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Cadre de vie des populations au Cameroun en 2007

( Télécharger le fichier original )
par Sege Rostand GOUETNA SANDIO
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée - Technicien supérieur de la statistique 2011
  

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(C.E.M.A.C)

Institut Sous-régional de Statistique et d'Économie Appliquée
(I.S.S.E.A)

ztÇ|átà|ÉÇ \ÇàxÜÇtà|ÉÇtÄx

B.P. 294 Yaoundé, Tel. (237) 22 22 01 34, Fax. (237) 22 22 95 21 E-mail : isseacemac@yahoo.fr (République du Cameroun)

Réalisé du 8 Février au 31 Mai à l'Institut National de la Statistique sous le thème :

CADRE DE VIE DES POPULATIONS AU

CAMEROUN EN 2007

Rapport rédigé par :

GOUETNA SANDIO Serge Rostand
Élève technicien supérieur de la Statistique en 2ème année

Sous l'encadrement de :

M. Romain TCHAKOUTE

Chargée d'Etude Assistance N°1 à la cellule des traitements et de l'exploitation informatique

à l'INS

Soutenu sous la présence de :

Président de jury Accesseur Encadreur

M. Robert NGONTHE M. Michel Noé GUI-DIBY M. Romain TCHAKOUTE

Juin 2011

DÉDICACE

Ce travail est dédié
Au Dieu tout puissant et à Jésus Christ notre Seigneur

Et à tous les africains qui aiment le métier de statistique comme outil pour le
développement.

REMERCIEMENTS

Le présent rapport de stage a bénéficié l'appui de l'Institut Sous-Régional de la Statistique et de l'Economie Appliquée (ISSEA) et de l'Institut National de la Statique (INS) du Cameroun. À cet effet, l'occasion est saisie d'adresser les remerciements :

- Au Corps administratif et professoral de l'ISSEA pour l'encadrement et les enseignements reçus jusqu'ici.

- À Monsieur Joseph TEDOU Directeur général de l'INS pour l'accueil chaleureux accordé pour effectuer le stage.

- À Monsieur Leoncio F. ESONO NZE OYANA Directeur général de l'ISSEA pour la formation reçue dans sa structure.

- À l'encadreur monsieur Romain TCHAKOUTE, Chargé d'Étude Assistance N°1 à la cellule des traitements et de l'exploitation informatique pour l'édification, le soutien moral et physique.

Sa réalisation a connu la mobilisation d'importances ressources financières et matérielles. Outre l'assistance technique accordée par le personnel de la cellule, l'assistance morale accordée par la grande famille de l'Aumônerie Protestante, la famille SOBNGWI a apporté une importante contribution financière et morale. L'opportunité est également saisie de remercier la famille TCHOUDJANG pour leur assistance.

Il est également important de remercier non dans une moindre mesure : maman Thérèse, papa Ibrahim, la famille SANDIO, la famille KENGE, la famille TIENIN, la famille SEPE pour leurs conseils et les prières.

Le présent rapport a bénéficié des remarques et suggestions venant de Lyse SIME, de Romeo YOPA et de Borel NTSAFACK ce par leur relecture du document. Nous leurs disons notre sincère reconnaissance.

SOMMAIRE

DÉDICACE i

REMERCIEMENTS ii

SOMMAIRE iii

SIGLES ET ABRÉVIATIONS v

AVANT-PROPOS vi

LISTE DES GRAPHIQUES vii

LISTE DES TABLEAUX viii

RÉSUMÉ ix

PRÉAMBULE x

Présentation de la structure x

Déroulement du stage xi

INTRODUCTION 1

CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET MÉTHODOLOGIE DE L'ÉTUDE 3

1 Présentation des données 3

1.1. Choix de la base de données 3

1.2. Échantillon de l'ECAM3 4

2. Concepts et définitions 4

2.1. Type de logement 4

2.2. Ménage 5

2.3. Logement décent 5

3. Méthodologie de l'étude 6

CHAPITRE 2: CARACTÉRISTIQUES DE L'HABITAT 7

1- Caractéristiques du logement 7

1.1. Accessibilité 7

1.2. Type de logement 8

1.3. Nature du sol 9

1.4. Nature des murs 10

1.5. Nature du toit 11

1.6. Caractéristique d'un logement à matériau provisoire 12

2. Sécurité du logement 14

2.1. Sécurité de la tenure 14

2.2. Emplacement du logement 15

2.3. Nuisances subies par le ménage 18

2.4. Résumé de la sécurité du ménage 18

3. Condition d'hygiène du logement 19

3.1. Mode d'évacuation des déchets humains 20

3.2. Mode d'évacuation des ordures ménagères 21

3.3. Mode d'évacuation des eaux usées 22

3.4. Mode d'approvisionnement en eaux 24

3.5. Assainissement 25

CHAPITRE 3 : CARACTÉRISTIQUES D'UN LOGEMENT DÉCENT 26

1. Variables permettant de mesurer le logement décent 26

2. Opérationnalisation de la base de l'ECAM 3 27

2.1. Définition des indicateurs permettant de mesurer le logement décent 27

2.2. Analyse du logement décent 28

3. Profil des ménages occupants des logements précaires 29

CONCLUSION 31

RECOMMANDATIONS 32

BIBLIOGRAPHIE 33

ANNEXE 34

*Principale caractéristique du logement non décent 36

SIGLES ET ABRÉVIATIONS

CEMAC : Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Central

DIB/CE1: Cellule des Traitements et de l'Exploitation Informatique

DIB : Division de l'Information et des Banques des Données

ECAM 2 : Deuxième Enquête Camerounaise Auprès des Ménages

ECAM 3 : Troisième Enquête Camerounaise Auprès des Ménages

MINAS : Ministère de l'Assistance Sociale

INS : Institut National de la Statistique

ISSEA : Institut Sous-Régional de Statistique et d'Economie Appliquée

SIC : Société Immobilière du Cameroun

TSS : Technicien Supérieur de la Statistique

ZD : Zone de Dénombrement

AVANT-PROPOS

L'Institut Sous-Régional de Statistique et d'Economie Appliquée est une institution de la CEMAC basée à Yaoundé. C'est une école d'enseignement supérieure qui forme en son sein les cadres statisticiens et économistes à travers trois cycles de formation dont celui des Techniciens Supérieurs de la Statistique (TSS). Au cours de leur formation, les étudiants du cycle des TSS reçoivent les cours en économie, en statistique et bien dans d'autres domaines. Au terme de leur cursus de deux ans, ils sont tenus d'effectuer un stage de fin de formation dans les entreprises publiques ou privées afin de mettre en pratique les méthodes statistiques présentées et vues lors de leur formation.

Le présent travail s'inscrit dans le stage pratique pour mettre en oeuvre les techniques apprises tout au long des deux années de formations. Il vise en outre à permettre aux étudiants de se familiariser avec le monde professionnel.

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1: Répartition par milieu de résidence des ménages selon leur principale voie d'accès au logement 7
Graphique 2: Pourcentage des ménages vivants dans le logement provisoire, par milieu, par

niveau de vie et par niveau d'instruction 14

Graphique 3: Pourcentage des ménages selon la sécurité de leur logement 19

Graphique 4: Pourcentage des ménages ayant accès à un logement décent, par sexe, par milieu de résidence et par niveau de vie 29

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: quelques informations de mesure du cadre de vie 3

Tableau 2: Pourcentage des ménages selon la principale voie d'accès au logement par Région et

par milieu 8
Tableau 3: Pourcentage des ménages selon le Type de logement par région et par milieu de

résidence 9
Tableau 4: Répartition des ménages selon le principal matériau du sol, par région et par milieu

de résidence 10
Tableau 5: pourcentage des ménages selon le principal matériau des murs, par région et milieu

de résidence 11
Tableau 6: Pourcentage des ménages selon le principal matériau du toit, par région et par milieu

de résidence 12
Tableau 7: Pourcentage des ménages selon les caractéristiques du logement provisoire, par

milieu, par niveau de vie et par niveau d'instruction 13

Tableau 8: Pourcentage des ménages selon leur statut d'occupation, par région et par milieu 15

Tableau 9: Pourcentage des ménages selon le type de relief sur lequel est bâti le logement et par

région 16

Tableau 10: Pourcentage des ménages habitant dans un lieu à risque par milieu et par région 17

Tableau 11: Pourcentage des ménages victimes de certaines nuisances par région 18

Tableau 12: Pourcentage des ménages selon le mode d'évacuation des déchets humains 20

Tableau 13: Pourcentage des ménages selon le mode d'évacuation des ordures ménagères 22

Tableau 14: Pourcentage des ménages selon le mode d'évacuation des eaux usées par région et

milieu de résidence 23 Tableau 15: Pourcentage des ménages selon le mode d'approvisionnement en eaux de boisson 24 Tableau 16: Pourcentage des ménages n'ayant pas accès à l'assainissement, par milieu de

résidence, par niveau de vie et par niveau d'instruction 25

Tableau 17: Récapitulatif des indicateurs pouvant mesurer le logement décent 26

Tableau 18: Pourcentage des ménages selon l'accès à un logement décent, par milieu de

résidence et par niveau de vie 28

Tableau 19: Pourcentage des principales caractéristiques des logements précaires 29

Tableau A 1: Pourcentage des ménages utilisant l'eau non améliorée comme eau de boisson par

sexe du chef de ménage, par âge 34
Tableau A 2: Pourcentage de la présence des insectes nuisibles selon le niveau de vie, le sexe du

chef de ménage et le milieu de résidence 35
Tableau A 3: Pourcentage des ménages ayant un mauvais assainissement et victime des risques

néfastes 36

RÉSUMÉ

Dans le souci de voir ses habitants vivre dans un milieu agréable, sain et confortable, le Cameroun avait signé un contrat de performance pour la construction de logements sociaux avec la société Immobilière du Cameroun (SIC). La réalisation de ce contrat a connu depuis une interruption avec la crise économique de la période 1986-1996 et la population se trouve contrainte de gérer elle-même ses problèmes de logement.

Le but de ce rapport est d'une part de décrire les caractéristiques du logement, de mesure la sécurité du ménage dans son logement et de mesurer les conditions d'hygiène des ménages au Cameroun en 2007. D'autre part, il s'agit d'établir le profil de ménage n'ayant pas accès à un logement décent.

