Communauté Économique et Monétaire
de l~Afrique Centrale
(CEMAC)
Institut Sous-régional de Statistique et
d~Economie Appliquée
(ISSEA)
B.P.: 294 Yaoundé (Cameroun) Tél. : 22 22
01 34
E-mail:
isseacemac@yahoo.fr web :
www.issea-cemac.org
Organisation Internationale
MEMOIRE PROFESSIONNEL
M ÉSURES ET DÉTERMINANTS DE LA
CONFIANCE DES MENAGES SUR LA SITUATION ÉCONOMIQUE AU CAMEROUN :
CAS DE LA VILLE DE YAOUND É
Stage professionnel effectué du 03
Février au 02 Juin 2011 à la Direction de la Formation
Continue et de la Recherche à l'ISSEA
Rédigé par :
NOA NGONO NOA Yannick
Élève Ingénieur d'Application
de la Statistique, 4ème Année
En vue de l~obtention du diplôme
d~Ingénieur d~Application de la Statistique Soutenu publiquement le
17 Juin 2011 devant un jury composé de :
Encadreur Président du jury
Examinateur
M. NGONTHE Robert M.NDONOU Réné M. KANA
KENFACK Christophe
Directeur de la Formation Gestionnaire à la CAA
Ingénieur Statisticien Economiste
Continue et de la Recherche Cadre à
l~INS Appliquée (ISSEA)
Avertissement
L'Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie
Appliquée (ISSEA) n'entend donner aucune approbation ni improbation aux
opinions émises dans ce mémoire professionnel. Ces opinions
doivent être considérées comme propres a` son auteur.
Dédicace
Je dédie ce travail d'abord au seigneur notre
créateur.
Je le dédie ensuite a` ma mère et a` mon
père a` qui je dois tout. Je le dédie enfln a` ma chérie
Ingrid, ma fllle Kim Maeva et a` tous mes frères, car votre
présence me donne le courage et la force d'aller toujours de l'avant.
|
Remerciements
La finalisation du pr'esent m'emoire professionnel n'aurait
'et'e possible sans la contribu tion de nombreuses personnes que nous tenons
a` remercier. Notre gratitude va a` cet effet a` l'endroit de :
? M. Léoncio Feliciano ESONO NZE OYANA, Directeur
G'en'eral de l'ISSEA,
qui nous a permis d'effectuer ce stage professionel dans
l'organisation qu'il dirige; ? M. Robert NGONTHE, Directeur de la Formation
Continue et de la Recherche
Appliqu'ee, notre encadreur qui n'a cesser de nous guider,
conseiller et orienter tout
au long de notre stage;
? M. Symplice NGAH NGAH, Chef du d'epartement des Enquêtes
et Publications, pour les conseils qu'il n'a cesser de nous prodiguer;
? M. DieudonnéKINKIELELE, Chef de d'epartement de
Math'ematiques et d'In-
formatiques pour les orientations qu'il nous a donn'ees durant ce
stage;
? tout le corps professoral de l'ISSEA, dont les enseignements
ont 'et'e enrichissants
pour la r'edaction de ce m'emoire professionel;
? mes camarades et co-stagiaires M. Christian TAGNE ,M. Magnim
FAROUH et Mlle Elyonore TSAKEU, pour la convivialit'e, l'esprit de groupe et
d'entraide qui a r'egn'e tout au long de notre stage;
? nos amis et camarades de promotion pour la convivialit'e et
l'esprit de soutien depuis le debut de notre formation a` l'ISSEA;
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
? tous nos amis qui ont bien voulu relire ce travail, en
particulier M. Francis ES-
SENGUE , Mlle Sandrine SIDZE et M. HervéMPOUAMZE.
? a tous ceux qui n'ont pas étécités et
qui, de près ou de loin ont contribuéa` la
réalisation de ce travail. Trouvez ici l'expression de
notre profonde gratitude.
Table des matières
Avertissement i
Dédicace ii
Remerciements iii
Avant-propos viii
Résuméix
Abréviations et acronymes x
Abréviations et acronymes suite xi
Introduction générale 1
0.1 Contexte et justification 1
0.2 Problématique 2
0.3 Objectifs 3
0.4 Hypoth`eses de recherche 3
0.5 Résultats attendus 4
0.6 Intérêt du travail 4
0.7 Plan du travail 5
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
I CADRE CONCEPTUEL, REVUE DE LA LITT'ERATURE TH'EORIQUE ET
EMPIRIQUE 6
1
|
CONCEPTS ET MESURES DE LA CONFIANCE DES M'ENAGES
|
7
|
|
1.1 Concept de confiance des ménages
|
7
|
|
1.1.1
|
Définition des concepts
|
7
|
|
|
Un ménage
|
7
|
|
|
La confiance
|
8
|
|
|
La situation économique
|
9
|
|
|
La confiance des ménages sur la situation
économique
|
9
|
|
|
L'indice de confiance
|
10
|
|
1.1.2
|
La confiance : Un concept sociologique ou économique?
|
10
|
|
1.1.3
|
Illustration : Un jeu de confiance
|
11
|
|
1.1.4
|
La confiance dans les phénomènes financiers et
monétaires : l'ap-
|
|
|
|
proche économique
|
12
|
|
|
Le contrat
|
13
|
|
|
Le serment
|
13
|
|
1.1.5
|
La théorie des jeux et la notion de confiance
|
13
|
|
1.1.6
|
Ràole de la confiance des ménages dans les
processus économiques .
|
14
|
|
1.2 Mesures de la confiance des ménages sur la situation
économique
|
15
|
1.2.1 L'utilisation de plusieurs indicateurs
agrégés de confiance des ménages 15
1.2.2 La mesure de la confiance basée sur des
données individuelles : L'in-
dicateur composite 16
L'échelle de Rensis Likert 16
L'approche de l'inertie 17
1.2.3 Méthodologie de construction de l'indice 18
1.2.4 Seuil de confiance 19
2 REVUE DE LA LITT'ERATURE EMPIRIQUE 21
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
2.1
|
Détermination de la confiance des ménages
|
21
|
|
2.1.1
|
Analyse macro économique de la confiance des
ménages en France. .
|
21
|
|
2.1.2
|
Analyse micro économique de la confiance des
ménages en France.
|
23
|
|
|
Les critères sociodémographiques qui jouent le
plus
|
23
|
|
|
Autres variables liées au sentiment de confiance des
ménages . . . .
|
24
|
2.2
|
Présentation du Cameroun
|
25
|
|
2.2.1
|
Organisation politico-administrative du Cameroun
|
25
|
|
2.2.2
|
Situation géographique du Cameroun et de la ville de
Yaoundé. . .
|
26
|
|
2.2.3
|
Aperçu sociodémographique de la ville de
Yaoundé
|
27
|
|
|
Démographie
|
27
|
|
|
Economie
|
27
|
|
|
Education
|
27
|
II 'ETUDE EMPIRIQUE A YAOUND'E AU CAMEROUN 29
3 PR'ESENTATION DES DONN'EES ET MISE EN OEUVRE DE L'INDICE DE
CONFIANCE DES M'ENAGES (ICCM) 30
3.1 Source et traitement de données 30
3.2 Calcul de l'indice de confiance global: Méthode INSEE
31
3.3 Choix des Indicateurs pour la construction de l'Indice
Composite de
Confiance des Ménages sur la situation économique
33
3.3.1 Situation financière en 2009 et en 2010 34
Situation financière en 2009 34
Situation financière en 2010 35
3.3.2 Situation d'épargne en 2009 et en 2010 35
Situation d'épargne en 2009 36
Situation d'épargne en 2010 37
3.3.3 Appréciation du coàut de la vie en 2009 et
perspectives en 2010 . . 38
3.3.4 Achat des biens durables en 2009 et perspectives en 2010
39
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
|
3.4 Mise en oeuvre pratique de l'Indicateur Composite de
Confiance des Ménages
|
|
|
(ICCM) a` Yaoundésur la situation économique
|
40
|
|
3.4.1
|
ACM préliminaire
|
40
|
|
3.4.2
|
Fidélitéet validitéde l'ICCM
|
41
|
|
|
Fidélitéde l'ICCM
|
42
|
|
|
Validitéde l'ICCM
|
43
|
|
3.4.3
|
Détermination du seuil de confiance
|
46
|
|
3.4.4
|
Partitionnement de la population a` l'aide du seuil de
confiance . . .
|
47
|
4
|
D'ETERMINANTS DE LA CONFIANCE DES M'ENAGES SUR LA SI-
|
|
|
TUATION 'ECONOMIQUE
|
48
|
|
4.1 Spécification du modèle
|
48
|
|
4.1.1
|
Présentation du modèle
|
49
|
|
4.1.2
|
Justification du modèle
|
50
|
|
4.1.3
|
Traitement et analyse des variables
|
51
|
|
|
L'indice de confiance
|
51
|
|
|
Statut dans le ménage et sentiment de confiance
|
52
|
|
|
Catégorie de revenu mensuel et sentiment de confiance
|
53
|
|
|
Sentiment de confiance et langue officielle
|
54
|
|
|
Sentiment de confiance et situation d'activité
|
54
|
|
|
Sentiment de confiance et religion
|
55
|
|
|
Sentiment de confiance et niveau d'instruction
|
56
|
|
|
Sentiment de confiance et Groupe d'âge
|
57
|
|
|
Statut matrimonial et sentiment de confiance
|
57
|
|
|
Région d'origine et sentiment de confiance
|
58
|
|
4.2 Diagnostic du modèle
|
59
|
|
4.2.1
|
Description des principaux indicateurs
|
59
|
|
|
Le résidu de Pearson
|
59
|
|
|
Le Dbeta et distance de cook
|
59
|
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
4.2.2 Résultats du diagnostic 60
4.3 Qualitédu modèle 60
4.3.1 Ajustement global du modèle 60
4.3.2 Significativitéglobale du modèle 61
4.3.3 'Evaluation du pouvoir discriminant du modèle
61
4.3.4 La courbe ROC (Receiver Operating Characteristic) 63
4.4 Interprétation des résultats 63
Conclusion générale 68
Bibliographie 71
Annexes I
Annexe A : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL I
Annexe B : APERCU METHODOLOGIQUE DE L'ENQUETE ICMY III
4.5 Champs de l'enquête III
4.6 Source de données et méthode de collecte
III
4.7 Unitéd'enquête IV
4.8 Méthode d'échantillonnage IV
4.9 Variables de quota IV
4.10 Taille de l'échantillon V
Annexe C : QUELQUES TABLEAUX ET FIGURES VI
Liste des tableaux
1.1 Illustration théorique de la confiance dans les
échanges entre individus . . . 11
1.2 Extrait du questionnaire proposépar l'INSEE pour
calculer l'indice de confiance des ménages francais sur la
situation économique 16
3.1 Répartition des résidents majeurs a`
Yaoundéselon l'opinion sur
coüt de la vie en 2009 et les perspectives de 2010
38 3.2 Répartition des résidents majeurs de
Yaoundéselon l'opinion sur
l'opportunitéd'achat des biens durables en 2009 et les
perspectives
de 2010 39
3.3 Liste des variables retenues pour l'ACM préliminaires
40
3.4 Récapitulatif sur l'indice composite de confiance des
ménages ré-
sidents a` Yaoundé 44
3.5 Tableau d'ANOVA 45
4.1 Distribution de l'indice de confiance 52
4.2 sentiment de confiance et statut dans le ménage
52
4.3 sentiment de confiance et revenu mensuel 53
4.4 sentiment de confiance et langue officielle 54
4.5 sentiment de confiance et situation d'activité 55
4.6 sentiment de confiance et religion 56
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
4.7 sentiment de confiance et niveau d'instruction 56
4.8 sentiment de confiance et Groupe d'âge 57
4.9 sentiment de confiance et statut matrimonial 58
4.10 sentiment de confiance et région d'origine 58
4.11 Récapitulatif du diagnostic du modèle 60
Table : Table de classification du modèle après
diagnostic62
4.12 Synthèse des résultats, variables
significatives du modèle de ré-
gression logistique 64
4.13 Indice de confiance liéaux services sociaux VI
4.14 Indice de confiance liéa` la sécuritéet
la gouvernance VII
4.15 Indice de confiance liéa` l'emploi VII
4.16 Indice de confiance liée a` la situation
financière VII
4.17 Indice de confiance global VIII
4.18 Caractérisation de la classe des confiants : Classe
1/2. VIII
4.19 Caractérisation de la classe des non confiants :
Classe 2/2 VIII
4.20 Distribution en pourcentage des cat'egories par quartile de
l'ICCM X
Table des figures
Figure. Distribution de l'indice agrégéde situation
économique suivant le statut dans
le ménage, l'âge, la situation d'activitéet
le statut matrimonial 32 Figure 1. Distribution de la population selon
l'opinion sur la situation financière en
2009 34 Figure 2. Pourcentage de la population selon
l'opinion sur la situation financière en
2010 35 Figure 3. Pourcentage de la population selon
l'opinion sur la situation d'épargne en
2009 36 Figure 4. Distribution de la population selon
l'opinion sur la situation d'épargne en
2010 37
Figure 5. Premier plan factoriel de l'ACM préliminaire
41
Figure 6. Boite a` moustaches des classes de confiance sur le
score de confiance . . 47
Figure 7. Courbe de ROC 63
Figure 8. Organigramme de L'ISSEA II
Figure 9. Coordonnées, contributions et cosinus
carréde l'ACM IX
Figure 10. Suite des Coordonnées, contributions et cosinus
carréde l'ACM IX
Figure 11. Histogramme des 16 premières valeurs propres
XI
Figure 12. Distance de Cook avant diagnostic XII
Figure 13. Résidus standardisés avant diagnostic
XII
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Figure 14. Résidus influents avant diagnostic XIII
Figure 15. Distance de Cook après diagnostic XIII
Figure 16. Résidus standardisés après
diagnostic XIV
Figure 17. Résidus influents après diagnostic
XIV
Figure 18. ESTAT XV
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Avant-propos
L'Institut Sous-r'egional de Statistique et d'Economie
Appliqu'ee (ISSEA) bas'ee a` Yaound'e au Cameroun est une institution
sp'ecialis'ee de la CEMAC qui a a` sa charge
de former les cadres statisticiens de niveau sup'erieur et
moyen dans la sous- r'egion. Ayant aujourd'hui a` son sein les ressortissants
de plus de quinze pays d'Afrique et Madagascar, cette 'ecole, pour remplir ses
missions offre des formations a` travers trois cycles d'enseignement. Il s'agit
notamment du cycle de Technicien Sup'erieur de la Statistique (TSS),
d'Ing'enieur d'Application de la Statistique (IAS) et d'Ing'enieur Statisticien
Economiste (ISE).
Arriv'e en quatrième ann'ee leur cycle, les 'etudiants
IAS sont tenus d'effectuer un stage professionnel de quatre mois. Ainsi, il est
donn'e a` l''elève ing'enieur statisticien la possibilit'e de mettre a`
contribution les enseignements qui lui ont 'et'e dispens'es tout au long de sa
formation, afin de traiter d'un problème concret dans la structure
l'ayant accueilli en stage. C'est aussi l'occasion pour lui de faire sa propre
exp'erience des r'ealit'es du milieu professionnel. A la fin de ce stage, il
est tenu de produire un m'emoire dont le contenu sera soutenu publiquement a`
l'ISSEA.
Dans le cadre de notre stage effectu'e a` la Direction de la
Formation Continue et de la Recherche Appliqu'ee (DFCRA) de l'ISSEA, il nous a
'et'e soumis une pr'eoccupation a` travers le thème "Mesures et
déterminants de la confiance des ménages sur la situation
économique au Cameroun: Cas de la ville de Yaoundé. ". Notre
'etude se veut être une proposition de solution visant a` 'elaborer et
appliquer une proc'edure afin de r'epondre a` cette pr'eoccupation.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Résumé
Aux lendemains de la crise de 2008, l'ISSEA a
réaliséen 2010, une enquête sur la confiance des
ménages dans la ville de Yaoundé. A partir de ces données,
un échantillon de 2454 résidents majeurs de la dite ville a
permis de mener cette étude qui a pour objet de construire un indicateur
multidimensionnel de confiance des ménages sur la situation
économique et de rechercher ses déterminants. Cette étude
se justifie par le fait qu'une gouvernance basée sur l'approche
participative nécessite l'intégration des populations aux
mutations de l'économie nationale. Donc, l'opinion des ménages
sur la situation économique se trouve importante a` capter avant de
définir les politiques.
En se basant sur l'Analyse des Correspondances Multiples
(ACM), et a` partir de huit (08) indicateurs primaires, nous avons construit un
Indicateur Composite de Confiance des Ménages. Par la suite, un seuil de
confiance a étédéfini a` partir d'une classification
ascendante hiérarchique, nous permettant ainsi d'élaborer un
profil de confiance des résidents majeurs de la capitale politique
camerounaise. Nous avons enfin procédéa` une étude de
l'impact des facteurs par une régression logistique.
Les résultats obtenus montrent que 56,48% des
résidents majeurs de la ville de Yaoundésont confiants sur la
situation économique, avec un seuil de confiance fixéa` 0,08.
Parmi toutes les 10 variables retenues pour expliquer le sentiment de confiance
des résidents de Yaoundésur la situation économique, une
(01) n'a aucun effet : il s'agit de la région d'origine. Quatre (04) ont
une influence relativement modérée : il s'agit de la langue
officielle d'origine, la réligion, le niveau d'instruction et le nombre
d'années passées continuellement dans la ville. La situation
d'activité, le statut matrimonial, le statut dans le ménage, le
revenu mensuel et la tranche d'âge sont les variables qui impactent le
plus.
Mots dlés : Confiance des ménages,
Approche multidimensionnelle, Indicateur composite de confiance des
ménages, Approche économétrique, Situation
économique, seuil de confiance.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Abréviations et acronymes
ACM : Analyse des Correspondances Multiples
ACP : Afrique Caraibes Pacifiques
ANOVA : Analysis Of Variance
BIT : Bureau International du Travail
CAH : Classification Ascendante Hiérarchique
CEMAC : CommunautéEconomique et Monétaire d'Afrique
Centrale
COPA : Consistance Ordinale sur le Premier Axe
CREDOC : Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation des
Conditions de vie
CSE : Centre / Sud / Est
DFCRA : Direction de la Formation Continue et de la Recherche
Appliquée
DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la
PauvretéDSCE : Document de Strategie de Croissance et de
l'Emploi
ESSTIC : Ecole Supérieure des Sciences de Technique de
l'Information
et de la Communication
IAS : Ingénieur d'Application de la Statistique
ICCM : Indicateur Composite de Confiance des Ménages
ICM : Indice de Confiance des Ménages
ICMY : Indice de Confiance des Ménages a`
YaoundéINSEE : Institut National de Statistique et des Etudes
Economiques
ISE : Ingénieur Statisticien Economiste
ISSEA : Institut Sous-régional de Statistique et
d'Economie Appliquée
MINEFI : Ministère de l'Economie et des Finances
MINRESI : Ministère de la Recherche Scientifique et de
l'Innovation
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Abréviations et acronymes suite
NSP : Ne Sait Pas
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PIB : Produit Intérieur Brut
PPTE : Pays Pauvres Très Endéttés
ROC : Receiver Operating Characteristic
SDN : SociétéDes Nations
SPAD : Système Pour l'Analyse des Données
SPSS : Statistical Packages for Social Sciences
TSS : Techniciens Supérieurs de la Statistique
UCAC : UniversitéCatholique d'Afrique Centrale
UDEAC : Union Douanière des Etats de Afrique Centrale UPAC
: UniversitéProtestante d'Afrique Centrale
Introduction générale
0.1 Contexte et justification
Depuis plusieurs ann'ees d'ejà, les chefs d'Etats et de
gouvernements ACP ont en commun le souci de rechercher les voies et moyens
devant permettre a` leurs peuples de
s'int'egrer de manière participative aux mutations
qualitatives de l''economie en mondialisa- tion. Ainsi en 1997 lors de la
d'eclaration de Libreville, l'on a pu s'apercevoir de la position commune de
ces chefs d'Etats et de gouvernements de pr'eparer leurs peuples a`
affronter avec efficacit'e et succès les enjeux et les d'efis du
troisième mill'enaire. Plus sp'ecifiquement, il 'etait question pour
ces derniers, entre autres d''eliminer les causes de pauvret'e et
de faciliter la participation de toutes les couches de la soci'et'e a` la
vie 'economique et sociale. Quelques ann'ees plus tard, la d'eclaration du
mill'enaire a 'et'e adopt'ee par l'ensemble de toute la planète et
comprenant huit objectifs intitul'es Objectifs du Mill'enaire pour
le D'eveloppement (OMD) devant permettre le suivi des progrès
r'ealis'es en termes de r'educ- tion de la pauvret'e. Il va sans dire que le
suivi de l''evolution des progrès r'ealis'es en termes de r'eduction
de la pauvret'e se trouve être sans doute le d'efi majeur du
troisième mill'enaire. Parti du statut de pays a` revenu
interm'ediaire dans les ann'ees 1970, le Cameroun est aujourd'hui un pays
d'eclass'e sur l''echiquier international (PPTE, autrement dit pays pauvre
très endett'e). Il a adopt'e en 2003, le DSRP (Document de Strat'egie de
R'eduction de la Pauvret'e) qui, comme son nom l'indique, visait a` r'eduire
la pauvret'e. Il misait sur
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
une croissance du produit intérieur brut de 5, 5% sur
une période allant jusqu'en 2007 . Le fait que la pauvretésoit
loin d'avoir reculéalors que le taux de croissance du PIB était
restéen dessous de 4% 2, il s'est trouvéun peu
prétentieux de dire que le DSRP a permis d'atteindre les objectifs
visés.
