2.2-Le milieu biogéographique, les lacs et les
rivières.
2.2.1-Le relief, la végétation et le
sol.
La superficie du PV flottant entre une plaine et une colline
appartient à l'ensemble du relief de la région
côtière du Cameroun dominée par une plaine
côtière plus ou moins étroite qui n'a pas partout la
même ampleur ; une plaine côtière qui est assez remarquable
par sa faible altitude et les grandes découpures enroulées de
mangroves. L'altitude ne dépasse pas 100mètres.
De l'entrée principale la vaste esplanade plonge le
visiteur dans une cour sans façon, qui cache mal la splendeur du paysage
au fur et à mesure que l'on longe le circuit du sport. Ce prolongement
traverse deux collines d'environ 10 à 15 % de pente
séparée par une zone plate .Plus loin, la présentation le
trait caractéristique de l'autre versant donne l'impression de
l'occurrence d'un mouvement tectonique qui a laissé la place à
une faille dont le miroir peut avoisiner près d'un kilomètre de
long, avec des hauteurs variables ; mais rien n'exclut que l'action de l'homme
soit à l'origine de cette création. Cet ensemble s'arrête
brusquement pour donner place à une zone plate qui se poursuit jusqu'au
point d'entrée en côtoyant les lacs et les cours d'eaux.
Sur le plan phytogéographie, le PV est partagé
entre la savane et la forêt. Des zones boisées, épaisses,
sous des arbres de taille moyenne, le PV présente un paysage verdoyant
aéré, aux allures pittoresques composé de
palétuviers, les parasoliers, les palmiers, etc. C'est une caricature de
végétation clairsemée où subsiste des arbres
isolés du fait de l'action répétée des feux de
brousse.
Les sols sont toujours gorgés d'eau et peu
perméables. Ce sont des sols latéritiques argileux, sablonneux
épais. Il n'en faut pas plusieurs mètres de profondeur pour
atteindre l'eau .Ce sont des sols plus ou moins riches, meubles, plus profonds
et contiendraient moins d'herbes concurrentes des cultures. Ce qui a
suscité les convoitises de certaines populations qui ont
transformé certains endroits en zone de culture.
2.2.2- Les lacs et la rivière
Le fleuve Wouri encore appelé Nkam dans son cours
supérieur73 inonde Douala (4147mm d'eau par an74)
et reçoit en aval le Mungo et la Dibamba pour atteindre la mer par le
large estuaire des bouches du Cameroun75. Les criques de la
région sont couvertes de mangroves. C'est encore ce fleuve qui
détermine l'hydrologie dans la région de Douala et assure une
certaine permanence de l'eau couvrant les 3/4 du PV pour le faire
considérer peut être à tort ou à raison comme une
zone humide. Compte tenu de la grande pluviométrie dans le bassin de
Douala le PV est toute l'année humide, irrigué par le cours d'eau
le Nkondi, au débit très faible suivant les saisons, les
écarts sont très forts entre les crues et les étiages
caractéristiques des fleuves côtiers.
L'étiage a lieu en saison sèche avec un maximum
en Février Mars. La montée des eaux commence en Avril- Mai pour
atteindre le maximum en Septembre. La décrue s'amorce vers la fin
Octobre, elle accompagne le fléchissement des précipitations de
Novembre à Mai, le débit minimum survenant en Janvier. Dans leur
lit ou en dehors, ce cours d'eau traversant le PV de bout en bout offre
à la végétation une bonne quantité d'eau pour
entretenir sa verdure. Dans son mouvement il charrie des masses de
débris, de déchets vers le cours d'eau Banya.
73 Nouvelle géographie 3è p.80
74 Idem.p.76
75 Idem.p.80
Les lacs76 de superficie variable entre 5000 et
15000 m2 sont plus calmes. Ce sont d'immenses flaques bleues,
inertes, dont un seul, celui qui se trouve au départ du circuit de sport
est animé par un léger mouvement de rejet du trop plein qui va
alimenter au loin un petit cours d'eau. Deux de ces lacs poissonneux faisaient
le bonheur de certains pêcheurs traditionnels, mais au jour d'aujourd'hui
seul un seul continue d'offrir cette faveur, l'autre étant depuis envahi
par de la jacinthe d'eau douce qui annihile toute vie.
|