![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de1.png)
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de2.png)
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de3.png)
Année Académique 2009 -
UNIVERSITE DE KINSHASA
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de4.png)
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES Département
de Gestion des Ressources Naturelles
B.P: 117 Kinshasa XI
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de5.png)
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PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DES ORDURES MENAGERES
DANS LA VILLE DE KINSHASA
«Cas de la Commune de Masina»
Arsène NKITUAHANGA YENAMAU
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du grade d'Ingénieur en Sciences Agronomiques
Orientation : Faune et Flore Directeur : Prof. Martin
BITIJULA
ii TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES II
DEDICACE IV
AVANT-PROPOS V
SIGLES ET ABREVIATIONS VI
FIGURES VII
INTRODUCTION 1
1. PROBLEMATIQUE 1
2. HYPOTHESES 2
3. OBJECTIFS DU TRAVAIL 2
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3
5. CANEVAS DU TRAVAIL 3
CHAP I : REVUE DE LITTERATURE 4
1.1. GENERALITES SUR LES ORDURES MENAGERES 4
1.1.1. Définitions des concepts clés 4
1.1.1.1. Ordure ménagère 4
1.1.1.2. Déchet 4
1.1.1.3. Compost urbain 4
1.1.1.4. Caractéristiques et composition des ordures
ménagères 4
1.1.1.5. Quantité des ordures ménagères 6
1.1.1.6. Classification des ordures ménagères 6
1.2. GESTION DES ORDURES MÉNAGÈRES 6
1.2.1. Concept 6
1.2.2. Collecte des déchets 6
1.2.3. Précollecte des déchets 7
1.2.4. Traitement des déchets 7
1.2.5. Valorisation des déchets 7
1.2.6. Recyclage des déchets 7
1.2.7. Gestion durable 8
1.2.8. Environnement 8
1.2.9. Pollution 8
1.2.10. Nuisance 9
1.2.11. Principe pollueur 9
1.2.12. Notion d'externalité 9
1.2.13. Principes de gestion des déchets 9
1.3. TECHNIQUES DE GESTION DES DÉCHETS 10
1.3.1. Procédés classiques 10
1.3.2. Procédés modernes 10
CHAP II : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 13
2.1. BREF APERÇU SUR LA VILLE DE KINSHASA 13
2.1.1. Situation géographique 13
2.1.2. Eléments climatiques 13
2.1.3. Sols 13
2.1.4. Hydrographie 13
2.1.5. Organisation administrative 13
2.2. DESCRIPTION DE LA COMMUNE DE MASINA 14
2.2.1. Organisation administrative 14
III
2.2.2. Hydrographie 14
2.2.3. Population 14
2.2.4. Infrastructures 14
2.2.4.1. Infrastructures économiques 14
2.2.4.2. Infrastructures sanitaires 15
2.2.4.3. Infrastructures routières et réseau
d'assainissement 15
2.2.5. Politique de gestion des ordures
ménagères 15
CHAPITRE III : METHODES ET TECHNIQUES D'ENQUETE
16
3.1. MÉTHODES 16
3. 1. 1. Recherche documentaire 16
3.1. 2. Observation du terrain 16
3.1.3. Enquêtes et interviews 16
3.1.3.1. Enquête par entretien 16
3.1.3.2. Enquête par questionnaire 16
3.2. MATÉRIELS UTILISÉS 17
3.3. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES 17
CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS ET LEUR
DISCUSSION 18
4.1. AGE DU CHEF DE MÉNAGE 18
4.2. NIVEAU D'ÉTUDE DU CHEF DE MÉNAGE 18
4.4. UTILISATION DE LA POUBELLE DANS LE STOCKAGE DES ORDURES
19
4.5. QUANTITÉ DES ORDURES MÉNAGÈRES
PRODUITES 20
4.6. MODE DE STOCKAGE DES ORDURES MÉNAGÈRES 21
4.7. VALORISATION DES ORDURES MÉNAGÈRES 21
4.8. MODE D'ÉLIMINATION DES ORDURES
MÉNAGÈRES 22
4.9. LIEU D'ÉLIMINATION DES ORDURES
MÉNAGÈRES 23
4.10. PERSONNEL UTILISÉ DANS L'ÉVACUATION DES
ORDURES MÉNAGÈRES 24
4.11. FRÉQUENCE D'ÉLIMINATION DES ORDURES
MÉNAGÈRES 25
4.12. CONNAISSANCE DES MÉFAITS DES ORDURES SUR LA
SANTÉ HUMAINE 25
4.13. RELATION ENTRE L'INSALUBRITÉ ET MALADIES 26
4.14. AVIS DES MÉNAGERS SUR LA CRÉATION D'UNE
BRIGADE DE SALUBRITÉ ET DU PAYEMENT DE LA
TAXE DE SALUBRITÉ 28
4.15. STRATÉGIES DE GESTION DES ORDURES
MÉNAGÈRES 29
4.15.1. Stratégie préventive 29
4.15.2. Stratégie curative 29
4.15.3. Approche participative 30
4.15.5. Approche juridique 30
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 31
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 34
iv
DEDICACE
A ma regrettée grand-mère Jacqueline NZIASIA;
A maman Valentine MBAMBU pour tant d'amour et sacrifices non
quantifiables consentis pour préparer mon avenir.
A Maman Honorine KUTSATSA, pour tes sacrifices, ta
générosité, ton amour particulier et incomparable.
Je dédie ce travail.
Arsène N .YENAMAU
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AVANT-PROPOS
Ce travail étant un couronnement d'un long et
pénible parcourt universitaire. C'est une occasion pour nous de rendre
hommage à tous ceux qui ont contribué dans ce combat.
Nous rendons grâce au Seigneur Jésus Christ,
maitre des circonstances et des temps, en qui nous avons la vie et
l'espérance.
Nous exprimons notre profonde gratitude au Professeur Martin
BITIJULA pour la direction et l'intér't tout particulier accordé
à ce travail de fin d'étude.
Un grand hommage mérité est rendu aux
Professeurs, Chefs de Travaux et Assistants de notre Faculté pour la
qualité de leurs enseignements dont nous sommes
bénéficiaires.
Nous saisissons aussi cette opportunité qui nous est
offerte pour remercier les membres de notre famille pour leur soutien tant
financier, matériel, moral que spirituel, ainsi nous pensons à
nos soeurs Belinda MAKUNGA et Brigitte NDONDA, à nos oncles et
frères, Bruno NKITUAHANGA, Willy MUTEBA, Kastro KUBATILA, Amidou KASUKU,
Oscar MBAMBU, David AMBA, Kennedy MEDIKA.
Nos sincères remerciements à famille MESA,
particulièrement à papa Alain MESA, pour son soutient
matériel et logistique apporté à ce travail. Nous
remercions également papa Albert MANSIYONSO et notre beau frère
Samy MATUNGILA pour leurs conseils et encouragements très riche tout au
long notre parcours académique.
A nos amis et combattants de lutte, Bijou NGUALA, Victor
NDADI, Freddy MBATSHI, Isato NZEGE, Christian LUKIELO, Kami MUSAU, Patrick
MABELA, Steve TUZOLANA, Baclo SUKA, Bienvenue KIASI, Innocent KININGA, Ange
FARIALA, Olivier LUNDEY, Nida LUGUGU, Laetitia EYENGA et tout les héros
dans l'ombre non cités.
Qu'ils trouvent ici l'expression de nos sincères
gratitudes.
vi
SIGLES ET ABREVIATIONS
ADEME : Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de
l'Energie AGHTM : Association Générale des hygiénistes et
Techniciens Municipaux
BC : Bureau central
OCDE : Organisation de coopération et de
développement
économique
ONOPS :Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux
projets
PNUD : Programme des Nations Unis pour le Développement
SNIS : Système national d'information sanitaire
ZS : Zone de santé
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FIGURES
Figure1. Processus de recyclage des déchets urbains 12
Figure 2.Tranche d'age des répondants 18
Figure 3. Niveau d'étude des répondants 18
Figure 4. Occupation du chef de ménage 19
Figure 5. Utilisation de la poubelle stockage des ordures
ménagères 19
Figure 6. Images sur le stockage des ordures
ménagères dans une poubelle 20
Figures7. Triage des ordures ménagères 21
Figure 8. Valorisation des ordures ménagères 21
Figure 9. Méthode d'élimination des ordures
ménagères 22
Figure 10. Lieu de l'élimination des ordures
ménagères 23
Figure 11. Personnel utilisé pour évacuer les
ordures ménagères 23
Figure 12. Images sur le rejet ordures ménagères
par les femmes et les petits enfants 24
Figure 13. Rythme d'évacuation des ordures
ménagères 24
Figure 14. Niveau de connaissance des méfaits des ordures
sur la santé humaine 25
Figure 15.Courbe de l'évolution des trois principales
maladies dues à l'insalubrité 25
Figure 16. Image d'une décharge sauvage à
coté des habitations sur l'avenue
Kulumba 26
Figure 17. Image d'une décharge sauvage sur l'avenue
Kulumba 26
Figure 18. Image sur le deverssement des ordures à
coté des habitations sur l'avenue Kulumba 27
Figure 19. Image d'une dégradation des ordures et
stagnation des eaux 27
Figure 20. Avis des ménagers sur la création d'une
brigade de salubrité 28
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE
Les questions touchant à la gestion des déchets
urbains et, par extension la planification et la gestion de l'environnement
urbain, comptent parmi les plus complexes auxquelles doivent répondre
les gestionnaires de l'environnement en raison de leurs effets sur la
santé humaine, le développement durable (Attahi, 1996,
cité par Diabagate, 2007).