Par la suite, en date du 20 Novembre 2009 , le ministre
camerounais de l'économie a présentéau public et aux
partenaires au développement le Document de Stratégie pour la
Croissance et l'Emploi (DSCE). Elaborésuivant une approche
participative, le DSCE vient remplacer le DSRP. Selon certains observateurs, le
DSCE se distingue du DSRP par son intégration dans une perspective
globale de développement. Il constitue la première phase de mise
en oeuvre d'une vision qui s'étale sur 25 ans (2010-2035). Il s'agit de
partir d'une croissance forte pour régler les autres problèmes
auxquels le pays fait face, notamment les problèmes relatifs a` l'emploi
et a` la pauvreté. Par ailleurs, pour le ministre de l'économie,
le DSCE est un document de qualité, mais il reste perfectible. Aussi, un
effort de communication devrait être fait pour permettre son
appropriation par les populations. Pour approcher cette éventuelle
appropriation, il ne se trouve pas moins important d'évaluer l'opinion
des ménages sur la situation économique passée et future.
L'existence de cette évaluation dans plusieurs pays du monde, montre son
importance du fait qu'elle permet d'appréhender l'impact des mesures et
dispositions prises par les gouvernements sur l'opinion que les ménages
font sur la situation économique.
0.2 Problématique
Face a` la situation ci-dessus décrite, il ne se trouve
pas moins important de construire un baromètre de l'état de
confiance des ménages sur la conjoncture économique dans la
capitale politique du pays (Yaoundé). Ainsi, dans la perspective de
faciliter le suivi de l'appréciation que les ménages de la ville
de Yaoundéfont de la conjoncture économique, la construction d'un
indicateur de confiance et l'analyse de ses facteurs explicatifs devient
1Camerounreport.com
2DSCE, Aoüt 2009
3Camerounreport.com
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
problématique. Pour mener a` bien cette recherche
appliquée, il se trouve donc nécessaire de répondre aux
questions suivantes :
1. De quelle manière peut-on résumer les
informations en un indicateur de confiance d'un ménage sur la situation
économique?
2. Quels sont les facteurs explicatifs de la confiance d'un
ménage sur la situation économique?
0.3 Objectifs
L'objectif général de cette étude est
d'identifier les facteurs qui influencent significativement la confiance d'un
ménage sur la situation économique.
De facon spécifique, il s'agira de :
1. quantifier le niveau de confiance d'un ménage sur la
situation économique;
2. analyser les facteurs explicatifs de la confiance des
ménages de la ville de Yaoundésur la situation
économique;
0.4 Hypoth`eses de recherche
Pour ce travail, nous avons formulédeux hypothèses
de recherche :
? Le niveau de confiance d'un ménage sur la situation
économique se mesure a` travers son opinion dans le passéet ses
perspectives sur les questions financières, d'épargne, de
coàut de la vie et d'achat des biens domestiques durables.
? La confiance d'un ménage sur la situation
économique est influencée par les facteurs socio
démographiques.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
0.5 Résultats attendus
Il s'agit de construire un tableau permettant de mieux
appréhender la confiance des ménages a` Yaoundé. Pour cela
nous devons :
? Cerner l'opinion des ménages quant a` l'évolution
de la situation financière (finance et d'épargne);
? Appréhender l'opinion des ménages quant a`
l'évolution du coàut de la vie;
? Evaluer l'opinion des ménages quant a`
l'évolution des opportunités d'achat;
? Construire un tableau de suivi du niveau de confiance des
ménages de la ville de
Yaoundésur la situation économique;
? Construire un tableau permettant de regrouper les
déterminants de la confiance des ménages de la ville de
Yaoundésur la situation économique.
0.6 Intérêt du travail
L'intérêt de ce travail peut s'exprimer en trois
(03) dimensions : scientifique, professionnelle et opérationnelle.
Sur le plan scientifique, il contribue a` étendre les
réponses sur les déterminants du phénomène de
confiance des ménages sur la situation économique.
Sur le plan professionel, ce travail permet a`
l'élève Ingénieur d'Application de la Statistique (IAS) de
se confronter aux réalités du monde professionnel.
Sur le plan opérationnel, ce travail doit permettre a`
l'ISSEA et surtout au gouverne-
ment camerounais de disposer d'un profil de confiance des
ménages de la ville de Yaoundésur la situation économique.
Lequel profil devrait faire ressortir les caractéristiques
socio démographiques des ménages confiants quant a` la
situation économique. Ainsi la réali- sation d'une autre
enquête ICMY pourra permettre d'avoir un aperçu sur
l'évolution du phénomène dans le temps, ce qui
facilitera l'évaluation de la confiance des ménages
et très certainement la mise en place des politiques pouvant
renforcer le degréconfiance des ménages a` un niveau
acceptable.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
0.7 Plan du travail
Ce travail comporte deux grandes parties. La première
est relative a` la revue de la littérature théorique et
empirique. Il s'agira ici de la présentation de quelques concepts
relatifs a` la confiance des ménages, suivi d'un cas empirique,
notamment celui du Centre de Recherche sur l'Etude et l'Observation des
Conditions de vie (CREDOC) sur la confiance des ménages en France a`
travers sa publication intitulée << le sentiment de devoir
s'imposer des restrictions siir son biidget4 >>. La
deuxième partie concerne les travaux empiriques proprement dite.
Après présentation de la base de données, nous allons
procéder a` la mise en uvre pratique de l'indicateur composite de
confiance des ménages sur la situation économique. Ce qui nous
permettra de dégager le profil de confiance des ménages de la
ville de Yaoundésur les questions sus mentionnées.
L'identification des facteurs explicatifs de confiance des ménages sur
la situation économique se fera ensuite a` travers l'analyse de ses
déterminants par application d'une regression logistique binaire.
4Régis BIGOT, Aurore CAPPIGNY et Patricia
CROUTTE, Cahier de Recherche N°253, Décembre 2008
Premi`ere partie
CADRE CONCEPTUEL, REVUE
DE LA LITT'ERATURE
TH'EORIQUE ET EMPIRIQUE
Chapitre1
CONCEPTS ET MESURES DE LA
CONFIANCE DES M'ENAGES
1.1 Concept de confiance des ménages
1.1.1 Définition des concepts
Un ménage
Selon l'encyclopedie wikipedia, un ménage au sens
économique, est une personne physique ou plusieurs personnes physiques
(famille...) vivant sous le même toit et dépendant
économiquement les unes des autres. Au sens courant du
terme, un ménage est composéd'un mari et de sa femme.
On parle ainsi de << jeune ménage >> pour un couple
marié,
nouvellement installé.
Aussi, le Larousse, en donne la définition suivante :
<< Homme et femme vivant en-
semble et formant la base de la famille. >>. Par
extension, l'expression << se mettre en ménage
>> est souvent synonyme de vivre ensemble pour un homme et
une femme sans être mariés. Par ailleurs la notion de
ménage en économie varie selon les spécialités :
? En microéconomie, le ménage est l'unitéde
base dans de nombreux modèles. Ce
n'est que récemment que les études
microéconomiques ont développédes analyses
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
intra-ménage. Ici, l'on considère un ménage
comme étant une personne physique qui recoit un revenu du
gouvernement.
? En comptabiliténationale, chaque ménage est
considérécomme un agent économique. Ici, on distingue les
ménages des autres agents économiques, tels que les entreprises
et les sociétés non financières. Les ménages sont
considérés, dans la comptabiliténationale, comme un
secteur institutionnel résident. Ainsi, on peut calculer le revenu, la
consommation, l'épargne, l'endettement des ménages, etc.
La confiance
Le concept de << confiance >> a souvent fait
l'objet de plusieurs débats. En effet, il s'agit d'un terme un peu
ambig·ue et son ambig·uitévient précisément
du fait qu'il se situe a` la frontière de plusieurs disciplines, en
l'occurrence l'économie et la sociologie. Bien qu'il soit insaisissable,
plusieurs auteurs ont essayéde le clarifier et les réponses
proposées ont un mérite de clarté. Ainsi, l'un des enjeux
centraux du débat contemporain sur ce concept est celui de la nature des
relations théoriques qui doivent être tissées entre
l'économie et les autres sciences.
Pour Oliver Williamson', les situations pour lesquelles les
économistes ont eu recours a` la notion de confiance, ne sont que des
cas particuliers de transactions risquées. Par ailleurs, selon
l'encyclopedie wikipedia, la confiance renvoie a` une attitude
générale, rencontrée dans des circonstances multiples, o`u
une personne détermine son comportement sur la base d'un sentiment puis
d'un raisonnement. Elle est a` la base de toute relation. La recherche, puis
l'analyse de preuves peut renforcer la confiance ou au contraire créer
un nouveau sentiment : la méfiance. Faire confiance a priori, c'est se
déterminer spontanément en supposant un a priori positif. A
l'inverse on qualifiera le sentiment de d'efiance qui désigne un manque
de confiance, le doute, l'incrédulité, la méfiance, le
scepticisme ou même un soupcon de suspicion.
1Andre Orléan, "La théorie
économique de la confiance et ses limites" (2000), Cahier de sociologie,
pp.1
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Selon la même encyclopedie, la confiance est un
sentiment initial naturel indispensable, qui trouve son origine dans les
premiers instants de la vie d'un individu avec son entourage. Dans une relation
dite << normale >>, le nouveau nése sentira en confiance
avec sa mère. Il est au chaud, entouréd'amour et d'affection.
Lors de »sensations» désagréables, la confiance sera
remise en cause et demandera de nouvelles preuves. Faire confiance est un
apprentissage de la vie : Comment faire confiance a` quelqu'un, a` un
gouvernement, a` un futur, malgréle fait qu'on ait entendu de "mauvaises
choses" sur lui? Il faut croire en son propre ressenti.
La situation économique
On parle de situation économique lorsqu'il s'agit de
l'état de l'économie d'un pays, d'un groupe de pays, d'une
région, etc. a` un moment donné. De facon
générale, la situation économique d'un pays par exemple,
peut se résumer a` l'aide d'un carrémagique comportant quatre
axes sur lesquels sont placées les variables liées a`
l'activitééconomique et celles liées aux
équilibres. Relier ces différents points permet de faire
apparaàýtre une surface qui est d'autant plus importante que la
situation du pays est bonne. Le carrémagique permet donc de comparer
d'un coup d'oeil la situation du pays au cours du temps (ou la situation de
plusieurs pays a` la même date).
La confiance des ménages sur la situation
économique
La confiance des ménages sur la situation
économique se définie comme une attitude générale
o`u les ménages déterminent leurs comportements
économiques sur la base d'une observation et aussi d'un sentiment.
Ainsi, il s'agit du moral économique des ménages ou de la
perception de ces derniers. Aujourd'hui pour l'évaluer, des
études statistiques sont conduites a` partir d'une série de
questions posées aux ménages, comme leur situation
financière, leur niveau de vie, leur capacitéa` épargner
etc., ainsi que leur perspective. Elle permet d'évaluer l'opinion des
ménages sur leur environnement économique et fournit des
informations quant au comportement des consommateurs et leurs anticipations.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
L'indice de confiance
En économie, un indice de confiance est un chiffre
calculéqui aide a` prévoir la consommation future des
ménages ou des entreprises. Il s'obtient par comparaison de l'opinion
des ménages sur leur niveau de vie passéet a` venir. Il sert donc
a` émettre des prévisions sur la croissance
économique 2.
1.1.2 La confiance : Un concept sociologique ou
économique ?
A l'origine, le discours économique revendiquant son
indépendance, ceci a entraàýnédes vastes mouvements
qui ont vu l'ordre économique étroitement imbriquédans le
tissu social. C'est ainsi que pour L. Dumont, dans la pr'eface a` la grande
transformation , le discours économique veut se séparer de la
sociétéet constituer a` lui seul un système distinct
auquel le reste du social doit être soumis (La théorie
économique de la confiance et ses limites, AndréOrléan,
2000). Cependant, la marchandise étant incapable de gérer a`
elle seule la complexitédes liens sociaux fondamentaux, il va sans
dire que cette prétention des valeurs économiques a` dominer
la totalitésociale se trouve être un dangereux
émiettement de l'expérience sociale (K. Polanyi, la grande
transformation4, Edition Gallimard, 1983.). D'o`u le débat
sur ce vaste mouvement avec d'une part, l'autonomie progressive que
la valeur économique veut acquérir par rapport a` l'ensemble
des valeurs globales et d'autre part, l'incapacitédans laquelle elle
se trouve de parvenir a` ces fins.
Ainsi, voulant montrer comment l'économie cherche a`
rendre l'ordre économique indépendant des autres dimensions
sociales, a` en faire un domaine séparéet partiellement autonome
d'activités; et comment elle échoue, AndréOrléan
dans son ouvrage intituléla théorie économique de la
confiance et ses limites, 2000, a pu établir précisément
que la capacitéd'engagement d'un individu, qui n'est rien moins que sa
capacitéa` promouvoir une action collective en convoquant la confiance
d'autrui, ne trouve pas dans l'ordre économique des ressources
suffisantes. Pour lui, un individu pour s'engager de manière
crédible
2wikipedia
3Andre Orléan, "La théorie
économique de la confiance et ses limites" (2000), Cahier de sociologie,
pp.2 4Andre Orléan, "La théorie économique de
la confiance et ses limites", Cahier de sociologie, pp.3
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
doit pouvoir mobiliser une valeur plus solide, moins
précaire que celle qui caractérise les relations marchandes. Plus
précisément, il soutient la thèse selon laquelle l'on se
rend crédible auprès d'autrui par une représentation de
soi plus complète que sa seule appartenance économique, c'est ce
qu'on appelle l'être social. Par conséquent, la confiance se
trouve être un concept a` la fois sociologique et économique. On
dit donc que la confiance est un concept socio économique.
1.1.3 Illustration: Un jeu de confiance
L'illustration faite ici se base sur la notion du << jeu
de confiance >> développépar D. Kreps5. Ici,
l'auteur considère deux individus A et B pour un échange
séquentiel de deux biens : la chaise de A contre la montre de B. Cet
échange permettrait a` chacun d'améliorer sa situation, car ce
qu'il recoit est plus important que ce qu'il donne. Dans le tableau
qui suit, le couple de nombres (x, y) signifie que, dans la situation
considérée, l'utilitéde l'individu A vaut x et celle de B
vaut y. Ces nombres n'ont qu'une valeur ordinale.
TAB. 1.1 - Illustration théorique de la confiance dans
les échanges entre individus
JOTJETJR A
|
|
JOTJETJR B
|
TRICHER
|
HONORER
|
FAIRE CONFIANCE
|
(-5 ;20)
|
(5 ;5)
|
NE PAS FAIRE CONFIANCE
|
(0 ;0)
|
(0 ;0)
|
Source : Andre Orléan, "La théorie
économique de la confiance et ses limites", Cahier de sociologie,
pp.3
Par la suite, D. Kreps formalise l'interaction de la
manière suivante : La réalisation de l'échange ferait
passer de l'état (0,0) a` (5,5). Cependant, l'échange
étant séquentiel, il est nécessaire que, dans un premier
temps, A donne a` B sa chaise, pour que, dans un second temps, B livre a` A sa
montre. Aussi, quand B a recu la chaise, s'ouvre la
possibilitépour lui de s'en emparer sans livrer sa montre. On obtient
alors la situation (-5, 20). A a perdu sa chaise et B obtient, pour rien,
celle-ci. C'est bien le problème de la confiance qui est
5Andre Orléan, "La théorie
économique de la confiance et ses limites" 2000, Cahier de sociologie,
pp.3
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
ici pos'e. Pour que A entre en relation avec B, A doit faire
confiance a` B; il doit supposer que B ne tirera pas avantage de la
situation. Cette confiance est source d'utilit'e collective puisqu'elle
permet que se r'ealise l''etat (5,5), nettement pr'ef'erable a` l''etat de
nature (0,0).
Cependant cette confiance peut être trahie. La trahison
met A dans une situation pire que celle qu'il connaissait dans l''etat de
nature. Mais, si la confiance fait d'efaut, aucune relation n'est nou'ee et la
soci'et'e demeure dans l''etat de nature (0,0) sans b'en'eficier des effets
positifs de la coop'eration. Donc la confiance, bien qu'elle soit n'ecessaire
a` la formation de liens sociaux est probl'ematique.
1.1.4 La confiance dans les phénomènes
financiers et monétaires : l'approche économique
La question de la confiance dans les ph'enomènes
mon'etaires et financiers se trouve être un peu plus complexe. En effet,
en consid'erant l'interaction ci-dessus formalis'ee par D. Kreps6,
le sch'ema se complique un peu si l''echangiste A d'ecide de livrer a` B sa
chaise contre une certaine monnaie. Pour AndréOrléan , il n'agira
de cette manière que s'il anticipe dans le futur gràace aux
signes mon'etaires qu'il vient d'acqu'erir. On voit 'evidement làque ce
n'est plus B qui fait l'objet de la confiance de A, mais le signe mon'etaire
dans sa capacit'e pr'esum'ee a` conserver sa valeur.
Dans la th'eorie 'economique, cette situation s'analyse sous
l'hypothèse que les agents A et B sont parfaitement rationnels,
c'est-à-dire qu'il s'agit en particulier pour eux de maximiser chacun
son utilit'e. Le plus souvent, les agents 'evaluent cette utilit'e par
comparaison de la perception qu'ils ont sur leur niveau de vie pass'e et de
l'anticipation de leurs conditions de vie futur. Plus pr'ecis'ement, il est
question pour l'agent d''evaluer l''evolution de la perception qu'il a de ses
conditions de vie entre les deux p'eriodes (pass'ee et futur). Ainsi pour
Andr'e Orl'ean 8, la coop'eration (5; 5) 'etant la meilleur de
toutes les situations (0; 0), alors, si A fait confiance a` B et si B est
rationnel celui-ci va n'ecessairement tricher
6Andre Orléan, "La théorie
économique de la confiance et ses limites" 2000, Cahier de sociologie,
pp.5 7Andre Orléan, "La théorie économique de
la confiance et ses limites" 2000, Cahier de sociologie, pp.5
8Théorie économique de la confiance et ses limites,
pp.5
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
puisqu'il obtiendrait ainsi une utilitéde 20
supérieure a` celle de 5 qu'il aurait obtenue en coopérant avec A
(maximum d'utilité). Par ailleurs, a` l'évidence, sous
l'hypothèse que A est rationnel, il ne fera pas confiance a` B et
n'entrera pas en relation avec lui (car la rationalitéde B le conduit a`
tricher). Par conséquent, ce résultat d'AndréOrléan
indique que sous l'hypothèse de rationalitédes
échangistes, il ne peut y avoir échanges.
Si on identifie la valeur économique avec le principe
selon lequel chaque agent agit de facon a` maximiser son
intérêt personnel, il apparaàýt selon
AndréOrléans que la seule mobilisation de cette valeur ne suffit
pas a` engendrer la confiance et a` sortir de l'état de nature.
Toutefois des solutions proposées en économie sont entre autre le
contrat, le serment etc.
Le contrat
Il s'agit d'une solution qui repose sur l'existence d'un tiers,
a` savoir l'appareil judiciaire, contrôlant l'application des
résolutions et sanctionne les contrevenants.'°
Le serment
Ici, il s'agit pour un individu de jurer sur un texte
sacrédu respect de sa parole afin de prouver sa bonne foi et sa
volontéde coopérer.''
1.1.5 La théorie des jeux et la notion de
confiance
En répétant le raisonnement
précédant, cette théorie permet d'illustrer le fait que la
promesse n'est pas crédible pour s'assurer la confiance. Ainsi,
l'interaction rationnelle bloque les individus dans une situation de suspicion
généralisée bien qu'ils les trouvent néfaste et
veulent en sortir.
9Théorie économique de la confiance
et ses limites, 2000, pp.6 10Théorie économique de la
confiance et ses limites, 2000, pp.7 11Théorie
économique de la confiance et ses limites, 2000, pp.7
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
1.1.6 Ràole de la confiance des ménages dans
les processus économiques
Depuis quelques années, la recherche économique
prend plus largement en considération le ràole de la confiance
des ménages dans les processus économiques. En effet plusieurs
auteurs s'accordent sur le ràole non négligeable de la confiance
des ménages dans une économie.
Pour Giulio Vidotto et Marco Vicentini'2 la
confiance des consommateurs est une composante très déterminante
dans la réussite d'une entreprise. Egalement, ils soutiennent la
thèse selon laquelle dans tout milieu organisationnel, qu'il soit
productif, commercial, institutionnel ou de recherche, il existe une relation
non nécessairement directe, mais sou-vent modulatoire, entre
réussite et confiance.
Par ailleurs, Fukuyama'3 met en avant le
ràole de la confiance pour expliquer le niveau de développement
des différentes sociétés nationales. En effet, Il associe
cette notion a` celui d'un facteur explicatif de la performance des
systèmes économiques, a` une composante particulière des
systèmes de gouvernance et a` une création des valeurs qui est la
base de la prospérité.
