Université de Lomé
TOGO
Faculté des Lettres et Sciences Humaines
(FLESH)
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
Formation Doctorale
Société - Environnement - Aménagement
ENCLAVEMENT ET DEVELOPPEMENT
DES ZONES RURALES
D'AFRIQUE
SUBSAHARIENNE :
Recherche bibliographique
MÉMOIRE POUR L'OBTENTION DU diplôme
d'ÉTUDES APPROFONDIES
Option: GÉOGRAPHIE RURALE
Présenté et soutenu par : Sous la
direction de :
NOYOULEWA Tchoou Adong Mr. AKIBODE
Ayéchoro Professeur Titulaire en
Géographie rurale
Septembre 2006
A tous les miens,
qu'ils le soient par naissance ou devenus par affection,
je dédie ce mémoire !
REMERCIEMENTS
L'aboutissement d'un travail comme celui-ci ne peut être
effectif qu'avec la participation de plusieurs personnes. Au risque de friser
l'ingratitude, il convient alors de remercier tous ceux qui ont mis du leur
pour d'une part participer à notre formation tout au long de
l'année et d'une autre ceux qui nous ont, à travers conseils et
soutiens de tout genre, permis de rédiger ce mémoire.
Notre première intention va au Professeur AKIBODE
Ayéchoro, maître d'ouvrage de la formation doctorale en
Géographie. Vous avez pris sur vous l'initiative de former une
génération d'hommes travailleurs et capables de s'assumer. Et
comme on juge l'arbre à la saveur de ses fruits, soyez convaincu que sur
les routes du monde nous ferons en sorte que l'abnégation et la culture
de l'excellence que vous nous avez inculqué durant ces jours
sous-tendent toutes nos actions.
A Monsieur OLADOKOUN Wonou, Maître-assistant en
Géographie, nous préférons ne pas dire merci puisque tous
nos faits et gestes en matière d'étude et de recherche seront
envers lui des actes de reconnaissance et de remerciement.
A Messieurs ALOKO-N'GUESSAN Jérôme, Directeur de
Recherches en Géographie à l'Université de Cocody
(Côte d'Ivoire), GNONGBO Tak, Maître-assistant en Géographie
à l'Université de Lomé, un merci sincère pour vos
multiples enseignements et conseils.
Aux Communautés des Frères du Sacré-Coeur
de Lomé et d'Atakpamé, au corps professoral du Collège
Saint-Albert-Le-Grand d'Atakpamé, merci pour ce que vous fûtes, ce
que vous êtes et ce que vous serez pour nous et pour les jeunes dont
l'éducation vous est confiée.
A nos aînés dans la recherche :
Dieudonné ADJOUSSI, Yves SOKEMAWU et Edinam KOLA, merci pour l'attention
et la disponibilité que vous nous accordez. Merci à vous aussi,
camarades de promotion pour cette famille que nous avons créée. A
tous, nous souhaitons beaucoup de courage et du succès dans la
recherche.
A tous ceux dont nous avons croisé la route un jour de
notre vie et qui pour nous sont des amis. Merci pour votre amitié, votre
assistance, votre attention et votre amitié.
SOMMAIRE
Introduction
générale...........................................................................
.........1
Première partie : BIBLIOGRAPHIE
SIGNALETIQUE ET ANALYTIQUE 5
Chapitre 1 : BIBLIOGRAPHIE
SIGNALETIQUE 5
1.1. LES OUVRAGES METHODOLOGIQUES ET
EPISTEMOLOGIQUES EN
GEOGRAPHIE 6
1.2. ELEMENTS D'ANALYSE DE TROIS ESPACES GEOGRAPHIQUES FORTEMENT
IMBRIQUES ET AUX REALITES DIVERSES: AFRIQUE SUBSAHARIENNE,
TOGO, PLATEAU
EST.............................................................................8
1.3. LES DIVERSES ACCEPTIONS DU MONDE RURAL: SON AMENAGEMENT ET
SON
DEVELOPPEMENT........................................................................
11
1.4. ZONES RURALES ENCLAVEES FACE AU DEFI DU DEVELOPPEMENT......
16
Chapitre 2 : BIBLIOGRAPHIE
ANALYTIQUE 21
2.1. APPROCHE CONCEPTUELLE ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE
GEOGRAPHIQUE DE L'INSERTION SPATIALE DES SOCIETES: UN DEFI
QUASI
INEXISTANT......
..............................................................................
22
2.2. DE L'AFRIQUE SUBSAHARIENNE A L'EST DE LA REGION DES PLATEAUX
AU
TOGO: ELEMENTS D'ANALYSE DE TROIS ESPACES GEOGRAPHIQUES
FORTEMENT IMBRIQUES ET AUX REALITES DIVERSES.........
..................26
2.3. LE MONDE RURAL: SA DEFINITION, SON AMENAGEMENT ET LES
CONTOURS DE SON
DEVELOPPEMENT................................................ 31
2.4. LA QUESTION DE L'ENCLAVEMENT EN ZONES RURALES ET SES
IMPLICATIONS SOCIOCULTURELLES ET
ECONOMIQUES..................... ....37
Deuxième partie : SYNTHESE ET
ANALYSE THEMATIQUE DE LA
BIBLIOGRAPHIE 40
Chapitre 3 : ENCLAVEMENT ET
DEVELOPPEMENT DANS LES ZONES
RURALES D'AFRIQUE
SUBSAHARIENNE : Synthèse thématique
41
3.1. QUELLES APPROCHES CONCEPTUELLE ET
METHODOLOGIQUE POUR
ETUDIER L'INSERTION SPATIALE DES SOCIETES
DANS LES RESEAUX ?.....42
3.2. ET SI LES ZONES RURALES D'AFRIQUE
SUBSAHARIENNE ETAIENT
INAPTES AU DEVELOPPEMENT
53
3.3. L'ENCLAVEMENT : SES CAUSES ET SES
MANIFESTIONS 55
Troisième partie : PROJET DE
THESE 62
Chapitre 4 : QUELLE ZONE D'ETUDE POUR
QUELLE APPROCHE
METHODOLOGIQUE ? 64
4.1. LE PLATEAU EST, UNE ZONE DE PLAINE A FAIBLE DENSITE
HUMAINE......66
4.2. APPROCHE CONCEPTUELLE ET
METHODOLOGIQUE.............................. 69
4.3. PLAN PROVISOIRE DE LA
THESE......................................................... 84
Conclusion
générale...........................................................................
...... 90
CHRONOGRAMME DES ACTIVITES
FUTURES............................................. 93
ANNEXES..............................................................................................
94
LISTES DES TABLEAUX, PHOTOS ET FIGURES
Liste des tableaux :
Tableau n°1 : Synthèse des
éléments du milieu naturel dans le Plateau Est...............
30
Tableau n°2 : Bilan vivrier des préfectures de
l'Est-Mono et de l'Ogou.................. 70
Liste des photos :
Photo n°1 : Etat du pont en construction sur le fleuve
Mono entre Elavagnon
et
Nyamassila.........................................................................
72
Photo n° 2 : Radier servant d'ouvrage de franchissement
sur la rivière Ogou............. 73
Photo n°3 : Piste rurale à Ogou dans
l'Est-Mono.............................................. 74
Photo n°4 : Etat actuel d'une piste rurale à
Landa dans l'Est-Mono......................... 74
Liste des figures :
Figure n°1 : Grille d'appréciation de la
dichotomie enclavement/désenclavement à
travers un espace
rural................................................................ 50
Figure n°2 : Identification du niveau d'enclavement des
localités de la zone d'étude..... 52
Figure n°3 : Situation géographie de la zone
d'étude........................................ ... 65
Figure n°4 : Etat actuel des infrastructures de
communication dans la zone
d'investigation.......................................................................
.. 76
RESUME
L'analyse des questions de l'aménagement et du
développement des zones rurales permet d'évoquer l'enclavement
comme un frein à tout épanouissement économique et par
ricochet socioculturel. L'approche bibliographique de la problématique
de l'enclavement lié au développement dans les contrées
rurales d'Afrique subsaharienne, met un accent sur la méthodologie de
l'étude de l'insertion spatiale des sociétés et sur les
grands concepts s'y attachant avant de présenter brièvement ses
implications au triple plan social, culturel et économique. Aux
dimensions multiples, l'enclavement, sa perception et son étude exigent
une démarche, celle-là même qui est perçue à
travers le plan provisoire puis le chronogramme qui découlent du projet
de thèse proposé et qui s'inscrit essentiellement dans le Plateau
Est togolais.
Mots clés : Développement -
Enclavement - Monde rural - Disparités régionales - Flux -
Réseaux - Bassins de production - Pôles de distribution -
Désenclavement.
ABSTRCACT
The analysis of fitting out and development questions in the
rural areas refer to hemmed-in position as a check of social, cultural and
economic flowering. The bibliographical approach of hemmed-in position
problematic report to development in the rural areas of sub-Sahara Africa,
insists particularly on study methodology of spatial insertion of societies and
on the main concepts, before present briefly the social, cultural and economic
impacts of the phenomena of hemmed-in position. With its lot of dimensions, the
hemmed-in position, its perception and its study impose a method which is
perceptible through the provisory plan and the chronogram that are issue of the
thesis draft hereby proposed and which is essentially take place in the east of
Plateaux region in Togo.
Key words: Development - Hemmed-in position - Rural
area - Regional disparities - Flow - Network - Production basin - Distribution
poles - Opening up.
INTRODUCTION Générale
La sédentarisation de l'homme depuis le
Néolithique a introduit dans sa vie une nouvelle forme de mise en valeur
des potentialités naturelles qui l'entourent. Ainsi, quand il se met
à gratter la terre et à y faire pousser les plantes de son
choix, on parle de la naissance de l'agriculture qui sera, plusieurs
siècles plus tard, un des moteurs ou mieux le véritable moteur de
ce qui a pris le nom de Révolution Industrielle dans l'Europe du
XVIIIe siècle. C'est elle qui fit passer les européens
de leurs ateliers et champs familiaux à des structures beaucoup plus
importantes notamment les usines et les fermes agricoles avant d'en arriver
à des marchés dont l'aire d'influence n'a plus rien de commun
avec les villages ou même les pays. On a donc pu parler de la
révolution agricole, celle des transports et même de la
révolution commerciale avec la naissance des bourses de valeurs.
Ce sont toutes ces conditions réunies qui
entraînèrent l'intensification des échanges entre les
nations et entre les continents avec pour corollaire des rapports de domination
des uns sur les autres. Et, tandis que la vie des uns, les européens en
l'occurrence, connaissaient des mutations intenses pour atteindre
l'étape de consommation de masse synonyme de la phase de
développement selon les mots de Rostow W. (1962), les autres,
colonisés et exploités, furent assimilés à la force
productive des richesses destinées au vieux continent. A la veille des
indépendances, la situation quoique différente d'un Etat à
l'autre n'était guère meilleure faisant penser à la phase
traditionnelle ou à celle de la mise en place des conditions de
démarrage comme décrites par le même auteur.
C'est pourquoi la question du développement est
restée depuis les indépendances des pays d'Afrique surtout au sud
du Sahara la première préoccupation autant des dirigeants locaux
que celle des partenaires au point où on a pu parler des partenaires au
développement. La primauté de cette préoccupation s'est
traduite par la recherche des voies et moyens pour faire parvenir ces pays
à une étape différente de celle qui est la leur et qui se
caractérise essentiellement par une indigence en tout point de vue qu'on
a nommé le sous-développement. En effet, c'est dans ces pays dits
sous-développés que les problèmes d'accès aux
besoins humains de base comme se nourrir, se soigner, s'éduquer se
posent avec acuité.
S'il est plus facile d'accepter les inquiétudes
relatives à la santé et à l'éducation dont les
moyens et le système d'organisation sont importés d'Europe et
d'ailleurs, ce qui paraît moins évident et difficile à
concevoir, c'est quand on se rend compte que plus de 60% de la population de
cette zone, celle-là qui vit du travail de la terre et qu'on qualifie de
rurale, ne parvient pas à nourrir convenablement toutes les bouches et
moins encore à atteindre un niveau de jouissance matérielle
proportionnel à tous les efforts fournis pour mettre en valeur la terre.
Il se pose alors la question de la rentabilité du travail agricole
surtout dans les zones rurales. Des thèses s'affrontent pour expliquer
ce retard pris par les pays africains en général et le monde
rural en particulier étant entendu que les milieux urbains
présentent tout une autre figure même si celle-ci n'est pas plus
enviable.
Si pour certains le monde rural et ses paysans font les frais
d'une nature peu clémente, d'autres, les plus nombreux d'ailleurs
associent les problèmes ruraux à des causes humaines. On notera
ainsi le rapport défavorable prix intrants/produits provoqué par
la détérioration des termes de l'échange, le manque de
diversification des spéculations, l'intérêt de plus en plus
accru des pouvoirs publics aux cultures de rente génératrices de
valeurs ajoutées, ... Outre ces conceptions qui foisonnent de part et
d'autres et qui portent chacune en elle sa part de vérité, il
s'avère important aujourd'hui plus que par le passé de poser la
question qui permettrait de savoir comment les produits récoltés
peuvent-ils profiter au monde rural s'ils ne parviennent aux points de
distribution pour être vendus.
En effet, à en croire Yesguer H. (s.d.)1(*), « tout lieu
géographiquement défini est plus ou moins enclavé et est
potentiellement accessible à partir de tous les autres lieux, à
condition de franchir les entraves qui s'y opposent ». Le monde
rural et ses populations en Afrique au sud du Sahara et au Togo se trouvent
dans la quasi-totalité des cas dans une situation d'éloignement,
d'isolement, et d'inaccessibilité aux services quotidiens
centralisés dans les villes, et très mal desservis par les
systèmes de transport et de communication. Les effets induits par cette
situation se perçoivent au triple plan social, culturel et
économique (Noyouléwa A. 2005) et mettent certaines
contrées dans un état inapte au développement. La question
de l'accessibilité des zones rurales paraît alors au grand jour et
doit faire l'objet d'une attention particulière pour qui
s'intéresse à la question du développement du monde rural
quand on sait que tout développement surtout quand il se veut durable
doit partir des richesses locales. Quelle est la nature de l'enclavement rural
du Plateaux Est togolais ? Quelles en sont les conséquences sur
ceux qui y vivent et leurs activités ? Comment
conçoivent-ils cet isolement et par quel moyen peut-on en sortir ?
Bref, comment les zones rurales d'Afrique subsaharienne doivent-elles concevoir
leur développement face à l'enclavement dont elles font
l'objet ?
Loin de vouloir répondre à ces interrogations,
le présent travail se veut une collection des ouvrages relatifs à
la problématique enclavement/développement que nous voulons
percevoir à travers le sujet que nous avons intitulé :
Enclavement et développement des zones rurales d'Afrique
subsaharienne.
Il sera question, à partir des thématiques comme
la définition du monde rural, les enjeux du développement en
Afrique, la question de l'enclavement en zone rurale et ses implications
socioculturelles et économiques, de recenser les écrits qui s'y
rapportent avant d'en faire une analyse critique précédée
bien sûr d'une synthèse thématique. Dès lors, nous
pourrons d'ores et déjà présenter les articulations
principales de ce qui fera l'objet des travaux de notre thèse sans
omettre de prévoir un chronogramme y affairant.
PREMIERE PARTIE
BIBLIOGRAPHIE SIGNALETIQUE
ET
ANALYTIQUE
CHAPITRE 1
BIBLIOGRAPHIE SIGNALETIQUE
La bibliographie signalétique comme l'indique son nom
présente les ouvrages de toute nature recensés comme ayant un
trait avec le thème traité. Comme tel, cette partie sera
consacrée à travers les points cardinaux qui suivent à la
recension des ouvrages que les uns et les autres ont écrit et dont le
titre, le résumé ou le contenu nous permet de les lier à
l'analyse de la question du développement des zones rurales
enclavées en Afrique subsaharienne. Il s'agit :
· De l'aspect conceptuel, méthodologique et
épistémologique d'une étude géographique,
· Des éléments d'analyse de trois espaces
géographiques fortement imbriqués et aux réalités
diverses,
· Des différentes acceptions faites du monde
rural, son aménagement et son développement,
· Des approches de la question de l'enclavement des zones
rurales en Afrique subsaharienne.
1.1. LES OUVRAGES METHODOLOGIQUES
ET EPISTEMOLOGIQUES EN GEOGRAPHIE
1. ANDRE Y. et al. (1989):
Représenter l'espace, l'imaginaire spatial à
l'école. Anthropos, Paris, 213 p.
2. ANGIO (d') R. (2000) : Quatre
leçons sur la géographie. Texte de communication, Paris, 15
mars 2000 sur le thème : « Rendre amoureux de la
géographie même un historien ! » 32 p.
3. BAILLY A. et FERRAS R. (2001) :
Eléments d'épistémologie de la géographie.
Paris, Armand Colin, 192 p.
4. BONNAMOUR J. (1993) :
Géographie rurale : Position et méthode. Masson,
Paris - Milan - Barcelone - Bonn, 135 p.
5. BRAND D. et DUROUSSET M. (2002) :
Dictionnaire thématique histoire - géographie.
6ième édition, Sirey, Paris, 559 p.
6. BRUNET R. (1967) : Les
discontinuités en géographie. CNRS, Paris, 117 p.
7. BRUNET R., FERRAS R., THERY H.
(1993) : Les mots de la géographie, Dictionnaire
critique. Montpellier, Reclus, 518 p.
8. CABANNE C. (1984) : Lexique de
géographie humaine et économique. Dalloz, Paris, pp. 80-
120.
9. DECADE, (1984) : Cartographie et
développement : mémento de cartographie à l'usage de
la planification et de l'aménagement. Ministère des
relations extérieures, de la coopération et du
développement, Paris, 181 p.
10. Di MEO G. (1991) : L'homme, la
société, l'espace. Anthropos, Paris,
11. DIALLO S. (2000): Arc View GIS 3.2a
et applications Maps Geosystems. Ouagadougou, 186 p.
12. FEBVRE M., GIORDAN A. (1994) :
Maîtriser les méthodes de travail. Neuchâtel :
Delachaux et Niestlé (Techniques et méthodes
pédagogiques), 207 p.
13. GEORGE P. (1974) : Dictionnaire
de géographie. PUF, Paris, 448 p.
14. GEORGE P. (1978) : Précis
de géographie rurale. PUF, Paris, 351 p.
15. GEORGE P. et VERGER F.
(1996) : Dictionnaire de la géographie, PUF, Paris, p.
158.
16. GNON-KONDE A. et al.
(1995) : Lexique de géographie. Les classiques africains,
Paris, 70 p.
17. GOUROU P. (1971) : Leçons
de géographie tropicale. Paris, 323 p.
18. GRAWITZ M. (1999) : Lexique des
sciences sociales. Dalloz, Paris, 423 p.
19. GUMUCHIAN H. et MAROIS C. (2000) :
Initiation à la recherche en géographie :
Aménagement, développement territorial, environnement.
Montréal, PUM & Anthropos, éd. Economia, 425 p.
20. HAGGETT P. (1973) : L'analyse
spatiale en géographie humaine. Armand Colin, Paris, 390 p.
21. JOLY F. (1976) : La
cartographie. PUF, Paris, 175 p.
22. LEVY J. et LUSSAULT M. (2003) :
Dictionnaire de la géographie et de l'espace des
sociétés. Paris, Belin, 1034 p. (Article sur
l'enclavement : pp. 309 - 310).
23. MANOUKIAN B. (2002) : Quand le
géographe regarde le paysage. Texte de communication, Paris, 30 mai
2002 sur le thème : « L'enseignement de la
géographie en sixième. » 10 p.
24. MICROSOFT Corporation, (2000) :
Encyclopédie Encarta, Version 2000, CD ROOM.
25. MILHAUD O. (2004): Epistémologie
de la géographie in L'encyclopédie de la géographie
de ROBIC Marie-Claire, pp. 37-55.
26. PLOT B. (1986) : Ecrire une
thèse ou un mémoire en sciences humaines. Ed. Champion,
Paris, 295 p.
27. RAYMOND H. et LEGOTIEN H. (1973) :
Les méthodes d'enquête par sondage en milieu rural
africain. In « Technique et développement
africain », pp. 16 - 28.
28. REMY G. (1964) : Une
étude de terroir en Afrique Noire : Méthodes et
techniques in Ecole pratique des hautes études - Sorbonne VI
Section : Sciences économiques et sociales d'études
africaines, Volume VI, Paris, pp. 122 - 129.
29. RITTER C. (1859) : Die Erkunde
im Verhältnis zur Natur und Geschichte des Menschen / La
Géographie dans ses relations avec la nature et l'histoire de
l'humanité, Berlin, 155 p.
1.2. ELEMENTS D'ANALYSE DE TROIS ESPACES GEOGRAPHIQUES
FORTEMENT IMBRIQUES ET AUX REALITES DIVERSES : AFRIQUE SUBSAHARIENNE,
TOGO, PLATEAU EST.
1.2.1. L'Afrique
subsaharienne
30. ACCT, (1989) : Contribution aux
études ethnobotaniques et floristiques en République populaire du
Bénin, Paris, 895 p.
31. BESSOLES B. (1977) :
Géologie de l'Afrique : le craton ouest africain.
Mém. BROM n°88, 402 p.
32. SAUTTER G. et PELISSIER P. (1964) :
Pour un atlas des terroirs africains, structure type d'une étude de
terroir. L'homme, Paris IV, pp. 25 - 65
33. CHEVEAU J-P. et RICHARD J. (1983) :
Bodiba en Côte d'Ivoire, du terroir à l'Etat : Petite
production paysanne et salariat agricole dans le village de Gban. ORSTOM,
Paris, 117 p.
34. DIDIOT B. et CORDELLIER S.
dir. (2005) : L'état du monde : annuaire
économique géopolitique mondial 2005. La découverte,
Paris, pp. 88 - 194, chap. 3 : L'Afrique.
35. DUMONT R. (1980) : L'Afrique
étranglée. Paris, 188 p.
36. ELA J-M. (1982) : L'Afrique des
villages. Karthala, Paris, 83 p.
37. ELA J-M. (1990) : Quand l'Etat
pénètre la brousse : la riposte des paysans à la
crise. Karthala, Paris, 268 p.
38. GOUROU P. (1982) : Terre de
Bonne Espérance : le monde tropical. Plon, Paris, 117 p.
39. ISNARD H. (1964) :
Géographie de l'Afrique tropicale et australe. PUF, Paris, Que
sais-je ? 125 p.
40. MERLIN P. (1991) : Espoir pour
l'Afrique Noire. Présence africaine, Paris, 96 p.
41. TEIGA M. B. (2005) :
Bénin, magnificences du nord-ouest. Première
édition, Presse du Midamar, Cotonou, 58 p.
1.2.2. Le Togo
42. ABBI P. (2002) : Contribution
à l'étude géomorphologique de l'espace compris entre les
préfectures de la Binah, de Doufelgou et de la Kozah (Togo).
Mémoire de Maîtrise de Géographie, Université de
Lomé, 130 p. + annexes.
43. AKPAGNA K. et BOUCHET P.
(1994) : Etat actuel des connaissances sur la flore et la
végétation du Togo. In Acta Botanica,
société botanique de France, Paris, pp. 367-372
44. ALI S. (1996) : Dimori, village
de la plaine du Katcha, un terroir N'caan (Bassar). Mémoire de
Maîtrise de Géographie, Université du Bénin, 188 p.
+ annexes.
45. ATTIGNON H. (1964) :
Géographie du Togo. Lomé, 90 p.
46. BETEMA B. (1992) : Nima, un
terroir Kotokoli (centre Togo). Mémoire de maîtrise de
Géographie, Université du Bénin, 186 p. + annexes.
47. CORNEVIN R. (1969) : Histoire du
Togo. Berger Levrault, Paris 554 p.
48. CORNEVIN R. (1973) : Le
Togo. PUF, Que sais-je ? Paris, 126 p.
49. ADDRA T. C. et al., (1987) :
Atlas du développement régional du Togo, Editogo,
Lomé, 207 p.
50. DJIMINGRA M. (1983) : Un terroir
Kabyè : Mandela, Nord Togo. Mémoire de Maîtrise
de Géographie, Université du Bénin, 158 p.
51. Editions J. a. (2006) : Fiche
signalétique du Togo. Hors série n°12.
52. FRANCOIS Y. (1995) : Le
Togo. Karthala, Paris, 188 p.
53. GAYIBOR N. L. (dir.) (2005) :
Histoire des Togolais. Presse de l'UL, Lomé, 2 volumes, 1650
p.
54. J.A. (2006) : L'état de
l'Afrique 2006, H.S. n°12, Paris, pp. 177 - 200.
55. LUCIEN-BRUN B. (1974) : La
colonisation des Terres Neuves du Centre-Togo par les Kabyè et
Losso, Université de Paris I, 300 p.
56. PILLET-SCHWARTZ A. N. (1987): Les
migrations rurales des Kabyè et des Losso. ORSTOM, Lomé, 391
p.
57. PIRAUX M. (1977): Togo today,
Ed. J.a., Paris, 239 p.
58. POKO Y. (1999): Soumdina, un terroir
Kabyè au Nord-Togo. Mémoire de Maîtrise de
Géographie, Université du Bénin, 108 p. + annexes.
59. SAUVAGET C. (1971) : Boua,
village de Koudè, un terroir Kabyè (Togo septentrional).
Thèse de 3è cycle, ORSTOM, Paris, 72 p. + cartes.
60. WAGBE L. (1987) : Le terroir de
Kalang'na en pays Bassar (Nord Togo). Mémoire de Maîtrise de
Géographie, Université du Bénin, 161 p.
1.2.3. L'Est de la
région des Plateaux
61. ABOTCHI T. (1995) :
« L'immigration des Ehoué du Bénin dans la plaine
du Togo : le cas du Haho oriental » in les Cahiers
d'Outre-Mer, n°192, pp. 453-475.
62. ABOTCHI T. (1997) : Dynamisme
économique et évolution du milieu rural dans l'est de la
région des Plateaux. Thèse de Doctorat de Géographie
et Gestion des espaces, Université de Bordeaux 3, 377 p.
63. ABOTCHI T. (1998) :
« Réussite économique et mutations sociales d'une
communauté d'immigrants : Les Ehoué du Haho oriental et du
Moyen-Mono au Togo » in Annales de l'Université du
Bénin, série Lettres, Tome XVIII, Lomé, pp. 72-107.
