en alternance G : 07
F : 03 T : 10
Enseignement secondaire spécialisé
G : 02 F : 03 T : 03
Hautes Ecoles
G : 298 F : 303 T : 601
Universités G : 244
F : 182 T : 426
Ces chiffres ne concernent que les statistiques obtenues des
établissements situés en Wallonie, la partie francophone de la
Belgique qui accueille le plus grand nombres d'étudiants camerounais en
Belgique. On peut remarquer que sur 1706 enfants camerounais inscrits dans les
établissements en 2007, 334 sont dans le primaire, 345 dans le
secondaire et 1027 dans le supérieur dont 426 dans les
universités et 601 dans les hautes écoles. En tenant compte du
fait qu'une frange importante de la population camerounaise de Belgique
s'installe en Flandre, on peut estimer à environ 1500, le nombre
d'étudiants camerounais et à 2000 si on y ajoute ceux du primaire
et du secondaire5(*).
Le service culturel de l'Ambassade apporte aux
étudiants camerounais un soutien moral ou financier. Cependant, le
problème majeur au niveau de la gestion financière des
étudiants reste celui des arriérés de bourses.
C- La vie consulaire des
camerounais de Belgique
Les instruments juridiques universels qui
régissent l'encadrement de leurs ressortissants par les Etats sont
consignés dans les deux conventions de Vienne de 1961 et 19636(*) et plus
précisément dans les articles 3 pour le premier et 5 pour le
second.
L'article 3b de la CV de 1961 stipule que les fonctions d'une
MD consistent notamment à « protéger dans l'Etat
accréditaire les intérêts de l'Etat accréditant et
de ses ressortissants dans les limites admises par le droit
international ». Dans la même logique, l'article 5 de la
CV de 1963 définit les prestations consulaires, lesquelles consistent
à « délivrer des passeports et des documents de
voyage aux ressortissants(...), prêter secours et assistance aux
ressortissants... ». Ainsi, dans la pratique, Ambacam Bruxelles
assure la défense des droits et intérêts de ses
ressortissants, tout en leur prêtant secours et assistance par voie
diplomatique.
Le service consulaire offre aux ressortissants camerounais
divers services. Depuis 2009, on note la reprise de la délivrance de
certains documents administratifs, tels que les passeports ordinaires, les
cartes d'identité consulaire ainsi que diverses autres prestations
consulaires. Les pièces à fournir pour les prestations
consulaires à Ambacam-Bruxelles se présentent ainsi qu'il
suit :
Documents
|
Pièces à fournir
|
1-Extrait/ copie d'acte de naissance
|
-original de l'acte de naissance ou CNI
- justificatif de domicile
|
2-Certificat de coutume (mariage, nom...)
|
-original de l'acte de naissance ou CNI
|
3-Autres certificats
|
-original de l'acte de naissance ou CNI
|
4- Certificat de célibat
|
-copie d'acte de naissance ou CNI
- déclaration sur honneur du demandeur et de ses deux
témoins
- pièce d'identité de chacun des
témoins
|
5- Attestation de nationalité
|
- original de l'acte de naissance
- original de la CNI ou du passeport
|
6- Certificat d'individualité
|
-original de l'acte de naissance
- les autres pièces comportant une erreur sur
l'état civil
- un justificatif de domicile
|
7-Légalisation de documents
|
-original du document+une photocopie
-une pièce d'identité
|
8- Légalisation de documents juridiques
|
-original du document+une photocopie
-une pièce d'identité
|
9- Attestation d'identité
|
-original de l'acte de naissance
-une pièce d'identité camerounaise
-justificatif de domicile
|
10- Laissez-passer
|
-2 photos d'identité
-un justificatif de voyage
-copie d'acte d'état civil ou d'une pièce
d'identité camerounaise
-éventuellement un certificat de perte du passeport
|
11-Laissez-passer mortuaire
|
-copie du dossier complet des pompes funèbres
-copie de la pièce d'identité du
défunt
-indication du lieu de l'enterrement au Cameroun
- pour les non-nationaux, une autorisation d'inhumation ou une
demande écrite de la famille au Cameroun
|
12- Prorogation de passeport
|
-le passeport à proroger
-formulaire dument rempli
-2 photos d'identité
-1 titre de séjour en cours de validité pour les
passeports expirés depuis plus de 2 ans
|
13- Autorisation temporaire d'importation d'armes de chasse
|
-Demande timbrée
-copie de la facture de l'arme
-éventuellement une copie de l'autorisation de port
d'arme délivré par les autorités locales
compétentes
-le passeport revêtu d'un visa d'entrée au
Cameroun ou accompagné d'un titre de séjour au Cameroun
-justification du domicile en Belgique
|
14- Passeport
|
- Cf annexe 3
|
Source : Services consulaires
Ambacam- Bruxelles
Le dépôt des pièces à
légaliser ou à signer se fait tous les jours ouvrables entre 10
heures et 12 heures, tandis que le retrait se fait également tous les
jours ouvrables entre 14 heures et 16 heures. C'est donc dire que l'encadrement
de ses ressortissants est au centre des préoccupations de la Mission.