La même source souligne qu'aujourd'hui les villes des
pays en développement en général, et celles d'Afrique en
particulier font partie des villes où la problématique de la
gestion de l'environnement est pertinente. La collecte des ordures
ménagères constitue l'une des plus grandes difficultés que
rencontrent les autorités urbaines. Ces difficultés se traduisent
par une accumulation des ordures ménagères, la création de
nombreux dépôts sauvages et la stagnation des eaux usées et
pluviales dans de nombreux quartiers.
La ville de Kinshasa, capitale de la République
Démocratique du Congo n'est pas épargnée de cette
situation. Cette ville a connu une explosion démographique ces
dernières décennies. Actuellement selon les estimations, la ville
compte environ Dix millions d'habitants ; en 1980, elle comptait 2.410.552
habitants (PNUD/UNOPS, 1998). Cette situation est essentiellement due à
l'exode rural, celle-ci est venue aggravée les problèmes de
déchets déjà existant dans la ville. A Kinshasa, la
gestion des déchets en générale et celle des ordures
ménagères en particulier représente un problème
majeur et crucial. Jadis la ville de Kinshasa était connue sous le nom
de Kinshasa la belle mais, suite à l'insalubrité croissante,
dorénavant, elle est surnommée Kinshasa la poubelle.
Par ailleurs, l'absence des structures fonctionnelles pour la
collecte et l'évacuation des ordures ménagères dans la
ville entrainent des décharges sauvages et incontrôlées
dans les rues et dans les cours d'eau de Kinshasa.
La municipalité de Masina, l'une des communes les plus
peuplées de la ville de Kinshasa mérite une attention
particulière.
En effet, la commune de Masina est confrontée à
ce même problème. Les ménages de Masina jettent les ordures
dans les endroits non appropriés, dans les rues, le long des cours
d'eau, dans les rivières. Ainsi, on assiste de plus en plus à des
créations des décharges sauvages dans cette partie de la
ville.
Tous ces facteurs pré abordé entrainent une
dégradation du cadre de vie des populations.
La question clé à la quelle va répondre
cette étude est fondée sur les problèmes majeurs
liés à la gestion des ordures ménagères dans la
ville de Kinshasa et plus particulièrement dans la commune de Masina.
2.HYPOTHESES
- La mauvaise gestion des ordures ménagères
trouvent son origine non seulement dans l'absence des poubelles et
décharges publiques mais aussi dans des comportements irresponsables de
la population ;
- Sans un réel engagement de l'autorité
compétente à sensibiliser et à inciter la population
à la prise de conscience sur l'état de la dégradation et
de la pollution pourrait conduire à un état de perturbation de
l'équilibre environnemental;
- La valorisation des ordures ménages peut constituer la
solution durable dans l'assainissement de la ville de Kinshasa.
3.OBJECTIFS DU TRAVAIL
L'objectif global assigné à cette étude
est d'étudier les problèmes majeurs liés à la
gestion des ordures ménagères et de contribuer à une
gestion durable des celles-ci. Pour y arriver, ce travail poursuit les
objectifs spécifiques suivants :
- Faire une étude de la filière de la gestion des
ordures ménagères dans la commune de Masina,
- Evaluer le niveau de la connaissance des ménages de
Masina aux méfaits des ordures sur la santé humaine;
- Evaluer les impacts de l'insalubrité sur le cadre de vie
des populations de Masina ;
- Proposer des stratégies pour une gestion durable des
ordures ménagères en milieu urbains ;
- Sensibiliser la population sur la gestion durable des ordures
ménagères.
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix de ce sujet se justifie suite à la situation
critique de l'insalubrité qui caractérise la ville de Kinshasa en
général et la commune de Masina en particulier, et en allant du
principe que l'état de santé des individus est lié au
niveau d'hygiène de leur cadre de vie.
Le présent travail se veut alors être une alerte
pour la population pour les autorités et de la ville de Kinshasa et plus
particulièrement pour la population de Masina.
Celui-ci propose d'apporter quelques pistes des solutions
concourant à minimiser le problème de la dégradation de
l'environnement que connaît la ville de Kinshasa et plus
particulièrement la commune de Masina.
5. CANEVAS DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion et recommandations, ce
travail comprend quatre chapitres.
Le premier chapitre s'atèle à la revue de la
littérature (aux généralités sur ordures
ménagères et à la gestion des ordures
ménagères, il traite les éléments clés et
méthodes relatifs à la gestion des ordures
ménagères) ;
Le deuxième chapitre est consacré à la
présentation du milieu d'étude,
Le troisième chapitre s'atèle aux méthodes
et techniques
d'enquête ;
Le quatrième chapitre est consacré à la
présentation des résultats et leur discussion, mais aussi
à la proposition des quelques stratégies pour une bonne gestion
des ordures ménagères dans la ville de Kinshasa en
générale et dans la commune de Masina en particulier.
CHAP I : REVUE DE LITTERATURE
1.1. GENERALITES SUR LES ORDURES MENAGERES
1.1.1. Définitions des concepts clés
1.1.1.1. Ordure ménagère
Selon Sané (1999), cité par Diabagate(2OO7), on
appelle ordure ménagère, les déchets produits
quotidiennement par les ménages pour le besoin de la vie. Ce concept
inclut : les ordures ménagères proprement dites, les
débris de verre ou de vaisselle, les feuilles mortes, les balayures, les
cendres, les ordures en provenance des écoles et bureau, etc.
1.1.1.2. Déchet
Généralement, un déchet désigne,
tout produit que son propriétaire abandonne, tels que les vieux
vêtements, les rebuts de construction, les autos usagées, les
médicaments dont la date d'utilisation est échue, les
débris alimentaires de la cuisine, etc. (Paradis et al,
1983).
La notion de déchet peut être abordée de
plusieurs façons. Elle varie d'un auteur à un autre, d'un pays
à un autre. C'est notamment le cas lors des évolutions qu'il
pourra subir (opérations de collecte, tri, transformation primaire) et
qui lui confère des caractéristiques physiques, chimiques et
mécaniques différentes qui lui donne une valeur économique
et écologique.
1.1.1.3. Compost urbain
Le compost urbain est un mélange fermenté de
résidus organiques et minéraux issus généralement
des ordures ménagères et utilisé pour l'amendement des
terres agricoles (Paradis et al, 1983). Le compost est obtenu
grâce un traitement biologique des matières organiques par
fermentation aérobie.
1.1.1.4. Caractéristiques et composition des ordures
ménagères
Les ordures ménagères sont
caractérisées par leur densité de masse volumique, leur
taux d'humidité, et leur rapport Carbone/Azote C/N. (AGHTM, 1985).
a) Densité
Cette caractéristique est d'une grande influence sur
les capacités des moyens de collecte et de stockage des ordures. Elle
n'a de sens que si on définit les conditions dans les quelles on la
détermine. En effet, les ordures ménagères sont
compressibles
et leur densité varie au cours des diverses manipulations
qu'elles subissent du lieu de production et au lieu d'élimination.
b) Degré de l'humidité
Les ordures ménagères renferment une grande
quantité d'eau qui peut varier d'un lieu géographique à
l'autre, d'une saison à l'autre entre 25 et 65%. Cette eau a une
influence notable sur le pouvoir calorifique utile des ordures ainsi que sur la
rapidité de décomposition des matières fermentescibles
qu'elles renferment. L'humidité dépend de la nature des ordures
ménagères.
c) Pouvoir calorifique
Le pouvoir calorifique des ordures ménagères,
quantité de chaleur dégagée par la combustion de
l'unité de poids d'ordres brutes, s'exprime en millithermies par
Kilogramme d'ordures(ou en kJ/kg, 1Kj=0,239 millithermie).
d) Rapport Carbone/Azote
Les ordures ménagères renferment plusieurs
milliards de germes de micro-organismes thermophiles par gramme.