64. APA/13 : Atakpamé :
Service de la démographie, mouvement des populations ;
émigration, colonisation des terres du sud du territoire par les
Kabrais-Losso et les Dahoméens (1924-1963).
65. CORNEVIN R. (s.d.): « Les
Ehoué d'Akplaoué dans l'Est-Mono togolais » in Les
migrations internationales de la fin du XVIIIe siècle à nos
jours, CNRS, Paris, pp. 227-239.
66. Direction de la Planification et de la
Programmation, (1994) : Monographie des cinq régions
économiques du Togo, pp. 1-13
67. KLASSOU K. S.
(1996) : Evolution climato-hydrologique récente et ses
conséquences sur l'environnement. L'exemple du bassin versant du Mono
(Togo - Bénin). Thèse de Doctorat de Géographie et
Gestion des espaces, Université de Bordeaux 3, 467 p.
68. N'KERE K. (2005) : Le
système de commercialisation des engrais et son impact sur la production
vivrière dans la région de l'Est-Mono, Mémoire de
maîtrise de géographie, Université de Lomé, 123
p.
69. OLADOKOUN W. (2000) : La
dimension sociale et économique de la culture cotonnière au
Togo : L'exemple de l'Est de la région des Plateaux.
Thèse de Doctorat de Géographie, Université de
Lomé, 512 p.
70. PAUVERT J. C. (1956) : Le
peuplement immigré de l'Est-Mono. ORSTOM ; Lomé, 54
p.
71. TALLEC M. (1986) : Etude de la
diversité des systèmes de production dans la région de
Notsè au Togo, Mémoire ENSSA/ESAT, CIRAG/IRAT, Dijon,
Montpellier, Kolocopé (Anié), 135 p.
72. SAMLABA Y. (1986) : L'influence
économique des régimes fonciers sur des systèmes
productifs agricoles : Région des Plateaux (Togo).
Mémoire de Maîtrise de Géographie, Université du
Bénin, 98 p.
1.3. LE MONDE RURAL : SES DIFFERENTES
ACCEPTIONS, SON AMENAGEMENT
ET SON DEVELOPPEMENT
73. ABOTCHI T., AFLOU D. et AKIBODE A.K.
(1999) : Crise de l'espace agricole et développement rural au
Togo : cas du canton de Kpekplemé, Centre d'études et
de recherches sur les mutations en milieu rural et sur les risques en
agriculture (CERMRA), Université du Bénin, 20 p.
74. ATANGANA N. (1978) :
Problématique du développement en Afrique tropicale.
Etudes et documents africains, CLE, Yaoundé, 103 p.
75. BADIBALAKI A. K.
(1984) : Essai d'analyse de la production de maïs et de
sorgho-mil au Togo. Institut des techniques de planification, Alger, 108
p.
76. BARRERE M. (1990) : Terre,
Patrimoine commun - La science au service de l'environnement et du
développement. Ed. La découverte, Paris, 196 p.
77. BARRIER C. (1990) :
Développement rural en Afrique de l'ouest soudano-sahélien.
Premier bilan de l'approche gestion des terroirs villageois. In
« Les Cahiers de la recherche-développement »,
n° 25, CIRAD, 94 p.
78. BELLONCLE G. (1979) : Le chemin
des villages - Formation des hommes et le développement rural en
Afrique. Harmattan, Paris, 286 p.
79. BELLONCLE G. (1982) : La
question paysanne en Afrique Noire. Karthala, Paris, 216 p.
80. BELLONCLE G. (1985) : Recherche,
vulgarisation et développement rural en Afrique Noire, Colloque de
Yamoussoukro, Paris, 245 p.
81. BELLONCLE G. (1985) :
Participation paysanne et aménagement hydro-agricole. Karthala
et CTA, Paris, 375 p.
82. BERNIER X. (1997) : Les
mutations des espaces ruraux dans les pays en voie de
développement. Economica, Paris, 112 p.
83. BERTRAND A. (1993) : La
foresterie rurale participative : les conditions de la participation des
ruraux à la gestion décentralisée des ressources
naturelles. In Arbres, Forêts et communautés Rurales,
Bulletin n°2, pp. 25-34.
84. BIT - PECTA,
(1983) : Eléments pour une stratégie de l'emploi en
zones rurales au Togo. Addis-Abeba, 79 p.
85. BOSC P.M. et al., (1990) :
Développement et recherche agricole dans les pays sahéliens
et soudano d'Afrique. CIRAD, Montpellier, 310 p.
86. BOSERUP E. (1970) : Evolution
agraire et pression démographique. Flammarion, Paris, 218 p.
87. BOUREAU J. M.
(2004) : L'appui au développement local : une nouvelle
approche pour la conservation des ressources naturelles ? AFV, 12
p.
88. BOUTRAIS J. et CASSAILLY-JACOB
U. (1984) : Le développement rural en question :
paysages, espaces ruraux, systèmes agraires - Maghreb,
Afrique Noire, Mélanésie, ORSTOM, Paris, 520 p.
89. BRUNEAU M. (1996) :
Idéologie de l'aménagement du territoire et primauté
de Bangkok en Thaïlande, ATP-ASMI, Bangkok, 92 p.
90. BUGNICOURT J. (1971) :
Disparités régionales et aménagement du territoire en
Afrique. Armand Colin, Paris, 335 p.
91. CHAMBERS R. (1990) :
Développement rural. Pauvreté cachée.
Karthala et CTA, Paris, 375 p.
92. CHAPUIS R. et al.
(2001) : Systèmes et espaces agricoles dans le monde.
Armand Colin, VUEF, Paris, 320 p.
93. CINERGIE, (1993) : Etats,
frontières et dynamiques d'aménagement du territoire en Afrique
de l'ouest. Abidjan - Paris - Ouagadougou, 80 p.
94. CONTAN T. I.
(1976) : La conservation des sols dans les pays en voie de
développement. ONU, Rome, 96 p.
95. COOPERATION FRANCAISE, (1991) :
D'un savoir à l'autre, les agents de développement comme
médiateurs. Ed. GRET, Paris, 204 p.
96. CORTENA A. (1972) : Sous-emploi
et unités budgétaires familiales dans l'économie
sucrière des Antilles. Caribbean Studies, vol. n°1, pp.
15-31
97. CROSNIER A. et DECAMP B. (1963) :
Fonds de pêche le long du Dahomey et Togo. ORSTOM, Pointe-Noire,
300 p.
98. DJASSAH A. (2005) : Les
échanges transfrontaliers du Togo : cas des frontières
Nord-Est : Togo-Bénin-Burkina-Faso), Mémoire de
maîtrise de géographie, Université de Lomé, 107
p.
99. DROY I. (1990): Femmes et
développement rural. Karthala, Paris, 340 p.
100. DUFUMIER M. (1993) :
Agriculture, écologie et développement. In Revue du
Tiers-Monde, Tome XXXIV n° 134, IEDES, Presse Universitaire de Paris, 340
p.
101. DUMONT R. (1965) :
Développement agricole africain, P. Univ. de Paris, 225
p.
102. DUPRE G. (1991) : Savoirs
paysans et développement, Karthala, ORSTOM, Paris, 528 p.
103. DUPRIEZ H. (1987) : Agriculture
tropicale en milieu paysans africains. Ed. Terres-vie, Paris, 280 p.
104. FAO, (1973): Agricultural employment
in developing countries. Rome, 96 p.
105. FAO, (1982) : Le paysannat sans
terre, un problème toujours aigu, Rome, 117 p.
106. FAO, (1993) : La FAO face
à l'Afrique : les enjeux du développement durable. In
107. FAO, (1994) : Aspects
fondamentaux de stratégies de développement durable dans les
régions sèches. Rome, 75 p.
108. FAO, (1993) : Afrique
Agriculture, n° 207, septembre 1993, pp. 14-36.
109. FARCY de H. (1980) : L'espace
rural. PUF, Que sais-je ? Paris, 134 p.
110. GENY P. et al,
(1992) : Environnement et développement rural : Guide de
la gestion des ressources naturelles. Ed. Frison-Roche, Paris, 418 p.
111. GIRI J. (1986) : L'Afrique en
panne, vingt-cinq ans de « développement ».
Karthala, Paris, 205 p.
112. GOUMANDAKOYE M. et al.
(1991) : L'aménagement des terroirs : concepts et
opérationnalisation. CILSS, Ouagadougou, 96 p.
113. GOUSSAULT Y. (1982) :
Intervention éducative et animation dans les développements
agraires, PUF, Paris, 257 p.
114. GRISSA A. (1973) : Politiques
agricoles et emploi. Etude de cas : la Tunisie. OCDE, Paris, 236
p.
115. GUEYE B. (1999) : Où va
la population ? Expérience de l'Afrique de l'ouest
francophone. iied, Dossier n°87.
116. GU-KONOU Y. (1983) : Tradition
et modernité - la modernisation agricole face à la mutation
rurale en Afrique Noire, l'exemple du Togo. 3 volumes, Thèse
d'Etat, Université de Paris I, Paris, 1080 p.
117. GU-KONOU Y. (1984) : Le
développement rural : Que couvrent les mots ? in
« Le développement rural en question : paysans, espaces
ruraux, systèmes agraires - Maghreb - Afrique Noire -
Mélanésie. » ORSTOM, Paris, pp. 483-497.
118. HARRISSON P. (1991) : L'Afrique
verte, CTA - Karthala, Paris, 448 p.
119. INTER RESEAUX, (1998) : Etude
développement local et décentralisation :
Sénégal, Togo, Zimbabwe. Comment aires et analyses, 18 p.
120. INWENT, (2003) : Un nouveau
départ pour l'Afrique ? Sur qui s'appuie le NEPAD ? 14
rapports du Forum organisé en Janvier 2003, Berlin, 95 p.
121. JOSSET G. (1990) :
Aménagements villageois et du terroir. Ed. Maisonneuve, et
Larose, Paris, 151 p.
122. KABOU A. (1981) : Et si
l'Afrique refusait le développement ? Harmattan, Paris, 205
p
123. LACOSTE Y. (1985) :
Développement ; la course d'obstacles, in
« Actuel développement » n°67, pp. 38 - 41.
124. LALAU KERALY A. et SURGERS M.
(1980) : Les produits vivriers au Togo : formation des
prix - circuits commerciaux. Rapport de mission provisoire,
Ministère de la coopération, Paris, 104 p.
125. LEBEAU R. (1979) : Les grands
types de stratégies agraires dans le monde, Masson-Armand Colin,
Paris, 182 p.
126. LE BRIS E. (1977) : Une
politique de développement rural dans le Sud-Est du Togo :
l'opération de régénération des terres de
barre. In « Cahiers ORSTOM » série sciences
humaines vol. 14, n° 2, ORSTOM, Paris, pp. 171-198.
127. LE BRIS E. (1979) : Nouveaux
objectifs et nouvelles structures : la réorientation de la
politique de développement rural au Togo. ORSTOM, Lomé, 14
p.
128. LELE U. (1997) : Le
développement rural. L'expérience africaine.
Publié pour la banque Mondiale par Economica, Paris.
129. MANGEART R. (1984) : Paysans
africains - des africains s'unissent pour améliorer leur village au
Togo. L'harmattan, Paris, 55 p.
130. MATHIEU P. (1979) : La
participation des population comme caractéristique nécessaire
d'une étude environnementale en vue de développement
intégré : approche technique. UNESCO, Paris.
131. MARTINELLI B. et SERPENTIE
G. (1986) : La confrontation paysans-aménageurs au
Yatenga. Analyse d'un agronome et d'un ethnologue. In
« Documents systèmes agraires », n°6, pp.
91-112.
132. MASSE P. (1973) : La crise du
développement. Ed. Gallimard, Paris, 183 p.
133. MONDJANAGNI A. (1984) : La
participation populaire au développement en Afrique Noire.
Karthala, Paris, 456 p.
134. MOULY T. (1972) : Revue
internationale du travail. Vol. 105, n°2, pp. 161-167.
135. MULLER P. et al.
(1989) : Les entrepreneurs ruraux. Col. Alternatives paysannes,
L'Harmattan, Paris, 198 p.
136. NYASSOGBO K. (1975) :
Contribution à l'étude des rapports villes-campagnes dans la
région des Plateaux au Togo. Thèse de Doctorat 3e
Cycle en Géographie, Université de Toulouse-Le Mirail, 266 p.
137. NYAWUAME A. (1993) :
Kpadapé, un terroir frontalier dans le Sud-ouest
togolais, Mémoire de maîtrise de géographie,
Université du Bénin, 230 p.
138. OIT, (1971) : La réforme
agraire et l'emploi. Genève, 209 p.
139. ONU, (2005) : Objectifs du
Millénaire pour le développement. Rapport 2005, Nations
Unies, New York, 43 p.
140. PDM, (2001) :
L'aménagement du territoire, intégration régionale et
décentralisation, Cotonou, 177 p.
141. PELLISSIER P. (1995) :
Campagnes africaines en devenir. Arguments, Paris, 318 p.
142. PIETRI A. et René, (1975) :
Emploi rural et migration dans le Michoacan : les formes de l'emploi
dans la région de Patzcuaro. In Cahiers des Amériques
Latines, n°2, pp. 82-138.
143. PNUD, (1988) : Terres arides,
terres humides, terres agricoles : transformer les handicaps en
atouts. Nairobi, 137 p.
144. PNUD, (1990) : Rapport sur le
développement humain, Economica, USA, 112 p.
145. POUABOU L. (2004) : Les
politiques d'aménagement et de développement rural en Afrique
subsaharienne : recherche bibliographique. Mémoire de DEA,
Université Marien Ngouabi, Brazzaville, 59 p.
146. POYODA M. (2001) : Transport et
développement : impact du réseau routier sur la vie
socio-économique des populations du canton de Tcharè
(Kozah), Mémoire de maîtrise de géographie,
Université de Lomé, 134 p.
147. RAYNAUD E. (1969) :
Investissements humains. Illusion ou réalité. Essai de
problématique sur le sous-emploi rural. Mouton, Paris, 318 p.
148. ROSTOW W. (1962) : Les
étapes de la croissance économique. Editions du Seuil,
Paris.
149. SAUTTER G. (1978) : Les
aménageurs aménagés. In Espaces géographiques,
n°4, pp. 233-243.
150. SAUTTER G. (1978) : Dirigisme
opérationnel et stratégie paysanne. In Espace
Géographique, n°4, p. 241
151. SEVIN G. (1977) : Les
aménagements du Sahel et de l'Afrique de l'ouest. Quel
développement ? Université de Toulouse-Le Mirail.
152. SCHMITT B. et GOFFETTE-NAGOT
F. (2000) : Définir l'espace rural ? de la
difficulté d'une définition conceptuelle à la
nécessité d'une délimitation statistique, in Economie
Rurale, n°257, Juin 2000, pp. 43-55.
153. SOUSSOU T. (1993) : Agriculture
et développement en milieu rural : cas du terroir de
Finadè. Mémoire de Maîtrise de géographie,
Université du Bénin, 89 p + annexes.
154. TRAVAUX ET DOCUMENTS DE GEOGRAPHIE
TROPICALE, (1984) : Développement rural dans les pays
tropicaux. Symposium UGI n°33, Bordeaux Talence, 22 au 24 août,
182 p.
155. TREE-AID AFRIQUE DE L'OUEST,
(2000) : Atelier sur le renforcement de la participation des
communautés de base dans les projets, 11 au 13 octobre, Rapport
final, Ouagadougou, 47 p.
156. TURNHAM D. (1971) : Le
problème de l'emploi dans les pays en voies de
développement. OCDE, Paris, 222 p.
157. VACHON B. (1993) : Le
développement local, théorie et pratique. Ed.
Gaëtan Morin, Québec, 312 p.
158. VENNETIER P. (1993) :
Innovation et développement rural dans les pays tropicaux..
Espaces tropicaux n°8 CEGET/CNRS, Bordeaux, 214 p.
1.4. ZONES RURALES ENCLAVEES FACE AU DEFI DU DEVELOPPEMENT
159. ABOTCHI T. (1991) : Les
échanges frontaliers bénino-togolais : secteur de
Tohoun-Aplahoué. Mémoire de Maîtrise de
Géographie, Université du Bénin, Lomé, pp.
25-67.
160. AG/EF/392 (2002) : Les
doléances des pays en développement enclavés en
matière d'accès aux transports au centre du débat
général, communiqué de presse du 1er
octobre 2002 sur les travaux de la deuxième commission de l'AG/EF.
161. ALBALADEJO C. (2004) :
Desarrollo local y nnuevos ruralidades en Argentina / Développement
local et multifonctionnalité des territoire ruraux en Argentine.
Bahia Blanca, Argentina, UNS, Departemento de Geografia, IRD, UR102/INRA SAD
& Université du Mirail, UMR Dynamiques rurales, 456 p.
162. ALOKO-NGUESSAN J. (2000) :
Etude géographique des filières de l'igname et de banane
plantin au marché de gros de Bouaké et leur incidence sur les
bassins de production et de réception. In Annales de
l'Université du Bénin, série Lettres, Tome XX, PUB,
Lomé, pp. 37-72.
163. ALOKO-NGUESSAN J. (2001) :
Cocody et les taxis communaux : Logique et fonctionnement des
réseaux. In Revue ivoirienne des lettres et sciences humaines, ENS,
Abidjan, n° 2-3 Juin 2001, pp. 117-132.
164. ARLAUD S. (2005) :
Rural/Urbain, nouveaux lieux, nouvelles frontières. (Coord.
Avec Jean Y. et Royaux D.), Presse Universitaire de Rennes, 506 p.
165. AUBERT F., GUERIN M. et PERRIER-CORNET
P. (2000) : Organisation et territoire : rôle et
spécificité dans les dynamiques de développement
rural, Acte de colloque de l'Association de Science Régionale de
Langue française, Poitiers, du 06 au 09/09/2000.
166. BENICOURT E. (2005) : La
pauvreté selon la Banque Mondiale et le PNUD. Disponible sur www.
etudesrurales.revues.org/document68.htlm, consultée le 08/07/ 06.
167. BEYER A. (1999) :
Géographie des réseaux de transport. Morphologies et
dynamiques des services de messagerie. Université de Paris XII, 609
p.
168. BONNEFOY J-L, BOUSQUET F. et
ROUCHIER J. (2001) : Modélisation d'une interaction
individus, espace et société par les systèmes
multi-agents : pâture en forêt virtuelle, in Espaces
Géographiques n°1-2001, pp. 13-25.
169. BOULINEAU E. (2001) : Un
géographe, tracteur de frontière : Emmanuel de MARTONNE et
la Roumanie. In Espace Géographique, n°4, pp. 358-369.
170. BRISSEAU-LOAZIA J. (1975) : Le
Cuzco et sa région. Thèse d'Etat de géographie,
Université de Bordeaux, 378 p.
171. CARON C. et ROCHE S. (2001) :
Vers une typologie des représentations spatiales, in Espaces
Géographique n°1, 2001, pp. 1-12.
172. CAZENAVE-PIARROT A. (2004) : Le
franchissement des Pyrénées centrales : contraintes,
pratiques, enjeux. In Sud-ouest Européen, 58 p.
173. CERDI A. C. et COMBES
J-L. (éd) (2001) : Modes d'organisation des
filières et lutte contre la pauvreté : cas du coton et du
cacao. Rapport d'études de la Direction Générale de
la Coopération Internationale et du Développement, France.
174. CHARLOT S. et LAFOURCADE M.
(2000) : Economie géographique et infrastructures de
transport, Acte du 14ième Congrès des
économistes belges de langue française, Liège du 23 au
24/11/2000.
175. CHARLOT S. et LAFOURCADE M.
(2000) : Infrastructures publiques, coûts de transport
et croissance régionale, in Espace Géographique : les
théories à l'épreuve des faits, 330 p. - Economica, Paris,
pp. 143-177, chap. 6.
176. CHARLOT S. et SCHMITT
B. (2000) : Infrastructures publiques et croissance des
régions françaises, Acte de colloque, Nanterre du
25-27/05/2000 ; CNRS, INRA, 26p.
177. CIRAD G. M. (éd) (2000) :
Filières agroalimentaires en Afrique : comment rendre le
marché plus efficace ? Rapport d'étude de la Direction
Générale de la Coopération Internationale et du
Développement, France.
178. COLLETIS-WAHL K. et MEUNIER C.
(2003) : Infrastructures de transport et développement
économique en espace rural. Quelles méthodes pour quels
effets ? INRETS-PREDIT, Savoie, 112 p.
179. COTTEN A. M. et MARGUERAT Y.
(1975) : Deux réseaux urbains africains : Cameroun et
Côte d'Ivoire. Institut de géographie tropicale, Abidjan, 32
p.
180. DAMGJIGLE Y. (2000) : Les
échanges commerciaux dans l'espace frontalier Ghanéo-togolais de
Yembour-Bunkpurugu. Mémoire de maîtrise de géographie,
Université du Bénin, 230p.
181. DERBIE J. et STECK B. (2001) :
« L'enclavement, réévaluation théorique et
application à l'Afrique de l'ouest » in L'Espace
Géographique, t. 30, n°1, p.27 sur www.harcourt.com/dictionnary.
182. DEBRIE J. (2001) : Enclavement
et corridors en Afrique de l'ouest. in Aménagement du territoire en
Afrique de l'ouest et du centre et PDM. Disponible sur www.
Amenagement-afrique.com/article.php3 ?. Page consultée le 23 juin
2006.
183. DEBRIE J. (2005) :
L'enclavement : expression géographique de la
discontinuité dans les réseaux. Acte du
16ième Festival International de géographie tenu
à St-Diè-des-Vosges du 29 sept. au 02 octobre 2005 sur le
thème : « Le monde en réseaux, Lieux visibles,
liens invisibles ».
184. DOUMENGE F., (1986) :
Enclavement et développement, ACCT, Paris, 92 p.
185. DROY I. (200)5 :
Pauvreté, enclavement et accès à l'école
primaire en milieu rural guinéen. Article disponible sur
www.etudesrurales.revues.org/document68.htlm, consultée le
08/07/2006.
186. FREMONT A. (2005) :
Géographie et action. L'aménagement du territoire. Ed.
Arguments, Paris, 230 p.
187. HOYLE B. (1998): Transport and
developpment in tropical Africa. Londres, John Murray, 58 p.
188. KELA A. (2001) : Les
échanges frontaliers Bénino-togolais dans le secteur de Madjatom
(Akla) - Madjatom. Mémoire de Maîtrise de géographie,
Université de Lomé, 150 p.
189. KOFIGAN E. (2004) : Transport
et développement des échanges frontaliers au Togo. Etude
géographique de la localité frontalière de Klo-Mayondi
(Sud-ouest Togo), Mémoire de maîtrise de géographie,
Université de Lomé, 100 p.
190. LELOUP Y. (1963) : Routes et
transports routiers au Brésil. In « L'information
géographie », n°5, pp. 187-195.
191. LOMBARD J. (1999) : Quand les
transports (dé)lient campagnes et villes. In « Villes et
campagnes dans les pays du sud », Karthala, Paris, pp. 131-149.
192. LOMBARD J. (2002) : Nouveaux
espaces, nouvelles centralité : échanges et réseaux
en milieu rural sénégalais. In Historiens et
Géographes, n° 379, pp. 141-152.
193. LOMBARD J. (2002) : Impasses et
défis dans le transport routier. In « La
Société sénégalaise entre le local et le
global », Karthala, Paris, pp. 109-162.
194. LOMBARD J. (2005) :
Continuités ou ruptures territoriales au
Sénégal : au risque du transport ? in Les Cahiers
d'Outre-Mer, n°229 (janv-mars 2005), pp. 73-88.
195. MERENNE E. (1991) :
Géographie des transports, Nathan, Paris, 199 p.
196. MERLIN P. (1991) :
Géographie, économie et planification des transports,
PUF fondamental, 472 p.
197. Ministère des Affaires
étrangères (2000) : Le développement des
agricultures d'Afrique subsaharienne. Documents de politique de
coopération de la DGCID, France.
198. NOYOULEWA T. A. (2005) :
Koutougou, un terroir Temberma enclavé dans la Kéran.
Mémoire de Maîtrise de géographie, Université
de Lomé, 120 p.
199. POYODA M. (2001) : Transport et
développement : impacts du réseau routier sur la vie
socio-économique des populations du canton de Tcharè
(Kozah). Mémoire de Maîtrise de géographie,
Université de Lomé, 128 p. + annexes.
200. ODJI E. K. (1993) : La route
Yégué-Langabou et ses implications socio-économiques dans
le pays Adélé (Sud-ouest Togo). Mémoire de
Maîtrise de Géographie humaine, Université du Bénin,
Lomé, 113 p.
201. RABALLAND G. et ZINS M-J. (2003) :
La question de l'enclavement en Asie centrale. In Cahiers
d'études sur la Méditerranée Orientale et le Monde
Turco-Iranien (Cemoti), n°35 de janvier-juin sur
http://www.cemoti.revues.org/document759.htlm consulté le 23 mai
2006.
202. REYNAUT C. (1989) : Quelques
réflexions sur la notion d'enclavement. In Cahiers
géographiques de Rouen, numéro spécial Sahel 89, pp.
129-136.
203. SEGBOR P. (1990) : Transport et
développement au Togo. In Annales de l'Université du
Bénin, série Lettre, Tome XI 1983-1991.
204. STECK B. (2003) : L'Afrique de
m'ouest confrontée à l'impératif de la circulation.
In « L'Afrique, vulnérabilité et
défis », coll. Question de géographe, Ed du Temps,
Nantes, 447p. pp. 219-240.
205. TCHENDIE P. (1998) : L'impact
du désenclavement sur la vie socio-économique des zones rurales
du canton de Blitta : cas du terroir de Kpawa. Mémoire de
Maîtrise de Géographie humaine, Université du Bénin,
Lomé, 123 p.
206. TROIN F. J.
(1965) : Une nouvelle génération de centres ruraux au
Maroc : les agglomérations commerciales. In Revue de
Géographie du Maroc, n°8, pp. 109-117.
207. TROIN F. J. (1979) : Les
agglomérations routières au Maroc. In
Méditerranée, vol. I-II, pp. 127-135.
208. VINDEL B. (2005) : Mode
d'organisation des filières agro-alimentaires en Afrique et
efficacité des marchés. In Notes et Etudes Economiques
n° 23, septembre 2005, pp. 7-20.