Les statistiques ci-après reflètent dans une certaine mesure
cette réalité pour l'année 2009 :
Ø Etat civil.
- Mariages célébrés à
l'Ambassade : 10
- Mariages célébrés auprès des
mairies belges : 25
- Transcription des actes de naissance : 174
- Transcription des actes de décès : 08
- Immatriculations (cartes consulaires) : 60
- Autres attestations délivrées et documents
légalisés : plus de 1500.
Ø Visas.
- Visas diplomatiques : 15
- Visas de courtoisie : 128
- Visas ordinaires (tourisme, affaires, visites
familiales) : 3401.
Ø Autorisation temporaire d'importation d'armes
(chasse) : 08
Ø Laissez-passer.
- Laissez-passer ordinaires : 224
- Laissez-passer administratifs : 08
- Laissez-passer mortuaires : 10
Ø Passeports.
- Prorogation : 379
- Délivrance de nouveaux passeports :
* Total demandes de passeports : 564
* Passeports délivrés : 417 et 151
rejetés.
D'après certaines informations fournies par le service
consulaire de l'Ambassade, il est à noter qu'au mois de janvier 2010,
87 camerounais ont été immatriculés, tandis qu'en juillet
2010, 1175 documents ont été signés et
légalisés (cf. tableau 1). C'est dire que la demande en service
ne fait que s'accroitre à Ambacam Bruxelles.
La Mission, à la limite de ses moyens, ne
ménage aucun effort pour aider voire assister les camerounais à
faire face à des situations d'urgence ou à des
événements stressants, notamment l'emprisonnement, le vol
d'effets personnel, l'arrestation, l'enlèvement d'enfants, le
décès, les urgences médicales et l'évacuation pour
motifs médicaux. S'agissant des aides accordées aux
étudiants, le Ministère de l'Enseignement Supérieur
(Minesup) est saisi chaque année et lesdites aides sont accordées
aux étudiants camerounais. En outre, nous pouvons évoquer
l'assistance que la Mission ne cesse d'apporter à ses ressortissants
à travers la facilitation des procédures de rapatriements ainsi
que des interventions diverses.
SECTION 2 : AMBACAM
BRUXELLES : UN CADRE FONCTIONNEL REPENSE
Une certaine incongruence semblait exister entre les mesures
normatives et leur mise en pratique dans l'encadrement de ses ressortissants
par Ambacam Bruxelles, si bien qu'une certaine méfiance ainsi qu'un
désamour avait envahi l'esprit d'un grand nombre de camerounais de
Belgique. La nomination de S.E.M. EVINA ABE'E Daniel en fin d'année 2008
semble donner un nouveau souffle ainsi qu'une nouvelle vision dans
l'encadrement des camerounais. Ce dernier essaye tant bien que mal de restituer
aux ressortissants camerounais tous leurs droits, dans les limites
prévues par le droit international. On note à cet effet,
l'instauration d'un esprit d'écoute et de dialogue permanent avec la
communauté camerounaise de Belgique. Cette méthode est visible
à travers une politique de proximité (A) et la mobilisation des
ressources humaines favorables au développement du Cameroun (B).
A- Une politique de
proximité : gage d'un contact permanent avec les
ressortissants.
