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(C.E.M.A.C)
Institut Sous-régional de Statistique et
d'Économie Appliquée (I.S.S.E.A)
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B.P. 294 Yaoundé, Tel. (237) 22 22 01 34, Fax. (237) 22 22
95 21 E-mail :
isseacemac@yahoo.fr
(République du Cameroun)
Réalisé du 8 Février au 31 Mai
à l'Institut National de la Statistique sous le thème
:
CADRE DE VIE DES POPULATIONS AU
CAMEROUN EN 2007
Rapport rédigé par :
GOUETNA SANDIO Serge Rostand Élève
technicien supérieur de la Statistique en 2ème
année
Sous l'encadrement de :
M. Romain TCHAKOUTE
Chargée d'Etude Assistance N°1 à la
cellule des traitements et de l'exploitation informatique
à l'INS
Soutenu sous la présence de :
Président de jury Accesseur
Encadreur
M. Robert NGONTHE M. Michel Noé GUI-DIBY M. Romain
TCHAKOUTE
Juin 2011
DÉDICACE
Ce travail est dédié Au Dieu tout puissant et
à Jésus Christ notre Seigneur
Et à tous les africains qui aiment le métier de
statistique comme outil pour le développement.
REMERCIEMENTS
Le présent rapport de stage a
bénéficié l'appui de l'Institut Sous-Régional de la
Statistique et de l'Economie Appliquée (ISSEA) et de l'Institut National
de la Statique (INS) du Cameroun. À cet effet, l'occasion est saisie
d'adresser les remerciements :
- Au Corps administratif et professoral de l'ISSEA pour
l'encadrement et les enseignements reçus jusqu'ici.
- À Monsieur Joseph TEDOU Directeur
général de l'INS pour l'accueil chaleureux accordé pour
effectuer le stage.
- À Monsieur Leoncio F. ESONO NZE OYANA Directeur
général de l'ISSEA pour la formation reçue dans sa
structure.
- À l'encadreur monsieur Romain TCHAKOUTE,
Chargé d'Étude Assistance N°1 à la cellule des
traitements et de l'exploitation informatique pour l'édification, le
soutien moral et physique.
Sa réalisation a connu la mobilisation d'importances
ressources financières et matérielles. Outre l'assistance
technique accordée par le personnel de la cellule, l'assistance morale
accordée par la grande famille de l'Aumônerie Protestante, la
famille SOBNGWI a apporté une importante contribution financière
et morale. L'opportunité est également saisie de remercier la
famille TCHOUDJANG pour leur assistance.
Il est également important de remercier non dans une
moindre mesure : maman Thérèse, papa Ibrahim, la famille SANDIO,
la famille KENGE, la famille TIENIN, la famille SEPE pour leurs conseils et les
prières.
Le présent rapport a bénéficié des
remarques et suggestions venant de Lyse SIME, de Romeo YOPA et de Borel
NTSAFACK ce par leur relecture du document. Nous leurs disons notre
sincère reconnaissance.
SOMMAIRE
DÉDICACE i
REMERCIEMENTS ii
SOMMAIRE iii
SIGLES ET ABRÉVIATIONS v
AVANT-PROPOS vi
LISTE DES GRAPHIQUES vii
LISTE DES TABLEAUX viii
RÉSUMÉ ix
PRÉAMBULE x
Présentation de la structure x
Déroulement du stage xi
INTRODUCTION 1
CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET MÉTHODOLOGIE DE
L'ÉTUDE 3
1 Présentation des données 3
1.1. Choix de la base de données 3
1.2. Échantillon de l'ECAM3 4
2. Concepts et définitions 4
2.1. Type de logement 4
2.2. Ménage 5
2.3. Logement décent 5
3. Méthodologie de l'étude 6
CHAPITRE 2: CARACTÉRISTIQUES DE L'HABITAT 7
1- Caractéristiques du logement 7
1.1. Accessibilité 7
1.2. Type de logement 8
1.3. Nature du sol 9
1.4. Nature des murs 10
1.5. Nature du toit 11
1.6. Caractéristique d'un logement à
matériau provisoire 12
2. Sécurité du logement 14
2.1. Sécurité de la tenure 14
2.2. Emplacement du logement 15
2.3. Nuisances subies par le ménage 18
2.4. Résumé de la sécurité du
ménage 18
3. Condition d'hygiène du logement 19
3.1. Mode d'évacuation des déchets humains 20
3.2. Mode d'évacuation des ordures ménagères
21
3.3. Mode d'évacuation des eaux usées 22
3.4. Mode d'approvisionnement en eaux 24
3.5. Assainissement 25
CHAPITRE 3 : CARACTÉRISTIQUES D'UN LOGEMENT DÉCENT
26
1. Variables permettant de mesurer le logement décent
26
2. Opérationnalisation de la base de l'ECAM 3 27
2.1. Définition des indicateurs permettant de mesurer le
logement décent 27
2.2. Analyse du logement décent 28
3. Profil des ménages occupants des logements
précaires 29
CONCLUSION 31
RECOMMANDATIONS 32
BIBLIOGRAPHIE 33
ANNEXE 34
*Principale caractéristique du logement non décent
36
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
CEMAC : Communauté Économique et Monétaire
de l'Afrique Central
DIB/CE1: Cellule des Traitements et de l'Exploitation
Informatique
DIB : Division de l'Information et des Banques des
Données
ECAM 2 : Deuxième Enquête Camerounaise Auprès
des Ménages
ECAM 3 : Troisième Enquête Camerounaise
Auprès des Ménages
MINAS : Ministère de l'Assistance Sociale
INS : Institut National de la Statistique
ISSEA : Institut Sous-Régional de Statistique et
d'Economie Appliquée
SIC : Société Immobilière du Cameroun
TSS : Technicien Supérieur de la Statistique
ZD : Zone de Dénombrement
AVANT-PROPOS
L'Institut Sous-Régional de Statistique et d'Economie
Appliquée est une institution de la CEMAC basée à
Yaoundé. C'est une école d'enseignement supérieure qui
forme en son sein les cadres statisticiens et économistes à
travers trois cycles de formation dont celui des Techniciens Supérieurs
de la Statistique (TSS). Au cours de leur formation, les étudiants du
cycle des TSS reçoivent les cours en économie, en statistique et
bien dans d'autres domaines. Au terme de leur cursus de deux ans, ils sont
tenus d'effectuer un stage de fin de formation dans les entreprises publiques
ou privées afin de mettre en pratique les méthodes statistiques
présentées et vues lors de leur formation.
Le présent travail s'inscrit dans le stage pratique
pour mettre en oeuvre les techniques apprises tout au long des deux
années de formations. Il vise en outre à permettre aux
étudiants de se familiariser avec le monde professionnel.
