« Fais de l'Eternel
tes délices, et il te donnera ce que ton coeur désire.
Recommandes ton sort à l'Eternel, mets en lui ta confiance, il
agira ».
Psaumes 37 : 4 - 5.
ABREVIATIONS
AICPA
|
:
|
American Institute of Chartered Public Accountants
|
ANDFCG
|
:
|
Association Nationale des Directeurs Financiers et de
Contrôle de Gestion
|
COSO II Report
|
:
|
Est la traduction du rapport paru aux USA en septembre 2004
sous le titre l'« Entreprise Risk Management-Integrated Framework
»
|
ESCO
|
:
|
Edmond Schlüter et Compagnie
|
FRAP
|
:
|
Feuille de Révélation des Problèmes
Apparents
|
I.F.A.C.I
|
:
|
Institut Français des Auditeurs et Contrôleurs
Internes
|
I.S.A
|
|
Internationals Standards of Audit
|
I.S.C
|
:
|
Institut Supérieure de Commerce
|
O.N.C
|
:
|
Office National de Café
|
P.O.I.C
|
:
|
Planification, Organisation, Impulsion et Contrôle
|
R.D.C.
|
:
|
République Démocratique du Congo
|
S.E.C
|
:
|
Securities and Exchange Commission
|
U.F.A.I
U.L.P.G.L
|
:
:
|
Union Francophone des Auditeurs Interne
Université Libre des Pays des Grands Lacs
|
U.O.R
|
|
Université Officielle de Ruwenzori
|
UNI.LSHI.
|
:
|
Université de Lubumbashi
|
DEDICACE
A mes parents, petits frères et soeurs DODAVA, DENISE,
DORICAS, SITRI, HELGE, MAAJABU, ELUZAI, ELEASA PELADJA et ma future
épouse, pour le temps que je n'ai pas pu vous consacrer.
REMERCIEMENTS
Nos reconnaissances vont droit à Dieu ; tout
Puissant Créateur du ciel et de la terre, pour tout ce qu'il
fait de nous.
Nos remerciements s'adressent :
- Au corps académique de l'Université Libre
des Pays des Grands Lacs « U.L.P.G.L » Facultés
Délocalisées de Butembo.
- Très particulièrement à notre
Directeur, Monsieur le Professeur Associé VAHAVI MULUME Bertrand,
à notre Encadreur l'Assistant PALUKU SARATA Bruno qui, malgré
leurs multiples occupations, ont accepté de bien vouloir assurer
respectivement la direction et l'encadrement de notre travail scientifique.
Ils vont également :
- A vous, chers parents MATHIEU et SUZANE
NDIW'ELUBULA qui nous ont permis et encouragé d'affronter les
études supérieures.
- Aux responsables de l'entreprise ESCO-KIVU s.p.r.l, pour
leur serviabilité et leur bonne volonté manifeste à la
réalisation de ce travail.
Enfin, nous avons compris que les reconnaissances
traditionnellement destinées aux proches n'avaient rien de formel. Que
les frères et soeurs, camarades étudiants, amis et connaissances
soient tendrement remerciés pour leur patience, soutien dont ils ont
fait preuve durant les nombreuses années consacrées à nos
études.
INTRODUCTION GENERALE
Le monde des organisations publiques et privées,
à l'heure actuelle, évolue en perpétuelle turbulence
où l'évaluation des risques et la réduction des
incertitudes constituent des défis majeurs du management.
Jadis, le manager s'est limité à
l'intégration et la maîtrise de l'homme (main d'oeuvre) pour faire
fonctionner l'entreprise. Mais, de nos jours, vu les mutations
environnementales, socio-économiques, les entreprises ont connu une
fragilisation au point où elles ne sont plus à même de
faire face aux réalités environnementales et
économiques.
Devant cette situation, l'attention du manager est
stimulée, au delà de l'intégration de la main d'oeuvre
dans la poursuite du maintien et surtout de l'épanouissement de
l'organisation. De ce fait, les notions d'audit interne s'imposent au manager,
puisqu'elles sont concernées par la globalité de
l'entreprise.
A cet effet, l'audit interne qui est une fonction à la
disposition de l'entreprise palliera l'incertitude du manager et lui permettra
d'apprécier le bon fonctionnement, la cohérence et
l'efficacité du contrôle interne.
0.1.
ETAT DE LA QUESTION
L'état de la question est une étape qui
consiste à rechercher l'hypothèse du travail et le positionner
par l'examen des recherches antérieures sur un phénomène
donné. Il se trouve donc être un préalable pour
l'élaboration d'un travail de mémoire. Car, il va lui attribuer
une spécialité conformément à son aspect pour le
domaine sous étude.
Nous avons eu à consulter certains travaux
scientifiques d'audit et/ou contrôle dans l'intention de nous
démarquer de ceux-ci.
1o Dans son travail de mémoire
intitulé « Les enjeux du contrôle dans la
réalisation des recettes d'une entreprise publique, cas de la
société nationale de chemin de fer de 1993-2003 »,
monsieur MWAMBA KANONGE1(*),
s'est beaucoup plus appesanti sur l'étude de la pratique du
contrôle interne au sein de cette entreprise étatique. Son
étude a relevé quelques irrégularités et mauvaises
pratiques du contrôle interne qui ne présente pas une
fiabilité et n'inspire pas confiance dans la réalisation des
recettes.
Il a noté que le dysfonctionnement du contrôle
interne dans l'entreprise précitée se traduit par la
répétitivité de mêmes phénomènes
à plus d'une fois. Il cite par exemple : les écarts
remarquables entre les prévisions et les réalisations des
recettes dans le cadre de contrôle de gestion, les fréquences de
la fraude, des erreurs et des détournements.
2o KAMBALE MUKAMA2(*), a traité du « Contrôle interne
dans la gestion d'un établissement supérieur et
universitaire » : Cas de l'Université du
CEPROMAD-Butembo. Ses analyses ont portée sur la performance du
contrôle interne au sein de ladite institution et de sa gestion au regard
des normes régissant son fonctionnement.
Après investigation, il décèle certaines
irrégularités sur le plan organisationnel et fonctionnel nuisant
au bon fonctionnement de l'établissement, entre autres :
- Le manque de certaines pièces justificatives internes
et externes,
- Constatation des écarts après rapprochement
des données provenant de différentes sources d'informations,
- Une faiblesse à haut niveau de l'outil de
contrôle interne.
Traitant de l'audit interne dans l'organisation de la gestion
des entreprises, notre particularité est d'analyser sa pratique et
apprécier sa contribution à l'amélioration de la gestion
de l'entreprise ESCO-Kivu s.p.r.l.
Autrement dit, ce travail vise à rappeler aux managers
l'importance et la contribution du service d'audit interne dans la gestion
d'une entreprise agro industrielle.
0.2. PROBLEMATIQUE
Actuellement, le monde des affaires connaît, des
changements environnementaux caractérisés par la croissance
démographique, technologique, menaces de crise ;... Tous ont
toujours une double incidence sur la vie de l'entreprise, soit à son
avantage ou à son désavantage. Les décideurs devront,
ainsi intégrer au premier plan les mécanismes permettant d'avoir
les résultats escomptés.
En pratique, les responsables d'entreprises doivent
reconnaître que souvent l'inexistence et l'inefficacité des
dispositifs permettant d'évaluer les processus managériaux sont
à la base de la non fiabilité des informations
financières ou comptables d'une part, de la stagnation et même de
la faillite de la majeure partie d'entreprises d'autre part.
Notons qu'un système de contrôle efficace et
adapté à l'entreprise permet aux managers d'améliorer
leurs gouvernances et contribue ainsi à créer la valeur
ajoutée au sein de l'entreprise.
Voulant être pragmatique et évitant de nous baser
sur des spéculations sans fondements scientifiques, nous tâchons
de répondre à certaines questions que voici :
- Existe-t-il un service d'audit interne au sein de
l'entreprise ESCO-KIVU s.p.r.l?
- Qu'elle est l'étendue de sa couverture et
comment fonctionne-t-il?
- Contribue-t-il à l'amélioration de la
gestion de cette entreprise?
Ces questions constituent une pierre d'achoppement de cette
étude. Nous nous efforçons d'y répondre, tout en
reconnaissant l'existence d'autres aspects du problème qui
méritent aussi d'être examinés.
0.3. HYPOTHESES
Au regard des questions que nous avons soulevées dans
notre problématique, nous pouvons provisoirement avancer que :
- Il semble qu'une entreprise qui se veut sérieuse,
à l'instar de l'ESCO-Kivu s.p.r.l, désirant assurer son maintien,
sa stabilité et garantir ainsi son épanouissement doive non
seulement se préoccuper d'une dotation en matérielle, mais aussi
et surtout ferait appel aux principes de bonne gouvernance. Il se pourrait
ainsi que, le service d'audit interne existe à son sein.
- Il est probable que ce service fasse l'autorité sur
l'ensemble des activités de l'ESCO-Kivu s.p.r.l, afin de garantir sa
performance et son efficacité.
- Il se pourrait que le service d'audit interne contribue
efficacement à l'amélioration de la gestion de l'entreprise
ESCO-Kivu s.p.r.l.
0.4. OBJECTIF DU TRAVAIL
De part son objectif, ce travail vise à analyser et
évaluer la cohérence et l'efficacité du service d'audit
interne au sein de l'entreprise ESCO-Kivu s.p.r.l. Ceci, afin de relever son
importance pour arriver à améliorer la gouvernance au sein d'une
entreprise agro-industrielle.
0.5. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Ayant porté notre choix sur la formation en gestion
des entreprises, il nous a semblé intéressant de sanctionner la
fin de notre cycle de licence, par l'élaboration d'un travail lié
à ce domaine de l'audit interne d'entreprise. Notre souci majeur est de
stimuler la conscience de tout entrepreneur qui ignore encore son importance
dans la maîtrise des activités et l'amélioration de la
gestion d'une entreprise.
L'intérêt de notre sujet prend sa source
à la valeur que reconnaissent les différentes entreprises du
monde à l'égard de l'apport de l'audit interne dans la
réalisation de ses objectifs. Et malgré l'influence accrue des
risques dans l'environnement tant social, économique que politique,
devenu de plus à plus difficile à maîtriser.
Sur le plan scientifique, ce travail servira d'outil de
référence aux chercheurs qui voudront s'investir dans le domaine
du management d'entreprises notamment agro-industrielles, en vue de performer
leurs gestions ou gouvernances.
0.6. METHODES ET TECHNIQUES
UTILISEES
Toute recherche suppose une méthodologie et un ensemble
de techniques d'investigations.
Dans notre approche méthodologique, nous avons fait
recours pour le traitement des données, essentiellement à :
- La méthode historique, basée sur les
faits historiques. D'où nous avons eu à analyser la genèse
des faits étudiés, leurs antécédents et leurs
successions dans le temps pour mieux comprendre et expliquer les faits actuels.
Par ces faits, nous entendons ici, la structure fonctionnelle actuelle de
l'audit interne, ses qualités et ses défauts, par
conséquent apprécier son efficacité.
- La méthode descriptive, qui nous a parmi de
présenter et décrire certains phénomènes et
réalités relatives à notre objet d'étude.
- La méthode inductive : par celle-ci,
nous avons :
· considéré quelques observations
(l'échantillon), dans une série d'observations (la population
totale) ;
· analysé ces observations dans le but d'obtenir
un résultat donné,
· généralisé et tiré une
conclusion à partir de ce résultat obtenu.
Nous nous sommes servi également d'un certain nombre de
techniques dans la collecte des données :
- La technique documentaire : elle nous
a permit de consulter des ouvrages, des textes officiels, des notes de cours et
autres documents se rapportant à notre thème de recherche.
- Les techniques d'observation directe et
d'interview : celles-ci nous ont obligés d'entrer en contact
avec certains responsables de ladite entreprise, afin de recueillir des
informations et écarter les zones d'ombres sur notre analyse.
- La technique de questionnaire : nous avons
distribué un questionnaire aux responsables, cadres et agents de
l'entreprise ESCO-Kivu s.p.r.l. pour accéder aux données
relatives à notre thème.
0.7. DELIMITATION DU SUJET
Pour se faire comprendre, la recherche scientifique
recommande la délimitation d'un sujet dans le temps, l'espace et
même l'orientation scientifique. Eu égard à ce qui
précède, notre analyse sur la pratique de l'audit interne au
sein de l'ESCO-Kivu s.p.r.l, se focalise plus sur le programme d'actions du
service d'audit interne de l'année 2008. Néanmoins, nous tenons
à rappeler que la contribution dudit service à
l'amélioration de la gouvernance est appréciée en
considérant sa durée d'existence.
Scientifiquement, notre sujet, « L'audit
interne : une nécessité dans la gestion d'une entreprise
d'exploitation », trouve sa place en management d'entreprises, dans
la branche de contrôle.
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Pour de raisons de commodité analytique, nous avons
subdivisé notre travail en deux chapitres, hormis l'introduction et la
conclusion générale. Le premier traite et présente des
considérations générales sur l'audit et le contrôle
interne dans les entreprises. Le second, présente le cadre de notre
investigation qui est l'entreprise ESCO-Kivu s.p.r.l. et porte sur la
nécessité de l'audit interne dans la gouvernance d'une entreprise
agro-industrielle.
0.9. DIFFICULTES RENCONTREES
Aucune
étude, valide ou élogieuse n'est réalisée sans
heurts. Son auteur, à quelque degré que ça soit, est
confronté à un éventail de difficultés.
Pour notre cas, les quelques difficultés retenues, sont
celles qui sont les plus fréquentes et auxquelles tout chercheur est
confronté. Elles sont relatives :
- Au manque des moyens adéquats ;
- Au manque de quelques données complémentaires
pour faciliter l'approfondissement de l'étude.
Néanmoins, pour ne pas nous laisser emporter par ces
dernières, nous avons, tant soit peu, aborder ce travail avec les
quelques données récoltées.
Chapitre Premier
GENERALITES SUR LES CONCEPTS DE
BASE
I.1. DEFINITION DES
CONCEPTS
Selon MAHUNGU3(*), « une communication entre l'auteur et
le lecteur ne peut être possible que si le premier utilise un code
accessible par le second ». Dans cette optique de permettre une
lecture aisée de notre travail et éviter des
interprétations contradictoires, nous avons jugé important de
procéder par la définition des concepts clés autour
desquels gravite notre démarche scientifique.
I.1.1. L'entreprise
Dès l'antiquité, les hommes ont
rassemblés leur savoir, leur travail, leurs capitaux, des moyens
techniques pour affréter quelques navires et affronter le risque
du transport maritime, en vue d'en retirer un
bénéfice.4(*)
Ces initiatives se trouvent être à la base de ce que nous
qualifions aujourd'hui des « entreprises multinationales »,
puisqu'elles dépassaient les frontières de premières
collectivités ou nations.
De nos jours, l'entreprise est une réalité
permanente de notre environnement. Nous sommes en contact avec elle en tant
que clients (produits) et en tant que prestataires des services
(salariés, stagiaires,...).5(*)
L'entreprise a été définie par plusieurs
auteurs et présente plusieurs significations. Néanmoins, nous
pouvons en retenir de façon générale que :
L'entreprise est une entité ou un organisme financièrement
indépendant produisant pour le marché des biens et services en
vue de la satisfaction des besoins des consommateurs et dans un but
lucratif ».6(*)
Dans le dictionnaire de gestion (1994) ; COHEN
considère que « l'entreprise » est une
organisation relativement autonome dotée des ressources humaines,
matérielles et financières en vue d'exercer une
activité économique de façon stable et
structurelle».7(*)
Ajoutons de même qu'une entreprise est une
organisation qui réunit et coordonne ses actions par la combinaison
des facteurs de production (travail, capitaux,...) pour exercer les
activités de transformation. De ces activités, l'entreprise
arrive ainsi à créer des biens ou services destinés la
vente sur le marché.
De ces définitions, nous pouvons souligner trois
aspects essentiels :
- L'entreprise produit : ceci veut dire qu'elle
crée ou transforme des biens ou services susceptibles de satisfaire les
besoins des hommes et autres entreprises de la place (cas précis des
produits intermédiaires) ;
- L'entreprise produit pour le marché :
c'est-à-dire, que toute sa production est destinée au
marché, afin de répondre à la demande ;
négligence faite expressément à
l'autoconsommation ;
- L'entreprise est financièrement
indépendante ou autonome :
En ce sens, elle produit et vend de sa propre autorité,
sous sa responsabilité, à ses risques et périls et
à son propre compte. Ici le principe de « qui perd
perd » est fort fréquent.
I.1.2. La Gestion
La gestion peut être définie comme un acte, un
processus ou un système. Quel que soit le sens qu'on lui accorde (acte,
processus, système), la gestion est une nécessite de la vie.
Sa définition et ses composantes, son importance
s'expliquent différemment. Mais pratiquement, tout le monde convient que
la gestion est importante d'être appliquée. La gestion concerne
toutes les fonctions dans l'entreprise et le respect de ses principes permet
à l'organisation d'atteindre ses objectifs.
La gestion suppose donc qu'il faut élaborer des plans,
les orienter, les contrôler, les évaluer et faire des rapports sur
eux.
Les organisations ne peuvent pas bien fonctionner sans
responsables gestionnaires compétents. Et donc, leur absence cause
à celles-ci des paralysies ou chaos économiques des affaires
courantes.