Aujourd'hui, la confiance des ménages apparait comme un
mécanisme particulier de régulation des différentes
transactions qu'entretiennent les entreprises avec leurs clients. En effet, le
capital de confiance entre les ménages et les entreprises s'analyse a`
travers l'identification des gains de valeur permis par la confiance. Ainsi
donc, il ressort que la confiance des ménages joue un ràole
déterminant pour comprendre la création de la valeur
ajoutée des entreprises, de l'investissement et donc de la croissance
économique.
12La mesure de la confiance
dans les organisations., pp.2
13Gérard CHARREAUX, Ràole de la
confiance dans les systèmes de gouvernance des entreprises, Mai 1998,
pp.2
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
1.2 Mesures de la confiance des ménages sur la
situation économique
Plusieurs approches permettent de mesurer la confiance des
ménages. Par exemple, les approches non axiomatiques nous donnent deux
principales alternatives de mesure. D'une part, l'utilisation des indicateurs
agrégés de confiance et d'autres part la mesure de la confiance
basée sur des données individuelles.
1.2.1 L'utilisation de plusieurs indicateurs
agrégés de confiance des ménages
La méthodologie utilisée ici consiste dans un
premier temps a` construire pour chacun des indicateurs, une mesure sur
l'ensemble de la population. On obtient ainsi un indice de confiance pour
chacune des dimensions (rubriques) considérées. Ensuite,
l'intégration de ces indices en un seul permet d'avoir un aperçu
multi dimensionnel de la confiance au sein de la population.
Nous pouvons citer a` titre d'exemple les Indicateurs de
Confiance des Ménages (ICM) qu'utilise l'INSEE . Pour l'INSEE, les
rubriques considérées dans la construction
de ces indices sont les suivantes : situation
financière(finance et épargne),
opportunitéd'acheter et niveau de vie. Les questions
posées sur chaque rubrique tiennent compte de
l'évolution passée d'une part et des
perspectives d'évolution d'autre part. Ainsi pour mesurer la confiance
des ménages sur la situation économique, les questions
posées sont résumées dans le tableau ci-après :
L'indicateur résuméest la moyenne
arithmétique des trois indicateurs suivants : niveau de vie
(évolution passée / perspectives d'évolution); situation
financière personnelle (évolution passée / perspectives
d'évolution); opportunitéde faire des achats importants. Pour
chaque question posée, on calcule un solde d'opinion par
différence entre les pourcentages de réponses positives et
négatives. Pour toute la population, le niveau de ces
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
TAB. 1.2 - Extrait du questionnaire proposépar l'INSEE
pour calculer l'indice de confiance des ménages francais sur
la situation économique
Evolution passêe Perspectives
S'est nettement am'elior'e Va nettement am'eliorer
S'est un peu s'am'elior'e Va un peu am'eliorer
SITUATION FINANCIERE Est rest'e stationnaire Va rester
stationnaire
S'est un peu d'egrad'e Va un peu se d'egrader
S'est nettement d'egrad'e Va nettement se d'egrader
Pensez-vous qu'il y ait int'erêt a` faire des achats
importants dans la situation actuelle ?
OPPORTUNITE D'ACHATS DE BIENS IMPORTANTS Oui moment favorable
moment ni favorable, ni d'efavorable
non moment d'efavorable
|
S'est nettement am'elior'e Va nettement am'eliorer
S'est un peu s'am'elior'e Va un peu am'eliorer
NIVEAU DE VIE Est rest'e stationnaire Va rester stationnaire
S'est un peu d'egrad'e Va un peu se d'egrader
S'est nettement d'egrad'e Va nettement se d'egrader
Source : Le petit vert math média, Article N°94 juin
2008 pp.2
soldes n'est pas directement interprétable. Seules les
évolutions le sont. Il en est de même du solde
agrégéde toutes les rubriques.
1.2.2 La mesure de la confiance basée sur des
données individuelles : L'indicateur composite
Pour mesurer la confiance en se basant sur des données
individuelles, certains auteurs ont proposéde faire recours a` des
outils statistiques du fait de la grande subjectivédes réponses.
C'est donc làtout l'intérêt de cette section. En effet, un
indicateur composite qui intègre toutes les dimensions de la confiance
des ménages de facon logique et rationnelle, constitue la
meilleure méthode de mesure. Nous présenterons ici, d'une part
l'échelle de Rensis Likert et d'autre part l'approche de l'inertie.
L'échelle de Rensis Likert
Le principe de cette technique consiste a` retenir un certain
nombre de variables de mesure d'attitude ayant le même nombre de
modalités et de choisir une échelle de valeur aux
modalités. Une fois l'échelle déterminée, l'indice
d'un individu est obtenu par addition des valeurs des modalités prises
par l'individu.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
L'approche de l'inertie
L'approche de l'inertie diffère de la
précédente approche en ce sens qu'elle utilise les techniques
d'analyse de données pour produire un indice qui est une somme
pondérée d'indicateurs primaires de confiance associés aux
diverses dimensions prises en compte. L'Analyse des Correspondances Multiples
(ACM) peut être utilisée pour déterminer de façon
non arbitraire les pondérations (notamment lorsque l'on travaille avec
plus de deux variables qualitatives).
Plus concrètement, l'approche d'inertie consiste a`
faire deux ACM. La première ACM a pour objectif la réduction du
nombre d'indicateurs (et donc de dimensions) qui devront entrer dans la
construction de l'indicateur composite suivants des critères bien
établis et la seconde permet enfin de produire les coefficients de
pondération des indicateurs retenus.
Au cours de la première ACM, une
propriétéimportante que toutes les variables incluses dans
l'indice doivent vérifier est la Consistance Ordinale sur le Premier Axe
(COPA). Cette propriétéconsiste pour une variable a` voir si sa
structure ordinale des rubriques est respectée par la structure ordinale
des scores de ses modalités.
Considérons une population de n individus sur laquelle on
a mesurép indicateurs
primaires Xj, j = 1, ..., p. L'ensemble des observations ainsi
obtenues peut être regroupédans un tableau ou matrice X
de n lignes et p colonnes.
X = {xjj, i = 1, ...,n et j = 1, ...,p}, xij
désignant la valeur de l'indicateur j pour l'individu i.
Chaque individu i de la population est ainsi
représentépar un vecteur e2 = {xi1, xi2, ..., xi,}
dans Rp. L'indicateur primaire X3 est la colonne j de la matrice X. On peut
alors définir deux nuages respectifs :
1. Le nuage de points individus N1 = {e2, i = 1,.. . , n} dans
l'espace E = Rn.
2. Le nuage de points variables N2 = {Xj, j = 1,. .. ,p} dans
l'espace F = R°.
En associant a` chaque individu i un poids mi, le nuages de
points individus possède un centroIde. Ainsi, on peut déterminer
la distance de chaque individu au centroIde selon une métrique choisie.
La somme pondérée des distances au centroIde donne l'inertie
totale
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
du nuage de points individus. Les techniques d'analyse de
donn'ees cherchent a` extraire, a` partir d'un système d'axes
appropri'es (axes factoriels), une meilleure repr'esentation du nuage
pr'ec'edent. De facon plus pr'ecise, il s'agit de rechercher un
espace de faible dimension k (avec k < n) o`u le nuage projet'e des
individus garde autant que possible l'inertie du nuage source. Le
critère choisi est donc celui de la maximisation de l'inertie du nuage
projet'e. Techniquement, la d'etermination de ce sous espace se fait de
manière alternative (pas a` pas). On cherche un espace a` une dimension
qui permet d'obtenir le premier axe de projection. La recherche d'un espace a`
deux dimensions se fait par la suite en cherchant un second axe de projection
orthogonal au premier tout en gardant a` l'esprit l'id'eal de maximisation de
l'inertie projet'ee. On procède ainsi jusqu'àla d'etermination de
l'axe d'ordre p (nombre de variable). Soit G un sous-espace de R et d la
distance utilis'ee. L`inertie du point e2 de R est donn'ee par :
Ii = mjd(ej, G)
Par suite, l`inertie du nuage des points individus est donn'ee
par:
I = >:i:2 Ii = >:i:i mjd(ej, G).
Si nous d'esignons par M la m'etrique servant a` d'efinir la
notion de proximit'e entre les individus et par D la matrice des poids d'efini
par D = (m1, ..., mn), alors, l'inertie sur un axe de projection
dirig'e par un vecteur u est donn'ee par I = (XMu)'D(XMu).
Le premier axe est alors celui dirig'e par le vecteur unitaire
qui rend maximal cette inertie (dans la classe des vecteurs unitaires). En
bref, l'approche d'inertie est une approche non param'etrique de l'indicateur
composite dont la diversit'e de ses m'ethodologies s'explique par la
multiplicit'e des objectifs d'analyse.
1.2.3 Méthodologie de construction de l'indice
L'objectif ici est d'attribuer aux indicateurs primaires des
poids moins arbitraires fait de l'approche de l'inertie id'eal. Comme signal'e
pr'ec'edemment, l'approche de l'inertie bas'ee
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
sur les techniques dite d'analyse des données, en
l'occurrence l'ACM qui est souvent utilisée dans des études
visant a` construire un indicateur composite. Nous pouvons par exemple citer
l'étude menée par Asselin (2002)14 visant a`
étudier la pauvretémultidimensionnelle dans les communes
Vietnamiennes et d'autres part les études menées sur le continent
Africain dont, notamment Tchomte Severin (2010) au Cameroun, Lawson et al
(2006) au Togo15 etc. C'est précisément l'ACM qui sera
utilisédans le cadre de cette étude. En effet, cette
méthode s'applique sur des variables qualitatives et le fait que les
études sur la confiance des ménages contiennent toujours ce type
de variables la rend incontournable.
Dans le cadre de cette étude, nous disposons de la base
de données de l'enquête ICMY organisée par l'ISSEA en 2010.
A partir des J indicateurs concernés, nous voulons construire un unique
indicateur synthétisant l'information contenu dans ces multiples
indicateurs. Notre objectif est de classer la population dans des degrés
relatifs de confiance. En considérant les notations
précédentes, l'expression de l'Indicateur Composite de Confiance
des Ménages (ICCM) pour le ménage i est donnépar:
ICCM2 = 1 Pp Pmk
jk=1 wk jkI? p k=1 z,jk
o`u wk .k désigne le score normaliséde la
catégorie jk de la variable k sur le premier axe factoriel de l'ACM et
I i,jk une variable binaire 0/1 égale a` 1 si i a la
catégorie jj et 0 sinon. p est le nombre d'indicateurs primaires obtenus
(nombre de variables). C'est donc une moyenne pondérée des poids
des indicateurs catégoriques caractérisant le ménage et
est considérécomme un indicateur a` long terme de confiance de ce
dernier.
1.2.4 Seuil de confiance
Le seuil de confiance doit nous permettre de séparer la
population en deux catégories dont nous qualifierons l'une de confiant
et l'autre de non confiant. Evidement, cette évaluation de la confiance
des ménages suppose qu'il existe un niveau de confiance
prédéterminé(seuil de confiance) permettant de distinguer
les ménages confiants de ceux
14Samuel AMBAPOUR :
Pauvrétémultidimensionelle au Congo une approche non
monétaire. 15Samuel AMBAPOUR (2006) :
Pauvrétémultidimensionelle au Congo une approche non
monétaire.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
non confiants vis-à-vis de l'avenir de leur situation
'economique par rapport au pass'e. Dans le cadre de cette 'etude, nous faisons
recours a` une technique d'analyse de donn'ees notamment la Classification
Ascendante Hi'erarchique (CAH). Cela se justifie par le fait que l''elimination
de l'arbitraire est une priorit'e a` ce travail. De ce fait, la qualit'e
globale d'une partition est l'homog'en'eit'e a` l'int'erieur des classes.
Pratiquement, l'objectif est de minimiser la quantit'e relative de l'inertie
intraclasse (inertie d'une classe donnée par rapport a` son centre de
gravité) ou encore de maximiser celle relative de l'inertie interclasse
(inertie des centres de gravitéde chacune des classes par rapport au
centre de gravitédu nuage global).
Le seuil de confiance d'esigne le niveau de confiance en
deça duquel un individu est consid'er'e comme confiant. En r'ef'erence
aux m'ethodes de calcul des seuils de pauvr'et'e (Ambapour,2006), le seuil de
confiance que nous calculons est la moyenne pond'er'ee (du poids de chacune des
classes) de la valeur maximale de l'ICCM dans la classe des confiants et sa
valeur minimale dans la classe des non confiants. On obtient ainsi la
formulation suivante :
s = a min{ICCM2, i C1} + /3 max{ICCM2, i C2}
C1 et C2 repr'esente respectivement la classe des non confiants
et la classe des confiants tandis que a et 3 sont les poids respectifs de ces
diff'erentes classes.
Chapitre2
REVUE DE LA LITT'ERATURE
EMPIRIQUE
2.1 Détermination de la confiance des
ménages
La détermination de la confiance des ménages
n'est pas un thème nouveau. De nombreuses recherches insistent
déjàdepuis longtemps sur l'impact des données macro et
micro économiques sur le niveau de confiance des ménages.
Très récemment (en 2008), ces dimensions macro et micro
économiques sont apparues comme importantes en France dans ce que le
Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation des Conditions de vie
(CREDOC) a appelé<< le sentiment de devoir s'imposer des
restrictions sur son budget >> et ont permis de déboucher sur
plusieurs résultats.
2.1.1 Analyse macro économique de la confiance des
ménages en France.
A la question de savoir lesquels des agrégats macro
économiques étaient les plus déterminants du niveau de
confiance des ménages en France, le CREDOC, a` travers sa publication
sus-mentionnée a pu montrer l'impact de la conjoncture économique
sur la
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
confiance des ménages pendant la période allant de
1977 a` 2007. Entre autre, on peut reléver les résultats suivants
:
? La confiance des ménages varie selon les cycles de
l'activitééconomique. Bien plus, le sentiment des ménages
Francais de s'imposer des restrictions sur leurs budgets diminue en
période de croissance économique et croit en période de
récession.
? Il existe une corrélation négative
significative au seuil de 6% entre le pouvoir d'achat d'un ménage
Francais et son sentiment de s'imposer des restrictions a` son
budget. Plus spécifiquement, plus le pouvoir d'achat d'un ménage
en France est élevé, moins il s'impose des restrictions a` son
budget et plus il est confiant sur son niveau de vie a` venir.
? Nonobstant quelques nuances, le moral économique des
ménages francais est liéa` leurs consommations
effectives.
? Il existe une corrélation significative au seuil de
1% entre le sentiment de restriction des ménages et le niveau de
chômage. En réalité, plus le taux de chômage
réel est élevé, plus le sentiment de restriction s'accroit
et moins le ménage est confiant.
? Le moral économique des citoyens francais
est liéa` l'indice des prix. Toutefois, il apparait que
l'accélération de l'inflation n'a pas le même impact, selon
qu'elle se produise en phase de forte croissance économique ou en phase
de croissance << molle >>.
? Le sentiment de restrictions n'est pas du tout
corréléau taux d'épargne.
Enfin, une modélisation économétrique du
sentiment de confiance des ménages en France sur la période
allant de 1977 a` 2007 a permis au CREDOC, d'établir que les variations
du sentiment de restrictions s'expliquent très bien a` partir des
évolutions du taux de chômage et de croissance du pouvoir d'achat
(taux de salaires). Ce modèle économétrique semble assez
robuste avec un coefficient de corrélation significatif au seuil de 0,
3%, et indique qu'en France chaque pour cent du taux de chômage
élève le sentiment de restriction de 0, 98 pour cent et chaque
point de croissance des salaire réels le réduit de 0,99%. On en
déduit qu'en France, dans une situation hypothétique o`u le taux
de chômage serait nul et
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
o`u les salaires réels ne progresseraient pas, la
proportion d'individus qui déclarent devoir s'imposer
régulièrement des restrictions est de 55%.
Ce modèle se visualise comme suit :
RESTRICTION'=54, 75 + 0,98 x CHOMAGE2-0, 99 x SALAIRES
REELS3
2.1.2 Analyse micro économique de la confiance des
ménages en France.
Pour distinguer les comportements et attitudes des
différentes composantes de la population et mieux comprendre la
manière dont évolue le sentiment de confiance des ménages
francais dans le temps, le CREDOC a d'une part
évaluéles critères sociodémographiques qui
influencent le plus et d'autres part étudiécertaines autres
variables pouvant être liées au sentiment de confiance.
Les critères sociodémographiques qui jouent le
plus
Parmi tous les facteurs sociodémographiques, le CREDOC
a cherchéa` savoir lesquels étaient les plus explicatifs de la
confiance des ménages en France. Pour cela, une régression
logistique a étéréalisée a` partir de huit
descripteurs, pour la période récente 2007.
Sur les huit variables mobilisées, deux n'ont aucun effet
: il s'agit du diplôme et de la taille d'agglomération de
résidence.
Quatre ont une influence relativement modérée :
il s'agit de la situation d'emploi, de la catégorie
socioprofessionnelle, de l'âge et du sexe. La structure familiale joue de
manière plus significative. Mais c'est surtout la catégorie de
revenu qui impacte le plus. Plus explicitement, il ressort de cette
étude les résultats suivants :
? C'est après 70 ans qu'on déclare le plus avoir
confiance, toutes choses égales par ailleurs. Les 40-69 ans et les plus
jeunes ont 1,3 fois plus de risques de se restreindre
1c'est la proportion d'individus déclarant
devoir s'imposer des restriction sur leur budget (en pourcentage)
2Taux de chômage au sens du BIT (en
pourcentage)
3Taux de croissance annuel des salaires
déflatés de l'inflation (en pourcentage)
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
sur certains postes de leur budget. Mais c'est entre 25 et 39
ans que les privations se font le plus sentir (1,7 fois plus souvent que pour
une personne de plus de 70 ans).
? S'agissant de la situation professionnelle, les
chômeurs ont 1, 5 fois plus de risques de déclarer se restreindre
que les actifs occupés. La probabilitéque les employés,
les ouvriers et les professions intermédiaires déclarent des
restrictions est supérieure de 50% a` celle des cadres.
? Une femme a une probabilité1,3 fois plus
élevée qu'un homme de voir sa confiance se dégrader,
toutes choses égales par ailleurs. L'ayant dit plus haut, il y a donc
bien un effet propre au genre, indépendamment de la profession et des
revenus.
? La structure familiale a aussi une influence. Si on prend
comme référence un couple sans enfants, toutes les autres
configurations familiales présentent un risque accru de devoir se
priver. Les couples avec enfants et les personnes vivant seules ont 20% de
risques supplémentaires de devoir se restreindre (par rapport a` un
couple sans enfants, et toutes choses égales par ailleurs). Mais les
plus concernés sont les familles monoparentales, qui ont 2,3 fois plus
de risques de voir leur niveau de confiance se dégrader.
? Le niveau de vie, surtout, impacte fortement le sentiment de
confiance. Les hauts revenus sont, évidemment, les plus
épargnés. Les catégories aisées, pourtant assez
proches, ont déjà50% de risques supplémentaires de se
restreindre. Les classes moyennes supérieures voient cette
probabilitémultipliée par 2,6. La situation est plus critique
encore pour tous les autres groupes : classes moyennes inférieures,
catégories pauvres et modestes se voient attribuer un coefficient
multiplicateur de 4, 3, de loin le plus élevédans cette analyse.
L'écart est considérable.
Autres variables liées au sentiment de confiance des
ménages
Au-delàdes variables sociodémographiques
classiques, d'autres variables d'opinions se sont trouvées
corrélées avec le sentiment de confiance des ménages en
France. Se fondant
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
sur les observations de Patricia Croiitte et Georges
Hatchiiel4, dans une recherche sur les liens entre les souffrances
psychiques et les opinions, le CREDOC a montr'e qu'en France, les personnes qui
subissent des contraintes financieres fortes se d'eclarent par ailleurs plus
souvent en mauvaise sant'e : elles souffrent plus fr'equemment de maux de
tête, insomnies, nervosit'e, 'etat d'epressif, etc. La probabilit'e de
d'eclarer voir son sentiment de confiance se d'egrader est, en effet,
sup'erieure de 62% chez les personnes souffrant d'un 'etat d'epressif,
sup'erieure de 43% chez celles qui se disent nerveuses ou anxieuses et
sup'erieure de 32% chez celles qui souffrent d'insomnies. Ces calculs ont
r'esult'e d'estimations 'econom'etriques, dans lesquels les effets du sexe, de
l'âge, du niveau de diplôme, du revenu du foyer, de la profession
et du lieu de r'esidence sont neutralis'es.
2.2 Pr'esentation du Cameroun
Avant d'analyser la confiance des m'enages sur la situation
'economique, il se trouve important de faire une breve pr'esentation du
Cameroun en g'en'eral, et de la ville de Yaound'e en particulier, ce qui nous
facilitera l'appr'ehension du ph'enomene. Plus pr'ecis'ement, il s'agit de
pr'esenter tour a` tour l'organisation politico-administrative, la situation
g'eographique, et faire un aperçu sociod'emographique.