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1: Répartition par milieu de
résidence des ménages selon leur principale voie d'accès
au logement 7 Graphique 2: Pourcentage des ménages vivants
dans le logement provisoire, par milieu, par
niveau de vie et par niveau d'instruction 14
Graphique 3: Pourcentage des ménages selon la
sécurité de leur logement 19
Graphique 4: Pourcentage des ménages ayant
accès à un logement décent, par sexe, par milieu de
résidence et par niveau de vie 29
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: quelques informations de mesure du cadre de vie
3
Tableau 2: Pourcentage des ménages selon la principale
voie d'accès au logement par Région et
par milieu 8 Tableau 3: Pourcentage des
ménages selon le Type de logement par région et par milieu
de
résidence 9 Tableau 4: Répartition
des ménages selon le principal matériau du sol, par région
et par milieu
de résidence 10 Tableau 5: pourcentage des
ménages selon le principal matériau des murs, par région
et milieu
de résidence 11 Tableau 6: Pourcentage des
ménages selon le principal matériau du toit, par région et
par milieu
de résidence 12 Tableau 7: Pourcentage des
ménages selon les caractéristiques du logement provisoire,
par
milieu, par niveau de vie et par niveau d'instruction
13
Tableau 8: Pourcentage des ménages selon leur statut
d'occupation, par région et par milieu 15
Tableau 9: Pourcentage des ménages selon le type de
relief sur lequel est bâti le logement et par
région 16
Tableau 10: Pourcentage des ménages habitant dans un
lieu à risque par milieu et par région 17
Tableau 11: Pourcentage des ménages victimes de
certaines nuisances par région 18
Tableau 12: Pourcentage des ménages selon le mode
d'évacuation des déchets humains 20
Tableau 13: Pourcentage des ménages selon le mode
d'évacuation des ordures ménagères 22
Tableau 14: Pourcentage des ménages selon le mode
d'évacuation des eaux usées par région et
milieu de résidence 23 Tableau 15:
Pourcentage des ménages selon le mode d'approvisionnement en eaux de
boisson 24 Tableau 16: Pourcentage des ménages n'ayant pas
accès à l'assainissement, par milieu de
résidence, par niveau de vie et par niveau
d'instruction 25
Tableau 17: Récapitulatif des indicateurs pouvant
mesurer le logement décent 26
Tableau 18: Pourcentage des ménages selon
l'accès à un logement décent, par milieu de
résidence et par niveau de vie 28
Tableau 19: Pourcentage des principales
caractéristiques des logements précaires 29
Tableau A 1: Pourcentage des ménages utilisant l'eau
non améliorée comme eau de boisson par
sexe du chef de ménage, par âge
34 Tableau A 2: Pourcentage de la présence des insectes
nuisibles selon le niveau de vie, le sexe du
chef de ménage et le milieu de résidence
35 Tableau A 3: Pourcentage des ménages ayant un mauvais
assainissement et victime des risques
néfastes 36
RÉSUMÉ
Dans le souci de voir ses habitants vivre dans un milieu
agréable, sain et confortable, le Cameroun avait signé un contrat
de performance pour la construction de logements sociaux avec la
société Immobilière du Cameroun (SIC). La
réalisation de ce contrat a connu depuis une interruption avec la crise
économique de la période 1986-1996 et la population se trouve
contrainte de gérer elle-même ses problèmes de logement.
Le but de ce rapport est d'une part de décrire les
caractéristiques du logement, de mesure la sécurité du
ménage dans son logement et de mesurer les conditions d'hygiène
des ménages au Cameroun en 2007. D'autre part, il s'agit
d'établir le profil de ménage n'ayant pas accès à
un logement décent.
Il ressort que 65,5 % des ménages soit 87,6 % dans le
milieu rural et 48 % dans le milieu urbain vivent dans des maisons faites en
matériaux provisoires. La proportion des ménages
gênés par la présence des animaux et insectes nuisibles est
de 97,2 %. Celle des ménages qui ont bâti leur logement dans un
endroit à risque est de 86,3 %. En outre, 87,2 % des ménages sont
en insécurité de propriété (locataire simple,
absence de titre de propriété). On note également que
près de 94 % des ménages vivent dans un environnement « mal
» assainis. C'est pour cette raison que seulement 0,11% des ménages
vivent dans un logement décent. Enfin, en ce qui concerne leur profil,
les ménages vulnérables sont ceux dont le chef du ménage a
au moins 50 ans et vit en milieu rural.
PRÉAMBULE
Présentation de la structure
L'INS dispose d'une Direction Générale
basée à Yaoundé et de dix (10) antennes régionales
dans chaque chef-lieu de région. Crée le 20 Avril 2001, l'INS a
pour mission de :
ü Assurer la coordination des activités du
système national d'information statistique ;
ü Rendre disponible les données et les indicateurs
statistiques nécessaires à la gestion économique et
sociale ;
ü Favoriser le développement des sciences
statistiques et les recherches économiques relevant de sa
compétence, de promouvoir la formation du personnel
spécialisé pour le fonctionnement du système national
d'information statistique ;
ü Assurer la conservation des fichiers des recensements et
des enquêtes réalisées par les administrations publiques et
les organismes subordonnés ou contrôlés
Ces missions devront être accomplies par une institution
bien organisée. Ainsi, le 10 Octobre 2007 s'est tenu un Conseil
d'Administration de l'INS. Et par là, un organigramme a
été adopté. Il ressort de cet organigramme que la
Direction Générale de l'INS comprend : deux (02) attachés
de Direction, deux (02) assistants de Direction, un (01) Service de Courrier et
de Liaison, une (01) Cellule de la Communication, des départements
techniques, une (01) Division de l'Information et des Banques des
Données (DIBD), une (01) Division des Affaires Administratives et
Financières, et des Agences Provinciales et Départementales.
La DIBB est placée sous l'autorité d'un Chef de
Division, et est chargée et comprend : - la Cellule de Gestion des
Réseaux et des Banques de Données ;
- la Cellule du Développement des Applications et de la
Formation ;
- la Cellule des Traitements et de l'Exploitation
Informatique.
C'est dans la cellule des Traitements et de l'exploitation
Informatique que nous avons effectué le stage. Elle est placée
sous l'autorité d'un Chef de Cellule assisté de deux (02)
Chargés d'Etudes Assistants. Elle est chargée de :
- participer à l'élaboration des outils de collecte
;
- assurer le traitement informatique des enquêtes en
liaison avec les départements concernés.
Déroulement du stage
Le stage effectué s'est étendu de la période
allant du 08 Février au 31 Mai 2011.
Le 08 février, le stage commence effectivement
après affectation dans la Division de l'Informatique et des banques de
données. Plus particulièrement dans le bureau de la cellule des
traitements et de l'exploitation informatique, dans un cadre confortable
(propre, grand, le ventilateur,..) et avec un ordinateur. La journée de
stage allait de 08h à 15h30 avec une heure de pause. La présence
de l'ordinateur a facilité le travail. Ensuite, les cours sur les
statistiques sectorielles et sur les logiciels statistiques ont permis
d'intégrer facilement le milieu.
La relation avec les autres était conviviale et
respectueuse surtout avec l'encadreur, Ingénieur Statisticien qui a
été un grand soutien car il ne ménageait aucun effort dans
l'apport de certains éclairements et préoccupations. La mise
à disposition de certains documents et l'orientation vers des personnes
ressources par ce dernier ont permis de mieux aborder le sujet et de le traiter
facilement. Toutes les personnes de cette cellule sont ouvertes, gentilles et
respectueuses.
Dès l'arrivée, le tour a été
effectué par l'encadreur pour la présentation des
différents personnels de la cellule. Les travaux effectués
étaient généralement les tâches de traitement
informatique. Nous avons participé entre autres :
- Au remplissage de la carte sanitaire ;
- À l'apurement des données de l'EESI2 ;
- À la conception des masques de saisie des
questionnaires de l'annuaire statistique et de la carte sociale du MINAS
(structure privée et publique) phase pilote, de L'évaluation des
connaissances des populations sur le diabète Sucre et de
l'évaluation des connaissances sur l'obésité en
communauté ;
- À la réalisation de quelques tâches
confiées par l'encadreur.
