I-2-6-Sénégal
Deuxième puissance économique de la zone
après la Côte d'Ivoire, le Sénégal montre
une situation de besoin de financement (graphique11). Depuis 1993,
année au cours de laquelle il a enregistré le plus faible taux
d'épargne (0,909%), le pays présente des taux d'épargne
et
d'investissement à la hausse, méme si cela reste
relativement faible. Quant à la corrélation, on trouve qu'elle
est positivement et moyennement forte (0,595). Les variables semblent
être stationnaires.
Graphique 11 : Evolution des variables
épargne et investissement intérieurs du Sénégal en%
du FIB de 1975 à 2005
25
20
35
30
15
10
5
0
taux d'investissment interieur(%PIB) taux d'epargne
nationale(%PIB)
Source : construit par l'auteur à partir de ADI,
2010
I-2-7-Togo
Le Togo enregistre également des évolutions
erratiques des taux d'épargne et d'investissement au cours de la
période d'étude (graphique 12). Cette situation de variation
irrégulière de l'épargne et de l'investissement est
attribuable à la crise socio-politique qu'a connue le pays. Cette
situation d'instabilité a contribué au rapatriement des capitaux
vers d'autres pays. On remarque également que le taux d'épargne
chute de 7,91% en 1996 à 0,456% en 1997 et après, celui-ci a
stagné autour de moins de 1%. On évalue le coefficient de
corrélation de l'épargne nationale du Togo à 0,809.
Graphique 12: Evolution des variables
épargne et investissement intérieurs du Togo en% du FIB de 1975
à 2005
-20
40
20
60
0
taux d'investissment interieur(%PIB) Taux d'epargne nationale
(%PIB)
Source : construit par l'auteur à partir de
ADI, 2010
En résumé on remarque que tous les pays de
l'UEMOA hormis la Côte d'Ivoire sont en situation de dépendance
vis à vis des capitaux étrangers car leurs épargnes
nationales ne suffisent pas pour financer leurs investissements internes.
L'UEMOA est la zone qui enregistre les plus faibles taux d'épargne et
d'investissement comparativement aux autres zones économiques africaines
(par exemple la zone CEMAC en 2002 a enregistré un taux d'épargne
supérieur à 20% alors que celui de l'UEMOA est de 8,27%).
Après avoir présenté et analysé
l'évolution de nos variables d'intérêt dans le temps au
niveau sous régional et au niveau national, il convient donc d'entamer
l'investigation économétrique de la causalité entre
épargne et investissement au niveau de chaque pays.
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