La gestion est définie comme une action d'administrer
et d'assurer la responsabilité d'une entreprise. Ainsi, la gestion est
une discipline qui étudie l'organisation et le fonctionnement des
unités économiques.8(*)
I.1.3. L'audit interne
Selon LIONNEL C. « l'audit
interne est un examen technique rigoureux et constructif auquel procède
un professionnel compétent et indépendant en vue d'exprimer une
opinion motivée sur la qualité et la fiabilité de
l'information financière présentée par une entreprise au
regard de l'obligation qui lui est faite, de donner en toutes circonstances,
dans le respect des règles et des principes comptables en vigueur, une
image fidèle de son patrimoine, de sa situation financière et de
ses résultats ».9(*)
Pour Louis VAURS10(*), l'audit interne est la fonction chargée
d'évaluer le niveau de contrôle interne de l'organisation. Il est
à l'intérieur de l'entreprise, une fonction indépendante
d'évaluation périodique des opérations pour le compte de
la direction générale.
I.2. APPROCHE THEORIQUE SUR
L'AUDIT INTERNE
I.2.1. Evolution de l'audit
interne
Au début du moyen âge, les sumériens ont
ressenti une nécessité de contrôle de la
comptabilité des agents.11(*)
D'origine latine « auditus » signifie
audition. Le mot audit n'est apparu que sous l'empire Romain et plus
spécialement dès le 3e siècle avant
Jésus Christ. Des questeurs, fonctionnaires du trésor public,
sont chargés de cette mission. Ils étaient tenus de rendre compte
oralement devant une assemblée composée
« d'auditeurs », qui approuvait par la suite les
comptes.
Plus tard, ce concept « contrôle »
s'est développé suite aux efforts des anglais. Ses objectifs
jadis axés principalement à la détection des
fraudes, progressent vers la recherche d'erreurs puis la
publication d'opinions sur la validité des états financiers,
en fin sur leur régularité et
sincérité.
A la suite du développement du commerce, de
l'industrie, de l'apparition des sociétés d'assurance, du
développement de services bancaires..., les législateurs se
trouvèrent dans l'obligation d'instituer le contrôle des
sociétés par des agents externes au 19e
siècle.
Avec la crise de 1929, un accroissement des besoins du monde
des affaires en audit s'est accru à la suite d'une mauvaise divulgation
des informations fiables.
Aux Etats-Unis par exemple, les sociétés
cotées en bourse sont obligées de pratiquer l'audit interne par
les membres de l'American Institute of Chartered Public Accountants (AICPA),
chargée de la normalisation et de la certification des comptes et de la
Securities and Exchange Comission (SEC), dont la mission consiste à
« veiller sur l'application de la législation relative au
fonctionnement des bourses américaines des valeurs et à
définir le contenu et la présentation des états financiers
diffusés par les sociétés dont les titres sont
cotés.12(*)
En Afrique plus tard, l'Union Francophone de l'Audit interne
(UFAI) fut créée et se fixe l'objectif de promouvoir et
développer la pratique professionnelle de l'audit interne dans les pays
totalement ou partiellement d'expression française, en regroupant bien
sur les associations d'auditeurs internes de ces pays. Rien que pour l'Afrique,
l'UFAI regroupe plus de neuf pays parmi lesquels la République
Démocratique du Congo (R.D.Congo).
Au niveau national qu'international, la révision
comptable, devenue audit, fait l'objet de travaux qui débouchent
essentiellement sur les normes internationales d'audit : International
Standard of Audit (ISA).13(*)
De nos jours, l'audit interne est considéré
comme discipline transversale au centre des préoccupations des managers.
Pour cette raison, il s'élargi à d'autres domaines de
l'entreprise qui se sont révélés nécessaires avec
l'évolution et la généralisation de nouveaux moyens de
traitement de l'information.14(*)
I.2.2. Le progrès de la
notion d'audit interne
L'audit interne s'est limité autour de l'audit
comptable du commissariat aux comptes avec l'objectif majeur de certifier les
états financiers.
Avec le temps, il s'est révélé rapidement
que ses missions peuvent être utiles à plusieurs utilisateurs des
états financiers, d'où le besoin se fait sentir de recourir a
l'audit contractuel et même à l'audit interne.
Signalons que, l'intervention des auditeurs pour
contrôler les états financiers peut être imposée par
la loi. C'est d'ailleurs sa forme traditionnelle qui est pratiquée par
le commissaire aux comptes (l'audit légal) ou (révision
légal des comptes).
Il peut être également demandé par un
tiers intéressé ou un membre de l'entreprise. Et, dans ce cas la
relation entre prescripteur et auditeur devient contractuelle ou
conventionnelle. Tel est le cas d'un dirigeant qui souhaite connaître et
certifier la qualité des états financiers produits par son
entreprise, d'un futur actionnaire qui demande un audit comptable de
l'entreprise avant d'acheter ses actions ou parts sociales.
Ce caractère contractuel confère à la
mission d'audit son sens primitif et modifie le cadre des relations entre
auditeurs et prescripteur d'une part ou auditeur et audité de
l'autre.
L'importance du volume d'informations (données
comptables et financières), fait augmenter le risque d'erreur,
d'omission et par conséquent un coût élevé d'un
contrôle approfondi externe. D'où la nécessite pour les
entreprises de mettre progressivement en place des services internes,
chargés d'effectuer des missions de contrôle comparables à
celles qu'effectuent les auditeurs externes.
La mission de ces services consisterait à
réviser périodiquement les instruments dont dispose l'entreprise
pour contrôler et gérer ses activités.15(*)
Avec le développement de l'audit interne, les managers
perçurent l'intérêt que présente pour eux
l'expression d'une opinion sur les informations autres que l'information
comptable et financière. Chaque fonction de l'entreprise, chaque type
d'opération et à la limite chaque information devient ainsi, un
objet potentiel d'audit. On aura par exemple : l'audit de la production,
l'audit d'informatique, etc.
En d'autres termes, le concept d'audit interne connaît
et propose aux managers d'aujourd'hui une grande fortune, même si
globalement, la réflexion sur ses extensions possibles avance plus
rapidement que ses travaux en vue de la mise en oeuvre de ses missions.
En matière d'audit comptable et financier, les
critères utilisés sont bien connus. L'opinion de l'auditeur doit
être exprimée en termes de régularité et de
sincérité des états financiers. Dans une perspective
d'utilisation de l'audit interne à des fins de gestion, les
critères « d'efficacité » et « de
pertinence » sont mis en évidence.
Pour mieux présenter le progrès de l'audit
interne, en voici ci-dessous un tableau synthèse.
Tableau No 1 : Synthèse du
progrès de l'audit interne.
NO
|
PERIODE
|
PRESCRIPTEUR DE L'AUDIT
|
AUDITEURS
|
OBJECTIF DE L'AUDITEUR
|
1
|
Avant J. Christ
|
Rois, Empereurs, Eglises et Etat.
|
Clercs ou Ecrivains
|
- Punir les voleurs pour les détournements des
fonds ;
- Protéger le patrimoine de l'Etat.
|
2
|
1700 à 1850
|
Actionnaires, tribunaux et Etat.
|
Experts comptables.
|
- Réprimer les fraudes et punir les fraudeurs ;
- Protéger le patrimoine de l'Etat.
|
3
|
1850 à 1914
|
Etat et actionnaires.
|
Professionnels de comptabilité et juristes.
|
- Eviter les fraudes et les erreurs ;
- Attester la fiabilité des états financiers.
|
4
|
1914 à 1940
|
Etat et actionnaires.
|
Professionnels d'audit et de comptabilité.
|
- Eviter les fraudes et les erreurs ;
- Attester la fiabilité des états financiers.
|
5
|
1940 à 1970
|
Etat et actionnaires.
|
Professionnels d'audit et de comptabilité.
|
- Attester la sincérité et la
régularité des états financiers.
|
6
|
1970 à 1990
|
Etat, banques et actionnaires.
|
Professionnels d'audit et de comptabilité.
|
- Attester la qualité du contrôle interne et le
respect des normes comptables et normes d'audits.
|
7
|
A partir de 1990
|
Etat, banques, tiers et actionnaires.
|
Professionnels d'audit et le conseil.
|
- Attester l'image fidèle des comptes et la
qualité du contrôle interne dans le respect des normes
internationales ;
- Protéger l'entreprise contre la fraude.
|
Source : C.LIONNEL et al,
Op. Cit.; P. 17
I.2.3. L'audit et notions
voisines
I.2.3.1. Audit et contrôle
On ne reprochera jamais assez aux traducteurs
du "Control", (anglais) d'avoir choisi le "Contrôle",
(Français) au lieu de maîtrise bien plus proche du sens
d'origine.16(*)
Bien que contrôle et audit soient fréquemment
associés, la différence entre eux s'explique par
référence à la théorie des ensembles puisque la
mise en oeuvre de l'audit implique de procéder à
différents contrôles.
L'audit étant l'ensemble de procédures et
techniques de contrôle constituant l'examen approfondi par un
professionnel et reposant sur une méthodologie, le contrôle, lui
se présente comme un outil de l'audit. Et donc ce dernier comprend une
opinion qui est le résultat des contrôles.
Auditer, c'est donc évaluer le degré de
maîtrise atteint. Et l'entreprise forme un tout : partant, tous les
systèmes, toutes les organisations, toutes les fonctions, toutes les
opérations, tous les actifs et passifs devant se trouver sous
contrôle interne, sont potentiellement soumis à l'audit.
Refuser ce postulat, c'est accepter d'affronter des risques
d'erreur, d'accident ou d'agression non identifiés alors même
qu'ils seraient identifiables puisque, aucune opération ni fonction
n'est à l'abri de dysfonctionnement.17(*)
En ordonnant une mission d'audit, le manager voudrait se
rassurer de son degré de maîtrise de l'organisation, l'augmenter
et le maintenir au niveau maximum.
I.2.3.2. Audit et conseil
La distinction entre audit et conseil ne peut
s'apprécier qu'au préalable et caractérise donc la mission
qui est dévolue à l'auditeur, et le lien entre auditeur et
audité. Si la mission est légale par exemple, telle que celle du
commissaire aux comptes, l'audit ne peut en principe déboucher sur les
conseils. Mais si en revanche le lien entre auditeur et audité est
contractuel, l'audit peut déboucher sur les conseils, avis et
propositions.
Toutefois, « conseil » ne peut pas
être substituable à « audit » du fait que le
premier n'est qu'un complément facultatif d'un travail d'audit et dont
l'aboutissement réside dans l'expression d'une opinion contractuelle.
I.2.3.3. Audit et révision
La divergence entre audit et révision nous impose de
revenir au domaine d'application le plus sensible de l'audit pour s'en rendre
compte que la révision est l'appellation ancienne de l'audit
comptable.
M. Raffegeau18(*) indique à propos de cette question que
révision des comptes est trop souvent perçu comme une pratique
à l'objet restreint dépourvue des aspects flatteurs de l'audit,
mais que les décalages techniques s'estompent et qu'il convient
d'utiliser de manière équivalente les termes de réviseur,
de contrôleur des comptes ou d'auditeur. La révision est donc ici
l'audit appliqué à un seul domaine de l'entreprise ; la
comptabilité.
Certes que, même si l'audit était largement
synonyme de révision comptable, il se détache commodément
du contexte comptable auquel la révision reste lié à
raison de son approfondissement et de ses extensions actuelles.
I.2.4. Objectifs, champs
d'application et typologie de l'audit interne
I.2.4.1. Objectifs
Nous nous joignons aux avis de nombreux auteurs qui proposent
de classer les objectifs de l'audit interne en trois catégories selon
qu'ils s'intéressent à la régularité et/ou la
conformité aux règles et procédures d'exécution des
tâches, à l'efficacité des choix de l'entreprise ou
à la pertinence de la politique générale de
l'entreprise.
a. La régularité et/ou conformité
L'audit de gestion certifie la régularité des
comptes d'une société ou d'une institution.19(*)
Le nouveau petit robert ajoute que l'audit est une mission
d'examen et de vérification de la conformité (aux règles
de droit, de gestion) d'une opération, d'une activité
particulière ou de la situation générale d'une
entreprise.20(*)
A ce niveau, l'auditeur interne s'attache à
vérifier que :
- Les instructions de la direction générale et
les dispositions légales et réglementaires sont strictement
observées ;
- Les opérations de l'entreprise s'exécutent
dans la régularité et que les structures de l'entreprise
fonctionnent de façon normale et produisent des informations
fiables ;
- Le système de contrôle interne poursuit sa
mission comme définie au préalable ;
Régularité ou conformité ?
Le juriste précise que la régularité
s'observe par rapport aux règles ou aux principes internes de
l'entreprise et que la conformité s'apprécie par rapport aux
dispositions légales et réglementaires.
L'essentiel à souligner est que dans ces deux cas, la
démarche est la même ; d'où l'auditeur interne a comme
mission de comparer la réalité avec le référentiel
proposé.
b. L'efficacité
Il est encore appelé l'objectif
d'optimisation : réalisation et optimisation des
opérations qui passe par une utilisation économique et efficace
des ressources aussi bien financières, humaines, informationnelles,
matérielles que structurelles.21(*)
A ce niveau l'auditeur interne ne se contente non seulement de
vérifier la régularité, la conformité des
opérations de l'entreprise. Mais, il se prononce aussi sur la
qualité de ces réalisations en termes d'efficience et
d'efficacité.
Ici les résultats qui dégagent les écarts
par rapport aux objectifs de départ sont analysés,
c'est-à-dire en étudier les causes, le pourquoi et le comment
afin de les réduire.
c. La pertinence
Face à un environnement (économique, juridique,
financier, technologique,...) incertain, porteur d'importants risques et suite
aux scandales financiers retentissants qui ont émaillé le
début des années 2000 et aux appels visant à renforcer la
gouvernance des entreprises et la gestion des risques d'entreprise, le nouveau
référentiel (COSO II Report 2004), élargit le concept de
contrôle interne à celui du management des risques d'entreprise
(Entreprise Risk Management : ERM).22(*)
R.VATIER ajoute que la pertinence est une affaire de la
direction générale puisqu'elle est tenue à vérifier
la mesure dans laquelle les choix faits, aboutiront effectivement aux effets
recherchés.23(*) Il
en ressort que l'auditeur interne s'intéresse, à l'entreprise
dans son ensemble et se prononce sur :
- La cohérence entre les structures, les moyens et les
objectifs fixés par l'entreprise à travers ses
dirigeants ;
- La qualité des choix et/ou orientations de la
direction générale. Ici la pertinence sera exprimée en
termes d'écarts entre le résultat que l'on veut obtenir et la
capacité des moyens retenus pour y parvenir.
I.2.4.2. Champ d'application de l'audit interne
Le champ d'action de l'audit interne s'est rigoureusement
élargi depuis son adoption par les francophones, en l'occurrence la
France dans les années 1960.
Issu du contrôle comptable et financier, il recouvre de
nos jours une conception beaucoup plus riche, en réponse aux exigences
croissantes de la gestion (management) de plus à plus complexe.
Il apporte sa contribution à l'ensemble des
activités de l'organisation. Car, dans chaque domaine (financier,
commercial, administratif, informatique,...), diriger c'est synonyme de
planifier les tâches, organiser leur exécution par la
responsabilisation, conduire les opérations et en contrôler la
marche et le résultat.
Par son assistance au manager, l'auditeur interne combine le
rôle d'auditeur et de consultant.
Pour M. JOANNY24(*), le champ d'application d'une mission d'audit varie
de façon significative en fonction de deux
éléments :
- L'objet :
L'objet permet de distinguer les missions
spécifiques des missions générales. Les
premières portent sur un point précis en un lieu
déterminé. Par contre, les secondes ne connaissent aucune limite
géographique de l'entreprise.
- La fonction :
Se rapportant à la fonction, on parle d'une mission
d'audit interne uni fonctionnelle (qui ne concerne qu'une seule fonction)
et mission d'audit interne plurifonctionnelle (concerne plusieurs
fonctions au cours d'une même mission).
L'audit interne doit donc couvrir tous les domaines de gestion
et l'auditeur doit avoir accès sans limitation, aux documents et
données relatives à la gestion.
E. EBONDO note que, si originellement, le contrôle
interne avait pour terre d'élection la régularité et la
sincérité des opérations comptables, il s'impose
désormais à toutes les activités, à tous les
processus, bref à toutes les organisations qu'elles soient des
entreprises publiques ou privées, des associations. Il semble aussi que
le phénomène de la mondialisation avec ses exigences en termes de
qualité et de standardisation ait fortement contribué à la
mise en place ou au déploiement des processus des contrôles
internes dans les entreprises.25(*)
I.2.4.3. Différents types d'audit interne
D'une manière générale, on peut noter
qu'à chaque niveau d'objectif correspond un type d'audit interne.
a. L'audit comptable et financier
La définition même de l'audit suppose une
appréciation possible de la réalité par comparaison
à une norme. D'ici l'audit comptable et financier tire son sens. La
réalité informationnelle produite par l'entreprise est
comparée à la norme (les règles, les lois, les
méthodes d'enregistrement et les instructions de la direction
générale). L'action de l'audit interne concerne, entre
autres : l'appréciation du degré de contrôle interne
comptable mis en place par l'entreprise dans le but de se prononcer sur la
fiabilité, la régularité, la conformité et la
sincérité de l'information comptable et financière
produite par l'entreprise.
L'audit financier et comptable s'intéresse aux actions
ayant une incidence sur la préservation du patrimoine, les saisies, les
traitements comptables et les informations financières publiées
par l'entreprise.26(*)
b. L'audit opérationnel
A ce niveau, l'auditeur interne évalue
périodiquement et continuellement toutes les opérations de
l'organisation en vue d'aider les gestionnaires à améliorer les
rendements de leurs unités par l'appréciation objective des
opérations et de la formulation des recommandations
appropriées.