209. YATOMBO T. (1994) :
Désenclavement et dynamique de l'espace rural dans la région
des Savanes : sous/secteur de Lotogou. Mémoire de
Maîtrise de géographie, Université du Bénin, 188
p.
210. YESGUER H. (s.d.) :
L'enclavement des espaces ruraux, approche comparatives de
l'accessibilité spatiale entre la Normandie et la Kabylie.
Thèse en cours, Université du Havre.
211. ZINSOU K. épse KLASSOU
(1994) : Structures d'échanges et leur fonctionnement dans le
secteur Ghanéo-Togolais de Badou-Issika. Mémoire de
Maîtrise de Géographie, Université du Bénin, 105 p.
+ annexes.
CHAPITRE 2
BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE
La présentation d'une bibliographie analytique fait
penser comme le précise le dictionnaire Larousse à une analyse du
contenu des ouvrages indiqués plus haut dans la bibliographie
signalétique. Cet exercice bien souvent difficile permet de faire un
bilan des connaissances sur la question étudiée afin de pouvoir
parfaire le cadre conceptuel et méthodologique de la recherche
effectuée puisque « une recherche documentaire bien faite
permet de réaliser une analyse fouillée et critique des travaux
déjà effectués sur le sujet
d'étude » (Gumuchian H. et Marois C. 2000, page 123).
Mais à ce stade de notre travail, il n'est pas possible
de faire une présentation exhaustive des ouvrages indiqués plus
loin. Il sera ainsi question de quelques documents (ouvrages, articles,...)
sélectionnés selon deux critères qui nous ont paru
importants. D'une part la disponibilité du document et d'une autre sa
pertinence par rapport au stade de la recherche. Les autres seront
consultés par la suite durant tout le temps que durera la
réalisation des travaux de la thèse.
En tout état de cause, nous aborderons cet aspect de
notre travail en nous inspirant des thématiques tel qu'elles ont
été présentées dans la précédente
partie. Ainsi, après avoir présenté la quasi inexistence
de « querelles épistémologiques en
géographie » qui aurait pu rendre complexe la
définition d'une approche conceptuelle et méthodologique
singulière et rencontrant l'approbation de tous dans le cadre d'un
travail de recherche dans cette discipline, nous présenterons les
éléments de l'analyse de l'espace géographique dans lequel
se déroule l'étude. Du Plateaux Est à l'Afrique
subsaharienne en passant par le Togo dans son ensemble, l'évidence de
trois espaces géographiques imbriqués l'un dans l'autre avec des
réalités physiques, humaines et économiques diverses se
dégagera. C'est à la suite que suivra la définition du
monde rural, son aménagement et les contours de son développement
avant de clore cette section par la problématique centrale de notre
sujet : l'enclavement en zone rurale. Il s'agit dans cette ultime partie
de présenter les perceptions des uns et des autres sur les implications
sociales, culturelles et économiques du phénomène de
l'isolement des campagnes d'Afrique subsaharienne.
2.1. APPROCHE CONCEPTUELLE ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE
GEOGRAPHIQUE DE L'INSERTION SPATIALE DES SOCIETES : UN DEFIS QUASI
INEXISTANT
La géographie, étude de l'espace, de son
organisation et de son fonctionnement ou mieux science de l'organisation et de
la différenciation de l'espace (Gumuchian H. et Marois C 2000) est la
science qui depuis des siècles s'est intéressée aux
nombreux problèmes des sociétés. De ce fait, elle a,
durant les époques, changé d'objet central. Ainsi elle est
passée de la science du dessin de la terre à celle des
territoires (Brunet R. 1990). Dans cette logique, quand Ritter C. énonce
au XIXième siècle que la géographie est une
discipline empirique à la recherche d'hypothèses et de lois
(Ritter C. 1859), il n'a pas plus raison que Claval P. qui avance que c'est la
science de l'organisation de l'espace qui ne se limite pas à la
description mais à la recherche de l'explication (Claval P. 1993). Quoi
qu'il en soit, la véritable préoccupation de la géographie
de nos jours reste le bien-être ou mieux encore les questions synonymes
de celles des sociétés desquelles sont issues les
géographes. C'est d'ailleurs pourquoi à travers le temps, les
questions de l'espace ont pris de l'ampleur dans les études
géographiques au point où on a pu parler, pour emprunter les mots
d'un géographe contemporain d'« une science sociale ayant
comme objet central l'espace et/ou le territoire qui n'a pas renoncé
pour autant à prendre en compte, tant en matière de
réflexion que d'action, les faits naturels constitutifs du
territoire », (Bertrand G.1992).
Eu égard à cette orientation, la
géographie doit s'intéresser aux faits naturels en se laissant
imposer une approche méthodologique et des outils qui autrefois
pouvaient paraître inappropriés pour un géographe. De cette
volonté d'appréhender la complexité socio-spatiale sur la
base des concepts centraux énoncé par Bertrand G. (1992)
(Géosystème, territoire, paysage) naît une démarche
méthodologique appropriée.
Comment les géographes abordent-ils les études
des questions spatiales ? Y a-t-il une approche dominante qui se
dégage de toutes celles qui ont été
proposées ? Peut-on parler d'une unité conceptuelle et
méthodologique en matière d'analyse des faits spatiaux ? La
question de l'enclavement relève-t-elle de l'analyse de l'insertion
spatiale des sociétés ? Doit-on nécessairement
entreprendre son analyse selon la dichotomie
enclavement/désenclavement ?
La question de la démarche méthodologique et de
l'approche conceptuelle dans l'analyse de la question de l'enclavement qui
elle-même s'inscrit dans la réflexion sur l'insertion spatiale des
sociétés (Debrie J. & Steck B. 2001) requiert à tous
égards une singularité qui, aux dires des uns et des autres
semble donner naissance à une nouvelle façon de concevoir et
d'étudier l'espace en géographie. Il est question en effet
d'aborder la problématique enclavement/développement selon une
approche qui fait appelle à une tendance singulière de la
géographie ; tendance qui a prévalue depuis la fin des
années 70 et au début des années 80 avec pour point de
mire le courant humaniste selon lequel toute géographie repose sur des
représentations, des codes et des langages « qui
valorisent certains caractères du réel plutôt que d'autres
et qui se meuvent dans les limites parfois étroites de la pratique
sociale ... », (Bailly A. et Béguin, 1993).
Ainsi, la géographie au XXIième
siècle apparaît comme un ensemble de facettes
caractérisé par « une spécialisation
disciplinaire, un intérêt constant pour les méthodes et les
techniques tant quantitatives que qualitatives, (...) par une géographie
dite active à la recherche de nouvelles thématiques, proposant
même des solutions en matière de gestion de l'espace par
exemple » (Schaefer F. K. 1953). La polémique positiviste
qui a donné naissance à ce courant trouve ses origines dans la
visée nomothétique des années 50 aux Etats-Unis où
Schaefer F. K. dénonce « l'exeptionalisme »
d'une géographie qui doit avoir une méthode spécifique
parce que discipline « intégratrice » ou
« science de synthèse aux objets relevant de
l'unicité, à l'opposé des sciences
systématiques » (Schaefer F. K. 1953).Il reconnaît
donc volontiers qu'expliquer les phénomènes que l'on
décrit revient toujours à les reconnaître comme la
manifestation de lois, la science n'étant pas tant
intéressée par les faits isolés que par les schémas
qu'ils révèlent. En géographie, conclut-il,
« les principales variables qui produisent des trames sont bien
entendu spatiales ».
C'est aussi dans ce sens qu'abonde Bunge W. quelques
années plus tard quand il oppose à la conception idiographique
une méthodologie scientifique et sa « norme de
l'explication ». La «new geography» dont il fait
état repose désormais sur une base « quantitative
et théorique » tout en s'appuyant sur un langage
mathématique et des recherches théoriques avec des
méthodes hypothético-déductives et la modélisation
(Bunge W. 1962). La géographie pour lui a pour objet la recherche de
lois proprement spatiales.
Il découle de cette approche facilement attribuable aux
anglo-saxons la prise en compte ou mieux encore l'attention de plus en plus
grande accordée à certains concepts et à certaines
interrogations. De ce point de vue, la distance, la situation ou la
localisation (où ? pourquoi ici et pas là ?), la
(dis)continuité spatiale, les formes focalisent la réflexion et
fait naître des modèles de l'analyse spatiale (locational
analysis de Scheafer F. K. 1953) et des théories de localisation
(location theories de Bunge W. 1962) pour aboutir à la
théorie des lieux centraux qui devient le modèle de cette
nouvelle géographie qui s'intéresse non plus aux lieux
exclusivement mais désormais à l'espace. Pour cette science de
l'interaction spatiale, la terre devient un cadre neutre livré à
la technique et le géographe peut l'aménager ; c'est le
space management aux USA, l'aménagement du territoire en
France et le Raumordung en Allemagne.
On se rend bien compte que la nouvelle définition de la
géographie qui dans la plupart des cas évolue avec les
préoccupations de la société de laquelle sont issus les
géographes impose une exigence scientifique et tend à
s'apparenter aux sciences expérimentales en cherchant des lois selon le
dispositif suivant : théorie / hypothèse et modèle /
mesure / test statistique. Ce renversement de méthode et de perspective
est tel que l'on a employé les expressions de « nouvelle
géographie » et de « révolution
quantitative ». On assiste dans un premier temps à la
ruée des géographes sur des modèles de localisation plus
ou moins anciens en vue de les tester en les appliquant aux
réalités contemporaines. Les modèles de Von Thünen
(1827), de Weber A. (1909) de Christaller W. (1933) sont revisités et
rassurent d'une valeur quantitative certaine encore valable dans les
années 60. D'ailleurs, ils donnent lieu à de nouvelles recherches
et propositions théoriques. On peut ainsi citer la géographie de
Brunet R. qui analyse et illustre les modes de production et d'organisation de
l'espace (Encyclopédie Encarta 2003).
Toutefois, cette unité relative semble se compromettre
dès lors que certains y apportent d'autres analyses
géographiques. Ainsi, en réaction à la géographie
soucieuse d'établir des lois ou d'expliquer des
régularités dans l'organisation de l'espace, de nouveaux courants
apparaissent. D'une part, le courant culturel montre le rôle et la place
des valeurs humaines dans la différenciation de l'espace et ses usages
(Claval P. 1993) alors que d'une autre, naît une géographie dite
« radicale » à laquelle s'ajoute la
géopolitique remise à jour par Yves Lacoste. Celle-ci analyse les
divisions territoriales et les problèmes frontaliers, les conflits
liés à la présence de groupes sociaux et culturels
distincts, politiquement dominants ou dominés. Cependant, loin d'en
constituer un obstacle, ces critiques renforcent les acquis du passé
tout en les enrichissant des faits issus du vécu quotidien des
contemporains. La dimension conceptuelle et méthodologique s'enrichit
également puisque le paradigme de l'espace est intimement lié
à celui de l'homme comme élément d'une
société elle-même appartenant un complexe plus global. Et
lorsque l'on associe la préoccupation de localisation comme
énoncée plus haut à celle de relation entre les
sociétés qui forme cet ensemble globalisant, il est difficile
d'ignorer la place combien déterminante de la question de l'insertion
spatiale des sociétés.
L'analyse de la question de l'enclavement devra
légitimement se baser sur celle de l'inscription spatiale des
sociétés (Debrie J. & Steck B. 2001). Dès lors,
l'utilisation des concepts affilés à cette notion ne peut plus
faire l'objet d'un débat, encore moins celle de la démarche
méthodologique y attenant levant du coup l'existence d'un défis
conceptuel et méthodologique qui, la plupart du temps divise les
chercheurs en géographie. Notre réflexion sur
l'accessibilité des zones rurales en Afrique subsaharienne nous renvoie
donc à une considération sérieuse de la question de
l'aménagement du territoire, rural surtout, dans cette partie du monde
et nous oblige à l'instar de beaucoup de chercheurs contemporains
à inscrire le débat dans une dimension qui nous permette de
prendre en compte l'étude de quelques réseaux de transport, de
télécommunication de même que leur intégration dans
des réseaux plus importants (Aloko-N'guessan J. 2000, Debrie J. 2005,
Debrie J. & Steck B. 2001, Lombard J. 2002, Yesguer H. s.d.) afin de
parvenir en dernière analyse à la compréhension de la
dynamique de l'enclavement à travers le couple continuités -
discontinuités dans les réseaux qui éloignent ou au
contraire rapprochent les ensembles spatiaux.
Mais au-delà des querelles méthodologiques et
conceptuelles inexistantes, toute étude géographique se
déroule dans un environnement qu'il est nécessaire de bien cerner
par des éléments qui permettent son analyse et qui à terme
permettent de dégager les nombreuses implications socio spatiales. L'Est
des Plateaux, le Togo et l'Afrique subsaharienne ; quels
éléments d'analyse ?
2.2. DE L'AFRIQUE SUBSAHARIENNE A L'EST DE LA REGION
DES PLATEAUX AU TOGO : ELEMENTS D'ANALYSE DE TROIS ESPACES GEOGRAPHIQUES
FORTEMENT IMBRIQUES ET AUX REALITES DIVERSES
De toutes ses caractéristiques, la prise en compte de
la dimension de l'espace est celle qui distingue la géographie des
autres sciences humaines. Ainsi, explicitement ou implicitement, le
géographe dans sa démarche met un accent sur la localisation et
la position relative du phénomène étudié (Gumuchian
H. et Marois C. 2000). Sans rapport avec la démarche
méthodologique choisie, le concept central qui se dégage de toute
recherche en géographie est celui de l'espace géographique en
dépit du fait que la manière de l'aborder peut
différencier d'un chercheur à l'autre. C'est dans cette logique
qu'un exposé et une analyse des éléments qui font des
trois espaces que sont l'Afrique subsaharienne, le Togo et à une
échelle réduite l'Est de la région des Plateaux devient
une nécessité de premier rang. Quelles réalités
physiques et humaines personnalisent les zones géographiques sus
évoquées ? Comment s'imbriquent-elles à partir de ces
éléments pour constituer des entités distinctes des
autres ? En quoi conditions physiques et faits humains se conjuguent pour
définir la dualité enclavement/désenclavement dans
l'environnement étudié ? Comment passer d'une zone aussi
régionale comme l'Afrique subsaharienne et un secteur aussi restreint
comme l'est de la région des Plateaux au Togo pour circonscrire une
étude?
« Si l'on excepte ce qui, au nord du Tropique du
Cancer, appartient au monde méditerranéen, avec ses populations
de race blanche et de civilisation musulmane, l'Afrique apparaît comme un
continent homogène dont l'unité résulte de
l'étroite insertion dans un milieu naturel tropical, d'une
humanité noire souvent proche de ses origines. C'est le climat qui
constitue le trait dominateur de ce vaste ensemble géographique. Le
relief n'intervient, de-ci, de-là, que pour ajouter des
nuances » page 5. Cette phrase introductrice de l'étude
du milieu géographique africain de Isnard H. (1964) porte en elle
toutes les réponses aux interrogations relatives à l'étude
des caractéristiques du continent noir.
En effet, l'Afrique subsaharienne est un vaste territoire
africain situé au sud du Sahara. A y voir de près, sa perception
se fait sous le double plan physique et humain.
Au littoral découpé, l'Afrique subsaharienne est
constituée d'un socle Précambrien aplani, ouvert sur des
cuvettes : Niger, Tchad, Kalahari, ... Les principales montagnes se
trouvent sur les pourtours oriental et austral. Cette région est un
rift, gigantesque fossé tectonique jalonné de volcans
(Kilimandjaro qui culmine à 5895 mètres) et de lacs (Malawi,
Tanganyika). Le dispositif des milieux se calque sur la répartition des
pluies. Entièrement située en zone chaude, l'Afrique au sud du
Sahara connaît une succession des domaines désertiques
(Kalahari), steppique, de savanes (autour du golfe de Guinée et du
bassin du Zaïre) et de forêts denses dans les régions
équatoriales toujours chaudes et humides. L'Est aux conditions plus
complexes, échappe à une catégorisation aussi
systématique. De grands fleuves (Nil, Congo, Niger, Zambèze, ...)
prennent naissance en Afrique humide. Ces quatre grands types de milieux
présentent des spécificités socio-économiques et
historiques singulières.
Les savanes constituent des espaces ouverts, propices aux
échanges autant qu'aux activités agropastorales. Là,
s'épanouirent autrefois royaumes et empires ; là, une
paysannerie laborieuse et des commerçants avisés constituent le
socle de la vie sociale et économique. L'univers de la forêt
dense, quant à lui, avec ses faibles densités humaines et ses
horizons bornés n'a connu dans le passé que des
sociétés acéphales. Troisième type, les hautes
terres caractéristiques de l'est du continent combinent pour
l'agriculture les sols volcaniques et les atouts de l'altitude qui certes sont
des potentialités mais qui n'hésitent pas à se retourner
contre les hommes lorsque ceux-ci se trouvent être confrontés au
surpeuplement comme c'est le cas pour les territoires à densités
humaines élevées de la crête du Congo-Nil (Rwanda, Kivu,
...) (Didiot B. & Cordellier S. dir. 2005, p.88). Le complexe
désertique du Kalahari offre son cadre aux populations Bochiman dont le
quotidien est issu des ressources pastorales, activité qui
développe chez ces peuples des visées à
intérêts divergents avec les agriculteurs plus au sud. D'ailleurs
la récurrence des conflits en est un témoignage. Que dire alors
du Togo ?
Le Togo est un bas pays (altitude maximale 984 m à
Agou) d'Afrique de l'ouest flanqué de hauteurs à l'ouest (monts
Togo) et au centre. Il s'allonge du sud au nord sur environ sept cent
kilomètres entre le 6 et 11° de latitude nord alors qu'il n'est
large que d'une cinquantaine de kilomètres entre 0 et 1°6' de
longitude Est. Le Togo s'ouvre sur le Golfe de Guinée par une plage
sableuse à lagune dont l'accès est rendu difficile par la barre.
Le sud et les hauteurs sont sous l'influence d'un climat humide à quatre
saisons (forêt dense guinéenne) alors qu'au nord et au centre, il
s'agit plutôt d'un climat à variance soudanienne avec deux saisons
qui s'alternent : c'est le domaine de la savane (ACCT, 1989).
A l'instar de la plupart des pays africains, le Togo n'est ni
une entité ethnique, ni géographique proprement dite mais
résulte d'une création artificielle du colonisateur (Gayibor N.
L. dir. 2005). Dans cette veine, il n'est pas surprenant d'y rencontrer une
multitude d'ethnies (Ewé, Kabyè, Nawdéba, Temberma,
Ouatchi, Lamba, ...). Le Togo indépendant a une superficie de
56 600 km² avec une population qui avoisine 6 millions d'âmes
en 2006 soit une densité de 86 hab./km². La population rurale
représente 64,8% alors que celle des moins de 15 ans est de 43,9%. Les
taux d'alphabétisation et de scolarisation sont respectivement de 53 et
66% et l'espérance de vie à la naissance est de 50 ans. Quant
à l'indice de développement humain, il est de 0,512
plaçant le Togo au 143ième rang sur 177 pays. Le PIB
par habitant est de 380 $/hab. et on prévoit que le Togo comptera 13
millions d'habitants en 20502(*).
Sur le plan administratif, le Togo est divisé depuis
l'arrêté n°81/9 du 23 juin 1981 portant réorganisation
du territoire national en cinq régions économiques (Maritime,
Plateaux, Centrale, Kara et Savanes) qui connaissent des sorts
différents en ce qui concerne la répartition de la population.
Ainsi, la région Maritime qui porte Lomé, la capitale est la plus
peuplée avec près de 40% de la population totale sur 11% du
territoire national. Qu'en est-il de celle des Plateaux qui apparaît
comme la deuxième de part son étendue et qui contient la zone de
notre étude ?
La région des Plateaux, couvre 30% de la superficie du
Togo (16 800 km²) et abrite environ 25% de sa population. Elle est
située entre le 6°38' et 8°22' latitude Nord puis le
0°31' et 1°39' de longitude Est et comprise entre les régions
Maritime au sud, la région Centrale au nord, la république du
Bénin à l'est et le Ghana à l'ouest. La trame d'occupation
de l'espace conçue sur la base des données du recensement
général de la population de 1981 montre une forte concentration
humaine dans les zones de montagnes (Kloto, Akposso, Litimé) avec des
densités pouvant atteindre 200 hab./km²3(*) alors que les préfectures
de l'Ogou, de l'Est-Mono sont faiblement peuplées. A ce jour, cette
situation n'a pas beaucoup changé et on note une concentration humaine
dans la partie occidentale de la région surtout le long de la ligne
Atakpamé - Kpalimé et dans la circonscription de Badou -
Tomégbé. Cette concentration humaine témoigne sans aucun
doute d'une prospérité économique de la zone basée
autrefois sur l'économie de plantation. Quant à la partie Est,
elle présente de forts contrastes avec sa voisine. Sur quoi se fonde ce
contraste et quels sont les traits caractéristiques de l'Est de la
région des Plateaux ?
Le vocable « Est de la région des
Plateaux » que nous avons choisi pour désigner l'environnement
étudié représente un espace géographique qui
dégage certains traits qui permettent de l'individualiser du reste de la
région. Il s'agit entre autres de la densité de population, des
activités économiques, de l'état des infrastructures de
communication et de télécommunication. Cet espace couvre les
préfectures de l'Est-Mono et de l'Ogou. Comme ci-dessus
évoqué, les densités de population y sont faibles
(jusqu'à 8 hab./km² à Igbérioko en 1981). Les
activités dominantes dans la zone sont agricoles ou en dérives
alors qu'il est constaté une grande faiblesse du réseau routier.
D'ailleurs, les traits caractéristiques de la zone étudiée
se perçoivent plus aisément à travers le tableau n°1
présentant la synthèse des éléments du milieu
naturel.
Tableau 1 :
Synthèse des éléments du milieu naturel dans le Plateau
Est
Unité géomorphologique
Pénéplaine précambrienne bénino-togolaise
Localisation Est-Mono et bassin de l'Anié
Géologie Série du Dahoméen (socle),
roches métamorphiques : migmatites acides et basiques,
marbre dolomitique, gneiss.
Relief Relief mou et moyennement érodé.
Altitude 150 à 300 mètres.
Pédologie Sols ferrugineux avec concrétions
(productivité moyenne/médiocre) ou sans concrétions
(bonne productivité), vertisols (Anié)
Climat Tropical humide 1000-1200 mm/an, 5 à 6 mois
de saison sèche.
Hydrologie Eaux de surface importantes en saison
pluvieuse, Nappe phréatique profonde. Grande difficulté
pour le forage des puits.
Végétation Savane arborée ou
guinéenne. Forêt galerie le long des cours d'eau ( le Mono
et ses affluents).
Aptitude de la mise en valeur Zone propice aux cultures
vivrières, au coton et au petit élevage. Forte
potentialité de développement de la teckeraie.
Disponibilité des terres Grande disponibilité
de terres quelques fois difficiles à travailler (sol hydromorphe
ou écologiquement fragile).
Source : NOYOULEWA T. A. (2006), sur la base des
données recueillies dans
Atlas du développement régional du
Togo, page 116.
Au regard des données du tableau n°1, l'est de la
région des Plateaux apparaît comme une zone à forte
potentialité agricole avec une disponibilité en ressources
foncières qui permet une production assez élevée à
l'échelle du pays. Ainsi, comme le soulignait Abotchi T., (1997),
« au niveau de la satisfaction des besoins alimentaires, la
population tire un avantage considérable dans le dynamisme de la
production agricole. Les résultats de la production des principales
cultures vivrières dépassent largement les besoins de
consommation de la population, avec même de forts excédents pour
le marché », page 305. En effet, avec un climat tropical
humide enregistrant une pluviométrie annuelle dans l'ordre de 1200 mm,
un relief très peu accidenté et une savane arborée, la
zone se prête bien à l'activité agricole. Il s'y
développe ainsi des cultures vivrières en quantité
importante de même que celle du coton. Cette production massive qui
couvre largement les besoins alimentaires des populations et produit des
excédents crée ipso facto un besoin nouveau et qui s'exprime en
terme d'accessibilité des marchés d'écoulement des
produits. Mais pour ne pas rendre vaine toute entreprise visant à
chercher des éléments pouvant fournir une réponse à
cette préoccupation, il s'avère indispensable de mieux
circonscrire le concept de monde rural dans le débat qui est le notre.
Quelle est sa définition ? Comment les uns et les autres
perçoivent son aménagement ? Quels éléments
précisent les contours de son développement ?
2.3. LE MONDE RURAL : SA DEFINITION, SON
AMENAGEMENT ET LES CONTOURS DE SON DEVELOPPEMENT
Définir le monde rural dans le contexte actuel
marqué par des mutations intenses des sociétés n'est pas
chose facile. En fait, comme l'indique Balima M. (2005), « le
degré de transformation et de diversification des activités des
espaces ruraux, la nature, le nombre et la vigueur d'éléments
perturbateurs externes et bien d'autres (...) montre que les mutations
observées en milieu rural entraînent une modernisation ou
urbanisation du monde rural tandis que celles observées en milieu urbain
sont désignées comme des faits de ruralisation du monde
urbain », page 21. D'ailleurs, le fait que nous ayons autant de
définitions qu'il y a d'auteurs qui se soient intéressés
à la question est une preuve tangible de cette difficulté qui
néanmoins ne saurait occulter la pertinence de dégager un
ensemble de traits dont la simple évocation font penser à cet
espace. Comment les auteurs abordent-ils la définition du rural et
au-delà de l'espace rural ?