Il ressort que 65,5 % des ménages soit 87,6 % dans le milieu rural et 48 % dans le milieu urbain vivent dans des maisons faites en matériaux provisoires. La proportion des ménages gênés par la présence des animaux et insectes nuisibles est de 97,2 %. Celle des ménages qui ont bâti leur logement dans un endroit à risque est de 86,3 %. En outre, 87,2 % des ménages sont en insécurité de propriété (locataire simple, absence de titre de propriété). On note également que près de 94 % des ménages vivent dans un environnement « mal » assainis. C'est pour cette raison que seulement 0,11% des ménages vivent dans un logement décent. Enfin, en ce qui concerne leur profil, les ménages vulnérables sont ceux dont le chef du ménage a au moins 50 ans et vit en milieu rural.

PRÉAMBULE

Présentation de la structure

L'INS dispose d'une Direction Générale basée à Yaoundé et de dix (10) antennes régionales dans chaque chef-lieu de région. Crée le 20 Avril 2001, l'INS a pour mission de :

ü Assurer la coordination des activités du système national d'information statistique ;

ü Rendre disponible les données et les indicateurs statistiques nécessaires à la gestion économique et sociale ;

ü Favoriser le développement des sciences statistiques et les recherches économiques relevant de sa compétence, de promouvoir la formation du personnel spécialisé pour le fonctionnement du système national d'information statistique ;

ü Assurer la conservation des fichiers des recensements et des enquêtes réalisées par les administrations publiques et les organismes subordonnés ou contrôlés

Ces missions devront être accomplies par une institution bien organisée. Ainsi, le 10 Octobre 2007 s'est tenu un Conseil d'Administration de l'INS. Et par là, un organigramme a été adopté. Il ressort de cet organigramme que la Direction Générale de l'INS comprend : deux (02) attachés de Direction, deux (02) assistants de Direction, un (01) Service de Courrier et de Liaison, une (01) Cellule de la Communication, des départements techniques, une (01) Division de l'Information et des Banques des Données (DIBD), une (01) Division des Affaires Administratives et Financières, et des Agences Provinciales et Départementales.

La DIBB est placée sous l'autorité d'un Chef de Division, et est chargée et comprend : - la Cellule de Gestion des Réseaux et des Banques de Données ;

- la Cellule du Développement des Applications et de la Formation ;

- la Cellule des Traitements et de l'Exploitation Informatique.

C'est dans la cellule des Traitements et de l'exploitation Informatique que nous avons effectué le stage. Elle est placée sous l'autorité d'un Chef de Cellule assisté de deux (02) Chargés d'Etudes Assistants. Elle est chargée de :

- participer à l'élaboration des outils de collecte ;

- assurer le traitement informatique des enquêtes en liaison avec les départements concernés.

Déroulement du stage

Le stage effectué s'est étendu de la période allant du 08 Février au 31 Mai 2011.

Le 08 février, le stage commence effectivement après affectation dans la Division de l'Informatique et des banques de données. Plus particulièrement dans le bureau de la cellule des traitements et de l'exploitation informatique, dans un cadre confortable (propre, grand, le ventilateur,..) et avec un ordinateur. La journée de stage allait de 08h à 15h30 avec une heure de pause. La présence de l'ordinateur a facilité le travail. Ensuite, les cours sur les statistiques sectorielles et sur les logiciels statistiques ont permis d'intégrer facilement le milieu.

La relation avec les autres était conviviale et respectueuse surtout avec l'encadreur, Ingénieur Statisticien qui a été un grand soutien car il ne ménageait aucun effort dans l'apport de certains éclairements et préoccupations. La mise à disposition de certains documents et l'orientation vers des personnes ressources par ce dernier ont permis de mieux aborder le sujet et de le traiter facilement. Toutes les personnes de cette cellule sont ouvertes, gentilles et respectueuses.

Dès l'arrivée, le tour a été effectué par l'encadreur pour la présentation des différents personnels de la cellule. Les travaux effectués étaient généralement les tâches de traitement informatique. Nous avons participé entre autres :

- Au remplissage de la carte sanitaire ;

- À l'apurement des données de l'EESI2 ;

- À la conception des masques de saisie des questionnaires de l'annuaire statistique et de la carte sociale du MINAS (structure privée et publique) phase pilote, de L'évaluation des connaissances des populations sur le diabète Sucre et de l'évaluation des connaissances sur l'obésité en communauté ;

- À la réalisation de quelques tâches confiées par l'encadreur.

INTRODUCTION

Au registre de la politique économique de certains États figure en bonne place le volet social. La qualité de vie des populations procède dans une certaine mesure de ces politiques sociales. En visant le bien-être collectif, les Etats créent ainsi le climat et le cadre de sa réalisation. L'une des politiques sociales de la plupart des pays est la construction des logements sociaux. Dans ce sillage, la dotation du territoire en infrastructures de base telles que les logements sociaux en est une des illustrations nettes en vue d'assurer aux personnes physiques un lieu sûr, sain et confortable où chaque membre de la communauté pourra vivre dans la dignité. C'est dans cet élan qu'au Cameroun les pouvoirs publics ont entrepris de signer un contrat de performance avec la Société Immobilière du Cameroun (SIC) en 1952, avec pour but la construction entre 100 et 170 logements hauts standings et sociaux à un rythme annuel pour les habitants du pays. La réalisation du contrat signé s'est accrue pendant la période des années 1980 avec la construction de 9000 logements au pays. Elle a connu une interruption avec la crise économique de la période 1986-1996 qu'a connu le pays. Cette crise a abouti à des déséquilibres macro-économiques avec pour corollaires :

· la réduction des revenus des fonctionnaires,

· la faillite de plusieurs entreprises,

· le licenciement du personnel,

· la réduction du personnel de la fonction publique.

Durant cette période de crise, le gouvernement camerounais et ses partenaires au développement ont consacré leurs stratégies et ressources dans la réalisation des services sociaux de base notamment la construction des écoles et des hôpitaux. L'augmentation de la pauvreté conjuguée à la croissance de la population et à l'exode rural pousse la population à résoudre d'elle-même ses problèmes de logements en consacrant une partie de son revenu à la construction ou à la location d'un logement. Elle construit parfois sans tenir compte de la réglementation en matière d'installation urbaine. Cela a conduit au phénomène dit des « lotissements défectueux » et par la suite à une sorte d'anarchie observée jusque dans la capitale politique du pays. Et depuis 2008, on assiste à des casses de maisons et au déguerpissement des populations non seulement dans la cité capitale, mais également dans les chefs-lieux des autres régions du pays. L'annonce du lancement des vastes programmes de logements par le Chef de l'État camerounais dans son discours

du 10 Février 2011 est sujette à interrogation. L'on pourrait avec intérêt se demander quels sont les problèmes que rencontrent les ménages en matière de logement ? Et quel est le profil des ménages qui pourront être bénéficiaires de ces logements ?

Une tentative de réponse à ces questions fait l'objet du présent rapport intitulé : « Cadre de vie des populations au Cameroun en 2007 » dont l'objectif général est de décrire le cadre de vie des populations au Cameroun. Cet objectif général se décompose en plusieurs objectifs spécifiques que sont :

- Décrire les caractéristiques du logement;

- Mesurer la sécurité du logement ;

- Mesurer les conditions d'hygiène ;

- Décrire le profil des ménages ayant besoin de logements décents.

Le présent document est articulé autour de trois chapitres. Le premier chapitre porte sur les concepts et définitions. Le deuxième présente les caractéristiques de l'habitat et le troisième aborde la notion de logement décent.

CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET MÉTHODOLOGIE DE

L'ÉTUDE

1 Présentation des données

1.1. Choix de la base de données

En générale, les enquêtes sur les ménages permettent de collecter un ensemble d'informations sur le logement notamment les matériaux de construction du sol, du toit et des murs. L'analyse du cadre de vie va au-delà car prenant aussi en compte les informations sur les nuisances subies par le ménage, l'accessibilité au logement, les conditions d'hygiène, etc. Le tableau suivant présente quelques informations nécessaires pour la mesure de la viabilité du cadre de vie.

Tableau 1: quelques informations de mesure du cadre de vie

Aspects

Variables

Statut de propriété

Propriété avec ou sans titre, location simple ou vente etc.

accessibilité de

l'habitat

- Voie d'accès principale au logement

- Type de relief où est bâti le logement*

la sécurité

- les bruits (des voisins, sonores, des passants,...)

- le risque d'inondations,

- les eaux de ruissellement des voisins,...)*

- Présence des insectes et animaux nuisibles (rats, souris,

cafards, fourmis,...)*

- Maison et proximité des lignes électriques

les conditions d'hygiène

- Mode d'évacuation des ordures ménagères

- Mode d'évacuation des déchets humains

- Mode d'évacuation des eaux usées

- Principal mode d'approvisionnement en eau de boisson.

Caractéristique du logement

- Type de logement

- Matériau de construction du sol, des toits et des murs

- Nombre de pièces

- Nombre de personne dans le ménage

 

La base de données retenue pour l'analyse du cadre de vie doit prendre en compte la majorité de ces variables. De ce fait, cette étude utilise essentiellement les données provenant de la troisième Enquête Camerounaise Auprès des Ménages (ECAM 3) réalisée en 2007 par l'Institut National de la Statistiques (INS). L'utilisation de cette base est guidé par le fait qu'elle est non seulement la plus récente, mais qu'elle prend en compte la majorité des variables suscitées.

1.2. Échantillon de l'ECAM3

La base de données de l'ECAM 3 est constituée de 11 381 ménages repartis en 32 strates d'enquête dont 12 strates urbaines (Yaoundé, Douala plus la strate urbaine de chacune des 10 régions du pays), 10 semi urbaines et 10 rurales. Ces ménages proviennent d'un sondage aléatoire stratifié à deux degrés. Au premier degré les zones de dénombrement (ZD) sont tirées dans chaque strate. Au second degré les ménages sont tirés dans chaque ZD obtenue. Dans un ménage, on recueille les informations concernant les individus qui s'y trouvent et aussi sur le cadre de vie.