Une fois installé à son poste de CMD du
Cameroun à Bruxelles, S.E.M. EVINA ABE'E n'a pas tardé de
dévoiler sa stratégie afin de réinstaurer un climat
convivial et serein entre la Mission et la communauté. Il affirme
à ce propos que « dès mon installation officielle,
j'ai entrepris une tournée de prise de contact avec les
communautés camerounaises des principales villes de
Belgique »7(*). A cet effet, sa vision renouvelée de
l'encadrement des ressortissants semble être l'un des leitmotive de cette
tournée de prise de contact. Partout où le CMD est passé,
ce dernier ne s'est jamais lassé de rappeler à la
communauté camerounaise qu'elle est « le fond de commerce
de l'Ambassade et sans elle celle-ci ne saurait exister ». A la
suite de cette tournée, la diaspora a eu une très bonne
impression de l'Ambassade, car dans le temps il semble y avoir existé un
certain désamour entre les deux.
Ainsi, les ressortissants camerounais de Belgique
bénéficient d'un encadrement exceptionnel du fait de la politique
de présence, de dialogue et d'écoute instaurée par
l'Ambassadeur. A ce propos, ce dernier intensifie la coopération avec la
communauté afin de toucher du doigt leurs diverses
préoccupations. Dans le même chapitre, plus d'une centaine de
femmes camerounaises résidant en Belgique ont
célébré pour la troisième fois avec l'Ambassade, la
journée internationale de la femme. Ce projet d'organiser
l'adhésion des ressortissants à la vie de l'Ambassade est
très apprécié par la communauté et l'Ambassadeur
les informe constamment de la philosophie de l'Ambassade en
matière d'encadrement des camerounais, tout en les entretenant
permanemment sur l'évolution sociopolitique et économique du
pays. Entre l'Ambassade et la communauté, la communication est
permanente et l'Ambassadeur, de l'avis de Luc Sindjoun, « exerce
un regard souverain sur les conduites des ressortissants de la
communauté camerounaise... »8(*) . A titre illustratif, on peut citer en 2009,
l'affaire de l'étudiant camerounais Rudy NZIMO, inscrit à
l'Université Libre de Bruxelles, interpelé par la police belge et
qui, grâce à l'intervention de l'Ambassade, a pu aboutir à
une issue heureuse9(*).
B- La mobilisation des
ressortissants en faveur du développement du pays
Bien que la coopération entre les ressortissants et
l'Ambassade soit encore à ses débuts, il y a lieu d'observer
l'élaboration, par la Mission, des initiatives politiques pour utiliser
le potentiel immense de sa main d'oeuvre hautement qualifiée pour le
développement du Cameroun. C'est la raison pour laquelle, la Mission
encourage les regroupements des ressortissants camerounais dans les
réseaux et associations. Elle a eu à organiser à cet
effet, en 2009, les premières assises des associations camerounaises,
dans le but de renforcer leur attachement à leur pays d'origine et de
développer des initiatives communautaires pour le
développement.
C'est ainsi que, dans le cadre de la promotion de l'image de
marque du Cameroun en Belgique, l'Ambassadeur assiste aux activités
organisées par les associations à certaines occasions
(très souvent le 11 février et le 20 mai). Cette plate forme
d'échange instituée par l'Ambassade, contribue à mobiliser
les ressources humaines dont le Cameroun dispose en Belgique. Ainsi plusieurs
projets sont initiés par certaines associations en direction du
Cameroun. Nous pouvons, entre autre, citer l'association « Arc-en
ciel » que dirige Mme Nyaté, pharmacienne. C'est un
regroupement de camerounais qui vise l'entraide et la solidarité. Cette
organisation constituée de camerounais de Belgique vole au secours des
détenus de prisons camerounaises. Dans le même ordre
d'idées, l'ONG dont M. Eba Kane, informaticien, est membre, oeuvre pour
l'amélioration de l'éducation de l'Afrique. Au Cameroun, cette
ONG a déjà permis à plusieurs lycées et
collèges (Sacré coeur de Sangmélima, Lycée
d'Ebolowa, etc) de se mettre à l'heure des TIC. Toujours dans le sud
Cameroun, M. Ndongo Alo'o, médecin a reçu l'appui financier d'une
ONG belge pour construire un collège ainsi qu'un hôpital à
Nsakoua dans la Vallée du Ntem. Un mini-barrage hydroélectrique
est en cours de réalisation dans la même localité afin
d'épargner l'hôpital des coupures intempestives du courant
électrique dont le Cameroun est fréquemment victime.