Le monde rural s'identifie à la campagne par opposition
à la ville. Grawitz M. (1999) définit le rural comme
« l'ensemble des problèmes du peuplement agricole et de
l'écologie agraire » avant de lui ajouter un sens plus
sociologique quand il précise que le rural « qualifie les
hommes au service de la terre, conscients de leur communauté
d'intérêt et de comportement », page 362. Quant
à Balima M. (2005), elle évoque un certain nombre de
« critères de discrimination entre l'espace rural et
l'espace urbain », page 20. Ainsi, elle cite la
démographie, les fonctions, la morphologie et le statut juridique comme
traits référents lorsqu'il s'agit de définir l'espace
rural. Kola E. (2005) lui, dit que « rural » est
issu du latin « ruralis » qui signifie campagne et
sert dans bien des cas comme épithète pour qualifier de
façon générale tous les phénomènes qui ont
trait à la campagne : exode rural, territoire rural, milieu rural,
population rurale, ... avant de mentionner à titre de conclusion que
« la campagne est également un concept qui s'identifie au
domaine qui s'étend au-delà de la ville », page
46. Dans tous les cas, nombreux sont ceux qui, à travers leur
définition laissent apparaître des éléments communs
même si les termes ou mieux les concepts pour le dire diffèrent
d'un auteur à un autre. C'est le cas de Cabanne C. (1984) qui pense que
le rural va au-delà de la campagne et concerne forêts et espaces
verts dans un espace donné. Il ressort de l'analyse des écrits de
tous que le monde rural est celui qui se distingue de l'espace urbain par son
bâtit discontinu, une prédominance des activités du secteur
primaire notamment agricoles, et dans une certaine mesure son statut juridique
et administratif. Comment s'opère l'aménagement d'un espace aussi
composite ?
L'aménagement du monde rural est une question qui
s'intègre de plus en plus au paradigme de développement de cet
espace. Comment peut-on viabiliser les espaces ruraux en Afrique au sud du
Sahara en dépit de leur retard apparent en tout point de vue ? Il
s'agit pour nous de passer en revue les différentes approches relatives
à la question de l'amélioration des infrastructures
socio-collectives dans les zones rurales au sud du sahara. Se percevant
à travers routes, centres de santé, centres culturels,
écoles, ... ces infrastructures finissent par se dégager comme
les coefficients d'évaluation du niveau de développement d'une
localité. C'est pourquoi il est quasi impossible de départir
l'analyse de la question d'aménagement et celle du développement.
Ainsi, la question qui sous-tend le paragraphe qui va suivre devrait
être : quels sont les contours du développement des zones
rurales enclavées en Afrique subsaharienne ? Mais avant, qu'est-ce
que le développement ?
Les infrastructures socio-collectives avions-nous dit, sont le
coefficient d'évaluation du niveau de développement d'une
localité. Cependant, il convient d'y intégrer le niveau de vie
qui s'exprime à travers les indices de croissance économique.
Toutefois, la préférence va de plus en plus à la
considération des effets produits directement sur la vie des populations
par la croissance de ces indices. Ainsi, alors que le PIB est la somme des
valeurs ajoutées (valeur de la production moins la consommation
intermédiaire à l'intérieur d'un pays) en une
année, le PNB fait davantage référence à la
nationalité des agents économiques et s'obtient en ajoutant au
PIB les revenus du capital et du travail reçus du reste du monde et en
soustrayant ceux versés au reste du monde. Tous ces indices s'expriment
en proportion par habitant vivant sur un territoire en dollar US. Dans le cas
du Togo par exemple, le PIB/hab. était de 380 $/hab. en 2005. Mais
à la suite de Atangana N. (1978), nous pouvons nous interroger sur le
crédit à accorder à tous ces indicateurs
« qui servent à mesurer nos progrès par rapport aux
sociétés avancées, tel que le PIB qui n'ont de
signification réelle et ne sauraient être la motivation de nos
efforts, même s'ils demeurent par ailleurs des commodités de
calcul à usage international » page 99. D'ailleurs, les
pays « qui ont gagné des sommes fabuleuses en vendant du
pétrole se retrouvent classés parmi les pays les plus riches du
monde, sans que cela ne corresponde à une croissance réelle de
l'ensemble de l'économie et encore moins à leur
développement », page 99. La relativité de ces
indices surtout dans leur capacité à traduire la
vérité sur les populations étant entendu que les richesses
à l'intérieur des pays sont souvent inégalement reparties
et ne se traduisent pas toujours sur la vie des hommes, le Programme des
Nations Unies pour le Développement (PNUD) a récemment
crée d'autres indices. Il s'agit de l'indice du développement
humain (IDH) et celui de la pauvreté humaine (IPH). Ces derniers
prennent en compte les réalités économiques, sociales et
culturelles afin de mieux cerner la notion de sous-développement. L'IDH
par exemple est conçu à partir de trois éléments
qui sont l'espérance de vie, le niveau d'instruction
(évalué par le pourcentage des adultes et le nombre moyen
d'années d'études) et le revenu par habitant. Il s'exprime
à partir d'une échelle fermée qui va de 0 à 10. Le
Togo comme la plupart des pays en Afrique subsaharienne avait en 2005 un IDH de
0,512. Quant à l'IPH, il est construit à base du pourcentage
d'individus risquant de mourir avant 40 ans, le pourcentage d'adultes
analphabètes et le pourcentage d'individus n'ayant pas accès aux
services procurés par l'économie (soins de santé, eau
potable, ...).
Autant dire au regard de ce qui précède,
que le développement est perçu beaucoup plus comme
l'amélioration des conditions de vie des populations que comme
l'augmentation des indices économiques. Adaptée au monde rural,
que revêt la notion de développement ou mieux encore celle de
sous-développement ? Dans le monde rural d'Afrique subsaharienne en
particulier, il prend la forme de la satisfaction des besoins vitaux comme se
nourrir, se soigner, s'éduquer, s'habiller,... Il est vrai que la
satisfaction de tous ces besoins exprimés passe nécessairement
par la capacité des ruraux à créer des richesses. Le
travail agricole qui est l'activité principale du monde rural peut-il
permettre de réunir les moyens en vue de la satisfaction de ces
besoins ? Selon un rapport du PNUD (1990), « les
populations pauvres ne forment pas un ensemble homogène, (...) plus d'un
milliard d'individus vivent dans la pauvreté absolue dans le
Tiers-monde. L'Afrique compte 24% des déshérités du monde
en développement et c'est sur ce continent que la pauvreté
progresse le plus rapidement, le nombre absolu de pauvres ayant
augmenté de deux tiers entre 1970 et 1985. (...) ...les trois quarts des
pauvres dans le monde en développement vivent dans les zones rurales
même si la pauvreté tend de plus en plus à s'urbaniser (7%
de progression par an à partir des bidonvilles). Enfin, les hommes et
les femmes ne sont pas égaux devant la pauvreté ».
Qu'est-ce qui explique que la pauvreté soit plus perceptible dans le
monde rural en dépit du fait que nombre de gouvernants en ont fait
la « priorité des priorités
économiques » en déclenchant depuis des
décennies la révolution verte ?
Alors que certains lient le développement ou mieux le
sous-développement des contrées rurales africaines à
« un déficit d'association des paysans »
bénéficiaires des nombreux projets de développement
à leur conception et réduisant ces derniers à de simples
exécutants, d'autres par contre font un lien entre la
prospérité de ces zones et leur niveau d'équipement en
infrastructures de tout genre. Cependant il ne faut pas ignorer les tenants
d'une espèce de déterminisme qui expliquerait le retard de
l'Afrique et surtout celle au sud du Sahara. C'est donc le climat tropical qui
expliquerait le retard des pays africains. Mais à ces derniers, Gourou
P. (1982) répond : « Toutes les races armées
de techniques convenables sont capables de vivre sous tous les climats. (...)
Encore faut-il que les tropicaux ne soient pas victimes de maladies mal
soignées et d'une alimentation déficiente. Il serait
désastreux que les habitants du monde tropical, qui sont presque tous
pauvres et mal nourris, se laissent persuader que leur climat détermine
une activité physique et intellectuelle réduite et par
conséquent leur pauvreté. Une telle vue est inexacte, et
démoralisante ; l'acceptation par les tropicaux de cette
contre-vérité les conduirait à la résignation et
leur ôterait la force nécessaire au relèvement de leur
condition. » C'est d'ailleurs ce qui explique la profusion
d'autres analyses sur les raisons de la stagnation dont fait preuve l'Afrique
noire en dépit des efforts consacrés à son
développement. Qu'est-ce qui explique alors les échecs des
projets de développement rural en Afrique ?
Diverses thèses s'opposent pour expliquer ce que tous
néanmoins conviennent de désigner à la suite de Fottornio
E. dans un article paru dans le Monde, le 31 janvier 1968 par un
« monde où la modernité voisine avec le
dénuement et dont l'économie en voie de libéralisation
recèle le pire et flirte avec le meilleur ». Autant
certains évoquent des facteurs exogènes, d'autres s'en tiennent
aux facteurs endogènes à l'Afrique.
Dans une interview accordée au journal Le Monde du 31
janvier 1968, Senghor L. S. alors Président de la République du
Sénégal citait l'inégal échange comme facteur de
sous-développement. « La détérioration des
termes de l'échange ne cesse de s'aggraver, car les marchandises
importées des pays développés voient leurs prix
montés d'années en années alors que les produits
exportés des pays sous-développés voient leurs prix
baisser. (...) Les nations riches se sont engagées les unes
vis-à-vis des autres dans une compétition visant à
élever à tout prix le niveau de vie de leurs habitants et cela au
détriment des pays pauvres s'il le faut... », disait-il.
On comprend donc pourquoi jusqu'à ce jour, derrière le discours
officiel qui fait état de l'assistance des uns aux autres, la
réalité semble être exactement le contraire. D'ailleurs
comment expliquer que les multiples projets dits de développement
n'aboutissent que dans de rares cas ?
Ela J-M. (1982) évoque les nombreux échecs des
projets de développement qui laissent la place à
l'éclosion de relations conflictuelles entre dirigeants et paysans. Il
met l'accent sur les sommes faramineuses investies pour développer
l'Afrique mais qui finissent par n'avoir que des conséquences
néfastes perçues à travers l'éclatement des groupes
sociaux, les conflits d'intérêts, ... puisque des populations
vivant sur un même territoire sont appelés à
défendre des intérêts de natures diverses. Harrisson P.
(1991) abonde dans cette même logique en relevant au terme d'une
étude effectuée dans six pays africains que les rares projets de
développement qui ont réussi sont ceux dans lesquels les
populations ont été associées depuis leur conception. Il
évoque entre autres « le miracle du maïs
zimbabwéen » qui est le fait de ce qu'il appelle
« les structures endogènes de
développement ». S'il est unanimement reconnu que
l'association des bénéficiaires des projets est un atout pour
leur réussite et par ricochet au développement du monde rural, il
se dégage la préoccupation de savoir exactement le rôle de
ce que l'on a appelé depuis quelques décennies
« l'aide public au développement » et qui
paraît être la contribution des puissances occidentales au
développement de l'Afrique.
Selon une étude parue en 2005 dans le compte de la
Banque Française de Développement, toute l'aide publique
apportée aux pays de la zone franc n'a pas crée autant de
richesses dans ces pays que les revenus privés directement investis la
plupart du temps par les ressortissants de ces pays en France4(*). La raison évoquée
pour justifier cet état de fait est essentiellement
l'inadéquation entre les prestations proposées et les
problèmes réels des populations. Merlin P. (1991) en parle quand
il souscrit à la thèse selon laquelle une aide pour être
bénéfique ne doit venir qu'en réponse à un
désir manifeste par le bénéficiaire. Ela J-M. (1990)
insiste davantage sur ce concept et va jusqu'à parler de
« la riposte paysanne à la crise ». Dans
son livre, il montre comment des populations ou mieux encore des dirigeants,
gourmands de « l'aide internationale » font
l'effort d'adapter celle-ci à leurs localités. Cette dimension
relève le problème de la compatibilité physique entre les
projets de développement et les milieux où ils s'exercent. C'est
dans ce sens que Bal P. et al. (1997) dénoncent le
« copier coller » dont font l'objet certains
projets de développement au Viêt-Nam. Ils évoquent entre
autres des projets destinés à des zones de plaines qui finissent
par être exécutés dans les montagnes. Toutefois, certains
auteurs lient de façon explicite l'échec des projets de
développement en Afrique subsaharienne à la prédisposition
des paysans à prendre en charge les projets qui leur sont
destinés. Ainsi, Belloncle G. (1985) évoque
l'alphabétisation des masses paysannes comme un frein au
développement du monde rural. La répercussion de la faiblesse du
taux d'alphabétisation chez les ruraux dit-il, se retrouve à
travers une incapacité à définir des approches
susceptibles de leur permettre de maîtriser le coût de leurs
activités pour définir en fin de campagne les prix de vente, un
manque d'hygiène qui est souvent source de maladies aménuisant
l'offre de la main d'oeuvre.
Somme toute, il est essentiel de retenir que développer
un milieu en général et plus est un milieu rural est loin
d'être une partie de plaisir. Il faut avant tout mettre en place
certaines conditions dont la « mise à niveau des
populations qui y vivent », s'assurer de l'adéquation
entre le projet et les aspects physique et humain de la localité,
associer enfin les bénéficiaires dès la conception du
projet.
Contrairement à cette dernière thèse qui
veut que le paysan d'Afrique au sud du Sahara soit instruit pour mieux
gérer ses exploitations, il faut dire que toute société
même traditionnelle aux dires de certains essaie par les moyens aussi
rudimentaires soient-ils de subvenir à ses besoins (Abotchi T. 1997) et
même de s'adapter aux conditions qui s'imposent à elle (Boserup E.
1970). De fait, les données dans lesquelles s'expriment ces besoins
variant, on se rend compte que de nos jours, il est devenu impérieux que
la gestion des exploitations agricoles réponde à certains
critères pour être viables. Au-delà, la mutation des
sociétés africaines au sud du Sahara et surtout celles de
l'économie du monde impose que les produits agricoles ne servent plus
que pour la subsistance de la famille. C'est d'ailleurs ce qui crée le
besoin de commercialisation puisque « la nécessité
d'une production massive est souvent couplée de celle des marchés
d'écoulement qui permettent aux paysans de vendre leurs récoltes
et d'acheter en retour des biens manufacturés »
Noyouléwa T. A. (2005), page 3. L'absence, l'insuffisance ou la
praticabilité saisonnière des voies de communication dans une
région, bref l'enclavement d'une région soulève la
question de son développement. Cette assertion s'applique-t-elle au
monde rural en Afrique subsaharienne ?
2.4. LA QUESTION DE L'ENCLAVEMENT EN ZONES RURALES ET
SES IMPLICATIONS SOCIOCULTURELLES ET ECONOMIQUES.
L'isolement constitue une fermeture spatiale pour la zone
isolée. Il en découle très souvent des situations aussi
diverses que complexes ayant fait l'objet de réflexions de ceux qui
s'intéressent à l'aménagement puis au développement
du monde rural.
A une échelle planétaire, Merlin P. (1991)
trouve que le retard de l'Afrique sur les autres continents dans tous les
domaines peut s'expliquer par l'isolement qui caractérise ses villes et
ses campagnes et que si l'activité agricole est appelée à
s'y développer, autant commencer à doter les bassins de
production des infrastructures qui puissent permettre aux paysans
d'écouler leurs produits sur des marchés pour leur faire gagner
des devises. Toujours dans cette optique, l'on est amené à penser
que les échanges de marchandises et d'hommes ont joué un
rôle planétaire dans le développement des techniques de
production (Gourou P. 1982). On comprend donc avec cet auteur comment les
découvertes en Europe puis celles en Asie profitaient
réciproquement à tous et pourquoi l'Afrique séparée
de ces deux entités précédentes par des côtes
difficiles d'accès et le Sahara est restée en marge de tout
développement. Par-dessus ces considérations économiques,
la prise en compte des retombées culturelles s'avère
nécessaire. Dumont R. (1991) pense que la mise en place des
infrastructures de communication et de télécommunication en
Afrique serait un grand facteur de démocratisation des masses. Il va
plus loin en affirmant que si l'on veut qu'en Afrique les paysans produisent
plus, il faut d'abord leur donner les moyens de transporter leurs produits sur
des marchées de commercialisation en vue de les écouler.
D'ailleurs, Yatombo T. (1994) montre qu'il ne fallait pas plus
qu'un processus de désenclavement pour apporter un dynamisme dans la vie
socio-économique du sous-secteur de Lotogou dans la région des
Savanes au Togo. Ainsi, dit-il, dans la localité
désenclavée en 1988, le nombre de planteurs de coton a connu une
croissance de 88%, le taux de scolarisation est passé de 26 à 53%
entre 1984 et 1991 et le nombre de marchés d'animation hebdomadaire de
03 à 07. Dans cette même veine, Segbor P. (1990) affirme que les
localités situées à proximité d'un réseau
routier fonctionnel important sont appelées à connaître une
animation socio-économique plus intense que celles qui en sont
éloignées. L'animation socioculturelle dont parle Segbor P.
trouve ses manifestions diversifiées selon que l'on soit en milieu
urbain ou rural. Ainsi, en milieu rural, comme l'a montré
Noyouléwa T. A. (2005), les répercussions
de l'enclavement sont de divers ordres. Il s'agit de celles économiques
(raréfaction de la main d'oeuvre et son coût excessif,
difficulté d'approvisionnement en intrants, difficultés
d'accessibilité des marchés, ....), celles sociales (manque
d'unités de santé, absence ou insuffisance de centres de
scolarisation, ...) et de celles culturelles (absence de réseaux
téléphonique, de radio ou de TV,...). Ce dynamisme
économique est aussi perçu à Kpawa où
d'après Tchendié P (1998), les superficies moyennes
exploitées par paysan sont passées de 2,25 à 3,75 ha
grâce au seul fait de la construction sur la rivière Anié
entre ladite localité et Blitta. Dans le même temps, la production
cotonnière a augmenté de 88% entre 1990 et 1999.
Autant dire
que selon que l'on soit en milieu urbain ou rural, les transports passent pour
l'élément premier dans l'ouverture des localités
(Aloko-N'guessan J. 2000). Leur absence contraint le terroir, la ville ou la
région à vivre dans une autarcie productrice d'effets pervers
allant d'une stagnation économique (Doumengue F. 1986) à la
disparition de toute une civilisation (Brisseau-Loazia J. 1975) en passant par
une exclusion des réseaux fonctionnels (Debrie J. et Steck B. 2001).
Dans l'un ou l'autre des cas, l'enclavement est loin de n'être qu'une
absence d'infrastructures comme l'ont montré Cotten A. et Marguerat Y.
(1975) dans leur analyse des réseaux de transport africains à
partir des cas de la Côte d'ivoire et du Cameroun où ces deux
auteurs lient les performances économiques et surtout agricoles
(développement de la culture du café cacao) à une forte
extension du réseau de routes pouvant ouvrir des régions
entières à « la vue du monde
extérieur ». Lombard J. (2005) va plus loin en faisant
usage d'un vocabulaire plus actualisé. En effet, pour étudier
l'état des infrastructures de communication au Sénégal et
afin d'apprécier leur incidence sur la vie des peuples et celle de
l'économie du pays, cet auteur parle de
« continuités, discontinuité et ruptures
territoriales au Sénégal ».
Par ailleurs, à l'échelle de nos petits Etats
indépendants depuis peu, l'enclavement au-delà d'annihiler tout
effort de développement (Noyouléwa T.A. 2005, Raballand G.et Zins
M-J. 2003, Yesguer H. s.d., Yatombo T. 1994) est très souvent source
d'un phénomène nouveau surtout quand il se manifeste dans des
contrées frontalières : il s'agit de l'extraversion de
l'économie. Damdjigle Y. (2000) montre dans son mémoire de
maîtrise comment la quasi inexistence d'un parc auto due à une
absence cruciale des routes à Yembour à l'ouest de la
région des Savanes au Togo a entraîné le
développement d'une économie tournée vers le Ghana. La
manifestation de cet état de fait est que dans la plupart des cas, les
échanges se font en défaveur de la localité la moins
équipée (Noyouléwa 2005, Kéla A. 2001,
Nyawuamé A. 1993, Kofigan E. 2004). En tout état de cause,
lorsque des populations rurales sont confrontées à un
problème de fermeture spatiale, il en découle presque normalement
une exclusion qui, même si elle est morale les détermine à
adopter des mesures adaptatives. La première de ces mesures avions-nous
dit est l'extraversion de l'économie. Il faut donc ajouter qu'à
l'enclavement viennent s'ajouter, pour favoriser ces échanges
transfrontaliers divers facteurs. Il s'agit entre autres du fait que les
frontières nationales ne sont que l'héritage du passé
colonial et ne répondent à aucun critère ethnique. On
remarque très souvent que des peuples entiers ou même des
familles sont divisés par ces frontières comme
présenté par Kéla A. (1993) dans le cas Madjatom dans la
préfecture de la Binah au Togo. A cela peut s'ajouter dans une mesure
l'unité monétaire (l'usage de la même monnaie de part et
d'autre de la frontière) comme évoqué par Noyouléwa
T. A. (2005) ou Abotchi T. (1991) dans le cas de la frontière orientale
du Togo. Cependant la cohésion sociale entre les populations leur permet
dans certains cas comme sur la frontière occidentale togolaise de
surpasser les difficultés qui peuvent émaner de l'utilisation de
devises différentes (Damdjigle Y. 2000 ; Zinsou K. épse
Klassou, 1994).
Au total, toutes les études que nous avons passé
en revue montrent bien comment le fait de l'isolement peut entraîner des
conséquences autant sur la vie des hommes, leurs activités et par
ricochet sur le développement de leur localité. Cela nous
amène à dire qu'au terme de la présentation de la
bibliographie signalétique qui a constitué le soubassement de
l'analyse des écrits que nous avons pu consulter, l'étude de la
question du développement des zones rurales enclavées en Afrique
subsaharienne est loin de n'être qu'une préoccupation personnelle
et nouvelle tant les écrits s'y rapportant sont anciens et pertinents
même s'ils sont peu nombreux. S'il est quasi certain que tout le monde
aborde cette problématique avec une aisance qui fait dire que le
développement et ses nombreuses facettes reste la première
préoccupation des africanistes (Merlin P. 1991), rien n'est moins
évident que de tout ce qui précède il faut pouvoir faire
une synthèse dans le cadre de notre étude. En quoi consiste la
synthèse et l'analyse thématique de la bibliographie se
rapportant à l'appréciation de l'enclavement et des
problèmes de développement dans les zones rurales d'Afrique
subsaharienne ?
DEUXIEME PARTIE
SYNTHESE ET ANALYSE THEMATIQUE DE LA BIBLIOGRAPHIE
CHAPITRE 3
ENCLAVEMENT ET DEVELOPPEMENT DANS LES ZONES RURALES
D'AFRIQUE SUBSAHARIENNE : Analyse thématique de la bibliographie
analytique.
L'approche bibliographique de la question de l'enclavement des
contrées rurales en Afrique subsaharienne nous a permis de
présenter les ouvrages recensés et qui de part leur titre, leur
résumé ou leur contenu peuvent nous éclairer dans la
perspective de nos travaux de thèse. Ainsi, après avoir
présenté ces ouvrages, exposé les thématiques
développées dans ceux que nous avons pu consulter dans ce que
nous avons appelé respectivement bibliographie signalétique puis
analytique, il devient nécessaire à partir des grands axes
thématiques de mener une analyse synthétique à travers
laquelle nous essayerons de montrer en quoi ces écrits que nous avons
présentés puis consultés participent au recadrage de notre
travail actuel et futur dans le débat scientifique se rapportant
à notre problématique centrale.
Au terme de nos lectures, que suscitent en nous les nombreux
thèmes abordés par les uns et les autres ? Quels apports et
quelles insuffisances se dégagent du contenu de ces lectures ?
Bref, quelle place occupe notre étude dans le contexte de la recherche
actuelle en géographie ?
L'éclaircissement des différents concepts se
rapportant à l'approche conceptuelle et méthodologique, la
considération des principaux traits physiques et humains de l'Est des
Plateaux au Togo, un pays en Afrique au sud du Sahara, la présentation
de l'enclavement et des contours du développement dans les zones rurales
qui en souffrent permettront de mettre en exergue tous les
éléments relatifs aux réponses susceptibles
d'élucider les interrogations sus énoncées.
3.1. QUELLE APPROCHE CONCEPTUELLE
ET METHODOLOGIQUE POUR ETUDIER L'INSERTION SPATIALE DES SOCIETES DANS LES
RESEAUX ?
En dépit de l'existence d'une méthodologie
commune aux sciences humaines et plus encore aux études
géographiques, il important dans le cadre de l'approche que nous menons
sur les zones rurales enclavées de clarifier certains concepts afin de
mieux en préciser le sens d'une part et de définir une
méthodologie en parfaite adéquation avec la problématique
centrale du sujet.
3.1.1. Zone rurale, zone enclavée : de la
difficulté d'une définition conceptuelle à la
nécessite d'une délimitation spatiale et/ou statistique
Défini comme une représentation mentale et
abstraite, le concept est une construction intellectuelle des
phénomènes et pratiques au monde. En tant que tel, un concept n'a
de sens que dans une problématique précise et en
géographie plus particulièrement, toute une série de
concepts aident à comprendre le monde et ses pratiques car
« la géographie, science sociale, fait appel à un
certain nombre de notions et de concepts. Les concepts ne se présentent
jamais isolés mais toujours en interaction, prenant leur sens au sein
d'un réseau conceptuel dont la hiérarchie change avec la
situation, l'éclairage que l'on veut donner, le problème que l'on
pose, les hypothèses que l'on émet en un kaléidoscope
recréé à chaque situation analysée »
(Cours de DEA 2006, page 11). On voit donc l'importance de notre
démarche qui consiste à préciser le sens que prendront
certains fondamentaux dans le cadre de notre étude. Et, puisque
l'étude spatiale plus que toute autre étude en géographie
nécessite de nouveaux outils conceptuels, autant dire que des
précisions terminologiques s'imposent. Il est essentiellement question
eu égard à la polysémie et à la
transdisciplinarité des concepts d'en préciser les limites
statistiques ou/et spatiale en vue de distinguer d'une part le rural de
l'urbain et d'une autre l'enclavé du désenclavé.
Toutefois, plusieurs autres concepts entrent dans l'analyse de notre sujet.
Quels sont les concepts fondamentaux entrant dans le cadre de
notre étude ? Que revêtent-ils par rapport à tout ce
que nos devanciers en ont dit ? Voilà présentées les
interrogations qui vont constituer le ciment du chapitre présent.
1-
Aménager
Ce verbe se dit de la préparation, de l'organisation en
vue d'une utilisation précise. Dans le sens d'aménagement, le
concept est entré dans le vocabulaire géographique comme action
concertée en vue d'une amélioration certaine. Il a pris ses
premiers sens en Europe au XVIIIième siècle et s'est
vu rapidement se rapporter au territoire. On a donc pu parler de
l'aménagement du territoire. C'est dans ce sens précis que nous
faisons usage de ce concept pour traduire toute action pouvant consister
à construire des infrastructures de communication et de
télécommunication en vue du désenclavement d'un
territoire. Qu'est-ce que le territoire alors ?