2. Concepts et définitions

Dans tout pays, l'un des points d'action des plans d'urbanisation mis en avant est l'amélioration du cadre de vie. Le cadre de vie peut être défini de façon générale comme étant l'environnement de l'être vivant. Il est un phénomène très complexe et difficile à mesurer ou à analyser. Il va au-delà de l'habitat pour décrire l'environnement des ménages. En effet, le cadre de vie est une notion à la fois objective et subjective. Objectif parce qu'en relation avec la dimension de l'homme (niveau de décibel pour la nuisance sonore, habitat, concentration en éléments pathogènes pour la qualité des eaux, etc..), et subjective parce qu'en relation avec la dimension culturelle de l'Homme. C'est la première dimension qui sera explorée dans le cadre de cette étude.

2.1. Type de logement

Un logement est un lieu d'habitation. C'est un local, un appartement ou une maison et plus généralement tout endroit où une ou plusieurs personnes peuvent s'abriter, en particulier pour se détendre, dormir, manger et vivre en privé. Ainsi, au sens de cette étude, tel que traduit par le manuel de l'agent enquêteur d'ECAM3, on entend par :

· Villa moderne : une maison individuelle de type moderne, en matériaux définitifs, ayant certaines dispositions de standing, par exemple (jardin, clôture, climatisation, etc.).

· Maison isolée : une maison d'un seul tenant dans une cour, n'ayant pas le standing de villa.

· Maison à plusieurs logements : une maison divisée en plusieurs logements indépendants.

· Immeubles à appartements : un bâtiment de type moderne, d'un ou de plusieurs niveaux, divisé en appartements (partie de maison ou de bâtiment composée de plusieurs pièces : parties isolées, entourées de cloisons ou nettement séparées qui servent d'habitation).

· Concession ou Saré : un ensemble de bâtiments ou de constructions séparé(e)s dans l'espace et disposé(e)s généralement autour d'une construction principale, à usage d'habitation et abritant un ménage.

2.2. Ménage

Selon la définition du cours des conditions de vie des ménages, un ménage est une personne ou un ensemble de personnes (ayant ou non un lien de sang ou de mariage), vivant dans une même unité d'habitation, prenant le plus souvent leur repas en commun et généralement subvenant en commun aux dépenses courantes. Ce groupe reconnait généralement l'autorité d'une seule personne comme chef de ménage. Selon l'organisation sociale, on distingue : les ménages ordinaires et les ménages collectifs.

La notion de ménage ordinaire est celle définie plus haut. Et celle de ménage collectif diffère de celle de ménage ordinaire et englobe les internats, les camps militaires, les orphelinats, les prisons, etc. Les données d'ECAM 3 ont été collectées auprès des ménages ordinaires.

2.3. Logement décent

Le logement décent est un logement ne laissant pas apparaitre de risques manifestes pouvant porter atteinte à la sécurité physique ou à la santé et doté des éléments le rendant conforme à l'usage d'habitation (d'après UN-habitat).

Sera considéré comme logement décent tout logement qui répond aux caractéristiques

suivantes :

- Fait en matériau définitif ;

- Localisé sur un terrain qui ne comporte pas de risques (proximité de zone de haute tension, de zone de chemin de fer, construit sur une colline ou dans les bas-fonds marécageux,...) ;

- Accès à l'assainissement et l'accès à l'eau potable ;

- N'est pas surpeuplé ;

3. Méthodologie de l'étude

L'analyse du cadre de vie nécessite de disposer de trois indicateurs clés : un indicateur de mesure de la caractéristique de logement, un indicateur de mesure de la sécurité du ménage dans son logement et un indicateur de mesure des conditions d'hygiène. La construction de ces indicateurs dépend de la base de données disponible. La méthode utilisée pour analyser ces indicateurs est l'analyse descriptive. Par la suite, un indicateur synthétique sera construit par agrégation des indicateurs de la base. Cet indicateur est celui du logement décent.

L'indicateur de mesure de la caractéristique de logement sera analysé grâce aux variables suivantes : l'accessibilité au logement, le type de logement, la nature du sol, du toit et des murs. Ensuite l'indicateur de mesure de la sécurité du ménage dans son logement sera analysé grâce aux variables suivantes : statut d'occupation, l'emplacement du logement et les nuisances subies par le ménage dans son logement. Et l'indicateur de mesure des conditions d'hygiène sera analysé grâce aux variables suivantes : mode d'évacuation des déchets humains, des ordures ménagères, des eaux usées et le mode d'approvisionnement en eau de boisson.

CHAPITRE 2: CARACTÉRISTIQUES DE L'HABITAT

D'après le dictionnaire Larousse, l'habitat peut être défini comme étant les conditions de logement et de peuplement. Il regroupe l'habitat traditionnel et moderne. Ce chapitre a pour objectif de décrire les caractéristiques de l'habitat. Pour cela, l'accent est mis sur la description du type de logement, la sécurité du logement et des conditions d'hygiène. Et la notion de peuplement sera abordée dans le chapitre sur les caractéristiques du logement décent.

1- Caractéristiques du logement

Cette partie permet de déterminer l'accessibilité au logement, les différents types de logements, leur emplacement et les différents matériaux de constructions de ces logements.

1.1. Accessibilité

Toute maison construite a une voie permettant d'y accéder. Selon le graphique 1 il y a 10,6 % des ménages dont le logement est situé au bord d'une route bitumée. Près d'un ménage sur deux (45,9 %) passe par une piste pour accéder à leur logement. La proportion des ménages qui accèdent par une piste est de 53,0 % dans le milieu rural et de 40,4 % dans le milieu urbain. En outre, 43,5 % des ménages, soit 46,6 % dans le milieu urbain et 39,5 % dans le milieu rural passent par une route non bitumée pour accéder à leur logement. Quel que soit le milieu de résidence, la proportion de ménage dont le logement est situé au bord d'une route bitumé est en dessous de 15 %.

Graphique 1: Répartition par milieu de résidence des ménages selon leur principale voie

d'accès au logement

Ce résultat connait plusieurs disparités. En effet, selon le tableau 2, le grand Nord [Extrême Nord (60,0 %), Nord (65,8 %), Adamaoua (53,9 %)] est la partie du pays où on enregistre beaucoup de cas des ménages qui accèdent à leur logement par une piste.

Tableau 2: Pourcentage des ménages selon la principale voie d'accès au logement par Région et par milieu

 

Le logement est au
bord d'une route
bitumée

Le
logement
est au
bord d'une
route non
bitumée

Le logement
est accessible
par piste

Total

(%)

(%)

(%)

(%)

Douala/
Yaoundé/
Province

Douala

14,2

48,5

37,3

100,0

Yaoundé

17,3

35,1

47,6

100,0

Adamaoua

12,3

33,8

53,9

100,0

Centre

8,2

52,8

39,0

100,0

Est

9,0

40,9

50,1

100,0

Extrême-Nord

4,7

35,3

60,0

100,0

Littoral

15,7

44,1

40,2

100,0

Nord

8,4

25,7

65,8

100,0

Nord-Ouest

10,0

42,0

48,0

100,0

Ouest

9,7

49,7

40,6

100,0

Sud

11,7

43,6

44,7

100,0

Sud-Ouest

10,5

62,8

26,7

100,0

Milieu de résidence

Urbain

13,0

46,6

40,4

100,0

Rural

7,5

39,5

53,0

100,0

Ensemble

10,6

43,5

45,9

100,0

Source: ECAM 3, 2007

Les régions de Douala (48,5 %), du Centre (52,8 %), de l'Ouest (49,7 %) et du Sud-Ouest (62,8 %) enregistrent beaucoup de cas de ménages dont le logement est au bord d'une route non bitumée.

1.2. Type de logement

L'observation du tableau 3 permet de remarquer que 40 % des ménages vivent encore dans des maisons isolées. Cette proportion est de 47,3 % en milieu rural contre 34,3 % en milieu urbain. En outre, 35,4 % des ménages vivent dans des maisons à plusieurs logements. Ceux qui vivent dans les villas modernes (1,2 %), immeuble à appartement (3,1 %) sont minoritaires.

Le Centre (62,0 %), le Littoral (64,6 %), l'Est (67,6 %) et l'Ouest (55,9 %) se distinguent par des proportions élevées des ménages dont le type de logement est la maison isolée.

Tableau 3: Pourcentage des ménages selon le Type de logement par région et par milieu de résidence

 

Type de logement

Total1

Maison isolée

Maison à
plusieurs
logements

Villa
moderne

Immeuble à
appartement

Concession/
saré

(%)

(%)

(%)

(%)

(%)

(%)

Douala/
Yaoundé
/Province

Douala

39,8

45,8

1,5

5,6

7,4

100,0

Yaoundé

24,9

64,6

2,1

4,4

4,0

100,0

Adamaoua

31,4

24,1

2,3

1,2

41,0

100,0

Centre

62,0

30,0

1,6

1,8

4,5

100,0

Est

67,6

26,4

,07

0,0

5,3

100,0

Extrême-Nord

18,2

28,3

1,5

0,3

51,7

100,0

Littoral

64,6

30,7

1,1

0,8

2,8

100,0

Nord

17,0

15,7

2,5

0,6

64,2

100,0

Nord-Ouest

45,3

28,5

0,7

8,3

17,1

100,0

Ouest

55,9

26,2

0,2

2,2

15,5

100,0

Sud

41,9

47,6

0,9

3,4

6,2

100,0

Sud-Ouest

33,3

52,4

0,0

3,6

10,7

100,0

Milieu

de résidence

Urbain

34,3

44,2

1,9

4,7

14,9

100,0

Rural

47,3

24,3

0,3

1,0

27,1

100,0

Ensemble

40,0

35,4

1,2

3,1

20,3

100,0

Source: ECAM 3, 2007

1.3. Nature du sol

Les matériaux utilisés pour le revêtement du sol sont : Terre, Bois, carreaux, ciment et autre. Le tableau 4 montre que 57,9 % des ménages ont pour principal matériau du sol le ciment alors que 37,1 % des ménages ont encore des sols revêtis de terre. Une minorité (0,4 %) a revêtu leur sol de bois. En milieu urbain, 78,5 % des ménages ont des sols revêtis de ciment. En milieu rural, (65,5 %) occupent un logement dont le sol est en Terre. Les grandes métropoles (Yaoundé et Douala), font le plus recours au ciment ou aux carreaux comme matériau principal du sol avec pour taux respectifs de 94,6 % et 92,5 %. Par contre, l'Extrême Nord (73,2 %) et le Nord (52,6 %) sont des régions où l'on enregistre plus de ménages qui ont pour principal matériau du sol la Terre.