L'Ambassade sert donc d'interface et de facilitateur entre
les parties belge et camerounaise pour une réalisation harmonieuse des
projets de développement initiés en faveur du Cameroun. Ce qui
fait dire à l'Ambassadeur, que « les camerounais de
la diaspora(...) ont démontré qu'ils pouvaient apporter leur
contribution aux efforts que mènent les plus hautes Autorités de
notre pays »10(*).
CHAPITRE IV :
AMBACAM BRUXELLES ET
RESSORTISSANTS CAMEROUNAIS : ENTRE EFFORT D'ACCOMPAGNEMENT ET
DIFFICULTES
La vision renouvelée de l'Ambassade dans le
cadre de l'encadrement de ses ressortissants est empreinte d'obstacles et de
difficultés, lesquels, très souvent, créent des
dysfonctionnements dans leurs rapports. Ainsi, bien que soient renforcés
le service consulaire, notamment par un traitement expéditif et avec
diligence des dossiers, une politique de présence, d'écoute et de
dialogue instaurée par la Mission, les avis sont divergents au milieu
des camerounais quant à ces nouvelles politiques définies par
l'Ambassade en matière d'encadrement. De ce qui découle, il
s'avère que, compte tenu de la complexité de la communauté
camerounaise de Belgique (Section I), les efforts de l'Ambassade en
matière d'encadrement doivent être renforcés (Section
II).
SECTION I : LA
COMMUNAUTE CAMEROUNAISE DE BELGIQUE : UNE REALITE COMPLEXE
Les ressortissants camerounais de Belgique sont
constitués des nationaux, ceux qui sont reconnus comme camerounais d'une
part, et d'autre part des binationaux ayant à la fois les
nationalités camerounaise et belge. Ces derniers sont placés sous
la gestion des Autorités belges et revendiquent sans cesse leur droit
d'appartenance au Cameroun. A ces deux catégories s'ajoutent les
aventuriers qui sont en situation irrégulière et affectent
parfois les relations bilatérales entre la Belgique et le Cameroun. Au
regard de ce qui précède, l'Ambassade est de façon
permanente confrontée à ces préoccupations, lesquelles,
sont inhérentes à l'immigration clandestine (A) à laquelle
se livrent certains camerounais. A cela s'ajoute la situation des camerounais
ayant acquis une double nationalité (B).
A- L'immigration non
maitrisée : une entrave à l'encadrement
La complicité de faux qui implique certaines
Autorités camerounaises dans l'immigration clandestine des Camerounais
en Belgique, rend très difficile la mission qui est dévolue
à Ambacam Bruxelles, à savoir protéger et encadrer ses
ressortissants. Ce faisant, une proportion importante des camerounais viennent
frauduleusement en Belgique et l'Ambassade se doit de les protéger. Ils
vivent ainsi en situation irrégulière et leur quotidien est fait
de multiples transactions pour essayer de se régulariser. L'Ambassade
quant à elle, essaie toujours de s'acquitter de ses
responsabilités pour faciliter la tâche de ces derniers en leur
délivrant les documents dont ils ont besoin ou des conseils sur la
façon dont ils devraient procéder pour changer leur situation.
Ces camerounais en détresse sollicitent constamment l'assistance de
l'Ambassade et parfois les contraintes budgétaires ne lui permettent pas
de résoudre ces cas urgents. On note parmi ces camerounais, ceux qui
détiennent une double identité et dont l'obtention du passeport
ne peut connaitre une issu favorable à Yaoundé. A cela
s'ajoutent, ceux des camerounais ne disposant même pas d'un acte de
naissance. Ils manipulent presque tous leurs identités pour tenter
d'obtenir des visas auprès des Autorités belges. Comme
illustration à ce qui précède, le cas de deux familles qui
se discutent un enfant dont les deux parents sont décédés
et quelqu'un d'autre à récupérer l'enfant et demande de ce
fait l'établissement de son passeport. Or, il s'avère aussi que
la paternité de cet enfant à été attribuée
à des personnes tierces, lesquelles demandent aussi à leur tour
l'établissement d'un passeport à l'enfant. Ce qui fait que les
autorités de l'Ambassade se trouvent devant un dilemme pour pouvoir
établir un passeport à l'intéressé.