Abandonnées à elle-même, elles entrent rapidement en
fermentation. La température s'élève et se maintient entre
60 et 70%, ce qui a pour effet de détruire les germes
pathogènes.
Si on analyse en détail l'évolution due à
la fermentation, on s'aperçoit qu'il se produit deux
phénomènes contraires d'une extrême complexité, il
s'agit :
> De la minéralisation de la matière
organique qui est décomposée en gaz Carbonique et en Ammoniaque
avec la production d'acide nitrique et de Nitrate ;
> De la formation par les micro-organismes de complexes
colloïdaux composés de micro-organismes organiques et qui
constituent l'humus ;
Cette évolution des ordures en fermentation peut
être suivie notamment par la détermination du rapport C/N, des
teneurs en carbone et en Azote qui reflète le mieux la richesse et le
stade d'évolution des ordures. Cette donnée est
considérée comme un critère de la qualité du
traitement des ordures par compostage.
1.1.1.5. Quantité des ordures
ménagères
La quantité d'ordures ménagères produite par
une
municipalité est variable et est fonction de plusieurs
éléments (AGHTM, 1985). Elle dépend essentiellement :
> Du niveau de vie de la population ;
> Du mode de vie des habitants ;
> Du climat et de la saison ;
> Des nouvelles méthodes de conditionnement des
marchandises avec la tendance à la pratique des emballages perdus.
1.1.1.6. Classification des ordures
ménagères
Selon leur nature, les ordures ménagères peuvent
être classées en deux catégories (Paradis et al.,
1983): déchets dégradables (biodégradables) et les
déchets non dégradables (non biodégradables).
a) Déchets biodégradables
Ce sont les déchets pour lesquels les facteurs
abiotiques assurent seuls leur décomposition ; dans le cas où la
décomposition est assurée par les micro-organismes
(bactéries ou champignons), on parle des déchets
biodégradables. Exemple la matière organique.
b) Déchets non biodégradable
Ce sont les déchets qui proviennent surtout des
nouvelles techniques industrielles, résistent à la
décomposition, et se décomposent difficilement. Exemple les
sachets et autres plastiques.
1.2. Gestion des ordures ménagères
1.2.1. Concept
La gestion des ordures ou des déchets désigne
l'ensemble des opérations et moyens mis en oeuvre pour limiter,
recycler, valoriser ou éliminer les déchets. (Navarro 1994).
C'est-à-dire des opérations de prévention, de
pré-collecte, collecte, transport et toute opération de tri et de
traitement, afin de réduire leurs effets sur la santé humaine et
sur l'environnement.
La gestion des déchets concerne tous les types de
déchets, qu'ils soient solides, liquides ou gazeux, chacun
possédant sa filière spécifique.
1.2.2. Collecte des déchets
La collecte est l'ensemble des opérations qui
consistent en l'enlèvement des déchets de points de regroupement
pour les acheminer vers un lieu de tri, de regroupement, de valorisation, de
traitement ou de stockage (Paradis et al. , 1983). On
distingue plusieurs types des collectes dont:
a) Collecte classique
Se rapporte à la collecte en mélange, c'est une
collecte traditionnelle, sans triage.
a) Collecte sélective
C'est une collecte de certains flux de déchets
(recyclables, secs et fermentescibles), préalablement
séparés par les producteurs, en vue d'une valorisation ou d'un
traitement spécifique. La collecte sélective s'applique autant
aux déchets ménagers qu'aux déchets industriels.
b) Collecte en porte à porte
Mode d'organisation de la collecte dans lequel le contenant
est affecté à un groupe d'usagers nommément identifiables,
et le point d'enlèvement est situé à proximité
immédiate du domicile de l'usager ou du lieu de production des
déchets.
Ce mode de collecte s'applique plus aux déchets
ménagers qu'aux déchets industriels.
1.2.3. Précollecte des déchets
La précollette des ordures désigne l'ensemble
des opérations d'évacuation des déchets depuis leur lieu
de production jusqu'au lieu de prise en charge par le service de collecte.
1.2.4. Traitement des déchets
Le dictionnaire encyclopédique environnement et
développement durable explicite le traitement des déchets en
terme d'un processus visant à :
- Valoriser au maximum les déchets ;
- Transformer les déchets en rejet éco compatible
(retour acceptable des déchets dans le milieu naturel) ;
- Stocker les résidus ultimes.
1.2.5. Valorisation des déchets
La valorisation des déchets est un terme
générique qui recouvre le recyclage de la matière et
organique, la valorisation énergétique des déchets, ainsi
que le réemploi, la réutilisation et la
régénération (Paradis et al., 1983).
1.2.6. Recyclage des déchets
Le recyclage est un procédé par lequel les
matériaux qui composent un produit en fin de vie
(généralement des déchets industriels ou ménagers)
sont réutilisés en tout ou en partie.
Autrement, il désigne l'ensemble des techniques de
transformation des déchets après récupération,
visant à les réintroduire dans un cycle de production. (Paradis
et al., 1983).
1.2.7. Gestion durable
La gestion durable est une expression interdépendante
du développement durable. Elle consiste à l'utilisation
rationnelle des ressources naturelles dans le souci de satisfaire les besoins
actuels sans compromettre ceux des générations futures.
En d'autre terme, c'est l'utilisation par l'homme de la
biosphère de manière à ce que les
générations actuelles tirent le maximum d'avantages des
ressources vivants tout en assurant leur pérennité pour pouvoir
satisfaire aux besoins et aux aspirations des générations futures
(Bitijula, 2010).
1.2.8. Environnement
Le dictionnaire encyclopédique et développement
durable définit l'environnement comme l'ensemble des
éléments qui constituent le voisinage d'un être vivant ou
d'un groupe d'origine humaine, animale ou végétale et qui sont
susceptibles d'interagir avec lui directement ou indirectement. C'est ce qui
entoure, ce qui est aux environs.
Selon le dictionnaire Larousse, le terme environnement
signifie l'ensemble des éléments naturels (faune et flore, air,
eau, sol etc.) ou artificiels (architecture, décoration, etc.) qui
conditionnent la vie de l'homme et constituent son cadre de vie, son milieu.
Les composantes de l'environnement comprennent quatre groupes
des variables en interrelation les unes avec les autres : le biotope, la
biocénose, la population humaine et les composantes culturelles (Malele,
2010).
1.2.9. Pollution
Pour le dictionnaire encyclopédique environnement et
développement durable, la pollution désigne l'introduction
directe ou indirecte, par suite de l'activité humaine, de substances ou
de chaleur dans l'air, l'eau ou le sol, susceptibles de porter atteinte
à la santé humaine ou à la qualité des
écosystèmes aquatiques ou des écosystèmes
terrestres, qui entraînent des détériorations aux biens
matériels, une détérioration ou une entrave à
l'agrément de l'environnement ou à d'autres utilisations
légitimes de ce dernier.
1.2.10. Nuisance
La nuisance désigne tout facteur de la vie urbaine ou
industrielle qui constitue une gêne, un préjudice, un danger pour
la santé, pour l'environnement.
Autrement, une nuisance c'est tout élément
préjudiciable à la santé de l'homme et à
l'environnement (Malele, 2010)
1.2.11. Principe pollueur
Le principe pollueur-payeur est un principe d'inspiration
économique. Il a été adopté par l'OCDE en 1972, en
tant que principe économique visant l'imputation des coUts
associés à la lutte contre la pollution (ADEME, 2005).
Selon la même source, ce principe est surtout
appliqué dans les pays développés, en France par exemple
avec les taxes sur l'assainissement de l'eau ou la taxe des ordures
ménagères.
Le principe pollueur-payeur a pour objectif de faire prendre
en compte par les agents économiques, dans leurs coûts de
production, les coûts externes pour la société que
constituent les atteintes à l'environnement.
1.2.12. Notion d'externalité
On entend par externalités, les effets d'une action sur
d'autres parties lorsqu'ils n'ont pas été pris en compte par
l'auteur de l'action (BILOSO, 2009). On distingue deux types
d'externalité :
· · Externalité
négative : c'est l'inconvénient que subit un agent des
conditions environnementales pour les quelles il ne reçoit aucune
contrepartie ;
· · Externalité
positive : c'est l'avantage dont bénéficie un agent de
conditions environnementales pour lesquelles il ne supporte aucun coût.
La même source souligne que les externalités se trouvent partout,
elles se manifestent à chaque fois qu'un individu ou une entreprise peut
adopter un comportement antisocial sans subir de sanctions.
1.2.13. Principes de gestion des déchets
Selon l'encyclopédie libre Wikipédia, il y a
plusieurs principes de gestion des déchets dont l'usage varie selon les
pays ou les régions.