Tableau 4: Répartition des ménages selon le principal matériau du sol, par région et par milieu de résidence

 

Principal matériau du sol

Total

Ciment

Carreaux

Bois

Terre

Autre

(%)

(%)

(%)

(%)

(%)

(%)

Douala/
Yaoundé
/Province

Douala

83,7

8,8

0,0

7,5

0,0

100,0

Yaoundé

85,3

9,3

0,1

5,0

0,3

100,0

Adamaoua

62,9

1,0

0,0

35,6

0,5

100,0

Centre

53,4

2,3

0,1

44,0

0,3

100,0

Est

54,5

1,9

2,0

41,6

0,0

100,0

Extrême-Nord

23,5

0,8

0,3

73,2

2,3

100,0

Littoral

64,3

4,6

0,2

30,9

0,2

100,0

Nord

46,0

0,8

0,0

52,6

0,6

100,0

Nord-Ouest

51,7

4,2

0,0

44,1

0,0

100,0

Ouest

53,6

3,7

0,1

42,3

0,3

100,0

Sud

65,9

5,4

4,1

23,2

1,3

100,0

Sud-Ouest

70,3

3,6

0,3

24,6

1,1

100,0

Milieu de résidence

Urbain

78,5

6,2

0,1

14,7

0,5

100,0

Rural

31,8

1,1

0,8

65,5

0,8

100,0

Total

57,9

4,0

0,4

37,1

0,6

100,0

Source: ECAM 3, 2007

1.4. Nature des murs

Du tableau 5, il ressort que 37,0 % des ménages ont construit leur maison en Béton/Parpaing/Briques cuites. Cette proportion est de 55,0 % en milieu urbain contre 14,2 % en milieu rural. En outre, 40,4 % des ménages vivent dans les maisons faites en Terre/Brique simple, en raison de 56,7 % en milieu rural et de 27,6 % en milieu urbain.

Tableau 5: pourcentage des ménages selon le principal matériau des murs, par région et milieu de résidence

 

Béton/Par
paing/Bri

ques

cuites

Pierre de
taille

Planche

Carabot

Terre/Bri
que
simple

Pise/Terr
e battue

Nattes/
Chaum
e/Feuill
e

Autre

Total

Douala/Ya
oundé/Prov
ince

Douala

73,3

0,2

19,5

6,7

0,2

0,1

0,0

0,1

100,0

Yaoundé

61,9

0,0

7,1

1,8

13,7

15,5

0,0

0,0

100,0

Adamaoua

15,4

0,5

0,3

0,0

81,7

0,0

1,9

0,2

100,0

Centre

32,9

0,0

2,8

0,3

30,2

33,9

0,0

0,0

100,0

Est

30,0

0,0

8,5

2,4

46,2

10,4

2,6

0,0

100,0

Extrême- Nord

22,1

0,8

0,1

0,1

49,6

25,8

1,3

0,1

100,0

Littoral

41,4

0,2

35,2

6,0

11,0

6,0

0,0

0,3

100,0

Nord

14,6

0,0

0,0

0,0

64,4

20,2

0,8

0,0

100,0

Nord-Ouest

25,8

0,8

0,5

0,1

71,5

1,1

0,1

0,1

100,0

Ouest

30,7

0,1

0,2

0,1

68,9

0,2

0,0

0,0

100,0

Sud

49,1

0,2

12,7

1,3

14,2

21,9

0,4

0,2

100,0

Sud-Ouest

46,7

0,3

4,4

33,8

12,9

1,4

0,5

0,0

100,0

Milieu de
résidence

Urbain

55,0

0,3

7,3

4,2

27,6

5,6

0,0

0,1

100,0

Rural

14,2

0,4

4,8

5,5

56,7

17,1

1,2

0,1

100,0

Ensemble

 

37,0

0,3

6,2

4,8

40,4

10,7

0,5

0,1

100,0

Source: ECAM 3, 2007

1.5. Nature du toit

Du tableau 6, on note que 83,9 % des ménages utilisent la tôle/tuile comme matériau de revêtement du toit et 12,8 % des ménages qui vivent encore dans des maisons dont le toit est en Nattes/Chaume/feuille. Certains ménages (0,6 %) vivent dans des maisons dont le toit est en terre.

En milieu urbain, 95,2 % vivent dans des maisons dont le toit est fait en tôle/tuile contre 69,6 % en milieu rural. Plus d'un quart des ménages (27,6 %) ayant encore pour principal matériau du toit les Nattes/chaume/feuille vivent dans le milieu rural contre 1,1 % en milieu urbain.

On constate qu'en général, quel que soit la région et milieu de résidence le principal matériau du toit est la tôle/tuile. Les régions du Centre (95,4 %), l'Ouest (96,4 %), Douala (94,0 %), Yaoundé (94,1 %) et le Sud (95,4 %) sont celles dans lesquels les ménages font le plus souvent recourt à la tôle/tuile comme matériau du toit. Et les régions du Nord (42,2 %), de l'Extrême Nord (39,0 %), de l'Adamaoua (24,4 %), de l'Est (26,6 %) sont celles

dans lesquelles on enregistre beaucoup de cas de ménages qui font recourt aux Nattes/chaume comme principal matériau du toit.

Tableau 6: Pourcentage des ménages selon le principal matériau du toit, par région et par milieu de résidence

 

Principal matériau du toit

Total
(%)

Ciment

Tôle/Tui
le

Nattes/Chau
me/Feuille

Terre

Autre

(%)

(%)

(%)

(%)

(%)

Douala/ Yaoundé /Région d'enquête

Douala

5,7

94,0

0,2

0,1

0,0

100,0

Yaoundé

5,9

94,1

0,0

0,0

0,0

100,0

Adamaoua

1,4

73,9

24,4

0,2

0,2

100,0

Centre

0,8

95,4

3,6

0,3

0,0

100,0

Est

3,1

69,7

26,6

0,5

0,2

100,0

ExtrêmeNord

0,7

56,1

39,0

2,9

1,3

100,0

Littoral

2,8

95,0

1,7

0,5

0,0

100,0

Nord

0,9

56,5

42,2

0,4

0,0

100,0

Nord-Ouest

1,5

89,3

8,3

0,0

0,9

100,0

Ouest

1,7

96,4

1,2

0,8

0,0

100,0

Sud

2,4

95,9

1,5

0,2

0,0

100,0

Sud-Ouest

2,5

91,7

5,8

0,0

0,0

100,0

Milieu de
résidence

Urbain

3,6

95,2

1,1

0,1

0,0

100,0

Rural

0,9

69,6

27,6

1,2

0,7

100,0

Ensemble

2,4

83,9

12,8

0,6

0,3

100,0

Source: ECAM 3, 2007

1.6. Caractéristique d'un logement à matériau provisoire

Un logement à matériau provisoire est un agrégat des informations collectées sur les matériaux de toit, du mur et du sol. Une maison sera considérée comme logement à matériau provisoire si elle répond aux caractéristiques suivantes :

- Le principal matériau du toit est fait en Nattes/chaume/feuille ou en Terre ou autre ; - Ou le principal matériau du sol est fait en bois ou terre ou autre

- Ou le principal matériau du mur est fait planche ou carabot ou Terre/brique simple ou pisé/terre battue ou nattes/chaume/feuille ou autre.

Il ressort du tableau 7 que 65,5 % en moyenne des logements sont faits en matériaux provisoires et plus de 6 logements sur 10 sont faits de planche ou carabot ou de Terre/brique simple ou pisé/terre battue ou nattes/chaume/feuille.

Tableau 7: Pourcentage des ménages selon les caractéristiques du logement provisoire, par milieu, par niveau de vie et par niveau d'instruction

 

logement fait en matériau provisoire

matériaux
provisoires
du mur

matériau
x
provisoir
es du toit

matériaux
provisoire
du sol

Milieu

de résidenc e

Urbain

48,0

44,8

1,2

15,3

Rural

87,6

85,4

29,5

67,0

Niveau de vie

Pauvres

90,6

87,2

34,6

70,2

Non pauvres

58,0

55,4

7,4

28,6

Niveau d'instruct ion du chef de ménage

Non scolarisé

87,7

84,2

34,1

69,0

Primaire

74,9

72,0

12,4

44,1

Secondaire 1er cycle

56,9

54,8

5,9

24,9

Secondaire 2nd cycle

43,4

40,5

1,7

11,9

Supérieur

23,4

21,6

0,6

4,3

Ensemble

65,5

62,7

13,7

38,1

Source: ECAM 3, 2007

D'une manière générale, les logements faits en matériaux provisoires sont les plus répandus (87,6 %) dans le milieu rural. En particulier, bien que les matériaux rudimentaires du toit soient moins rares dans le milieu rural et chez les pauvres, ils sont presque inexistants dans le milieu urbain et chez les ménages dont le chef de ménages a le niveau secondaire ou supérieur. Le fait que le milieu rural soit démuni des matériaux définitifs est caractérisé par l'absence des points de vente de ces derniers en milieu rural.

Il ressort également du graphique 2 que le pourcentage des ménages vivant dans des maisons faites en matériaux provisoires décroit quand augmente le niveau d'instruction du chef de ménage.