Néanmoins, l'Ambassade ne cesse d'entreprendre des
démarches pour faire rentrer ceux des camerounais qui ne disposent
d'aucun document d'état civil, par l'établissement des
laissez-passer. L'Ambassade agit aussi, de concert avec la cellule de l'office
des étrangers, une direction du Ministère de l'Intérieur
belge, laquelle facilite le rapatriement des intéressés. Cette
initiative est aussi appuyée par l'OIM (Organisation Internationale pour
les Migrations) qui assiste les départs volontaires, le rapatriement des
immigrés dans leur pays d'origine.
D'autres camerounais viennent en Belgique et affirment qu'ils
sont persécutés, qu'il n y a pas des droits de l'homme au
Cameroun, et s'engagent dans les procédures de demande d'asile. Telle
est la démarche entreprise par le CODE pour favoriser l'immigration des
membres des familles de ses adhérents. Cette association s'oppose
à toute initiative prise par l'Ambassade et « organise des
activités de contestation pompeusement amplifiées sur internet et
devant l'Ambassade.. »11(*).
Outre les problèmes inhérents à
l'immigration, on constate une indifférence avérée de
certains compatriotes qui, systématiquement ne se font pas enregistrer
auprès des services consulaires de l''Ambassade. Cette dernière
ne peut efficacement apporter son assistance et sa protection à ceux-ci
que s'ils sont identifiés comme étant des citoyens
camerounais.
B- Les binationaux : objet
de controverses
La nationalité est un domaine qui
relève de la compétence personnelle de l'Etat, étant
donné que chaque Etat fixe les critères d'attribution ou de perte
de celle-ci. A titre d'exemple, la nationalité camerounaise, est
régie par la loi n°68/LF du 11 janvier 1968. Pour ce qui est de la
non-reconnaissance de la bi-nationalité, il s'agit de
l'exclusivité de la nationalité camerounaise basée sur le
Code de la nationalité camerounaise. Celui-ci ne tolère aucune
autre nationalité, ni même celle de ses ressortissants
binationaux. Cependant, la Mission fait des efforts dans le sens de la
satisfaction de tous.
Certains ressortissants camerounais ayant acquis une autre
nationalité, lorsqu'ils sollicitent les services destinés aux
nationaux comme le souligne d'ailleurs Janvier BASCENE, président de
l'association « AMANI », que : «j'ai
bien la nationalité belge et quoi qu'on dise, je n'ai pas
renié ma nationalité camerounaise »12(*), brandissent leurs
documents officiels camerounais aux Autorités de l'Ambassade. Celles-ci
sont très embarrassées par cette situation mais sont parfois
obligées de faire des concessions, dans l'optique de capitaliser le
potentiel humain qualifié dont dispose la diaspora au profit du
développement du Cameroun. A ce titre, le DS, Joseph Chantal ETOUNDI
éclaire l'opinion sur la situation, lorsqu'il confirme les efforts faits
par les Autorités de l'Ambassade afin de préserver l'harmonie
dans leurs relations avec la diaspora : « nous leur
accordons des facilités même si ce n'est pas inscrit dans les
textes en vigueur mais, il faut savoir que l'Ambassadeur nous a instruits
d'accorder un traitement spécial à ces anciens
nationaux »14(*). Cependant, il y a une tendance d'anciens
nationaux, instrumentalisée par des associations politiques aux
ambitions pouvoiristes sans précèdent et qui ne cessent de faire
retentir un son de cloche différent à celui de l'Etat du
Cameroun, en battant en brèches les initiatives nobles prises par
l'Ambassade dans le cadre de leur encadrement. Ils exigent de ce fait la double
nationalité dont l'attribution ne relève d'ailleurs pas de la
compétence des Autorités de l'Ambassade mais de la plus Haute
Autorité de l'Etat. M. FOADING, Cardiologue, se prononce au sujet de la
double nationalité et pense à propos que « refuser
la double nationalité est une forme d'exclusion. Si le gouvernement ne
change pas cette vision, on aura l'impression d'être exclu du
tout ».15(*) Mme NYATE, Pharmacienne, d'estimer que la
plupart des camerounais ont opté pour la nationalité belge pour
se faciliter la vie. L'Ambassade est toujours la cible de ces
revendications.