La hiérarchie des stratégies s'articule au tour de
la règle des trois R: Réduire ;
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Réutiliser ;
Recycler.
Certains experts en gestion des déchets ont
récemment ajouté un « quatrième R
» : « Repenser », qui implique que le système
actuel a des
faiblesses et qu'un système parfaitement efficace
exigerait qu'un regard totalement différent, soit porté sur les
déchets.
1.3. Techniques de gestion des déchets
Généralement, il y a deux techniques de gestion
des déchets et des ordures ménagères:
procédés modernes et procédés classiques (Paradis
et al., 1983).
1.3.1. Procédés classiques
Ce sont des techniques de gestion traditionnelle des ordures
ménagères dans lesquelles on utilise des méthodes non
appropriées et non contrôlées pour éliminer les
ordures ménagères. Ces méthodes sont les décharges
sauvages, l'incinération, l'enfouissement non contrôlée et
le déversement des ordures dans les endroits non appariés.
1.3.2. Procédés modernes
A coté des procédés classiques de gestion
des ordures ménagères, il existe des procédés
modernes visant à récupérer des matières
premières ou à permettre une valorisation de déchets. Ici
les déchets ne sont pas considérés comme des débris
dont il faut se débarrasser mais plutôt comme une matière
première ou comme une ressource à valoriser.
Parmi ces procédés, on note (AGHTM, 1985) :
> La décharge contrôlée, c'est un
procédé le plus simple et souvent le plus économique dans
la mesure où les coUts d'approche sont limités. C'est un
procédé le plus utilisé dans les nombreux pays pour les
ordures ménagères et pour certains déchets industriels
;
> La production de combustible solides stockables, se
présentant sous forme des granulés ou de flacons et pouvant
être utilisés moyennement quelques adaptations ;
> La récupération du méthane produit
par la fermentation anaérobie des déchets, soit dans les
décharges contrôlées, soit dans des enceintes
spéciales.
Hormis les procédés modernes
précités, il y a aussi d'autres procédés modernes
de traitement des ordures, il s'agit de (Paradis et al., 1983) :
> L'incinération : technique qui
consiste à brûlé les déchets pour les transformer.
Par ce procédé, la matière organique est
complètement détruite, ce qui permet une réduction
considérable du volume des rebuts. La chaleur produite peut servir de
sources de chauffage à édifices, à des serres ou pour
d'autres fins ;
> L'enfouissement sécuritaire : les
déchets sont disposés en couches successives d'environs 2m
d'épaisseur à l'aide de niveleuses spéciales. Entre deux
couches des déchets, on étend une couche de terre de 15 cm
à 30 cm d'épaisseur. Les bactéries se trouvant dans la
terre vont dégrader les détritus organiques qui lui avaient
été empruntés. En plus d'être un processus de
recyclage écologique, sa réglementation stricte en fait une
solution très acceptable du point de vue économique. Ce
procédé ne doit pas être utilisé pour les
déchets toxiques ou non biodégradables ;
> Compostage : technique qui consiste
à faire fermenter rapidement les produits fermentescibles contenus dans
les déchets urbains. Il en résulte un compost utilisé
principalement pour enrichir les terres agricoles comme engrais organique, il a
aussi un avantage écologique. Mais ce procédé
nécessite une séparation des déchets ;
> Traitement mixte : ici il y a
combinaison de ces trois procédés précédents. Cette
combinaison peut être de diverses façons : incinération et
enfouissement sécuritaire, compostage et incinération.
La figure suivante fait une illustration de différentes
étapes d'un traitement moderne des ordures ménagères.
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de10.png)
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de11.png)
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de12.png)
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de13.png)
Présélection Sur le lieu de production
Le long des rues
Ramassage
Pressage 3
Dans le Camion
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de14.png)
Enfouissement sécuritaire
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de15.png)
Compostage
Sélection
Incinération
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de16.png)
A l'usage de traitement
Processus chimiques
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de17.png)
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de19.png)
A B C D
Légende :
A : Eléments minéraux dans le sol
B : Compostage (engrais)
C : Chaleur/cendres
D : Bases organiques et résidus
E : Terrains en périphérie ou à
l'extérieur de ville
Figure1 : Processus de recyclage des déchets urbains.
Source : Paradis et al(1983)
CHAP II : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
2.1. Bref aperçu sur la ville de Kinshasa
2.1.1. Situation géographique
La ville Province de Kinshasa est située entre 4°
et 5° de latitude Sud et entre 15° et 16° de longitude Est
(PNUD/UNOPS, 1998). La ville a comme limites géographiques :
+ La province de Bandundu au Nord et à l'Est ; + La
Province du Bas-Congo au Sud ; et
+ La République du Congo à l'Ouest.
2.1.2. Eléments climatiques
Le climat de la Province Urbaine de Kinshasa appartient au
type climatique AW4 de Koppen caractérisé par un climat tropical
chaud et humide.
Le régime pluviométrique comporte :
· . Une saison de pluie de sept mois ;
· . Une saison sèche qui s'étend de mi-mai
à mi-septembre ;
· . Une inflexion de pluviosité entre
décembre et février (PNUD/UNOPS, 1998).
2.1.3. Sols
Les sols de la ville Province de Kinshasa sont décrits
comme étant des sols à texture essentiellement sablonneuse et
assortie de quelques éléments grossiers (PNUD/UNOPS, 1998).
La faible capacité de rétention en eau de ces sols
leur confère une utilité marginale pour l'agriculture.
2.1.4. Hydrographie
La Province Urbaine de Kinshasa est baignée par plusieurs
cours d'eau dont les plus importants sont (PNUD/UNOPS, 1998):
· · La N'djili avec un bassin de 2000
Km2,
· · La N'sele avec un bassin de 2000
Km2, et
· · Le fleuve Congo qui borde la Ville
elle-même.
2.1.5. Organisation administrative
La Province Urbaine de Kinshasa a une superficie de l'ordre de
9.968 Km2 répartie en 24 communes administratives dont 18
sont urbaines et 6 sont rurales (PNUD/UNOPS, 1998).
2.2. Description de la Commune de Masina
2.2.1. Organisation administrative
La commune de Masina s'étend sur 69,70 Km2.
La commune a comme limites administratives (PNUD/UNOPS, 1998)
:
> Au nord, elle est limitée par le fleuve Congo
(frontière de la République du Congo-Brazzaville) de son point le
plus proche du confluent Congo avec la rivière N'djili ;
> Au sud : elle est limitée par le boulevard Lumumba
qui la sépare des communes de N'djili;
> A l'Est, elle est limitée par la rivière
Tshuenge qui la sépare de la commune de la N'sele;
> A l'Ouest, elle est limitée par la rivière
N'djili qui la sépare de la commune de Limete.
La commune dee Masina est composée de trois grands
quartiers: Masina 1(s'étendant entre les rivières Ndjili et
Tshanga); Masina 2 (s'étendant entre les rivières Tshanga et
Mokali), et Masina 3 (qui s'étire le long de la rivière Mokali et
de la rivière Tshuenge qui constitue sa frontière à l'Est
avec la commune de la N'sele. Ces trois quartiers sont subdivisés en
plusieurs petits quartiers.
2.2.2. Hydrographie
La commune de Masina est l'une des plus vastes commune de la
ville de Kinshasa. Elle est drainée par cinq cours d'eau à savoir
le fleuve Congo qui la délimite au Nord, et les quatre autres
rivières précitées. Une bonne partie de la superficie est
constituée des marécages du fleuve Congo où se pratiquent
le maraichage.
2.2.3. Population
La commune de Masina a une population d'environ 469 699
habitants avec une densité de 6 739 habitant par km2 avec une
famille moyenne de 8 personnes (BC/ZS MASINA, 2010).
2.2.4. Infrastructures
2.2.4.1. Infrastructures économiques
Les grandes infrastructures économiques viables qu'on
trouve dans la commune de Masina sont : l'abattoir de Kinshasa,
l'entrepôt de carburant de SEP CONGO, (usine de panification de Kinshasa,
UPAK en sigle (ex BKTF), 4 stations services des produits pétroliers, le
marché de la Liberté (LD Kabila) mais aussi d'autres
marchés locaux qui desservent les 3 pools géographiques de la
commune.
2.2.4.2. Infrastructures sanitaires
La commune de Masina compte deux zones de santés
subdivisées en aires de santé puis en centres de santés.
Parmi les grands centres hospitaliers, on peut retenir deux centres
hospitaliers de références, notamment : le centre hospitalier Roi
Baudouin et le centre hospitalier Biamba Marie Mutombo.