INTRODUCTION
Au registre de la politique économique de certains
États figure en bonne place le volet social. La qualité de vie
des populations procède dans une certaine mesure de ces politiques
sociales. En visant le bien-être collectif, les Etats créent ainsi
le climat et le cadre de sa réalisation. L'une des politiques sociales
de la plupart des pays est la construction des logements sociaux. Dans ce
sillage, la dotation du territoire en infrastructures de base telles que les
logements sociaux en est une des illustrations nettes en vue d'assurer aux
personnes physiques un lieu sûr, sain et confortable où chaque
membre de la communauté pourra vivre dans la dignité. C'est dans
cet élan qu'au Cameroun les pouvoirs publics ont entrepris de signer un
contrat de performance avec la Société Immobilière du
Cameroun (SIC) en 1952, avec pour but la construction entre 100 et 170
logements hauts standings et sociaux à un rythme annuel pour les
habitants du pays. La réalisation du contrat signé s'est accrue
pendant la période des années 1980 avec la construction de 9000
logements au pays. Elle a connu une interruption avec la crise
économique de la période 1986-1996 qu'a connu le pays. Cette
crise a abouti à des déséquilibres
macro-économiques avec pour corollaires :
· la réduction des revenus des fonctionnaires,
· la faillite de plusieurs entreprises,
· le licenciement du personnel,
· la réduction du personnel de la fonction
publique.
Durant cette période de crise, le gouvernement
camerounais et ses partenaires au développement ont consacré
leurs stratégies et ressources dans la réalisation des services
sociaux de base notamment la construction des écoles et des
hôpitaux. L'augmentation de la pauvreté conjuguée à
la croissance de la population et à l'exode rural pousse la population
à résoudre d'elle-même ses problèmes de logements en
consacrant une partie de son revenu à la construction ou à la
location d'un logement. Elle construit parfois sans tenir compte de la
réglementation en matière d'installation urbaine. Cela a conduit
au phénomène dit des « lotissements défectueux »
et par la suite à une sorte d'anarchie observée jusque dans la
capitale politique du pays. Et depuis 2008, on assiste à des casses de
maisons et au déguerpissement des populations non seulement dans la
cité capitale, mais également dans les chefs-lieux des autres
régions du pays. L'annonce du lancement des vastes programmes de
logements par le Chef de l'État camerounais dans son discours
du 10 Février 2011 est sujette à interrogation.
L'on pourrait avec intérêt se demander quels sont les
problèmes que rencontrent les ménages en matière de
logement ? Et quel est le profil des ménages qui pourront être
bénéficiaires de ces logements ?
Une tentative de réponse à ces questions fait
l'objet du présent rapport intitulé : « Cadre de
vie des populations au Cameroun en 2007 » dont l'objectif
général est de décrire le cadre de vie des populations au
Cameroun. Cet objectif général se décompose en plusieurs
objectifs spécifiques que sont :
- Décrire les caractéristiques du logement;
- Mesurer la sécurité du logement ;
- Mesurer les conditions d'hygiène ;
- Décrire le profil des ménages ayant besoin de
logements décents.
Le présent document est articulé autour de
trois chapitres. Le premier chapitre porte sur les concepts et
définitions. Le deuxième présente les
caractéristiques de l'habitat et le troisième aborde la notion de
logement décent.
CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET MÉTHODOLOGIE
DE
L'ÉTUDE
1 Présentation des données
1.1. Choix de la base de données
En générale, les enquêtes sur les
ménages permettent de collecter un ensemble d'informations sur le
logement notamment les matériaux de construction du sol, du toit et des
murs. L'analyse du cadre de vie va au-delà car prenant aussi en compte
les informations sur les nuisances subies par le ménage,
l'accessibilité au logement, les conditions d'hygiène, etc. Le
tableau suivant présente quelques informations nécessaires pour
la mesure de la viabilité du cadre de vie.
Tableau 1: quelques informations de mesure du cadre
de vie
Aspects
|
Variables
|
Statut de propriété
|
Propriété avec ou sans titre, location simple ou
vente etc.
|
accessibilité de
l'habitat
|
- Voie d'accès principale au logement
- Type de relief où est bâti le logement*
|
la sécurité
|
- les bruits (des voisins, sonores, des passants,...)
- le risque d'inondations,
- les eaux de ruissellement des voisins,...)*
- Présence des insectes et animaux nuisibles (rats,
souris,
cafards, fourmis,...)*
- Maison et proximité des lignes électriques
|
les conditions d'hygiène
|
- Mode d'évacuation des ordures
ménagères
- Mode d'évacuation des déchets humains
- Mode d'évacuation des eaux usées
- Principal mode d'approvisionnement en eau de boisson.
|
Caractéristique du logement
|
- Type de logement
- Matériau de construction du sol, des toits et des
murs
- Nombre de pièces
- Nombre de personne dans le ménage
|
|
La base de données retenue pour l'analyse du cadre de
vie doit prendre en compte la majorité de ces variables. De ce fait,
cette étude utilise essentiellement les données provenant de la
troisième Enquête Camerounaise Auprès des Ménages
(ECAM 3) réalisée en 2007 par l'Institut National de la
Statistiques (INS). L'utilisation de cette base est guidé par le fait
qu'elle est non seulement la plus récente, mais qu'elle prend en compte
la majorité des variables suscitées.
1.2. Échantillon de l'ECAM3
La base de données de l'ECAM 3 est constituée
de 11 381 ménages repartis en 32 strates d'enquête dont 12 strates
urbaines (Yaoundé, Douala plus la strate urbaine de chacune des 10
régions du pays), 10 semi urbaines et 10 rurales. Ces ménages
proviennent d'un sondage aléatoire stratifié à deux
degrés. Au premier degré les zones de dénombrement (ZD)
sont tirées dans chaque strate. Au second degré les
ménages sont tirés dans chaque ZD obtenue. Dans un ménage,
on recueille les informations concernant les individus qui s'y trouvent et
aussi sur le cadre de vie.
2. Concepts et définitions
Dans tout pays, l'un des points d'action des plans
d'urbanisation mis en avant est l'amélioration du cadre de vie. Le cadre
de vie peut être défini de façon générale
comme étant l'environnement de l'être vivant. Il est un
phénomène très complexe et difficile à mesurer ou
à analyser. Il va au-delà de l'habitat pour décrire
l'environnement des ménages. En effet, le cadre de vie est une notion
à la fois objective et subjective. Objectif parce qu'en relation avec la
dimension de l'homme (niveau de décibel pour la nuisance sonore,
habitat, concentration en éléments pathogènes pour la
qualité des eaux, etc..), et subjective parce qu'en relation avec la
dimension culturelle de l'Homme. C'est la première dimension qui sera
explorée dans le cadre de cette étude.
2.1. Type de logement
Un logement est un lieu d'habitation. C'est un local, un
appartement ou une maison et plus généralement tout endroit
où une ou plusieurs personnes peuvent s'abriter, en particulier pour se
détendre, dormir, manger et vivre en privé. Ainsi, au sens de
cette étude, tel que traduit par le manuel de l'agent enquêteur
d'ECAM3, on entend par :
· Villa moderne : une maison individuelle
de type moderne, en matériaux définitifs, ayant certaines
dispositions de standing, par exemple (jardin, clôture, climatisation,
etc.).
· Maison isolée : une maison d'un
seul tenant dans une cour, n'ayant pas le standing de villa.
· Maison à plusieurs logements :
une maison divisée en plusieurs logements indépendants.