2.2.1 Organisation politico-administrative du Cameroun
Le Cameroun a 'et'e d'ecouvert par les Portugais en 1472 et
colonis'e par l'Allemagne en 1884. C'est un pays bilingue, compos'e d'une zone
francophone et d'une zone anglophone. En effet, au terme du Trait'e de
Versailles (`a la fin de la premiere guerre mondiale), le pays a 'et'e plac'e,
en 1919, par la Soci'et'e Des Nations (SDN) sous mandat des administrations
française (pour le Cameroun Oriental avec pour capitale Yaound'e) et
anglaise (pour le Cameroun Occidental avec pour capitale Bu'ea). Le pays accede
a` l'ind'ependance le 1er janvier 1960 pour le Cameroun Oriental, sous tutelle
française et le 1er octobre 1961 pour
4Le sentiment de devoir s'imposer des restrictions sur
son budget, Cahier de Recherche N°253, Décembre 2008, pp.51
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
le Cameroun Occidental, sous tutelle anglaise. A` cette
dernière date, le Cameroun devient un Etat f'ed'eral. Le 20 mai 1972, a`
la suite d'un r'ef'erendum, la F'ed'eration cède la place a` l''Etat
unitaire et en 1909 Yaound'e devient la capital politique du pays. En 1983, la
R'epublique Unie du Cameroun devient R'epublique du Cameroun. Après une
longue p'eriode de r'egime du parti unique au lendemain de l'ind'ependance, le
multipartisme est r'eintroduit au Cameroun par la loi N° 90/053 du 19
d'ecembre 1990. Le pouvoir ex'ecutif est exerc'e par un Pr'esident de la
R'epublique 'elu au suffrage universel pour un mandat de sept ans renouvelable.
L'Assembl'ee Nationale compos'ee de 180 d'eput'es exerce le pouvoir
l'egislatif.
2.2.2 Situation géographique du Cameroun et de la
yille de Yaoundé
Le Cameroun est un pays d'Afrique Centrale situ'e au fond du
Golfe de Guin'ee, entre les 26 et 136 degr'es de latitude
Nord et les 96 et 166 degr'es de longitude Est. Le pays
s''etend sur une superficie de 475 650 kilomètres carr'es. Il pr'esente
une forme triangulaire qui s''etire au Sud jusqu'au lac Tchad sur près
de 1 200 km tandis que la base s''etale d'Ouest en Est sur 800 km. Il
possède au Sud-ouest une frontière maritime de 420 km le long de
l'oc'ean Atlantique. Il est limit'e a` l'Ouest par le Nig'eria, au Sud par le
Congo, le Gabon et la Guin'ee 'Equatoriale, a` l'Est par la R'epublique
Centrafricaine, et au Nord-est par le Tchad. Enfin, au sommet du triangle, au
Nord, il est coiff'e par le Lac Tchad. Le milieu naturel du Cameroun est
diversifi'e. On dit de ce pays qu'il est l'Afrique en miniature. En effet,
plusieurs types de r'egions naturelles contribuent a` la diversit'e
g'eographique du pays.
Surnom'ee ville aux sept collines, la ville de Yaound'e,
situ'ee au sud de la region du centre, est implant'ee sur un r'eseau de
collines domin'ees par les monts Mbam Minkom (1 295 m) et le Mont Nkolodom (1
221 m) dans le secteur nord-ouest de la ville, ou le mont Eloumden (1 159 m) au
sud-ouest. Les diff'erents quartiers, diss'emin'es de manière
anarchique, laissent une place importante a` la v'eg'etation dans les bas
fonds. Yaound'e est travers'ee par de petits cours d'eau. Quelques uns parmi
eux sont les rivières Mfoundi, Biyeme et Mefou. Près du centre
administratif de Yaound'e se trouve un lac appel'e lac
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Central. Depuis quelques années, la ville est en pleine
mutation avec de nombreux travaux et aménagements contribuants a` ce que
ses habitants se facent de nouvelles opinions sur leurs modes et conditions de
vie.
2.2.3 Aperçu sociodémographique de la yille
de Yaoundé
Démographie
La ville de Yaoundés'étend sur 304
kin2 et abrite une population estimée, a` 2 000 000
habitants, soit une densitémoyenne de 5 691 habitants par
kin2. Le taux d'urbanisation au Cameroun est passéde 37,8% en
1987 a` 47, 2% en 1997 (MINEFI, 1997) et depuis 2010, près de deux
Camerounais sur trois vivent en ville. La croissance annuelle de la population
est estimée a` 6,8%.
Economie
Yaoundéest avant tout une ville tertiaire. On recense
cependant quelques industries: brasseries, scieries, menuiseries, tabac,
papeteries, mécanique et matériaux de construction. Le centre
commercial principal se trouve au centre-ville, tout autour de l'avenue
Kennedy. On y trouve des magasins, des boutiques, les sièges sociaux ou
les représentations de certaines entreprises, des vendeurs a` la
sauvette. Les banques sont en majoritéregroupées dans le quartier
dit << hyppodrome >>. Pour ce qui est des marchés, les plus
vastes et plus connus sont : le marchéMokolo, le marchédu
Mfoundi, le marchécentral. D'autres marchés comme les
marchés de Biyem-assi, Mendong, Nkol-Eton, Madagascar, du
huitième ne sont pas négligeables. Une majeure partie de
l'économie de Yaoundérepose sur le secteur informel, qu'il
s'agisse de vendeurs a` la sauvette, de marchands ambulants ou de petits
boutiquiers de quartiers.
Education
Il existe une multitude d'écoles primaires et maternelles
a` Yaoundé. Malgrécette abondance, les classes comportent souvent
plus de 50 élèves. Egalement, on y retrouve plu-
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
sieurs établissements d'enseignements secondaire
publics et privés. Yaoundéest le siège de deux
universités d''Etat : les universités de YaoundéI
(située au quartier dit Ngoa-Ekellé) et de YaoundéII
située dans la Banlieue dite Soa. Plusieurs écoles
supérieures sont rattachées a ces universités. Il s'agit
entre autres de l'école nationale supérieure polytechnique, de
l'école normale supérieure (rattachées a`
l'universitéde YaoundéI), de l'institut international des
relations internationales du Cameroun, de l'école supérieure des
sciences et techniques de l'information et de la communication (ESSTIC)
(rattachées a l'universitéde YaoundéII). L'enseignement
supérieur privéest très présent dans la capitale
camerounaise. On peut notamment citer des établissements comme
l'UniversitéCatholique d'Afrique Centrale (UCAC),
l'UniversitéProtestante d'Afrique Centrale (UPAC), etc.
Deuxième partie
'ETUDE EMPIRIQUE A YAOUND'E
AU CAMEROUN
Chapitre3
PR'ESENTATION DES DONN'EES ET
MISE EN OEUVRE DE L'INDICE DE
CONFIANCE DES M'ENAGES (ICCM)
3.1 Source et traitement de données
Les données utilisées sont issues de
l'enquête ménée par l'ISSEA sur l'Indice de Confiance des
Ménages de Yaoundéet les opinions sur les aménagements
dans la ville (ICMY). Il s'agit d'une enquête par sondage d'opinion avec
interviews directes menées par les étudiants de la dite
institution sur un échantillon de 4952 résidents majeurs de la
ville. Son objectif principal est double; d'une part, il est question
d'appréhender l'opinion des ménages de Yaoundérelativement
a` l'environnement socio économique en 2009 et ses perspectives pour
l'année 2010, et d'autres part, de cerner leurs attitudes face aux
aménagements subits par cette ville ces dernières années.
Le présent travail se base principalement sur la partie concernant
l'Indice de confiance des ménages dont l'objectif général
est d'appréhender l'opinion des ménages de
Yaoundérelativement a` l'environnement socio économique en 2009
et ses perspectives pour l'année 2010. Il se limite a` ce qui est de la
situation économique.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Nous présentons en annexe B un aperçu de la
méthodologie de l'enquête ICMY. Après avoir apuréla
base de données, les modalités marquées ne sait pas "NSP"
ont étéignorées par suppresion de tous les individus les
ayant proposécomme réponse sur les indicateurs primaires devant
participer a` la construction de l'indice multidimensionnel. Après que
cette opération se soit faite avec le logiciel STATA, la base de
données contenait 2701 individus. Enfin, le progiciel SPSS a
étéutilisépour reéchantillonner cette
dernière base de données, afin de respecter les distributions des
variables de quotas préalablement établit. Ainsi nous avons
obtenu un nouvel échantillon comportant 2454 individus et respectant les
distributions des variables de quota fixées au préalable.
3.2 Calcul de l'indice de confiance global :
Méthode INSEE
Pour calculer l'indice de confiance global des ménages, il
convient d'abord de calculer les indices agrégés liés aux
différentes rubriques suivantes : services sociaux,
sécuritéet
gouvernance, emploi et enfin situation économique. Pour
chaque rubrique, l'indice agrégéest la moyenne
arithmétique des soldes d'opinion de chaque sous thème (voir tab
5.13 a`
5.16 en annexe C). Par la suite, de façon
générale, on a les résultats suivants :
? l'indice agrégéde confiance liéa` la
situation économique se chiffre a` 2,4;
? l'indice agrégéde confiance liéa` la
sécuritéet la gouvernance se chiffre a` -19,2; ? l'indice
agrégéde confiance liéa` l'emploi se chiffre a` 36,33;
? l'indice agrégéde confiance liéaux
services sociaux se chiffre a` -26,2.
Ces chiffres ne peuvent s'interpréter que par
comparaison. Ainsi il vient que, de façon agrégée, les
ménages de la ville de Yaoundéseraient plus confiants sur la
situation d'emploi. Ensuite vient la confiance sur la situation
économique. La situation o`u les ménages de la ville seraient les
moins confiants est celle liéaux services sociaux.
Par ailleurs, selon l'INSEE, en faisant une moyenne
arthmétique sur les indices agrégés des différentes
rubriques, on obtient l'indice de confiance global. Le tableau 5.17 en
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
annexe C renseigne sur le calcul de cet indice global.
L'indice global est de -1,667. Comme mentionnéplus haut confert chapitre
2, tableau 2.1), cette valeur n'est pas directement interprétable.
L'indice agrégéde la rubrique qui est
directement liéa` ce travail est celui de la situation
économique. La figure ci-dessous décrit les différences
observées de cet indice suivant quelques variables
socio-démographiques :
Figure : Distribution de l'indice de confiance
agrégéde situation écono-
mique suivant le statut dans le ménage, la tranche
d'âge, la situation d'activitéet le statut matrimonial
Source : ICMY, ISSEA 2010
A partir de ce graphique, plusieurs soupçons peuvent
être émis quant a` l'influence des variables socio
démographiques ci-dessus considérées sur la confiance
agrégée a` cette rubrique pour les résidents majeurs de la
capitale politique camerounaise.
Les variables socio démographiques ci-dessus
considérées semblent toutes avoir une influence sur la confiance
des résidents sur la situation économique. En effet, les
résidents majeurs célibataires seraient plus confiants que ceux
de statut matrimonial autre. Par ailleurs, il se pourrait que les inactifs
soient plus confiants sur la situation économique que
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
les actifs au chômage. Pour ce qui est du statut dans le
ménage, il se pourrait que les résidents majeurs de la ville qui
sont chefs dans leur ménage soient moins confiants sur la situation
économique que ceux ne le sont pas. Enfin, la confiance des
résidents sur la situation économique pourrait diminuer avec
l'âge. C'est-à-dire, il semblerait que, plus le résident
majeur de la ville prend de l'âge moins il est confiant sur la situation
économique.
Tous ces soupcons seront éprouvés
dans l'analyse inférentielle du chapitre 5. Mais avant, dans le souci
d'avoir une vue de la confiance des résidents sur le plan individuel, il
nécessite de construire l'indicateur composite.
3.3 Choix des Indicateurs pour la construction de
l'Indice Composite de Confiance des Ménages sur la situation
économique.
Le niveau de confiance d'un individu sur la situation
économique n'est pas directement observable, il est donc indispensable
de choisir des variables succeptibles de refléter le niveau de confiance
des ménages quant a` cette question. Ces variables connues sous le
vocable d'indicateurs doivent avoir une incidence pertinente sur la confiance
des ménages en ce qui concerne la situation économique. Le
privilège accordéa` un indicateur plutôt qu'àun
autre se refère aux considérations faites par l'INSEE. Les
variables (indicateurs) considérés sont les suivants :
? finance (situation financière en 2009 et perspectives en
2010);
? épargne (situation d'épargne en 2009 et
perspectives en 2010);
? coàut de la vie (situation en 2009 et perspectives en
2010);
? achat de biens domestiques durables (situation en 2009 et
perspectives en 2010).
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
3.3.1 Situation financière en 2009 et en 2010
L'opinion des ménages sur leurs situations
financières en 2009 par rapport aux années d'avant et les
perspectives de ces derniers pour l'année 2010 est important a` observer
pour la mesure de leurs états de confiance sur la période. En
effet ceci s'explique par le fait que la situation financière d'un
ménage caractérise sa situation économique'.
Situation financière en 2009
Les données de l'enquête ICMY montrent que, parmi
les individus représentés dans nos données, 38,06% des
ménages estiment que leur situation financière s'est
dégradée en 2009, ce sont les plus majoritaires. Ensuite,
viennent les personnes estimant que pour la même année, elle est
restée inchangée (33,62%) contre 28,32% seulement qui pensent
qu'elle s'est améliorée. Ainsi, cette grande
représentativitédes résidents majeurs de la ville estimant
qu'elle s'est dégradée pourrait trouver son explication par le
fait qu'àcette période, nous sommes aux lendemains de
l'année 2008 qui avait étémarquée par la crise
économique et les émeutes du mois de Février plus
précisement.
Figure 1 : Distribution de la population selon l'opinion sur la
situation financière en 2009
Source : ICMY, ISSEA 2010
1selon l'INSEE,
www.insee.fr
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Situation financière en 2010
Ici, les résidents majeurs de la ville de
Yaoundéqui ont étéinterrogés, donnent chacun ses
perspectives sur sa situation financière en 2010 au regard de celle-ci
dans le passéet comparativement de sa situation actuelle. Ainsi, les
informations de cette enquête révèlent qu'en grande
majoritéon retrouve ceux optimistes estimant qu'en 2010, la situation
financière devait s'améliorer (49,23%). Ensuite viennent ceux qui
estimaient que la situation financière devait rester inchangée
(26,89%), contre 23,88% qui estimaient qu'elle devait se dégrader.
Ainsi, cet optimisme de la majoritédes ménages quant a` leur
situation financière en 2010 s'expliquerait par le fait des
résolutions prises par le gouvernement Camerounais pour améliorer
les conditions de vie des populations. Il s'agit notamment de celles relatives
a` l'augmentation de 15% des salaires des fonctionnaires.
Figure 2 : Distribution de la population selon l'opinion sur la
situation financière en 2010
Source : ICMY, ISSEA 2010
3.3.2 Situation d'épargne en 2009 et en 2010
La situation d'épargne d'un ménage est
incontournable a` observer pour la mesure de la situation économique. En
effet, il est clair selon Keynes que l'épargne est le surplus du
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
revenu sur la dépense de consommation2. Elle
reflète par conséquent la situation économique de
l'individu. De ce fait, pour mesurer la confiance d'un ménage sur sa
situation économique, il est nécessaire de la mesurer par rapport
a` sa situation d'épargne antérieure et future.
Situation d'épargne en 2009
Au niveau de l'opinion des individus qui ont
étéinterrogés sur leur situation d'épargne en 2009,
il ressort qu'on retrouve en majoritéceux qui estiment qu'en 2009 ils
ont juste équilibréleur budget (46,78%). Ensuite l'on retrouve
pratiquement dans les mêmes proportions ceux qui pensent qu'ils sont
parvenus a` épargner et ceux qui se sont endettés, respectivement
a` hauteur de 25,65% et 24,57%. En réalité, cet état des
faits pourrait une fois de plus s'expliquer du fait de la crise
financière de 2008.
Figure 3. : Pourcentage de la population selon l'opinion sur la
situation d'épargne en 2009
Source : ICMY, ISSEA 2010
2texte 33 l'épargne et l'investissement
Théorie générale de l'emploi et intérêt de la
monnaie, Payot, 1969, page 81-83
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Situation d'épargne en 2010
Pour ce qui est de l'opinion des individus interrogés
sur leurs perspectives d'épargne en 2010, il ressort qu'en
majorité, l'on dénombre ceux optimistes. En effet pendant que
47,35% des résidents majeurs interrogés estimaient que leurs
situations d'épargne devait s'améliorer en 2010, seulement 37,72%
estimaient qu'elle va rester inchangée et 17,93% pressentaient qu'elle
va se dégrader. Les pessimistes étant les plus minoritaires, ceci
décrit une situation moins négative que positive. Le constat
immédiat que nous faisons est qu'en 2009, les intermédiaires sur
la question sont les plus majoritaires, contrairement a` 2010 o`u ils sont
moins représentés que les optimistes. Ceci pourrait s'expliquer
par le fait qu'en 2009, l'épargne ne préoccupait pas
véritablement les ménages de la capitale politique du pays. En
réalité, certainement, les effets de la crise avaient rendu les
ménages très septiques quant au ràole des
établissements financiers contrairement au regain de confiance qui
caractérise la majoritépour l'année 2010.
Figure 4. : Distribution de la population selon l'opinion sur la
situation d'épargne en 2010
Source : ICMY, ISSEA 2010
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
3.3.3 Appreciation du coàut de la vie en 2009 et
perspectives en 2010
Globalement, le coàut de la vie est tres important a`
observer dans la description de la situation économique d'un individu.
Ainsi pour évaluer le degréde confiance d'un ménage sur la
situation économique future par rapport a` celle passée, il se
trouve important d'analyser son appréciation du coàut de la vie
sur toutes ces périodes.
Le tableau ci-dessous nous renseigne clairement sur le fait
que plus de la moitié(58,88%) des individus interrogés estiment
qu'en 2009 le coàut la vie s'est dégradé. Ce qui laisse
soupconner qu'en 2009 la majoritédes résidents
subissaient encore les effets de la crise de 2008. C'est a` dire l'augmentation
des prix des produits pétroliers et par conséquents aussi ceux de
premieres nécessités et de grande consommation avait encore un
impact direct sur le niveau de vie des résidents majeurs de la capitale
politique camerounaise. Par ailleurs, bien qu'on remarque que la
majoritédes ménages pressentaient qu'en 2010 le coàut de
la vie devait se dégrader(47,43%), il n'est pas moins important de
remarquer que la proportion des personnes qui avait ce préssentiment
reste plus faible que celle de 2009. Ainsi, il se pourrait que les initiatives
prises par le gouvernement camerounais (notamment l'augmentation des salaires
des fonctionnaires de 15%) a rendu plus d'un résident de la capitale
politique moins pessimiste quant au coàut la vie en 2010. Ce constat
peut encore se faire en faisant la remarque selon laquelle, seulement 18,42%
des individus interrogés estiment qu'en 2009 le coàut de la vie
s'est améliorer contre 30,28% optimistes quant au coàut de la vie
en 2010.
TAB. 3.1 - Repartition des residents majeurs a` Yaoundeselon
l'opinion sur coàut de la vie en 2009 et les perspectives de 2010
Coàut de la vie en 2009
|
Coàut de la vie en 2010
|
Modalit'es
|
Proportions
|
Modalit'es
|
Proportions
|
S'est am'elior'e
|
18,42%
|
Va s'am'eliorer
|
30,28%
|
ESt rest'e inchang'e
|
22,70%
|
Va rester inchang'e
|
22,29%
|
S'est d'egrad'e
|
58,88%
|
Va se d'egrader
|
47,43%
|
Source : Nos calculs a` partir de ICMY, ISSEA 2010
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
3.3.4 Achat des biens durables en 2009 et perspectives en
2010
L'opinion d'un individu sur ses possibilités d'achats
des biens durables mesure sa capacitéa` pouvoir s'équiper. En
réalité, ceci contribue a` évaluer sa situation
économique. Ainsi, pour construire l'indice de confiance dont il est
question ici, il ne se trouve pas moins important de prendre en compte
l'opinion des individus interrogés sur les possibilités d'achats
de biens durables passées et leurs perspectives sur la question. Le
tableau descriptif ci-dessous nous renseigne sur le fait que la
majoritédes individus interrogés (43,15%) estiment que par
rapport aux années précédentes, il n'y a pas eu de
changement sur leurs achats en biens durables en 2009. Ensuite viennent ceux
estimant que leurs achats en biens durables se sont améliorés
(33,41%). Par suite, les pessimistes sont les plus minoritaires pour 2009
(23,43%) et pour 2010 (17,93%). Bien plus, pour les perspectives de
l'année 2010 la majoritédes individus interrogés est
optimiste quant a` l'achat des biens importants (47,35%). Toutes ces
observations laissent soupconner le fait que, globalement, le
marchédes biens durables est restéaccessible pour les populations
de la capitale politique camerounaise, ceci malgréla crise de 2008.
TAB. 3.2 - Répartition des résidents majeurs de
Yaoundéselon l'opinion sur l'opportunitéd'achat des biens
durables en 2009 et les perspectives de 2010
Opportunités d'achat des biens durables en 2009
|
Opportunités d'achat des biens durables en 2010
|
Modalit'es
|
Proportions
|
Modalit'es
|
Proportions
|
ont augmenté
|
33,41%
|
Vont augmenter
|
47,35%
|
Sont restées inchangés
|
43,15%
|
Vont rester inchangés
|
34,72%
|
Ont diminué
|
23,43%
|
VOnt diminué
|
17,93%
|
Source : Nos calculs a` partir de ICMY, ISSEA 2010
Ainsi, les indicateurs retenus pour la construction de
l'Indice Composite de Confiance des Ménages de Yaoundésur la
situation économique sont ceux présentés ci-dessus. En
effet, l'appréciation que fait un ménage sur ces
différentes questions caractérise la confiance quant a` sa
situation économique. Un récapitulatif de ces variables retenues
est présentédans le tableau 4.3 ci-dessous :
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
TAB. 3.3 - Liste des variables retenues pour l'ACM
préliminaires
VARIABLES
|
MODALITES
|
SITUATION FINANCIERE EN 2009
|
S'est am'elior'e
Est rest'e inchang'e S'est d'egrad'e
|
SITUATION D'EPARGNE EN 2009
|
Voàus êtes parvenus a` 'epargner
Vous avez juste 'equilibrer votre budget Vous vous êtes
endett'e
|
CO àUT DE LA VIE EN 2009
|
S'est am'elior'e
Est rest'e inchang'e S'est d'egrad'e
|
OPPORTUNITES D'ACHATS DES BIENS DURABLES EN 2009
|
Ont augment'e
Sont rest'ees inchang'e Ont diminu'e
|
SITUATION FINANCIERE EN 2010
|
Va s'am'eliorer
Va rester inchang'e Va se d'egrader
|
SITUATION D'EPARGNE EN 2010
|
Va s'am'eliorer
Restera inchang'e Va diminuer
|
CO àUT DE LA VIE EN 2010
|
Va s'am'eliorer
Va rester inchang'e Va se d'egrader
|
OPPORTUNITES D'ACHATS DES BIENS DURABLES EN 2010
|
Vont augmenter
Vont rester inchang'e Vont diminu'e
|
Source : Nos calculs a` partir de ICMY, ISSEA 2010
3.4 Mise en oeuvre pratique de l'Indicateur Composite
de Confiance des Ménages (ICCM) a` Yaoundésur la situation
économique.
3.4.1 ACM préliminaire
L'ACM préliminaire nous renseigne de manière
très satisfaisante sur la confiance des ménages résidents
a` Yaoundéquant a` leur situation économique. En effet, il est
aiséde constater que sur le premier axe principal, toutes les variables
se repartissent suivant un ordre bien précis. Cet axe se positionne
comme un axe de confiance car non seulement les modalités des
indicateurs primaires sont bien représentées mais
également, elles contribuent assez a` sa construction3, mais
en plus la valeur propre correspondante a` cet axe est 0,3417 (supérieur
a` 8 1= 0, 125) qui lui confère un pouvoir explicatif très
acceptable (l'inertie expliquée est 17,08%). Ainsi, le premier axe
présente une bonne qualitéde discrimination par rapport aux
autres axes. Par la suite, nous visualisons de facon minutieuse
chacune des variables par rapport au premier axe factoriel en insistant sur la
propriétéde la COPA.
3sauf quelques modalités de type
"restéinchangé", voir figure en annexe C
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Figure 5 : Premier plan factoriel de l'ACM préliminaire
Source : Sortie SPAD a` partir de ICMY, ISSEA 2010
Sur l'ensemble, on observe que toutes les 8 variables
possèdent la propriétéde la COPA (figure 5 ci-dessus). Par
la suite, nous retenons alors toutes ces variables et par conséquent,
une deuxième ACM (celle dite finale) ne s'impose plus. Par ailleurs, un
calcul simple a permis de vérifier que la coordonnée (score) de
chaque individu sur le premier axe factoriel représente la valeur de
l'indice ICCM comme présentéplus haut4( ICCM2 =
1 Pp Pm,
j,=1 Wk j,I? 2,i, ). Cet indicateur ordonne les
individus selon le niveau de confiance.
p k=1
Plus précisément, on observe que, plus un individu
est confiant, plus son score est négatif sur le premier axe
factoriel.
Maintenant, a` partir de l'ICCM des résidents majeurs
de la capitale politique camerounaise ainsi construit, nous allons identifier
les facteurs explicatifs la confiance des ménages sur la situation
économique. Mais avant, nous effectuons d'abords une analyse de sa
fidélitéet de sa validité.
3.4.2 Fidélitéet validitéde l'ICCM
Il est question maintenant que l'on s'assure que l'indice
obtenue mesure effectivement la confiance des résidents majeurs de la
ville de Yaoundésur la situation économique. En effet, le choix
des variables (indicateurs) a` prendre en compte peut avoir introduit des
biais
4voir chapitre 2
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
dans les résultats; surtout que les questions
posées tendaient a` recueillir les avis (subjectifs) des individus sur
les différents aspects de la situation économique. Cette
étape consiste a` chercher des méthodes qui vont nous assurer que
l'indice construit nous permet bien d'étudier la confiance des
ménages sur la situation économique. Il s'agit làdes
problèmes de fidélitéet de validité. Plus
précisément, il est question de comprendre, pour les
réduire, les erreurs éventuellement commises pendant la
construction de notre indice composite.
Fidélitéde l'ICCM
Pour mesurer la fidélitéde l'indice ICCM, nous
utilisons l'Alpha de Cronbach5. On fait l'hypothèse que tous
les énoncés sont corrélés entre eux de
facon positive et avec la mesure établie. Ensuite, il s'agit
principalement d'analyser la relation entre le score sur les huit (08)
énoncés et le vrai score que nous avons estimé.
Encadré: MESURE DE FID'ELITE : L'Alpha de
Cronbach
L'Alpha (a) de Cronbach mesure la fidélitéen
faisant recours aux variances/covariances. C'est l'indicateur
d'évaluation analytique de la fidélitéle plus
préconisé.
Sa formule est :
P ó2
a = k
k_1(1 - t )
i
o2
k = le nombre d'énoncés utilisés;
ó2 i = la variance de l'énoncéi;
ó2 t = la variance totale de l'indice (échelle);
Ce coefficient peut s'écrire sous la forme suivante :
P ó2
a = k
k_1(1 - P ó2 i +2 P P
ó2
i ij ) o`u ojj = la covariance entre
l'énoncéjet l'énoncéj.
Le coefficient de fidélitéest égal au
carrédu coefficient de corrélation ri entre le score produit par
l'échelle utilisée et le << vrai score >>. ri, =
vá
Source : Severin TCHOMTHE, Mémoire ISE, pp.39
|
5voir encadré
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Le calcul de l'indicateur de
fidélitéprésentédans l'encadréci-dessus
donne le résultat suivant :
a = 8
8-1(1 - 0,12503676
0,34174844) = 0,72471578. D'o`u ri = 1J0,
72471578=0,8513=85,13%
Le calcul effectuéci-dessus montre que le coefficient
de fidélitévaut 0,7247, et donc un coefficient de
corrélation de 0,8513=85,13%. Ainsi, il ressort que l'indice construit
explique a` environ 85,13% du vrai indicateur6 de confiance des
résidents majeurs de la ville de Yaoundésur la situation
économique. Ceci traduit bien que l'echelle utilisée dans cette
étude permet de synthétiser bien plus de quatre cinquième
du sentiment de confiance des ménages de la capitale politique du
Cameroun vis-à-vis de la conjoncture économique. Par
conséquent elle peut être utilisée dans la
détermination des facteurs explicatifs de la confiance des
ménages de la ville de Yaoundésur la situation
économique.
Validitéde l'ICCM
Classification ascendante hiérarchique des
résidents majeurs de la ville de Yaoundé:
Au regard de l'histogramme de 16 premieres valeurs propres
(Figure 11 en annexe C), il ressort que les deux premieres valeurs propres se
démarquent clairement des autres, ainsi une Classification Ascendante
Hiérarchique (CAH) avec une partition de la population en deux classes
semble pertinente. La premiere classe représentant 56,48% de la
population totale est constituée des résidents ayant une tendance
a` être confiants sur la situation économique. En effet, 75,32%
des individus de cette classe estiment que leur situation financiere va
s'améliorer en 2010, 86,42% des résidents ayant estiméque
leur situation financiere va s'ameliorer en 2010 sont dans cette classe. Par
ailleurs, 72,66% des résidents de cette classe estiment que leur
situation d'épargne va s'améliorer en 2010 et 86,66% de ceux
estimant que leur situation d'épargne va s'améliorer en 2010 sont
dans cette classe. Des informations supplémentaires allant dans le
même sens peuvent s'observer sur le tableau
6celui qu'on aurait obtenu si les variables qui
entraient dans sa composition étaient exhaustives et exclusives
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
5.10 en annexe. Toutes ces informations permettent de conclure
que cette classe caractérise les ménages confiants sur la
question étudiée.
La deuxième classe quant a` elle représente
43,52% de la population totale. Elle est constituée des individus ayant
une tendance a` être non confiants. En réalité, dans cette
classe, entre autres, 47,19% (près de la moitié) des
résidents majeurs interrogés estiment qu'en 2010 leur situation
financière va se dégrader, 86,01% des résidents estimant
que leur situation financière va se dégrader en 2010 sont dans
cette classe. Aussi, on constate que cette classe est
caractérisée par le fait qu'un peu plus de la
moitié(51,31%) des individus de cette classe pressentent qu'en 2010
leurs niveau d'épargne restera inchangéet 64,32% des personnes
pressentant que leur niveau d'épargne restera inchangéen 2010
sont dans cette classe. Le tableau 4.5 en annexe C nous édifie encore
plus sur le fait que s'agissant de la situation économique, cette classe
caractérise les ménages non confiants.
Analyse de l'indice suivant les classes :
Dans chacune des classes précédentes, on a les
statistiques sommaires suivantes concernant l'ICCM pour les résidents
majeurs de la capitale politique camerounaise.
TAB. 3.4 - Récapitulatif sur l'indice composite de
confiance des ménages résidents a` Yaoundé
|
CONFIANTS
|
NON CONFIANTS
|
TOTAL
|
INDICE COMPOSITE DE CONFIANCE DES MENAGES
|
MINIMUM
|
-1,17
|
0,08
|
-1,17
|
MAXIMUM
|
0,08
|
1,32
|
1,32
|
MOYENNE
|
-0,4228
|
0,5487
|
0,0000
|
ECART-TYPE
|
0,31958
|
0,34579
|
0,58463
|
Poids
|
56,48%
|
43,52%
|
100%
|
Source : Nos calculs a` partir des données de ICMY 2010
L'écart type global (0, 58463) de l'ICCM est assez
élevépar rapport a` la moyenne (0,000). Ce qui montre une forte
dispersion de l'ICCM autour de la moyenne. Il confirme d'ailleurs l'existence
des classes de niveau de confiance.
La mesure de l'indice de confiance calculéici se doit
d'être raisonnable. Alors, au regard des positions des modalités
de nos indicateurs primaires sur le premier axe factoriel,
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
l'on s'attend a` voir l'indice d'ecroàýtre
progressivement de la classe des non confiants vers celle des confiants. Cette
d'ecroissance de l'indice peut 'egalement être percue a`
l'aide de ses valeurs moyennes dans les classes, allant de 0,5487 dans le
groupe des non confiants vers -0,4228 dans le groupe des confiants. Nous
utilisons par la suite une analyse de variance pour tester l'hypothèse
de diff'erence entre ces moyennes.
Les r'esultats issus de cette analyse de variance a` un facteur
montrent clairement
au vu de la probabilit'e critique (p-valeur=0,000) que ces
moyennes sont significativement diff'erentes au seuil de 1%7.
Ainsi, notre indicateur semble bien capter la confiance des
r'esidents majeurs de la ville de Yaound'e.
TAB. 3.5 Tableau d'ANOVA
|
Sum of Squares
|
df
|
Mean Square
|
F
|
sig.
|
Score*partition
|
Between Groups (Combined)
|
569,380
|
1
|
569,380
|
5189,383
|
0,000
|
Within Groups
|
269,034
|
2452
|
0,110
|
|
|
Total
|
838,413
|
2453
|
|
|
|
Source : Nos calculs a` partir des donn'ees de ICMY 2010
Par ailleurs, une observation des fr'equences des modalit'es
des variables caract'erisant la confiance des m'enages sur la situation
'economique (sp'ecialement leur 'evolution en fonction de l'ICCM) nous montre
la validit'e de l'indice. En r'ealit'e, en divisant la population en quartiles
de confiance, il ressort les informations suivantes illustr'ees par le tableau
en annexe C : Les fr'equences relatives des cat'egories augmentent ou diminuent
selon qu'on passe de la classe des confiants aux non confiants ou inversement.
Ainsi, de facon globale, pour ce qui est de la modalit'e
caract'erisant la non confiance (»d'egrad'e» ou "diminu'e"), on peut
remarquer que sur tous les indicateurs, plus le quartile est grand, plus la
fr'equence relative des non confiants s'accroàýt. Par exemple, on
remarque que pour la modalit'e "s'est d'egrad'e» de la variable
»situation financière en 2009», les fr'equences relatives
passent de 11,67% pour le premier quartile a` 72,02% pour le quatrième
quartile. Aussi, entre autre, en observant la modalit'e "vous vous êtes
endett'es"de la variable »situation d''epargne en 2009», on constate
que les fr'equences relatives passent de 6,65% pour le premier quartile a`
51,30%
7voir Tableau ANOVA ci-dessous
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
pour le quatrième quartile. Ce constat est g'en'eral
sur toutes les modalit'es caract'erisant la non confiance au niveau de chaque
indicateur. Par cons'equent, il ressort que plus le score de l'indice de
confiance augmente, plus le nombre d'individus non confiants augmente.
Egalement, par observation de l''evolution des fr'equences
relatives des individus pour les modalit'es caract'erisant la confiance
("am'elior'e" ou "augment'e") de tous les indicateurs primaires, il ressort du
même tableau en annexe C que plus le quartile est grand, plus les
fr'equences relatives sont faibles. En effet, en prenant par exemple la
variable coàut de la vie en 2010, on constate que les fr'equences
relatives passent de 39,22% pour le premier quartile a` 3,45% pour le
quatrième quartile. Cela traduit bien 'evidement le fait que plus le
score de l'indice de confiance s'accroàýt, moins les individus
sont confiants.
Ces observations faite sur le tableau en annexe C se trouve
être en conformit'e avec l'ACM que nous avons effectu'e. Par cons'equent,
nous avons de bonnes raisons d'affirmer que l'ICCM ainsi construit
reflète la confiance des r'esidents majeurs de la ville de Yaound'e.
Le problème qui reste a` r'esoudre maintenant est celui
de pouvoir classer directement tout r'esident majeur de la capitale politique
camerounaise en se basant uniquement sur son indice de confiance. Ce
problème est en r'ealit'e celui du seuil de confiance, c'est a` dire, la
valeur num'erique de l'indice de confiance en deçàde laquelle un
r'esident majeur est consid'er'e comme confiant quant a` sa situation
'economique. En effet, il n'est pas ais'e de faire recours a` la classification
chaque fois qu'il faudra 'evaluer la confiance d'un nouvel individu.
3.4.3 D'etermination du seuil de confiance
Au regard de la m'ethode utilis'ee, il serait a` l''evidence
logique de penser que tous les individus ayant un indice positif sont non
confiants et ceux ayant un indice n'egatif sont confiants. Mais, utiliser 0
comme seuil de confiance relèverait purement de l'arbitraire. D'o`u la
n'ecessit'e de d'eterminer un seuil non arbitraire avec la formule pr'esent'ee
par la litt'erature au chapitre 2. Ainsi, a` partir de la valeur maximale de
l'ICCM de 0,08 pour la classe des confiants et sa valeur minimale de 0,08 pour
la classe des non confiants, on peut
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
calculer le seuil de confiance comme la valeur
intermédiaire séparant les deux classes. On a : s = (0, 5648 x
(0,08)) + (0,4352 x 0,08) = 0, 08.
Sans utilisation de cette formule, l'on pouvait conclure sur
ce seuil en remarquant que la valeur maximale du score dans la classe des
confiants est égale a` sa valeur minimale dans la classe des non
confiants égale a` 0,08 qui est bien le seuil trouvé.
3.4.4 Partitionnement de la population a` l'aide du seuil
de confiance
Le seuil de confiance est maintenant clairement défini.
Ainsi il est possible de partitionner la population en résidents majeurs
confiants et résidents majeurs non confiants quant a` la situation
économique. Ce partitionnement nous indique que 56,48% des
ménages de la ville Yaoundéinterrogés dans notre base de
données sont confiants sur la situation économique contre 43,52%
qui sont non confiants. L'ICCM ainsi construit reflète une situation de
confiance, et qui est renforcépar la stabilitédes proportions
données par l'ACM et par le box plot ci-dessous sans valeurs
atypiques.
Figure 6. : Boite a` moustaches des classes de confiance sur le
score de confiance
Source: Sortie SPSS, Nos calculs a` partir des données
de ICMY 2010
Chapitre4
D'ETERMINANTS DE LA CONFIANCE
DES M'ENAGES SUR LA SITUATION
'ECONOMIQUE
Une fois l'indice multidimensionnel de la confiance
élaboré, il est important de préciser les facteurs
explicatifs de la confiance des résidents majeurs de la ville de
Yaoundésur la situation économique. Ces précisions
permettent de dégager les principaux leviers d'actions futures des
pouvoirs publics en matière d'intégration de la population aux
mutations de l'économie nationale. Ce travail a pour but de participer
a` la connaissance des facteurs explicatifs de la confiance des ménages
résidents dans la capitale politique camerounaise sur la situation
économique.
4.1 Sp'ecification du modèle
La variable d'intérêt ici est le sentiment de
confiance (confiant et non confiant) d'un résident majeur de la ville de
Yaoundévis-à-vis de la situation économique. Plus
précisément nous nous intérressons a` la
modalité"confiant" qui sera ici modélisée.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
4.1.1 Pr'esentation du modèle
Soit Yi une variable binaire traduisant le sentiment de confiance
sur la situation économique pour un résident majeur de la ville
de Yaoundé. Elle se présente comme suit :
1 si le resident majeur est confiant 0 sinon
Le modèle que nous allons utiliser est un modèle
Logit binomial. La variable a`
expliquer étant le sentiment de confiance Y et les
variables explicatives étant :
iu la région d'origine (septentrion, Nord-Ouest/Ouest,
Centre/Sud/Est,
Littoral/Sud-Ouest);
iu la tranche d'âge ("18 a` 35 ans", »35 a` 55 ans" et
»55 ans et +");
iu la réligion (catholique, protestant, autre chretien,
musulman, autre religion); iu la langue officielle(francais,
anglais, autre);
iu la situation d'activité(inactif, actif au
chômage, actif occupé);
iu le niveau d'instruction (primaire au plus, secondaire,
supérieur);
iu la catégorie de revenu mensuel (moins de 30 000, [30
000 ;75 000[, [75 000 ;125 000[, [125 000 ;225 000[, [225 000 ;300 000[, 300
000 et plus);
iu le statut dans le ménage (chef de ménage ou
pas)
iu le statut matrimonial(célibataire, union libre,
marié(e) monogame, marié(e) poly-game, veuf/veuve,
séparé(e)/divorcé(e))
iu le nombre d'années vécues continuellement dans
la ville;
Le modèle se présente comme suit :
Yi = i30 + 3jX + Ej
o`u les X2 sont les variables explicatives citées
précédemment caractérisant l'individu
considéré. Les i.j sont les coefficients a` estimer
pour chaque variable explicative et pour chaque modalitési possible.
Enfin j est le terme d'erreur du modèle ou erreur de
spécification qui doit être homoscédastique.
Th`eme : Mesures et determinants de la confiance des
menages sur la situation economique au Cameroun : Cas de la ?ille de
Yaounde.
La r'egression logistique binaire se d'efinit comme 'etant une
technique permettant d'ajuster une surface de r'egression a` des donn'ees,
lorsque la variable d'ependante est dichotomique. Elle fonctionne de
facon a` conserver les meilleurs pr'edicteurs de l'ensemble des
variables incluses dans le mod`ele. Le mod`ele logit utilise la fonction :
p(x1, eXP(/30#177;/31X1#177;#177;AXk)
' · ·, xk)
i#177;eX13030#177;#-1X1+ · · ·#177;AX0
C'est a` dire la relation K(xi, . · xk) = i3 +,31x1 +
· · · + Iikxk
Avec comme fonction de lien K(xi, xk) = ln [ P((1"-xk) ,i
. Le quotient
i--p(xi, · · ·,xk)
exp(K(xi, p(xi, · · ·,xk)
xk)) = \ est encore appele odds et qui signifie ici que le
resident
L --pkxi, · · ·,xk)
majeur de caract'eristiques x1, xk a exp(K(xi, xk)) fois plus
de chance d'etre confiant sur sa situation 'economique que de ne pas l'etre. La
transformation K(xi, xk) est appel'ee logit.
Le mod`ele est ajust'e par la m'ethode du maximum de
vraissemblance. Dans ce but, on r'esout un syst`eme de k+1 'equations pour les
coefficients /3i que l'on obtient en annulant les d'eriv'ees
partielles de la fonction log likelihood (vraissemblance) et la constante du
mod`ele s'interpr`ete comme l'effet de la cat'egorie de ref'erence.
4.1.2 Justification du mod`ele
L'une des justifications de ce mod`ele se trouve dans
l'analyse micro 'economique de la confiance faite en France par le
CREDOC1. Plus sp'ecifiquement, bien que le Cameroun et la France
soit structurellement tr`es diff'erents, l''etude men'ee par le CREDOC sur le
sentiment de devoir s'imposer des restrictions sur son budget, nous a permis de
formuler l'hypoth`ese suivante : il existe un lien entre les
caractéristiques sociodémographiques d'un individu et son
sentiment de confiance sur la situation économique. Plus
sp'ecifiquement, ceci nous renvoi a` 'emettre l'hypoth`ese qu'il existe une
relation entre le sentiment de confiance sur la situation 'economique et les
variables suivantes : niveau d'instruction, situation d'activit'e, àage,
cat'egorie de revenu, religion, statut dans le m'enage et le statut
matrimonial.
lvoir chapitre 3
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Par ailleurs, le Cameroun, contrairement a` la France est un
pays bilingue avec une grande diversitéethnique. Ainsi, pour expliquer
la confiance des résidents majeurs de la ville de Yaoundé, nous
allons supposer que la langue officielle d'un individu et sa région
d'origine peuvent influencer son sentiment de confiance sur la situation
économique.
Enfin, compte tenu des spécificités propres a`
la ville de Yaoundé, nous faisons l'hypothèse
supplémentaire selon laquelle il existe une relation entre le nombre
d'années vécues continuellement dans la ville et le sentiment de
confiance sur la situation économique;
En réalité, l'idée qui sou tend
l'émission de cette hypothèse est que le temps
passédans la ville oblige un individu a` s'arrimer au
contexte socio-économique de la ville. En effet, les prix de certains
produits pouvant varier d'une ville a` l'autre, il est légitime
que l'appréciation de la situation économique puisse
dépendre du temps que l'individu a passédans la
ville.
4.1.3 Traitement et analyse des variables
Certaines variables ont étérecodées afin
d'avoir une meilleure distribution et aussi, afin d'avoir une segmentation qui
cadre avec le phénomène de sentiment de confiance sur la
situation économique. C'est le cas de la variable religion qui a
étérecodée en cinq modalités (catholique,
protestant, autre chrétien, musulman et autre religion). Par ailleurs,
la variable region d'origine a étéégalement recodée
en quatre modalités (Septentrion, Grassfield (Ouest
et Nord-Ouest), (centre sud Est) et (Littoral-Sud Ouest)). Ce
dernier découpage a étéeffectuésuivant
les critères socio agro écologiques, qui théoriquement se
trouve justifiépour les analyses
économiques2.
L'indice de confiance
La variable a` expliquer dans cette étude est le
sentiment de confiance sur la situation économique. Comme nous l'avons
dit plus haut, elle a étérecodée en 1 (confiant) pour un
individu confiant sur la situation économique et 0 (non confiant) sinon.
Le tableau suivant
2Rapport Enquête »Evaluation of the Level
of Literacy Amongst Pupils in Primary Schools in Cameroon", MINRESI, Janvier
2010
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
nous donne la distribution des individus selon qu'ils soient
confiants ou non sur la situation
économique.
TAB. 4.1 - Distribution de l'indice de confiance
|
CONFIANCE
|
|
Effectif
|
Fréquence (%)
|
Confiants
|
1386
|
56,48%
|
Non confiants
|
1068
|
43,52%
|
Total
|
2454
|
100,0%
|
Source : Nos calculs a` partir de ICMY, ISSEA 2010
Cette distribution nous montre bien que sur les 2454
résidents majeurs de la ville de Yaoundédans notre base, 43,52%
sont non confiants sur la situation économique. Ce résultat
laisse percevoir un certain positivisme dans l'opinion de la majoritédes
individus de notre base sur la situation économique.
Statut dans le ménage et sentiment de confiance
En ce qui concerne la distribution du sentiment de confiance
selon le statut dans le
ménage, le tableau suivant nous renseigne sur les
proportions.
TAB. 4.2 - sentiment de confiance et statut dans le
ménage
|
Statut dans le m'enage
|
Chef de ménage
|
Non chef de ménage
|
Confiants
|
52,40%
|
60,45%
|
Non confiants
|
47,60%
|
39,55%
|
Total
|
49,31%
|
50,69%
|
Prob Chi2 = 0.000
|
Source: Nos calculs a` partir des données de ICMY, ISSEA
2010
Le statut d'un individu dans son ménage est une
observation importante a` faire pour avoir une idée sur son niveau de
responsabilité. Cette responsabilitémontre assez logiquement
l'intérêt de l'individu a` se faire une opinion sur sa situation
économique future afin de mieux orienter ses anticipations. Ainsi, a`
l'évidence, l'on devrait s'attendre a` ce que le statut dans le
ménage pour un individu soit liéa` son sentiment de confiance sur
la situation économique. De facon empirique, le tableau
ci-dessus nous montre que dans les données a` notre disposition, 49,31%
des individus sont chef de leur ménage. Parmi ces derniers,
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
52,40% sont confiants sur leur situation économique
contre 47,60% qui ne le sont pas. Cette observation se trouve un peu positive
car plus de la moitiédes chefs de ménages est confiante. Le lien
entre le statut de l'individu dans son ménage se trouve
confortéici avec notre test de khi-deux hautement significatif au seuil
de 1%.
Catégorie de revenu mensuel et sentiment de confiance
Le revenu mensuel dans notre travail a
étécodéde facon a` être qualitative en
tranches de revenu. Le revenu mensuel d'un individu joue un ràole
prépondérant dans l'appréciation
que ce dernier fait de la situation économique.
TAB. 4.3 - sentiment de confiance et revenu mensuel
|
Catêgorie de revenu mensuel
|
Confiants
|
Non confiants
|
Total
|
Moins de 30 000
|
51,53%
|
48,47%
|
100,00%
|
30 000 a` 75 000
|
59,01%
|
40,99%
|
100,00%
|
75 000 a` 125 000
|
55,86%
|
44,14%
|
100,00%
|
125 000 a` 175 000
|
68,83%
|
31,17%
|
100,00%
|
175 000 a` 225 000
|
54,21%
|
45,79%
|
100,00%
|
225 000 a` 300 000
|
67,86%
|
32,14%
|
100,00%
|
300 000 et plus
|
61,54%
|
38,46%
|
100,00%
|
Prob Chi2 = 0.001
|
Source: Nos calculs a` partir des données de ICMY 2010
On constate que dans le tableau ci-dessus, parmi les individus
de notre base, l'on retrouve en majoritéceux ayant un revenu mensuel
inférieur a` 30 000 Fcfa (47,33%). Les plus minoritaires sont ceux ayant
un revenu compris entre 225 000 Fcfa et 300 000 Fcfa (2,28%). Par ailleurs, il
semble bien que le sentiment de confiance d'un individu dépende de son
revenu mensuel. En effet, a` titre d'illustration, 54,21% des individus sont
confiants parmi ceux ayant un revenu entre 175 000 et 225 000 Fcfa, contre
67,86% d'individus confiants parmi ceux ayant un revenu compris entre 225 000
et 300 000 Fcfa. Le test de chi2 d'indépendance effectuétend a`
nous conforter sur ce point de vu avec une p-valeur de 0,001 significative aux
seuils de 1%.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Sentiment de confiance et langue officielle
Le Cameroun est un pays bilingue. Au vu des différences
socio culturelles observées entre la partie anglophone et la partie
francophone du pays, il ne serait pas très surprenant de constater que
le sentiment de confiance des individus sur la situation économique
diffère
suivant la langue officielle.
TAB. 4.4 - sentiment de confiance et langue officielle
|
Langue officielle (d'origine)
|
Confiants
|
Non confiants
|
Total
|
Français
|
55,83%
|
44,17%
|
100,00%
|
Anglais
|
64,91%
|
35,09%
|
100,00%
|
Autre
|
76,92%
|
23,08%
|
100,00%
|
Prob Chi2 = 0.043
|
Source: Nos calculs a` partir des données de ICMY 2010
Le tableau ci-dessus nous montre d'abords que, parmi les
résidents majeurs de la ville de Yaoundéinterrogés dans
notre base de données, l'on retrouve en majoritéceux de langue
francaise d'origine (94,30%). Parmi ces derniers, la
majoritésemble être confiante sur la situation économique
(55,83%) contre 44,17% non confiants. Cette observation semble se
généraliser sur tous les autres types de langues officielles. En
effet, on retrouve 64,91% confiants dans la classe des résidents ayant
l'anglais comme langue d'origine et 76,92% dans la classe des résidents
ayant des langues d'origine autres que celles précédement
citées. Tout ceci nous laisse soupconner que la langue
officielle d'origine de l'individu pourrait influencer sur son sentiment de
confiance. Le test d'indépendance de chi2 tend a` nous conforter sur ce
soupcon avec une p-valeur de 0,043 significative au seuil de 5%.
Sentiment de confiance et situation d'activité
La situation d'activitése présente a priori
comme une variable déterminante du sentiment de confiance d'un individu
sur la situation économique. En réalité, l'on s'attendrait
par exemple a` ce que les actifs occupés n'aient pas le même
sentiment de confiance que les actifs au chômage.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Les actifs regroupent 71,15% des individus, soit 12,63%
d'actifs au chômage contre 58,52% d'actifs occup'es. Ceci laisse
pr'esager le fait que la situation d'activit'e de m'enages de la ville de
Yaound'e pourrait être acceptable. Parmi les inactifs, on observe que
57,63% de nos individus sont confiants contre 42,37% non confiants. Par
ailleurs, dans la classe des actifs au chômage, 48,06% des individus sont
confiants contre 57,73% dans la classe des actifs occup'es. Tout ceci nous
laisse 'emettre un soupcon quant a` ce que le sentiment de confiance
d'un individu sur la situation 'economique pourrait être influenc'e par
sa situation d'activit'e. Le test de khi-deux 'effectu'e tend a` nous conforter
sur ce soupcon avec un p-valeur
de 0,006 significative au seuil de 1%.
TAB. 4.5 - sentiment de confiance et situation
d'activité
|
Situation d'actvit'e
|
Confiants
|
Non confiants
|
Total
|
Inactif
|
57,63%
|
42,37%
|
100,00%
|
Actif au chômage
|
48,06%
|
51,94%
|
100,00%
|
Actifs occupés
|
57,73%
|
42,27%
|
100,00 %
|
Prob Chi2 = 0,006
|
Source: Nos calculs a` partir des donn'ees de ICMY 2010
Sentiment de confiance et religion
La religion de l'individu est très importante a`
observer pour l'explication de son sentiment de confiance sur la situation
'economique. En r'ealit'e, a` partir de la religion d'un individu, on peut
estimer le poids de ses consid'erations divines qui a certainement une
influence non moins importante sur son sentiment de confiance.
Le tableau ci-dessous nous renseigne sur le fait qu'un peu
plus de la moiti'e (55,54%) des r'esidents majeurs a` notre disposition sont de
religion catholique. On trouve très peu de r'esidents majeurs
d'ob'edience musulmane(6,23%). Par ailleurs, les proportions de r'esidents
majeurs de la ville qui sont confiants semble diff'erer significativement
suivant les classes de religion. Par exemple on a 57,59% catholiques qui sont
confiants contre 52,29% chez les musulmans. Ceci nous laisse penser qu'il se
pourrait que la r'eligion de l'individu ait une influence sur son sentiment de
confiance. Le test de khi-deux r'ealis'e tend a` nous conforter sur cette
position, avec une p-valeur de 0,007 significative a` 1%.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
TAB. 4.6 - sentiment de confiance et religion
|
religion
|
Confiants
|
Non confiants
|
Total
|
Catholique
|
57,59%
|
42,41%
|
100,00%
|
Protestant
|
54,62%
|
45,38%
|
100,00%
|
Autre chretien
|
65,52%
|
34,48%
|
100,00%
|
Musulman
|
52,29%
|
47,71%
|
100,00%
|
Autre religion
|
48,52%
|
51,48%
|
100,00%
|
Prob Chi2 = 0,007
|
Source : Nos calculs a` partir des données de ICMY 2010
Sentiment de confiance et niveau d'instruction
A priori, l'on serait très facilement tenter de
considérer le niveau d'instruction de l'individu comme ayant une
incidence sur sa perception de la situation économique. En
réalité, ceci pourrait s'expliquer par le fait que l'analyse des
faits économiques d'un agréger
devrait être différente de celle effectuée
par un individu de niveau primaire par exemple. TAB. 4.7 - sentiment de
confiance et niveau d'instruction
|
niveau d'instruction
|
Confiants
|
Non confiants
|
Total
|
Primaire au plus
|
47,46%
|
52,54%
|
100,00%
|
Secondaire
|
56,46%
|
43,54%
|
100,00%
|
Supérieur
|
25,57%
|
74,43%
|
100,00%
|
|
|
|
|
Prob Chi2 = 0,000
|
Source: Nos calculs a` partir des données de ICMY 2010
Le tableau ci-dessus illustre très clairement la grande
présence des résidents de niveau secondaire. En effet, un peu
moins de la moitié(47,64%) des individus de notre base de données
sont de niveau d'instruction secondaire, contre 33,13% de niveau
supérieur et 19,23% de niveau primaire et moins. Tout ceci s'accompagne
du fait parmi les résidents de niveau supérieur, les confiants
sont plus majoritaires (61,75%). Ceci, montre bien qu'il se pourrait que les
intellectuels sont en majoritéoptimistes quant a` la situation
économique. Par ailleurs, le test de khi-deux nous révèle
une p-valeur =0,000, significative au seuil de 1%. Ceci tend a` nous conforter
sur le fait que le niveau d'instruction de l'individu influence son sentiment
de confiance sur la situation économique.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Sentiment de confiance et Groupe d'âge
L'âge d'un individu est important a` observer dans
l'explication de son sentiment de confiance sur la situation économique.
Ceci s'expliquerait par le fait que son vecu doit très
certainement influencésur son opinion.
TAB. 4.8 sentiment de confiance et Groupe d'âge
|
Groupe d'âge
|
Confiants
|
Non confiants
|
Total
|
18 a` 35 ans
|
62,65%
|
37,35%
|
100,00%
|
35 a` 55 ans
|
48,98%
|
51,02%
|
100,00%
|
55 ans et +
|
32,75%
|
67,25%
|
100,00%
|
|
|
|
|
Prob Chi2 = 0,000
|
Source : Nos calculs a` partir des données de ICMY 2010
Parmi les individus dans notre base, ceux d'âge compris
entre 18 et 35 ans sont plus majoritaires (63,16%). Les plus minoritaires sont
ceux d'âge supérieur a` 55 ans (6,97%). Ainsi, il se pourrait que
la population des résidents majeurs de la ville de Yaoundésoit
essentiellement jeune. Par ailleurs, la p-valeur égale a` 0,000 tend a`
nous conforter sur le fait que le sentiment de confiance d'un individu soit
liéa` son âge.
Statut matrimonial et sentiment de confiance
Le statut matrimonial n'est pas moins important a` observer
chez un individu dans l'explication de son sentiment de confiance sur la
situation économique. En réalité, l'on s'attendrait par
exemple a` ce que un mariémonogame ait un sentiment de confiance plus
optimiste qu'un mariépolygame. Du point de vu empirique, les
données a` notre disposition nous révèle que plus de la
moitié(50,20%) sont célibataires. Les divorcés ou
séparés sont les plus minoritaires. Parmi les
célibataires, plus de la moitiéest confiants sur la situation
économique. Donc, les non confiants sont minoritaires. De
facon globale dans les classes, on retrouve plus les individus
confiants et le test de chi2 d'indépendance entre ces deux variables
montre qu'il existe un lien significatif au seuil de 1% entre le statut
matrimonial de l'individu et son sentiment de confiance sur la situation
économique.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
TAB. 4.9 - sentiment de confiance et statut matrimonial
|
Statut matrimonial
|
Confiants
|
Non confiants
|
Total
|
Célibataire
|
62,91%
|
37,09%
|
100,00%
|
Union libre
|
60,29%
|
39,71%
|
100,00%
|
marié(e) monogame
|
51,53%
|
48,47%
|
100,00%
|
marié(e) polygame
|
42,51%
|
57,49%
|
100,00%
|
Veuf/veuve
|
26,44%
|
73,56%
|
100,00%
|
séparé(e)/divorcé(e)
|
38,64%
|
61,36%
|
100,00%
|
Prob Chi2 = 0.000
|
Source : Nos calculs a` partir des données de ICMY 2010
R'egion d'origine et sentiment de confiance
TAB. 4.10 - sentiment de confiance et r'egion d'origine
|
R'egion d'origine
|
Confiants
|
Non confiants
|
Total
|
Septentrion
|
51,53%
|
48,47%
|
100,00%
|
(Centre Sud Est) (CSE)
|
59,01%
|
40,99%
|
100,00%
|
Grassfield
|
55,86%
|
44,14%
|
100,00%
|
(Littoral Sud-Ouest) (LS)
|
68,83%
|
31,17%
|
100,00%
|
Etranger
|
54,21%
|
45,79%
|
100,00%
|
Prob Chi2 = 0.014
|
Source: Sortie STATA a` partir des données de ICMY 2010
Compte tenu de la diversitéethnique dans le pays, la
région d'origine de l'individu se trouve assez important a` observer
dans l'étude de son sentiment de confiance. Les données a` notre
disposition nous révèle que 37,33% des individus sont issus de la
partie septentrionale du pays. Ensuite viennent ceux originaires des
régions du Centre, du Sud et de l'Est (33,90%). A l'évidence, les
étranger sont les plus minoritaires (4,36%). Par la suite, parmi les
originaires du septentrion, plus de la moitiésont confiants sur la
situation économique. De facon globale dans toutes les
classes, c'est la tendance qui est observée. Le test de chi2 entre ces
deux variables nous montre l'existence d'un lien significatif au seuil de
5%.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
4.2 Diagnostic du modèle
Ici, il est question de d'etecter et de traiter les
observations pouvant influencer les coefficients du modèle de
facon significative. Plus sp'ecifiquement, dans l'objectif d'obtenir
un bon ajustement, nous devons rep'erer les observations qui influencent sur la
validit'e du modèle et par cons'equent, qui biaisent les analyses.
Une plus grande attention est accord'ee sur les observations
jug'ees trop 'eloign'ees du nuage de point. Il s'agit des outliers (pour les
observations qui ne suivent pas le mouvement g'en'eral des autres observations
de la s'erie) et des leverage (pour des observations qui ont un effet de levier
important sur l'estimation du modèle). Les résidus de Pearson, la
distance de Cook et le Dbeta sont les principaux indicateurs utilis'es.
4.2.1 Description des principaux indicateurs
Le résidu de Pearson
Il s'agit du r'esidu r2 qui permet de mesurer l'efficacit'e de
bpi = F(Xi b/3) comme estimateur de Yi. Mais, l'incertitude li'ee a`
la loi de r2 contraint d'utiliser les r'esidus de Pearson
~~ > 2.
standardis'es rstd
i . On parle d'outlier lorsque ~rstd
i
Le Dbeta et distance de cook
Le Dbeta est une statistique permettant de mesurer l'influence
d'une observation sur le coefficient de r'egression, notamment la variation du
signe ou de la valeur des coefficients si elle est retir'ee de la base. En
pratique, l'on suspecte les observations dont la valeur absolue du Dbeta est
sup'erieure a`2 vn. Pour ce qui est
de la distance de cook, une observation est int'eressante lorsque sa distance
de Cook est inf'erieure a` l'unit'e.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
TAB. 4.11 - Récapitulatif du diagnostic du
modèle
INDICATETJRS
|
VALETJR AVANT DIAGNOSTIC
|
VALETJR APRES DIAGNOSTIC
|
DIFFERENCE
|
Nombres d'observations
|
2433
|
2390
|
-43
|
Nombre de covariate pattern
|
2274
|
2240
|
-34
|
Hosmer et Lemeshow
|
2 (prob=0,9)
|
4,67 (prob=0,7920)
|
2,67
|
AIC
|
3184,27
|
3080,963
|
-103,307
|
BIC
|
3387,161
|
3265,893
|
-121,268
|
Log pseudo likelihood
|
-1557,1351
|
-1508,4817
|
48,6534
|
pseudo R2
|
0,0652
|
0,0772
|
0,012
|
Sensibilité
|
80,51%
|
80,25%
|
-0,26%
|
Spécificité
|
41,78%
|
42,50%
|
0,28%
|
Taux de bon classement
|
63,67%
|
63,93%
|
0,26%
|
Surface de ROC
|
0,6635
|
0,6742
|
0,0107
|
LR chi2
|
217,16
|
252,22
|
35,06
|
chi2 Pearson
|
2293,70
|
2230,38
|
-63,32
|
Source : Nos calculs sur STATA, a` partir de ICMY, ISSEA 2010
4.2.2 Résultats du diagnostic
Après diagnostic du modèle, nous avons
relevé43 valeurs suspectes. Comme nous pouvons le voir sur le tableau
ci-dessus, le modèle s'est globalement amélioré. Ce qui
traduit un effet positif du diagnostic effectué
4.3 Qualitédu modèle
Il s'agit ici d'évaluer la qualitédu
modèle estiméaprès diagnostic. Cette évaluation se
fera a` travers l'ajustement, le test de significativitéglobale, du
pouvoir prédictif et discriminant du modèle.
4.3.1 Ajustement global du modèle
Ici, le test de Hosmer Lemeshow permet de confronter les deux
hypothèses suivantes :
|
H0 : le mod`ele est bien ajust'e
H1 : le mod`ele n'est pas bien ajust'e
|
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Dans notre cas, pour ce qui est du modèle
diagnostiqué, ce test est non significatif, avec une p-valeur de 0,7920.
Ainsi l'évidence apportée par l'échantillon ne nous permet
pas de rejeter H0. D'o`u, notre modèle est bien calibré.
Nous pouvons également remarquer qu'il en est de même pour le
modèle avant diagnostic, avec une p-valeur égale a` 0,9.
4.3.2 Significativitéglobale du modèle
Le test utiliséici est celui du khi-deux, dont les
hypothèses sont les suivantes :
?
?
?
|
H0 : tous les co'efficients des variables explicatives sont
nuls
H1 : il exite au moins une variable dont le co'efficient est
diff'erent de z'ero.
|
Ici, le test est hautement significatif (p-valeur=0,000)
inférieure a` 1%. Ce qui nous donne assez d'évidence pour rejeter
H0. Par conséquent, parmi nos variables explicatives, il existe au moins
une qui influence significativement le sentiment de confiance des
résidents de la ville de Yaoundésur la situation
économique.
4.3.3 'Evaluation du pouvoir discriminant du
modèle
Les probabilités estimées a` l'issue de la
régression logistique permettent de classer les ménages de la
ville de Yaoundéen "confiants" ou »non confiants" sur la situation
économique. en fonction d'un seuil fixé. La valeur par
défaut est de 5%. En théorie, pour une variable binaire a`
expliquer sur un tel modèle, on démontre que la
probabilitéde "succès" est un estimateur sans biais de ce seuil.
Ainsi, généralement, pour rendre meilleur les pouvoirs
prédictifs des modèles de ce type, on utilise comme seuil, la
probabilitéde "succès" qui est ici la probabilitéqu'un
ménage soit confiant sur sa situation économique.
De facon pratique ici, un individu sera
considérécomme confiant sur la situation économique si sa
probabilitéestimée par le modèle est supérieure a`
au seuil de 5%. on définit alors la variable byi de la facon
suivante :
? ?
?
byi =
1 si bpi~ 0,5 0 sinon
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
A partir de cette statistique, on peut définir le nombre
de prédiction fausses, le taux de bon classement, la
sensibilité3 et la spécificité4.
Apr`es diagnostic, notre mod`ele présente une bonne
sensibilité(80,25%) et une bonne spécificité(42,50%), avec
un taux de bon classement de 63,93% qui n'est pas mal. De
plus, la probabilitéd'être confiant sur la
situation économique sachant qu'on a
étéclassécomme tel est 64,71% alors que celle
d'être effectivement non confiant sachant qu'on a
étéclassécomme tel est 62,09%. Par ailleurs,
remarquons que les caractéristiques prédictives
du mod`ele avant diagnostic ne di?`erent pas trop de celles
apr`es diagnostic. En effet, avant diagnostic, le taux de bon classement
était de 63,67%, la spécificitéétait respectivement
de 80,51% et 41,78%.
Table : Table de classification du mod`ele apr`es diagnostic
Source : Sortie STATA a` partir des données ICMY 2010
3sensibilité capacitéa` affecter un
confiant dans la classe des confiants 4spécificité
capacitéa` affecter un non confiant dans la classe des non confiants
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
4.3.4 La courbe ROC (Receiver Operating Characteristic)
La courbe ROC est un excellent indicateur non
paramétrique de la capacitéa` du modèle. La
spécificitéétant le risque de classer un non confiant
parmi les confiants, la courbe ROC est une représentation graphique de
la sensibilitéen fonction de cette variable.
Plus cette courbe est éloignée de la
première bissectrice, plus le modèle a une forte
capacitéa` discriminer. L'aire en dessous de cette courbe mesure le
pouvoir prédictif des variables
explicatives. Pour notre modèle, sa valeur est 0,6742.
Elle traduit làune discrimination acceptable. Avant diagnostic, sa
valeur était de 0,6635.
Figure 7. : Courbe de ROC
Source : Sortie STATA a` partir des données ICMY 2010
4.4 Interprétation des résultats
Les résultats de la régression logistique sont
résumés dans le tableau ci-dessous. Parmi les dix (10) variables
retenues pour le modèle, neuf (09) sont significatives aux seuils
considérés. Il s'agit du statut matrimonial, la langue officielle
d'origine, la réligion, la situation
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
d'activité, le niveau d'instruction, le revenu mensuel,
le statut dans le ménage, l'age (groupe d'age) et le nombre
d'années passées continuellement dans la ville. La région
d'origine de l'individu n'a aucun effet. Le tableau ci-dessous nous
renseigne plus clairement sur l'in-
fluence des facteurs considérés.
TAB. 4.12 - Synthèse des résultats, variables
significatives du modèle de régression logistique
CONFIANCE
|
|
|
|
|
|
|
Coef.
|
Std. Err.
|
=
|
P>|=|
|
Odds ratio
|
Statut matrimonial (Celibataire)
|
|
|
|
|
|
Union libre
|
-0.161199
|
0.148076
|
-1.09
|
0.276
|
0.8511227
|
marié(e) monogame
|
-0.3433554
|
0.1232191
|
-2.79
|
0.005***
|
0.709386
|
marié(e) polygame
|
-0.5333936
|
0.1919102
|
-2.78
|
0.005***
|
0.5866109
|
veuf/veuve
|
-1.029413
|
0.2946675
|
-3.49
|
0.000***
|
0.3572164
|
divorcé(e)
|
-1.00011
|
0.3627789
|
-2.76
|
0.006***
|
0.3678391
|
Langue officielle d'origine (Francais)
|
|
|
|
|
|
Anglais
|
0.4086434
|
0.2166389
|
1.89
|
0.059*
|
1.504775
|
Autre
|
0.9115162
|
0.5956836
|
1.53
|
0.126
|
2.488092
|
R'eligion(Catholique)
|
|
|
|
|
|
Protestant
|
-0.0972271
|
0.1083923
|
-0.90
|
0.370
|
0.9073499
|
Autre chretien
|
0.3135613
|
0.1833657
|
1.71
|
0.087*
|
1.368289
|
Musulman
|
-0.1030377
|
0.2175732
|
-0.47
|
0.636
|
0.9020929
|
Autre réligion
|
-0.3587639
|
0.177238
|
-2.02
|
0.043**
|
0.6985393
|
Situation d'activit'e (Inactif)
|
|
|
|
|
|
Actif au chômage
|
-0.4288969
|
0.1492575
|
-2.87
|
0.004***
|
0.6512271
|
Actif occupé
|
0.0719902
|
0.1159368
|
0.62
|
0.535
|
1.074645
|
Niveau d'instruction (Primaire au plus)
|
|
|
|
|
|
Secondaire
|
0.2027603
|
0.1195195
|
1.70
|
0.090*
|
1.224779
|
Supérieur
|
0.3363583
|
0.1361132
|
2.47
|
0.013**
|
1.399841
|
Revenu mensuel(Moins de 30 000)
|
|
|
|
|
|
30 000 a` 75 000
|
0.4238041
|
0.1113807
|
3.81
|
0.000***
|
1.527762
|
75 000 a` 125 000
|
0.4406701
|
0.1551965
|
2.84
|
0.005***
|
1.553748
|
125 000 a` 175 000
|
1.240511
|
0.2203137
|
5.63
|
0.000***
|
3.45738
|
175 000 a` 225 000
|
0.301388
|
0.2361855
|
1.28
|
0.202
|
1.351734
|
225 000 a` 300 000
|
1.16345
|
0.3415197
|
3.41
|
0.001***
|
3.200959
|
300 000 et plus
|
0.9363444
|
0.3000178
|
3.12
|
0.002***
|
2.55064
|
Statut dans le m'enage (Pas chef de m'enage)
|
-0.2443476
|
0.0976606
|
-2.50
|
0.012**
|
0.7832153
|
Groupe d'âge (18-35 ans)
|
|
|
|
|
|
35 a` 55 ans
|
-0.4712508
|
0.1184903
|
-3.98
|
0.000***
|
0.624221
|
55 ans et plus
|
-0.8968909
|
0.2241778
|
-4.00
|
0.000***
|
0.4078357
|
Nombre d'ann'ees pass'ees continuellement dans la ville
|
-0.0079562
|
0.040917
|
-1.94
|
0.052*
|
0.9920753
|
R'egion d'origine(Septentrion)
|
|
|
|
|
|
CSE
|
0.2762066
|
0.2217645
|
1.25
|
0.213
|
1.31812
|
Grassfield
|
-0.1404351
|
0.219908
|
-0.64
|
0.523
|
0.8689801
|
Littoral/SudOuest
|
0.3989784
|
0.2808859
|
1.42
|
0.155
|
1.490298
|
Etranger
|
0.1807504
|
0.5029724
|
0.36
|
0.719
|
1.198116
|
Number of obs
|
2390
|
|
|
|
|
LR chi2 (31)
|
252,22
|
|
|
|
|
prob>chi2
|
0,0000
|
|
|
|
|
Log likelihood)
|
-1508,4817
|
|
|
|
|
() modalit'e de r'ef'erence
*significativitean senil de 10%, **significativitean senil de 5%,
***significativitean senil de 1% Source : Sortie STATA a` partir des
donnees ICMY 2010
Au seuil de 1%, les modalités "marié(e) monogame",
"marié(e) polygame", "veuf/veuve" et
"divorcé/séparé(e)" de la variable statut matrimonial ont
une influence
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
négative sur la probabilitéqu'un résident
majeur de la capitale politique camerounaise soit confiant sur la situation
économique. De plus, l'analyse des odds ratio conduit aux ob-
servations suivantes : en réference aux résidents
célibataires, la propension pour un mariémonogame a`
être confiant sur la situation économique diminue de plus de 29%.
Toujours en
réference aux célibataires, la chance
d'être confiant sur la situation économique diminue de près
de 40% chez les mariés polygames, de plus de 64% chez les veufs ou
veuves et de près de 63% chez les divorcés. On voit ainsi une
décroissance presque progressive de la chance qu'un résident de
la ville soit confiant selon qu'on soit marié(e) monogame, polygame et
divorcé(e). Donc, comme soupconner a chapitre
précédent avec l'indice agrégé, les
résidents célibataires ont une chance plus élevée
d'être confiant sur la situation économique. Le fait pour un
résident de la ville d'être en union libre n'affecte pas sa chance
d'être confiant sur la situation économique. Ceci pourrait
s'expliquer par le poids des responsabilitéressenti par les
résidents qui se sont déjàmariés.
Au seuil de 10%, la modalité"anglais" de la variable
langue officielle d'origine a une influence positive sur la
probabilitéqu'un résident majeur de la ville de
Yaoundésoit confiant sur la situation économique. Par ailleurs,
l'analyse des odds ratio nous renseigne sur le fait qu'un résident de la
ville de Yaoundé, d'obédience anglophone, a 0,504 fois plus de
chance d'être confiant sur la situation économique que celui dont
la langue officielle d'origine est le francais. Ceci légitime
l'émission de l'hypothèse de l'influence de la langue officielle
d'origine du résident. Il faudrait certainement aller chercher les
raisons de cette observation dans les origines culturelles de ces deux
peuple.
La réligion d'un résident majeur de la ville de
Yaoundéa une influence significative sur la
probabiliitéd'être confiant sur la situation économique. En
effet, d'une part, au seuil de 10% la modalité"autre chretien"a un
impact positif sur cette probabilitéet d'autre part, au seuil de 5% la
modalité"autre réligion" a une influence négative. De
plus, en réference aux catholique, parmi les résidents majeurs de
la ville de Yaoundé, les autres chrétiens ont 0,368 fois plus de
chance d'être confiant sur la situaton économique et ceux d'autres
réligions ont 0,3 fois moins de chance. Il ressort làque les
autres chrétiens ont plus de chances d'être confiant sur la
situation économique que ceux d'autres religions.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
La situation d'activit'e du r'esident majeur de la ville de
Yaound'e influence très significativement la probabilit'e qu'il soit
confiant sur la situation 'economique. En effet, au seuil de 1%, la modalit'e
"actif au chômage" a un impact n'egatif sur cette probabilit'e. En effet,
en r'eference a` un inactif, un actif au chômage a 0,35 fois moins de
chance d'être confiant sur la situation 'economique. Ceci confirme les
soupcons 'emis au chapitre pr'ec'edent avec l'indice agr'eg'e et
pourrait s'expliquer par le fait que les inactifs sont g'en'eralement sous la
charge des actifs occup'es, ce qui n'est pas souvent le cas pour les actifs au
chômage.
Les modalit'es "secondaire" et "sup'erieur" du niveau
d'instruction ont une influence significative et positive sur la probabilit'e
qu'un r'esident majeur de la ville de Yaound'e soit confiant sur la situation
'economique aux seuils respectifs de 10% et 5%. L'analyse des odds ratio nous
montre qu'en r'ef'erence aux r'esidents de la ville de niveau d'instruction
primaire et moins, la chance d'être confiant sur la situation 'economique
est 0,22 fois plus 'elev'e chez les r'esidents de niveau secondaire et 0,399
fois plus 'elev'ee chez ceux de niveau sup'erieur. Ainsi, il ressort que plus
le niveau d'instruction d'un r'esident de la ville est 'elev'e plus sa chance
d'être confiant sur la situation 'economique est 'elev'ee. Ceci n'a rien
de vraiment surprenant car l'explication pourrait venir du fait que, plus le
niveau d'instruction d'un individu est 'elev'e, plus la chance d'obtenir un
emploi assez r'emun'erateur est 'elev'ee.
Le niveau de revenu mensuel du r'esident majeur de la ville de
Yaound'e a un impact très significatif sur la probabilit'e qu'il soit
confiant sur la situation 'economique. En effet, au seuil de 1%, les modalit'es
»30 000 a` 75 000", »75 000 a` 125 000", »125 000 a` 175 000",
»225 000 a` 300 000» et »300 000 et plus» ont un impact
positif sur cette probabilit'e. Par analyse des odds ratio, il ressort qu'en
r'eference aux r'esidents dont le revenu mensuel est inf'erieur a` 30 000 Fcfa,
ceux ayant un revenu mensuel entre 30 000 et 75 000 Fcfa ont 0,527 fois plus de
chance d'être confiants. Ce rapport est respectivement de 1,55 fois plus
'elev'e pour ceux de revenu compris entre 75 000 Fcfa et 125 000 Fcfa, 3,20
chez ceux de revenu compris entre 225 000 Fcfa et 300 000 Fcfa, enfin de 2,55
chez ceux de revenu sup'erieur ou 'egale a` 300 000 Fcfa. Ainsi, il ressort de
facon globale que plus le revenu d'un r'esident majeur de la ville
est 'elev'e, plus ce dernier a de chance d'être confiant sur la situation
'economique. Ce sont les r'esidents de revenu mensuel compris entre 225 000
Fcfa et 300 000
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Fcfa qui ont plus de chances a` être confiant sur la
situation économique, ensuite viennent ceux de revenu mensuel
supérieur ou égale a` 300 000 Fcfa. Ceci peut s'expliquer par le
fait qu'avec peu de moyens les individus sont soucieux de la situation
économiques. Aussi, au délàd'un certains revenu, les
projets et les charges se multiplient encore très rapidement conduisant
a` des soucis économiques moins que pour ceux a` faible revenu.
La confiance sur la situation économique pour un
résident majeur est totalement dépendant de son statut le
ménage. En effet, le fait de ne pas être chef de ménage
étant pris comme réference, le coéfficient de la
modalié»chef de ménage" est négatif et significatif
au seuil de 5%. De plus, les chefs de ménages ont 0,22 fois moins de
chance d'être confiants sur la situation économique. Ce
résultat confirme bien le soupcon émis au chapitre
précédent avec l'influence du statut dans le ménage sur l
confiance agrégée.
L'âge du résident majeur de la capitale politique
camerounaise a une influence très significative sur la
probabilitéde confiance sur la situation économique. En effet, au
seuil de 1%, les modalités de tranche d'âge »35 a` 55 ans" et
»55 ans et plus» ont une influence négative et significative
sur cette probabilité. Bien plus, l'analyse des odds ratio nous
revèle qu'en réference aux résidents de la ville
d'âges compris entre 18 et 35 ans, la propension d'être confiant
sur la situation économique diminue de 37,6% chez ceux d'âges
compris entre 35 et 55 ans et de 59,3% chez ceux de 55 ans et plus. Ainsi,
conformément au soupcon émis avec l'indice de
confiance agrégé, il ressort que plus le résident majeur
prend de l'âge, moins il a de chance d'être confiant sur la
situation économique.
Enfin, au seuil de 10%, le nombre d'années
passées continuellement dans la ville par le résident majeur a un
impact négatif sur la probabilitéqu'il soit confiant sur la
situation économique. Pour un résident majeur, une années
passée dans la ville reduit de 0,01 fois la
probabilitéd'être confiant sur la situation économique.
Conclusion générale
Cette étude a consistéen une analyse de la
confiance des ménages résidents dans la ville de
Yaoundésur la situation économique. Notre approche a
étébasée d'une part sur une analyse multidimensionnelle
pour mesurer cette confiance et d'autre part sur une analyse
économétrique pour capter les facteurs explicatifs.
Pour commencer, nous sommes entrés dans la
littérature pour mieux appréhender le concept de confiance des
ménages et revisiter les résultats obtenus ailleurs par d'autres
études sur la question. Il s'est agit notamment de l'étude
menée par le CREDOC sur le sentiment de devoir s'imposer les
restrictions sur son budget par les ménages résidents en France.
Ensuite, en s'appuyant sur l'approche d'inertie, notamment l'ACM, nous avons
construit, un indicateur composite de confiance des ménages sur la
situation économique a` partir des indicateurs primaires disponibles et
respectant les considérations de l'INSEE. L'indicateur ainsi obtenu
s'est révélévalide et fidèle (fiable) a` 85,13% par
utilisation de l'approche du a de Cronbach. Une classification ascendante
hiérarchique s'est avérée pertinente et a permis de
définir le seuil de confiance des ménages de la ville de
Yaoundésur la situation économique égale a` 0,08. Enfin,
l'analyse des facteurs explicatifs de la confiance des résidents majeurs
de la ville de Yaoundésur la question a étéfaite par
application de la régression logistique.
L'étude a révéléque 56,48% des
résidents majeurs de la ville de Yaoundésont confiants sur la
situation économique, ceci traduit un certain positivisme de ces
derniers dans l'ap-
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
préciation faite sur la vie économique. En
réalité, par exemple, dans l'appréciation de la situation
financière, la situation d'épargne, l'opportunitéd'achats
des biens durables en 2010, on a dénombréen majoritéceux
optimistes. En effet, sur la situation financière en 2010, près
de 50% (49,23%) des résidents majeurs de la ville sont optimistes contre
seulement 23,88% pessimistes. Pour la situation d'épargne en 2010, on a
dénombré47,35% de confiants contre seulement 17,93% de
pessimistes et sur l'achat des biens durables en 2010, 47,35% des individus
interrogés se sont optimistes contre seulement 17,93% pessimistes.
L'étude a également permis de comparer les
résultats obtenus par le CREDOC en France et ceux de Yaoundé:
Premièrement, les résultats
révèlent que, plus un résident majeur de la ville prend de
l'âge, moins il a de chance d'être confiant sur la situation
économique. Ceci se trouve contraire au résultat établit
en France o`u le CREDOC a révéléque c'est a` partir de 70
ans qu'on déclare le plus avoir confiance.
Deuxièmement, conformément a` ce qui a
étéobtenu pour la France, cette étude nous
révèle que le revenu mensuel du résident majeur a un
impact très significatif sur sa probabilitéde confiance en la
situation économique. De facon plus spécifique, plus
le revenu mensuel d'un résident majeur de la ville de Yaoundéest
élevé, plus celui-ci a de chance d'être confiant sur la
situation économique.
Troisièmement, en considérant le niveau
d'instruction de l'individu comme un proxy de son diplôme, il ressort que
contrairement a` ce que le CREDOC a obtenu pour la France, le niveau
d'instruction du résident majeur de la ville de Yaoundéa une
influence significative sur la probabilitéque ce dernier soit confiant
sur la situation économique.
Enfin, comme établit en France, la situation
d'activitéinfluence significativement la probabilitéde confiance
des ménages dans la capitale politique camerounaise. En effet, un actif
au chômage a 0,35 fois moins de chance d'être confiant sur la
situation économique qu'un inactif.
Cette étude a également permis de confirmer les
hypothèses formulées; notamment, le statut matrimonial, la
réligion, le nombre d'années passées continuellement dans
la ville, le statut du résident majeur dans son ménage, la langue
officielle d'origine et le niveau d'ins-
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
truction ont une influence significative aux seuils
considérés sur la probabilitéde confiance des
résidents majeurs sur la situation économique.
Ainsi, dans la perspective d'une gouvernance qui
intègre les populations aux mutations de l'économie nationale,
nous pouvons pointer quelques directions vers lesquelles les politiques peuvent
agir pour renforcer la confiance des ménages de la ville de
Yaoundé. Entre autres, nous formulons les recommandations suivantes :
D'abords, partant du constat que la propension a` être
confiant sur la situation économique croit avec le revenu jusqu'au seuil
de 300 000 Fcfa, alors on voit làl'intérêt que les
politiques ont a` permettre un accroissement du revenu des ménages
(transferts par exemple) résidents dans la capitale politique
camerounaise tout en conservant ce dernier entre 225 000 et 300 000 Fcfa par
mois.
Dans la même perspective, les actifs au chômage
ayant moins de chance que les inactifs, d'être confiant sur la situation
économique, alors pour donner plus de chances aux résidents
majeurs de la ville a` être confiant du la question
étudiée, la lutte contre le chômage doit rester une
prioritépour les politiques.
Cependant, notre étude présente quelques
limites. La suppression des modalités "ne sait pas» entraine
très certainement a` la perte de quelques informations. Par ailleurs, le
modèle de régression logistique que nous avons
utilisépourrait s'améliorer par considération de nouvelles
variables explicatives. En effet, 0,6742 d'aire sous la courbe de ROC, bien que
n'étant pas mal, limite un peu le pouvoir prédictif du
modèle. Enfin, l'absence de certaines variables présentes dans la
littérature empirique ne facilite pas la comparaison complète des
études.
Bibliographie
[1] R'ef'erences bibliographiques
[2] ABDELAZIZ BERKANE (2007) : A propos de la confiance : le cas
de la tradition théorique autrichienne.
[3] Andr'e Orl'ean (2000) : La théorie économique
de la confiance et ses limites, Cahiers de Socio-Economie.
[4] BIGOT R., CAPPIGNY A., CROUTTE P. (2008) : Le sentiment
de devoir s'imposer des restrictions sur son budget, évolution depuis 30
ans en France, CREDOC, Cahier de recherche n°253.
[5] CHARREAUX G'erard (1998) : Le ràole la confiance dans
le système de gouvernance des entreprises.
[6] CLING J.P et al (2007) : Les enquêtes auprès
des ménages : un instrument de mesure pour appréhender la notion
de secteur informel, les conditions de vie des ménages et la
gouvernace.
[7] COUDERC N., Econométrie appliquée avec
Stata, Universit'e Paris1.
[8] DEHON C. (2010) : Introduction a`
l'économétrie, Universit'e libre de Bruxelles.
[9] DOUKOURE BAKARI Fodiy'e (2004) : Méthodes
économétriques, Universit'e CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
[10] GIULIO Vidotto, VICENTILINI Marco, La mesure de la coniance
dans les organisations, D'epartement de psychologie G'en'eral, Universit'e du
Padova.
[11] GUIHERY L et al (2004) : Vers un modèle de coniance
pour les objets communicants : une approche sociale.
[12] Le petit vert, math media N°94 (2008) : la grande
d'epression.
[13] MINEPAT, Cameroun (2009) : DSCE
[14] RODRIGUEZ J., WACHSBERGER.J.M (2009) : Mesurer la
coniance, d'enoncer la d'eiance : deux 'economistes au chevet du modèle
social francais, Revue francaise de sociologie.
[15] Samuel AMBAPOUR (2006) : Pauvr'et'e multidimensionelle au
Congo : une approche non mon'etaire.
[16] Sandra PONCET, Econom'etrie sous stata.
[17] TAGNE TATSINKOU J.F (2010) : Une analyse
Micro-Multidimensionnelle de la pauvr'et'e Non Mon'etaire en R'epublique
Centraicaine, M'emoire Professionnel ISE, ISSEA.
[18] TCHOMTHE S. (2005) : Sant'e et Bien être :
Approche d''evaluation des d'eterminants de la satisfaction des b'en'eiciaires
du service de sant'e au Cameroun, M'emoire ISE, ENSEA.
[19] YAGBA BERNARDIN TAPE (2007) : Analyse 'econom'etrique de
l'itin'eraire th'erapeutique des m'enages de Côte d'Ivoire, M'emoire,
Facult'e des Sciences Sociales Universit'e Laval Qu'ebec.
R'ef'erences 'electroniques
www.insee.fr
www.wikipedia.fr
camerounreport.com
ANNEXES
ANNEXES A
|
PRESENTATION DE LA
|
|
STRUCTURE D'ACCUEIL
C
r'e'e en 1984 a` Brazzaville, par la Conf'erence des Chefs
d'Etat de l'UDEAC, aujourd'hui CEMAC, l'ISSEA a son siège a` Yaound'e au
Cameroun. C'est une Institution sp'ecialis'ee de la CEMAC, ayant pour
missions:
? la formation des cadres statisticiens des niveaux moyen et
sup'erieur, capable de cr'eer, g'erer, et utiliser l'information statistique
pour la pr'eparation des d'ecisions de nature 'economique ou sociale,
concernant la nation, une r'egion ou une entreprise;
? le perfectionnement et le recyclage des cadres des services
publics et priv'es nationaux et r'egionaux;
? la recherche appliqu'ee dans les domaines de la
m'ethodologie, de la collecte, du traitement et de l'analyse de l'information
statistique et 'economique, y compris des 'etudes et consultations
auprès d'autres organismes publics ou priv'es, nationaux ou
r'egionaux.
Il est plac'e sous la direction d'un Directeur G'en'eral et est
compos'e :
? du Conseil d'Administration;
? du Comit'e Scientifique;
? de la Direction G'en'erale;
? de la Direction de la Formation Continue et de la Recherche
Appliqu'ee;
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
? de la Direction des Etudes;
? de la Direction Administrative et Financière.
Sous l'autoritéd'un Directeur, la Direction de la
Formation Continue et de la Recherche Appliquée est chargée de la
coordination des activités de développement, de la recherche
appliquée et du recyclage des cadres en activitédans les
Administrations nationales, les Organisations Internationales et les ONG. Elle
est composée de trois départements : le Département de
l'Analyse et des projets, le Département de la Formation Continue et de
la Professionnalisation et le Département des Enquêtes et
Publications.
Figure 8 : ORGANIGRAMME DE L'ISSEA
Source : ISSEA
METHODOLOGIQUE DE L'ENQUETE
ICMY
4.5 Champs de l'enquête
Sur le plan g'eographique, l'enquête a couvert la ville
de Yaound'e qui correspond au d'epartement du Mfoundi. Il faut noter que
l'organisation administrative actuellement en vigueur au Cameroun subdivise ce
d'epartement en sept (07) arrondissements.
4.6 Source de données et méthode de collecte
Les donn'ees de cette 'etude sont issues de la collecte
directe, c'est-à-dire, men'ees par des enquêteurs ('etudiants de
l'ISSEA) auprès des personnes (r'esidents) << majeurs >> de
Yaound'e.
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
4.7 Unitéd'enquête
L'unit'e d'observation dans cette 'etude est toute personne
des deux sexes, âg'ee de 18 ans ou plus, r'esidant a` Yaound'e. Il faut
souligner que les expatri'es ayant un statut de diplomate n'ont pas 'et'e
interrog'es.
4.8 Méthode d'échantillonnage
Le choix a port'e ici sur une technique d''echantillonnage
empirique. La m'ethode des quotas. Cette technique d''echantillonnage a 'et'e
retenue en raison des consid'erations suivantes :
+ L'enquête 'etant du type sondage d'opinion, la m'ethode
qui convient le mieux est la m'ethode des quotas;
+ Pour une taille d''echantillon fix'ee, le sondage par quota
n'ecessite relativement peu de moyens en comparaison au sondage al'eatoire et
sa mise en oeuvre est relativement simple;
+ Troisièmement, la mise en place d'une proc'edure
al'eatoire d''echantillonnage n'ecessite de disposer d'une base de sondage, ce
qui apporte une difficult'e suppl'ementaire a` la mise en place de cette
m'ethodologie.
4.9 Variables de quota
Les variables de quota qui ont 'et'e retenues sont les suivantes
:
+ L'arrondissement qui s'impose comme variable de quotas au moins
en raison du plan d'organisation de la collecte;
+ Le sexe, variable presque naturelle de quota;
+ L'âge comme le sexe est une variable naturelle de quota
pour assurer la repr'esentativit'e de l''echantillon par rapport aux
ph'enomènes observ'es;
+ Le type de quartier de r'esidence des enquêt'es;
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
? Le niveau d'instruction qui influence forcément les
opinions que l'on peut avoir sur la question.
4.10 Taille de l'échantillon
La taille d'échantillon a` enquêter a elle aussi
étédéterminée de manière " empirique ". En
effet, la période d'enquête comportant 6 jours de collecte
effective, l'enquête pilote qui a étéréalisée
révélait que l'administration du questionnaire devrait
nécessiter en moyenne 15 a` 20 minutes. Prenant en compte le temps de
recherche de la personne qui a le bon
profil pour respecter les quotas imposés par
l'échantillon, il a étéraisonnablement
supposéqu'un enquêteur pouvait administrer 4
questionnaires par jour, la taille de l'échantillon a
étéraménée a` 5000 individus.
ANNEXES C
|
QUELQUES TABLEAUX
|
|
ET FIGURES
TAB. 4.13 - Indice de confiance liéaux services sociaux
|
Confiance
|
liêe aux services sociaux
|
|
Reponses positives (%)
|
Reponses negatives (%)
|
Solde d'opinion (%)
|
Echecs scolaires (evolution passee)
|
14,8
|
51,4
|
-36,6
|
Echecs scolaires (perspective passee)
|
43,6
|
40,4
|
3,2
|
Deperditions scolaires (evolution passee)
|
24,4
|
60,1
|
-35,7
|
Deperditions scolaires (perspective passee)
|
27,6
|
53,9
|
-26,3
|
Coüt des services educatifs (evolution passee)
|
4,5
|
73
|
-68,5
|
Coüt des services educatifs (perspective passee)
|
6,4
|
68,6
|
-62,2
|
Accès aux services de sante(evolution passee)
|
37,8
|
34
|
3,8
|
Accès aux services de sante(perspective d'evolution)
|
42,6
|
28,8
|
13,8
|
Qualitedes services de sante(evolution passee)
|
37,2
|
33,5
|
3,7
|
Qualitedes services de sante(perspective d'evolution)
|
41,6
|
28
|
13,6
|
Coüt des services de sante(evolution passee)
|
7,6
|
74,5
|
-66,9
|
Coüt des services de sante(perspective d'evolution)
|
11,1
|
67,5
|
-56,4
|
Indice de confiance lieaux services sociaux -26,2
|
Source : Nos calculs a` partir des données ICMY 2010 ..
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
TAB. 4.14 - Indice de confiance liéa` la
sécuritéet la gouvernance
|
Confiance liêe a` la sêcuritêet a` la
gouvernance
|
|
|
|
Réponses positives (%)
|
Réponses négatives (%)
|
Solde d'opinion (%)
|
Grand banditisme (évolution passée)
|
27,6
|
58,5
|
-30,9
|
Grand banditisme (perspective d'évolution)
|
33
|
51,7
|
-18,7
|
Agressions dans la rue (évolution passée)
|
26,7
|
56,8
|
-30,1
|
Agressions dans la rue (perspective d'évolution)
|
33
|
52
|
-19
|
Agressions a` domicile (évolution passée)
|
32,9
|
50,9
|
-18
|
Agressions a` domicile (perspective d'évolution)
|
37,5
|
46,8
|
-9,3
|
Corruption (évolution passée)
|
25,8
|
44,3
|
-18,5
|
Corruption (perspective d'évolution))
|
32
|
41
|
-9
|
Indice de confiance liéa` la sécuritéet a`
la gouvernance -19,2
|
Source : Nos calculs a` partir des données ICMY 2010
TAB. 4.15 - Indice de confiance liéa` l'emploi
|
Confiance li'ee a` l'emploi
|
|
|
|
Proportion favorable
|
Proportion défavorable
|
Solde d'opinion
|
Opportunités d'emploi (évolution 2009)
|
33,90%
|
37,90%
|
-4,00%
|
Opportunités d'emploi (perspective d'évolution
2010)
|
46,58%
|
27,79%
|
18,79%
|
Opportunités de formation technique et professionnelle
(évolution 2009)
|
69,24%
|
8,81%
|
60,43%
|
Opportunités de formation technique et professionnelle
(perspective d'évolution 2010)
|
64,66%
|
12,69%
|
51,97%
|
Qualitéde la formation technique et professionnelle
(évolution 2009)
|
69,24%
|
8,81%
|
60,43%
|
Qualitéde la formation technique et professionnelle
(perspective d'évolution 2010)
|
45,32%
|
14,93%
|
30,39%
|
Indice de confiance liéa` l'emploi 36,33%
|
Source : Nos calculs a` partir des données ICMY 2010
TAB. 4.16 - Indice de confiance liée a` la situation
financière
|
Confiance liêe a` la situation êconomique
|
Proportion favorable (%)
|
Proportion défavorable (%)
|
Solde d'opinion (%)
|
Situation financière (évolution 2009)
|
28,3%
|
38,1%
|
-9,8%
|
Situation financière (perspective d'évolution
2010)
|
49,2%
|
23,9%
|
25,3%
|
Niveau d'épargne (évolution 2009)
|
28,6%
|
24,6%
|
4,00%
|
Niveau d'épargne (perspective d'évolution 2010)
|
47,4%
|
17,9%
|
29,5%
|
Coüt de la vie (évolution 2009)
|
18,4%
|
58,9%
|
-40,5%
|
Coüt de la vie (perspective d'évolution 2010)
|
30,3%
|
47,4%
|
-17,1%
|
Achat de biens domestiques (perspective d'évolution
2010)
|
45,00%
|
19,4%
|
25,6%
|
Indice de confiance liéa` la situation économique
2,4%
|
Source : Nos calculs a` partir des données ICMY 2010
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
TAB. 4.17 - Indice de confiance global
Confiance global
|
Indice de confiance li'ee a` la situation 'economique
|
2,4
|
Indice de confiance li'e a` l'emploi
|
36,33
|
Indice de confiance li'ee a` la s'ecurit'e et a` la
gouvernance
|
-19,2
|
Indice de confiance li'e aux services sociaux
|
-26,2
|
Indice de confiance global =-1,667%
|
Source : Nos calculs a` partir des données ICMY 2010
TAB. 4.18 - Caractérisation de la classe des confiants :
Classe 1/2.
VARIABLES
|
MODALITES CARACTERISTIQUES
|
CLASS/MOD
|
MOD/CLASS
|
Situation financière en 2010
|
Va s'am'eliorer
|
86,42%
|
75,32%
|
Niveau d''epargne en 2010
|
Va s'am'eliorer
|
86,66%
|
72,66%
|
Achats des biens domestiques en 2010
|
Vont augmenter
|
84,87%
|
67,60%
|
Coàut de la vie en 2010
|
Va s'am'eliiorer
|
87,62%
|
46,97%
|
Situation financière en 2009
|
s'est am'eliior'e
|
88,92%
|
44,59%
|
Achats des biens domestiques en 2009
|
ont augment'e
|
80,61%
|
47,69%
|
Niveau d''epargne en 2009
|
Vous êtes parvenus a` 'epargner
|
77,81%
|
39,47%
|
Coàut de la vie en 2009
|
s'est am'eliior'e
|
83,19%
|
27,13%
|
Source : ISSEA, ICMY 2010, SORTIE SPAD
TAB. 4.19 - Caractérisation de la classe des non confiants
: Classe 2/2.
VARIABLES
|
MODALITES CARACTERISTIQUES
|
CLASS/MOD
|
MOD/CLASS
|
Situation financière en 2010
|
Va se d'egrader
|
86,01%%
|
47,19%
|
Achats des biens domestiques en 2010
|
Vont diminuer
|
86,53%
|
38,48%
|
Coàut de la vie en 2010
|
Va se d'egrader
|
66,07%
|
72,00%
|
Niveau d''epargne en 2010
|
Va diminuer
|
82,95%
|
34,18%
|
Achats des biens domestiques en 2009
|
ont diminu'e
|
72,87%
|
39,23%
|
Niveau d''epargne en 2009
|
Vous êtes end'ett'e
|
68,33%
|
38,58%
|
Coàut de la vie en 2009
|
S'est d'et'erior'e
|
58,27%
|
78,84%
|
Situation financière en 2009
|
s'est d'egrad'e
|
65,20%
|
57,02%
|
Niveau d''epargne en 2010
|
Restera inchang'e
|
64,32%
|
51,31%
|
Situation financière en 2010
|
Restera inchang'e
|
60,61%
|
37,45%
|
Achats des biens domestiques en 2010
|
Vont rester constants
|
56,00%
|
45,88%
|
Achats des biens domestiques en 2009
|
Sont rest'es constants
|
46,27%
|
48,88%
|
Coàut de la vie en 2010
|
Restera inchang'e
|
37,84%
|
19,38%
|
Source : ISSEA, ICMY 2010 SORTIE SPAD
mémoire professionnel, IAS VIII Par NOA NGONO NOA Yannick,
IAS 4
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Figure 9 : Coordonnées, contributions et cosinus
carréde l'ACM
Source : ICMY 2010, SORTIE SPAD
Figure 10 : Suite des coordonnées, contributions et
cosinus carréde l'ACM
Source : ICMY 2010 SORTIE, SPAD
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
TAB. 4.20 - Distribution en pourcentage des cat'egories par
quartile de l'ICCM
|
Quartile 1
|
Quartile 2
|
Quartile 3
|
Quartile 4
|
Situation financière en 2009
|
S'EST AMELIOREE
|
64,34%
|
30,28%
|
14,68%
|
3,11%
|
EST RESTEE INCHANGEE
|
23,99%
|
37,81%
|
46,68%
|
24,87%
|
S'EST DEGRADE
|
11,67%
|
31,91%
|
38,64%
|
72,02%
|
Situation financière en 2010
|
VA S'AMELIORER
|
89,47%
|
67,27%
|
31,99%
|
6,56%
|
VA RESTER INCHANGEE
|
8,91%
|
25,86%
|
43,59%
|
28,50%
|
VA SE DEGRADER
|
1,62%
|
6,87%
|
24,42%
|
64,94%
|
Situation d''epargne en 2009
|
VOUS ETES PARVENUS A EPARGNER
|
50,89%
|
31,42%
|
23,49%
|
7,77%
|
VOUS AVEZ JUSTE EQUILIBRER VOTRE BUDGET
|
42,46%
|
49,26%
|
53,79%
|
40,93%
|
VOUS VOUS ETES ENDETTES
|
6,65%
|
19,31%
|
22,72%
|
51,30%
|
Situation d''epargne en 2010
|
VA S'AMELIORER
|
91,41%
|
62,19%
|
27,20%
|
7,25%
|
RESTERA INCHANGE
|
7,94%
|
30,93%
|
54,10%
|
45,60%
|
VA DIMINUER
|
0,65%
|
6,87%
|
18,70%
|
47,15%
|
Coüt de la vie en 2009
|
S'EST AMELIOREE
|
39,22%
|
18,33%
|
12,06%
|
3,45%
|
EST RESTEE INCHANGEE
|
34,52%
|
25,53%
|
22,10%
|
7,77%
|
S'EST DETERIORE
|
26,26%
|
56,14%
|
65,84%
|
88,77%
|
Coüt de la vie en 2010
|
VA S'AMELIORER
|
64,67%
|
34,04%
|
16,69%
|
4,84%
|
RESTERA INCHANGE
|
21,07%
|
27,99%
|
26,74%
|
12,61%
|
VA SE DEGRADER
|
14,26%
|
37,97%
|
56,57%
|
82,56%
|
Achats des biens domestiques en 2010
|
ONT AUGMENTE
|
81,52%
|
61,05%
|
28,44%
|
7,60%
|
SONT RESTES CCONSTANTS
|
17,18%
|
32,90%
|
54,10%
|
37,65%
|
ONT DIMINUE
|
1,30%
|
6,06%
|
17,47%
|
54,75%
|
Achats des biens domestiques en 2009
|
VONT AUGMENTER
|
60,78%
|
38,79%
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24,57%
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8,46%
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VONT RESTER CONSTANTS
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32,58%
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47,30%
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55,64%
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36,10%
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VONT DIMINUER
|
6,65%
|
13,91%
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19,78%
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55,44%
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Source : ICMY, ISSEA 2010/Nos calculs
mémoire professionnel, IAS X Par NOA NGONO NOA Yannick,
IAS 4
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Figure 11 : Histogramme des 16 premi`eres valeurs propres
Source : ICMY, ISSEA 2010/Sortie SPAD
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Figure 12. : Distance de Cook avant diagnostic
Source : ICMY, ISSEA 2010/Sortie STATA
Figure 13. : Résidus standardisés avant
diagnostic
Source : ICMY, ISSEA 2010/Sortie STATA
mémoire professionnel, IAS XII Par NOA NGONO NOA Yannick,
IAS 4
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Figure 14. : Résidus influents avant diagnostic
Source : ICMY, ISSEA 2010/Sortie STATA
Figure 15. : Distance de Cook après diagnostic
Source : ICMY, ISSEA 2010/Sortie STATA
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Figure 16. : Résidus standardisés après
diagnostic
Source : ICMY, ISSEA 2010/Sortie STATA
Figure 17. : Résidus influents après diagnostic
Source : Nos ICMY, ISSEA 2010/Sortie STATA
mémoire professionnel, IAS XIV Par NOA NGONO NOA Yannick,
IAS 4
Th`eme : Mesures et déterminants de la confiance
des ménages sur la situation économique au Cameroun: Cas de la
yille de Yaoundé.
Figure 18. : ESTAT
Source : ICMY, ISSEA 2010/Sortie STATA
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