4.3 Traits saillants caractérisant la gestion
des déchets dans la ville
4.3.1 Constat sur le terrain
Nous avons constaté que la situation actuelle en
matière de gestion des ordures ménagères se
caractérisait par de nombreux dysfonctionnements, notamment :
> Des agressions aux zones humides avec tout ce que
cela comporte comme risques conséquents d'inondation, et sans oublier ce
que cela engendre comme menace pour la santé publique, ou encore comme
préjudices pour l'écosystème lagunaire et ses ressources
;
> L'accumulation des déchets autour des
points de transfert choisis parfois en accord avec les populations
elles-mêmes, et ce du fait de la fréquence insuffisante de vidage
des bacs ;
> La prolifération des dépotoirs
sauvages, observés pratiquement un peu partout à travers
la ville (en proximité des équipements publics et des
marchés, dans les zones urbaines denses ainsi que les terrains
vagues).
Le contre coup ressenti dû à ces accumulations de
déchets, est que le mécontentement des riverains commence
à se manifester par rapport aux nouveaux points de regroupement à
mettre en place. C?est ainsi qu?on assiste de plus en plus, à des
riverains qui, conditionnés vraisemblablement par cette situation,
s?opposent aux nouvelles propositions d?implantation de points de regroupement,
en y voyant surtout des nuisances prévisibles, plutôt qu?un
service dont ils auront besoin.
4.3.2 Les raisons fréquemment avancées
Pour expliquer cette situation, certaines raisons étaient
assez fréquemment avancées par les ONG ou par d?autres
acteurs.
Nous pouvons citer :
> L?absence d?un zonage formel
circonscrivant les territoires d?intervention des ONG, qui pourrait expliquer,
du moins pour les autorités publiques et les organismes de
coopération, le fait que les ONG de pré collecte opèrent
en chevauchement sur les mêmes secteurs ;
> Pour les ONG, le défaut d?une
organisation officielle de la collecte leur donne une
sorte d?exclusivité sur les territoires alloués ; les ONG
n?infirment pas l?intérOt d?un tel zonage, et mOme regrettent bien de ne
pouvoir en bénéficier, paradoxalement, elles refusent, pour la
plupart, le zonage quand il est établi. On peut donc constater
l?existence d?un secteur informel actif dans la pré-collecte ;
> L?inefficacité de l'RlJ1nis1JilQ
physique de la collecte, du fait notamment, de la densité
insuffisante de points de transfert aménagés et
équipés, permettant aux ONG mais également aux autres
opérateurs (informels, ménages...) d?amener les déchets
pré collectés ;
> Le défaut, pour la Direction des Services
Opérationnels(DSO), des Comités de riverains actifs, d?associer
les riverains des points de regroupement en particulier et favoriser une
gestion plus efficace des déchets à ce niveau ;
> L?état inapproprié de la
voirie, rendant fastidieuse la tâche des
charretiers, auquel peuvent s?ajouter les difficultés
supplémentaires liées au relief prononcé de certains
quartiers, ou des intempéries ;
> Selon les services de la Mairie, la défaillance
des entreprises privées chargées de l?évacuation des
ordures ménagères en dehors de la ville qui refusent d?accomplir
les prestations contractuelles à leur charge, et exercent un blocus
prétextant qu?ils ne sont pas payé pour les services rendus.
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