2-
Territoire
Employé pour désigner une étendue de
terre sur lequel vit un peuple, le territoire est de plus en plus perçu
au-delà de son caractère physique et n'est plus qu'une simple
étendue de terre. Le territoire va donc au-delà et prend la
connotation de l'expression vivante des rapports entre l'homme et son milieu ou
mieux du « lien intime qu'une société au fil du
temps et par une somme ininterrompue d'efforts d'aménagement, noue avec
l'espace » (d'Angio R. 2000). Cette conception se perçoit
très bien à travers les formules « tout groupe
social aménage un espace x qui devient un territoire y »
ou encore « le territoire c'est le passé des hommes
enraciné dans un espace ».
Dans le cadre de notre étude, par-dessus les usages que
nous ferons du concept d'aménagement du territoire, nous concevrons
notre analyse de l'enclavement à partir d'une considération de
type nouveau. Il s'agira d'user du territoire comme un fait socioculturel qui
s'intègre à la compétition économique
imposée par la mondialisation et qui contraint tout espace à
s'insérer dans un ensemble de relations que nous appellerons
réseaux. Il en découle une orientation qui rendra le concept
fécond, opératoire et qui en fera le pivot autour duquel
graviterons d'autres comme le milieu géographique, le paysage ou la
région, qui ne sont que des déclinaisons scalaires à
travers le temps et l'échelle et auxquels s'ajouteront ceux de
réseaux, théories, modèles, ... Aménager le
territoire, qu'est-ce que c'est ?
3- Aménagement du
territoire
Il désigne l'ensemble des actions concertées
entreprises en vue de créer un certain équilibre dans
l'organisation d'un territoire. En tant que science, l'aménagement du
territoire a vu le jour en Grande Bretagne à la suite de la
Révolution Industrielle du XVIIIième siècle en
vue de rendre les villes qui s'emplissaient de nouveaux travailleurs des
industries plus belles. En France, il se formalise seulement dans les
années 50 avec comme déclic l'ouvrage de Gravier J. en 1947,
Paris et le désert français. Ici, il vise
essentiellement à partir de l'autorité de l'aménagement du
territoire rattaché au Ministère de la reconstruction
d'après-guerre à réduire les disparités entre Paris
la capitale nationale et les autres capitales provinciales comme Lyon,
Marseille, Bordeaux ...
En Afrique, l'aménagement du territoire a vu le jour
avec le fait colonial et la volonté des colons d'équiper les
colonies en infrastructures devant faciliter leur pacification et leur
exploitation économique. Il s'est traduit dans les faits par la
construction des routes, des chemins de fer et autres infrastructures pouvant
faciliter les échanges entre les régions, les pays, ...
(Aloko-N'guessan J. 2001).
A l'échelle nationale, le Togo à l'instar des
autres pays africains comme la Côte d'Ivoire, s'est doté de
politiques d'aménagement du territoire après son
indépendance. On a ainsi assisté à la répartition
du territoire national en cinq régions dites économiques,
à l'exécution de quelques projets à consonance
régionale (FED Kara) ou nationale (construction de routes), quelques
fois internationale (construction de la route Lagos, Cotonou, Lomé,
Accra et du barrage de Nangbéto) dans le compte des regroupements
sous-régionaux. Dans le cadre de notre étude,
l'aménagement du territoire ressemble davantage au processus de
désenclavement au profit des zones rurales. A quoi s'identifie le
rural ?
4-
Rural
Larousse avance que rural est employé pour
désigner tout ce qui est relatif à la campagne et aux personnes
qui y vivent. Néanmoins, dans le contexte géographique, le sens
de ce concept devient de plus en plus ambigu avec les nombreuses mutations qui
s'opèrent dans le monde urbain par rapport auquel l'on perçoit la
campagne. C'est d'ailleurs ce qui nous fait dire à la suite Balima M.
(2005) que « de plus en plus de citadins acquièrent un
patrimoine foncier rural. Les villes se ruralisent tandis que les campagnes
s'urbanisent » page 21.
En fait, les définitions usuelles du rural le
considèrent comme un espace s'opposant simplement à la ville. Il
serait alors aux dires de Schmitt B. et Goffette-Nagot F. (2000)
« un espace à faible densité de population, aux
sols peu artificialisés, à forte prégnance
agricole ». Autant dire que tous les auteurs s'accordent
à dire que le rural se différencie nettement de ce qui est urbain
par des faits autant physiques qu'humains (Balima M. 2005, Kola E. 2005,
Cabanne 1984 et Grawitz M. 1999). Il se dégage alors une
unanimité qui évoque entre autres éléments de
réflexion des mécanismes économique, culturel et social
qui rendent compte de la dispersion dans l'espace des populations et des
activités. Le rural va servir tout au long de cette étude
à désigner les milieux différents des villes et où
s'exercent en priorité des activités agricoles. C'est d'ailleurs
dans cet espace que s'inscrit notre environnement d'étude qui en
dernière analyse présente un type de paysage agraire. Qu'est-ce
alors un paysage agraire ?
5-
Paysage agraire
Le paysage est lui-même
défini comme le « lieu soumis au regard » par Veyret
Y. et Lemaître A. (1996). De cette définition, se dégage
une ambiguïté qui prend forme lorsque nous considérons qu'il
y aurait autant de paysages que de regards puisqu'il ne devient qu'une
perception, mieux une représentation intellectuelle personnelle. C'est
probablement pour lever cette ambiguïté que l'on s'attelle à
lui rattacher des épithètes. On comprend alors la profusion des
termes comme paysage naturel, proto-paysage, paysage agraire, ... Ce dernier
concept qui nous intéresse dans le cadre de notre étude
apparaît beaucoup plus comme une création humaine. Il s'agit en
fait du résultat concret de l'aménagement de l'espace rural par
un peuple. Son analyse prend en compte le type d'habitat, le parcellaire, le
réseau de chemins, les sols, bref, c'est la photographie d'un terroir
à une époque précise. Il est souvent tributaire des
structures agraires qui y règnent.
6-
Structures agraires
Ce concept désigne la
traduction dans les faits de la relation homme/milieu. Les structures agraires
prennent en compte les formes de propriété du sol, les formes
de son utilisation et les modes de faire-valoir qui y règnent. Comme
tel, elles sont le cadre juridique, l'ossature dans laquelle évolue
l'agriculture sur le terroir considéré. Elles sont
généralement stables et durent longtemps à moins qu'une
réforme ne vienne les rompre. Kola E. (2005) citant Lebeau R. (1979)
avance : « Ces trois éléments :
Système de culture, morphologie agraire, habitat sont l'expression d'une
forme d'occupation du sol, d'une certaine conception de l'organisation du
finage. On donne le nom de structure agraire à cet ensemble de liens
durables et profonds entre l'homme et son sol, que traduisent les paysages
ruraux. C'est une notion plus large que celles purement descriptives de
l'habitat rural et de morphologie agraire, une notion essentiellement
explicative. Les facteurs agronomiques, démographiques, sociologiques et
économiques conduisent à la mise en place des structures
agraires » page 49. Il ne subsiste alors aucun doute sur le sens que
nous leur donnons dans nos travaux même si elles peuvent aussi
dépendre du niveau d'enclavement de la zone d'étude. Qu'est-ce
que l'enclavement ?
7- Enclavement
Dérivé du concept enclave, ce mot trouve son
origine dans le terme latin clavis qui exprime l'idée initiale
de clef, de verrou ou de barre de fermeture (Debrié J et Steck B. 2001).
Le dictionnaire Larousse avance qu'on dit d'un espace
« enfermé, enclos dans un autre », qu'il
est enclavé. Stricto sensu donc, seuls le Vatican, Lesotho et
San Marin sont des pays enclavés au monde. Mais, dans la langue
française contemporaine, on utilise le mot enclavé dans son sens
anglo-saxon : landlocked, « enfermé à
l'intérieur des terres » puisque d'après le
dictionnaire Harcourt (www.harcourt.com), en géographie, il se
défini comme : « a land region, having no access to a
waterway ». C'est donc l'absence d'accès à la mer
qui devient le critère de définition de l'enclavement. C'est du
moins le sens que lui donnent les spécialistes de la
géopolitique. Pour les économistes et les géographes,
« l'isolement dans lequel se trouve une aire plus ou moins
étendue, souvent dans un milieu montagneux ou désertique, du fait
de l'absence, ou de l'insuffisance des moyens de communication »
est l'enclavement, Raballand G. et Zins M. (2003). Mais l'impact
économique de l'enclavement étant difficile à
évaluer, certains géographes et économistes
préfèrent parler des enclavements en y ajoutant une nouvelle
notion, celle de centralité. Il existerait donc d'après ces
derniers, des zones enclavées mais centrales c'est-à-dire
incontournables dans les échanges dans une région comme la Suisse
en Europe, alors que d'autres sont considérées comme
défavorisées.
Néanmoins, en dépit de la
relativité du concept, nous retiendrons dans le cadre de cette
étude que l'enclavement est l'absence, l'insuffisance ou la
praticabilité saisonnière des voies de communication et des
réseaux de télécommunication dans une zone donnée.
Par ailleurs, dans la considération du problème à une
échelle régionale ou nationale, nous nous rendrons compte que
l'enclavement rend compte des certaines inégalités dans la mise
en place des infrastructures de développement. Que sous-tendent ces
disparités régionales ?
8- Disparités
régionales
Concept se rattachant à l'aménagement du
territoire, les inégalités régionales sont des
inégalités qui se manifestent dans des échelles d'espace
équivalentes par l'appréciation des valeurs économiques et
sociales. Elles expriment le déséquilibre dans la
répartition au sein de l'espace national des richesses, des
équipements, des revenus, des niveaux socioculturels, ....
(Aloko-N'guessan J. Cours DEA 2006). A travers ces mots, une nette
appréciation peut se faire entre les comportements
démographiques, le niveau de scolarisation, le revenu de certains
milieux. De nos jours, il est plus facile de comparer les disparités de
développement entre les régions côtières plus riches
et celles intérieures enclavées et plus pauvres.
Néanmoins, dans le cadre de notre étude, les espaces
sous-régionaux ouest et est de la région des Plateaux vont
constitués des éléments d'analyse et de comparaison
surtout lorsqu'il s'agira de la mise en place des infrastructures de
communication et de télécommunication. C'est sans doute dans
l'optique de résoudre ce problème d'injustice que peut s'amorcer
tout processus de désenclavement.
9-
Désenclavement
C'est une conception de l'organisation de l'espace qui se
rapporte à tous les efforts susceptibles d'apporter plus d'ouverture sur
une zone donnée antérieurement enclavée. Il suppose la
transparence spatiale qui caractérise les espaces ouverts, bien
organisés en lignes et noeuds hiérarchisés et fonctionnels
traversés par des flux. Lorsque l'on considère que les
régions enclavées sont en marge de tout réseau
fonctionnel, on comprend bien que le désenclavement vient régler
le problème de leur accessibilité et du coup constitue un moteur
pour leur développement. Voilà à quoi sera lié
l'emploi de ce vocable tout au long de cette étude qui dans la plupart
des cas se fera en lien étroit avec le binôme
enclavement/désenclavement.
La mise à nu d'un certain nombre de concepts relatifs
à notre sujet nous autorise dès à présent à
analyser les différentes approches méthodologiques des uns et des
autres sur la question de l'enclavement et le développement des zones
rurales.
3.1.2. Etude de l'insertion spatiale des
sociétés rurales : quelle méthodologie ?
La clarification du concept de l'enclavement auquel nous
sommes parvenus nous impose une approche méthodologique
singulière dans le cadre de son analyse. Perçu comme l'absence,
l'insuffisance ou la praticabilité saisonnière des voies de
communication et des réseaux de télécommunication dans une
zone, l'enclavement s'inscrit sans nul doute dans l'analyse des unités
spatiales localisées. Il est question de voir ou mieux d'étudier
comment les sociétés en général et celles rurales
en particulier s'inscrivent de part leur localisation dans les réseaux
fonctionnels qui les entourent. Comment se prendre pour mener à bien une
telle étude ? Peut-on étudier l'enclavement d'une zone
donnée sans faire appel aux données inhérentes à
toutes les localités avoisinantes ? Bref, quelle approche
méthodologique pour l'étude de l'enclavement des zones rurales en
Afrique subsaharienne, au Togo et dans l'est de la région des
Plateaux ?
En octobre 2005 à Saint-Diè-des-Vosges lors du
16ième Festival International de Géographie sur le
thème « Le monde en réseaux, lieux visibles, liens
invisibles », Debrie J. articulait dans sa communication
intitulée L'enclavement : expression géographique de la
discontinuité dans les réseaux que « les
différentes acceptions de la notion de l'enclavement dans des champs
disciplinaires variés permettent de définir l'enclavement comme
une situation de fermeture spatiale : l'enclave est un espace
partiellement isolé ou fermé dans un système de relations.
De la continuité ou au contraire de la discontitnuité dans les
réseaux animant cette relation dépend alors ce gradient (entre
ouverture et fermeture) qui définit les situations
spatiales. » La suite de cette communication nous
révèle ce que nous pouvons résumé en disant que les
pratiques d'acteurs privés et publics dans les systèmes de
transport produisent le couple continuité/discontinuité dans les
réseaux qui éloignent ou au contraire rapprochent les ensembles
spatiaux. Nous sommes alors emmené à dire avec le même
auteur que « l'enclavement n'est alors pas un état mais
bien un processus de fermeture relative se développant dans un
système de distances (économique, politique et
technique) ».
La polysémie du concept est évidente certes,
mais il n'est pas moins vrai que le dénominateur commun de tous ses
usages est « l'idée d'un isolement spatial à
dépasser ou l'identification de fermeture qui doive être
annulée » (Debrie J. 2005). En tout état de cause,
la relecture du concept à travers les champs disciplinaires aussi
variés (Géographie, géopolitique, économie,
médecine ...) telle que nous l'avions présentée dans la
définition des concepts ne compromet en rien son sens. En fait,
l'idée initiale de fermeture, de blocage ou d'isolat (Steck B.2000 puis
Debrie J. et Steck B. 2001) demeure. C'est ce qui permet d'ailleurs
« de faire de l'enclavement une question de recherche : quelle
clé pour ouvrir quelle porte ? ». De tout ce qui
précède, l'analyse de la question de l'enclavement doit
nécessairement prendre en compte la dimension des réseaux. Dans
la même perspective, Doumenge F. (1986) fait état d'une approche
par les typologies. Il propose une stratification des zones prises en compte
par l'étude afin de parvenir à analyser « les
enclavements » selon que le niveau d'enclavement. Pour Lombard
J. (2005), l'étude de l'enclavement passe plutôt par une
globalisation qui fait de la zone d'investigation un point appartenant à
un ensemble qu'il appelle réseaux. Ainsi, dit-il, ce point peut
s'inscrire dans la continuité ou la discontinuité du
réseau. Nul doute donc que notre approche ne peut se départir de
l'une ou l'autre que ces auteurs proposent. Comment s'y prendre donc ?
L'analyse géographique de l'enclavement passerait
par une approche par les réseaux. Que sont-ils ? Les réseaux
sont à priori l'ensemble constitué par les relations qui unissent
dans un espace donné les différents noeuds, les noeuds
eux-mêmes et les flux qui les traversent. Pour Debrie J. (2005), ce sont
« les outils des projets de continuité de relation et
d'ouverture. » En effet, quand on se rapporte à
l'étude de l'enclavement, il est facile d'appréhender ladite
relation comme traduisant le fait que l'isolement d'un territoire soit une
affaire de réseaux ou mieux du manque de réseaux apte à
favoriser la continuité.
De plus, étant donné que les fermetures de ces
territoires sont souvent partielles et mesurées puisqu'elles s'expriment
par rapport à des espaces ouverts, l'étude de l'enclavement peut
s'orienter vers une recherche de quantification des données enclavantes
ou désenclavantes. Ces gradients qui traduisent les facteurs
perturbateurs de l'insertion spatiale d'une société
géographiquement localisée dans un réseau dynamique sont
dans le cas de l'enclavement des éléments perturbateurs de la
mobilité entre deux entités spatiales. Saisir donc l'enclave en
géographie revient à « identifier les
discontinuités qui perturbent les projets et les volontés
d'ouverture. Le travail de l'enclavement s'inscrit ainsi dans le champ de
recherche général sur le couple
continuité/discontinuité. » (Debrie J. 2005).
L'illustration de ce positionnement théorique sur
l'étude de l'enclavement peut se faire à partir d'un simple
réseau des transports avec la recherche des distances enclavantes ou
désenclavantes. Cependant, quoique pouvant faire penser à une
réduction de l'enclavement à une simple question d'absence
d'infrastructures de transport facilement résumable sous la forme
« je suis enclavé parce que je n'ai pas de
route », cet exemple trouve son plein épanouissement dans
la considération des effets pervers crées par le
phénomène. La figure n°1 ci-dessous présente une
grille d'analyse du phénomène de l'enclavement perçu selon
la dichotomie enclavement/désenclavement à travers un espace
rural.
Figure 1 : Grille d'appréciation de la
dichotomie enclavement/désenclavement à travers un espace
rural
DISTANCES à franchir
Réseaux de transport
Accessibilité au bassin de production :
coût, temps, sécurité, capacité,
fréquence
ESPACE ACCESSIBLE
ESPACE INACCESSIBLE
DISCONTINUITE
CONTRAINTES : Naturelles - Humaines
Désenclavement
Enclavement
CONTINUITE
Source : NOYOULEWA T. A. (2006) sur la base des
données recueillies dans Debrie J. (2005) :
L'enclavement : expression géographique de la
discontinuité dans les réseaux.
La figure n°1 montre toute une gravitation de points dans
un espace. La gravitation s'opère autour d'un bassin de production
assimilable à une zone rurale. Logiquement, tout lieu
géographique est accessible à partir de tous les autres (Yesguer
H. s.d.). Dans ces conditions, plusieurs lieux forment un réseau de
transport qui se matérialise à partir des distances à
franchir d'un noeud à un autre. Ces distances qui évoquent
l'accessibilité de la zone de production nécessitent des
investissements en temps, en coût et exigent une certaine
capacité, une sécurité donnée. Tous ces
paramètres définissent les multiples contraintes qui peuvent
exister entre deux localités et dont les diverses expressions se
résument aux faits naturels ou/et humains. Si les faits naturels sont
des éléments auxquels l'intelligence humaine est
confrontée afin de pouvoir rendre l'endroit accessible (montagnes, cours
d'eau,...), ceux humains prennent davantage le sens de l'incapacité des
hommes à surmonter les premiers. Dans un cas comme dans l'autre, lorsque
la société parvient à créer une transparence
spatiale pouvant rendre accessible le lieu, on peut parler de
désenclavement avec un rapport intrinsèque avec la
continuité du réseau. Au contraire quand les contraintes
subsistent, on parle de la discontinuité et l'expression concrète
dans l'espace est l'enclavement. Somme toute, tous les éléments
participent à rendre intelligible l'espace et à mettre en
relation un espace de production (zone rurale) et d'autres espaces notamment
des zones de consommation.
Au total, aucune étude portant sur l'enclavement ne
peut non seulement ignorer l'aspect désenclavement mais aussi se faire
sans considérer que la zone en question est un élément
d'un tout qui n'est autre que le réseau dans lequel elle devrait
s'inscrire si les techniques de ses populations leur permettaient de surmonter
les contraintes qui perturbent leur mobilité (Lombard J. 2005). C'est
d'ailleurs pourquoi l'étude présente sous la forme d'une
typologie, référence faite à Doumenge F. (1986), les
éléments qui apparaissent dans l'analyse du binôme
enclavement/désenclavement. Dans tous les cas, nous usons des typologies
existant sur le plan national pour distinguer lorsque nous considérons
les marchés ceux de 1ière ou de
3ième catégorie de même que ceux locaux
étant entendu que les marchés de 2ième
catégorie n'existent pas dans la zone. Quant aux routes, nous en
distinguons quatre types notamment les routes nationales, celles secondaires
à praticabilité permanente, les routes secondaires à
praticabilité saisonnière puis les pistes rurales. Des deux
éléments, se dégage une nouvelle approche : celle du
niveau d'enclavement des différentes localités. En nous inspirant
de Doumengue F. (1986) et des données de l'Atlas du
développement régional du Togo (page 135), nous opposons
les zones d'enclavement supportable situées à moins de dix
kilomètres de part et d'autre des routes secondaires aux zones
d'enclavement excessif situées à dix kilomètres et plus
desdites routes. Comme consignées sur la figure n°2, ces
données nous permettent de juger dores et déjà de la
viabilité économique des localités
considérées.
Figure n°2 : Identification du niveau
d'enclavement des localités de la zones d'étude.3.2. ET SI LES ZONES RURALES D'AFRIQUE SUBSAHARIENNE
ETAIENT INAPTES
AU DEVELOPPEMENT ?
Les nombreuses acceptions de la notion de développement
tel que présentées par les uns et les autres de même que
leurs implications relèvent une multitude de causes. En effet, les
facteurs qui maintiennent les contrées rurales d'Afrique au sud du
Sahara de part leurs origines sont tellement divers que l'on est porté
à dire que la recherche de solution aux uns n'implique pas
nécessairement un décollage économique qui lui-même
quand il est évident n'est pas synonyme de développement. On
comprend donc pourquoi certains5(*) pensent qu'aucun développement n'est possible
sur le continent noir, du moins dans son état actuel. C'est d'ailleurs
ce qui justifie notre interrogation sur l'aptitude des zones rurales africaines
à se développer. Et si les zones rurales d'Afrique subsahariennes
étaient inaptes au développement se veut un panorama des
nombreuses contraintes à l'épanouissement de ces zones en rapport
étroit avec le contenu des ouvrages que nous avons
présenté plus haut dans ce que nous avions intitulé :
Le monde rural : sa définition, son aménagement et les
contours de son développement.
3.2.1. De l'inaptitude naturelle à celle
humaine
Certains africanistes qui se sont intéressés
à la question du développement ont très tôt
lié les conditions physiques du milieu au retard pris par le continent.
Cette approche a du coup créé un courant déterministe qui
veut que les africains se persuadent de leur niveau inférieur de
réflexion par rapport aux autres populations du monde parce que vivant
sous les tropiques. A ceux-ci s'ajoutent les tenants d'un cercle vicieux qui
part de la pauvreté pour parvenir au faible revenu en considérant
tour à tour la faible épargne qui entraîne un faible
investissement lui-même à l'origine du peu de capital et de la
faiblesse de productivité qui renvoie encore à la
pauvreté. Et comme si toutes ces considérations ne suffisaient
pas, Belloncle G. (1985) ajoute que l'analphabétisme massif des
populations est quoi qu'on en dise « un frein au
développement rural ». Somme toute, il semble acquis que
l'aridité du climat et une scolarisation très faible participent
au sous-développement du continent africain, surtout de ses zones
rurales. N'est-ce pas ce qui justifie le déferlement sur ce continent de
nombreux projets de développement ?
3.2.2. Les projets : voie royale vers le
développement ?
Le déferlement sur le continent de ce que l'on a
appelé à juste titre « projets de
développement » depuis les indépendances n'a pas
changé grand-chose à la situation agonisante des populations
africaines. Les causes de ces « échecs ou mieux de ces
semi réussites » (Belloncle G. 1979) sont multiples.
Elles rappellent non seulement la faible scolarisation dont nous faisions part
plus haut mais aussi les rapports entre assistants/assistés.
Soldés dans la plupart des cas par un assujettissement des derniers, ces
rapports ont fini par créer des conflits au sein des groupes sociaux
(Harrisson P. 1991, Ela J-M. 1982, Merlin P. 1991). Au-delà de ces
rapports conflictuels, il faut relever que dans certains cas, c'est
l'inadéquation entre les projets et les besoins exprimés par les
masses paysannes qui est source d'échec. D'ailleurs il ne pouvait en
être autrement quand on sait que leur avis n'est presque jamais pris en
compte au moment de la confection des projets, les réduisant du coup
à de vulgaires exécutants (Ela J-M 1990). Cependant la
réflexion mérite d'être poussée plus loin pour mieux
apprécier les autres raisons du retard de croissance dans les zones
rurales africaines au sud du Sahara.
3.2.3. La mondialisation de l'économie :
quel avenir pour l'agriculture africaine ?
Bien que le concept soit récent, il est
avéré que la mondialisation criée de nos jours sur tous
les toits est plus vieille que son institutionnalisation. En effet, vu de
l'Afrique au sud du Sahara, il faut dire qu'à partir du moment où
les paysans africains se voient imposer certaines cultures pour approvisionner
les marchés occidentaux, ils s'inscrivent sans nul doute dans un
processus de mondialisation. Toutefois, il faut préciser que depuis
l'époque coloniale, les données ont pris une toute nouvelle
ampleur pour s'empirer aux indépendances. D'ailleurs la division
internationale du travail est loin d'être un fait passé puisque,
à la division internationale du travail classique qui faisait des pays
pauvres des fournisseurs de matières premières, s'ajoute de nos
jours une nouvelle spécialisation qui veut que ceux-ci se consacrent
à la production de grande série (habillement, jouets, ...) alors
que les pays riches s'occupent de la fabrication de pointe
(aéronautique, télécommunication, ...).
Par ailleurs, l'agriculture qui reste au sud le seul
pourvoyeur d'emplois est confrontée aux vicissitudes des circuits
internationaux. A la détérioration des termes de l'échange
(Senghor L.S. 1968) viennent s'ajouter les subventions faramineuses des pays
riches à leurs agriculteurs qui pourtant sont appelés à
compétir sur les mêmes marchés avec ceux des pays pauvres.
Dans ces conditions, on se demande si ce n'est vraiment pas la fin du paysan
africain ?
Il ressort de cet argumentaire que « notre
époque est celle de la désillusion. Le développement est
en panne, sa théorie en crise, son idéologie l'objet de
doute. » (Amin S. 1979 cité par Kola E. 2005, page 52).