2.2.4.3. Infrastructures routières et
réseau d'assainissement
La commune de Masina a trois routes bitumées, la plus
part des rues sont biens tracées, mais celles-ci ne possèdent pas
des caniveaux et collecteurs pour l'évacuation des eaux usées et
pluviales, à l'exception des trois routes bitumées. Pendant les
moments pluvieuses, plusieurs quartiers sont confrontés au
problème d'inondation et rend la circulation difficile.
2.2.5. Politique de gestion des ordures
ménagères
Comme nous l'avons évoqué dans l'introduction,
la commune de Masina est confrontée à de nombreux
problèmes de gestion des ordures ménagères. Au sein de
cette municipalité, il y a un service de salubrité, mais les
actions de ce service se limitent qu'au niveau des lieux publics (Boulevard et
Marchés), hormis le secteur informel, il y a aucune organisation
formelle pour la gestion des ordures ménagères dans cette partie
de la ville. On signale la présence de quelques éboueurs (pousse
pousseurs) qui évoluent quelques quartiers évolués (sans
Fil, Petro Congo), mais ceux-ci ne sont pas encadrés, ils jettent les
ordures ménagères collectées dans les endroits non
appropriés.
CHAPITRE III : METHODES ET TECHNIQUES D'ENQUETE
3.1. Méthodes
Pour la collecte de nos données, différentes
méthodes ont été utilisées, notamment la recherche
documentaire, l'observation du terrain et l'enquête et interview.
3. 1. 1. Recherche documentaire
Des données ont été collectées
dans les différents ouvrages disponibles dans les bibliothèques
et sur l'internet. Cette recherche documentaire a porté sur des ouvrages
et articles généraux et spécifiques abordant la
problématique de la gestion de l'environnement et la gestion des ordures
ménagères.
3.1. 2. Observation du terrain
Des visites effectuées sur terrain ont permis d'avoir
un aperçu général sur l'état d'insalubrité
de notre milieu d'étude, d'observer le cadre de vie des populations afin
de nous imprégner des réalités de vie quotidienne dans la
commune de Masina.
3.1.3. Enquêtes et interviews
Les enquêtes et interviews réalisées ont
permis d'approfondir les recherches et apporter des éléments des
réponses à certaines questions liées à la gestion
des ordures ménagères. Deux types d'enquêtes ont
été utilisés. Celles-ci étaient effectuées
du 28 novembre 2010 au 06 janvier 2O11.
3.1.3.1. Enquête par entretien
Les entretiens ont été menés dans les
deux zones de santés urbaines de la commune avec les médecins
chefs de zones. Ces entretiens nous a permis d'identifier trois principales
maladies liées à l'insalubrité dans la commune de Masina
nous avons collecté les données mensuelles sur les nombres des
patients enregistrés au cours des années 2008, 2009 et 2010.
Après collecte, ces données ont été traitées
et présentées sous forme d'un graphique.
3.1.3.2. Enquête par questionnaire
Cette méthode a permis de recueillir les informations
auprès de la population. Pour ce faire, nous avons utilisé un
questionnaire adressé aux chefs de ménages. Ce questionnaire
porte sur la gestion des ordures ménagères.
1. Cibles
L'enquête par questionnaire a visé les chefs des
ménages mais le choix était porté sur les femmes parce que
ce sont elles quis'occupent des travaux ménagers. Le choix
des ménages était aléatoire.
2. Taille de l'échantillon et traitement des
données
L'étude a portée sur un échantillon de 300
ménages, repartis dans trois quartiers en raison de 100 ménages
par quartier.
Les informations issues des enquêtes sur terrain ont
fait l'objet d'un traitement manuel et informatique dans le but de garantir la
fiabilité des résultats. Les tableaux et les figures ont
été dressés à l'aide du logiciel Excel.
3.2. Matériels utilisés
Pour conduire notre enquête, nous avons fait recours aux
matériels suivants :
- Un questionnaire d'enquête pré
élaboré nous a permis de collecter les informations auprès
des ménages sur la gestion des ordures ménagères,
- Une balance a permis de peser les ordures afin de trouver
les
quantités moyennes des ordures produite par un
ménage ;
- Un appareil photo qui a permis d'acquérir les images
dans les endroits pollués.
3.3. Difficultés rencontrées
La grosse difficulté à la quelle nous
étions confronté était celle d'accès aux
informations recherchées au près des ménages. Certains
ménages refusaient de répondre à notre questionnaire pour
diverses raisons évoquées.
CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS ET
LEUR DISCUSSION
4.1. Age du chef de ménage
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de20.png)
Figure 2.Tranche d'age des répondants
Il se dégage de cette figure que 54 % de chefs de
ménages enquêtés ont l'âge variant entre 30 à
40 ans, 36 %dont l'âge varie de 20 à 30 ans, 9 % dont l'âge
se situe au-delàs de 50 ans. Les chefs des ménages de moins de 20
ans ne représentent que 1%.
Il y a lieu de faire remarquer que les chefs des ménages
étaient majoritairement adultes avec un âge moyen de 35 ans.
4.2. Niveau d'étude du chef de ménage
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de21.png)
Figure 3. Niveau d'étude des répondants
A ce qui concerne le niveau d'étude, il s'avère
que 74% des répondants ont un niveau d'étude secondaire, 15%
primaires, 9% niveau supérieures ou universitaires, et 2% des
enquêtés n'ont pas été au banc de l'école.
4.3. Occupation du chef de ménage
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de22.png)
Figure 4. Occupation du chef de ménage
Il ressort de cette figure que 44% des chefs des
ménages font des activités commerciales, 41% font que des travaux
ménagers, 9% travaillent dans l'administration publique, et 5%
évoluent dans d'autres domaines (coutures, maraichage etc.) et 1%, dans
le libéral.
4.4. Utilisation de la poubelle dans le stockage des
ordures
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de23.png)
Figure 5. Utilisation de la poubelle stockage des ordures
ménagères
Cette figure démontre que, 63% utilisent des petites
poubelles de nature diverse pour stocker leurs ordures (sceau, sac, sachet),
37% des ménages n'utilisent pas des poubelles, ils exposent les ordures
sur le sol, soit ils les jettent dans un trou préalablement
creusé. Il convient de souligner que la plus part des ménages
utilisent des poubelles qui ne remplissent pas des normes d'hygiène.
Les figures suivantes montrent la façon dont sont
stockées les ordures ménagères dans la commune de
Masina.
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de24.png)
Figures 6. Images sur le stockage des ordures
ménagères (photo prise lors de nos enquêtes).
4.5. Quantité des ordures
ménagères produites
La quantité des ordures produites par ménage varie
selon la taille du ménage, le niveau de vie du ménage et de
l'alimentation.
Selon les chiffres obtenus pendant nos enquêtes sur
terrain après pesage de trois jours dans six ménages de 8
personnes, nous avons trouvé une production moyenne de 4kg des ordures
pour un ménage, soit 0,5kg par individu (voir annexe 3). Comparativement
aux résultats antérieurs, un individu vivant dans les quartiers
populaires de Kinshasa produits 0.5kg des ordures par jour (Lelo, 2008). Donc
pour une population de 469 699 habitants que compte la commune de Masina,
peuvent produire 234 850 kg soit 235 tonnes des ordures ménagères
par jour.
4.6. Mode de stockage des ordures
ménagères
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de25.png)
Figure 7. Triage des ordures ménagères.
Partant de cette figure, il ressort que 21% des ménages
font les triages des ordures selon la nature de celles-ci, 79% mélangent
toute sorte d'ordures dans une même poubelle, ou sur un même
endroit pour ceux qui les jettent ou qui gardent sur le sol.
4.7. Valorisation des ordures
ménagères
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de26.png)
Figure 8. Valorisation des ordures
ménagères
Il se dégage de cette figure que 26% des ménages
valorise leurs ordures ménagères, certains utilisent les
matières organiques comme source d'amendement organique, d'autres
utilisent les débris de la cuisine comme source d'aliments pour les
volailles et pour les porcs et une petite minorité utilisent les ordures
dans la lutte contre les érosions et inondations. Par contre 74% des
ménages ne donnent pas une valeur à leurs ordures
ménagères.
Comparativement aux résultats obtenus par Lelo et
Tshimanga(2004), cité par Lelo(2008) dans la commune de Ngaliema qui
montrent que 91% des ménages de cette commune possèdent des
jardins parcellaires dans les quels sont valorisés les ordures
ménagères. Ce qui revient à confirmé
l'hypothèse selon la quelle la valorisation constitue la solution
durable au problème de
l'assainissement de la ville de Kinshasa. Avec la
valorisation, les ordures ménagères seront comme une
matière première ou une ressource à valorisée ou
réutilisées.