Graphique 2: Pourcentage des ménages vivants dans le logement provisoire, par milieu, par niveau de vie et par niveau d'instruction

Tableau 8: Pourcentage des ménages selon leur statut d'occupation, par région et par milieu

 

Statut d'occupation du ménage

Total (%)

Propr
iétair

e
avec
titre

Proprié taire sans titre

Loca
tion-
vente

Location
simple

Logé

par
l'emplo
yeur

Logé par
un parent/
Ami

(%)

(%)

(%)

(%)

(%)

(%)

Douala/ Yaoundé/ Région d'enquête

Douala

19,1

18,5

0,2

55,3

0,6

6,3

100,0

Yaoundé

15,4

10,4

0,3

66,2

1,0

6,8

100,0

Adamaoua

15,1

47,1

0,2

29,2

0,9

7,6

100,0

Centre

12,4

49,2

0,0

27,1

2,0

9,2

100,0

Est

12,1

44,1

0,0

34,4

2,0

7,3

100,0

ExtrêmeNord

8,9

63,9

0,1

19,2

0,8

7,0

100,0

Littoral

11,9

45,8

0,2

29,1

3,8

9,3

100,0

Nord

11,5

58,7

0,0

21,2

1,0

7,5

100,0

Nord-Ouest

9,0

48,8

0,5

28,7

0,9

12,1

100,0

Ouest

14,5

44,0

0,1

23,4

1,3

16,7

100,0

Sud

12,5

23,7

0,2

45,8

7,1

10,7

100,0

Sud-Ouest

11,4

21,3

0,1

51,6

3,7

11,9

100,0

Milieu de
résidence

Urbain

17,6

20,8

0,2

51,3

1,7

8,3

100,0

Rural

6,1

64,8

0,2

15,6

1,9

11,4

100,0

Ensemble

12,6

40,2

0,2

35,5

1,8

9,7

100,0

Source: ECAM 3, 2007

Dans les régions du Centre (49,2 %), de l'Adamaoua (47,1 %), de l'Extrême Nord (63,9 %), du Nord (58,7 %) et le Nord-Ouest (48,8 %) prédominent la propriété sans titre. Par contre, les ménages des métropoles Douala (55,3 %) et Yaoundé (66,2 %) et de la région du Sud-Ouest (51,6 %) sont ceux qui sont généralement en location simple.

2.2. Emplacement du logement

2.2.1. Type de relief sur lequel est bâti le logement

L'analyse des réponses sur le type de relief sur lequel est bâti le logement permet de dire que, quel que soit la région ou le milieu de résidence, la zone plate ou presque est l'endroit le plus préféré par les ménages pour la construction de leur logement. Dans les régions de l'Ouest (27,8 %), du Nord-Ouest (22,2 %), de Yaoundé (19,7 %), on enregistre plus des cas ayant bâti leur logement sur un Versant/flanc d'une montagne/colline. En outre, les

métropoles Douala et Yaoundé et la région du Sud sont celles où on enregistre le plus de cas vivant dans des bas fond/vallée/marécage avec pour taux respectifs de 14,8 %, 10,9 % et 11,2 %

Tableau 9: Pourcentage des ménages selon le type de relief sur lequel est bâti le logement et par région

 

Type de relief sur lequel est bâti le logement

Total

(%)

Sommet d'une monta- gne ou d'une colline

Versant/fla nc d'une montagne ou d'une colline

Zone
plate ou
presque

Vallée/bas-
fonds/maré-
cage

Autre

(%)

(%)

(%)

(%)

(%)

Douala/ Yaoundé /

Province

Douala

3,1

9,0

73,0

14,8

0,1

100,0

Yaoundé

3,2

19,7

66,2

10,9

0,0

100,0

Adamaoua

3,8

7,6

79,4

9,0

0,2

100,0

Centre

4,7

6,3

85,5

3,5

0,0

100,0

Est

2,7

6,8

81,1

9,4

0,0

100,0

Extrême-Nord

5,4

9,9

79,1

5,5

0,1

100,0

Littoral

2,8

7,9

82,5

6,8

0,0

100,0

Nord

0,7

4,2

89,4

5,7

0,0

100,0

Nord-Ouest

6,1

22,2

62,4

9,4

0,0

100,0

Ouest

6,3

27,8

58,9

6,9

0,1

100,0

Sud

0,9

4,5

83,1

11,2

0,2

100,0

Sud-Ouest

5,6

10,9

78,6

4,9

0,0

100,0

Milieu de
résidence

Urbain

2,8

14,5

73,3

9,4

0,0

100,0

Rural

6,1

11,5

76,0

6,3

0,1

100,0

Ensemble

4,3

13,2

74,5

8,0

0,1

100,0

Source: ECAM 3, 2007

2.2.2. Emplacement près des zones à risque selon la réglementation en

vigueur.

Habiter près d'une ligne électrique, près d'une station, d'un déport pétrolier ou gazeur, d'une ligne de chemin de fer, etc. signifie habiter des lieux à risque selon la loi en vigueur. Du tableau 10, d'une manière générale, 34 % des ménages vivent à proximité d'une ligne électrique haute tension. Cette situation est plus présente en milieu urbain (45,4 %) qu'en milieu rural (19,6 %). Par ailleurs, le Sud (57,6 %), Douala (49 %) et Yaoundé (41,3 %) sont les zones présentant plus d'insécurité en matière de haute tension.

Concernant la proximité d'un cours d'eau non aménagé, plus d'un ménage sur trois (37,1
%) loge près d'un cours d'eau non aménagé. Il n'existe pratiquement pas de différence

selon le milieu de résidence. Cette proportion est plus préoccupante dans les régions du Sud (45,4 %), du Littoral (44,1 %), de l'Extrême Nord (42,4 %) et de Douala (42,5 %).

Tableau 10: Pourcentage des ménages habitant dans un lieu à risque par milieu et par région

 

Cours
d'eau
aménagé
à
proximité
du
logement
(rayon de
100 m)

Station-
service,
dépôt
pétrolier/gazi
er à
proximité du
logement

Ligne de
chemin de
fer (rayon
de 200 m)
ou aéroport
à proximité
du
logement

Ligne
électrique

haute
tension à
proximité

du
logement
(rayon de

50 m)

Champ/terrai

n non
défriché à
proximité du

logement
(rayon de

100 m)

Douala/
Yaoundé/Provi
nce

Douala

42,5

11,2

11,9

49,0

30,3

Yaoundé

36,0

10,9

8,6

41,3

38,9

Adamaoua

35,8

2,9

6,6

35,1

58,7

Centre

28,9

1,1

0,8

36,1

75,0

Est

39,5

3,9

2,0

32,9

75,1

Extrême-Nord

42,4

1,3

0,5

20,9

59,1

Littoral

44,1

2,4

7,4

38,0

71,1

Nord

22,4

1,3

0,3

21,4

63,1

Nord-Ouest

37,2

2,9

0,3

31,4

82,3

Ouest

33,6

1,9

0,8

30,9

68,9

Sud

45,4

3,0

2,1

57,6

79,4

Sud-Ouest

36,9

6,9

2,6

31,5

67,0

Milieu de
résidence

Urbain

37,4

6,7

4,9

45,4

47,4

Rural

36,7

1,2

1,4

19,6

83,6

Ensemble

37,1

4,3

3,4

34,0

63,4

Source: ECAM 3, 2007

En plus, l'on constate qu'un peu plus de 6 ménages sur 10 (63,4 %) habitent près d'un champ non défriché. Cette situation est plus accentuée dans le milieu rural où on trouve plus de huit ménages sur dix. Par ailleurs, à l'exception des deux métropoles, au moins six ménages sur dix dans les régions vivent près d'un champ non défriché.

La proportion des ménages soumis au danger lié à la proximité des stations ou ligne de chemin de fer, bien qu'étant faible dans l'ensemble (moins de 5 %), elle est préoccupante dans les métropoles et dans le milieu urbain.

2.3. Nuisances subies par le ménage

L'environnement immédiat du ménage est entouré par plusieurs éléments pouvant le nuire. Ainsi, la présence des insectes et animaux nuisibles, les bruits des voisins, etc. explique le degré d'insécurité que peut subir le ménage dans son logement. À partir du tableau 11, on constate que près de neuf ménages sur dix (85,6 %) ont été gênés par la présence des moustiques et 79,2 % sont gênés par la présence des souris

Tableau 11: Pourcentage des ménages victimes de certaines nuisances par région

 

A été
gêné par
des
inondatio
ns au
cours des
12
derniers
mois

Présence
des
moustiqu
es dans le
logement

Présenc e des cafards dans le logeme

nt

Présenc e de fourmis dans le logeme

nt

Présence de souris dans le logement

Douala/
Yaoundé/Province

Douala

22,8

88,9

79,8

59,2

77,8

Yaoundé

10,7

82,1

79,6

53,2

73,2

Adamaoua

4,5

89,6

73,2

56,8

73,9

Centre

3,4

86,9

78,0

67,6

77,6

Est

17,1

88,4

74,4

56,7

76,5

Extrême-Nord

32,6

97,2

56,0

69,2

78,6

Littoral

8,9

79,0

69,1

58,6

75,0

Nord

13,8

93,8

74,7

64,6

70,6

Nord-Ouest

11,9

76,9

71,3

64,5

90,7

Ouest

5,2

75,8

60,7

42,7

79,5

Sud

7,3

94,2

79,4

66,4

74,8

Sud-Ouest

14,2

82,9

79,5

69,3

86,7

Milieu de résidence

Urbain

14,6

84,1

76,0

53,8

75,2

Rural

13,2

87,5

66,2

69,7

84,3

Ensemble

14,0

85,6

71,7

60,8

79,2

Source: ECAM 3, 2007

Par ailleurs, 14 % des ménages ont été gênés par des inondations au cours des 12 derniers mois précédant l'enquête.

D'une manière générale, quels que soit la région et le milieu de résidence, la présence des moustiques, des cafards, des fourmis et des souris demeurent très préoccupantes.

2.4. Résumé de la sécurité du ménage

Du graphique 3, il ressort que 97,2 % des ménages sont gênés par la présence des animaux
et insectes nuisibles. Près de neuf sur dix sont dans une zone à risque. D'une manière

générale, quel que soit le milieu de résidence ou le niveau de vie, les ménages sont en grande majorité victime des animaux et insectes nuisibles. Ils courent en majorité des risques selon l'emplacement de leur logement (86,3 %). Il ressort tout aussi que 87,2 % des ménages courent le risque d'être expulsés de leur logement par leur bailleur ou par manque de documents attestant qu'ils sont propriétaire de leur logement.

Graphique 3: Pourcentage des ménages selon la sécurité de leur logement

Source : ECAM 3, 2007

Les ménages pauvres (80,8 %) et ceux du milieu rural (78,1 %) sont vulnérables à l'insécurité de la propriété parce qu'ils n'ont pas de titre foncier ou alors leur ami ou leur employeur peut d'un moment à l'autre les chasser de son logement.