Néanmoins, ce schéma général qui présente
une Afrique en panne fait par endroit une place à des pratiques qui au
moins permettent aux populations de vivre et de créer des richesses
(Abotchi T. 1997). C'est dans cette quête quotidienne de leurs moyens de
subsistance d'une part et de ceux de leur développement d'autre part que
se créent des besoins qui s'expriment en terme de structures pouvant
faciliter leur mobilité. Par rapport aux zones rurales qui passent pour
être des bassins de production, le problème prend la forme de leur
accessibilité afin de permettre leur approvisionnement en intrants et
l'évacuation des produits agricoles vers des pôles de
commercialisation qui sont des bassins de consommation. En Afrique
subsaharienne, au Togo et dans l'est de la région des Plateaux, la
question de l'absence, de l'insuffisance ou de la praticabilité
saisonnière des infrastructures de communication de même que la
faible insertion des moyens de télécommunication (TV, Radio,
Téléphone, ...) dans le réseau national nous a
amené à y parler d'enclavement. Comment se manifeste-t-il et
quelles en sont ses implications au triple plan économique, social
et culturel ?
3.3. L'ENCLAVEMENT : SES
CAUSES ET SES MANIFESTIONS
L'analyse des retombées de l'enclavement sur le
développement des zones rurales en Afrique subsaharienne mérite
d'être précédée de la présentation des
éléments susceptibles d'entraîner la fermeture spatiale.
3.3.1. Des causes diverses aux effets communs :
entre éléments de la nature et possibilités humaines
à aménager un territoire
Les éléments qui apparaissent comme des causes
de l'isolement se présentent sous la double facette physique et
structurelle.
3.3.1.1. Des faits
naturels perturbateurs de la mobilité des hommes
Les éléments de la nature sont ceux qui ne sont
pas nés du travail humain et qui passent pour être le fruit d'un
pur hasard, mieux, d'un déterminisme. Leur appréciation à
ce stade de notre étude va se faire à travers une simple
énumération. En effet, l'idée d'isolat ou de fermeture qui
évoque celle de l'enclavement ou de discontinuité dans les
réseaux (Debrie J. 2005) doit se coupler avec la nécessité
de présenter les faits qui, dans l'espace engendre cette rupture. On en
distingue plusieurs.
Le relief paraît comme un élément
important dans la rupture qui peut survenir dans la considération du
dynamisme d'un réseau. En fait, une montagne qui se dresse entre deux
localités voisines constitue un élément limitant ou
même empêchant toute circulation. Noyouléwa T.A. (2005)
évoque dans son mémoire de maîtrise le cas du Mont Togo
qui, à la latitude de Koutougou dans l'est de la préfecture de la
Kéran en plein pays Temberma constitue un obstacle pour les habitants de
cette localité dans leur volonté de rallier Kantè qui
n'est autre que le chef lieu de leur préfecture. Par ailleurs,
l'hydrographie peut constituer une rupture de la continuité d'un
réseau. Il s'agit essentiellement des cours d'eau qui se dressent entre
des localités différentes. Quand le cas se présente comme
entre Koutougou et Tchitchira (Noyouléwa T.A. 2005), ou entre Pagouda et
Madjatom (Kela A.2001) ou entre Elavagnon et Nyamassila les populations sont
contraintes de rester isolées durant toute la saison des pluies.
Seulement, dans l'un ou l'autre des cas, le niveau technique de la
société peut permettre de surmonter ces difficultés. A
défaut, il s'agit de causes structurelles de l'enclavement. Comment
s'apprécient-elles ?
3.3.1.2. L'enclavement
comme une simple question d'aménagement
Lorsque des facteurs dits humains sont évoqués
pour expliquer l'enclavement, il est difficile de les percevoir stricto
sensu. Il faut alors faire comprendre qu'il s'agit en
réalité d'évoquer les possibilités
d'aménagement qui auraient pu permettre de surmonter les contraintes
naturelles en vue de favoriser le développement des échanges.
Dans ce contexte, l'inscription de l'absence d'infrastructures de communication
(routes, rails, ponts, ...) et de celles de télécommunications
(réseau de téléphonie rurale, Internet, ...) au nombre des
causes de l'isolement paraît plus que justifiée. En effet, les
flux de marchandises, d'hommes, d'informations ou d'argent ne peuvent exister
que s'il existe dans le paysage des circuits d'échanges qui ne peuvent
être que ces infrastructures. Que ce soit à Lotogou (Yatombo T.
1994), à Koutougou (Noyouléwa T. A. 2005) ou à Yembour
(Damdjigle A. 2000), les infrastructures se sont présentées comme
éléments incontournables dans la pratique de l'activité
agricole. Mais il serait inadmissible d'en finir sans évoquer
l'existence des frontières nationales comme un facteur
géopolitique de l'enclavement lorsque nous nous inscrivons dans la
logique selon laquelle tout territoire est appelé à
évoluer à partir des liaisons qui existent entre ses
localités. A quoi s'en tenir au terme de cette présentation des
causes de l'isolement ou mieux encore de la fermeture spatiale des zones
rurales ?
Les causes naturelles desquelles découlent celles
humaines ou structurelles de même que leur expression concrète
que traduisent les acceptions comme enclavement, isolement, fermeture spatiale,
discontinuité dans les réseaux, sont dans la vie quotidienne des
populations d'Afrique subsaharienne l'objet d'une lutte perpétuelle en
vue de prendre part à la vie du monde. Il s'agit pour elles de mettre
progressivement fin à une situation qui n'a que trop duré. Debrie
J. et Steck B. (2001) ne disaient-il pas : « L'Afrique est
enclavée par rapport à un système mondial qui la place en
situation de dépendance et aux marges des grands réseaux de
circulation internationale. (...) Le cadre initial d'un enclavement relatif est
posé comme produit d'un système mondial évolutif qui
commande la circulation, considérée ici comme instrument de lutte
contre la distance et comme condition de l'interaction
spatiale. » page 31. Comment se manifeste l'enclavement dans les
zones rurales ?
3.3.2. Les manifestations de l'enclavement dans les
zones rurales
La mise à l'écart d'une zone de production
agricole par rapport aux circuits de commercialisation et d'échanges
nationaux est un fait aux effets multiples. Ils se perçoivent sous le
triple plan culturel, social et économique.
3.3.2.1. Les contraintes
d'ordre culturel
L'expression vivante des contraintes culturelles de
l'enclavement des zones rurales est la mentalité des populations qui y
vivent. Elles développent très souvent des complexes
d'infériorité par rapport aux autres peuples avoisinants
(Noyouléwa T.A. 2005). Cela s'affirme davantage dans le cas des
contrées frontalières qui finissent par se considérer
comme les oubliés de la nation. Noyouléwa T.A. (2005) rapporte
que le chef canton de Koutougou affirme que jamais le Préfet ne vient
suivre les fêtes traditionnelles chez lui puisqu'il se contente de se
rendre dans les cantons facilement accessibles. D'autre part, le fait que dans
ces zones parviennent difficilement les ondes radio, télé et le
réseau de téléphonie, il est quasi impossible aux
populations de s'informer sur l'actualité de leur pays. Mais les
manifestations de l'enclavement ne sont pas que culturelles.
3.3.2.2. Les indices
sociaux victimes de l'isolement
Yatombo T. (1994) évoque que dans les années
1980, le sous-secteur de Lotogou connaissait un taux de scolarisation de 20%
contre une moyenne régionale de plus de 30% alors que la couverture
sanitaire était presque inexistante du fait du délabrement de la
seule case de santé qui y existait. Quant au taux de déperdition
scolaire, il avoisinait 40%. A Koutougou, la situation telle que décrite
par Noyouléwa T.A. (2005) n'est guère meilleure. Alors que les
moyennes régionale et préfectorale pour 1000 hab. de lits
d'hôpital sont de 21 et 12, elle est de 0,9 dans cette localité
enclavée. Quant aux infirmiers, on en dénombre 5 pour 1000
hab. dans la région de la Kara contre respectivement 3,8 et 0,9 pour la
préfecture de la Kéran et pour le canton de Koutougou6(*). Les chiffres ci-dessus sont
évocateurs et permettent facilement d'appréhender les contraintes
sociales de l'enclavement. Qu'en est-il de celles économiques ?
3.3.2.3. Zones rurales
enclavées, économie stagnante
Lorsque l'on analyse l'enclavement des contrées rurales
sous l'angle des indicateurs économiques, il est facile de remarquer que
tous s'imbriquent pour laisser apparaître une économie qui stagne
et qui n'a point d'ouverture. Mais il faut bien pouvoir mener la
réflexion sur la base des grands traits que sont le coût de la
main d'oeuvre et des outils de travail, le prix de revient des intrants puis le
prix de vente des produits agricoles.
Quoiqu'il en soit, il est évident qu'une zone
difficilement accessible reçoit moins d'ouvriers agricoles et est
confrontée à une hausse du prix des opérations culturales.
En ce qui concerne les outils de travail et les intrants, la similitude
s'exprime en terme de prix de revient eu égard à la distance
désenclavante à parcourir pour entrer en possession de ceux-ci.
Cette problématique entre dans la perception du prix de vente des
produits agricoles aussi. En effet, lorsque le paysan est amené à
parcourir une très grande distance pour écouler ses produits, il
doit faire face à des investissements supplémentaires que le
marché n'entre pas souvent dans la définition du prix aux
producteurs. Au total, il ressort que quand le paysan d'une localité
enclavée doit investir plus en terme d'acquisition d'intrants, d'achat
du matériel agricole, de salaire agricole et du transport des produits,
ce dernier est à priori défavorisé par rapport à
celui qui évolue dans une économie plus ouverte. Autant dire
à l'instar de Merlin P. (1991) qu'aucun développement rural n'est
possible si le paysan ne peut facilement accéder au marché afin
de vendre et acheter des biens manufacturés. C'est sans aucun doute
cette logique qui impose un désenclavement des zones rurales
enclavées en vue de leur ouverture sur des réseaux commerciaux
fonctionnels.
3.3.3. Le désenclavement comme soubassement du
développement des zones rurales enclavées d'Afrique
subsaharienne
Le désenclavement est un processus d'aménagement
du territoire par lequel on rend une localité accessible. Prenant
très souvent l'image de la construction des infrastructures de
communication, il peut aussi devenir la mise en place des structures en vue de
permettre l'intégration de la localité au sein d'un réseau
de télécommunication. Dans un cas comme dans l'autre, le
désenclavement règle le problème de la
discontinuité dans les réseaux, permet l'insertion spatiale des
sociétés et crée un dynamisme socio-économique
nouveau. Dans le cas de Lotogou par exemple, Yatombo T. (1994) remarque que la
construction d'une route en 1988 a fait passé le nombre de planteurs de
911 à 1713 soit une progression de 88%, le taux de scolarisation de 26%
en 1984 à 54% en 1991. Par ailleurs, à Kpawa dans la
préfecture de Blitta, la construction d'un pont sur la rivière
Anié ainsi que des ouvrages de franchissement pour relier cette
localité à Blitta-gare a été le moteur du dynamisme
agricole. Tchendié P. (1998) rapporte que les superficies moyennes y
sont passées de 2,25 ha à 3,75 ha soit une augmentation de 88%
avec l'introduction de la culture du coton. Ce dynamisme selon Segbor P. (1990)
est tributaire du fait que les localités selon qu'elles soient loin ou
proche d'un réseau de transport, leur permet d'échanger ou non
les innovations avec les autres localités. C'est aussi de ce dynamisme
que parlait Lombard J. (1999) lorsqu'il évoquait dans le cas du
Sénégal que « les transports (dé)lient
villes et campagnes », page 141.
En somme, le désenclavement est le seul moyen par
lequel une société rurale précédemment
enclavée retrouve sa place dans le concert des réseaux
fonctionnels qui l'avoisinent. A partir de ce moment, nul doute que cette
insertion dans les circuits économiques servirait à enclencher un
processus de développement basé sur la rentabilisation des
activités agricoles. D'ailleurs, comment pouvait-il en être
autrement quand on sait que toute production massive pour être rentable
doit pouvoir se vendre pour créer des revenus financiers ? Au terme
de cette approche bibliographique sur l'analyse de la question de
développement des zones rurales enclavées en Afrique
subsaharienne, une conclusion ne s'impose-t-elle pas ?
A travers la thématique ci-dessus
présentée, c'est avant tout le problème du
développement de l'Afrique qui est soulevé. Il ressort des
écrits que nous avons consultés que l'Afrique est en marge du
bien-être. Ses populations vivent la précarité sous toutes
ses formes et le milieu rural, celui là qui se distingue de la ville
(Balima M. 2005, Kola E. 2005, Grawitz M. 1999) est par excellence le
réceptacle des pires formes de pauvreté en Afrique (PNUD, 1990).
Et pourtant, ce ne sont pas les tentatives qui ont manqué en vue
d'améliorer le vécu quotidien des femmes et des hommes sur ce
continent. C'est que l'on a appelé les projets de développement.
Malheureusement, il ne s'agissait que de remèdes très souvent en
parfaite inadéquation avec le mal africain. Aussi, les
bénéficiaires de ces projets dits de développement ont-ils
été convertis en de simples exécutants n'ayant à
terme de mots que pour exprimer leur nostalgie quand les
« assisteurs » disparaissent sans avoir rien
changé (Harrisson P., 1991). Les causes de ces
« échecs ou mieux de ces semi
réussites » pour emprunter à Belloncle G. (1985)
ses termes sont nombreuses et s'expriment en terme de non association des
bénéficiaires à la conception des projets,
l'inadéquation physique et humaine entre projets et lieux
d'exécution, détournement de buts, ... Cependant, en plus de ces
causes d'ordre extérieur, il faut ajouter celles inhérentes
à la prédisposition des masses paysannes à intégrer
les innovations à leur vie. C'est ce qu'ont pu, entre autres auteurs,
montré Ela J-M. (1990) et Merlin P. (1991) lorsqu'ils évoquent
tour à tour le faible taux de scolarisation puis la mauvaise
organisation sociale en milieu rural comme frein au développement.
Toutefois, avions-nous dit, certaines sociétés, mues d'une
certaine technicité peuvent s'affranchir des difficultés pour
créer une croissance pouvant leur permettre de faire face à des
mutations internes. C'est ce que Boserup E. (1970) appelle adaptation des
peuples à la pression démographique par l'intensification
agricole. Dans cette veine, Abotchi T. (1997) montre qu'en dépit de la
faiblesse des usages des nouvelles techniques agricoles, les populations comme
celles de l'est de la région des Plateaux produisent suffisamment au
point de déverser des suppléments sur les marchés. C'est
justement ce besoin d'accessibilité des points de vente qui ne sont rien
d'autre que des pôles de consommation pourvoyeurs de revenus pour le
monde rural qui se révèle être un facteur limitant dans la
volonté des paysans d'Afrique au sud du Sahara et
précisément du Plateaux Est togolais à réaliser le
développement de leur milieu. Lorsque les infrastructures requises pour
permettre cette mobilité manquent, sont insuffisantes ou sont d'une
praticabilité sélective selon les saisons, les produits agricoles
ne peuvent pas être facilement commercialisés. Il en
résulte une stagnation de l'économie dans ces contrées qui
elle-même agit sur les données culturelles, sociales et morales.
Cette situation que nous avons désignée par le vocable
d'enclavement a donc des effets multiplicateurs qu'il convient
d'apprécier en rapport étroit avec ses causes. Celles-ci en effet
s'expriment en terme d'obstacles naturels et de possibilités humaines
à surmonter ces contraintes. Voilà pourquoi nous sommes
amené à penser que l'enclavement dont font l'objet les
contrées rurales du Plateaux Est peut avoir des répercussions de
différentes sortes sur le développement de cette zone. Quel
schéma présentent les zones rurales de l'est de la région
des Plateaux au Togo ?
TROISIEME PARTIE
PROJET DE THESE
Thème : Enclavement et développement
dans les zones rurales du PlateAu est au Togo
La recension des ouvrages se rapportant à notre
thème de recherche nous a permis d'établir la base
bibliographique autour de laquelle se feront nos travaux. Ainsi, l'analyse d'un
certain nombre de ces écrits nous a permis de recadrer notre travail
dans le débat scientifique actuel. Il s'est essentiellement agit de
dégager les grandes thématiques pouvant entrer dans l'analyse
d'un problème lié au monde rural, de présenter les points
de vue des uns et des autres sur ces thématiques avant de montrer en
quoi ceux-ci se rapportaient à notre travail. En outre, ces lectures
nous ont permis de préciser certaines terminologies afin d'offrir un
carde conceptuel pouvant nous permettre de mener à bien nos recherches.
La partie qui a suivie précise fort bien l'approche
méthodologique propre à l'étude d'un
phénomène d'insertion spatiale des sociétés :
l'enclavement. C'est après que nous avons montré comment à
partir de nos lectures, nous pouvons dès à présent
appréhender le développement des zones rurales enclavées
d'Afrique subsaharienne en dégageant d'une part les causes de cette
fermeture spatiale qui crée des discontinuités dans les
réseaux et d'une autre ses manifestations sur la vie et les
activités des populations surtout celles qui vivent dans les
préfectures de l'Ogou et de l'Est-Mono. A travers faits naturels et
faiblesse des techniques humaines pour surmonter les obstacles, nous avons pu
apprécier comment une localité peut se trouver exclue de tout
système économique créant du coup une stagnation sur les
points social, culturel, sociologique, économique, ... Cette analyse
globale du phénomène d'enclavement en Afrique au sud du Sahara
à partir des écrits antérieurs nous amène à
présent à circonscrire cette étude à un espace
géographique plus restreint afin de mieux en préciser la
méthodologie, les hypothèses et objectifs dans le cadre de la
thèse : c'est le projet de thèse.
Il sera question dans cette partie de présenter le
cadre physique et humain de l'environnement étudié, de
définir le cadre conceptuel et méthodologique qui servira
à la collecte des données. C'est au terme de ces étapes
que nous présenterons un plan provisoire de ce qui sera notre travail de
thèse. Dans tous les cas, toutes les approches auront sans doute un
goût d'inachevé d'autant plus que pendant les travaux de
thèse ; travaux qui s'effectuerons selon un chronogramme qui
accompagnera ce travail, des améliorations et réadaptations
seront apportées.
CHAPITRE 4
QUELLE ZONE D'ETUDE POUR QUELLE
APPROCHE METHODOLOGIQUE ?
Ce chapitre nous permettra de rester dans l'idée
principale de ce travail en présentant de façon brève
l'espace géographique dans lequel se déroule notre étude
puis la méthodologie qui sera utilisée. Mais avant toute chose,
une présentation générale de la région des Plateaux
ne sera pas superflue.
La région des Plateaux, couvre 30% de la superficie du
Togo (16 800 km²)7(*) et abrite environ 25% de sa population soit
1 222 000 hab. en 20068(*). Elle est située entre le 6°5 et 8°
latitude Nord puis le 0°15 et 1°37 de longitude Est et comprise entre
les régions Maritime au sud, la Centrale au nord, les républiques
du Bénin à l'est et du Ghana à l'ouest. Sur le plan
orographique, elle présente deux ensembles diamétralement
opposés. Il s'agit d'une part des hautes terres de l'ouest (la
chaîne de l'Atakora) qui culminent à 700 mètres environ
regroupant les pays Akébou, Akposso, Dayes et Kloto et apparaît
comme la zone où prédomine la culture de plantation. D'autre
part, à l'est, se trouve la pénéplaine
précambrienne ou bénino-togolaise plus vaste (12 600
km² soit les ¾ de la superficie régionale9(*)) avec des altitudes moyennes de
200 mètres. C'est dans cette dernière unité morphologique
que s'insère l'environnement d'étude. Quelles en sont les
principales limites ?
L'environnement qui sous-tend l'étude que nous menons
sur l'enclavement des zones rurales dans l'est de la région des Plateaux
au Togo couvre les préfectures de l'Est-Mono et de l'Ogou comme
l'indique la figure n°3 présentant la zone d'étude. Cet
espace estimé à 6 300 km² et présente de grands
traits caractéristiques qu'il convient de présenter pour mieux
apprécier sa place dans le contexte national.
Figure n° 3 : Situation géographique
de la zone d'étude
4.1. LE PLATEAU EST, UNE ZONE DE PLAINE À FAIBLE
DENSITE HUMAINE
La présentation de l'environnement étudié
prendra en compte deux grands traits. D'une part les données physiques
qui évalueront tour à tour le relief, le climat, les sols, la
végétation et l'hydrographie puis d'autre part les grands traits
humains. Cette analyse nous permettra de montrer comment conditions physiques
et humaines s'imbriquent pour faire de l'Est du Plateaux une zone de forte
production agricole. Qu'en est-il exactement des conditions physiques ?
4.1.1. Des conditions physiques aptes à
l'activité agricole
L'est de la région des Plateaux au Togo présente
des caractéristiques naturelles qui se prêtent fort bien à
la pratique de l'activité agricole. Quelles sont-elles ?
4.1.1.1. Une plaine bien
drainée
La zone d'étude fait partir d'un grand ensemble
morphologique qui va de Lomé jusqu'aux confins de Tchaoudjo. Il s'agit
de la plaine du Mono qui s'étend du 6°30' et le 9°20' de
latitude Nord. Elle se subdivise en deux sous unités de part et d'autre
d'une ligne imaginaire Kouvé-Tsévié. Au sud de cette ligne
se dresse une formation sédimentaire recouverte de sable argileux
(terres de barre) avec par endroit des zones marécageuses comme dans la
basse vallée du Zio, du Haho et du Mono. Elle se termine par un
escarpement de 20 m qui domine la zone côtière. A l'opposé,
au nord de ladite ligne se dresse une véritable plaine
légèrement inclinée du nord vers le sud dont les altitudes
sont comprises entre 500 et 300 m. Cette plaine a un réseau
hydrographique plus ou moins dense qui s'articule autour du Mono. En effet,
outre les bassins du Zio et du Haho plus au sud, celui du Mono avec ses
affluents Ogou, Anié, Amou, Amoutchou et Chra permet un véritable
drainage de la plaine depuis ses limites septentrionales jusqu'aux abords de la
mer. D'ailleurs, le niveau d'écoulement des eaux n'est pas
étranger au climat qui y règne.
4.1.1.2. Un climat propice à l'agriculture
Située en dessous du parallèle 8° Nord,
l'est de la région des Plateaux jouit d'un climat tropical de type
guinéen. Quatre saisons dont deux pluvieuses et deux sèches se
succèdent au cours de l'année et permet du coup aux paysans de
pratiquer deux types de cultures. La grande saison des pluies va de mars
à juillet alors que la petite saison sèche de septembre à
octobre laissant ainsi la saison sèche ne durer que 4 à 5 mois
dans l'année. Dans l'ensemble, la moyenne de température se situe
autour de 27° alors que l'amplitude thermique est de 5°. Le mois le
plus chaud est celui de février avec une température de 35°C
tandis que le plus froid est août avec 25°. Toutes ces conditions
climatiques favorisent le développement de l'activité agricole.
Cependant, la qualité des sols de l'est de la région des Plateaux
demeure un facteur non négligeable.
4.1.1.3. Des sols à
forte potentialité agricole
A en croire Oladokoun W. (1995), « à
l'est, la pénéplaine constitue une zone propice aux cultures
vivrières, à l'arachide, au coton et à la canne à
sucre ; elle se prête tout aussi à la foresterie portant sur
les tecks, puis l'élevage des petits ruminants » page 53.
Cette aptitude à l'agriculture évoquée dans cette phrase
s'ajoute à disponibilité des terres dans la région et sont
autant d'atouts qui font du Plateaux Est un des greniers du pays. Ce sont pour
la plupart des sols ferralitiques dits terres de l'Est-Mono couvrant la zone
qui va d'Isati au nord jusqu'à Nangbéto plus au sud en passant
par Elavagnon, Anié, Akaba, ... Par ailleurs, on y trouve des incursions
de vertisols tout autour du barrage de Nangbéto et des sols
lessivés le long de la frontière béninoise entre Outivou
et Afolé. En tout état de cause, les sols de la zone
d'investigation apparaissent comme un atout pour le développement
agricole au même titre qu'ils sous-tendent la
végétation.
La végétation y étant en
général une savane guinéenne avec des espèces comme
l'acajou, le caïlcédrat, l'iroko le rônier et une profusion
de forêt galerie le long du Mono et de ses principaux affluents, elle
constitue un atout supplémentaire pour le travail de la terre. Qu'en
est-il des conditions humaines ?
4.1.2. Une zone de
peuplement récent et inachevé
L'appréciation des potentialités agricoles de
l'environnement d'étude prend en compte outre les traits physiques, les
conditions humaines. Celles-ci s'énoncent en terme de densité de
population et son inégale répartition. Mais en prélude
à ces précisions, il est de bon ton de revisiter l'histoire du
peuplement de ce no man's land.
4.1.2.1. Un peuplement
récent
4.1.2.2. Une zone de
faible densité de population
4.2. APPROCHE CONCEPTUELLE ET METHODOLOGIQUE
4.2.1. Le cadre conceptuel :
problématique, justification du sujet, hypothèses et objectifs
4.2.2. Approche méthodologique :
population cible, choix des variables, collecte des données,
traitement des données
Les variables sont des caractéristiques auxquelles on
assigne des valeurs. Nous en avons adopté dans le cadre de notre
étude deux types. D'une part les variables indépendantes. Ce
sont : l'âge, le sexe, l'ethnie, le niveau d'instruction, la
profession et l'état civil. La prise en compte de l'âge dans notre
analyse se justifie par le seul fait que la pratique de l'activité
agricole et de toute autre activité est liée à l'âge
du concerné. Il sera aussi question de voir à travers l'âge
des personnes interrogées leur façon de concevoir leur
enclavement étant entendu que les besoins ne s'expriment pas toujours
dans les mêmes termes selon qu'on soit vieux ou jeunes. Le sexe quant
à lui est dans nos sociétés traditionnelles un facteur de
différenciation important. Il nous a semblé utile de l'inscrire
au nombre des variables indépendantes puisqu'il nous permettra de juger
la division du travail dans les ménages. Par ailleurs, au-delà
des ménages, les contraintes qu'impose le phénomène de
l'enclavement sont diversement ressenties selon le sexe et les besoins
exprimés d'autant plus que les deux sexes exercent des activités
différentes. L'ethnie quant à elle est aussi une variable
indépendante qui mérite une attention particulière afin de
mieux apprécier les modes de gestion et d'exploitation des terres dans
ce melting pot racial que constitue la zone
d'investigation. Dans ce même ordre d'idée, considérant que
la véritable appréciation des effets de l'enclavement se fait
grâce à la mise à jour d'un compte d'exploitation qui
prenne en compte les coûts de transports aussi bien des denrées
que des intrants de même que le temps investi, le niveau d'instruction
nous a paru fondamental dans la définition des variables
indépendantes. C'est d'ailleurs elle qui sous-tend dans la plupart des
cas la capacité du paysan à accepter ou à refuser les
innovations allant dans le sens de l'amélioration de la
productivité de ses parcelles. De plus, la profession exercée par
une personne déterminera le questionnaire auquel il doit être
soumis. Comment peut-on s'attendre à une même appréciation
du phénomène de l'enclavement par un paysan, un chauffeur ou un
commerçant ? Voilà autant d'éléments qui
militent en faveur des choix que nous avons fait des variables
indépendantes. Qu'en est-il des variables dépendantes ?