4.8. Mode d'élimination des ordures
ménagères
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de27.png)
Figure 9. Méthode d'élimination des ordures
ménagères.
La figure ci-haut démontre que 3% des ménages
éliminent leurs ordures par incinération, 23% par enfouissement
et 74% par rejet dans la rue, dans les décharges sauvages, dans les
cours d'eau, dans les ravins et dans les espaces verts
(périphérique), le rejet est le mode d'élimination le plus
par Les ménages de Masina. Les résultats antérieurs
obtenus par Mosengo(1996), cité par Lelo(2008) montrent que 44% des
ménages Kinois enfouissaient les ordures ménagères dans
leurs parcelles au cours des années 90.
Actuellement, lorsque l'on parcourt la commune de Masina, les
immondices gagnent de plus en plus les places des avenus. C'est parce que la
majorité de la population utilisent le mode de rejet pour
éliminer leurs ordures ménagères. Par ailleurs ces
immondices constituent des milieux propices pour les agents pathogènes
et sont les sources des maladies et des nuisances au sein de la population, ils
polluent également les eaux et dégradent le sol.
La figure suivante fait une illustration d'un avenu devenu
impraticable dans la commune de Masina à cause de la stagnation des eaux
due décomposition des ordures et à la présence des sachets
qui diminuent la perméabilité du sol.
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de28.png)
Figure. 1O. Image d'une dégradation des ordures et
stagnation des eaux sur l'avenu Wamba ; Masina Pascal (photo prise lors de nos
enquêtes).
4.9. Lieu d'élimination des ordures
ménagères
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de29.png)
Figure 11. Lieu de l'élimination des ordures
ménagères
Partant de la figure ci-haut, nous constatons que 7% des
ménages jettent ou éliminent leurs ordures dans les rues, 16%
dans les parcelles, 50% dans les décharges sauvages, 5% dans les cours
d'eau, 16% dans les ravins et 6% dans les autres endroits, tels que les
périphériques et espaces verts. Rappelons que les ordures
ménagères sont plus jetées dans les décharges
sauvages et dans ou le long des cours d'eau. Il faut signaler que les
méthodes varient en fonction de l'emplacement de l'habitation.
4.10. Personnel utilisé dans l'évacuation
des ordures ménagères
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de30.png)
Figure 12. Personnel utilisé pour évacuer les
ordures ménagères
Il se dégage de cette figure que 24% des ménages
utilisent les éboueurs évoluant dans l'informel pour
évacuer les ordures et 76% utilisent les enfants ou la maman elle
même. Ce qui revient de dire que la gestion des ordures
ménagères est l'affaire des femmes et des enfants.
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de31.png)
Les figures suivantes en fait une illustration.
Figure 13. Images sur le rejet ordures
ménagères par les femmes et les petits enfants (photos prises
lors de nos enquêtes).
4.11. Fréquence d'élimination des ordures
ménagères
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de32.png)
Figure 14 : Rythme d'évacuation des ordures
ménagères
Il ressort de cette figure que, 36% des ménages
évacuent leurs ordures chaque jour, 27% le font une fois par semaine, 30
% évacuent deux fois par semaine, et 7% trois par semaine. Le rythme
d'évacuation varie par rapport l'à proximité du lieu
d'élimination, de l'alimentation, des moyens et de la
disponibilité de l'éboueur. Il faut noter que les ménages
qui évacuent chaque jour sont ceux qui sont plus proches des lieux
d'élimination. Tandis que ceux qui sont éloigné le font
une, deux ou trois fois à la semaine.
4.12. Connaissance des méfaits des ordures sur
la santé humaine
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de33.png)
Figure.15 : Niveau de connaissance des méfaits des
ordures sur la santé humaine
Il se dégage de cette figure que 92 % des
ménages sont conscients et connaissent bien les méfaits
liés à la présence des ordures sur la santé
humaine, par contre 8% des répondants sont ignorants et ne connaissent
aucun méfait. Parmi les méfaits évoqués, il s'agit
notamment des moustiques anophèles qui causent la malaria, la
fièvre thyroïdes, la diarrhée, etc.
Donc nous confirmons l'hypothèse selon la quelle, la
mauvaise gestion des ordures ménagères est aussi liée
à la mentalité de la population.
4.13. Relation entre l'insalubrité et
maladies
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de34.png)
Figure 16. Courbe de l'évolution des trois
principales maladies dues à l'insalubrité (fièvre
typhoïde, paludisme et diarrhée) dans la commune de Masina
Source : BC/ZS MASINA 2010
Partant de la figure ci-haut, on observe par l'allure de la
courbe, une augmentation au fil du temps du taux des maladies liées
à l'insalubrité. La courbe de tendance montre que ces maladies
ont une tendance linéaire. Selon les Médecins Chefs des Zones de
Santés de Masina, cette évolution des maladies pourrait
être influencée par le niveau de l'insalubrité croissant
qui caractérise la commune de Masina.
Donc nous confirmons l'hypothèse selon la quelle sans
un réel engagement de l'autorité compétente à
sensibiliser et à inciter la population à la prise de conscience
sur l'état de la dégradation et de la pollution, pourrait
conduire à un état de perturbation de l'équilibre
environnemental dans la commune de Masina.
Les figures ci-après fait un aperçu sur
l'état d'insalubrité dans la commune de masina.
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de35.png)
Figure.17. Image d'une décharge sauvage à
coté des habitations sur l'avenue Kulumba, Masina III(photo prise lors
de nos enquêtes).
La figure 17 montre que les immondices constituent une
ménace réelle et croissante dans l'environnement de masina, les
décharges sauvages ne font que naitre du jour au jour, celles-ci sont
installées dans la plus part cas à côté des
habitations, comme le montre l'image ci-dessous. Ces familles vivent avec les
immondices, et à côté les gens vendent aussi les produits
alimentaires,avec tout les risques de contamination. Cette situation mettent la
vie de la population en danger.
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de36.png)
Figure.18. Image d'une décharge sauvage sur
l'avenue Kulumba, Masina II(photo prise lors de nos enquêtes).
La figure ci-haut illustrent le cas d'un grand avenu reliant
le quartier I et II dans la commune de Masina qui s'est transformé en
décharge sauvage, celle-ci figure parmis les grandes décharges
saufages qu'on trouve dans la dite commune.
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de37.png)
Figure.19. Image sur le deverssement des ordures à
coté des habitations sur l'avenue Kulumba, Masina III(photo prise lors
de nos enquêtes)
L'insalubrité constitue non seulement une source des
maladies à la population mais c'est aussi une source des nuisances, des
odeurs nauséabondes, c'est le cas de la figure 19 qui illustre une
décharge sauvage installée à quelques centimètres
des habitations. Celle-ci constitue une source des nuisances et des odeurs
nauséabondes.
4.14. Avis des ménagers sur la création
d'une brigade de salubrité et du payement de la taxe de
salubrité
![](Problematique-de-la-gestion-des-ordures-menageres-dans-la-ville-de-Kinshasa-cas-de-la-commune-de38.png)
Figure 20. Avis des ménagers sur la création
d'une brigade de salubrité et sur le paiement d'une taxe
d'évacuation des ordures ménagères
Il ressort de cette figure que, 91% des répondants ont
été d'accord avec l'idée de la création d'un
service de salubrité et s'est dit prêt de soutenir ce projet, et
9% des répondants avaient rejetés cette idée.
Comparativement aux résultats antérieurs, une
étude à été réalisée par
Muzumbi(2008), sur l'assainissement urbain par l'approche « pollueur
payeur » à Matonge, dans la commune de Kalamu
ont montré que 97% des ménages ont
été d'accord pour la création d'un service de
salubrité et sur le principe pollueur payeur. Ce qui revient à
affirmer que le problème majeur de la mauvaise gestion des ordures
ménagères est lié à la mentalité et à
l'absence des structures d'assainissement urbaine et municipales.
Au regard des problèmes posés par la gestion des
ordures ménagères dans la ville de Kinshasa en
général et plus particulièrement dans la commune Masina,
nous proposons les stratégies palliatives suivantes pour une gestion
durable celles-ci:
4.15. Stratégies de gestion des ordures
ménagères
4.15.1. Stratégie préventive
C'est une stratégie radicale, elle consiste
d'arrêter avec la production des produits qui posent des problèmes
de valorisation ou d'élimination, ou des déchets difficilement
éliminables.
En contrepartie, on recherchera des produits de substitution.
Exemple : sachet plastique.
4.15.2. Stratégie curative
C'est la mise en oeuvre d'une politique de recyclage, de
valorisation et de réutilisation des déchets de production et de
la consommation. Exemple : le compostage pour les déchets organiques.