3. Condition d'hygiène du logement

En général, on définit l'hygiène comme l'ensemble des mesures et des pratiques destinées à améliorer l'état de santé et le confort des individus. Il s'agit aussi de l'ensemble des règles à suivre dans le cadre de la prévention. Les problèmes d'évacuations des ordures ménagères, des eaux usées, du type des lieux d'aisance utilisée par le ménage, le principal mode d'approvisionnement en eau de boisson peuvent être des indicateurs appréciant la qualité de vie.

3.1. Mode d'évacuation des déchets humains

Du tableau 12, il ressort que plus d'un ménage sur deux (52 %) ; soit 69,2 % dans le milieu rural et 38,1 % dans le milieu urbain ont des latrines non aménagées. Cette situation est plus inquiétante dans le Nord (72 %) et l'Extrême Nord (70 %). Par ailleurs, ceux qui n'ont pas de WC se trouvent le plus souvent dans le milieu rural.

Tableau 12: Pourcentage des ménages selon le mode d'évacuation des déchets humains

 

Type de lieu d'aisance pour le WC

Total

WC avec
chasse
d'eau

Latrine
aménagées

Latrines non
aménagées

Pas de
WC

 
 
 
 

Douala/ Yaoundé/ Province

Douala

19,7

58,8

21,0

0,5

100,0

Yaoundé

22,5

51,4

25,7

0,4

100,0

Adamaoua

5,2

43,8

47,9

3,1

100,0

Centre

5,3

42,2

51,3

1,3

100,0

Est

5,8

25,0

61,8

7,3

100,0

Extrême-Nord

1,4

8,4

70,4

19,9

100,0

Littoral

8,2

44,5

46,1

1,3

100,0

Nord

2,1

9,4

72,3

16,2

100,0

Nord-Ouest

8,2

24,8

63,5

3,5

100,0

Ouest

6,5

26,5

63,0

4,1

100,0

Sud

10,7

41,6

46,6

1,1

100,0

Sud-Ouest

14,1

34,8

41,0

10,1

100,0

Milieu de
résidence

Urbain

15,6

45,4

38,1

0,8

100,0

Rural

1,2

15,9

69,2

13,7

100,0

Ensemble

9,3

32,4

51,8

6,5

100,0

Source: ECAM 3, 2007

Les régions de l'Extrême Nord (20 %), du Nord (16 %) et du Sud-Ouest (10 %) sont celles où l'on enregistre plus de cas de ménages qui n'ont pas de WC. Ceci peut pousser à poser la question de savoir où est ce que ces derniers évacuent leurs excréments humains ? Certainement ils le font soit dans la nature, soit chez le voisin, soit dans les rivières. La présence du choléra dans le grand Nord en 2010 peut être une conséquence de l'absence des WC.

3.2. Mode d'évacuation des ordures ménagères

Tout ménage après usage de quelques objets nécessaires à l'alimentation ou à certains travaux ménagers, trouve la nécessité d'évacuer ses déchets. Cette élimination d'ordures peut se faire soit dans la nature, soit dans les bacs à ordure, soit en les brûlant.

Du tableau 13, on note que le Cameroun est en général démuni des infrastructures de voiries. En effet, près de sept ménages sur dix jettent les ordures dans la nature ou les brûlent. Cette proportion est moins grande dans les villes de Yaoundé (27 %), et de Douala (20,2 %). Il est tout à faire naturel de constater que dans les métropoles, au moins sept ménages sur dix jettent les ordures dans les bacs à ordures grâce à la présence de la société HYSACAM qui se rapproche des ménages pour le ramassage d'ordure. Le gouvernement a encore beaucoup d'effort à fournir pour encourager cette société à s'implanter dans les autres localités du pays.

Tableau 13: Pourcentage des ménages selon le mode d'évacuation des ordures ménagères

 

Mode d'évacuation des ordures

Total

Ramassag
e camion/

Bac à
ordures

Jetées
dans la
nature

Enterrée
s/
Brûlées

Recycl
ées

Autre

 
 
 
 
 

Douala/
Yaoundé/
Province

Douala

78,5

20,2

0,8

0,0

0,6

100,0

Yaoundé

70,5

27,0

1,1

0,2

1,2

100,0

Adamaoua

4,5

93,3

1,4

0,0

0,9

100,0

Centre

2,1

91,5

4,6

1,6

0,1

100,0

Est

2,7

90,5

5,6

0,3

0,9

100,0

Extrême-Nord

4,6

85,2

8,4

0,2

1,6

100,0

Littoral

12,6

84,9

1,4

0,5

0,6

100,0

Nord

6,2

86,7

6,1

0,0

1,0

100,0

Nord-Ouest

10,4

76,6

5,5

6,4

1,1

100,0

Ouest

14,3

64,1

6,2

14,5

1,0

100,0

Sud

17,6

76,6

3,7

1,5

0,6

100,0

Sud-Ouest

18,9

70,6

7,2

1,4

1,9

100,0

Milieu de
résidence

Urbain

36,2

55,5

5,3

1,5

1,4

100,0

Rural

3,0

87,9

4,0

4,6

0,6

100,0

Ensemble

21,5

69,8

4,8

2,9

1,1

100,0

Source: ECAM 3, 2007

3.3. Mode d'évacuation des eaux usées

S'agissant de l'évacuation des eaux usées, près de la moitié (47,5 %) des ménages versent les eaux dans la nature. Les régions du Sud (77,4 %), de l'Ouest (62.5 %), du Littoral (54,9 %), de l'Extrême Nord (68,3 %), de l'Est (64.9%), du Centre (56,4 %) enregistrent plus des cas de ménages qui versent les eaux usés dans la nature. Plus d'un ménage sur quatre (26,5 %) versent les eaux usées dans la cour. Cette situation s'observe avec beaucoup

d'acuité dans les régions du Sud-Ouest (41,2 %), du Nord-Ouest (38,5 %), du Nord (39,6 %) et de l'Adamaoua (30,4 %) où les moyennes sont au-dessus de la moyenne générale. Un ménage sur cinq verse ces eaux dans la cour/chaussée quel que soit le milieu où l'on se trouve. Il n'est pas surprenant de constater que les ménages des villes métropoles versent en majorité les eaux usées dans la rigole.

Tableau 14: Pourcentage des ménages selon le mode d'évacuation des eaux usées par région et milieu de résidence

 

Mode d'évacuation des eaux usées

Total (%)

Versées
dans la
cour/chaussé
e

Versée
s dans

la
rigole

Versées
dans la
fosse
sceptiqu
e

Versées
dans la
rivière/ruis
seau

Versées
dans la
nature

Autre

 
 
 
 
 
 

Douala/ Yaoundé/ Province

Douala

26,8

41,5

15,0

3,2

13,3

0,3

100,0

Yaoundé

12,7

65,9

8,9

2,3

9,9

0,3

100,0

Adamaoua

30,4

13,6

4,8

1,2

49,9

0,0

100,0

Centre

24,9

17,7

0,8

0,3

56,4

0,0

100,0

Est

19,8

11,8

2,6

0,9

64,9

0,2

100,0

Extrême-Nord

26,2

2,6

2,0

0,9

68,3

0,1

100,0

Littoral

18,9

15,7

7,2

3,3

54,9

0,0

100,0

Nord

39,6

6,2

4,5

1,2

48,4

0,1

100,0

Nord-Ouest

38,5

19,4

0,7

0,9

40,3

0,2

100,0

Ouest

17,6

14,1

4,1

1,6

62,5

0,0

100,0

Sud

5,2

13,5

3,4

0,4

77,4

0,2

100,0

Sud-Ouest

41,2

10,1

3,9

1,7

42,8

0,2

100,0

Milieu de
résidence

Urbain

26,8

30,9

7,6

2,5

32,1

0,2

100,0

Rural

26,1

5,5

1,0

0,3

67,0

0,1

100,0

Ensemble

26,5

19,7

4,7

1,5

47,5

0,1

100,0

Source: ECAM 3, 2007

3.4. Mode d'approvisionnement en eaux

Un adage dit que « l'eau c'est la vie ». Une bonne santé dépend également de la qualité de l'eau potable. Une eau non potable peut être la cause de plusieurs maladies hydriques et diarrhéiques (choléra, dysenterie, fièvre typhoide, etc.). Dans ce paragraphe, est considéré comme eau potable les eaux provenant de la SNEC, du CAMWATER, eau minéral, de la borne fontaine.

Tableau 15: Pourcentage des ménages selon le mode d'approvisionnement en eaux de boisson

 

Principale mode d'approvisionnement en eau de boisson

Total

eau de
robinet

ou
bonne
fontaine

forage ou
puits/sourc
e
aménagée

puits/lac/rivi ère/marigot/ source non aménagé(e) ou eau de

pluie

eau
minérale

Autre

 
 
 
 
 

Douala/
Yaoundé/
Province

Douala

27,7

29,2

41,9

0,9

0,3

100,0

Yaoundé

43,6

7,5

47,7

0,4

0,7

100,0

Adamaoua

14,0

36,3

49,6

0,0

0,2

100,0

Centre

15,6

50,3

33,8

0,1

0,3

100,0

Est

6,0

57,1

36,3

0,2

0,5

100,0

Extrême-Nord

6,1

42,1

50,5

0,0

1,3

100,0

Littoral

27,5

22,9

48,0

0,0

1,6

100,0

Nord

8,9

15,8

74,8

0,0

0,5

100,0

Nord-Ouest

60,1

7,6

32,2

0,0

0,1

100,0

Ouest

17,9

27,7

54,0

0,2

0,1

100,0

Sud

28,2

26,0

45,6

0,2

0,0

100,0

Sud-Ouest

50,0

7,9

41,9

0,1

0,1

100,0

Milieu de
résidence

Urbain

37,5

20,5

41,4

0,3

0,4

100,0

Rural

15,4

32,2

51,8

0,0

0,6

100,0

Ensemble

27,7

25,7

45,9

0,2

0,5

100,0

Source: ECAM 3, 2007

Ainsi, du tableau 15, près de la moitié des ménages ont pour principale source d'eau de boisson les eaux de puits/rivière/lac/source non aménagée. Cette proportion est plus grande dans les régions de l'Ouest (54 %), du Nord (74,8 %). Il reste à noter tout de même que presqu'un quart des ménages utilise les eaux de rivière/de puits/source aménagée comme eaux de boisson. Les installations modernes (bornes fontaines, eau minérale, robinet) fournissent de l'eau à plus d'un quart de personnes.