· Immeubles à appartements : un
bâtiment de type moderne, d'un ou de plusieurs niveaux, divisé en
appartements (partie de maison ou de bâtiment composée de
plusieurs pièces : parties isolées, entourées de cloisons
ou nettement séparées qui servent d'habitation).
· Concession ou Saré : un
ensemble de bâtiments ou de constructions séparé(e)s dans
l'espace et disposé(e)s généralement autour d'une
construction principale, à usage d'habitation et abritant un
ménage.
2.2. Ménage
Selon la définition du cours des conditions de vie des
ménages, un ménage est une personne ou un ensemble de personnes
(ayant ou non un lien de sang ou de mariage), vivant dans une même
unité d'habitation, prenant le plus souvent leur repas en commun et
généralement subvenant en commun aux dépenses courantes.
Ce groupe reconnait généralement l'autorité d'une seule
personne comme chef de ménage. Selon l'organisation sociale, on
distingue : les ménages ordinaires et les ménages collectifs.
La notion de ménage ordinaire est celle définie
plus haut. Et celle de ménage collectif diffère de celle de
ménage ordinaire et englobe les internats, les camps militaires, les
orphelinats, les prisons, etc. Les données d'ECAM 3 ont
été collectées auprès des ménages
ordinaires.
2.3. Logement décent
Le logement décent est un logement ne laissant pas
apparaitre de risques manifestes pouvant porter atteinte à la
sécurité physique ou à la santé et doté des
éléments le rendant conforme à l'usage d'habitation
(d'après UN-habitat).
Sera considéré comme logement décent tout
logement qui répond aux caractéristiques
suivantes :
- Fait en matériau définitif ;
- Localisé sur un terrain qui ne comporte pas de
risques (proximité de zone de haute tension, de zone de chemin de fer,
construit sur une colline ou dans les bas-fonds marécageux,...) ;
- Accès à l'assainissement et l'accès
à l'eau potable ;
- N'est pas surpeuplé ;
3. Méthodologie de l'étude
L'analyse du cadre de vie nécessite de disposer de
trois indicateurs clés : un indicateur de mesure de la
caractéristique de logement, un indicateur de mesure de la
sécurité du ménage dans son logement et un indicateur de
mesure des conditions d'hygiène. La construction de ces indicateurs
dépend de la base de données disponible. La méthode
utilisée pour analyser ces indicateurs est l'analyse descriptive. Par la
suite, un indicateur synthétique sera construit par agrégation
des indicateurs de la base. Cet indicateur est celui du logement
décent.
L'indicateur de mesure de la caractéristique de
logement sera analysé grâce aux variables suivantes :
l'accessibilité au logement, le type de logement, la nature du sol, du
toit et des murs. Ensuite l'indicateur de mesure de la sécurité
du ménage dans son logement sera analysé grâce aux
variables suivantes : statut d'occupation, l'emplacement du logement et les
nuisances subies par le ménage dans son logement. Et l'indicateur de
mesure des conditions d'hygiène sera analysé grâce aux
variables suivantes : mode d'évacuation des déchets humains, des
ordures ménagères, des eaux usées et le mode
d'approvisionnement en eau de boisson.
CHAPITRE 2: CARACTÉRISTIQUES DE L'HABITAT
D'après le dictionnaire Larousse, l'habitat peut
être défini comme étant les conditions de logement et de
peuplement. Il regroupe l'habitat traditionnel et moderne. Ce chapitre a pour
objectif de décrire les caractéristiques de l'habitat. Pour cela,
l'accent est mis sur la description du type de logement, la
sécurité du logement et des conditions d'hygiène. Et la
notion de peuplement sera abordée dans le chapitre sur les
caractéristiques du logement décent.
1- Caractéristiques du logement
Cette partie permet de déterminer l'accessibilité
au logement, les différents types de logements, leur emplacement et les
différents matériaux de constructions de ces logements.
1.1. Accessibilité
Toute maison construite a une voie permettant d'y
accéder. Selon le graphique 1 il y a 10,6 % des ménages dont le
logement est situé au bord d'une route bitumée. Près d'un
ménage sur deux (45,9 %) passe par une piste pour accéder
à leur logement. La proportion des ménages qui accèdent
par une piste est de 53,0 % dans le milieu rural et de 40,4 % dans le milieu
urbain. En outre, 43,5 % des ménages, soit 46,6 % dans le milieu urbain
et 39,5 % dans le milieu rural passent par une route non bitumée pour
accéder à leur logement. Quel que soit le milieu de
résidence, la proportion de ménage dont le logement est
situé au bord d'une route bitumé est en dessous de 15 %.
Graphique 1: Répartition par milieu de
résidence des ménages selon leur principale voie
d'accès au logement
Ce résultat connait plusieurs disparités. En
effet, selon le tableau 2, le grand Nord [Extrême Nord (60,0 %), Nord
(65,8 %), Adamaoua (53,9 %)] est la partie du pays où on enregistre
beaucoup de cas des ménages qui accèdent à leur logement
par une piste.
Tableau 2: Pourcentage des ménages selon la
principale voie d'accès au logement par Région et par
milieu
|
Le logement est au bord d'une route bitumée
|
Le logement est au bord d'une route
non bitumée
|
Le logement est accessible par piste
|
Total
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
Douala/ Yaoundé/ Province
|
Douala
|
14,2
|
48,5
|
37,3
|
100,0
|
Yaoundé
|
17,3
|
35,1
|
47,6
|
100,0
|
Adamaoua
|
12,3
|
33,8
|
53,9
|
100,0
|
Centre
|
8,2
|
52,8
|
39,0
|
100,0
|
Est
|
9,0
|
40,9
|
50,1
|
100,0
|
Extrême-Nord
|
4,7
|
35,3
|
60,0
|
100,0
|
Littoral
|
15,7
|
44,1
|
40,2
|
100,0
|
Nord
|
8,4
|
25,7
|
65,8
|
100,0
|
Nord-Ouest
|
10,0
|
42,0
|
48,0
|
100,0
|
Ouest
|
9,7
|
49,7
|
40,6
|
100,0
|
Sud
|
11,7
|
43,6
|
44,7
|
100,0
|
Sud-Ouest
|
10,5
|
62,8
|
26,7
|
100,0
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
13,0
|
46,6
|
40,4
|
100,0
|
Rural
|
7,5
|
39,5
|
53,0
|
100,0
|
Ensemble
|
10,6
|
43,5
|
45,9
|
100,0
|
Source: ECAM 3, 2007
Les régions de Douala (48,5 %), du Centre (52,8 %), de
l'Ouest (49,7 %) et du Sud-Ouest (62,8 %) enregistrent beaucoup de cas de
ménages dont le logement est au bord d'une route non bitumée.
1.2. Type de logement
L'observation du tableau 3 permet de remarquer que 40 % des
ménages vivent encore dans des maisons isolées. Cette proportion
est de 47,3 % en milieu rural contre 34,3 % en milieu urbain. En outre, 35,4 %
des ménages vivent dans des maisons à plusieurs logements. Ceux
qui vivent dans les villas modernes (1,2 %), immeuble à appartement (3,1
%) sont minoritaires.
Le Centre (62,0 %), le Littoral (64,6 %), l'Est (67,6 %) et
l'Ouest (55,9 %) se distinguent par des proportions élevées des
ménages dont le type de logement est la maison isolée.