Les ordures produites par les ménages Kinois sont
composées à 65% des matières organiques (Lelo, 2008) ; or
l'agriculture urbaine constitue un marché de premier plan pour
l'utilisation productive de ces matières organiques issues des ordures
ménagères.
La ville de Kinshasa est composée des communes à
vocation maraichère dont la commune de Masina, de ce fait la
valorisation des ordures ménagères par le compostage pourrait
constituer une alternative pour l'utilisation des fertilisant minérales,
qui par leur prix exorbitant constituent une contrainte dans la production
maraichère dans la ville de Kinshasa.
Le compostage pourrait contribuer également à
l'assainissement et à diminuer le taux des nuisances dû à
la présence des immondices et aussi à réduire les
importations des engrais minérales.
Le recyclage et la valorisation sont deux
procédés nouveaux qu'il faudrait inclure dans la gestion des
ordures ménagères à Kinshasa. D'où
l'autorité urbaine pourrait s'investir dans ce secteur qui offre des
avantages environnementaux, et socio- économiques.
4.15.3. Approche participative
Dans tous les programmes de développement durable, il
est recommandé d'associer la population cible dès la phase de
conception jusqu'à la phase exécutoire du projet.
4.15.4. Approche méthodologique
Cependant, le choix du meilleur système
d'assainissement passe par une étude de faisabilité (la
connaissance des paramètres socioculturels, économiques
techniques, urbanistiques et environnementaux. En ce sens, on peut penser
à l'aménagement des réseaux routiers pour faciliter les
opérations de collecte et précollette.
Au niveau local (ménage), il est important de
posséder à la distribution des poubelles remplissant les normes
d'hygiène et l'encadrement des éboueurs qui évoluent
déjà sur terrain dans l'informel.
4.15.5. Approche juridique
Le domaine de l'environnement est l'un des domaines sensible
qui conditionnent méme la vie humaine, d'où la gestion des
déchets doit impérativement être accompagnée des
mesures judicaires.
Dans cet approche, il est indispensable de mettre en place une
nouvelle législation au niveau nationale régissant la gestion des
déchets urbains et ménagers, celle-ci doit être
adaptée aux réalités actuelles du pays et de veiller
à l'application de ces dites lois.
31 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Cette étude a porté sur la problématique
de la gestion des ordures ménagères dans la ville de Kinshasa,
cas de la commune de Masina
L'objectif global assigné à cette étude
était d'étudier les problèmes majeurs liés à
la gestion des ordures ménagères en vue de proposer des
stratégies pour une gestion rationnelle des ordures
ménagères. Au terme de cette étude, il convient de retenir
que nos hypothèses ont été vérifiées.
Tout au long de ce travail, nous avons étudié la
filière de la gestion des ordures ménagères dans la
commune de Masina. Les résultats obtenus ont montré que 63% des
ménages possèdent des poubelles des stockages des ordures mais
ces ordures ne sont pas triés, 79% des ménages mélangent
leurs ordures, bio et non biodégradable.
Pour la valorisation les résultats, ont montré
que 74% des ménages ne valorisent pas leurs ordures, en termes de la
quantité, 61 tonnes soit 26% des ordures qui sont valorisés sur
un total de 235 tonnes produites par jour. Le reste des ordures
ménagères sont soit jeter dans les décharges sauvages,
soit dans ou le long de cours d'eaux.
Quant au mode d'élimination, le rejet est le mode le
plus utilisé par les ménages, les résultats obtenus
montrent que 74% des ménages éliminent leurs ordures par ce mode.
Celles-ci sont jetées dans plusieurs endroits mais surtout dans les
décharges sauvages et dans les rivières, avec 50% dans les
décharges et 16% dans les rivières.
La gestion des ordures ménagères telles
pratiquées dans la commune de Masina ne contribue pas au
développement durable. Autrement les ordures ménagères ne
suivent pas la filière normale d'une gestion durable.
La situation de l'assainissement reste inquiétante dans
la commune de Masina, l'environnement est pollué, la circulation est
difficile dans plusieurs quartiers pendant les moments pluvieuses suite aux
stagnations des eaux pluvieuses. Par ailleurs, Le taux des maladies
liées à l'insalubrité ne fait que croitre dans cette
partie de la ville, en termes de chiffres, les zones de santés de Masina
ont enregistrées 54 292 cas des maladies dues à
l'insalubrité en 2008 contre 62 944 en 2009 et 84 536 cas en 2010.
Celles-ci mettent quotidiennement en péril la
santé et le bien-être des populations. En revanche la population
est consciente des dangers qui les guettent, cela à été
prouvé par nos résultats des enquêtes dans les quels 92%
des ménagent connaissent très bien les méfaits
liées à la présence des ordures à la santé
humaine.
Cette situation nécessite des solutions efficaces et
durables, d'où il est indispensable de mettre en place des
stratégies pour une gestion durable des ordures ménagères
dans la commune de Masina.
Ainsi, nous recommandons ce qui suit : Aux
législateurs
( Elaborer des nouveaux textes et lois pour réglementer
la gestion des déchets en général et de ordures
ménagères en particulier du point de vue national.
A l'autorité urbaine
i' Mettre en place une brigade de salubrité chargée
de la collecte des ordures ménagères ;
( Installer des décharges publiques dans la ville de
Kinshasa;
( Redynamiser le service d'hygiène pour assurer la
surveillance et le contrôle;
1' Sensibiliser et élever le niveau de conscience des
populations sur les règles d'hygiène,
( Mettre en place une taxe d'évacuation des ordures
ménagères ou appliquer le principe du "Pollueur-Payeur" dans la
ville de Kinshasa en tenant compte du niveau de vie de la population ;
( Développé un système de recyclage et de
valorisation des ordures ménagères.
A l'autorité municipale de Masina
i' Elargir les actions d'assainissement jusqu'au niveau des
ménages ;
i' Encadrer les éboueurs locaux évoluant dans
l'informel ;
( Mobiliser et inciter la population en générale
et les jeunes en
particulier à oeuvrer pour la salubrité de leur
milieu de vie.
Aux chercheurs
i' Elargir les recherches sur les autres aspects de la gestion
des déchets en général et des ordures
ménagères en particulier dans la ville de Kinshasa.
En fin, quelques réflexions qui pourraient faire l'objet
de nos investigations futures:
i' Faire une étude de la dynamique urbaine et gestion des
ordures ménagères dans la ville de Kinshasa ;
i' Faire une étude chronologique des maladies liées
à l'insalubrité et faire des prévisions pour les
années futures.
34 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ADEME, 2005. La tarification des ordures
ménagères liée à la quantité de
déchets : enseignements des expériences européennes et
perspectives pour la France, 53 p. Paris
BC/ZS MASINA, 2010. Synthèse des rapports mensuels des
centres de santés : SNIS/Masina I et Masina II
AGHTM, 1985. Les résidus urbains. Collecte des
résidus urbains ; 357p. vol.1 Paris
AGHTM, 1985. Les résidus urbains. Traitement et
valorisation; 437p. vol.2 Paris
BILOSO, M. ,2009. Notes de cours d'Economie de l'environnement.
Unikin,
Fac. Des Sc. Agro., Département de GRN, Inédit.
35p. BITIJULA M., 2010. Notes de cours de Gestion des Aires
Protégées et de
Zones Périphériques. Unikin, Fac. Des Sc. Agro.,
Département de GRN, Inédit. 121p.
DIABAGATE S., 2007. Assainissement et Gestion des ordures
ménagères à
Abobo, cas d'Abobo-Baoule. Mémoire Master, Institut de
Géographie Tropicale / Université d'Abidjan,
96p.
LELO N., 2008. Kinshasa Ville environnement. Ed. Harmattan.
Paris. 281p. MALELE S., 2010. Notes de cours d'Hygiène Environnemental.
Unikin, Fac.
Des Sc. Agro., Département de GRN, Inédit. 38p.
MUZUMBI M., 2008. Assainissement urbain par l'approche « pollueur
payeur» au quartier Matonge, dans la commune de
Kalamu à Kinshasa. Mémoire de fin d'étude/
institut
Facultaire de Développement(IFAD), 59p.
NAVARRO A. ,1994. Gestion et traitement des déchets.
Techniques de
l'ingénieur, traités
généralités et construction, 32 p. PARADIS O., POIRIER M.,
SAINT-PIERRE L. ,1983. Ecologie un monde à
découvrir. Ed. HRW. Itée Montréal.371p.
PNUD/UNOPS, 1998. Monographie de la Ville de Kinshasa.