Il s'agit d'analyser et évaluer les
éléments de la gestion (la planification, l'organisation, la
direction et le contrôle) c'est-à-dire, les objectifs, les
plans, les responsabilités, les structures organisationnelles, les
systèmes de contrôle et les ressources humaines et physiques.
Dans l'audit opérationnel l'idée est donc
d'auditer en fond la réalité plutôt que sa description
comptable, afin de permettre à l'entreprise de pouvoir affronter la
compétition avec les meilleurs atouts.
c. L'audit de direction ou du management
Sa connotation reste confuse. Pour les uns, il est la
forme synthétique de divers audits opérationnels. Pour
d'autres, l'audit de direction est ce que ferait le
propriétaire de l'entreprise s'il avait le temps et les techniques
appropriées sur tous les aspects de la gestion de son entreprise.
Quoi qu'il en soit, il ne s'agit pas d'auditer la direction
générale en portant un quelconque jugement sur ses options
stratégiques. Il faut donc dire que l'existence d'un service d'audit
interne n'altère en rien la liberté de choix et de
décision des dirigeants (direction générale). En
revanche, observer les choix et les décisions, les
comparer, les mesurer en termes de conséquences et
attirer l'attention du manager sur les risques ou les
incohérences, relèvent bien de l'auditeur interne.
L'audit du management nécessite donc un grand
professionnalisme, une expérience suffisante, une bonne connaissance de
l'entreprise et une autorité suffisante pour être
écouté par les responsables quant aux conseils et recommandations
susceptibles d'être formulés à leurs égards.
I.2.5. Les moyens de preuve en
audit interne
I.2.5.1. Moyens matériels
L'expression de l'opinion de l'auditeur interne porte le plus
souvent sur les états financiers considérés dans leur
ensemble. Il résulte que l'auditeur doit baser son opinion sur les faits
matériels ayant une importance et pouvant apporter des modifications
notables aux résultats comptables de l'entreprise.
Ceci revient à dire qu'une transaction, qu'une
écriture n'est considérée comme significative que lorsque
son existence, sa prise en considération ou son omission affecte la
sincérité et la régularité des états
financiers.
Précisons que tous moyens matériels supposent
l'existence non seulement des documents d'enregistrement, mais aussi toute
manuelle de procédures, supports, ou formalisation écrite des
procédures claires, réalistes, complètes et objectives
approuvées par la direction générale et les
différents responsables hiérarchiques.
I.2.5.2. La qualité des faits
Selon Le BOLLECH27(*), l'auditeur doit rassembler par l'observation, les
investigations et les confirmations, une justification positive suffisante pour
servir de base raisonnable à l'expression d'une opinion sur les
états financiers qu'il examine. Ceci veut dire qu'en matière
d'audit, certains faits sont plus probants que d'autres.
Un procès-verbal de situation de la caisse,
contresigné par le caissier et l'auditeur est plus positif qu'une simple
phrase de ce dernier disant que la caisse a été trouvée
exacte ou non, par exemple.
Un état de rapprochement bancaire est plus probant
qu'une simple déclaration attestant qu'il existe une conformité
(concordance parfaite) entre l'extrait bancaire et le compte tenu dans les
documents comptables.
I.2.5.3. Types de faits évidents
Les faits les plus importants qui méritent d'être
retenus par l'auditeur interne sont :
a. Le contrôle interne
Un système de contrôle interne instauré au
sein d'une entreprise est un signe d'une bonne gestion. Il laisse supposer que
les données comptables contenues dans les états financiers sont
fiables ou pas. Une erreur est vite découverte grâce à
l'efficacité du système de contrôle interne qui consiste en
une série de vérifications permanentes et en cascade de
données comptables d'un agent à un autre.
Ceci pourrait aussi constituer pour l'auditeur, un moyen de
preuve non matériel de fiabilité des données figurant dans
les états financiers.
Rappelons toutes fois qu'un système de contrôle
interne est efficace s'il repose sur un certain nombre des principes. Parmi
ceux-ci, nous pouvons retenir28(*) :
- Le principe de l'organisation :
Quelle que soit la taille de l'entreprise, il est toujours
nécessaire de reconnaitre les tâches de chacun. L'organisation
doit posséder un certain nombre des caractéristiques. Ces
dernières doivent être adaptées, vérifiables,
formalisées et doivent comporter une séparation convenables des
fonctions.
L'organisation doit être établie sous la
responsabilité du chef d'entreprise qui délègue son
pouvoir,... Cette délégation du pouvoir est motivée par le
fait que, plus la taille d'une organisation grandie, plus les problèmes
à résoudre s'accroissent. Le responsable ne peut plus prendre
seul toutes les décisions, sinon il devient inefficace. Il s'occupe de
celles qu'il juge cruciales et se décharge d'autres qu'il remet entre
les mains de ses subordonnés.
- Le principe de l'intégration :
Par ce principe, il est supposé que, les
procédures de travail mises en place dans l'organisation, doivent
permettre le fonctionnement d'un système d'autocontrôle
facilité par : les recoupements (assurer la
fiabilité d'une information au moyen des renseignements émanant
des sources différentes), les contrôles
réciproques, l'utilisation des moyens techniques, la
compétence et l'intégrité du personnel,...
- Le principe de la permanence :
La mise en place d'un système de contrôle interne
suppose une certaine pérennité de ce système et de
l'exploitation même de l'entreprise. Son arrêt peut entrainer un
disfonctionnement préjudiciable, quel que fois une faillite de
l'entreprise.
- Le principe de l'universalité :
Par ce principe, le contrôle interne concerne toutes les
personnes dans l'entreprise, toutes les fonctions, tous les organes,... Il ne
doit pas y avoir des personnes exclus du contrôle par privilège.
Il n'y a également de domaine qui soit réservé
c'est-à-dire, celui mis en dehors du contrôle interne.
- Le principe de l'harmonie :
On entend par harmonie, l'adéquation du contrôle
interne aux caractéristiques de l'entreprise. Ce principe exige que le
contrôle soit bien adapté au fonctionnement de l'entreprise et
à son environnement.
Dans beaucoup d'entreprises par exemple, le caissier et le
magasinier sont isolés dans des salles non accessibles aux personnes
externes. Et quelque fois, leur responsabilité pourrait être mise
en cause si leur bureau était accessible à n'importe quel agent
de l'entreprise.
- Le principe de l'indépendance :
Il importe que les objectifs du contrôle interne soient
à atteindre indépendamment des méthodes, moyens et
procèdes de l'entreprise. En particulier, l'auditeur interne doit
veiller à ce que l'information n'élimine pas certains
contrôles intermédiaires.
b. Les preuves physiques
L'observation, l'inspection et le comptage de certains
éléments d'actifs sont les meilleures preuves de leurs
existences.
C'est ainsi que par exemple, les espèces en caisse
doivent être comptées, les effets à recevoir comme les
stocks de marchandises comptés, l'existence d'une valeur
immobilière ou d'un matériel doit être
témoigné par des pièces ou documents nécessaires.
Car leur existence ne signifie pas pour autant leur appartenance à
l'entreprise.
De plus, il y a l'épineuse question de la
qualité des pièces et des biens examinés.
Si un auditeur doit facilement compter les espèces et
les titres, il ne lui est pas possible de se convaincre de leurs
qualités. Quel que soit son expérience, il ne peut se dire expert
en tout. Il lui est impérieux d'approfondir ses analyses. En un mot, les
preuves physiques concernent essentiellement l'inspection et le comptage de
certains éléments d'actif.
c. Les journaux et les comptes
Sans contestation aucune, les preuves les plus
fréquentes pour un auditeur interne sont les documents de l'entreprise.
La valeur d'un document comme moyen de preuve dépend de son origine. En
effet, les documents comptables peuvent être d'origine interne (journal,
chèque, bordereau de virement,...) ou externe (facture,
reçu,...).
d. Les comparaisons, les vérifications
arithmétiques, les ratios
Les comparaisons entre les chiffres des années
précédentes et celle en cours représentent pour un
auditeur interne un moyen d'ailleurs efficace. Celles-ci vont lui permettre de
déceler certaines incompatibilités, certaines
irrégularités dans les valeurs présentes et états
financiers.
e. Les preuves orales
Rejeter l'oralité serait considéré comme
l'inexpérience de la part de l'auditeur.
En un mot, disons que, les réponses données
à une série de questions posées par l'auditeur constituent
pour lui une preuve.
I.2.6. Le positionnement de
l'audit interne
I.2.6.1. L'audit interne et l'inspection
Dans la plupart d'entreprises, ce service d'audit interne est
à tort qualifié d'inspection générale. Bien qu'ils
soient tous deux travailleurs dans l'entreprise, et que pratiquement et
théoriquement exécutent certaines tâches en commun,
l'auditeur interne et l'inspecteur ne sont pas synonymes. En voici quelques
différences :
- L'inspecteur est chargé de contrôler la bonne
application des règles et directives par les exécutants.
L'auditeur interne lui intervient en phase finale d'exécution et
évalue le degré de maîtrise ;
- L'inspecteur a le pouvoir de sanctionner tandis qu'un
auditeur interne ne s'occupe pas de cela. Rappelons toutefois que, si la
mission de l'auditeur est contractuelle, elle débouche aux conseils et
recommandations, jamais des sanctions ;
- L'inspecteur n'a pas la qualité d'apprécier
les règles et principes directifs de l'entreprise, tandis que
l'auditeur interne en examine les conséquences, émet ses
critiques et propose des améliorations à la direction
générale ;
- L'inspecteur peut faire sa mission, soit de lui-même
soit encore à la demande de l'hiérarchie, tandis qu'un auditeur
interne doit recevoir le mandat de la direction générale.
I.2.6.2. L'audit interne et le Contrôle de
gestion
Comme pour l'inspecteur, nombreux sont ceux qui discernent mal
la frontière entre le service d'audit interne et celui de contrôle
de gestion. Sans doute l'une des causes tient au fait qu'elles ont suivi des
évolutions similaires :
- L'auditeur interne est passé du simple contrôle
comptable à l'assistance au ménagement dans la maîtrise des
opérations ;
- Le contrôle de gestion est passé de la simple
analyse des coûts au contrôle budgétaire puis à un
véritable pilotage de l'entreprise.
Progressivement, l'audit interne et le contrôle de
gestion évoluent et dépassent l'état de simple direction
fonctionnelle au profit d'une aide à l'optimisation de
l'entreprise.29(*)
a. Les traits de ressemblances30(*)
L'une et l'autre fonction s'intéressent à
l'ensemble des activités de l'entreprise.
Comme l'auditeur interne, le contrôleur de gestion n'est
pas un opérationnel. Il attire l'attention, recommande, propose mais
n'intervient pas dans l'application. Les deux fonctions sont relativement
récentes et encore en pleine évolution. D'où la
multiplication des incertitudes et des interrogations.
L'une et l'autre bénéficient
généralement d'un rattachement hiérarchique
préservant leur indépendance et leur autonomie.
Les différences sont suffisamment importantes pour
permettre leurs distinctions.
b. Les différences d'objectifs
Alors qu'on connaît l'objectif de l'audit interne, qui
vise à mieux maîtriser les activités par les diagnostics
des dispositifs des contrôles internes, le contrôle de gestion
s'intéresse plus à l'information qu'aux systèmes et
procédures et vise le maintien des grands équilibres de
l'entreprise (achats- stocks- ventes- investissements,...).
Il doit donc concevoir le système d'information de
l'entreprise et attirer l'attention sur les déviations
réalisées ou prévisibles en recommandant les dispositions
à prendre pour restaurer la situation. En ce sens, il contribue à
la réduction des actions antinomiques avec l'audit interne.
c. Les différences dues au champ d'application
Si les deux fonctions ont un champ d'application couvrant
l'ensemble d'activités, celui-ci n'est pas considéré de la
même façon. S'intéressant essentiellement aux
résultats, réels ou prévisionnels, le contrôleur de
gestion ne prend en compte que tout ce qui est chiffré ou chiffrable.
L'auditeur interne va au-delà de cette dimension et peut
particulièrement analyser tous les domaines comme : les relations
sociales, l'environnement tant interne qu'externe (la sécurité,
la qualité, le fisc, etc.).
a. d. Les différences de la période
Alors que le contrôleur de gestion effectue des missions
tout au long de l'année et que ses activités sont quelques fois
bousculées par les priorités de la direction
générale, l'auditeur interne en effectue des
systématiques, des planifiées en fonction du risque pressenti.
Faisons remarquer toutefois qu'il existe malgré ces
différences, une complémentarité entre les deux
notions.
e. Les complémentarités
Dans toutes ses interventions, l'auditeur interne apporte son
soutien au contrôle de gestion. Et un contrôle de gestion est
d'autant plus efficace qu'il reçoit des informations
élaborées et transmises dans un système de contrôle
interne fiable et validé par l'audit interne. La validation d'un
système d'information conçu par le contrôle de gestion est
une garantie sur la qualité de l'information que donne l'auditeur
interne.
Comme les autres fonctions, le contrôleur de gestion
peut et doit être aussi audité pour apprécier
l'adéquation des indicateurs de gestion prévisionnelle, la
cohérence entre des grands équilibres, l'exhaustivité des
informations contrôlées ; bref, l'efficacité du
système de contrôle.
En résumée, l'évaluation
périodique de l'auditeur interne, doit permettre le contrôleur de
gestion de juger son travail (son fonctionnement et sa cohérence avec
les procédures prévues).
A l'inverse, l'auditeur interne trouve auprès du
contrôleur de gestion des informations prises en clignotants susceptibles
d'attirer son attention sur des points forts ou faibles à prendre en
compte dans le déroulement de sa mission d'audit.
On peut donc conclure qu'il existe une véritable
synergie entre les deux fonctions pour le bien commun de l'entreprise.
Sans pour autant les confondre, il n'est pas aussi inexact de
dire que les deux fonctions (audit interne et contrôle de gestion)
exercent l'une sur l'autre des contrôles réciproques.
I.2.7. Comment conduire une
mission d'audit interne ?31(*)
Généralement toute mission, analyse ou
étude peut être cernée au niveau de 3 phases :
- La phase préparatoire ;
- La phase de réalisation ;
- Celle de la conclusion.
Traitons en un à un, tout en rappelant que pour notre
cas, il s'agit d'une mission d'audit interne.
I.2.7.1. Phase préparatoire
Toute mission d'audit s'ouvre par un ordre de mission
témoignant du mandat accordé à l'auditeur interne par la
direction générale.
Sur terrain, l'intervention de l'auditeur interne commence par
la détection des faiblesses dont l'examen fera l'objet même de la
phase de réalisation.
La délicatesse de cette phase exige donc à
l'auditeur interne d'importantes capacités de lecture, d'attention et
d'apprentissage en dehors de tout ce qu'on peut qualifier de routine.
Autrement, elle sollicite à apprendre et à
comprendre le fonctionnement de l'entreprise. Car, il faut comprendre et savoir
où trouver la bonne information et à qui la demander.
D'une manière détaillée, l'auditeur doit
passer par les étapes suivantes :32(*)
- La prise de connaissance du domaine audité
L'auditeur interne doit apprendre son sujet, connaître
de près le domaine à auditer, le découper en simples
activités susceptibles d'être auditées afin que le travail
soit facile, simple et précis.
L'auditeur interne doit planifier la prise de connaissances et
prévoir les moyens adéquats pour acquérir le savoir
nécessaire à la réalisation de la mission.
Parmi ces différents moyens, nous pouvons citer, les
documents de l'entreprise, les dispositifs pour un bon déroulement de
l'interview, les comptes rendus du service audité, le
questionnaire,...
- Identification des risques
Il s'agit essentiellement de savoir où se situent les
risques et non de les analyser dans le détail de leurs
conséquences. C'est à ce niveau qu'on procède au
découpage de l'opération auditée en unités de base
élémentaires qui correspondent à des activités
concrètes et précises.
Vu les difficultés du découpage en série,
il est recommandé à l'auditeur interne de procéder par un
découpage séquentiel ; c'est-à-dire l'ordre
chronologique des activités; exemple : Réception des
catalogues, demande ou passation de la commande, réception de la
marchandise, payement de la facture, stockage,...
Ici, l'auditeur identifie les points de contrôle interne
sans se livrer à aucun test, ni validation de procédures de
contrôle.
Il regardera simplement s'il y a une documentation
adéquate et si les enregistrements se déroulent dans la
régularité. Bref, disons qu'à ce niveau, l'auditeur
interne détecte les points de contrôle dont le risque est
potentiel.
- Définitions de la mission
Les risques déjà détectés,
l'auditeur va maintenant définir les objectifs de sa mission. Ceux-ci
peuvent être généraux ou spécifiques.
· Objectifs généraux :
Il s'agit de s'assurer des éléments suivants
dans le domaine audité : la sécurité des actifs de
l'entreprise, la fiabilité des informations produites, le respect des
règles et directives, l'optimisation des ressources disponibles.
· Objectifs spécifiques :
Il s'agit de préciser de façon concrète
les différents points de contrôle qui vont être
testés et qui contribuent à la réalisation des objectifs
généraux.
Le questionnaire étant le moyen le plus utilisé
par l'auditeur, du découpage et de l'identification des risques
ressortent ses grandes lignes.