Tableau 3: Pourcentage des ménages selon le
Type de logement par région et par milieu de
résidence
|
Type de logement
|
Total1
|
Maison isolée
|
Maison à plusieurs logements
|
Villa moderne
|
Immeuble à appartement
|
Concession/ saré
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
Douala/ Yaoundé /Province
|
Douala
|
39,8
|
45,8
|
1,5
|
5,6
|
7,4
|
100,0
|
Yaoundé
|
24,9
|
64,6
|
2,1
|
4,4
|
4,0
|
100,0
|
Adamaoua
|
31,4
|
24,1
|
2,3
|
1,2
|
41,0
|
100,0
|
Centre
|
62,0
|
30,0
|
1,6
|
1,8
|
4,5
|
100,0
|
Est
|
67,6
|
26,4
|
,07
|
0,0
|
5,3
|
100,0
|
Extrême-Nord
|
18,2
|
28,3
|
1,5
|
0,3
|
51,7
|
100,0
|
Littoral
|
64,6
|
30,7
|
1,1
|
0,8
|
2,8
|
100,0
|
Nord
|
17,0
|
15,7
|
2,5
|
0,6
|
64,2
|
100,0
|
Nord-Ouest
|
45,3
|
28,5
|
0,7
|
8,3
|
17,1
|
100,0
|
Ouest
|
55,9
|
26,2
|
0,2
|
2,2
|
15,5
|
100,0
|
Sud
|
41,9
|
47,6
|
0,9
|
3,4
|
6,2
|
100,0
|
Sud-Ouest
|
33,3
|
52,4
|
0,0
|
3,6
|
10,7
|
100,0
|
Milieu
de résidence
|
Urbain
|
34,3
|
44,2
|
1,9
|
4,7
|
14,9
|
100,0
|
Rural
|
47,3
|
24,3
|
0,3
|
1,0
|
27,1
|
100,0
|
Ensemble
|
40,0
|
35,4
|
1,2
|
3,1
|
20,3
|
100,0
|
Source: ECAM 3, 2007
1.3. Nature du sol
Les matériaux utilisés pour le revêtement
du sol sont : Terre, Bois, carreaux, ciment et autre. Le tableau 4 montre que
57,9 % des ménages ont pour principal matériau du sol le ciment
alors que 37,1 % des ménages ont encore des sols revêtis de terre.
Une minorité (0,4 %) a revêtu leur sol de bois. En milieu urbain,
78,5 % des ménages ont des sols revêtis de ciment. En milieu
rural, (65,5 %) occupent un logement dont le sol est en Terre. Les grandes
métropoles (Yaoundé et Douala), font le plus recours au ciment ou
aux carreaux comme matériau principal du sol avec pour taux respectifs
de 94,6 % et 92,5 %. Par contre, l'Extrême Nord (73,2 %) et le Nord (52,6
%) sont des régions où l'on enregistre plus de ménages qui
ont pour principal matériau du sol la Terre.
Tableau 4: Répartition des ménages
selon le principal matériau du sol, par région et par milieu de
résidence
|
Principal matériau du sol
|
Total
|
Ciment
|
Carreaux
|
Bois
|
Terre
|
Autre
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
Douala/ Yaoundé /Province
|
Douala
|
83,7
|
8,8
|
0,0
|
7,5
|
0,0
|
100,0
|
Yaoundé
|
85,3
|
9,3
|
0,1
|
5,0
|
0,3
|
100,0
|
Adamaoua
|
62,9
|
1,0
|
0,0
|
35,6
|
0,5
|
100,0
|
Centre
|
53,4
|
2,3
|
0,1
|
44,0
|
0,3
|
100,0
|
Est
|
54,5
|
1,9
|
2,0
|
41,6
|
0,0
|
100,0
|
Extrême-Nord
|
23,5
|
0,8
|
0,3
|
73,2
|
2,3
|
100,0
|
Littoral
|
64,3
|
4,6
|
0,2
|
30,9
|
0,2
|
100,0
|
Nord
|
46,0
|
0,8
|
0,0
|
52,6
|
0,6
|
100,0
|
Nord-Ouest
|
51,7
|
4,2
|
0,0
|
44,1
|
0,0
|
100,0
|
Ouest
|
53,6
|
3,7
|
0,1
|
42,3
|
0,3
|
100,0
|
Sud
|
65,9
|
5,4
|
4,1
|
23,2
|
1,3
|
100,0
|
Sud-Ouest
|
70,3
|
3,6
|
0,3
|
24,6
|
1,1
|
100,0
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
78,5
|
6,2
|
0,1
|
14,7
|
0,5
|
100,0
|
Rural
|
31,8
|
1,1
|
0,8
|
65,5
|
0,8
|
100,0
|
Total
|
57,9
|
4,0
|
0,4
|
37,1
|
0,6
|
100,0
|
Source: ECAM 3, 2007
1.4. Nature des murs
Du tableau 5, il ressort que 37,0 % des ménages ont
construit leur maison en Béton/Parpaing/Briques cuites. Cette proportion
est de 55,0 % en milieu urbain contre 14,2 % en milieu rural. En outre, 40,4 %
des ménages vivent dans les maisons faites en Terre/Brique simple, en
raison de 56,7 % en milieu rural et de 27,6 % en milieu urbain.
Tableau 5: pourcentage des ménages selon le
principal matériau des murs, par région et milieu de
résidence
|
Béton/Par paing/Bri
ques
cuites
|
Pierre de taille
|
Planche
|
Carabot
|
Terre/Bri que simple
|
Pise/Terr e battue
|
Nattes/ Chaum e/Feuill e
|
Autre
|
Total
|
Douala/Ya oundé/Prov ince
|
Douala
|
73,3
|
0,2
|
19,5
|
6,7
|
0,2
|
0,1
|
0,0
|
0,1
|
100,0
|
Yaoundé
|
61,9
|
0,0
|
7,1
|
1,8
|
13,7
|
15,5
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
Adamaoua
|
15,4
|
0,5
|
0,3
|
0,0
|
81,7
|
0,0
|
1,9
|
0,2
|
100,0
|
Centre
|
32,9
|
0,0
|
2,8
|
0,3
|
30,2
|
33,9
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
Est
|
30,0
|
0,0
|
8,5
|
2,4
|
46,2
|
10,4
|
2,6
|
0,0
|
100,0
|
Extrême- Nord
|
22,1
|
0,8
|
0,1
|
0,1
|
49,6
|
25,8
|
1,3
|
0,1
|
100,0
|
Littoral
|
41,4
|
0,2
|
35,2
|
6,0
|
11,0
|
6,0
|
0,0
|
0,3
|
100,0
|
Nord
|
14,6
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
64,4
|
20,2
|
0,8
|
0,0
|
100,0
|
Nord-Ouest
|
25,8
|
0,8
|
0,5
|
0,1
|
71,5
|
1,1
|
0,1
|
0,1
|
100,0
|
Ouest
|
30,7
|
0,1
|
0,2
|
0,1
|
68,9
|
0,2
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
Sud
|
49,1
|
0,2
|
12,7
|
1,3
|
14,2
|
21,9
|
0,4
|
0,2
|
100,0
|
Sud-Ouest
|
46,7
|
0,3
|
4,4
|
33,8
|
12,9
|
1,4
|
0,5
|
0,0
|
100,0
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
55,0
|
0,3
|
7,3
|
4,2
|
27,6
|
5,6
|
0,0
|
0,1
|
100,0
|
Rural
|
14,2
|
0,4
|
4,8
|
5,5
|
56,7
|
17,1
|
1,2
|
0,1
|
100,0
|
Ensemble
|
|
37,0
|
0,3
|
6,2
|
4,8
|
40,4
|
10,7
|
0,5
|
0,1
|
100,0
|
Source: ECAM 3, 2007
1.5. Nature du toit
Du tableau 6, on note que 83,9 % des ménages utilisent
la tôle/tuile comme matériau de revêtement du toit et 12,8 %
des ménages qui vivent encore dans des maisons dont le toit est en
Nattes/Chaume/feuille. Certains ménages (0,6 %) vivent dans des maisons
dont le toit est en terre.