Les variables dépendantes sont celles dont l'option est
liée avec d'autres. Elles méritent à leur évocation
d'être expliquées par rapport aux autres pour être
opératoires. Il s'agit entre autres des techniques culturales, des
spéculations développées, des modes de transport et de
l'état du ménage. Les techniques culturales définissent le
niveau de rentabilité d'une exploitation par ménage et de
celle-ci dépend le besoin de commercialisation. Il est alors certain que
les ménages qui dégagent des excédents en denrées
alimentaires sont celles qui ont le plus besoin d'accéder aux points de
commercialisation. L'approche par le type de spéculation se justifie par
le fait que les producteurs de vivriers qui doivent eux-mêmes assurer la
commercialisation de leurs produits agricoles et leur approvisionnement en
intrants ne sont pas confrontés aux mêmes difficultés que
ceux qui produisent du coton et dont la Société Togolaise du
Coton assure l'achat et le transport vers les usines d'égrenage. Quant
aux modes de transport, leur disponibilité permanente ou
saisonnière détermine les paysans à vendre leurs produits.
Ainsi, quand les paysans s'aperçoivent qu'ils ne pourront pas avoir
accès au marché à une époque de l'année, ils
peuvent brader leurs récoltes au moment où ils ont plus de
possibilités. En ce qui concerne l'état des ménages, c'est
un indicateur important surtout que nous nous fixons pour finalité de
montrer l'impact de la production agricole sur le niveau de vie des populations
de même que l'effet qu'à l'isolement sur cette dernière.
Ainsi, le nombre des membres d'une famille est déterminant dans les
choix à opérer. Un chef de ménage qui doit scolariser un
nombre élevé d'enfants est plus amené à vendre
moins cher ses produits en saison des pluies sur les marchés locaux pour
assurer la rentrée scolaire qu'à attendre la saison sèche
pour vendre à des prix plus intéressants dans des marchés
d'une échelle plus grande. Au total, toutes ces variables nous
permettent de savoir à qui nous adresser avec quel type de questionnaire
et dans quel but. En tout état de cause, la collecte des données
reste notre dernier souci. Comment y parvenir ?
La collecte des données dans le cadre d'une recherche
scientifique passe par plusieurs possibilités. C'est pourquoi nous avons
souscrit à une approche selon deux axes principaux : la recherche
sur la documentation préexistante et les données du terrain. La
documentation préexistante est l'ensemble des sources de renseignement
dont nous avons besoin pour mieux circonscrire notre sujet dans l'espace, dans
le temps et dans le débat scientifique actuel. Outre les cartes, nous
avons consulté de nombreux ouvrages traitant de l'aspect
méthodologique d'un travail de recherche en géographie, des
généralités sur le monde rural en Afrique subsaharienne,
des approches conceptuelles de l'enclavement et des implications de ce
phénomène sur la vie des hommes et leurs activités. Pour
ce faire, nous avons parcouru plusieurs centres et
bibliothèques :
· la Direction des Statistiques Agricoles, de
l'informatique et de la Documentation (D.S.I.D.),
· le centre de documentation technique du
Ministère du Plan,
· la Direction Générale des Statistiques et
de la Comptabilité Nationale,
· la Direction Régionale de l'Agriculture, de
l'Elevage et de la Pêche à Atakpamé,
· les bibliothèques universitaires notamment celle
du département de Géographie, celle de la FLESH et la
bibliothèque centrale,
· le Centre Culturel Français,
· le campus Numérique Francophone de Lomé
où nous avons pu consulter de nombreux sites d'universités et de
centres de recherches d'Afrique et d'ailleurs. Ce travail commencé dans
le cadre de ce mémoire pour l'obtention du Diplôme d'Etude
Approfondie notamment dans ces trois premiers chapitres se poursuivra plus
intensément en vue de compléter les données relatives
à la recherche bibliographique.
En ce qui concerne la collecte des données du terrain,
elle va se faire de trois façons distinctes. D'abord, les entretiens
avec des personnes ressources notamment les chefs de cantons et de villages,
les responsables préfectoraux et régionaux des services
intervenant dans l'agriculture, ... Ils se feront sur la base d'un guide
d'entretien que nous aurons conçu pour la circonstance. Ensuite,
l'enquête de terrain qui va consister à administrer des
questionnaires à tous les acteurs des activités
socio-économiques des zones identifiées sur la base de leurs
données démographiques et économiques afin qu'elles soient
aussi représentatives que possible. Il sera ainsi question de
préparer et administrer un questionnaire aux agriculteurs, un autre aux
commerçants, un troisième aux conducteurs. Le nombre et la
répartition géographique de nos enquêtés seront
affinés dès que nous auront achevé d'actualiser les
données de population et recensé, selon la récurrence du
phénomène, les villages qui constitueront notre
échantillon. Enfin, nous userons de l'observation participante. Celle-ci
consiste en des séjours fréquents sur le terrain afin de
participer à certaines activités avec les acteurs en vue de mieux
cerner les informations qu'ils nous donneront. Cette phase devra aussi nous
permettre par la force du contact de lever les méfiances probables lors
de l'enquête proprement dite. Somme toute, une approche de collecte de
données n'excluant pas l'autre, il sera essentiellement question de
rentabiliser au maximum chacune d'elle tout en faisant l'effort de limiter les
effets de leurs inconvénients. A terme, les données recueillies
devront faire l'objet d'un traitement.
L'analyse et le traitement des données que nous aurons
recueillies sur le terrain se feront de façon mixte. En effet, certains
questionnaires ayant trait à une production mentale de la part de
l'enquêté seront dépouillés manuellement alors que
ceux qui porterons sur des aspects plus quantifiables et qui
nécessiteront des réponses sous la forme de modalités
seront traités à l'aide du logiciel de statistique SPSS 10.0.
Quant aux graphiques, ils seront conçus dans Microsoft Excel. Les cartes
seront réalisées à partir de ArcView Gis 3.2a.
En somme la présentation ci-dessus du cadre conceptuel
et méthodologique de notre travail ainsi que celle du contenu des
ouvrages lus et ayant fait l'objet des premières parties de ce
mémoire nous permettent d'ores et déjà d'annoncer une
esquisse du plan de notre thèse. C'est donc le lieu de préciser
qu'outre ce plan, l'approche méthodologique et surtout les techniques de
collecte des données sont susceptibles d'être modifiées et
adaptées aux réalités et difficultés que nous
rencontrerons dans la poursuite des travaux en vue de la rédaction de la
thèse. Quel est alors le plan provisoire de la thèse ?
4.3. PLAN PROVISOIRE DE LA THESE
INTRODUCTION GENERALE
Cadre conceptuel : Problématique -
Intérêt du sujet - Revue de la littérature - Objectifs -
Hypothèses.
Cadre méthodologique : Population cible -
Choix des variables - Méthodes de collecte des données -
Traitement des données - Difficultés - Plan de la
thèse.
Première Partie : LES CONDITIONS
PHYSIQUES ET HUMAINES QUI SOUS-TENDENT L'ACTIVITE AGRICOLE
Chapitre 1 : Une plaine aux potentialités
agricoles évidentes
1.1. Situation géographique
1.2. Géomorphologie et géologie
1.2.1. La pénéplaine bénino-togolaise
1.2.2. Le socle Dahoméyen
1.3. Un milieu naturel aux atouts multiples
1.3.1. Un climat propice à deux récoltes
1.3.2. Une plaine bien drainée
1.3.3. Des sols à fortes potentialités
agricoles
1.3.4. Une végétation savanicole propice
à la culture sur brûlis
Chapitre 2 : Une zone de peuplement
récent, diversifié, inachevé et à faible
densité
2.1. Une zone de peuplement récent
2.1.1. Historique du peuplement du Plateaux Est
2.1.2. L' « opération
Est-Mono »
2.2. De la faiblesse de la densité humaine à
l'inégale répartition des hommes
2.2.1. Des densités de population peu
élevées
2.2.2. Entre absence de terre et zones vierges
2.3. La diversité de peuplement
2.3.1. Les ethnies de la pénéplaine
bénino-togolaise
2.3.1.1. Les Ana et les Kpessi
2.3.1.2. Les Kabyè et Losso
2.3.1.3. Les autres peuples
2.3.2. Un peuplement aux allures inachevées
2.4. Les mouvements de la population
2.4.1. Une population extrêmement jeune
2.4.2. Un flux migratoire important vers le Nigeria
Deuxième Partie : MUTATIONS SPATIALES,
AGRAIRES ET SOCIALES
Chapitre 3 : La dynamique foncière et
agricole
3.1. Les pratiques foncières
3.1.1.À qui appartient la terre ?
3.1.1.1. Le contrat de bail des années 50
3.1.1.2. Une autochtonie relative
3.1.2. Le paysannat sans terres
3.1.2.1. Du congestionnement de certaines
contrées
3.1.2.2. La redistribution récente à Kpessi
3.2. La dynamique agricole
3.2.1. Le système de production
3.2.1.1. Une organisation du travail agricole toujours
traditionnelle
3.2.1.2. Des outils de travail encore rudimentaires
3.2.1.3. La population active agricole
3.2.2. Le parcellaire et la taille des exploitations
agricoles
3.2.2.1. Une cohabitation de parcelles de forme
régulière et irrégulière
3.2.2.2. Des exploitations de tailles variées
3.2.2.2.1. Les grandes exploitations
3.2.2.2.2. Les petites exploitations
3.2.3. Les itinéraires agricoles
3.2.3.1. Les activités d'avant-saison
3.2.3.2. Les activités culturales proprement
dites
3.3. Les mutations dans le monde rural
3.3.1. Un paysage agraire à l'image du mélange
entre plusieurs peuples
3.3.1.1. La dynamique de l'habitat rural
3.3.1.1.1. La maison traditionnelle en voie de
disparition
3.3.1.1.2. L'inévitable ascension d'un habitat
moderne
3.3.1.2. L'habitat rural entre dispersion et
regroupement
3.3.1.2.1. Le groupement de l'habitat chez les
« autochtones »
3.3.1.2.2. La dispersion de l'habitat chez les colons
3.3.2. Les innovations techniques et structurelles
3.3.2.1. La culture attelée en perte de vitesse
3.3.2.2. Une difficile mécanisation
3.3.2.3. L'incontournable valorisation de l'utilisation des
intrants
3.3.3. Un monde rural désormais tourné vers
les cultures vivrières
Chapitre 4 : Une panoplie de cultures sur des
sols tout aussi variés
4.1. La cotonculture en pleine déprise
4.1.1. L'ère de gloire du coton
4.1.2. Les déboires des années 90
4.2. Des cultures vivrières aussi nombreuses que
variées
4.2.1. Le maïs : une spécificité de
l'Est-Mono ?
4.2.2. La riziculture en pleine expansion
4.2.3. Les autres spéculations
4.3. Les oléagineux et les légumineuses
4.4. De l'utilisation des sols
4.4.1. L'association des cultures
4.4.2. La rotation des cultures
Chapitre 5 : Une structure sociale fondée
sur les origines
5.1. Les différentes déclinaisons de la notion
de famille
5.1.1. Chez les peuples dits
« autochtones » : Ifè et Kpessi
5.1.2. Chez les colons : Kabyè et Losso
5.2. Une multitude de croyance
5.2.1. La foi traditionnelle
5.2.1.1. Les Kpessi et le culte
« vodou »
5.2.1.2. La profusion des « dieux »
chez les Ifè
5.2.1.3. L'incubation des rites initiatiques chez les
colons
5.2.2. Les religions modernes
5.2.2.1. Les premiers évangélistes
catholiques et protestants
5.2.2.2. Les églises charismatiques des
années 90
5.3. L'organisation administrative de la
société
5.3.1. L'héritage colonial
5.3.2. La chefferie traditionnelle en question
5.3.2.1. Les chefs ethniques et claniques
5.3.2.2. Le chef canton et son autorité
Chapitre 6 : Des indices économiques assez
indicateurs
6.1. Des activités
économiques variées
6.1.1. La chasse, la pêche et l'artisanat : des
activités de contre-saison
6.1.2. Le commerce : activité
privilégiée des femmes
6.1.3. L'élevage : une simple exigence
culturelle
6.1.4. L'agriculture, véritable pourvoyeuse d'emplois
et de ressources
6.2. Un bilan vivrier excédentaire soubassement de la
commercialisation
6.2.1. Les indices d'évaluation des besoins
alimentaires
6.2.2. Une production agricole massive
6.2.3. De la nécessité de drainer le surplus
vers des points de vente
Troisième Partie : LE PLATEAU-EST ENTRE
OUVERTURE ET FERMETURE
Chapitre 7 : La discontinuité spatiale
entre faits physiques et facteurs humains
7.1. Le bassin du Mono : obstacle avéré
dans la circulation
7.1.1. Le Mono
7.1.2. L'Ogou
7.2. L'enclavement : une simple question
d'aménagement du territoire
7.2.1. De l'absence d'ouvrages de franchissement
7.2.2. De l'ouverture à l'entretien des pistes
rurales
7.3. L'enclavement au-delà d'une absence de routes
7.3.1. Un réseau de téléphonie rurale
inadéquat
7.3.2. L'accessibilité aux médias
nationaux : un véritable défi
Chapitre 8 : La commercialisation des produits
agricoles : un véritable parcours de combattant
8.1. Les principaux flux des produits agricoles
8.1.1. L'orientation des flux nationaux
8.1.1.1. L'axe sud vers Lomé : une exigence
commerciale
8.1.1.2. L'axe nord : la nécessité
d'approvisionner les parents
8.1.2. Les flux extra territoriaux, apanage des zones
frontalières
8.1.2.1. L'axe Oké - Tchetti
8.1.2.2. Doumé : une destination de
prédilection
8.2. Typologie des marchés dans la zone
d'investigation
8.2.1. Anié : un marché de
1ière catégorie
8.2.2. Les marchés de 3ième
catégorie : Nyamassila, Elavagnon
8.2.3. Une profusion de marchés locaux
8.3. Les voies de communication, véritables
artères dans la vie de la région
8.3.1. Un réseau routier très lâche
8.3.1.1. Les routes nationales
8.3.1.2. Les routes secondaires
8.3.1.3. Les pistes rurales
8.3.2. Un réseau ferroviaire pauvre et en
décadence
8.4. Les bassins de production, véritables noeuds dans
les réseaux aux réalités diverses
8.4.1. Des zones désenclavées quasi
inexistantes
8.4.2. Les zones d'enclavement supportable : moins de
10 km d'une piste
8.4.3. Les zones très enclavées :
au-delà de 10 km d'une piste
Chapitre 9 : L'enclavement : un
phénomène aux effets multiples
9.1. Les dimensions sociologique et morale
9.1.1. Un complexe d'infériorité dans les
masses paysannes
9.1.2. Une unité nationale en balbutiement
9.1.3. Une exclusion du milieu des réseaux de
communication
91.1.4. Une zone en pleine régression sociologique
9.2. Des indices sociaux et culturels alarmants
9.2.1. Un accès difficile aux centres de
santé
9.2.2. Des infrastructures scolaires inégalement
réparties
9.2.3. Une absence chronique de centres culturels
9.2.4. Une zone en marge de l'actualité nationale et
internationale
9.3. L'enclavement, véritable objet de stagnation
économique
9.3.1. Un coût de production à la hausse
9.3.1.1. De la difficulté d'approvisionnement en
intrants
9.3.1.2. De la rareté de la main d'oeuvre à
sa cherté
9.3.1.3. Du coût élevé des outils
agricoles
9.3.1.4. Du coût élevé des
transports
9.3.2. Une complexité dans la gestion et la
commercialisation des produits agricoles
9.3.2.1. De la difficulté d'accès au
marché
9.3.2.2. De la faiblesse des prix dû à un
nombre réduit d'acheteurs
9.3.2.3. De contraintes liées à la
conservation des produits
9.3.2.4. Du bradage des produits agricoles à la
récolte
Chapitre 10 : Le désenclavement des zones
rurales du Plateau est : une amorce du développement.
10.1. De nombreuses raisons pour désenclaver
10.1.1. L'impérieuse valorisation des produits
vivriers
10.1.1.1. L'autosuffisance alimentaire, un défi
politique de l'heure
10.1.1.2. Les vivriers : nouveaux pourvoyeurs de
devises à l'Etat ?
10.1.2. L'ouverture spatiale : une preuve
d'unité nationale
10.1.2.1. La fin des économies extraverties des
zones frontalières
10.1.2.2. L'information, un puissant outils de
l'intégration des peuples
10.1.3. Le désenclavement : pierre angulaire de
toute politique agricole viable
10.1.3.1. De l'approvisionnement en intrants à la
collecte des produits
10.1.3.2. De l'accessibilité paysanne aux
innovations par l'information
10. 2. Les possibilités physiques d'un processus de
désenclavement à long terme
10.2.1. Un véritable atout en
aménagement : le bassin du Mono
10.2.2. La plaine orientale : un espace apte aux
aménagements routiers
10.2.3. De la nécessité de rendre plus
performants les réseaux de télécommunication et
l'accès aux médias nationaux
10.3. Les initiatives à court et à moyen
terme
10.3.1. La question de l'achèvement des ouvrages de
franchissement : le pont de Landa sur le Mono
10.3.2. La problématique de l'entretien des
infrastructures de communication
10.3.3. Le renforcement de la capacité des antennes
de relais : téléphonie mobile, téléphonie
fixe, radio et télévision.
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
Toute étude scientifique avant d'être
menée dans de bons termes exige un recadrage qui dans la plupart des cas
est inhérent à la bibliographie existante. La recension et
l'analyse de celle-ci, plus qu'une première phase du travail à
faire est la fondation du chantier que représente la rédaction
d'une thèse. C'est ce à quoi nous sommes attelé tout au
long de ces pages qui passent pour être notre mémoire en vue de
l'obtention du Diplôme d'Etude Approfondie. Au terme de cette approche
bibliographique qui a porté sur l'enclavement et le développement
des zones rurales d'Afrique subsaharienne, il est impérieux d'en relever
les grands traits en guise de conclusion.
Ce travail nous a conduit, après avoir listé les
ouvrages dont la simple évocation du titre, du résumé ou
encore du contenu suscite en nous une réflexion en rapport avec notre
sujet d'étude, à présenter à partir des
thématiques allant de l'évolution épistémologique
à la question de l'aménagement et du développement des
zones rurales enclavées du sud, les multiples conceptions que les uns et
les autres ont de l'enclavement d'une part et d'une autre de ses implications
sur la vie des sociétés spatialement mal insérées.
C'est ce que nous avons appelé bibliographique signalétique puis
analytique.
A partir de la synthèse thématique de la
bibliographie, nous avons montré comment les approches de nos devanciers
nous obligeaient à concevoir ou mieux à orienter notre travail.
Nous avons à cette occasion retenu qu'aucune étude du
binôme enclavement/désenclavement ne peut se faire sans
considérer la zone d'étude comme un élément pouvant
appartenir à un ensemble dynamique et fonctionnel : les
réseaux. De là, nous avons relevé et précisé
le sens de certains grands concepts se rattachant à cette
problématique. Il ressort de cette approche conceptuelle que les notions
comme enclavement ou rural eu égard à leur polysémie et
à leur transdisciplinarité méritaient une
délimitation spatiale ou/et statistique pour être
opératoires. Ces précisions terminologiques nous ont permis
d'analyser le monde rural, celui-là qui est notre cadre d'étude.
Du questionnement sur l'aptitude ou mieux l'inaptitude des zones rurales
subsahariennes à se développer sont issues des réponses
qui nous ont amené à appréhender la dimension des projets
dits de développement puis de l'état actuel de ces
contrées vis-à-vis de la mondialisation. De ce qui
précède, il semble acquis que les milieux ruraux du sud vivent
à l'heure de la mondialisation « la désillusion et le
doute » (Amin S. 1979). Cependant, les sociétés qui y
vivent, en dépit d'un statu quo technique sortent de la terre des
produits autant pour leur subsistance que pour la commercialisation. C'est de
cette dernière dimension que se dégage une nouvelle exigence qui
prend la forme d'une nécessité d'ouverture sur les
réseaux. Quand cette exigence n'est pas atteinte, on parle de
l'enclavement.
Notre travail sur l'enclavement en général et
sur celui du monde rural en particulier a considéré tour à
tour ses causes, ses manifestations avant de se terminer sur une
évocation du désenclavement comme voie royale d'un possible
développement du monde rural en Afrique au sud du Sahara. C'est sur ces
notes que l'approche bibliographique de l'enclavement et du
développement des zones rurales en Afrique subsaharienne a pris fin tout
en nous permettant de présenter l'ultime partie de notre document qui
n'est autre que le projet de thèse.
La thèse que nous comptons rédiger a pour
thème : Enclavement et développement des zones rurales du
Plateau Est au Togo. Présenté un projet autour de ce thème
nous a obligé dans un premier temps à faire une brève
étude géographique de la zone d'investigation avant d'en
préciser l'approche conceptuelle et méthodologique. Les
éléments autant naturels qu'humains de la zone se prêtant
fort bien à l'activité agricole, on comprend pourquoi le bilan
vivrier avoisine les 200%12(*) par campagne agricole. Notre problématique
tourne dans ces conditions autour de l'accessibilité de ces bassins de
production au marché en vue de la valorisation du travail de la terre.
Comment peut-on produire en masse lorsqu'on ne peut pas facilement
s'approvisionner en intrants et commercialiser ses produits ? Après
avoir passé en revue objectifs, hypothèses, méthodologie
de collecte et de traitement des données, choix de la population cible
et des variables, nous avons fini par la présentation d'un plan
provisoire de la thèse en quatre parties subdivisées en dix
chapitres.
Au total, ce travail même s'il porte en lui des parties
ayant un goût d'inachevé - ce mémoire n'étant que la
phase une d'un travail qui durera trois ans au moins - constitue la base de nos
travaux à venir dans le cadre de notre thèse. C'est d'ailleurs ce
qui explique que nous y joignons un chronogramme des activités
futures.