I.2.7.2. Phase de réalisation
A partir des objectifs définis pendant la phase
précédente, l'auditeur interne élabore un rapport dit
d'orientation.
a) Réunion d'ouverture
La phase de réalisation débute par une
réunion d'ouverture dans laquelle, auditeur interne et audité
examinent le rapport d'orientation. Ainsi, les auditeurs annoncent au
préalable et sans ambiguïté ce qu'ils ont l'intention de
faire.
Au cours de cette lecture commune, les auditeurs vont
solliciter les avis de l'audité, ses observations, qui peuvent ou non
être pris en compte par ces auditeurs.
b) Programmation de l'audit
Appelé encore « planning des
réalisations », c'est un document interne au service d'audit
dans lequel on procède à la détermination et à la
répartition des tâches entre les membres de l'équipe en
charge de la mission, les points de départ des questionnaires aux
contrôleurs internes, le suivi du travail, la documentation,...
c) Le travail sur terrain
1o La démarche logique
L'auditeur interne procède à un découpage
séquentiel, logique que des opérations nécessaires
à l'identification des risques.
Il procède à la définition des objectifs
de sa mission, élabore le rapport d'orientation et établi un
programme de son travail.
Pour chacun des points du contrôle interne, si
jugé utile, il formule un questionnaire autour de ces cinq
questions :
- Qui ?
- Quoi ?
- Où ?
- Quand ?
- Comment ?
Les réponses à ces questions sont
trouvées au cours de la phase qui nous intéresse
maintenant : travail sur terrain. Ici les tests sont faits à l'aide
des outils qui sont à sa disposition (questionnaire, interview,...).
Chaque dysfonctionnement, anomalie donne lieu à
l'établissement d'une feuille de révélation des
problèmes apparents (FRPA) et donc à une analyse causale qui va
permettre d'identifier les points et/ou dispositifs du contrôle interne
qui accusent des faiblesses et de recommander les notifications à
appliquer pour y apporter remède.
L'addition de tous les constats de l'auditeur interne permet
d'apporter donc un jugement de valeur sur la qualité du contrôle
interne de l'unité ou du système ou encore du processus
audité.
2o Les tests
Le premier des tests que l'auditeur interne va réaliser
c'est l'observation immédiate. Il s'agit des observations physiques de
toute nature que ce soit. Ici l'auditeur prend en compte les alias relatifs au
moment où il effectue son observation, maintien les faits
observés dans leurs contextes et complète le questionnaire
déjà établi.
Le second des tests est celui individuel. Ces tests sont
réalisés en fonction des zones à risque
antérieurement définis et du questionnaire du contrôle
interne.
On choisi un processus ou un ensemble d'opérations pour
voir la façon dont les choses se sont passées et comment elles
sont maîtrisées.
I.2.7.3. Phase de clôture
§ Projet du rapport d'audit
Parlant du projet du rapport d'audit, on voit l'ensemble des
FRPA que l'on a classé de manière logique et par ordre
d'importance. Rappelons que les FRPA présentent la totalité des
constats, les causes, les conséquences et les recommandations
formulées.
Maintenant, la synthèse est effectuée en ne
reprenant que le problème de chaque FRPA. En réorganisant sans
modifier les énoncés puis en ajoutant des titres de regroupement,
on obtient un document dit " Projet du rapport d'audit".
§ Le rapport proprement dit
C'est un rapport qui est adressé aux principaux
responsables concernés par la mission d'audit et à la direction.
Les conclusions du rapport d'audit doivent reprendre à synthèse,
la capacité de l'unité, organisation auditée, à
accomplir sa mission et met l'accent sur les dysfonctionnements
constatés afin de développer les actions de progrès.
Notons donc mieux que le rapport d'audit est le document le
plus important qui engage le responsable de l'audit. Il doit donc être
complet, conclusif, écrit et final.
Considéré comme point culminant de la mission
d'audit, ce document sert à déclencher les réflexions de
la direction générale en vue du lancement des actions du
progrès.
Néanmoins, un rapport doit respecter certains
principes :
- Il doit être présenté aux responsables
audités à l'état de projet, puis discutés avec eux
avant d'être diffusé définitivement ;
- Il doit être bien structuré et ordonné
pour permettre une compréhension de la part des lecteurs ;
- Il doit comporter bien des détails et une
synthèse ;
- Il doit être objectif, clair, utile et plus
convaincant possible ;
- Il doit être revu par un comité de lecture
interne du service d'audit avant diffusion ;
- Sa diffusion doit être effectuée dans un
délai raisonnable.
§ Réunion de clôture
Les personnes qui ont participé à la
réunion d'ouverture, participent également à celle de
clôture. Celles-ci sont appelées à juger et
apprécier le travail réalisé par rapport à celui
que les auditeurs avaient l'intention de faire (réunion d'ouverture).
On va donc y retrouver les audités avec leurs
collaborateurs, l'hiérarchie directe, etc. A l'ordre du jour, l'examen
du rapport d'audit est le seul point qui domine. En vue d'une analyse
approfondie, chaque participant devra recevoir copie du dit rapport quelques
jours avant la réunion. Et, l'examen du présent rapport vient
après une présentation par le responsable de la mission.
Signalons toute fois que, pour réaliser leur mission,
les auditeurs internes devront faire preuve des certains principes que nous
jugeons utiles à rappeler.
I.2.8. Les principes de l'audit
interne
Le dispositif de contrôle interne mis en place par une
entreprise lui permet de s'assurer que l'organisation dans son ensemble
respecte ses objectifs tout en maîtrisant les différents risques
liés à son activité. Au sein d'une entreprise, l'organe de
contrôle (le service d'audit interne ou commission d'audit selon la
terminologie en vigueur) :
· s'assure que les risques de l'entreprise sont bien
identifiés et maîtrisés ;
· est détenteur d'un pouvoir d'alerte, dans le cas
contraire (à travers des rapports d'audit contenant les constats et
recommandations d'amélioration).
Pour réaliser leurs missions, les auditeurs internes
doivent disposer d'une marge de manoeuvre entière leur permettant de
s'exprimer sur tout sujet dès lors qu'il a un impact négatif sur
le fonctionnement, voire la survie de l'entreprise au regard des objectifs
qu'elle s'est fixés.
Ceci nous conduit à présenter quelques principes
fondamentaux :
- Le principe de la déontologie : Il est
le fondement même du professionnalisme. Ainsi ce principe suppose de
l'auditeur interne, la confiance, l'intégrité, la
confidentialité et la discrétion qui en sont des
éléments essentiels ;
- Le principe de la présentation impartiale :
Ce principe oblige l'auditeur interne de rendre compte de sa mission d'une
manière honnête et précise. C'est-à-dire que les
constats d'audit, les conclusions des rapports d'audit devront refléter
de manière honnête et précise les activités de
l'auditeur. Les obstacles importants rencontrés pendant la mission
d'audit et les questions non résolues ou les avis divergents entre
l'équipe auditrice et auditée doivent aussi être
consignés ;
- Le principe de la conscience professionnelle :
Ce principe voudrait tout simplement rappeler qu'avec leurs
compétences, les auditeurs agissent en accord avec l'importance des
tâches qu'ils réalisent et la confiance que leur ont
accordée le commanditaire de l'audit et les autres parties
intéressées ;
- - Le principe de l'indépendance : Ce
principe est le fondement même de l'impartialité de l'audit et de
l'objectivité des conclusions retenues dans un rapport d'audit. En
respect de ce principe, les auditeurs internes doivent être
indépendants de l'activité auditée et doivent avoir ni
parti pris ni conflit d'intérêt. Ils doivent pour cela conserver
un esprit objectif tout au long du processus d'audit et s'assurer que les
constats et conclusions sont uniquement fondés sur les preuves
d'audit ;
- Le principe de l'approche fondée sur la
preuve : Ce principe constitue pour l'auditeur interne, une
méthode rationnelle pour parvenir à des conclusions fiables et
reproductibles dans un processus d'audit systématique. Les preuves
d'audit sont vérifiables et doivent s'appuyer sur des
échantillons des informations disponibles, dans la mesure où un
audit est réalisé avec une durée et des ressources
délimitées. La confiance qui peut être accordée aux
conclusions d'audit est étroitement liée
à l'utilisation appropriée de l'échantillonnage.
En quelques mots, il nous faut réaliser des audits
systématiques, méthodiques, indépendants,
documentés, objectifs, rigoureux et factuels, avec des auditeurs
compétents, objectifs, factuels, impartiaux, discrets, intègres,
consciencieux, rigoureux, indépendants et garantissant la
confidentialité, avec des ressources délimitées.
I.3. LA GESTION DES
ENTREPRISES
A tout instant de son existence, l'entreprise doit respecter
des obligations fiscales, administratives, comptables, techniques,... A ceci
s'ajoutent les risques qui exigent la rigueur de la gestion.
Rappelons également qu'aucune entreprise n'est à
l'abri des erreurs administratives, des besoins de financement, des
contrôles fiscaux,... Pour ce faire, une gestion efficace s'impose, pour
arriver à l'amélioration de l'image et la qualité de
l'entreprise.
Comme définie précédemment, la gestion
est une action d'administrer, d'assurer la rentabilité de l'entreprise.
Et donc une discipline qui étudie l'organisation et le fonctionnement
des unités économiques.
Herbert SIMON33(*) précise que la gestion est un processus qui
contient les fonctions fondamentales qui commencent par la planification et se
terminent par le contrôle. Elles se résument dans ce qu'il
convient d'appeler " Planification, Organisation, Impulsion et Contrôle",
(POIC).
En évoquant la gestion des entreprises, nous faisons
plus allusion à l'aspect managérial que tout entrepreneur pourra
intégrer au sein de l'entité où il oeuvre.
Pour une bonne gestion, il convient d'appliquer au sein d'une
entité, des méthodes de management dédiées aux
diverses composantes de l'entreprise. Nous faisons allusion à
différentes fonctions de l'entreprise : la fonction
financière, la fonction comptable, la fonction technique, la fonction
marketing, la fonction commerciale et pourquoi pas l'audit et autres encore.
Ainsi, il existe plusieurs aspects de gestion dans une
entreprise, notamment : la gestion financière, la gestion
marketing, la gestion de production, la gestion du personnel,...
I.3.1. La gestion
financière
Pour exercer son activité, l'entreprise doit d'abord
engager des dépenses avant de percevoir des recettes :
réalisation des investissements matériels, installation, payement
des matières premières et fournitures, rétribution des
prestataires de services.
Ce n'est ultérieurement, à l'issue du cycle de
production et de commercialisation que les recettes seront encaissées
à la suite des ventes. Il y a donc un décalage dans le temps
entre les payements et les encaissements.34(*)
De ce qui précède, les besoins de financement
relèvent de la gestion financière ainsi que leur financement,
lui aussi relevant de la fonction financière.
Faire la gestion financière consiste à
rechercher l'équilibre entre différentes masses
financières du bilan d'une entreprise ou d'une société.
Du point de vu financier, l'entreprise peut être
définie comme un lieu où les mouvements des fonds convergent et
provoquent des mouvements, appelés encore flux de
trésorerie35(*).
La structure de la gestion financière d'une entreprise
comporte au passif (haut du bilan) les capitaux permanents ;
c'est-à-dire fonds propres et les dettes ou emprunts à long
terme. Bref, les capitaux acycliques ; (en bas du bilan) les ressources
cycliques ; c'est-à-dire qui se renouvellent selon le rythme
d'exploitation.
A l'actif, cette structure comporte les emplois des capitaux
perçus soit en plus d'un exercice comptable (haut de bilan) soit encore
pour une période correspondante à celle du cycle d'exploitation
(bas du bilan).
La gestion financière repose sur la recherche de
l'équilibre entre ces quatre masses financières décrites
ci-haut et retenues par la règle de l'équilibre minimum
d'où la structure financière. Cet équilibre peut
être recherché d'un point de vue dynamique. Dans ce cas, on
apprécie la rentabilité de l'entreprise et son
évolution.
De façon statique, il est question d'étudier la
solvabilité de l'entreprise. Enfin, cet équilibre peut
être étudié pour une longue période. En ce sens,
elle suppose l'étude du financement de l'entreprise.
I.3.2. La gestion marketing
Le marketing est un ensemble d'activités
destinées à rapprocher l'entreprise et le consommateur, à
faire en sorte de répondre aux besoins de celui-ci.
L'American Marketing Association (AMA) propose la
définition suivante :
Le marketing et le processus par lequel on planifie et
effectue la conception, la fixation du prix, la promotion et la distribution
d'idées, de biens et de services pour engendrer des échanges qui
permettent d'atteindre des buts à la fois individuels et
organisationnels.36(*)
Dans un optique marketing, l'entreprise a pour but d'optimiser
la relation d'échanges entre elle et ses clients, et de maximiser leurs
satisfactions respectives.
On peut décomposer le processus de gestion marketing en
cinq éléments principaux : analyse, fixation des objectifs,
planification, mise en oeuvre et contrôle.
En prime abord, le spécialiste en marketing fait une
analyse de son marché et des ressources de la firme. Cette analyse lui
permet de fixer des objectifs marketing compatibles avec la situation
réelle de la firme. A l'étape de la planification, il
s'intéresse aux aspects stratégiques (segmentation,
positionnement, actions face à la concurrence, choix du
réseau,...) plutôt qu'aux aspects opérationnels (personnel
de vente, matériel publicitaire, stocks de produits,...). La mise en
oeuvre du plan marketing exige une bonne coordination de tous les acteurs et
met à contribution toutes les fonctions de l'entreprise. Enfin,
l'opération contrôle permet à la firme de comparer les
résultats avec ses objectifs, de redresser les écarts
constatés en apportant les correctifs nécessaires.
Il est donc, hasardeux de vouloir transférer
intégralement une stratégie marketing. D'où, un
impératif se pose, pour toute personne, responsable de ladite fonction
dans une entreprise, à faire preuve de sa compétence pour assurer
sa bonne gestion.
I.3.3. La gestion de
production
A l'origine, elle se réfère aux activités
nécessaires pour la fabrication des produits. Son champ s'est
récemment étendu pour inclure les activités telles que les
approvisionnements, l'entreposage, les transports,...
Bref, cette fonction inclus toutes les activités qui
concourent à la recherche des matières premières, à
leur traitement (transformation) jusqu'à les rendre disponibles sous
forme des produits auprès des acheteurs. La fonction de production est
encore appelée fonction technique et est au coeur de l'entreprise. Elle
a pour mission de prévoir, d'organiser, et de contrôler les
activités de production ou de transformation.
A côté de cette mission se trouve son objectif
primordial, celui de mettre à la disposition des services commerciaux,
des produits susceptibles d'être écoulés sur le
marché des biens.
Comme pour d'autres fonctions, ceci exige des responsables du
service de production, des connaissances en gestion pour atteindre cet objectif
dans la rationalité.
I.3.4. La gestion du
personnel
L'entreprise qui a pour finalité la production, recourt
également aux ressources humaines qui offrent le travail. La
productivité de l'entreprise dépendra également du
rendement, de l'épanouissement et de la satisfaction du personnel au
travail.
Les éléments humains sont regroupés
à travers différents services au sein de différentes
fonctions pour la réalisation du travail et de la production. Signalons
également que, la taille de la main s'oeuvre et le degré de
substituabilité entre capital et facteur travail exige une certaine
rationalité de gestion.
Les intérêts de l'entreprise quelque fois
contradictoires à ceux des salariés demandent et exigent du
manager l'application des certains principes de gestion, d'où une
gestion du personnel efficace et efficiente au bénéfice de
l'organisation.
I.4. CONCLUSION
PARTIELLE
L'entreprise en tant qu'une unité de production,
nécessite une combinaison des facteurs non seulement financiers, mais
aussi naturels et surtout humains pour accomplir sa mission, quelle que soit sa
forme, sa catégorie,... De tous ces facteurs, les humains sont les plus
déterminants, mais aussi, les plus difficiles à maitriser. On
nous enseigne aussi que, l'entreprise à travers ces humains est en
perpétuel dérapage. Et, est à tout moment en contravention
à des règles internes, à des règles de loi,...
Ainsi, comme le ferait, tout être consciencieux, l'entreprise doit faire
une introspection permanente (contrôle interne), afin d'apprécier
ses points positifs et abandonner ou corriger, le cas échéant,
les points négatifs constatés.
L'entreprise ou société qui ne sait pas
s'autocontrôler, est non seulement encouragée ou remerciée
par son environnement externe (actionnaires, l'Etat...) lorsqu'elle
réalise des bons résultats et peut la sanctionner lorsqu'elle
fait des erreurs soit enregistre des déficits: ceci est appelé le
contrôle externe.
« Les personnes travaillant au sein d'une
entreprise, sont soumises à des dures épreuves du savoir-faire et
d'honnêteté. Le dirigeant, le comptable, le caissier, etc., se
trouvent placés devant des possibilités de
récupération individuelle parce que le salaire devient vite
insuffisant pour satisfaire les besoins qui sont souvent illimités.
Etant donné que ces personnes gèrent la richesse
appréciable de l'entreprise, elles sont vite tentées d'effectuer
quelques prélèvements non autorisés». 37(*)
Grosse modo, voilà ce qui justifie toute cette
théorie ci-dessus. Autrement dit, le service d'audit interne constitue
un garde fou à tous ces types d'erreurs et risque de faillite à
la porté des entreprises.
Comme toute entreprise sérieuse, l'ESCO-Kivu s.p.r.l,
une société d'exploitation agro-industrielle, doit de même
se doter d'un service d'audit interne. S'il existe il faut le maintenir et le
rendre performant pour permettre l'épanouissement.