SECTION II : UN
ENCADREMENT INDENIABLE MAIS SUSCEPTIBLE D'ETRE RENFORCE
Bien que des efforts soient faits par la Mission s'agissant
de l'encadrement des ressortissants camerounais, il demeure des lacunes qu'il
est nécessaire de combler pour que cet encadrement soit exemplaire.
D'où l'initiative de la tenue le 12 décembre 2009, des
premières assises des associations camerounaises de Belgique et de
Luxembourg. Cette initiative constituait un cadre non seulement
d'échange entre les associations mais aussi la recherche des solutions
pour un meilleur encadrement de la communauté. Au regard de tous ces
efforts faits en matière d'encadrement, certains camerounais jugent
l'Ambassade (A) et cela a pour conséquence une amélioration de la
qualité des services fournis en matière d'encadrement (B).
A- La perception de la Mission
par les ressortissants camerounais
Au lendemain de sa prise de fonction à Bruxelles,
l'Ambassadeur S.E.M. Daniel EVINA ABE'E a entrepris une tournée de prise
de contact comme nous l'avons évoqué plus, afin de toucher du
doigt des problèmes et préoccupations des ressortissants
camerounais. Deux ans après, les voix fusent de partout au sein de la
communauté camerounaise, au sujet de l'appréciation de la
politique d'encadrement mise sur pieds par la Mission.
Située en plein coeur de la capitale de l'Union
Européenne, Ambacam Bruxelles fait l'objet de convoitise du fait de
cette position stratégique. Ainsi, sa sollicitation est très
importante de la part de la quasi-totalité des ressortissants
camerounais vivant dans l'espace Schengen. Pendant notre séjour dans
cette Mission, nous avons pu constater une ruée des camerounais pour les
diverses prestations qu'elle offre. Les camerounais venant de la France, de
l'Allemagne, du Luxembourg, de la Suède pour obtenir tout genre de
service à la Mission qui s'investit dans l'encadrement des
ressortissants camerounais, en vertu des meilleures prestations qu'elle leur
offre. Ce qui fait dire à un ressortissant que :
« depuis que nous sommes ici nous n'avons jamais entendu
ça ! », pour juger la nouvelle politique
d'encadrement impulsée par le nouvel Ambassadeur. Cependant,
certains ressortissants camerounais rendent difficile les initiatives prises
par la Mission en matière d'encadrement. C'est dans cette perspective
que le CODE, dont le fond de commerce est la désinformation et
l'intoxication sur le fonctionnement des institutions de la République,
s'est saisi du sujet pour intensifier sa campagne dans ce sens. Dans un
communiqué publié le 26 janvier 2009, cette association bien que
reconnaissant les efforts qui sont faits au niveau de l'encadrement des
camerounais par la Mission, ne se lasse pas de ternir l'image du
Cameroun : « M. Daniel EVINA ABE'E a lancé une
opération de charme en direction de la communauté camerounaise de
Belgique, sillonnant les villes et les quartiers, et promettant de servir la
communauté camerounaise longtemps abusée par le régime de
Paul BIYA ». Aussi, certaines voies s'élèvent au
sein de la communauté pour exprimer leur raz le bol à propos du
code de la nationalité camerounaise.
B- Pour un meilleur encadrement
des ressortissants camerounais.
Les premières assises des
associations camerounaises de Belgique et de Luxembourg en 2009 ont permis de
mieux centrer les actions autour des intérêts majeurs des
camerounais. Ainsi, comme l'a d'ailleurs souligné l'Ambassadeur dans son
discours d'ouverture desdites assises, qu'il s'agit
de « réflexion faite par les camerounais de Belgique,
pour les camerounais de Belgique et au service des camerounais de Belgique et
du Cameroun». Cette rencontre constitue donc le premier jalon d'un
travail commun à mener avec l'ensemble des camerounais de Belgique afin
que l'encadrement de ces derniers par la Mission soit
amélioré.
De nos analyses précédentes, il est judicieux
d'émettre quelques suggestions qui pourront renforcer les actions
entreprises par la Mission dans le cadre de l'encadrement de ses
ressortissants.
