Prise en charge de personne vivant avec le VIH/sida en ville de Butembo( Télécharger le fichier original )par Alphonse MAKANO TUNGALI WA MWATI Université officielle de Ruwenzori - Licence en genre et développement 2007 |
II. 1. 5. Sur le plan sanitaireLa ville de Butembo est subdivisée en deux Zone de santé dites dont la Zone de santé de Butembo et la Zone de Santé de Katwa. La ville de Butembo compte Six hôpitaux à savoir : Katwa, Matanda, Kitatumba, Mama Musayi, clinique universitaire du Graben et Centre Canadien. Bien que mal équipés aussi en matériels qu'en produits pharmaceutiques comme tous les autres à travers le pays, à ces hôpitaux viennent se greffer les Postes de Santé, Centres de Santé sans omettre les officines pharmaceutiques qui poussent par-ci par-la comme des champignons. En général les maladies telles que la diarrhée, le diabète, la malaria, le SIDA, fièvre typhoïde, ... sont diagnostiquées dans ces différents hôpitaux. Il est à noter que la ville de Butembo, compte à ces jours deux centres de Dépistage volontaire du VIH/SIDA, il s'agit du Centre de Dépistage Volontaire de la CBCA d'Ambiance et du centre de la CBCA Katwa (hôpital Général de Katwa). Pour la sensibilisation sur le VIH/SIDA, la ville de Butembo compte 32 associations et plus d'une ONG contribuent dans celle-ci. En plus de cela, il existe trois associations des PVVIH (Association NEEMA, Association NURU et Association FARAJA). II. 1. 6. Sur le plan démographiqueLa démographie est entendue comme une étude essentiellement quantitative des populations ou des collectivités humaines « Une population est l'ensemble des individus vivant sur un territoire donné ». La population de Butembo est hétérogène, elle appartient majoritairement à l'ethnie Yira. Les renseignements relatifs à la répartition de la population de la ville de Butembo sont repris dans le tableau ci-après : Tableau N° 3 : Effectif d'accroissement de la population de la ville de Butembo
SOURCE : Service de l'Etat-Civil de la Mairie, Butembo, juin 2008 Moyenne de l'accroissement = Il s'agit d'un accroissement rapide au delà de la moyenne en République Démocratique du Congo estimé à 3,265(*). Le mouvement lié à l'exode rural est également fort remarquable dans la ville de Butembo. Avec un taux d'accroissement de 0,046 il y a lieu d'estimer cette population à 635857 habitants en 3 années c'est-à-dire en 2010 selon la formule de la projection géométrique ci-dessous : Pn = Po (1+ a) n ?P 2010 = P 2007 (1+ a) 3 = 555603 (1+0,046)3 = 555603 (1,046)3 = 555603 x 1, 1444453 = 635857,24 = 635857 Nous référant au tableau n°3, nous nous rendons compte qu'en 2003 il y a eu une augmentation excessive de la population par rapport aux autres années ; l'accroissement s'est élève de 18335 soit 4,31% à 49320 soit 11,12%. Ceci serait peut être dû à l'insécurité grandissante dans les milieux périphériques, entraînant l'exode de la population vers Butembo. En 2005, nous observons encore une chute de la population qui quitte 28723 soit 5,83% pour descendre à 6451 soit 1,23%. Cette situation serait peut être due à l'exode urbaine suite à une crise excessive qu'avait connue la population après avoir traversé la situation des guerres récurrentes. Il importe de signaler que l'accroissement de l'année 2008 n'est pas calculé car il y a une règle en démographie qui stipule qu'on ne peut pas établir la comparaison d'une année quelconque avant sa fin ; car la population peut augmenter tout comme elle peut diminuer, l'information livrée par le Préposé de l'Etat-Civil. Globalement, la population de Butembo connaît une évolution rapide. Ceci peut s'expliquer par des raisons suivantes : · L'exode rural dû au prestige lié à tout centre urbain. · L'exode rural dû à l'insécurité grandissante dans des milieux périphériques. · Les naissances indésirables dues soit à la prostitution soit à la débauche et le manque de planning familial de la part des familles de Butembo. · L'amélioration des services de soins de santé primaires comme des campagnes de vaccination, les activités de PTME, la Santé de la reproduction ou encore des conditions d'hygiène plus ou moins acceptable. * 65 PNUD, Rapport Annuel, 2001. |
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