La France et la reconstruction de la République Démocratique du Congo( Télécharger le fichier original )par Guelord Mpongo Ngamake Université de Lubumbashi - relation internationale 2010 |
§2. REECHELONEMENT DE LA DETTE PAR LE CLUB DE PARIS DAS LA STABILITE ECONOMIQUE CONGOLAISEL'endettement se présente aujourd'hui comme le problème le plus grave auquel sont confronté les pays d'Afrique subsaharienne car il fait obstacle aux efforts déployés par les gouvernements pour satisfaire les besoins économiques et sociaux de leurs peuples. Au départ notre pays la RDC comme tous les autres pays du tiers monde qui ont un accès facile à cause de l'afflux massif des pétrole dollars sur le marché financier international, s'est retrouvé dans l'impossibilité de continuer à honorer leurs engagements vis-à-vis des créanciers et la dette est devenue depuis lors un fardeau qui pèse lourdement sur son économie. Il importe de signaler que dans la plupart des cas, l'argent emprunté n'a pas été affecté à des dépenses d'investissement rentables mais plutôt à des investissements de prestige, soit cet argent a été tout simplement détourné par les études dirigeantes et n'a jamais quitté les banques des pays, les intérêts y afférents, même s'il n'a pas servi le pays concerné, alors, comme cet argent n'a rien produit il faut trouver d'autres sources de fonds pour pouvoir faire fac aux exigences de l'emprunt. C'est ainsi que les économies des pays comme la RDC, croupissent sous le lourd fardeau dont elles n'ont pas tiré aucun avantage, mais une partie de la dette extérieure vient d'être rééchelonnée par le club de Paris.30(*) En réalité, la dette constitue un frein majeur à la croissance économique aujourd'hui parce que la plupart des pays consacrent maintenant le gros de leurs efforts puisque l' »argent emprunté n'a pas investi dans les secteurs productifs, c'est ainsi que la RDC ne peut plus compté que sur leurs recettes d'exploitation des produits primaires dont elle est spécialisée pour continuer à honorer les services de la dette or les exploitations de ce pays sont consacrées sur un nombre très limité des produits de base dont il ne contrôle jamais le mécanisme de fixation de prix, à la longue une sorte de cercle vicieux s'est constitué autour de la dette bien des gouvernement consacrent maintenant des parts importantes de leurs ressources financières au remboursement de la dette ce qi les conduits à réduire leurs dépenses de leurs pays : faire baiser les salaires, licencier les fonctionnaires, réduire au maximum les dépenses d'éducation, de santé, et de protection sociale, en somme négliger leurs propres populations. Au début des années 1970, le système monétaire conçu à Breton Wood, n'a pas pu coordonner ces pratiques macro économiques des pays pauvres, elle n'a rien pu faire pour indiquer des mouvements des capitaux, ces mouvements n'ont plus guère de rapport avec la production des crises financières dont les retombées économiques et sociaux s'avèrent dramatiques, encore récemment, le FMI n'a pas été en mesure de prévenir la crise financière et monétaire des nouveaux pays industrialisés, il a en outre préconisé, à cette occasion, des politiques des solutions qui ont fait l'objet des vives critiques, y compris parmi les tenants des solutions d'inspiration libérale, puisqu'elle contribuaient à l'approfondissement de la crise monétaire. De même la procédure de l'octroi de la dette aux pays en voie de développement est butée à un problème sérieux, celui d'avoir un partenaire conséquent qui joue l'intermédiaire entre le fond monétaire international et le pays qui sollicite un prêt. La Banque Mondiale s'est engagée depuis longtemps à soutenir, par ses prêts et ses conseils, des activités de développement qui s'élèvent également de la sphère de compétence des nations unies et d'autres organisations spécialises, les Etats unis et leurs alliés ont toujours préféré agir par un intermédiaire en matière de développement parce qu'ils pouvaient contrôler son orientation et sa gestion. Elle draine l'essentiel de ses ressources financières de ses emprunts sur le marché des capitaux, en exigent peu de contributions publiques. Par ailleurs, la BM est au service de l'économie de marché et donne l'image d'une organisation « efficace », marquée par les pratiques managériales la crise socio économique est institutionnelle qu'avait connu la RDC ainsi que sa cahute d'instabilité et d'insécurité juridique ont également eu des retombées sur les relations de la RDC avec les communautés internationales. Le pays a accumulé d'énorme arriérées de la dette extérieure la porte d'accès aux facilités financières des institutions internationales lui a été fermée. * 30 Lacoste, Y, « Le poids de la dette extérieure », in jeune Afrique économique, n°1240 du 20 Novembre 2009, p.10 |
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