Ø Encourager la vie associative entre les camerounais
et les accompagner dans leur projet de développement : les
camerounais de Belgique vivent loin de leur pays, de leurs familles et les
associations restent de ce fait les lieux où chaque camerounais retrouve
l'ambiance du terroir et la chaleur familiale. En Belgique, les associations
auxquelles s'affilient les camerounais sont des associations sans but
lucratif(ASBL) et qui ont pour objectifs principaux le rassemblement de leurs
membres, l'aide à l'intégration dans la société
belge, la promotion de la culture camerounaise et la mise sur pied des projets
de développement socio-économiques en direction du Cameroun. Les
associations doivent donc s'enregistrer à l'Ambassade afin de faciliter
le suivi de leurs activités.
Ø Développer et promouvoir la culture
camerounaise par l'organisation des activités à travers les
villes de Belgique, la célébration des festivités
nationales dans les villes périphériques et la création
d'un cadre de promotion permanente de la culture camerounaise. Que l'Ambassade
envisage d'organiser la fête du 20 mai entre les camerounais en marge de
la fête protocolaire à Bruxelles, de manière tournante dans
les principales villes de Belgique.
Ø Proposer les formules appropriées pour la
gestion des assurances et notamment du rapatriement vers le Cameroun des
dépouilles mortelles des camerounais. L'Ambassade devrait envisager la
possibilité de délivrer la carte consulaire aux camerounais
d'origine et de leur donner des visas de longue durée (au moins un an),
avec séjour limité pour chaque entrée. L'Etat du Cameroun
à travers l'Ambassade pourrait apporter sa contribution
financière pour les cas d'assistance aux camerounais en détresse
ainsi que pour les projets initiés par les camerounais en faveur de leur
pays.
Ø Améliorer la communication entre la Mission et
la communauté : que l'Ambassade assure aux camerounais une
visibilité via son site internet, par les annonces et nouvelles.
Ø Renforcer le service d'accueil et d'orientation des
usagers. Que l'Ambassade envisage la possibilité pour les usagers
d'envoyer leurs documents (demandes de visa, etc.) via un service de
messagerie. Donner aux usagers la possibilité d'effectuer des paiements
électroniques (Bank contact, proton) afin d'éviter les coups de
vol orchestrés par des compatriotes déviants, dont ils sont
parfois victime à l'Ambassade.
Ø Pour un encadrement dynamique et cohérent des
étudiants camerounais en Belgique, il serait souhaitable que l'Etat du
Cameroun à travers l'Ambassade, relance la politique des aides
universitaires aux étudiants camerounais en Belgique, qu'il
développe une réflexion globale sur la problématique de la
fuite des cerveaux dans son ensemble et qu'il engage des actions en vue de la
mobilisation de la diaspora scientifique pour accroitre les capacités
d'enseignement, de recherche et d'appui au Cameroun.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de nos recherches, nous sommes
tentés d'affirmer que depuis quelques années, on constate
l'instauration d'une nouvelle dynamique dans l'encadrement des ressortissants
camerounais par Ambacam-Bruxelles.
En réalité, il ressort dans la pratique que,
le nouvel environnement international plus dynamique, complexe et difficile
à comprendre du fait des flux migratoires très poussés,
créé des controverses dans la mission d'encadrement de ses
ressortissants qui est assignée à l'Ambassade. Cependant, les
ressortissants camerounais de Belgique manifestent une volonté profonde
d'apporter leur savoir-faire ainsi que leur dynamisme pour le
développement du Cameroun.
Néanmoins, la culture de concertation
régulière avec la diaspora, instaurer par la Mission et qui leur
permet de se retrouver, de discuter de l'évolution de certains dossiers
inhérents à leur encadrement, de rectifier les anomalies
constatées, afin de mener à bien un véritable travail en
matière de leur encadrement. La diaspora camerounaise de Belgique est
considérée aujourd'hui comme un partenaire important pour le
développement socio-économique du Cameroun. Celle-ci est
constituée d'une panoplie d'associations, lesquelles sont construites
« sur des motifs de solidarité, d'entraide et d'assurance
mutuelle. Elles visent ainsi autant l'intégration de ses membres et
sympathisants installés en migration que l'amélioration des
conditions de vie des familles et compatriotes en pays
d'origine »16(*). C'est dans cette perspective que la Mission
accompagne les actions de ses ressortissants, lesquelles sont
bénéfiques pour le Cameroun.
