2.3.2-Piégeage du carbone.
La vie étant intimement liée à
l'environnement qui influe directement sur elle, il est évident que la
destruction de la micro-forêt du PV conduirait automatiquement à
une décomposition de la biomasse qui s'accompagne d'émissions de
dioxyde de carbone (CO2). Dans sa microstructure, la protection du PV et la
gestion des ressources qu'il offre à la vie humaine des citadins de
Douala sont capitales parce que la richesse et la diversité des
bénéfices sont étroitement liées à la
qualité des écosystèmes.
Le PV se présente comme un élément de
lute contre le changement climatique à Douala en même temps
qu'il jouerait le rôle d'espace de transition entre la terre et l'eau.
Parce qu'il
constitue un microréservoir de biodiversité, un
patrimoine naturel irremplaçable remplissant des fonctions «
d'infrastructures naturelles » inégalables.
Du point de vue des changements climatiques, le PV est un
grand réservoir de stockage des quantités importantes de carbone
.A l'inverse, sa dégradation le transformerait en une importante source
additionnelle de carbone atmosphérique. C'est dire que arrêter la
déforestation, le dessèchement, les feux de brousse et autres
constructions sauvages ,bref prendre soin du PV participerait à la
solution au changement climatique dont les effets négatifs affecteraient
la santé humaine :maladies respiratoires dues à l'augmentation
des gaz à effets de serre, mortalité des jeunes enfants et des
personnes âgées pendant les vagues de chaleur ou encore
accélération des réactions chimiques et physiques comme
les cancers de la peau à cause de l'appauvrissement de l'ozone
atmosphérique.
2.2.3-Les dangers de la diminution de la
biodiversité du fait de la déforestation du PV
L'article 2 de la Convention de RIO définit la
biodiversité comme une contraction de « diversité biologique
», expression désignant la variété et la
diversité du monde vivant. Dans son sens le plus large, ce mot est quasi
synonyme de « vie sur terre ». La biodiversité forme un
réseau complexe qui assure le fonctionnement naturel et procure une
multitude de services à l'homme (médicaments, matières
premières, tout ce que nous mangeons -cultures vivrières,
bétail, poissons..., filtrage de l'eau, production
d'oxygène,...).
A COPENHAGUE en 2009 la sirène d'alarme a
été tirée en vain. Et pourtant les craintes en tout temps
sont aujourd'hui fondées.
Le 11 Mai 1971 à Menton103 en France, 2200
scientifiques de 23 pays criaient déjà dans le désert,
mettant en garde la communauté internationale « contre le danger
sans précédent que fait courir à l'humanité la
civilisation industrielle ».René Dumont, premier Candidat
présidentiel écolo demandait déjà il y a 40 ans
« quelle terre laisserons-nous à nos enfants ? Aujourd'hui les
sarcasmes ont fait place à l'inquiétude, et tout le monde
commence à redouter les conséquences du réchauffement
planétaire.
103 Petite ville du sud-est de la France où culture et
nature se conjuguent harmonieusement ; C'est aussi la cité des jardins,
ville d'art et d'histoire.
Une étude parue dans la Revue « Nature » en
Janvier 2004 estime que 15 à 37%de l'ensemble des espèces sont
menacées d'extinction à cause de la modification de leur habitat
naturel si la température s'élève de 1,8°
à 2° Celsius, ce qui représente près d'un
million d'espèces végétales et animales. Une augmentation
moyenne de 2 degré est suffisante pour provoquer une montée des
eaux jusqu'à 70 à 80 mètres s'il y a fonte des calottes
glaciaires et des glaciers.
L'OMM s'inquiète : « le nombre de ces
phénomènes n'a cessé de croître ces dernières
années » évoquant la canicule, la pénurie d'eau
douce, les tempêtes et inondations un peu partout dans le monde et les
562 tornades qui ont touché les USA.
Le Cameroun n'est pas du reste ; autant concerné qu'il
doit partager les inquiétudes de René Dumont en même temps
que les préoccupations de l'OMM. Ces préoccupations sont d'autant
plus urgentes que l'Observatoire National sur l'Environnement se
présente comme un instrument fort pour susciter un comportement
responsable104 .
104 La pertinence de cette responsabilité à la
fois individuelle et collective trouve davantage son cadre dans la loi
N°96/12 du 5 Août 1996 portant Loi Cadre relative à la
gestion de l'environnement. Au titre 1 des dispositions générales
: Article2 (1) :l'environnement constitue en République du Cameroun un
patrimoine commun à la nation. Il est une partie intégrante du
patrimoine universel (2)-Sa protection et la gestion rationnelle des ressources
qu'il offre à la vie humaine sont d'intérêt
général. Celles-ci visent en particulier la
géosphère, l'hydrosphère, l'atmosphère, leur
contenu matériel et immatériel, ainsi que les aspects sociaux et
culturels qu'ils comprennent
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