Chapitre
Deuxième
LA NECESSITE DE L'AUDIT
INTERNE DANS LA GESTION DE
L'ESCO-Kivu s.p.r.l.
Avant d'approfondir nos analyses sur le fonctionnement de
l'entreprise ESCO-Kivu s.p.r.l, (dans son aspect de l'audit interne),
constituant l'objet de notre investigation, faisons d'abord une brève
description organisationnelle.
II.1. DE LA CREATION ET DU
FONCTIONNEMENT ORGANISATIONNEL
DE LA SOCIETE ESCO-Kivu
s.p.r.l 38(*)
II.1.1. Historique de la
société ESCO-Kivu s.p.r.l.
La société Edmond Schlüter
& compagnie Kivu s.p.r.l. "ESCO-Kivu s.p.r.l.", est une entreprise
à caractère agro industriel et commercial dotée de la
personnalité juridique. Elle fut installée en République
Démocratique du Congo en date du 30 Juin 1970 et enregistrée
à l'Office National de Kinshasa sous le numéro 15.662, folios 131
à 141, volume CLX sous le nom de « Edmond Schlüter
Congo ».
L'entreprise ESCO-Kivu s.p.r.l. a successivement
modifié ses statuts à travers les actes authentiques
ci-après :
- En 1971, l'acte publié au journal officiel,
deuxième partie 173 page 1046, portant sur le changement de la
dénomination, de « EDMOND SCHLÜTER
CONGO » à « EDMOND SCHLÜTER
Zaïre ».
- En date du 28 Novembre 1977, ses statuts furent
modifiés pour la deuxième fois par l'acte enregistré
à l'Office Nationale de Kinshasa sous le numéro 36.257, volume
CDXX, folios 174 à 176. Et la dénomination changea de
« EDMOND SCHLÜTER Zaïre » à
« EDMOND SCHLÜTER et compagnie au Zaïre ».
- Plus tard en 1997, la société
« ESCO- Zaïre », modifie ses statues pour la
troisième fois et devient l'actuelle « ESCO-Kivu
s.p.r.l. ». Et au même moment son siège quitta Kinshasa
pour Goma, chef lieu de la province du Nord-Kivu, en l'Est de la
République Démocratique du Congo.
Son capital social a été modifié soit
augmenté à diverse reprises, la dernière en date
étant, celle du 05 Décembre 1997, lors de la réunion
extraordinaire de son assemblée générale des
associés tenus à Kinshasa.
Actuellement, la société ESCO-Kivu s.p.r.l.
semble concentrer ses actualités en province du Nord-Kivu, (comme
d'ailleurs son nom l'indique). Et se spécialise dans l'achat,
l'exploitation et l'exportation des produits agricoles notamment : le
cacao, le quinquina, la vanille, la rauwolfia, les graines de papaye, le
café, le piment,...
En ville de Butembo, cette société se situe au
numéro 114 de la cellule M .G .L, Commune Vulamba, dans le
Nord-Kivu, l'une des provinces de l'Est de la République
Démocratique du Congo, où est même situé son
siège social.
II.1.2. Objet de la
société ESCO-Kivu s.p.r.l.
La société ESCO-Kivu s.p.r.l. s'est dotée
des immeubles, des plantations, des matériels roulants, bref de tous ce
qu'elle a, en vue de s'assurer non seulement d'une bonne exploitation, mais
aussi de l'achat, le traitement et de la vente (exportation) de tous les
produits agricoles et principalement ceux, énumérés dans
les lignes précédentes.
Dans le cadre de ses activités, elle est
autorisée à faire des transactions (en République
Démocratique du Congo, comme à l'étranger), commerciales,
financières, agricoles,... se rapportant directement ou indirectement
à l'objet tel que définie ci-dessus.
En tant que personne morale, elle peut avoir des
participations dans d'autres sociétés ou entreprises
créées, prêter ou emprunter des fonds en vue de la bonne
marche de ses affaires.
En un mot, la société ESCO-Kivu s.p.r.l, est une
entreprise privée en responsabilité, limitée, dotée
d'une personnalité juridique qui a pour objet : l'achat,
l'exploitation et la vente (exportation) des produits agricoles.
II.1.3. Les ressources de la
société ESCO-Kivu s.p.r.l.
Les ressources de la société ESCO-Kivu s.p.r.l.
sont constituées des parts sociales des associées : capital
social de la société. Toutes les parts sociales ont
été entièrement libérées en numéraire
et ont été mise à la disposition de la
société en vu de permettre une exploitation efficace. La
société ESCO-Kivu s.p.r.l. met à la disposition de son
personnel tous les moyens nécessaires pour améliorer la
qualité du travail fourni.
Les principales activités exercées, se
rapportent essentiellement, à l'achat, la transformation
élémentaire et l'exploitation des produits agricoles. Ces
activités sont exercées au Nord-Kivu, en territoires de Beni,
Lubero et une moindre part en territoire de Mambasa et d'Irumu en province
Orientale.
Dans sa culture, toutes les parts confèrent un droit
égal chacune dans la répartition des bénéfices et
de tout produit d'exploitation.
Et comme elles sont indivisibles, les copropriétaires,
les usufruitiers, les créanciers, les gagistes doivent se faire
représenter vis-à-vis de la société par une seule
personne, faute de quoi, l'assemblée se réserve le droit de
suspendre toute jouissance des droits afférant à ces parts.
II.1.4. Le patrimoine de la
société ESCO-Kivu s.p.r.l.
Le patrimoine de la société ESCO-Kivu s.p.r.l.
est constitué de tous les biens, droits et obligations qui lui sont
reconnus. L'ESCO possède donc :
A l'actif : les valeurs
immobilisées, (incorporelles et corporelles), circulantes,
(d'exploitations, réalisables et disponibles).
Au passif : les capitaux propres, les dettes
à long et moyen terme et les exigibles à court terme, les
éventuelles subventions et provisions.
II.1.5. Structure
organisationnelle de la société ESCO-Kivu s.p.r.l
Du point de vu structurel l'ESCO-Kivu s.p.r.l. est
composé des quelques organes qui lui permettent
d'assurer son fonctionnement normal. Ceux-ci travaillent en interrelation
hiérarchique comme nous pouvons le constater sur l'organigramme
ci-dessus :
Direction générale
Organigramme structurel de l'entreprise ESCO-Kivu s.p.r.l
Inspection Générale
Gérance
Audit interne
Administrateurs
Départ. Technique
Coordinateurs
Journaliers
Journaliers
Journaliers
Dépôt
Mécaniciens
Chauffeurs
Dépôt Papaïne
Dépôt Cacao
Dépôt Vanille
Caisses
Dépôts
Comptabilités
Secrétariat
Départ. Achats
Logistique
Départ. Agricoles
Direction des exportation
Dépôt Quinquina
Journaliers
Planteurs
Encadreurs
Chargés de conditionnement
Respo. des stations
Agronomes
Officier de doc.
Chef du personnel
Source : Statuts de la
société ESCO-Kivu s.p.r.l
Dans la suite de cette partie, nous essayons ici de
présenter quelques unes des attributions ; dont dispose chacun de
ces organes, en référence des textes légaux de ladite
société :
II.1.5.1. La Direction générale
Les attributions de cet organe sont expressément
définies dans un document dit « Job
description » ou « description des tâches »
du directeur générale.
- La première et principale de ses tâches est de
pouvoir contrôler les branches de la société ESCO partout
ou elles se trouvent ;
- Il centralise les rapports financiers des branches et ne
pourra prendre des décisions que sur base des données recueillies
au niveau de la base ;
- Pour définir sa politique, il doit tenir compte des
finalités attendues par les actionnaires à travers
l'assemblée générale.
Tout en reconnaissant l'existence de plusieurs autres
tâches lui assignées, hormis ceux-ci, nous rappelons en passant
que notre travail s'intéresse à la première de ces
tâches.
II.1.5.2. L'Inspection générale
Parmi les tâches lui reconnues, l'inspection
générale s'occupe de :
- La surveillance des activités quotidiennes de la
société ESCO-Kivu s.p.r.l;
- Il reçoit du gérant, les rapports de chaque
jour dans le but de pilotage des projets agricoles de l'entreprise ;
- Il prend connaissance de la réalité du terrain
sans ou après s'être déplacer à travers
différents documents et correspondances lui transmis, (procès
verbaux des réunions tenues, rapports hebdomadaires,...).
II.1.5.3. La Gérance
Le préposé à la gérance (le
gérant) est nommé, le cas échéant,
révoqué de ses fonctions par la direction générale.
Cette dernière définie les modalités : de son
engagement, de son licenciement, fixe les avantages lui accordés, sa
rémunération,...
Dans ses attributions le gérant s'occupe :
- De la supervision du système de contrôle
interne au niveau des branches d'activités ;
- De l'autorisation des dépenses engagées ;
- De la gestion des comptes bancaires ;
- De l'affectation des ressources et du personnel pour
une bonne marche des activités ;
- D'harmoniser les relations entre services,
- D'assurer des bonnes relations avec
l'extérieur ;
- De la réception des rapports des administrateurs des
branches, départements,...
II.1.5.4. L'Audit interne
Dans ces attributions le service d'Audit interne
s'occupe :
- De la programmation des missions d'audit et
contrôle,
- De la vérification et de la certification des
opérations d'exploitation, d'achat, d'exportation des matières
premières ;
- D'évaluer les divers systèmes de
contrôle,
- De l'établissement des conclusions et rapports de
leurs missions, etc.
II.1.5.5. L'Administration
Il est l'organe qui s'assure de l'application des normes et de
la bonne marche des services administratifs (caisse, comptabilité,
secrétariat et service du personnel), conformément aux directives
prévues et à la culture au sein de la société
ESCO-Kivu s.p.r.l.
L'Administration au sein de l'ESCO-Kivu, s'occupe du :
- Développement des activités au niveau local et
du respect des procédures régissant la société
ESCO-Kivu s.p.r.l ;
- Recrutement des nouveaux agents ou travailleurs au
niveau de la branche ;
- Classement des documents et correspondances ;
- Défini les attributions au personnel ;
- Garder et mettre à jour les dossiers des
agents ;
- Evaluer la performance des agents ;
- Accompagner le chef des projets dans leurs
exécutions ;
- Mettre à jour les listes de présence et
feuille de paie pour faciliter la passation des écritures comptables
à la fin de chaque mois ;
- Assister au conseil de discipline avec les chefs des projets
et les coordonnateurs des projets ;
- Fournir des conseils techniques aux chefs de
différents services et autres travailleurs ; etc.
II.1.5.6. La coordination
Cet organe s'occupe essentiellement des activités qui
nécessitent une spécialité et une connaissance en
techniques agricoles. Il est composé du département agricole et
du département des achats.
v Le département agricole
Ce département est constitué des :
o Agronomes
Ces ingénieurs s'occupent de :
- La supervision des activités des encadreurs ;
- Approuvent et mobilisent les planteurs en les informant et
en les formant en matières techniques agricoles
appropriées ;
- L'entretien des plantations appartenant à
l'entreprise.
o Encadreurs
Ceux-ci sont agents de l'entreprise ESCO-Kivu s.p.r.l, choisis
parmi les planteurs. Ils s'occupent de :
- L'enregistrement et de la sensibilisation des
planteurs ;
- Tenir les fiches et les cartes des planteurs pour mieux
surveiller les distributions des plantules ;
- Guider les planteurs à appliquer les normes de
l'agriculture pour améliorer leurs champs.
o Planteurs
Ce sont des personnes physiques ou morales disposant des
champs dont la superficie varie entre 1 et 30 hectares.
Généralement, ces planteurs sont
dispersés à travers les territoires de Beni et Lubero. Seul le
secteur de Watalinga dispose des champs un peu rapprochés.
La société ESCO-Kivu s.p.r.l collabore avec des
coopératives de planteurs opérant dans différents
milieux ruraux.
Vu leurs rendements la société a
décidée d'en créer d'autres à sa propre
initiative. Ces organisations servent ainsi de groupe de contact ou de
réseau de formation entre les planteurs.
A l'intérieur, ceux-ci disposent des organigrammes
structurés, proposés par l'ESCO-Kivu s.p.r.l.
A côté de ces deux catégories de
planteurs, l'ESCO-Kivu s.p.r.l travaille de même avec d'autres
planteurs encadrés par l'Office National de Café (ONC) et
d'autres organisations non gouvernementales tant nationales
qu'internationales.
o Responsables des stations
- Ces responsables s'assurent de la qualité des
produits achetés ;
- S'occupent de la maturité biologique des produits
agricoles ;
- S'occupent de la propreté des dépôts
pour éviter les éventuelles contaminations et destructions des
matières stockées ;
- Signent les bordereaux des produits achetés,
reçus ou expédiés.
o Chargés de conditionnement
Ces agents s'assurent du respect des normes et
procédures d'expédition des matières ou produits
achetés et exploités.
v Le département des achats
Cet organe s'occupe essentiellement des achats des produits
agro industriels au sein de l'entreprise ESCO-Kivu s.p.r.l. Il doit donc,
effectuer des négociations au prêt des particuliers pour avoir des
meilleurs produits en qualité, en prix et en quantité voulue.
II.1.5.6. Le département technique
Ce département est composée des :
v La direction des exportations
Comme son nom l'indique, cette direction s'occupe :
- De la réception des diverses demandes des acheteurs
surtout étrangers,
- D'effectuer des démarches nécessaires pour
l'expédition de lots des produits demandées par l'acheteur,...
Bref, disons qu'elle coordonne toutes les activités
relatives aux exportations.
v La logistique
Généralement la logistique a dans ces
attributions :
- Répondre aux divers besoins matériels des
services,
- Contrôler l'utilisation rationnelle des ressources
matérielles disponibles,
- Entretenir et réparer les pannes
éventuelles,
- Gérer les divers stocks en dépôt
(Carburants, Bâches, Sacs,...),
- Coordonner les divers mouvements des véhicules de
l'entreprise, etc.
II.1.5.7. Impact socio-économique de
l'entreprise ESCO-Kivu s.p.r.l
En vue d'apprécier son impact socio-économique
et de dégager ses dimensions sociales, la société
ESCO-Kivu s.p.r.l mène périodiquement une étude
(diagnostique) auprès des agriculteurs ou planteurs visant à
mettre en évidence sa performance face aux contraintes
environnementales.
Cet étude permet de retenir les stratégies
permettant d'améliorer le bien être des petits producteurs.
Ainsi, la société ESCO-Kivu s.p.r.l a
adopté deux types de stratégies :
La première consiste à entretenir quelques
plantations pilotes d'où elle tire les matières premières
et la seconde consiste à l'encadrement des paysans dans la pratique de
la culture surtout du cacao.
II.1.6. Conclusion
partielle
Après avoir pris connaissance de la
société ESCO-Kivu s.p.r.l. et de son fonctionnement, nous nous
rendons compte de la complexité de sa gouvernance ; par
conséquent de la nécessité d'avoir des dispositifs
appropriés pour s'assurer du degré de maîtrise du
contrôle des activités.
Considérant que l'audit interne est l'un des outils
adaptés pour s'assurer de la bonne gestion et du degré de
maîtrise du contrôle d'activités, nous apportons ici
affirmation à la première hypothèse ; celle
de l'existence du service d'audit interne au sein de l'ESCO-Kivu s.p.r.l. Ceci
est très visible en observant l'organigramme ci-haut
présenté et en vigueur au sein de la dite entreprise. Il est
directement rattaché à la gérance et ne dépend que
d'elle.
Il semble ainsi que ce rattachement hiérarchique du
service d'audit interne est un déterminant non négligeable pour
une bonne gouvernance de la part des dirigeants dans une entreprise.
II.2. LA COUVERTURE DU
SERVICE D'AUDIT INTERNE ET SON FONCTIONNEMENT AU SEIN DE LA SOCIETE ESCO-Kivu
s.p.r.l.
La notion d'audit est plus large que celle de révision
comptable ou d'expertise comptable. Cette perspective de
généralisation de l'audit exige non seulement que l'auditeur ait
une connaissance plus au moins parfaite de l'entreprise, mais aussi qu'il
applique son autorité sur l'ensemble de l'entreprise.
Dans le premier paragraphe, il est question d'apprécier
la couverture du service d'audit interne au sein de l'ESCO-Kivu s.p.r.l et
d'analyser son fonctionnement dans le second.
II.2.1. De la couverture du
service d'Audit interne au sein de l'ESCO-KIVU s.p.r.l.
Analysons tout d'abord les activités effectuées
par le service d'audit interne :
II.2.1.1. Les activités effectuées par le
service d'audit interne au sein de l'ESCO-Kivu s.p.r.l.
Les activités de l'audit interne dans les agences
ESCO-Kivu s.p.r.l. sont regroupées en deux catégories :
celles dites permanentes et d'autres dites ponctuelles.
Parmi les premières on peut citer :
· La vérification de l'application de l'ensemble
des dispositions du contrôle mis en place par la direction
générale ;
· L'analyse et l'appréciation des dispositions de
contrôle en vigueur dans divers secteurs d'activités ;
· Assurer la sécurité et
l'intégrité du patrimoine, la sincérité de
l'information et l'entretien de l'efficacité des systèmes de
contrôle ;
· Guider les auditeurs externes dans la validation des
états financiers de l'entreprise.
Pour leur part, les activités ponctuelles sont
réalisées de façon improvisée en vue de pouvoir
améliorer les performances de l'ESCO-Kivu s.p.r.l.