En milieu urbain, 95,2 % vivent dans des maisons dont le toit
est fait en tôle/tuile contre 69,6 % en milieu rural. Plus d'un quart des
ménages (27,6 %) ayant encore pour principal matériau du toit les
Nattes/chaume/feuille vivent dans le milieu rural contre 1,1 % en milieu
urbain.
On constate qu'en général, quel que soit la
région et milieu de résidence le principal matériau du
toit est la tôle/tuile. Les régions du Centre (95,4 %), l'Ouest
(96,4 %), Douala (94,0 %), Yaoundé (94,1 %) et le Sud (95,4 %) sont
celles dans lesquels les ménages font le plus souvent recourt à
la tôle/tuile comme matériau du toit. Et les régions du
Nord (42,2 %), de l'Extrême Nord (39,0 %), de l'Adamaoua (24,4 %), de
l'Est (26,6 %) sont celles
dans lesquelles on enregistre beaucoup de cas de ménages
qui font recourt aux Nattes/chaume comme principal matériau du toit.
Tableau 6: Pourcentage des ménages selon le
principal matériau du toit, par région et par milieu de
résidence
|
Principal matériau du toit
|
Total (%)
|
Ciment
|
Tôle/Tui le
|
Nattes/Chau me/Feuille
|
Terre
|
Autre
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
Douala/ Yaoundé /Région d'enquête
|
Douala
|
5,7
|
94,0
|
0,2
|
0,1
|
0,0
|
100,0
|
Yaoundé
|
5,9
|
94,1
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
Adamaoua
|
1,4
|
73,9
|
24,4
|
0,2
|
0,2
|
100,0
|
Centre
|
0,8
|
95,4
|
3,6
|
0,3
|
0,0
|
100,0
|
Est
|
3,1
|
69,7
|
26,6
|
0,5
|
0,2
|
100,0
|
ExtrêmeNord
|
0,7
|
56,1
|
39,0
|
2,9
|
1,3
|
100,0
|
Littoral
|
2,8
|
95,0
|
1,7
|
0,5
|
0,0
|
100,0
|
Nord
|
0,9
|
56,5
|
42,2
|
0,4
|
0,0
|
100,0
|
Nord-Ouest
|
1,5
|
89,3
|
8,3
|
0,0
|
0,9
|
100,0
|
Ouest
|
1,7
|
96,4
|
1,2
|
0,8
|
0,0
|
100,0
|
Sud
|
2,4
|
95,9
|
1,5
|
0,2
|
0,0
|
100,0
|
Sud-Ouest
|
2,5
|
91,7
|
5,8
|
0,0
|
0,0
|
100,0
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
3,6
|
95,2
|
1,1
|
0,1
|
0,0
|
100,0
|
Rural
|
0,9
|
69,6
|
27,6
|
1,2
|
0,7
|
100,0
|
Ensemble
|
2,4
|
83,9
|
12,8
|
0,6
|
0,3
|
100,0
|
Source: ECAM 3, 2007
1.6. Caractéristique d'un logement à
matériau provisoire
Un logement à matériau provisoire est un
agrégat des informations collectées sur les matériaux de
toit, du mur et du sol. Une maison sera considérée comme logement
à matériau provisoire si elle répond aux
caractéristiques suivantes :
- Le principal matériau du toit est fait en
Nattes/chaume/feuille ou en Terre ou autre ; - Ou le principal matériau
du sol est fait en bois ou terre ou autre
- Ou le principal matériau du mur est fait planche ou
carabot ou Terre/brique simple ou pisé/terre battue ou
nattes/chaume/feuille ou autre.
Il ressort du tableau 7 que 65,5 % en moyenne des logements
sont faits en matériaux provisoires et plus de 6 logements sur 10 sont
faits de planche ou carabot ou de Terre/brique simple ou pisé/terre
battue ou nattes/chaume/feuille.
Tableau 7: Pourcentage des ménages selon les
caractéristiques du logement provisoire, par milieu, par niveau de vie
et par niveau d'instruction
|
logement fait en matériau provisoire
|
matériaux provisoires du mur
|
matériau x provisoir es du toit
|
matériaux provisoire du sol
|
Milieu
de résidenc e
|
Urbain
|
48,0
|
44,8
|
1,2
|
15,3
|
Rural
|
87,6
|
85,4
|
29,5
|
67,0
|
Niveau de vie
|
Pauvres
|
90,6
|
87,2
|
34,6
|
70,2
|
Non pauvres
|
58,0
|
55,4
|
7,4
|
28,6
|
Niveau d'instruct ion du chef de ménage
|
Non scolarisé
|
87,7
|
84,2
|
34,1
|
69,0
|
Primaire
|
74,9
|
72,0
|
12,4
|
44,1
|
Secondaire 1er cycle
|
56,9
|
54,8
|
5,9
|
24,9
|
Secondaire 2nd cycle
|
43,4
|
40,5
|
1,7
|
11,9
|
Supérieur
|
23,4
|
21,6
|
0,6
|
4,3
|
Ensemble
|
65,5
|
62,7
|
13,7
|
38,1
|
Source: ECAM 3, 2007
D'une manière générale, les logements
faits en matériaux provisoires sont les plus répandus (87,6 %)
dans le milieu rural. En particulier, bien que les matériaux
rudimentaires du toit soient moins rares dans le milieu rural et chez les
pauvres, ils sont presque inexistants dans le milieu urbain et chez les
ménages dont le chef de ménages a le niveau secondaire ou
supérieur. Le fait que le milieu rural soit démuni des
matériaux définitifs est caractérisé par l'absence
des points de vente de ces derniers en milieu rural.
Il ressort également du graphique 2 que le pourcentage
des ménages vivant dans des maisons faites en matériaux
provisoires décroit quand augmente le niveau d'instruction du chef de
ménage.