3.5. Assainissement

L'indicateur du mauvais assainissement est un agrégat des informations collectées sur les variables concernant les différents modes d'évacuation des eaux usées, des ordures ménagères, des déchets humains et les eaux considérées comme non potables. Ainsi, quel que soit le milieu de résidence et le niveau de vie, au moins neuf ménages sur dix vivent dans des lieux considérés comme insalubres. Près de six ménages sur dix ont des latrines considérées comme malsaines. Cette proportion décroit avec le niveau d'instruction du chef du ménage.

Tableau 16: Pourcentage des ménages n'ayant pas accès à l'assainissement, par milieu
de résidence, par niveau de vie et par niveau d'instruction

 

Mauvais
assainissem
ent

Latrine
insalubre

Mauvaise
évacuation
d'eau usée

mauvaise
évacuation des
ordures
ménagères

utilisation d'eau non potable comme eau de boisson

Milieu de
résidence

Urbain

89,5

38,9

59,0

62,3

62,3

Rural

99,6

82,7

93,2

92,4

84,5

Niveau de vie

Pauvres

99,8

85,0

91,0

92,9

86,5

Non pauvres

92,2

50,2

69,0

70,4

67,8

Niveau d'instruction du chef de ménage

Non scolarisé

98,8

83,9

90,6

92,0

86,8

Primaire

97,2

66,2

80,2

79,3

75,1

Secondaire 1er cycle

94,0

47,9

67,9

68,4

72,1

Secondaire 2nd cycle

89,1

36,2

60,5

63,3

60,0

Supérieur

75,2

16,4

40,8

52,4

38,7

Total

93,9

58,2

74,1

75,6

72,1

Source: ECAM 3, 2007

CHAPITRE 3 : CARACTÉRISTIQUES D'UN LOGEMENT DÉCENT

Afin de pouvoir synthétiser les analyses faites dans le chapitre précédant, il est question de mesurer dans ce chapitre l'indicateur du logement décent. Un logement sera considéré comme décent s'il ne laisse apparaitre aucun risque manifeste pouvant porter atteinte à la sécurité physique ou à la santé et doté des éléments le rendant conforme à l'usage d'habitation. Ainsi, certaines variables permettant de mesurer cet indicateur seront définies et ensuite suivra l'analyse.

1. Variables permettant de mesurer le logement décent

Le logement décent est un agrégat de quatre indicateurs : la proportion de ménages ayant un logement fait en matériaux définitifs, localisés dans une zone ne comportant aucun risque, ayant l'accès à un meilleur système d'assainissement, ayant l'accès à l'eau potable et étant non surpeuplés. Le tableau 17 récapitule les indicateurs permettant de mesurer le logement décent.

Tableau 17: Récapitulatif des indicateurs pouvant mesurer le logement décent

Dimensions clés

Indicateurs

Logement fait en matériaux définitifs

Proportion des ménages ayant des logements construits en matériaux définitifs

Sécurité (Logement ne laissant aucun risque manifeste)

Proportion des ménages étant en sécurité dans leur logement

Accès à l'assainissement et l'accès à l'eau potable

- Proportion des ménages ayant accès à l'eau potable

- Proportion des ménages ayant un bon assainissement

Logement non surpeuplé

- ratio d'occupation des pièces à coucher (nombre de

personnes par pièces à coucher)

- proportion des ménages non surpeuplés

2. Opérationnalisation de la base de l'ECAM 3

Il est question dans cette partie de rendre opérationnelle la définition du logement décent avec la base disponible.

2.1. Définition des indicateurs permettant de mesurer le

logement décent

a) Logement fait en matériau définitif

C'est un logement qui peut résister aux intempéries. Il est caractérisé par :

- Les murs faits en Béton/Parpaing/briques cuites ou Pierre de taille

- Le toit fait en tôle/tuile ou en Ciment
- Le sol fait en Carreaux ou en Ciment

b) Sécurité du ménage dans son logement

Un ménage joui de la sécurité de son logement si celui-ci ne laisse aucun risque manifeste. Cette sécurité du logement est caractérisée par la sécurité de la propriété, l'emplacement du logement à un endroit non risqué et par l'absence des animaux et insectes nuisibles.

On dit que le logement est à un endroit non risqué s'il est construit sur une zone plate ou presque ; s'il n'est pas au voisinage d'un champ non défriché, d'un cours d'eau non aménagé, d'une station-service, d'une ligne de chemin de fer et d'une ligne électrique, etc. Dans cet ordre d'idée, la sécurité du ménage dans son logement fait aussi référence à l'absence des animaux et insectes nuisibles à l'absence des souris, des rats, des fourmis, des cafards et des moustiques. Mais dans le cadre de ce rapport, compte tenu des réalités du Cameroun avec une forte présence des insectes nuisibles, les moustiques, les fourmis et les cafards vont être ignorés (cf Tableau A2).

c) Accès à l'assainissement et à l'eau potable

L'accès à l'eau potable est caractérisé par le meilleur mode d'approvisionnement en eau de boisson (eau de robinet individuel et collectif, eau de la SNEC/CAMWATER, eau minéral) L'accès à l'assainissement est caractérisé par le meilleur mode d'évacuation des ordures ménagères (bac à ordure ou recyclées), le meilleur mode d'évacuation des eaux usées (dans

la rigole ou dans la fosse septique ou dans la rivière) et par le meilleur mode d'évacuation des déchets humains (dans les WC avec chasse d'eau ou dans les latrines aménagées).

d) Le peuplement

Le logement est non surpeuplé lorsqu'il contient au trop deux personnes dans une chambre à coucher. Pour évaluer cette situation on rapporte le nombre de personnes dans le ménage au nombre de pièce habituellement utilisées par les membres du ménage pour dormir.

2.2. Analyse du logement décent

Suite à la définition du logement décent fait dans la partie précédente, du tableau 18 on note que seulement 0,11 % des ménages ont un logement considéré comme décent. Le concept du logement décent est presque inexistant dans le milieu rural et chez les pauvres. En outre, plus de six personnes sur dix, soit 68,3 % chez les non pauvres et 43,9 % chez les pauvres vivent dans une maison non surpeuplée. Cette proportion est presque équitable entre le milieu urbain et le milieu rural. Les éléments qui rendent le plus souvent indécent un logement sont l'insécurité et le mauvais assainissement au vu de leurs faibles contributions.

Tableau 18: Pourcentage des ménages selon l'accès à un logement décent, par milieu de

résidence et par niveau de vie

 

Logement
décent

logement fait en
matériau définitifs

sécurité du ménage
dans sa maison

ménage non
surpeuplé

Meilleur
assainissement

 
 
 
 
 

Milieu de
résidence

Urbain

0,19

51,99

0,79

62,55

10,48

Rural

0,00

12,32

0,06

62,93

0,42

Niveau de vie

Pauvres

0,00

9,36

0,08

43,85

0,19

Non pauvres

0,14

41,98

0,58

68,35

7,79

Sexe du chef de ménage

Masculin

0,08

34,69

0,40

59,72

6,01

Féminin

0,16

33,90

0,66

70,93

6,12

Ensemble

0,11

34,48

0,47

62,72

6,04

Source: ECAM 3, 2007

Du graphique 4, on observe que ceux qui ont le plus accès à un logement considéré comme décent sont les ménages dirigés par les femmes. En effet, 0,16 % des ménages dirigés par une femme ont accès à un logement décent.

Graphique 4: Pourcentage des ménages ayant accès à un logement décent, par sexe, par milieu de résidence et par niveau de vie

Source : ECAM 3, 2007

3. Profil des ménages occupants des logements précaires

Dans ce paragraphe, il est question de déterminer les caractéristiques des personnes les plus vulnérables c'est-à-dire ceux qui sont en majorité dépourvus des caractéristiques d'un logement décent. Pour cela, seules les proportions les plus élevées seront retenues pour déterminer le profil des ménages occupants des logements précaires (cf tableau A3). Le tableau 19 présente un récapitulatif de ces caractéristiques

.

Tableau 19: Pourcentage des principales caractéristiques des logements précaires

Principales caractéristiques des logements précaires

valeur

logement près d'un champ non défriché

63,44

matériaux rudimentaires des murs

62,71

Latrine insalubre

58,34

Mauvaise évacuation d'eau usée

74,12

Mauvaise évacuation des ordures ménagères

75,60

utilisation d'eau non potable comme eau de boisson

72,07

Source: ECAM 3, 2007

L'observation du tableau A1 montre que plus de sept ménages sur dix utilisent des eaux non améliorées ; soit 72,8 % des ménages dirigés par les hommes et 70 % de ceux dirigés par les femmes. Les ménages les plus touchés sont ceux dont l'âge du chef de ménage est supérieur à 50 ans avec une proportion supérieure à 73 %. Elle décroit avec le niveau d'instruction du chef de ménage.

Pour ce qui est de l'évacuation des ordures ménagères, les ménages qui évacuent mal les ordures ménagères sont ceux qui se trouvent dans le milieu rural. Ce sont également ceux dont le niveau d'instruction est au plus le primaire. Aussi, au moins 77 % des ménages de l'âge du chef de ménage est supérieur à 50 ans évacuent mal les ordures. Trois quart des ménages évacuent mal les ordures quel que soit le sexe du chef de ménage.

Pour ce qui est de l'évacuation des eaux usées, les plus vulnérables sont ceux dont l'âge du chef de ménage est supérieur à 50 ans. Les ménages du milieu rural enregistrent une moyenne de 93,2 % contre 59 % dans le milieu urbain. Les ménages dirigés par les femmes (76 %) évacuent relativement mal les eaux usées que ceux dirigés par les hommes (73,4 %).

S'agissant des latrines insalubres, quel que soit le sexe du chef de ménage, 58 % utilisent des latrines non aménagée. Et les plus concernés sont ceux dont le chef de ménage a 50 ans et ceux qui vivent dans le milieu rural. Cette proportion décroit avec le niveau d'instruction.

En général, les matériaux rudimentaires des murs sont plus utilisés chez les pauvres, chez les ménages dont l'âge du chef de ménage est supérieur à 50 ans, dans le milieu rural et chez les ménages dont le niveau d'instruction du chef de ménage est au plus le primaire.

La majorité des ménages ruraux ont leurs logements près d'un champ non défriché. La proportion des ménages qui ont leurs logements près d'un champ non défriché décroit avec le niveau d'instruction.