CHRONOGRAMME DES ACTIVITES FUTURES
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
3è T
|
4è T
|
1r T
|
2è T
|
3è T
|
4è T
|
1r T
|
2è T
|
3è T
|
4è T
|
1r T
|
2è T
|
3è T
|
4è T
|
Poursuite de la recherche documentaire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Synthèse des données documentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Collecte des données chiffrées existantes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Conception des questionnaires
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Visite de terrain et test des questionnaires
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dernière mise à jour des questionnaires
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Première enquête de terrain (période de
soudure)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Traitement des données et actualisation des cartes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Rédaction des première et deuxième parties
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Deuxième enquête de terrain (période de
récolte)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Traitement des données
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Réalisation des cartes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Rédaction des troisième et quatrième
parties
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Collecte des informations complémentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Derniers travaux de cartographie
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dépôt de la première version de la
thèse
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Corrections et travaux finaux
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dernière version de la thèse
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ANNEXES
QUESTIONNAIRE DESTINE AUX PAYSANS
Informations
préalables :
Réf.
|
Questions
|
Modalités
|
Code
|
Passe à
|
Q01
|
Localité
|
|
|
|
Q02
|
Nom et prénom
|
|
|
|
Q03
|
Quel âge avez-vous ?
|
|
|
|
Q04
|
Quel est votre sexe ?
|
Masculin
Féminin
|
|
|
Q05
|
Quelle est votre situation matrimoniale ?
|
Célibataire
Marié(e)
Divorcé(e)
|
|
|
Q06
|
Combien de personnes avez-vous à charge ?
|
0
1-5
Plus de 5
|
|
|
Q07
|
Quel est votre niveau d'étude ?
|
Pas été
Primaire
Secondaire
Supérieur
|
|
|
Q08
|
Quelle est votre ethnie ?
|
Kpessi
Kabyè
Losso
Ifè
Ewé
Autre
|
|
|
Q09
|
Quelle religion pratiquez-vous ?
|
Animisme
Catholicisme
Protestantisme
Evangélique
Autre
|
|
|
Q10
|
Où êtes-vous né ?
|
Dans cette localité
Au nord Togo
Au Bénin
Au Nigeria
Autre
|
|
Q12
|
Q11
|
Pour quelles raisons avez-vous immigré ?
|
|
|
|
Données sur la pratique
foncière :
Q12
|
Comment votre communauté a-t-elle acquis ses
terres ?
|
Par simple occupation
Par lutte tribale
Par héritage
Par don
Par bail
Autres
|
|
Q14
|
Q13
|
A qui appartenaient vos terres ?
|
|
|
|
Q14
|
Y a-t-il des limites précises au domaine foncier
villageois ?
|
Oui
Non
|
|
Q16
|
Q15
|
Par quoi délimitez-vous le domaine foncier
villageois ?
|
Par des bornes
Par des arbres
Par des faits naturels
Autres
|
|
|
Q16
|
Comment avez-vous acquis les terres que vous cultivez ?
|
Par simple occupant
Par héritage
Par don
Par bail
Par achat
Autres
|
|
Q18
|
Q17
|
A qui appartenaient les terres que vous exploitez ?
|
|
|
|
Q18
|
Quel est le niveau d'appropriation de vos exploitations ?
|
Individuel
Familial
Clanique
Autres
|
|
|
Q19
|
La femme peut-elle disposer de la terre dans votre
village ?
|
Oui
Non
|
|
Q24
|
Q20
|
Comment y accède-t-elle ?
|
Par héritage
Par don
Par achat
Autres
|
|
|
Q21
|
Y a-t-il des limites que la propriété
foncière féminine ne doit pas dépasser ?
|
Oui
Non
|
|
|
Q22
|
Dans quelles proportions la femme peut-elle disposer de la
terre ?
|
Moins de 1 ha
1 à 5 ha
Plus de 5 ha
|
|
|
Q23
|
Que peut-elle y cultivez ?
|
Ce qu'elle veut
Seulement des vivriers
Seulement des légumes
Autres
|
|
|
Q24
|
Pourquoi la femme ne peut-elle pas disposer de la terre ?
|
Par respect à nos traditions
Elle n'en n'a pas besoin
Elle ne peut pas l'exploiter
Autres
|
|
|
Q25
|
Pouvez-vous léguer vos parcelles à vos
enfants ?
|
Oui
Non
|
|
Q28
|
Q26
|
Qui peut hériter de la terre ?
|
Tous les enfants
Seuls les enfants mâles
Autres
|
|
|
Q27
|
Comment les héritiers gèrent-ils le patrimoine
foncier familial ?
|
Mise en valeur commune
Partage selon le nombre d'enfants
Occupation selon la capacité d'exploitation
|
|
|
Q28
|
Pourquoi les enfants n'héritent pas de vos
terres ?
|
|
|
|
Q29
|
Pouvez-vous céder des parcelles de terre à des
étrangers qui en font la demande ?
|
Oui
Non
|
|
Q32
|
Q30
|
A quelles conditions un étranger peut-il entrer en
possession de la terre ?
|
Par simple demande
Présentation de boissons
Garantie d'offrir des produits en fin de campagne
En contrepartie financière
Autres
|
|
|
Q31
|
Quels usages l'étranger peut-il faire des parcelles
acquises ?
|
Mise en valeur agricole
Construction d'habitation
Autres
|
|
|
Q32
|
Pourquoi ne pouvez-vous pas céder des terres aux
étrangers ?
|
Par respect à la tradition
Par insuffisance des terres
Par risque de les perdre
Autres
|
|
|
Q33
|
Etes-vous autorisé à vendre la terre ?
|
Oui
Non
|
|
Q35
|
Q34
|
A combien peuvent revenir les parcelles à proportion
d'un ha ?
|
Moins de 10 000 francs CFA
10 000 à 50 000 francs
Plus de 50 000 francs
|
|
|
Q35
|
Pourquoi la terre ne peut-elle faire l'objet de vente ?
|
Par respect à la tradition
Par insuffisance des terres
Autres
|
|
|
Q36
|
Existe-t-il des conflits liés à la question de la
terre dans votre village ?
|
Oui
Non
|
|
Q38
|
Q37
|
A quel niveau les situez-vous ?
|
Entre des villages
Entre des quartiers
Entre individus
Autres
|
|
|
Q38
|
Quelle perception d'ensemble avez-vous de la terre ?
|
C'est un bien sacré et inaliénable
C'est un objet commercialisable
Autres
|
|
|
Données sur les pratiques
agricoles
Q39
|
Depuis combien de temps exercez-vous le travail de la
terre ?
|
Moins de 5 ans
5 à 10 ans
10 et plus
|
|
|
Q40
|
Quelle est la taille moyenne de vos exploitations ?
|
Moins de 1 ha
2 à 5 ha
6 à 10 ha
Plus de 10 ha
|
|
|
Q41
|
Quelles cultures pratiquez-vous dans vos exploitations ?
|
|
|
|
Q42
|
Avez-vous des préférences parmi ces
cultures ?
|
|
|
|
Q43
|
Quels outils utilisez-vous dans vos champs ?
|
|
|
|
Q44
|
Assurez-vous seul l'exploitation de vos exploitations ?
|
Oui
Non
|
|
Q49
|
Q45
|
Qui d'autre participe aux activités dans vos
exploitations ?
|
Les membres de ma famille
Les voisins
Des ouvriers agricoles
Autres
|
|
|
Q46
|
Payez-vous le travail des membres de votre famille ?
|
Oui
Non
|
|
|
Q47
|
Comment vous prenez-vous pour faire participer les
voisins ?
|
Par invitation
Par entraide
Par salariat agricole
Autres
|
|
|
Q48
|
Quel traitement réservez-vous aux ouvriers
agricoles ?
|
Payement en espèce
Partage des produits agricoles
Autres
|
|
|
Q49
|
Comment appréciez-vous le niveau de richesse de vos
terres ?
|
Pauvres
Moyennement fertiles
Très fertiles
|
|
|
Q50
|
Comment assurez-vous la pérennité de la
fertilité des terres ?
|
Par la jachère
Par apport d'engrais chimiques
Utilisation de l'engrais biologique
Autres
|
|
|
Q51
|
Combien de temps dure la jachère ?
|
1 à 3 ans
4 à 7 ans
Plus de 8 ans
|
|
|
Q52
|
Pratiquez-vous les formes culturales suivantes ?
|
Rotation
Assolement
Association de culture
|
|
|
Q53
|
La rotation que vous pratiquez tient sur combien
d'années ?
|
1 à 3 ans
Plus de 4 ans
|
|
|
Q54
|
Combien de cultures pouvez-vous associer sur une même
parcelle ?
|
Deux cultures
Trois cultures
Quatre cultures et plus
|
|
|
Q55
|
Pratiquez-vous des activités pastorales ?
|
Oui
Non
|
|
Q59
|
Q56
|
Qu'élevez-vous exactement ?
|
Volaille
Caprin et ovin
Bovins
Porcins
Autres
|
|
|
Q57
|
Comment vous prenez-vous pour assurer
l'élevage ?
|
Par divagation
Par attache aux piquets
Dans des enclos
Autres formes
|
|
|
Q58
|
Utilisez-vous les excréments d'animaux dans la
fertilisation de vos exploitations ?
|
Oui
Non
|
|
|
Données
socio-économiques
Q59
|
A quoi sont destinés vos produits agricoles ?
|
A l'autoconsommation
A la vente
Autres
|
|
|
Q60
|
A combien évaluez-vous vos besoins alimentaires ?
|
Maïs
Sorgho
Niébé
Igname
Autres
|
|
|
Q61
|
A combien évaluez-vous vos récoltes annuelles pour
les denrées suivantes ?
|
Maïs
Sorgho
Niébé
Igname
Autres
|
|
|
Q62
|
Vos récoltes couvrent-elles vos besoins
alimentaires ?
|
Oui
Non
|
|
Q64
|
Q63
|
Que faites-vous des excédents que vous
dégagez ?
|
Vente
Solidarité envers les voisins en manque
Assistance aux parents
Autres
|
|
|
Q64
|
Que faites-vous pour couvrir les besoins quand vos
récoltes sont insuffisantes ?
|
Achat
Appel à la solidarité des voisins
Revenus des activités secondaires
Autres
|
|
|
Q65
|
A quoi servent les revenus issus de la vente de vos
produits ?
|
Construire nos maisons
Nous soigner
Scolariser nos enfants
Autres
|
|
|
Q66
|
Assurez-vous entièrement tous ces besoins à partir
des revenus issus de produits agricoles ?
|
Oui
Non
|
|
Q68
|
Q67
|
Que faites-vous alors pour combler les besoins financiers
exprimés ?
|
Recours aux emprunts
Recours aux activités secondaires
Recours à la solidarité des voisins
Autres
|
|
|
Données relatives à l'enclavement et
ses implications
Q68
|
D'où proviennent les intrants que vous utilisez dans vos
exploitations ?
|
D'Atakpamé
D'Elavagnon
Du Bénin
|
|
|
Q69
|
Disposez-vous d'un marché dans votre village ?
|
Oui
Non
|
|
|
Q70
|
Où achetez-vous vos outils de travail ?
|
Sur place
Dans les marchés nationaux
Dans des marchés extraterritoriaux
Autre
|
|
Q72
|
Q71
|
Pourquoi achetez-vous vos outils ailleurs que sur votre
marché ?
|
Ils y coûtent moins chers
Ils y sont plus solides
Autres
|
|
|
Q72
|
Où écoulez-vous vos produits agricoles ?
|
Sur le marché local
Sur le marché de 3ième
catégorie
Sur le marché de 1ière
catégorie
Au Bénin
Autre
|
|
Q80
|
Q73
|
Pourquoi choisissez-vous d'aller vendre ailleurs que chez
vous ?
|
Nous n'avons pas de marché sur place
Les prix y sont plus intéressants
Autres
|
|
|
Q74
|
Comment vous rendez-vous sur les marchés voisins?
|
A pied
À bicyclette
À moto
En voiture
Autre
|
|
|
Q75
|
Combien de fois vous y rendez vous par semaine ?
|
1 fois
2 à 3 fois
|
|
|
Q76
|
Comment appréciez-vous la distance qui vous sépare
du marché ?
|
Courte
Moyenne
Trop longue
|
|
|
Q77
|
Y a-t-il des risques à vous déplacer
ainsi ?
|
Oui
Non
|
|
Q79
|
Q78
|
Quels risques courez vous dans vos déplacements ?
|
Accidents
Sécurité
Autres
|
|
|
Q79
|
Quelles charges supplémentaires croyez-vous endosser lors
de vos déplacements vers les marchés ?
|
Coûts de transport
Investissements en temps
Autres
|
|
|
Q80
|
Pourquoi vendez-vous vos produits sur place ?
|
Les prix y sont intéressants
Il y a moins de risques
Nous ne pouvons aller nulle part d'autre
Autres
|
|
|
Q81
|
Comment appréciez-vous l'état des routes dans votre
localité ?
|
Mauvais
Moyen
Bon
|
|
Q83
|
Q82
|
Quelles autres difficultés rencontrez vous du fait du
mauvais état des routes ?
|
Evacuation des malades
Scolarisation des enfants
Autres
|
|
|
Q83
|
Qui doit prendre en charge l'entretien des routes ?
|
L'Etat
Nous-mêmes
Autres
|
|
|
Q84
|
Etes-vous prêt à participer aux travaux d'entretien
des routes ?
|
Oui
Non
|
|
Q89
|
Q85
|
Dans quelles mesures pouvez vous participer aux efforts que
nécessiterons les travaux de réfection des routes ?
|
Financièrement
Par notre main d'oeuvres
Autres
|
|
Q88
|
Q86
|
Quel est le niveau de votre participation
financière ?
|
Moins de 1000 F
1000 à 5000 francs
Plus de 5000 francs
|
|
|
Q87
|
Qui doit gérer les fonds ainsi collecter ?
|
Nous-mêmes (CVD)
Le chef
Le Préfet
Autres
|
|
|
Q88
|
Combien de temps pensez-vous consacrer aux travaux d'entretien
des routes ?
|
Moins d'une semaine
Une à quatre semaines
Plus de quatre semaines
|
|
|
Q89
|
Etes-vous optimistes sur l'amélioration prochaine de
l'état des routes ?
|
Oui
Non
|
|
|
QUESTIONNAIRE DESTINE AUX TRANSPORTEURS
Informations préalables
Réf.
|
Questions
|
Modalités
|
Code
|
Passe à
|
Q01
|
Localité
|
|
|
|
Q02
|
Nom et prénom
|
|
|
|
Q03
|
Quel âge avez-vous ?
|
|
|
|
Q04
|
Quel est votre sexe ?
|
Masculin
Féminin
|
|
|
Q05
|
Quelle est votre situation matrimoniale ?
|
Célibataire
Marié(e)
Divorcé(e)
|
|
|
Q06
|
Combien de personnes avez-vous à charge ?
|
0
1-5
Plus de 5
|
|
|
Q07
|
Quel est votre niveau d'étude ?
|
Pas été
Primaire
Secondaire
Supérieur
|
|
|
Q08
|
Quelle est votre ethnie ?
|
Kpessi
Kabyè
Losso
Ifè
Ewé
Autre
|
|
|
Q09
|
Quelle religion pratiquez-vous ?
|
Animisme
Catholicisme
Protestantisme
Evangélique
Autre
|
|
|
Q10
|
Où êtes-vous né ?
|
Dans cette localité
Au nord Togo
Au Bénin
Au Nigeria
Autre
|
|
Q12
|
Q11
|
Pour quelles raisons avez-vous immigré ?
|
|
|
|
Données relatives à la question de
l'enclavement
Réf.
|
Questions
|
Modalités
|
Code
|
Passe à
|
Q12
|
Depuis combien de temps faites vous ce travail ?
|
Moins de 5 ans
5 à 10 ans
Plus de 10 ans
|
|
|
Q13
|
Comment appréciez-vous l'état des routes sur
lesquelles vous circulez ?
|
Très mauvais
Mauvais
Moyen
Bon
|
|
Q18
|
Q14
|
Croyez vous que le mauvais état des routes a des
conséquences sur votre travail ?
|
Oui
Non
|
|
|
Q15
|
Quelles sont les retombées du mauvais état des
routes sur lesquelles vous circulez ?
|
Accidents
Perte de temps
Coût plus élevé
Autre
|
|
|
Q16
|
Vous arrive-t-il de ne pas pouvoir circuler une route à
cause de son mauvais état ?
|
Oui
Non
|
|
|
Q17
|
Que faites-vous dans le cas de l'impraticabilité d'une
route ?
|
Rien
Contournement par d'autres voies plus praticables
Autre
|
|
|
Q18
|
Quels sont en moyenne les tarifs pratiqués dans le
transport ?
|
Moins de 100 F/km
100 à 200 F/km
Plus de 200 F/km
|
|
|
Q19
|
Identifiez-vous d'autres obstacles dans l'exercice de votre
profession ?
|
Oui
Non
|
|
|
Q20
|
Quels sont les autres obstacles au libre exercice du
métier de conducteur ?
|
Barrages policiers
Redevances municipales
Insécurité
Autres
|
|
|
Q21
|
Y a-t-il selon vous des approches de solution aux
différents problèmes que vous rencontrez ?
|
Oui
Non
|
|
|
Q22
|
Quels approches de solution proposez vous pour
l'amélioration de l'état des routes ?
|
Construction des routes
Aménagement des routes
Construction des ponts
Autre
|
|
|
Q23
|
Que proposez vous pour résoudre les autres
problèmes lié à l'exercice de votre profession ?
|
Suppression des barrages policiers
Diminution des barrages policiers
Suppression des redevances
Réduction des redevances
Autre
|
|
|
Q24
|
Quelles sont vos relations avec vos clients ?
|
Bonnes
Mauvaises
|
|
|
Q25
|
Vos passagers se plaignent-ils de certains problèmes
particuliers ?
|
Oui
Non
|
|
|
Q26
|
Qu'est-ce qui préoccupe le plus vos passagers ?
|
Leur sécurité
La sécurité de leurs bagages
Le coût de transport
Autre
|
|
|
Q27
|
Seriez-vous prêts à participer aux efforts que
nécessitera l'amélioration de l'état des routes ?
|
Oui
Non
|
|
Q32
|
Q28
|
Comment pensez-vous participer à ces efforts ?
|
Par notre main d'oeuvre
Financièrement
Autre
|
|
|
Q29
|
Quel est le niveau de votre participation
financière ?
|
Moins de 1000 F
1000 à 5000 francs
Plus de 5000 francs
|
|
|
Q30
|
Qui doit gérer les fonds ainsi collecter ?
|
Nous-mêmes (syndicats)
Le chef
Le Préfet
Autres
|
|
|
Q31
|
Combien de temps pouvez-vous consacrer pour les travaux ?
|
Moins d'une semaine
Entre une et quatre semaines
Plus de quatre semaines
|
|
|
Q32
|
Etes-vous optimistes sur l'amélioration prochaine de
l'état des routes ?
|
Oui
Non
|
|
|
QUESTIONNAIRE DESTINE AUX COMMERCANTS
Informations préalables
Réf.
|
Questions
|
Modalités
|
Code
|
Passe à
|
Q01
|
Localité
|
|
|
|
Q02
|
Nom et prénom
|
|
|
|
Q03
|
Quel âge avez-vous ?
|
|
|
|
Q04
|
Quel est votre sexe ?
|
Masculin
Féminin
|
|
|
Q05
|
Quelle est votre situation matrimoniale ?
|
Célibataire
Marié(e)
Divorcé(e)
|
|
|
Q06
|
Combien de personnes avez-vous à charge ?
|
0
1-5
Plus de 5
|
|
|
Q07
|
Quel est votre niveau d'étude ?
|
Pas été
Primaire
Secondaire
Supérieur
|
|
|
Q08
|
Quelle est votre ethnie ?
|
Kpessi
Kabyè
Losso
Ifè
Ewé
Autre
|
|
|
Q09
|
Quelle religion pratiquez-vous ?
|
Animisme
Catholicisme
Protestantisme
Evangélique
Autre
|
|
|
Q10
|
Où êtes-vous né ?
|
Dans cette localité
Au nord Togo
Au Bénin
Au Nigeria
Autre
|
|
Q12
|
Q11
|
Pour quelles raisons avez-vous immigré ?
|
|
|
|
Données relatives à l'enclavement et
ses implications
Réf.
|
Questions
|
Modalités
|
Code
|
Passe à
|
Q12
|
Que commercialisez-vous ?
|
Produits manufacturés
Produits agricoles
Produits pétroliers
Autre
|
|
|
Q13
|
Où achetez-vous vos produits ?
|
A Anié
Dans les villages
Au Bénin
Autres
|
|
|
Q14
|
Comment assurez-vous le transport de vos produits ?
|
Par la tête
Par traction animale
Par vélo ou moto
Par automobile
Autre
|
|
Q17
|
Q15
|
Trouvez-vous l'accès à ces moyens de transport
facile ?
|
Oui
Non
|
|
|
Q16
|
Quelles difficultés éprouvez-vous dans
l'accès aux moyens de transport ?
|
Inexistence
Coûts élevés
Taxes élevées
Autre
|
|
|
Q17
|
Quelles sont selon vous les possibilités pour
régler les problèmes auxquels vous êtes
confrontés ?
|
Mise à disposition des moyens de transport
Réduction des taxes
Autre
|
|
|
Q18
|
Qui pensez-vous être responsable de ces
opérations ?
|
Nous-mêmes
Les pouvoirs publics
Autre
|
|
|
Q19
|
Croyez-vous que toutes ces difficultés sont liées
à l'état des routes ?
|
Oui
Non
|
|
Q 24
|
Q20
|
Que faire donc pour améliorer l'état des
routes ?
|
Construire les ponts
Bitumer les routes
Construire de nouvelles pistes
Autre
|
|
|
Q20
|
Seriez-vous prêts à participer aux efforts que
nécessiteront ces opérations ?
|
Oui
Non
|
|
Q25
|
Q21
|
Dans quelle mesure pourriez-vous y participer ?
|
Par notre main d'oeuvre
Participation financière
Autre
|
|
Q24
Q25
|
Q22
|
Combien êtes-vous prêts à engager comme frais
de participation ?
|
Moins de 1000 F
1000 à 5000 francs
Plus de 5000 francs
|
|
|
Q23
|
Qui doit gérer les fonds ainsi collecter ?
|
Nous-mêmes (syndicats)
Le chef
Le Préfet
Autres
|
|
|
Q24
|
Combien de temps pouvez-vous consacrer pour les travaux ?
|
Moins d'une semaine
Entre une et quatre semaines
Plus de quatre semaines
|
|
|
Q25
|
Etes-vous optimistes sur l'amélioration de l'état
des routes ?
|
Oui
Non
|
|
|
TABLE DES MATIERES
Dédicace....................................................................................................
i
Remerciements
..........................................................................................
ii
Sommaire................................................................................................
iii
Liste des tableaux, photos et
figures..................................................................
iv
Résumé................................................................................................... ..
v
INTRODUTION
GENERALE........................................................................1
PREMIERE PARTIE : BIBLIOGRAPHIE
SIGNALETIQUE ET SYNTHETIQUE
5
Chapitre 1 : BIBLIOGRAPHIE
SIGNALETIQUE
6
1.1. LES OUVRAGES METHODOLOGIQUES ET
EPISTEMOLOGIQUES EN
GEOGRAPHIE
6
1.2. ELEMENTS D'ANALYSE DE TROIS ESPACES GEOGRAPHIQUES FORTEMENT
IMBRIQUES ET AUX REALITES DIVERSES: AFRIQUE SUBSAHARIENNE,
TOGO, PLATEAU
EST.............................................................................8
1.2.1. L'Afrique subsaharienne
8
1.2.2. Le Togo
9
1.2.3. L'Est de la région des Plateaux
10
1.3. LE MONDE RURAL: SES DIFFERENTES ACCEPTIONS, SON AMENAGEMENT
ET SON
DEVELOPPEMENT........................................................................
11
1.4. ZONES RURALES ENCLAVEES FACE AU DEFIS DU DEVELOPPEMENT......
16
Chapitre 2 : BIBLIOGRAPHIE
ANALYTIQUE
21
2.1. APPROCHE CONCEPTUELLE ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE
GEOGRAPHIQUE DE L'INSERTION SPATIALE DES SOCIETES: UN DEFI
QUASI
INEXISTANT......
..............................................................................
22
2.2. DE L'AFRIQUE SUBSAHARIENNE A L'EST DE LA REGION DES PLATEAUX
AU
TOGO: ELEMENTS D'ANALYSE DE TROIS ESPACES GEOGRAPHIQUES
FORTEMENT IMBRIQUES ET AUX REALITES DIVERSES.........
..................26
2.3. LE MONDE RURAL: SA DEFINITION, SON AMENAGEMENT ET LES
CONTOURS DE SON
DEVELOPPEMENT................................................ 31
2.4. LA QUESTION DE L'ENCLAVEMENT EN ZONES RURALES ET SES
IMPLICATIONS SOCIOCULTURELLES ET
ECONOMIQUES..................... ....37
DEUXIEME PARTIE : SYNTHESE ET ANALYSE
THEMATIQUE DE LA
BIBLIOGRAPHIE
40
Chapitre 3 : ENCLAVEMENT ET
DEVELOPPEMENT DANS LES ZONES
RURALES D'AFRIQUE
SUBSAHARIENNE : Synthèse thématique
41
3.1. QUELLE APPROCHE CONCEPTUELLE ET METHODOLOGIQUE
POUR
ETUDIER L'INSERTION SPATIALE DES SOCIETES
DANS LES RESEAUX ?.....
42
3.1.1. Zone rurale, zone
enclavée : de la difficulté d'une définition
conceptuelle à la
nécessite d'une
délimitation spatiale et/ou
statistique..............................
42
3.1.2. Etude de l'insertion spatiale des
sociétés: quelle méthodologie? ............... 47
3.2. ET SI LES ZONES RURALES D'AFRIQUE
SUBSAHARIENNE ETAIENT
INAPTES AU DEVELOPPEMENT
53
3.2.1. De l'inaptitude naturelle à
celle humaine
53
3.2.2. Les projets : voie royale vers
le développement ?
54
3.2.3. La mondialisation de
l'économie : quel avenir pour l'agriculture africaine ?
54
3.3. L'ENCLAVEMENT : SES CAUSES ET SES
MANIFESTIONS
55
3.3.1. Des causes diverses aux effets
communs : entre éléments de la nature et
possibilités
humaines à aménager un territoire
55
3.3.1.1. Des faits naturels perturbateurs de la
mobilité des hommes
56
3.3.1.2. L'enclavement comme une simple question
d'aménagement
56
3.3.2. Les manifestations de l'enclavement
dans les zones rurales
57
3.3.2.1. Les contraintes d'ordre culturel
57
3.3.2.2. Les indices sociaux victimes de l'isolement
58
3.3.2.3. Zones rurales enclavées,
économie stagnante
58
3.3.3. Le désenclavement comme
soubassement du développement des zones
rurales
enclavées d'Afrique
subsaharienne ...................................................
59
TROISIEME PARTIE : PROJET DE
THESE
62
Chapitre 4 : QUELLE ZONE D'ETUDE POUR
QUELLE APPROCHE
METHODOLOGIQUE ?
64
4.1. LE PLATEAU EST, UNE ZONE DE PLAINE A FAIBLE DENSITE
HUMAINE......66
4.1.1. Des conditions physiques aptes à
l'activité agricole.............................. 66
4.1.1.1. Une plaine bien drainée
66
4.1.1.2. Un climat propice à
l'agriculture................................................ 66
4.1.1.3. Des sols à forte potentialité
agricole
67
4.1.2. Une zone de peuplement récent et
inachevé
67
4.1.2.1. Un peuplement récent
67
4.1.2.2. Une zone de faible densité de
population
68
4.2. APPROCHE CONCEPTUELLE ET
METHODOLOGIQUE.............................. 69
4.2.1. Le cadre
conceptuel .....................................................................
69
4.2.2. Approche
méthodologique ............................................................
79
4.3. PLAN PROVISOIRE DE LA
THESE......................................................... 84
CONCLUSION
GENERALE.....................................................................
90
CHRONOGRAMME DES ACTIVITES
FUTURES............................................. 93
ANNEXES..............................................................................................
94
* 1 Extrait du
résumé de : YESGUER H. L'enclavement des espaces ruraux,
approche comparative de l'accessibilité spatiale entre la Normandie et
la Kabylie, Thèse en cours de rédaction au Centre
Interdisciplinaire de Recherche en Transports et Affaires Internationales
(CIRTAI), Université du Havre sur le site www.uni-duhavre.fr, page
consultée le 27 mai 2006.
* 2 Voir JA (2006) :
L'état de l'Afrique en 2006, HS n°12, page 200 : Le
Togo.
* 3 Voir Atlas du
développement régional du Togo, page 118.
* 4 Jeune Afrique, Hors
Série n°12 : Etat de l'Afrique en 2006.
* 5 Ce sont ceux que l'on
appelle souvent les afro-pessimistes.
* 6 D'après
Noyouléwa T.A. (2005) sur la base des données de la direction
régionale de la santé, page 88.
* 7 D'après les
données recueillies dans Atlas du développement régional
du Togo, p. 110.
* 8 D'après les
projections de la Direction de la Comptabilité Générale et
de la Statistique Nationale (2005), Lomé.
* 9 D'après les
données recueillies dans Oladokoun W. (1995), page 48.
* 10 Ces chiffres sont issus de
nos calculs sur la base des données estimatives de la Direction de la
Comptabilité Générale et des Statistiques Nationales
(2005), Lomé.
* 11 Selon la même
source, en 1997, la région des Plateaux comptait 977 500 hab. dont
164 500 urbains et 813 000 ruraux.
* 12 D'après Atlas
du développement régional du Togo, page 126.
|