Graphique 2: Pourcentage des ménages vivants
dans le logement provisoire, par milieu, par niveau de vie et par niveau
d'instruction
Tableau 8: Pourcentage des ménages selon leur
statut d'occupation, par région et par milieu
|
Statut d'occupation du ménage
|
Total (%)
|
Propr iétair
e avec titre
|
Proprié taire sans titre
|
Loca tion- vente
|
Location simple
|
Logé
par l'emplo yeur
|
Logé par un parent/ Ami
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
Douala/ Yaoundé/ Région d'enquête
|
Douala
|
19,1
|
18,5
|
0,2
|
55,3
|
0,6
|
6,3
|
100,0
|
Yaoundé
|
15,4
|
10,4
|
0,3
|
66,2
|
1,0
|
6,8
|
100,0
|
Adamaoua
|
15,1
|
47,1
|
0,2
|
29,2
|
0,9
|
7,6
|
100,0
|
Centre
|
12,4
|
49,2
|
0,0
|
27,1
|
2,0
|
9,2
|
100,0
|
Est
|
12,1
|
44,1
|
0,0
|
34,4
|
2,0
|
7,3
|
100,0
|
ExtrêmeNord
|
8,9
|
63,9
|
0,1
|
19,2
|
0,8
|
7,0
|
100,0
|
Littoral
|
11,9
|
45,8
|
0,2
|
29,1
|
3,8
|
9,3
|
100,0
|
Nord
|
11,5
|
58,7
|
0,0
|
21,2
|
1,0
|
7,5
|
100,0
|
Nord-Ouest
|
9,0
|
48,8
|
0,5
|
28,7
|
0,9
|
12,1
|
100,0
|
Ouest
|
14,5
|
44,0
|
0,1
|
23,4
|
1,3
|
16,7
|
100,0
|
Sud
|
12,5
|
23,7
|
0,2
|
45,8
|
7,1
|
10,7
|
100,0
|
Sud-Ouest
|
11,4
|
21,3
|
0,1
|
51,6
|
3,7
|
11,9
|
100,0
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
17,6
|
20,8
|
0,2
|
51,3
|
1,7
|
8,3
|
100,0
|
Rural
|
6,1
|
64,8
|
0,2
|
15,6
|
1,9
|
11,4
|
100,0
|
Ensemble
|
12,6
|
40,2
|
0,2
|
35,5
|
1,8
|
9,7
|
100,0
|
Source: ECAM 3, 2007
Dans les régions du Centre (49,2 %), de l'Adamaoua
(47,1 %), de l'Extrême Nord (63,9 %), du Nord (58,7 %) et le Nord-Ouest
(48,8 %) prédominent la propriété sans titre. Par contre,
les ménages des métropoles Douala (55,3 %) et Yaoundé
(66,2 %) et de la région du Sud-Ouest (51,6 %) sont ceux qui sont
généralement en location simple.
2.2. Emplacement du logement
2.2.1. Type de relief sur lequel est bâti le
logement
L'analyse des réponses sur le type de relief sur lequel
est bâti le logement permet de dire que, quel que soit la région
ou le milieu de résidence, la zone plate ou presque est l'endroit le
plus préféré par les ménages pour la construction
de leur logement. Dans les régions de l'Ouest (27,8 %), du Nord-Ouest
(22,2 %), de Yaoundé (19,7 %), on enregistre plus des cas ayant
bâti leur logement sur un Versant/flanc d'une montagne/colline. En outre,
les
métropoles Douala et Yaoundé et la région
du Sud sont celles où on enregistre le plus de cas vivant dans des bas
fond/vallée/marécage avec pour taux respectifs de 14,8 %, 10,9 %
et 11,2 %
Tableau 9: Pourcentage des ménages selon le
type de relief sur lequel est bâti le logement et par
région
|
Type de relief sur lequel est bâti le logement
|
Total
(%)
|
Sommet d'une monta- gne ou d'une colline
|
Versant/fla nc d'une montagne ou d'une colline
|
Zone plate ou presque
|
Vallée/bas- fonds/maré- cage
|
Autre
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
(%)
|
Douala/ Yaoundé /
Province
|
Douala
|
3,1
|
9,0
|
73,0
|
14,8
|
0,1
|
100,0
|
Yaoundé
|
3,2
|
19,7
|
66,2
|
10,9
|
0,0
|
100,0
|
Adamaoua
|
3,8
|
7,6
|
79,4
|
9,0
|
0,2
|
100,0
|
Centre
|
4,7
|
6,3
|
85,5
|
3,5
|
0,0
|
100,0
|
Est
|
2,7
|
6,8
|
81,1
|
9,4
|
0,0
|
100,0
|
Extrême-Nord
|
5,4
|
9,9
|
79,1
|
5,5
|
0,1
|
100,0
|
Littoral
|
2,8
|
7,9
|
82,5
|
6,8
|
0,0
|
100,0
|
Nord
|
0,7
|
4,2
|
89,4
|
5,7
|
0,0
|
100,0
|
Nord-Ouest
|
6,1
|
22,2
|
62,4
|
9,4
|
0,0
|
100,0
|
Ouest
|
6,3
|
27,8
|
58,9
|
6,9
|
0,1
|
100,0
|
Sud
|
0,9
|
4,5
|
83,1
|
11,2
|
0,2
|
100,0
|
Sud-Ouest
|
5,6
|
10,9
|
78,6
|
4,9
|
0,0
|
100,0
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
2,8
|
14,5
|
73,3
|
9,4
|
0,0
|
100,0
|
Rural
|
6,1
|
11,5
|
76,0
|
6,3
|
0,1
|
100,0
|
Ensemble
|
4,3
|
13,2
|
74,5
|
8,0
|
0,1
|
100,0
|
Source: ECAM 3, 2007
2.2.2. Emplacement près des zones à
risque selon la réglementation en
vigueur.
Habiter près d'une ligne électrique, près
d'une station, d'un déport pétrolier ou gazeur, d'une ligne de
chemin de fer, etc. signifie habiter des lieux à risque selon la loi en
vigueur. Du tableau 10, d'une manière générale, 34 % des
ménages vivent à proximité d'une ligne électrique
haute tension. Cette situation est plus présente en milieu urbain (45,4
%) qu'en milieu rural (19,6 %). Par ailleurs, le Sud (57,6 %), Douala (49 %) et
Yaoundé (41,3 %) sont les zones présentant plus
d'insécurité en matière de haute tension.
Concernant la proximité d'un cours d'eau non
aménagé, plus d'un ménage sur trois (37,1 %) loge
près d'un cours d'eau non aménagé. Il n'existe
pratiquement pas de différence
selon le milieu de résidence. Cette proportion est plus
préoccupante dans les régions du Sud (45,4 %), du Littoral (44,1
%), de l'Extrême Nord (42,4 %) et de Douala (42,5 %).
Tableau 10: Pourcentage des ménages habitant
dans un lieu à risque par milieu et par région
|
Cours d'eau aménagé à proximité du logement (rayon
de 100 m)
|
Station- service, dépôt pétrolier/gazi er
à proximité du logement
|
Ligne de chemin de fer (rayon de 200 m) ou
aéroport à proximité du logement
|
Ligne électrique
haute tension à proximité
du logement (rayon de
50 m)
|
Champ/terrai
n non défriché à proximité
du
logement (rayon de
100 m)
|
Douala/ Yaoundé/Provi nce
|
Douala
|
42,5
|
11,2
|
11,9
|
49,0
|
30,3
|
Yaoundé
|
36,0
|
10,9
|
8,6
|
41,3
|
38,9
|
Adamaoua
|
35,8
|
2,9
|
6,6
|
35,1
|
58,7
|
Centre
|
28,9
|
1,1
|
0,8
|
36,1
|
75,0
|
Est
|
39,5
|
3,9
|
2,0
|
32,9
|
75,1
|
Extrême-Nord
|
42,4
|
1,3
|
0,5
|
20,9
|
59,1
|
Littoral
|
44,1
|
2,4
|
7,4
|
38,0
|
71,1
|
Nord
|
22,4
|
1,3
|
0,3
|
21,4
|
63,1
|
Nord-Ouest
|
37,2
|
2,9
|
0,3
|
31,4
|
82,3
|
Ouest
|
33,6
|
1,9
|
0,8
|
30,9
|
68,9
|
Sud
|
45,4
|
3,0
|
2,1
|
57,6
|
79,4
|
Sud-Ouest
|
36,9
|
6,9
|
2,6
|
31,5
|
67,0
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
37,4
|
6,7
|
4,9
|
45,4
|
47,4
|
Rural
|
36,7
|
1,2
|
1,4
|
19,6
|
83,6
|
Ensemble
|
37,1
|
4,3
|
3,4
|
34,0
|
63,4
|
Source: ECAM 3, 2007
En plus, l'on constate qu'un peu plus de 6 ménages sur
10 (63,4 %) habitent près d'un champ non défriché. Cette
situation est plus accentuée dans le milieu rural où on trouve
plus de huit ménages sur dix. Par ailleurs, à l'exception des
deux métropoles, au moins six ménages sur dix dans les
régions vivent près d'un champ non défriché.