Ainsi, la crédibilité de l'Ambassade dans
l'encadrement des camerounais dépend des capacités techniques et
des qualités humaines et morales des hommes et des femmes
impliqués à des degrés divers et soucieux de la
défense et de la promotion de l'image de marque du Cameroun à
Bruxelles. Ils assurent de ce fait la présence effective et le
rayonnement du Cameroun sur la scène internationale grâce à
un plus grand professionnalisme. Pour que cette dernière soit effective,
l'Etat du Cameroun devrait mettre les moyens tant financiers qu'humains
à la disposition de l'Ambassade afin que cette dernière
améliore la qualité des services en matière d'encadrement
des ressortissants camerounais.
INDICATIONS
BIBLIOGRAPHIQUES
OUVRAGES
KAMDEM, P, Le mouvement associatif de la
diaspora camerounaise : enjeux et perspectives, Paris, L'Harmattan,
2008, 224 p.
GUINCHARD, S. & MONTAGNIER, G (dir),
Lexique des termes juridiques, Paris, Dalloz, 2001,
13e éd.
SINDJOUN, L, Etats, individus et
réseaux dans les migrations africaines, Paris, Karthala, 2004,
360 p.
RAPPORTS
Rapport général
d'activités des services de l'Ambassade du Cameroun à Bruxelles
pour l'année 2009
Rapport général des
premières assises des associations camerounaises de Belgique et de
Luxembourg, Bruxelles, 12 décembre 2009
Rapport annuel 2008 du service culturel
d'Ambacam Bruxelles à Monsieur le Minesup.
TEXTES DE DROIT
Convention de Vienne sur les relations diplomatiques du 18
avril 1961
Convention de Vienne sur les relations consulaires du 24 avril
1963
Décret N°2005/286 du 30 juillet 2005 portant
organisation du Minrex
Décret N° 62/DF/120 du 17 avril 1962 portant
création de l'Ambassade de la République du Cameroun au Royaume
de Belgique.
La Loi n°68/LF du 11 janvier 1968 portant sur le code de
la nationalité camerounaise.
SITE INTERNET
http:/www.camerounlink.net
http:/www. books.google.com
ANNEXES
Annexe I: Planning du séjour
des étudiants stagiaires de l'IRIC à AMBACAM/Bruxelles
Annexe II: Planning du séjour
des étudiants stagiaires de l'IRIC à AMBACAM/Bruxelles
Annexe III: Formulaires de demande de
passeport, de visa et de carte consulaire
Annexe IV: Autorisation de sortie
Annexe V: Attestation de stage
* 1 S. Guinchard & G.
Montagnier (dir), Lexique des termes juridiques, Paris, Dalloz, 2001,
13e éd. p.489.
* 2 Discours lors des
premières assises des associations camerounaises de Belgique et de
Luxembourg, Bruxelles, 12 décembre 2009.
* 3 Discours de Daouda
MAINGARI, Conseiller Culturel, lors des premières assises des
associations camerounaises de Belgique et de Luxembourg, Bruxelles, 12
décembre 2009
* 4 Idem.
* 5 Rapport annuel 2008 du
service culturel d'Ambacam Bruxelles à Monsieur le Minesup.
* 6 Conventions de Vienne sur
les relations diplomatiques du 18 avril 1961 et sur les relations consulaires
du 24 avril 1963.
* 7 Discours lors des
premières assises des associations camerounaises de Belgique et de
Luxembourg, Bruxelles, 12 décembre 2009.
* 8 L. Sindjoun, Etats,
individus et réseaux dans les migrations africaines, 2004, p.305,
publié sur
www.books.google.com,
(consulté le 02/12/2010).
* 9 Rapport
général d'activités des services de l'Ambassade du
Cameroun à Bruxelles pour l'année 2009.
* 10 Discours lors des
premières assises des associations camerounaises de Belgique et de
Luxembourg, Bruxelles, 12 décembre 2009.
* 11 Rapport
général d'activités des services de l'Ambassade du
Cameroun à Bruxelles pour l'année 2009.
* 12 Voir :
www.camerounlink.net,
(consulté le 12/12/2010).
13 Idem.
* 14 Idem.
* 15 Idem.
* 16 P. Kamdem, Le mouvement
associatif de la diaspora camerounaise : enjeux et perspectives, Paris,
L'Harmattan, 2008, p.51.
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