L'audit interne : une nécessité dans la gestion d'une entreprise d'exploitation agro industrielle: cas de l' Esco-Kivu s.p.r.l.( Télécharger le fichier original )par Nelson PALUKU VUHINGE Université libre des pays des grands lacs - Licence 2010 |
I.2.3. L'audit et notions voisinesI.2.3.1. Audit et contrôleOn ne reprochera jamais assez aux traducteurs du "Control", (anglais) d'avoir choisi le "Contrôle", (Français) au lieu de maîtrise bien plus proche du sens d'origine.16(*) Bien que contrôle et audit soient fréquemment associés, la différence entre eux s'explique par référence à la théorie des ensembles puisque la mise en oeuvre de l'audit implique de procéder à différents contrôles. L'audit étant l'ensemble de procédures et techniques de contrôle constituant l'examen approfondi par un professionnel et reposant sur une méthodologie, le contrôle, lui se présente comme un outil de l'audit. Et donc ce dernier comprend une opinion qui est le résultat des contrôles. Auditer, c'est donc évaluer le degré de maîtrise atteint. Et l'entreprise forme un tout : partant, tous les systèmes, toutes les organisations, toutes les fonctions, toutes les opérations, tous les actifs et passifs devant se trouver sous contrôle interne, sont potentiellement soumis à l'audit. Refuser ce postulat, c'est accepter d'affronter des risques d'erreur, d'accident ou d'agression non identifiés alors même qu'ils seraient identifiables puisque, aucune opération ni fonction n'est à l'abri de dysfonctionnement.17(*) En ordonnant une mission d'audit, le manager voudrait se rassurer de son degré de maîtrise de l'organisation, l'augmenter et le maintenir au niveau maximum. I.2.3.2. Audit et conseilLa distinction entre audit et conseil ne peut s'apprécier qu'au préalable et caractérise donc la mission qui est dévolue à l'auditeur, et le lien entre auditeur et audité. Si la mission est légale par exemple, telle que celle du commissaire aux comptes, l'audit ne peut en principe déboucher sur les conseils. Mais si en revanche le lien entre auditeur et audité est contractuel, l'audit peut déboucher sur les conseils, avis et propositions. Toutefois, « conseil » ne peut pas être substituable à « audit » du fait que le premier n'est qu'un complément facultatif d'un travail d'audit et dont l'aboutissement réside dans l'expression d'une opinion contractuelle. I.2.3.3. Audit et révisionLa divergence entre audit et révision nous impose de revenir au domaine d'application le plus sensible de l'audit pour s'en rendre compte que la révision est l'appellation ancienne de l'audit comptable. M. Raffegeau18(*) indique à propos de cette question que révision des comptes est trop souvent perçu comme une pratique à l'objet restreint dépourvue des aspects flatteurs de l'audit, mais que les décalages techniques s'estompent et qu'il convient d'utiliser de manière équivalente les termes de réviseur, de contrôleur des comptes ou d'auditeur. La révision est donc ici l'audit appliqué à un seul domaine de l'entreprise ; la comptabilité. Certes que, même si l'audit était largement synonyme de révision comptable, il se détache commodément du contexte comptable auquel la révision reste lié à raison de son approfondissement et de ses extensions actuelles. * 16 E.BARBIER, Op. Cit.; p.20 * 17 Idem; p. 20-21 * 18 M. RAFFEGEAU, Avant propos de l'ouvrage: Audit et contrôle des comptes, éd. Publi-Union, Paris, 1979, P.1 |
|