Programme
National de la relance du secteur agricole et rural (1997-
2001) Kinshasa, 1998, 247p.
http://fr.wikipédia.org/wiki/Gestion
des d%C3
ANNEXES
Annexe : 1 QUESTIONNAIRE D 'ENQUETE
Bonjour, Madame, Mademoiselle, Monsieur ;
Nous sommes étudiants a l'Université de Kinshasa en
Gestion des ressources naturelles au sein de la Faculté des Sciences
Agronomiques. Dans le cadre de notre mémoire de fin d'étude, nous
étudions la problématique de la gestion de déchets
ménagers solides dans la ville de Kinshasa, cas de la commune de Masina.
Nous sollicitons votre collaboration en répondant à notre
questionnaire.
Nous vous rassurons que vos réponses seront
exploitées à des fins purement scientifiques. NB :
Répondez en cochant ou en écrivant votre
réponse.
I. Données sur le chef de
ménage
a)
Sexe du chef de ménage : M F
b)
Age : 1.Moins de 20 ans 2. 20-30ans, 3. 30-50 ans 4. Plus
de 50 ans
c) Niveau d'instruction du chef de ménage :
1) Primaire 2) Secondaire 3) Universitaire 4) Autre a
préciser~~~~
d)
Occupation du chef de ménage : 1. Fonctionnaire 2.
Employé
3. Commerçant(e) 4. Autre a
préciser................................................
II. Taille de ménage (nombre des
personnes)
III. A combien s'élève votre panier
ménager (En FC) : a) Moins 5000 b) 5000 à 7000
c)Plus de 7000
VI. Quantité des déchets solide produits
par jour (en Kg)~~~~~~~~~~~~~~~~
V. Avez-vous une poubelle (sceau ou sac) oü sont
stockés vos déchets ménagers solides? Oui
Non
VI.
Faites-vous le tri de vos déchets solides
ménagers biodégradables et non biodégradables ? a) Oui
b) Non
VII.
Valorisez-vous vos déchets solides ménagers
?
a) Oui b) Non si oui comment
?
1...............................................................................................................................................................................
VIII. Comment sont traitées vos ordures
ménagères?
a) Incinération b) Enfouissement c)Rejet
IX. Y-a t-il des services municipaux pour la collecte des
déchets ménagers dans votre commune ? Oui Non
X. Services utilisés dans la collecte des
déchets : a) Service d'hygiene municipal
b) Pousse pousseur c) ONG
XI. Quel est le coût mensuel d'évacuation
de vos déchets(en Franc Congolais)
XII. Où sont jetés vos déchets
ménagers solides ?
a) Dans la rue b) Dans une rivière C) Dans un
dépotoir
d) Dans un ravin e) Autre a
preciser...................................................
XIII. Mode de transport (évacuation)
utilisé :
a) Par un pousse -pousse b) Par une brouette c) Par une
camionnette
Autrepreciser.................................................................................
XIV. Rythme de l'évacuation: a) Chaque jour b)
Une fois par semaine
c) Deux fois par semaine d) Trois fois
XV. Connaissez-vous quelques méfaits dues à
la présence des déchets dans votre milieu de vie ? Oui
Non Si oui citez en deux :
1...............................................................................................................................................................................
2..............................................................................................................................................................................
XVI. Si l'Etat installait un service de salubrité
publique pour collecter et évacuer les ordures ménagères
moyennant une somme, à payer mensuellement. Etes-vous d'accord avec
cette idée ?
Oui Non
Tranche d'âge
|
|
Fréquence
|
|
Pourcentage
|
< 20 ans
|
|
4
|
|
1
|
20 à 30 ans
|
|
107
|
|
36
|
30 à 40 ans
|
|
163
|
|
54
|
>40 ans
|
|
26
|
|
9
|
Tot.
|
|
300
|
|
100
|
Niveau d'étude
|
|
Fréquence
|
|
Pourcentage
|
Etude primaire
|
|
45
|
|
15
|
Etude sécondaire
|
|
221
|
|
74
|
Etude supérieure
|
|
28
|
|
9
|
Analphabète
|
|
6
|
|
2
|
Tot.
|
|
300
|
|
100
|
Occupation
|
|
Fréquence
|
|
Pourcentage
|
Fonctionnaire
|
|
26
|
|
9
|
Liberal
|
|
4
|
|
1
|
Commerçante
|
|
131
|
|
44
|
Ménagère
|
|
124
|
|
41
|
Autres domaines
|
|
15
|
|
5
|
Tot.
|
|
300
|
|
100
|
Annexe 3 : Quantité des ordures ménagères
produites par les ménages de 8 personnes dans la commune de Masina
Modalité
|
Quantités (kg)
|
1ér jr
|
2è jr
|
3è jr
|
Moyenne /Jr
|
Moyenna/hab/jr
|
Ménage 1
|
1,5
|
1
|
1
|
3,5
|
0,4
|
Ménage 2
|
0,5
|
1
|
1,5
|
3
|
0,4
|
Ménage 3
|
2,5
|
1,5
|
1
|
5
|
0,6
|
Ménage 4
|
1
|
2
|
1
|
4
|
0,5
|
Ménage 5
|
1,5
|
1
|
2
|
4,5
|
0,6
|
Ménage 6
|
2
|
1
|
1
|
4
|
0,5
|
Total
|
9
|
7
|
7,5
|
4
|
0,5
|
Annexe 4: Données sur la gestion des ordures
ménagères
Modalité Fréquence Pourcentage
Présence de la poubelle 190 21
Absence de la poubelle 110 79
Tot. 300 100
Modalité Fréquence Pourcentage
Avec triage 62 21
Mélangé 238 79
Tot. 300 100
Modalité Fréquence Pourcentage
Valorisées 77 26
Non valorisées 223 74
Tot. 300 100
Modalité Fréquence Pourcentage
Incinération 10 3
Enfouissement 69 23
Rejet 221 74
Tot. 300 100
Modalité Fréquence Pourcentage
Dans la rue 20 7
Dans la parcelle 48 16
Dans un dépotoir 151 50
Dans le ravin 16 5
Dans la rivière 47 16
Autres lieux 18 6
Tot. 300 100
Modalité Fréquence Pourcentage
Les éboueurs 72 24
Les enfants et les mamans 228 76
Tot. 300 100
Modalité Fréquence Pourcentage
Chaque jour 107 36
Une fois/semaine 81 27
Deux fois/Semaine 92 30
Trois fois/semaine 20 7
Tot. 300 100
Modalité Fréquence Pourcentage
Conscient 277 92
Ignorant 23 8
Tot. 300 100
Modalité Fréquence Pourcentage
Accepté 274 91
Rejeté 26 9
Tot. 300 100
Annexe 6 : Nombres des malades enregistrés dans la commune
de Masina en 2008
|
|
Maladies
|
|
Mois
|
Paludisme
|
Fièvre typhoïde
|
Diarrhée
|
Janvier
|
4006
|
236
|
444
|
Février
|
3066
|
228
|
396
|
Mars
|
3256
|
234
|
508
|
Avril
|
4220
|
316
|
642
|
Mai
|
752
|
134
|
514
|
Juin
|
4412
|
320
|
530
|
Juillet
|
4000
|
274
|
692
|
Aout
|
4778
|
330
|
642
|
Septembre
|
3444
|
350
|
346
|
Octobre
|
3536
|
260
|
444
|
Novembre
|
3428
|
224
|
326
|
Décembre
|
3260
|
262
|
482
|
|
|
Maladies
|
|
Mois
|
Paludisme
|
Fièvre typhoïde
|
diarrhée
|
Janvier
|
4529
|
423
|
337
|
Fevrier
|
3320
|
263
|
416
|
Mars
|
2671
|
224
|
420
|
Avril
|
3054
|
281
|
451
|
Mai
|
3231
|
372
|
328
|
Juin
|
5074
|
591
|
389
|
Juillet
|
5149
|
222
|
544
|
Aout
|
3494
|
340
|
363
|
Septembre
|
4418
|
236
|
368
|
Octobre
|
8182
|
810
|
396
|
Novembre
|
4988
|
272
|
484
|
Décembre
|
5315
|
486
|
503
|
Annexe 8 : Nombres des malades enregistrés dans
la commune de Masina en 2010
|
|
Maladies
|
|
Mois
|
Paludisme
|
Fièvre typhoïde
|
diarrhée
|
Janvier
|
6555
|
560
|
455
|
Février
|
3872
|
295
|
415
|
Mars
|
5983
|
523
|
555
|
Avril
|
6569
|
536
|
450
|
Mai
|
4752
|
443
|
515
|
Juin
|
5863
|
445
|
481
|
Juillet
|
9033
|
913
|
768
|
Aout
|
5093
|
374
|
374
|
Septembre
|
7394
|
766
|
430
|
Octobre
|
5164
|
324
|
417
|
Novembre
|
5703
|
397
|
540
|
Décembre
|
6252
|
711
|
616
|
|