II.2.1.2. Programme d'actions du service d'audit
interne au sein de l'entreprise ESCO-Kivu s.p.r.l
Le nombre de visites du service d'audit dans un
département ou service quelconque explique la valeur ou la
considération apportée à ce dernier, mais dépend
aussi de son étendue. Vu la multiplicité des services au sein de
l'ESCO-Kivu s.p.r.l, pour bien mener ses actions, le service d'audit interne se
réfère à un programme. Celui-ci est
nommé « Programme d'Actions d'Audit
Interne» et lui permet de couvrir tous les services ou
départements fonctionnels en son sein.
Pratiquement ce programme susmentionné est
présenté sous forme d'un tableau dont, pareil est le
modèle :
Tableau No 2 : Modèle du programme
d'action d'audit interne
No
d'ord.
|
SERVICE
A
VISITER
|
ACTION
A
MENER
|
OBJECTIFS
A ATTEINDRE
|
NOMBRE
DES MISSIONS/AN
|
NOMBRE
DES ROTATIONS
|
DUREE
DE L'ACTION
|
COUT
DE L'ACTION
|
OBSERVATIONS
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
...
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Les archives et
quelques rapports du service d'audit interne.
De ce fait, pour mieux appréhender la couverture des
actions du service d'audit interne au sein de la société
ESCO-Kivu s.p.r.l, nous prenons le référentiel du programme
d'actions de l'année 2008.
Tableau No 3 : Programme d'actions du service
d'audit interne de 2008.
No
d'ord.
|
SERVICE A VISITER
|
NOMBRE
DE MISSIONS
|
NOMBRE
DE ROTATIONS OU VISITES DE TRAVAIL
|
COUTS
EN USD
|
1
|
ADMINISTRATION BENI
(Branche Cacao)
|
2
|
4
|
-
|
2
|
ADMINISTRATION BUTEMBO
(Branche Quinquina)
|
2
|
4
|
150
|
3
|
SERVICE DU PERSONNEL
|
2
|
2
|
-
|
4
|
COMPTABILITE BENI
|
3
|
9
|
-
|
5
|
COMPTABILITE BUTEMBO
|
3
|
6
|
120
|
6
|
CAISSE CENTRALE BENI
|
2
|
2
|
10
|
7
|
CAISSE CENTRALE BUTEMBO
|
1
|
1
|
30
|
8
|
DEPOT CENTRAL
(Branche Cacao)
|
3
|
9
|
-
|
9
|
DEPOT CENTRAL
(Branche Quinquina)
|
3
|
3
|
150
|
10
|
DEPARTEMENT AGRICOLE (Branche Cacao)
|
4
|
14
|
2500
|
11
|
DEPARTEMENT AGRICOLE (Branche Quinquina)
|
4
|
6
|
1550
|
12
|
DEPARTEMENT TECHNIQUE
|
3
|
4
|
45
|
13
|
DIRECTION CHARGEE DES EXPORTATIONS
|
4
|
8
|
2300
|
TOTAUX
|
36
|
72
|
6855
|
Source : Archives du service
d'audit interne de l'ESCO-Kivu s.p.r.l39(*)
Commentaires :
En analysant ce tableau, nous relevons ce qui
suit :
Le nombre des missions varie d'un service et/ou
département à un autre, mais toujours est-il que l'accent est mis
plus sur les départements agricoles et à la direction
chargée des exportations que sur d'autres. C'est pourquoi il importe de
signaler que ceux-ci avaient enregistrées respectivement 8 et 4 missions
soit 20 et 8 rotations sur les 36 missions et 72 rotations menées durant
toute l'année.
Cette situation s'explique par le fait que, l'exploitation et
l'exportation sont deux activités constituant l'objet social même
de cette entreprise. Voila la raison pour laquelle, nous sommes amenés
à noter que l'accent est mis sur les départements agricoles et la
direction chargée des exportations par rapport à d'autres
services et/ou départements.
Tenant compte de la colonne des coûts, les deux
départements agricoles ont pris en eux seuls 59,09% (soit 4050 dollars
sur 6855 dollars) du total des coûts. Ceci, car l'ESCO-Kivu s.p.r.l a des
activités (bureaux de liaisons) qui sont éparpillées dans
une majeure partie du territoire de Beni et Lubero. D'où les auditeurs
sont appelés à effectuer des descentes sur terrain lors de leurs
missions. Par contre, pour les autres services, puisque les installations sont
sur place en Villes Beni et Butembo, ceux-ci n'occasionnent presque pas des
coûts.
II.2.2. Fonctionnement du
service d'audit interne au sein de l'ESCO-KIVU s.p.r.l.
Avant d'aborder les points importants du fonctionnement de
l'audit interne, notamment, l'efficacité, la régularité et
la pertinence, nous présentons ici, les types d'audits appliqués
au sein de l'ESCO-Kivu s.p.r.l.
II.2.2.1. Types d'audits appliqués au sein de
l'ESCO-Kivu s.p.r.l.
Partant des activités permanentes du service d'audit
interne au sein de l'ESCO-Kivu, l'on se rend compte de l'application et de
l'existence de tous les trois types d'audit entre autres : l'audit
comptable et financier, l'audit opérationnel et l'audit de direction.
- L'audit comptable et financier : il s'applique
lors de l'analyse et vérification des différents documents
comptables, des situations des caisses, des rapprochements des comptes de
l'entreprise et autres ;
- L'audit opérationnel : il est
d'application lorsqu'un auditeur interne de l'ESCO-Kivu s.p.r.l. se
met :
· Soit à vérifier l'application de
l'ensemble des règles et procédures de gestion mises en place par
la direction générale ;
· Soit à susciter la rédaction ou la
vulgarisation des diverses procédures employées tout en asseyant
de les améliorer.
- Tout en reconnaissant l'existence d'autres théories,
nous confirmons l'application de l'audit de direction au sein de
l'ESCO-Kivu s.p.r.l, en nous appuyant sur celle reconnaissant qu'il est la
synthèse d'une série d'Audits opérationnels.
A l'issue des contrôles réalisés sur les
diverses opérations (production, achats, transformation, ventes) pendant
une période suffisamment longue, l'audit interne formule ses conclusions
et recommandations en vue d'orienter les choix stratégiques de la
direction générale.
II.2.2.2. Etude de l'efficacité et de la
régularité
* De l'efficacité :
Comme dit précédemment, l'efficacité est
encore appelée « l'objectif d'optimisation » ;
c'est-à-dire l'optimisation des opérations qui passent par une
utilisation économique des ressources disponibles pour des
résultats escomptés.
Lorsque nous avons enquêté sur les
recommandations émises par le service d'audit interne afin de
vérifier si elles ont améliorées les situations
antérieures, nous avons obtenu les résultats suivants :
Graphique No 1 : Efficacité des
recommandations émises par le service d'Audit interne de l'ESCO-Kivu
s.p.r.l.
73,33%
20,00%
6, 67%
Commentaires :
De ce graphique, nous remarquons que 73,33 pourcents (soit 11
sur 15) de nos enquêtés ont reconnu l'efficacité des
recommandations émises en faveurs de divers services par le service
d'audit interne. Par contre 20,00 pourcents (soit 3 enquêtés sur
15) n'ont pas reconnu son efficacité. Comme on peut le constater, les
6,67 pourcents représentent l'enquêté qui n'a pas
répondu à notre questionnaire.
Pour compléter notre enquête sur
l'efficacité du service d'audit interne et vu l'étendu de la
couverture à laquelle le service d'audit interne de l'ESCO-Kivu s.p.r.l.
fait face, il convient de circonscrire notre étude sur base des
données recueillies pendant les missions qu'a effectué ce service
au niveau de deux départements agricoles à 2007 et 2008.
Tableau No4 : Nombre de recommandations
formulées aux départements agricoles à 2007 et 2008.
ANNEES
|
DIRECTION A AUDITER
|
NBRE D'ACTIONS A AMENER
|
NOMBRE DE ROTATIONS REALISEES
|
NBRE DE RECOMMANDATIONS
|
2007
|
DEPARTEMENTS AGRICOLES
|
8
|
22
|
14
|
2008
|
DEPARTEMENTS AGRICOLES
|
8
|
20
|
12
|
TOTAL
|
|
16
|
42
|
26
|
Commentaires :
En observant ce tableau, nous remarquons que le nombre de
recommandations a diminué de 3,4 pourcents à l'intervalle d'une
année. Cet indicateur nous pousse à
déduire ce qui suit :
- Soit les recommandations émises en 2007 par le
service d'audit interne de l'ESCO-Kivu s.p.r.l. n'étaient pas mises en
application en 100 pourcents par les départements agricoles. Ainsi,
cette non-application des recommandations peut avoir comme soubassement le
manque d'implication de la direction générale dans
l'exécution des recommandations émises par le service d'audit
interne en vue de l'amélioration de la performance de cette
dernière.
- Soit encore que les recommandations émises par le
service d'audit interne n'ont pas été claires et
expliquées aux exécutants. Dans cette optique, ceci pourrait
mettre en cause l'efficacité du service d'audit interne, par
conséquent la performance de l'entreprise, la protection du patrimoine
et la qualité de l'information.
* De la régularité :
La régularité ne peut s'apprécier que par
rapport à l'applicabilité des principes d'audit interne :
· Principe du respect de la déontologie :
Ce principe est respecté par les auditeurs internes de l'entreprise
ESCO-Kivu s.p.r.l. Au sein de cette entreprise, les auditeurs internes
disposent d'un recueil des règles qui sont observées lors des
différentes missions.
Dans ce document, l'accent est mis sur
l'intégrité, la discrétion et l'impartialité.
· Principe d'indépendance : Celui-ci
est le principe le plus fondamental qui est appliqué au sein du service
d'audit interne de l'ESCO-Kivu s.p.r.l. Pour des raisons d'objectivité
des rapports et conclusions élaborés, le service d'audit interne
dans ladite entreprise ne dépend que de la gérance en tous et
pour tous. Ceci lui permet de fonctionner en plus au moins parfaite
indépendance vis-à-vis des services auprès desquels sont
menées ses actions.
· Principe de la conscience professionnelle :
Par ce principe, nous considérons que les auditeurs agissent et
réalisent leurs missions avec un souci ardent d'améliorer la
performance de leur entreprise.
· Principe de l'approche fondée sur des
preuves : Ce principe est respecté par le service d'audit
interne au sein de l'ESCO-Kivu s.p.r.l, en ce sens que toute erreur, faute ou
fraude constatée lors d'une mission, ne peut être confirmée
que sur base des preuves.
II.2.2.3. De la pertinence et l'application des
recommandations
Les recommandations formulées par le service d'audit
interne pendant leurs descentes dans différents services sont toujours
jointes d'une feuille de risques qui comporte :
- Les constats relevés et le niveau des
conséquences de risques ;
- Les causes des anomalies constatées ainsi que des
recommandations y afférentes.
Sur base des constats que relève le service d'audit
interne tout au long de sa mission, il lui est permis d'émettre un
rapport définitif comprenant l'ensemble des recommandations qu'il
adresse au service audité.
Au sein de l'ESCO-Kivu s.p.r.l en principe, lorsque le service
d'audit émet son rapport définitif, le service audité
dispose au moins, d'une durée d'un mois à compter de la date de
la diffusion du rapport pour adresser à la direction d'audit un plan
d'action détaillé sur la mise en application des
recommandations.
Mais en pratique, nous avons constaté que certaines
recommandations persistent d'une année à l'autre. C'est ce qui
pourrait être considéré comme une faiblesse du
système de contrôle interne existant.
II.2.3. Conclusion partielle
Dans la pratique, les activités du service d'audit
interne sont coordonnées de telle sorte qu'elles puissent couvrir toutes
les fonctions existantes dans la société ESCO-Kivu s.p.r.l.
Le référentiel du programme d'actions du service
d'audit interne présenté ci haut, constitue pour nous une preuve
de son autorité exercée sur l'ensemble des fonctions existantes
dans ladite société. A croire aux déclarations verbales
des auditeurs de cette société, bien que ce
référentiel ne présente que 36 missions soit 72 rotations,
plusieurs autres ponctuelles sont réalisées le long de
l'année et ne sont pas comprises dans ces chiffres. Ainsi, notre
deuxième hypothèse, selon laquelle le service d'audit interne
applique son autorité sur l'ensemble des activités de
l'entreprise ESCO-Kivu s.p.r.l, se trouve confirmée.
Néanmoins, afin d'éviter le blocage et de
garantir la pertinence des recommandations formulées, nous proposons que
celles-ci fassent l'objet des discussions au préalable entre les
auditeurs et les responsables des services ou départements
audités.
II.3. LA CONTRIBUTION DU
SERVICE D'AUDIT INTERNE A LA GOUVERNANCE DE L'ESCO-KIVU S.P.R.L
Dans cette section l'enjeu est pour nous, de répondre
à la question suivante : le service d'Audit interne contribue-t-il
efficacement à l'amélioration de la gouvernance de la
société ESCO-Kivu s.p.r.l?
Pour y répondre et sans pour autant nier l'existence de
plusieurs autres approches, leurs apports et leurs limites, nous avons choisi
l'approche hypothético-déductive, qui consiste à
vérifier une hypothèse posée par l'organisation d'une
enquête sur terrain.
De ce fait, un recueil des données faisant l'objet
d'une démarche qualitative a été d'application au cours de
notre enquête.
II.3.1. Le recueil des
données sur la contribution du service d'audit interne à
l'amélioration de la gouvernance de l'ESCO-Kivu s.p.r.l.
Notre analyse portant sur la contribution du service d'audit
interne à l'amélioration de la gouvernance justifie notre choix
de recourir au questionnaire comme technique de collecte des données.
Ceci étant que tel, le choix du terrain et l'objet même de
l'analyse en constituent les bases.
II.3.1.1. L'élaboration et l'administration de
la pré-enquête
Pour éviter des erreurs dans la formulation et
l'agencement des idées, nous avons élaboré notre premier
questionnaire par rapport aux hypothèses de notre travail. Cette
première version a été ensuite administrée face
à face auprès de l'un des gérants (responsable) de
l'ESCO-Kivu s.p.r.l.
Les commentaires issus de cette première phase nous ont
permis de corriger certaines incohérences, certaines
ambigüités, incompréhensions ou imprécisions dans la
formulation du questionnaire proprement dite, mais aussi de les
réduire.
II.3.1.2. L'administration du questionnaire
En passant par l'échantillonnage stratifié,
notre questionnaire a été administré aux différents
administrateurs (celui de l'agence de Beni et celui de l'agence de Butembo), au
chef technique, à un auditeur interne, au chargé des
exportations, au chef du personnel, aux comptables (Celui de Beni et celui de
Butembo), au coordonateur du projet cacao, aux chefs de dépôts
centraux (celui de Beni et celui de Butembo), à un planteur et à
trois journaliers (anciens) de ladite entreprise.
Ainsi, les résultats obtenus sont les suivants :
un administrateur, un Chef du personnel, deux Comptables, un coordonnateur,
deux Chefs de dépôts, un Technicien, un Chargée des
exportations, un auditeur, un planteur et trois journaliers ont répondu
aux questionnaires.
Comme l'attestent ces chiffres, les cadres dirigeants
(administrateurs, comptables, coordonnateur,...) constituent une large part de
notre échantillon. Ceci s'explique par le fait qu'ils sont la cible la
plus intéressante et la plus concernée par notre
enquête.
II.3.2. Présentation et
analyses des résultats sur la contribution du service d'audit interne
à l'amélioration de la gouvernance de l'ESCO-Kivu s.p.r.l.
Les questions présentées ci-dessous seront
reprises l'une à la suite de l'autre afin de les confronter aux
résultats de nos enquêtes sur terrain :
- Le service d'audit interne réduit-t-il
l'asymétrie d'information entre dirigeants et actionnaires ?
- Le service d'audit interne limite-t-il les comportements
opportunistes des cadres dirigeants ?
- Le service d'audit interne assure-t-il la suprématie
des actionnaires sur les dirigeants ?
En apportant des réponses à ces questions, nous
seront ainsi, à mesure de valider ou d'infirmer notre troisième
hypothèse.
II.3.2.1. La réduction de l'asymétrie de
l'information par le service d'audit interne.
L'asymétrie d'information entre les dirigeants et les
actionnaires apparait comme l'une des premières causes de conflits au
sein des entreprises managériales.
De leurs parts, les dirigeants ne peuvent mieux jouer leur
rôle que s'ils disposent d'une série d'informations et directives
données par les actionnaires.
Or, non seulement les actionnaires ne reçoivent pas
assez d'informations mais aussi, les informations qui leur sont transmises
manquent parfois de pertinence.
En ce qui concerne notre étude, sur les 15
enquêtés, 7 (soit 46,66%) qualifient le niveau d'information de
« Très bon » et 7 autres
(soit 46,66%) jugent ce niveau « Bon ». Rappelons ici, que
la différence (soit 6,67%) représente l'un des responsables qui
n'a pas répondu à notre questionnaire, suite à ses
multiples occupations. Ce graphique illustre ces résultats.
Graphique No 2 : Niveau d'information au
sein de l'ESCO-Kivu s.p.r.l perçu différemment par nos
enquêtés.
46,66%
46,66%
6,67%
Commentaires :
Par ces résultats l'on s'aperçoit que les
réponses du genre « Moyen » et
« Insuffisant » n'ont pas été données.
Disons donc que, généralement dans l'entreprise ESCO-Kivu
s.p.r.l, les actionnaires disposent des informations fiables en quantité
et en qualité que les dirigeants. Parmi les explications à
donner à cette situation se trouve, la présence dans cette
entreprise, des dispositifs nécessaires et plus au moins efficaces du
contrôle parmi lesquels le service d'audit interne.