CONCLUSION

L'objectif principal du présent rapport a été de décrire le cadre de vie des populations au Cameroun en 2007. Cet objectif avait pour but de mesurer les caractéristiques du logement, de mesurer les conditions d'hygiène et de mesurer la sécurité du ménage dans son logement. Ainsi, il a été constaté que 65,5 % des logements sont en matériaux provisoires et que 97,2 % des ménages sont gênés par la présence des insectes et animaux nuisibles. En outre, au moins neuf personnes sur dix vivent (93,9 %) dans un milieu non assainis. Cependant, le milieu urbain est relativement mal assaini (89,9 %) et un peu moins d'un logement sur deux (48 %) est construit en matériaux provisoires. Cette différence que révèle le milieu urbain est caractérisée par la présence de quelques infrastructures des voiries et les installations modernes d'approvisionnement en eau de boisson permettant d'améliorer le cadre de vie. En plus cette différence peut s'expliquer par l'absence des points de vente des matériaux industrialisés dans le milieu rural et de la faiblesse du pouvoir d'achat des ménages qui y résident.

En outre, l'analyse de l'indicateur du logement décent, permet de dire que seulement une infime partie de la population camerounaise vit dans un logement décent. En effet, 0,11 % des logements est considéré comme décent. En matière de logement, le Cameroun est en général mal assainis, et les logements sont construits en matériaux provisoires et ne garantissent pas la sécurité des ménages. Les ménages dont l'âge du chef de ménage est supérieur à 50 ans, vivant dans le milieu rural et dont le niveau d'instruction est au plus le primaire sont ceux qui occupent le plus les logements précaires.

RECOMMANDATIONS

La fin de cette étude permet de formuler les recommandations suivantes :

Au gouvernement :

- Le gouvernement doit axer sa politique dans la construction des logements décents afin d'améliorer les conditions de vie des populations ;

- Il doit mettre sur pieds une feuille de route qui permet de donner les caractéristique du logement décent ;

- Il doit investir pour l'installation des infrastructures de voiries dans le milieu rural et renforcer l'adduction en eau potable en milieu rural ;

- Il est également préférable que les plus bénéficiaires des logements qui seront construits par l'Etat soient les personnes dont l'âge du chef de ménage est supérieur à 40 ans, qui vivent dans le milieu rural et dont le niveau d'instruction du chef de ménage est au plus le primaire.

Aux chercheurs :

- Ils peuvent faire une analyse du logement décent qui permettra de comprendre pourquoi les gens n'ont pas accès à ce type de logement.

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages

- INS (2008), Condition de vie des populations et profil de pauvreté au Cameroun en 2007, Rapport principal de l'ECAM 3

- INS (2002), Enquête sur le Cadre de Vie des Populations de Douala et de Yaoundé (CAVIE 2)

- INS (2007), Manuel de l'agent enquêteur, Troisième Enquête Camerounaise Auprès des Ménages (ECAM III)

- INS (2006), Suivi de la situation des enfants et des femmes (MICS 3)

- Loi N° 2004/003 du 21 avril 2004 régissant l'urbanisme au Cameroun

Site Internet

- http://www.stat-

niger.org/Annuaire/RGPH/caracteristiques%20 habitat %20cadre%20de%20vie.pdf - http://ww2.unhabitat.org/programmes/guo/documents/mdgtarget11f.pdf

- http://www.SICameroun.com/index.php?option=com content&view

ANNEXE

Tableau A 1: Pourcentage des ménages utilisant l'eau non améliorée comme eau de boisson par sexe du chef de ménage, par âge...

 

logement près
d'un champ
non défriché

matériaux
rudimentaires
des murs

Latrine
insalubre

Mauvaise
évacuation
d'eau usée

Mauvaise
évacuation des
ordures
ménagères

utilisation d'eau
non potable
comme eau de
boisson

 
 
 
 
 
 

Milieu de
résidence

Urbain

47,49

44,78

38,98

59,04

62,33

62,25

Rural

83,63

85,42

82,87

93,22

92,42

84,52

Sexe du chef de ménage

Masculin

63,11

62,40

58,14

73,44

75,92

72,84

Féminin

64,32

63,56

58,90

75,99

74,75

69,98

Niveau de vie

Pauvres

79,60

87,20

85,18

91,06

92,90

86,48

Non pauvres

58,61

55,40

50,34

69,06

70,44

67,78

Niveau d'instruction du chef de ménage

Non scolarisé

69,94

84,23

84,01

90,66

91,99

86,82

Primaire

68,01

72,03

66,35

80,20

79,30

75,07

Secondaire 1er cycle

59,94

54,88

47,96

67,92

68,46

72,05

Secondaire 2nd cycle

54,28

40,48

36,17

60,49

63,31

60,03

Supérieur

51,16

21,61

16,65

40,90

52,59

38,70

Age du chef de ménage

Moins de 30 ans

60,11

60,11

54,74

71,21

73,97

72,19

30-39 ans

59,70

57,79

53,65

69,60

72,17

70,74

40-49 ans

64,19

60,32

56,16

72,72

74,51

70,39

50-59 ans

66,77

66,03

60,94

78,54

77,19

73,08

60 ans et plus

71,04

75,88

73,13

84,56

84,38

75,76

Total

63,44

62,71

58,34

74,12

75,60

72,07

Source: ECAM 3, 2007

Tableau A 2: Pourcentage de la présence des insectes nuisibles selon le niveau de vie, le sexe du chef de ménage et le milieu de résidence

 

Présence
des
insectes
nuisibles

Milieu de résidence

Urbain

93,9

Rural

95,7

Sexe du chef de ménage

Masculin

94,7

Féminin

94,6

Niveau de vie

Pauvres

94,8

Non pauvres

94,7

Total

94,7

Source: ECAM 3, 2007

Tableau A 3: Pourcentage des ménages ayant un mauvais assainissement et victime des risques néfastes

 

surpeuplement

Presence des
animaux nuisibles

logement pits du
chemin de fer

logement sur un
relief accidents

logement pres d'un
champ non defriche

logement pres d'une
eau non amenagee

logement pits d'une
station

insecurite de la
propriete

materiaux
provisoires du toit

materiaux
rudimentaires des
murs

materiaux
rudimentaires du sol

Latrine insalubre

Mauvaise
evacuation d'eau
usee

Mauvaise
evacuation des
ordures menageres

utilisation d'eau non
potable comme eau
de boisson

Douala/Yaoundé
/Province

Douala

35,9

78,1

12,2

27,2

30,4

42,7

11,4

80,7

0,3

26,6

7,7

21,5

40,3

21,5

71,4

Yaoundé

38,7

73,3

8,6

34,0

38,9

36,0

10,9

84,3

0,1

38,1

5,4

26,1

22,9

29,3

56,0

Adamaoua

44,9

75,3

6,7

20,9

58,7

35,8

3,3

84,8

24,7

84,1

36,1

51,1

80,3

95,5

86,0

Centre

28,0

78,0

0,8

15,0

75,1

28,9

1,1

87,6

3,9

67,1

44,4

52,5

81,3

96,2

84,3

Est

42,4

76,8

2,0

18,9

75,1

39,5

3,9

87,9

27,3

70,0

43,6

69,2

84,8

96,9

93,9

Extrême- Nord

48,6

79,3

0,5

21,2

59,1

42,5

1,4

91,0

43,2

77,1

75,7

90,3

94,6

95,2

93,9

Littoral

23,6

76,0

7,5

17,7

71,3

44,3

2,5

87,9

2,2

58,4

31,4

47,4

73,8

87,0

72,5

Nord

49,0

71,2

0,3

11,3

63,1

22,4

1,3

88,5

42,7

85,4

53,3

88,6

88,1

93,8

91,1

Nord-Ouest

32,8

92,3

0,6

37,7

82,3

37,3

2,9

90,5

9,3

73,4

44,1

67,0

79,0

83,2

40,0

Ouest

32,1

79,6

0,8

41,2

68,9

33,6

1,9

85,4

1,9

69,2

42,7

67,1

80,1

71,3

81,8

Sud

38,9

75,0

2,1

17,0

79,4

45,4

3,0

87,3

1,7

50,8

28,8

47,9

82,8

80,9

71,6

Sud-Ouest

33,4

86,9

2,6

21,5

67,2

37,0

7,0

88,6

5,8

53,1

26,1

51,2

84,2

79,7

49,9

Milieu de
résidence

Urbain

37,5

75,8

5,0

26,9

47,5

37,4

6,8

82,2

1,2

44,8

15,4

39,0

59,0

62,3

62,3

Rural

37,1

84,9

1,5

24,2

83,6

36,7

1,2

93,7

29,5

85,4

67,1

82,9

93,2

92,4

84,5

Total

37,3

79,8*

3,4

25,7

63,4*

37,1

4,3

87,3*

13,7

62,7*

38,2

58,3*

74,1*

75,6*

72,1*

Source: ECAM 3, 2007

*Principale caractéristique du logement non décent

Attachés de Directio

n

Service du Courrier

et de

Secr

Divis

ORGANIGRAMME DE L'INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE

Conseil d'Administration

Direction

Département des statistiques économiques

Cellule de s sta

Département de la coordination, de la coopération et de la

Divis

Divis

Divisio

Agen

Servic

Ser

Cell

Cellule des

compte

s

provisoi

Ant

Réalisé par : GOUETNA SANDIO Serge R. (Technicien Supérieur de la Statistique) 37

Divi

Serv

Servi

Cellule Juridique

Cellule de Communicati

on

Département des statistiques démographiques et

sociales

Division de la cartogra phie, des statistiqu es socio-

Division d es st at

Cellul

Cellule

Cellul

Cellu

Cellule du ré pe

Division de s sy nt

Cellule

de

écs

Cellule

de

s

st

Cellule

de
la

Cellule des compte s des secteur

Cellule des comptes des biens et

Cellule

de

s

sta

Divis

Cellule de la

coordinat

ion et de

la

Représentation dans les services statistiq ues des

Cellu

Cell

Cellu

Cellu

Cellule

de

s

sta

Cellule de s no

Département des synthèses et des Analyses

Cellule de la documentat ion, des publication s, des

Cellule de l'e xp loi tat






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius