Prise en charge de personne vivant avec le VIH/sida en ville de Butembo( Télécharger le fichier original )par Alphonse MAKANO TUNGALI WA MWATI Université officielle de Ruwenzori - Licence en genre et développement 2007 |
III. 2. INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATSIII. 2. 1. Situation GénéraleDans notre étude, nous retrouvons une prédominance féminine 61,2% avec un sex-ration H/F = 0,63. Ce résultat est conforme à la tendance épidémiologique actuelle de l'infection du VIH. En effet, en décembre 2002 l'ONUSIDA signale 58% de femmes parmi les adultes atteints (70(*)). Cette prédominance féminine s'explique par le fait que la majorité des hommes vivant avec le VIH/SIDA continuent de vivre dans la clandestinité et ne veulent pas adhérés dans les associations des PVVIH. En plus, cela se justifie suite à plusieurs facteurs de vulnérabilité des femmes et les jeunes filles face au VIH/SIDA. Dans notre série, 92,2% des PVVIH/SIDA ont un âge compris entre 20 et 50 ans : tranche d'âge où l'on est relativement très actif sexuellement avec des risques de contracter les IST et le VIH/SIDA si aucune mesure de protection n'est pas mise en compte. (Cfr. Tableau 4) Bien plus, dans notre étude la majorité de nos enquêtés sont de veufs (ves) soit 43,6% suivie de marié(e) soit 28,2%, notons ici que parmi ces marié(e), on y trouve les couples discordants. Cela s'expliquerait par le fait que la majorité de ces personnes ont soit connues leurs séropositivité avec un grand retard et selon le dire de nos enquêtés, la majorité des gens de ce qui sont décédés n'ont pas vraiment respecté les conseils leurs prodiguer par le leurs et les personnels soignants. (Cfr. Tableau 5). Le tableau 6 quant à lui nous informe que 76,5% de nos enquêtés ont un niveau d'étude bas. Cette situation a été aussi confirmé par Mahamoud Zongo dans son étude effectuée au Bénin sur la Prise en charge Psychosociale des PVVIH/SIDA dans trois centre sociaux de Porto-Novo qui a aussi constaté que plus de la moitié des ses enquêtés avait aussi un bas niveau d'étude (71(*)). Cette situation influencerait la propagation du VIH/SIDA suite à l'ignorance des mesures de prévention du VIH/SIDA au sein des communautés. III. 2. 2. L'état sérologique, Réactions, attitude des PVVIH etattitudes de l'entourage.En nous referant au tableau 7, il est a constaté que 89,1% de nos enquêtés ont connu leur état sérologique dans l'intervalle de 0 à 10 ans, seul 10,9 % l'ont connus il y a plus de 10 ans. Concernant la réaction et attitudes des PVVIH à l'annonce de la séropositivité, les différentes réactions observées au cours de l'étude sont sous-en tendues par l'idée de mort avec un désespoir de survivre et parfois des attitudes de résignation et d'acceptation fataliste au fur et à mesure que la vie se prolonge. Ainsi, après quelques mois, l'attitude des PVVIH reste la résignation (33%) acceptant malgré elles cette situation face à la quelle elles sont impuissante. Une grande majorité de ces dernières avait des réactions de peur de mourir, d'anxiété, d'idée de suicide, de repli sur soi, de dénégation comme toutes les affections somatiques graves (72(*)). Dans la même logique que ces réactions et attitudes des PVVIH, ceux qui savent qu'une personne est porteuse du VIH/SIDA ont adopté dans la majorité des cas une attitude bienveillante caractérisée par un soutien psychologique 43,6%, financier 17%, matériel/vivres 11%, d'autre par contre avaient affiché une attitude d'indifférence15, 5 % et de rejet/isolement 13,3%. Cette attitude pourra relever la morale des PVVIH tout en diminuant les stress qui occasionnaient une fonte musculaire par une libération de catécholamines. * 70 ONUSIDA/OMS, le point sur l'épidémie du SIDA, Genève, 2002, p. 38 * 71 MAHAMOUD, Z., Prise en charge Psychosociale des PVVIH/SIDA dans trois centres sociaux de Porto-Novo au Bénin, IRSP-Ouidah, p. 15 * 72 REVIDI, P., Réactions psychologiques aux affections somatiques graves, encyclopédie Médico-chirurgicale, Paris, 1994, p. 10 |
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