Pour préciser ces commentaires nous avons voulu
découvrir les catégories d'informations auxquelles le service
d'audit interne s'intéresse le plus et jugées importantes par nos
enquêtes. Pour ce fait, nous avons posé la question concernant le
degré d'utilité d'informations fournies à la direction
générale (allant de « pas du tout
utile », « peu utile », « assez
utile » et « très utile »). Le graphique
suivant nous illustre les résultats obtenus :
Graphique No 3 : Degré d'utilité
des informations fournies aux actionnaires par les dirigeants de l'ESCO-Kivu
s.p.r.l.
Type d'informations
Degré d'utilité
Il ressort de ce graphique que les informations jugées
« très utile » par nos enquêtés sont
par ordre d'importance :
· L'information relative à la performance de
l'entreprise, l'information relative aux projets d'investissements et des
désinvestissements, l'information relative aux principaux clients (aux
exportations réalisées) sont jugées
« très utiles » à 93,33% (soit par 14
enquêtés sur les 15 constituant notre échantillon). Notons
mieux que, ces genres d'informations sont très importantes et
méritent d'être transmises fidèlement en quantité et
en qualité par dirigeants vers la direction générale de
l'ESCO-Kivu s.p.r.l.
· Si nous associons le critère « assez
utile » et « très utile », il apparait que
l'information relative aux résultats des décisions
stratégiques et l'information relative à la
rémunération des dirigeants revêtent également une
grande importance et sont jugées « très
utiles » par 93,33% de nos enquêtés. Ainsi, ces
informations rejoignent la première catégorie citée
ci-haut.
· L'information relative au climat social de l'entreprise
et l'information relative à la concurrence ont été
jugées « très utiles » à l'ordre
respectif de 53,33 % (soit 8 enquêtés sur 15) et 46,66% (soit 7
enquêtés sur 15).
Cette situation expliquerait en partie, les raisons pour
lesquelles :
- L'entreprise ESCO-Kivu s.p.r.l. s'implique moins dans la
réalisation des oeuvres sociales ;
- L'ESCO-Kivu s.p.r.l évolue localement dans un
marché dit « oligopsonistique »
où quelques demandeurs font face à un grand nombre d'offreurs.
· Vient ensuite, l'information relative aux pratiques
comptables adoptées à l'initiative des dirigeants locaux. Elle a
été jugées « assez utile » à
40,00% (soit 6 enquêtés sur 15) et « peu
utile » à 53,33% représentant 8 sur 15
enquêtés.
· En fin, l'information relative aux critères
d'engagement des nouveaux agents a été jugée
« pas du tout utile » à 86,66% (soit une proportion
de 13 enquêtés sur les 15 interrogés).
II.3.2.2. La réduction des comportements
opportunistes des dirigeants par le service d'audit interne.
Le comportement opportuniste d'un acteur consiste pour ce
dernier à exploiter les failles ouvertes par le système de
contrôle pour en tirer grand profit au détriment de la firme.
Ainsi, par exemple, un dirigeant peut ne pas respecter les engagements pris
avec la société en matière de rémunérations
ou ne pas accomplir normalement sa mission. Tout en rappelant que, le
débat sur la rémunération des dirigeants n'est pas
récent, nous précisons que sa fixation est normalement une
prérogative de la direction générale.
Pour mieux cerner la contribution du service d'audit interne
à la réduction du comportement opportuniste des dirigeants, nous
avons posé à nos enquêtés la question de savoir, si
vraiment ils pensaient que la mise en place d'une procédure de
rémunération permet de réduire les abus dont, les
comportements opportunistes des dirigeants. Les résultats obtenus sont
lisibles sur le graphique suivant :
Graphique No 4 : Réduction des
comportements opportunistes par la mise en place d'une procédure de
rémunérations des dirigeants.
6,67%
93,33%
Commentaires :
En définitive, il est très visibles que, presque
la totalité de nos enquêtés estime que la mise en place
d'une procédure de rémunération des dirigeants contribue
à l'éradication des abus, dont les comportements opportunistes
des dirigeants.
Mais, il ne suffit pas de disposer de celle-ci. Encore faut-il
qu'elle soit appliquée. Il incombe donc, au service d'audit interne de
s'assurer de l'application de cette procédure. Pratiquement, au sein de
l'ESCO-Kivu s.p.r.l, si celle-ci n'est pas appliquée, l'Auditeur Interne
devra relever le dysfonctionnement et faire des recommandations dans son
rapport. C'est encore lui qui doit s'assurer du suivi de ces recommandations et
de leur mise en oeuvre.
II.3.2.3. Le renforcement de la
supériorité des actionnaires sur les dirigeants par le service
d'audit interne.
Généralement, dans les sociétés
managériales, les dirigeants ont plus de pouvoirs que les actionnaires
en raison des informations qu'ils détiennent ; informations
privilégiées et indispensables pour prendre de bonnes
décisions. Ils possèdent non seulement des compétences
managériales et techniques spécifiques mais aussi, ils maitrisent
l'environnement et le marché de l'entreprise.
Tel n'est généralement pas le cas pour les
investisseurs/actionnaires et les autres parties prenantes.
La création d'un service spécialisé du
contrôle, notamment celui d'audit interne, a pour but de doter la
direction générale des informations nécessaires sur les
dossiers traitant des questions économiques, comptables et
financières, des rémunérations,...
Disposant de la même qualité d'information au
même titre que les dirigeants, la direction générale par
conséquent les actionnaires pourront ainsi exercer leur pouvoir sur les
dirigeants.
Dans le cadre de la gouvernance de l'ESCO-Kivu s.p.r.l, le
service d'audit interne constitue une garantie face aux pouvoirs exorbitants
des dirigeants et contribue au renforcement du contrôle sur ces
derniers.
A la question de savoir si le service d'audit interne permet
d'assurer la supériorité du pouvoir des actionnaires sur les
dirigeants, nous avons obtenu les résultats mis en évidence par
le graphique ci-dessous :
Graphique No 5 : La contribution du service
d'audit interne au renforcement du pouvoir de la direction
générale/actionnaires sur les dirigeants.
6,67%
93,33%
Commentaires :
Il ressort nettement de ce graphique que la mise en place du
service d'audit interne au sein de l'ESCO-Kivu s.p.r.l, contribue au
renforcement du pouvoir exercé sur les dirigeants par les
actionnaires.
En effet, nous avons voulu connaitre le sentiment des nos
enquêtés sur l'organe ou le service idéal pouvant
superviser et évaluer le contrôle interne dans l'ESCO-Kivu
s.p.r.l.
Ainsi, à la question de savoir si la supervision des
travaux de contrôle interne par le service d'audit interne paraît
une bonne chose pour maintenir la supériorité du pouvoir des
actionnaires sur les dirigeants, nous avons obtenu les résultats
suivants :
Graphique No 6 : Points de vue des
enquêtés sur la supervision des travaux de contrôle interne
par le service d'audit interne.
6,67%
93,33%
Commentaires :
Hormis, un seul cas qui n'a pas répondu à notre
questionnaire, presque la totalité de nos enquêtés (soit
93,33%) éprouve de sentiment que la supervision des travaux de
contrôle interne par les auditeurs internes est une bonne chose pour
maintenir la supériorité du pouvoir des actionnaires sur les
dirigeants.
II.3.3. Conclusion
partielle
Ces résultats prouvent que le service
d'audit interne permet finalement :
- de réduire le degré d'asymétrie
d'information entre dirigeants et actionnaires ;
- de limiter les comportements opportunistes des
dirigeants dans l'ESCO-Kivu s.p.r.l et ;
- d'assurer, tant soit peu, la supériorité des
actionnaires sur les dirigeants.
Cette situation nous permet ainsi de confirmer notre
troisième hypothèse mettant en évidence la contribution du
service d'audit interne à l'amélioration de la gestion d'une
entreprise d'exploitation agro-industrielle, à l'instar de
l'ESCO-Kivu.
Ceci correspond ainsi, à un réel besoin de
créer ou de maintenir l'existence et la performance du service d'audit
interne dans une entreprise de quelque nature que se soit.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail. Et ce, en vue de mieux
sanctionner notre formation de gestionnaire, comme l'exige la formation
supérieure et universitaire. Notre sujet de mémoire est
axé sur : « l'audit interne : une
nécessité dans la gestion d'une entreprise d'exploitation
agro-industrielle» ; le cas typique pour nous étant celui de
la société ESCO-Kivu s.p.r.l.
En choisissant ce thème, notre objectif était
d'interpeller la conscience de tout entrepreneur, surtout ceux oeuvrant en
agro-industrie, sur la nécessité de créer ou de maintenir
efficace le service d'audit interne, pour une bonne gouvernance de leurs
entreprises.
Afin d'atteindre cet objectif, nous sommes partis des
questions ci-après :
- Existe-il un service d'audit interne au sein de l'entreprise
ESCO-KIVU s.p.r.l?
- Qu'elle est l'étendue de sa couverture et
comment fonctionne-t-il?
- Contribue-t-il à l'amélioration de la
gestion de cette entreprise?
Face à ces questions, nous avons envisagé
que :
- Le service d'audit interne existerait au sein de la
société ESCO-Kivu s.p.r.l ;
- Il est probable que ce service fasse l'autorité sur
l'ensemble des activités de l'ESCO-Kivu s.p.r.l ;
- Il se pourrait que ce service d'audit interne contribue
efficacement à l'amélioration de la gestion de ladite
entreprise.
La vérification de ces hypothèses nous a
poussé à une certaine méthodologie. Nous avons ainsi
recouru à :
- La méthode historique, basée sur les faits
historiques ;
- La méthode descriptive, qui nous a parmi de
présenter et décrire certains phénomènes et
réalités relatives à notre objet d'étude ;
- La méthode inductive : par celle-ci, nous
avons :
· considéré quelques observations
(l'échantillon), dans une série d'observations (la population
totale) ;
· analysé ces observations dans le but d'obtenir
un résultat donné,
· généralisé et tiré une
conclusion à partir de ce résultat obtenu.
Cette méthodologie nous a dicté une certaine
structure de ce travail. Celui-ci est articule sur deux chapitres.
Le premier chapitre porte sur les considérations
générales, où nous présentons des
définitions conceptuelles, une approche théorique sur l'audit
interne et la gestion des entreprises.
Le deuxième est consacré à la
présentation de la société ESCO-Kivu s.p.r.l. et fini par
présenter les résultats de nos analyses. Nous avons donc,
essayé de décrire en long et en large ladite
société en partant de son historique jusqu'à son
organisation fonctionnelle. Et pour tout dire, dans la suite nous avons
analysé et apprécié la contribution du service d'audit
interne à l'amélioration de la gouvernance de l'entreprise
ESCO-Kivu s.p.r.l. De cette structure ressorte les résultats de cette
étude.
Ceux-ci, montrent que, en tant qu'outil d'évaluation du
contrôle interne et de gestion par excellence, le service d'audit interne
existe déjà au sein de la société ESCO-Kivu
s.p.r.l. Mise en place par la direction générale, ce service
à pour but de lui fournir des nouvelles méthodes
d'évaluation de gestion moderne répondant aux normes de
sécurité du patrimoine de la société ESCO-Kivu
s.p.r.l.
Nous avons trouvé que le service d'audit est
structuré et fonctionne de telle sorte qu'il puisse appliquer son
autorité sur l'ensemble des services y existants.
En fin, nous avons trouvé que le service d'audit
interne contribue très considérablement
à l'évaluation de différents services et processus de
l'organisation, en particulier le management des risques et le contrôle
interne. Il présente, le cas échéant, les
possibilités de les améliorer.
Dans leur langage, certaines personnes moins prudentes
considèrent toute disposition de contrôle comme nuisible à
la bonne gouvernance d'une entreprise. Pour les défenseurs de cette
hypothèse, « il serrait nécessaire de laisser
suffisamment de liberté aux dirigeants ; pour que ceux-ci puissent
créer des richesses qui se repartirons ensuite entre tous les
partenaires de la firme » (Rapporté par PARRAT, 1999,
P.10).
Dans cette acception, trop de contrôles
s'exerçant sur les dirigeants peuvent nuire à l'efficacité
économique. Ils l'empêchent donc de mettre en place tout le
potentiel de leur compétence managériale. Autrement dit, plus on
leur laisse de liberté pour gérer, plus la richesse qu'ils vont
créer sera importante. A l'inverse, plus on le contrôle, plus on
inhibe leur propension à créer de richesse.
En effet, dans sa vraie logique, l'audit interne n'est pas
à sentir comme conçu par les uns contre les autres ; mais
plutôt comme organe réducteur des conflits. C'est le premier vide
institutionnel et organisationnel que vient combler le service d'audit
interne.
Voici en quelques mots ce à quoi l'audit interne
contribue très considérablement à l'amélioration de
la gouvernance d'une entreprise, notamment d'exploitation agro-industrielle.
Reconnaissant notre nature humaine et avec beaucoup de
considérations, nous nous joignons à l'idée d'Oscar
BIMWENYI : « L'homme est une phrase inachevée et son
oeuvre l'est aussi». Vos remarques, avis, compléments et
suggestions sont les bienvenus.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
BARBIER E., L'audit interne, Pourquoi ?
Comment ?, éd. D'organisation, Paris, 1996, 123p.
CHADEFAUX M., Audit fiscal, éd. Litec, Paris,
1987, 96p.
EBONDO WA MANDZALA E., La gouvernance de
l'entreprise : une approche par le contrôle interne et l'audit,
éd. Harmattan, Paris, 2006, 349p.
JOANNY M., Audit interne et contrôle interne,
éd. Les échos, Paris, 1992, 557P
Idem., Théorie et pratique de l'audit interne,
éd. D'organisation, Paris, 2000.
LE BOLLOCH P. et al, Economie 1ère,
éd. Bertrand - Lacoste, Paris, 1996, 270p.
LIONNEL C. et VELING., Audit et contrôle
interne, 4eme éd. Dalloz, Paris, 1992.
MARTORY B. et PESQUEUX Y., Economie d'entreprise,
éd. Nathan, Paris, 1986, 176p.
RAVALEC J., Audit social et juridique, éd.
Mont chrétien, Paris, 1986.
RENARD J., Théorie et pratique du contrôle
interne, éd. D'organisation, Paris, 2004.
VATIER R., Audit de la gestion sociale, éd.
D'organisation, Paris, 1989, 282p.
VLAMININ K., Histoire de la comptabilité,
éd. Pragmos, Paris, 1979, 456p.
II. Dictionnaires
COHEN E., Dictionnaire de gestion, éd.
Economica, Paris, 1994.
GIRODDET J., Dictionnaire : le tour de mot,
éd. Bordas, Paris, 1985,
REY-DEBOVE J. et al, Dictionnaire: le nouveau petit
Robert, éd. Malesherbes, Paris, 1996, 1969p
XXX, Dictionnaire universel, éd. Hachette,
Paris, 1996-1997, 868p.
III. Monographies
KANONGE M., Les enjeux du contrôle interne dans la
réalisation des recettes d'une entreprise publique, cas de la
S.N.C.C-Lubumbashi, de 1993-2003, T.F.C. inédit, UNILSHI, G3
Gestion, 2004-2005.
FATAKI L., De l'exploitation à la commercialisation
du cacao en ville de Beni et ses environs : cas de l'ESCO-Kivu agence de
Beni, TFC inédit., G3 FASEG, ULPGL-Bbo, 2008-2009.
MUKAMA M., Le contrôle interne dans la gestion des
établissements d'enseignement supérieur et universitaire, cas de
l'université du CEPROMAD-Butembo, TFC inédit., UNIC-Butembo,
G3 MA.SCI.E, 1995-1996.
IV. Notes de cours
MAHUNGU E., Cours d'initiation à la recherche
scientifique, Cours inédit., G1 FASEG, ULPGL/Butembo,
2003-2004.
KUDIANGELA K., Cours d'organisation comptable, Cours
inédit., G2 ISC/Kinshasa, 2002-2003.
MUSAY L., Cours de contrôle de gestion et gestion
budgétaire, Cours inédit., L2 FASEG-G.E.,
ULPGL/Butembo, 2009-2010.
SARATA B., Audit et expertise comptable, Cours
inédit, L2 F.S.E, UOR-Butembo, 2002-2003.
VAGHENI N., Séminaire d'audit et expertise
comptable, Cours inédit., L2 FASEG-G.E., ULPGL/Butembo,
2009-2010.
LISTE DE TABLEAUX ET GRAPHIQUES
LISTE DE TABLEAUX :
Tableau No 1 : Synthèse du
progrès de l'audit interne, P. 12-13.
Tableau No 2 : Modèle du programme
d'action d'audit interne, P.48.
Tableau No 3 : Programme d'actions du service
d'audit interne de 2008, P.49.
Tableau No4: Nombre de recommandations
formulées aux départements agricoles à 2007 et 2008,
P.52.
LISTE DE GRAPHIQUES :
Graphique No 1 : Efficacité des
recommandations émises par le service d'Audit interne de l'ESCO-Kivu
s.p.r.l, P.51.
Graphique No 2 : Niveau d'information au sein
de l'ESCO-Kivu s.p.r.l perçu différemment par nos
enquêtés, P.57.
Graphique No 3 : Degré d'utilité des
informations fournies aux actionnaires par les dirigeants de l'ESCO-Kivu
s.p.r.l, P.58.
Graphique No 4 : Réduction des comportements
opportunistes par la mise en place d'une procédure de
rémunérations des dirigeants, P.60.
Graphique No 5 : La contribution du service d'audit
interne au renforcement du pouvoir de la direction
générale/actionnaires sur les dirigeants, P.61.
Graphique No 6 : Points de vue des
enquêtés sur la supervision des travaux de contrôle interne
par le service d'audit interne, P.62.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
ABREVIATIONS
ii
DEDICACE
iii
REMERCIEMENTS
iv
INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. ETAT DE LA QUESTION
1
0.2. PROBLEMATIQUE
2
0.3. HYPOTHESES
3
0.4. OBJECTIF DU TRAVAIL
4
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
4
0.6. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
4
0.7. DELIMITATION DU SUJET
5
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
6
0.9. DIFFICULTES RENCONTREES
6
Chapitre Premier
7
GENERALITES SUR LES CONCEPTS DE BASE
7
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS
7
I.1.1. L'entreprise
7
I.1.2. La Gestion
8
I.1.3. L'audit interne
9
I.2. APPROCHE THEORIQUE SUR L'AUDIT INTERNE
9
I.2.1. Evolution de l'audit interne
9
I.2.2. Le progrès de la notion d'audit
interne
11
I.2.3. L'audit et notions voisines
13
I.2.4. Objectifs, champs d'application et typologie
de l'audit interne
15
I.2.5. Les moyens de preuve en audit interne
19
I.2.6. Le positionnement de l'audit interne
23
I.2.7. Comment conduire une mission d'audit
interne ?
26
I.2.8. Les principes de l'audit interne
31
I.3. LA GESTION DES ENTREPRISES
33
I.3.1. La gestion financière
33
I.3.2. La gestion marketing
34
I.3.3. La gestion de production
35
I.3.4. La gestion du personnel
36
I.4. CONCLUSION PARTIELLE
37
Chapitre Deuxième
38
LA NECESSITE DE L'AUDIT INTERNE DANS LA GESTION
DE
L'ESCO-Kivu s.p.r.l.
38
II.1. DE LA CREATION ET DU FONCTIONNEMENT
ORGANISATIONNEL
38
DE LA SOCIETE ESCO-Kivu s.p.r.l
38
II.1.1. Historique de la société
ESCO-Kivu s.p.r.l.
38
II.1.2. Objet de la société ESCO-Kivu
s.p.r.l.
39
II.1.3. Les ressources de la société
ESCO-Kivu s.p.r.l.
39
II.1.4. Le patrimoine de la société
ESCO-Kivu s.p.r.l.
40
II.1.5. Structure organisationnelle de la
société ESCO-Kivu s.p.r.l
40
II.1.6. Conclusion partielle
46
II.2. LA COUVERTURE DU SERVICE D'AUDIT INTERNE ET
SON FONCTIONNEMENT AU SEIN DE LA SOCIETE ESCO-Kivu s.p.r.l.
47
II.2.1. De la couverture du service d'Audit interne
au sein de l'ESCO-KIVU s.p.r.l.
47
II.2.2. Fonctionnement du service d'audit interne
au sein de l'ESCO-KIVU s.p.r.l.
50
II.2.3. Conclusion partielle
54
II.3. LA CONTRIBUTION DU SERVICE D'AUDIT INTERNE A
LA GOUVERNANCE DE L'ESCO-KIVU S.P.R.L
55
II.3.1. Le recueil des données sur la
contribution du service d'audit interne à l'amélioration de la
gouvernance de l'ESCO-Kivu s.p.r.l.
55
II.3.2. Présentation et analyses des
résultats sur la contribution du service d'audit interne à
l'amélioration de la gouvernance de l'ESCO-Kivu s.p.r.l.
56
II.3.3. Conclusion partielle
62
CONCLUSION GENERALE
63
BIBLIOGRAPHIE
66
LISTE DE TABLEAUX ET GRAPHIQUES
68
TABLE DES MATIERES
69
ANNEXE : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Questionnaire d'enquête au sein de
l'ESCO-Kivu s.p.r.l
I. Identité
Nom : PALUKU Promotion : DEUXIEME
LICENCE
Post-nom : VUHINGE Faculté : SCIENCES
ECONOMIQUES
Prénom : NELSON ET DE
GESTION
Tél. : +243 853369289 Option :
GESTION DES ENTREPRISES
II. Motivation
Dans le cadre de la réalisation de notre travail de fin
de cycle en Sciences Economiques et de Gestion, nous venons auprès de
votre personnalité, solliciter votre soutien, en nous fournissant
certaines données relatives aux missions d'audit et contrôle
interne dans votre entreprise.
Vu l'importance de ces données dans la
réalisation de notre travail scientifique (Mémoire), nous
réitérons notre sollicitation et demandons votre grâce,
à bien vouloir nous faciliter cette tâche. Et vous garantissons
que ces données ne nous serviront que pour des fins
académiques.
Nous vous présentons d'avance nos sincères
remerciements.
III. Consignes
- Pour les tableaux en annexe du présent questionnaire,
veuillez compléter les cases par chiffres;
- Pour les questions ouvertes, veuillez répondre sur
l'espace prévu. Si l'espace est insuffisant, vous pouvez utiliser le
verso ;
- Pour les questions fermées, veuillez souligner ou
encercler la réponse.
IV. Questions
A. De
l'organisation :
1. Les statuts et la structure de votre entreprise sont-ils
appropriés pour le genre des transactions que vous
effectuées?............................................................................
a. Oui b. Non.
2. Si non, que faut-il
préciser ?..............................................................................................
3. La direction générale est-elle très
impliquée dans les activités réalisées dans
votre
entreprise?......................................................................................................a.
Oui b. Non.
B. De l'existence du contrôle
interne :
4. Quel est l'organe chargé de la planification et de
la prise des décisions stratégique dans votre entreprise ?
....................................................................................................................................
5. Quels sont les organes chargés de l'exécution
de ces décisions
prises :...................................................................................................................................
6. Existe-t-il l'organe et/ou service chargé de
contrôler l'exécution de décisions tel que prises par la
l'organe
planificateur ?..............................................................................
a. Oui b. Non.
7. Si oui, le quel parmi ceux-ci : I. La
comptabilité II. La gérance
III. L'inspection générale IV.
L'audit
interne V. Les contrôleurs de gestion VI. Autre (à préciser)................................................
8. Si non, par quels moyens la direction
générale se rassure-t-il de la bonne marche des
activités au niveau de la base
:................................................................................................................
C. De l'efficacité de l'organe
chargée du contrôle interne et de ses
moyens :
9. Estimez-vous efficace l'organe chargé du
contrôle ou les moyens utilisés pour surveiller l'exécution
des activités et l'atteinte des
objectifs ? ................................................ a. Oui
b. Non.
10. A rapport avec le fonctionnement général de
votre entreprise comment qualifiez-vous votre niveau d'information ?
a. Très bon b. Bon
c. Moyen d. Insuffisant.
11. Indiquez le degré d'utilité pour ces types
d'informations entre les organes d'exécutions et celui de
conception des décisions : I. Très utile
II. Asses utile III. Peu utile
IV. Pas du tout utile (Utilisez seulement le chiffre
correspondant à votre réponse).
a. La performance financière de l'entreprise
(évolution du Chiffre d'affaire, le résultat d'exploitation, la
rentabilité financière et économique,...) :
......................................................
b. Rémunération des travailleurs et
responsables :
.....................................................................
c. Projet d'investissement ou de
désinvestissement :
.................................................................
d. Critères d'engagement des nouveaux agents :
.....................................................................
e. Choix stratégiques :
.............................................................
f. Evolution du marché et état de la concurrence
: ....................................................................
g. Climat social de l'entreprise :
.................................................................
h. Principaux clients de l'entreprise :
............................................................................
i. Principaux fournisseurs de l'entreprise :
............................................................................
j. Pratiques comptables à l'initiative locale :
...........................................................................
12. Parmi ces organes lequel estimez-vous être efficace
pour réduire l'asymétrie d'informations dans le domaine financier
entre la direction générale et les responsables des agences ?
a. Gérance, b.
L'inspection général, c. L'audit interne,
d. La comptabilité, e. La direction
générale.
13. Pensez-vous que l'organe chargé du contrôle
au sein de votre institution permet aux actionnaires de disposer de la
même quantité et qualité d'informations que les organes
chargés de l'exécution des
opérations ?..........................................................
a. Oui b. Non.
14. De ces autorités laquelle estimez-vous être
efficace et compétente pour faire respecter les pratiques comptables
mises en place par la structure ?
I. Gérant II.
L'inspecteur III. L'auditeur interne IV. Le
comptable V. Le directeur général
VI. L'actionnaire, VII. Autre (à
préciser) :.....................................................................................................
15. Pensez-vous que l'organe et/ou service chargé du
contrôle interne au sein de votre institution permet d'assurer la
supériorité du pouvoir des actionnaires sur les
dirigeants ?......................................................................................................
a. Oui b. Non.
16. La supervision des travaux de contrôle interne par
les auditeurs internes vous parait-elle une bonne chose pour maintenir la
supériorité du pouvoir des actionnaires sur les dirigeants d'une
entreprise ?.........................................................................................
a. Oui b. Non.
17. Si non, à qui pensez-vous qu'il faudrait laisser
cette tâche ?
:.....................................................
18. Les recommandations émises par l'organe et/ou
service chargé du contrôle interne au sein de votre institution
ont-elles amélioré les situations antérieures ?
.........................a. Oui b. Non.
19. Pour son efficacité et sa transparence à qui
pensez-vous que l'organe et/ou service chargé du contrôle interne
doit dépendre ? I. Au directeur
général II. Au gérant
III. A l'inspecteur IV. Au comptable
principal V. Autre (à
préciser) :....................................................................................
20. Il y a-t-il eu des incidents graves (conflits, pertes,
détournements, surinvestissements, dépenses inutiles,..) survenus
au cours de 5 dernières
années ?...........................a. Oui b. Non.
21. Si oui, avec laquelle de ces phrases êtes-vous plus
d'accords ? :
a. Les incidents étaient inévitables,
une autre institution n'aurait rien changé.
b. Une partie des incidents aurait pu être
évitée si les procédures du contrôle interne
instituées avaient été efficaces.
c. Une partie des incidents aurait pu être
évitée si les procédures du contrôle interne
instituées avaient été appliquées.
d. Les incidents auraient pu être évités
si les informations avaient été transparentes.
22. Existe-elle une procédure de
rémunération des dirigeants au sein de votre entreprise?... a.
Oui b. Non.
23. Si oui, croyez-vous que celle-ci est vraiment
respectée ? ............................. a. Oui b. Non.
24. Si oui, pensez-vous que celle-ci permet-elle de limiter
les abus?................... a. Oui b. Non.
25. Existe-t-il une procédure écrite de la
décision d'investissement ?.................. a. Oui b. Non.
26. Si oui, pensez-vous qu'elle est adaptée à la
structure de votre entreprise ?.....a. Oui b. Non.
27. Voudriez-vous Remplir les tableaux suivants s'il vous
plait ?
Tableau I. Mission du service d'audit interne à 2007
NO
|
SERVICE CONTROLE
|
NOMBRE
DES MISSIONS
|
NOMBRE DES ROTATIONS OU VISITES DE TRAVAIL
|
NOMBRE DE RECOMMANDATION
|
DUREE TOTALE EN JOURS
|
COUT SUPPORTE POUR LA MISSION
|
1
|
ADNINISTRATIONS
|
|
|
|
|
|
2
|
COMPTABILITES
|
|
|
|
|
|
3
|
CAISSES
|
|
|
|
|
|
4
|
DEPOTS
|
|
|
|
|
|
5
|
DEPARTEMENTS AGRICOLES
|
|
|
|
|
|
6
|
SERVICE TECHNIQUE
|
|
|
|
|
|
7
|
DIRECTION DES EXPORTATION
|
|
|
|
|
|
Tableau II. Mission du service d'audit interne à
2008
NO
|
SERVICE CONTROLE
|
NOMBRE
DES MISSIONS
|
NOMBRE DES ROTATIONS OU VISITES DE TRAVAIL
|
NOMBRE DE RECOMMANDATION
|
DUREE TOTALE EN JOURS
|
COUT SUPPORTE POUR LA MISSION
|
1
|
ADNINISTRATIONS
|
|
|
|
|
|
2
|
COMPTABILITES
|
|
|
|
|
|
3
|
CAISSES
|
|
|
|
|
|
4
|
DEPOTS
|
|
|
|
|
|
5
|
DEPARTEMENTS AGRICOLES
|
|
|
|
|
|
6
|
SERVICE TECHNIQUE
|
|
|
|
|
|
7
|
DIRECTION DES EXPORTATIONS
|
|
|
|
|
|
* 1 M.KANONGE, Les enjeux du
contrôle interne dans la réalisation des recettes d'une entreprise
publique : Cas de la SNCC, de 1993-2003, TFC inédit, G3
gestion, UNILSHI., 2004-2005.
* 2 KAMBALE MUKAMA,
Contrôle interne dans la gestion d'un établissement
d'enseignement supérieur et universitaire : cas de
l'université du CEPROMAD Butembo., TFC inédit, G3 MA.SCI.E,
UNIC-Bbo, 1995-1996.
* 3 E.MAHUNGU, Initiation
à la recherche scientifique, cours inédit, G1 Sciences
économiques, ULPGL/Bbo, 2003-2004
* 4 B. MARTORY et al,
Economie d'entreprise, éd. Nathan, Paris, 1986, P. 8
* 5 Idem.
* 6 K.KUDIANGELA,
Organisation comptable, Cours inédit, G2 Sciences Commerciales,
ISC/KINSHASA, 2002-2003
* 7 E. COHEN, Dictionnaire
de gestion, éd. Economica, Paris, 1994, P. 347
* 8 XXX, Dictionnaire
Universel, éd. Hachette, Paris, 1996-1997, P. 526
* 9 C.LIONNEL et al, Audit
et contrôle interne, 4e éd. Dalloz, Paris, 1992,
P. 35
* 10 Louis VAURS, cité
par E. BARBIER, Op.Cit., P. 19
* 11 H.VLAMINICK, Histoire
de la comptabilité, éd. Pragmos, Paris, 1979, P. 17
* 12 F.VERDIER,
Comptabilité aux Etats-Unis, Encyclopédie de
Comptabilité de contrôle de gestion et audit, éd.
Economica, Paris, 2000, P. 142
* 13 M.CHADEFAUX, Audit
Fiscal, éd. LITEC, Paris, 1987, P. 10
* 14 J.RAVALEC, Audit
social et juridique, éd. Mont Chrétien, Paris, 1986, P.3
* 15 C.LIONNEL et al; Op.
Cit., P. 17
* 16 E.BARBIER, Op.
Cit.; p.20
* 17 Idem; p. 20-21
* 18 M. RAFFEGEAU, Avant
propos de l'ouvrage: Audit et contrôle des comptes, éd.
Publi-Union, Paris, 1979, P.1
* 19 J.GIRRODET,
Dictionnaire: Le tour de mot, éd. Bordas, Paris, 1985, P. 79
* 20 J.REY DEBOVE et al,
Dictionnaire : Nouveau Petit Robert, éd. Males herbes,
Paris, 1996, P.156
* 21 E. EBONDO WA MANDZILA,
La gouvernance d'entreprise: une approche par l'audit et le
contrôle, éd. Harmattan, Paris, 2006 P. 91
* 22 Idem; P. 91-92
* 23 R.VATIER, Audit de la
gestion sociale, éd. D'organisations, Paris, 1989, P. 166
* 24 M.JOANNY,
Théorie et pratique de l'audit interne, éd.
D'organisations, Paris, 2000, P. 199
* 25 E.EBONDO WA MANDZILA,
Op. Cit., P. 93
* 26 R.VATIER, Op.
Cit., P. 168
* 27 P. Le BOLLOCH et al. ,
Economie, éd. Bertrand-Lacoste, Paris, 1996, P. 143
* 28 B. SARATA, Audit et
expertise comptable, Cours inédit, L2 F.S.E, U.C.G-Bbo, 2007-2008,
P.89
* 29 M.JOANNY, Audit
interne et contrôle de gestion, éd. Les échos, Paris,
1992, P. 10
* 30M.JOANNY, Op.
Cit., P. 84
* 31 J.RENARD,
Théorie et pratique de l'auditeur interne, éd.
D'organisations, Paris, 2004, P. 20
* 32 Idem, P. 93-94
* 33 L. MUSAY; Contrôle
de gestion; cours inédit, L2 Gestion des entreprises, ULPGL-Bbo,
2009-2010
* 34 M. DARBELET et J.M.
LAUGINE, Economie d'entreprise, éd. Foucher, Paris, 1982, P.
273
* 35 A. MUKUTE, Gestion
financière à court, moyen et long terme, Cours
inédit, G3 Sciences Economiques, ULPGL-Butembo, 2005-2006.
* 36 A. KALOMBO ;
Marketing ; cours inédit, G3 Sciences économiques,
Université de Mbuji-Mayi, 2005-2006
* 37 B. SARATA ; Audit
et expertise comptable ; cours inédit, L2 Sciences
économiques, U.C.G., 2007-2008, P.2
* 38 L. FATAKI, De
l'exploitation à la commercialisation du cacao en ville de Beni et ses
environs : cas de l'ESCO-Kivu agence de Beni, TFC inédit., G3
FASEG, ULPGL-Bbo, 2008-2009
* 39 Ici, nous ne reprenons que
les rubriques qui nous sont utiles pour l'analyse.
|