La proportion des ménages soumis au danger lié
à la proximité des stations ou ligne de chemin de fer, bien
qu'étant faible dans l'ensemble (moins de 5 %), elle est
préoccupante dans les métropoles et dans le milieu urbain.
2.3. Nuisances subies par le ménage
L'environnement immédiat du ménage est
entouré par plusieurs éléments pouvant le nuire. Ainsi, la
présence des insectes et animaux nuisibles, les bruits des voisins, etc.
explique le degré d'insécurité que peut subir le
ménage dans son logement. À partir du tableau 11, on constate que
près de neuf ménages sur dix (85,6 %) ont été
gênés par la présence des moustiques et 79,2 % sont
gênés par la présence des souris
Tableau 11: Pourcentage des ménages victimes
de certaines nuisances par région
|
A été gêné
par des inondatio ns au cours des 12 derniers mois
|
Présence des moustiqu es dans le logement
|
Présenc e des cafards dans le logeme
nt
|
Présenc e de fourmis dans le logeme
nt
|
Présence de souris dans le logement
|
Douala/ Yaoundé/Province
|
Douala
|
22,8
|
88,9
|
79,8
|
59,2
|
77,8
|
Yaoundé
|
10,7
|
82,1
|
79,6
|
53,2
|
73,2
|
Adamaoua
|
4,5
|
89,6
|
73,2
|
56,8
|
73,9
|
Centre
|
3,4
|
86,9
|
78,0
|
67,6
|
77,6
|
Est
|
17,1
|
88,4
|
74,4
|
56,7
|
76,5
|
Extrême-Nord
|
32,6
|
97,2
|
56,0
|
69,2
|
78,6
|
Littoral
|
8,9
|
79,0
|
69,1
|
58,6
|
75,0
|
Nord
|
13,8
|
93,8
|
74,7
|
64,6
|
70,6
|
Nord-Ouest
|
11,9
|
76,9
|
71,3
|
64,5
|
90,7
|
Ouest
|
5,2
|
75,8
|
60,7
|
42,7
|
79,5
|
Sud
|
7,3
|
94,2
|
79,4
|
66,4
|
74,8
|
Sud-Ouest
|
14,2
|
82,9
|
79,5
|
69,3
|
86,7
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
14,6
|
84,1
|
76,0
|
53,8
|
75,2
|
Rural
|
13,2
|
87,5
|
66,2
|
69,7
|
84,3
|
Ensemble
|
14,0
|
85,6
|
71,7
|
60,8
|
79,2
|
Source: ECAM 3, 2007
Par ailleurs, 14 % des ménages ont été
gênés par des inondations au cours des 12 derniers mois
précédant l'enquête.
D'une manière générale, quels que soit la
région et le milieu de résidence, la présence des
moustiques, des cafards, des fourmis et des souris demeurent très
préoccupantes.
2.4. Résumé de la sécurité du
ménage
Du graphique 3, il ressort que 97,2 % des ménages sont
gênés par la présence des animaux et insectes nuisibles.
Près de neuf sur dix sont dans une zone à risque. D'une
manière
générale, quel que soit le milieu de
résidence ou le niveau de vie, les ménages sont en grande
majorité victime des animaux et insectes nuisibles. Ils courent en
majorité des risques selon l'emplacement de leur logement (86,3 %). Il
ressort tout aussi que 87,2 % des ménages courent le risque d'être
expulsés de leur logement par leur bailleur ou par manque de documents
attestant qu'ils sont propriétaire de leur logement.
Graphique 3: Pourcentage des ménages selon la
sécurité de leur logement
Source : ECAM 3, 2007
Les ménages pauvres (80,8 %) et ceux du milieu rural
(78,1 %) sont vulnérables à l'insécurité de la
propriété parce qu'ils n'ont pas de titre foncier ou alors leur
ami ou leur employeur peut d'un moment à l'autre les chasser de son
logement.
3. Condition d'hygiène du logement
En général, on définit l'hygiène
comme l'ensemble des mesures et des pratiques destinées à
améliorer l'état de santé et le confort des individus. Il
s'agit aussi de l'ensemble des règles à suivre dans le cadre de
la prévention. Les problèmes d'évacuations des ordures
ménagères, des eaux usées, du type des lieux d'aisance
utilisée par le ménage, le principal mode d'approvisionnement en
eau de boisson peuvent être des indicateurs appréciant la
qualité de vie.
3.1. Mode d'évacuation des déchets
humains
Du tableau 12, il ressort que plus d'un ménage sur deux
(52 %) ; soit 69,2 % dans le milieu rural et 38,1 % dans le milieu urbain ont
des latrines non aménagées. Cette situation est plus
inquiétante dans le Nord (72 %) et l'Extrême Nord (70 %). Par
ailleurs, ceux qui n'ont pas de WC se trouvent le plus souvent dans le milieu
rural.
Tableau 12: Pourcentage des ménages selon le
mode d'évacuation des déchets humains
|
Type de lieu d'aisance pour le WC
|
Total
|
WC avec chasse d'eau
|
Latrine aménagées
|
Latrines non aménagées
|
Pas de WC
|
|
|
|
|
Douala/ Yaoundé/ Province
|
Douala
|
19,7
|
58,8
|
21,0
|
0,5
|
100,0
|
Yaoundé
|
22,5
|
51,4
|
25,7
|
0,4
|
100,0
|
Adamaoua
|
5,2
|
43,8
|
47,9
|
3,1
|
100,0
|
Centre
|
5,3
|
42,2
|
51,3
|
1,3
|
100,0
|
Est
|
5,8
|
25,0
|
61,8
|
7,3
|
100,0
|
Extrême-Nord
|
1,4
|
8,4
|
70,4
|
19,9
|
100,0
|
Littoral
|
8,2
|
44,5
|
46,1
|
1,3
|
100,0
|
Nord
|
2,1
|
9,4
|
72,3
|
16,2
|
100,0
|
Nord-Ouest
|
8,2
|
24,8
|
63,5
|
3,5
|
100,0
|
Ouest
|
6,5
|
26,5
|
63,0
|
4,1
|
100,0
|
Sud
|
10,7
|
41,6
|
46,6
|
1,1
|
100,0
|
Sud-Ouest
|
14,1
|
34,8
|
41,0
|
10,1
|
100,0
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
15,6
|
45,4
|
38,1
|
0,8
|
100,0
|
Rural
|
1,2
|
15,9
|
69,2
|
13,7
|
100,0
|
Ensemble
|
9,3
|
32,4
|
51,8
|
6,5
|
100,0
|
Source: ECAM 3, 2007
Les régions de l'Extrême Nord (20 %), du Nord (16
%) et du Sud-Ouest (10 %) sont celles où l'on enregistre plus de cas de
ménages qui n'ont pas de WC. Ceci peut pousser à poser la
question de savoir où est ce que ces derniers évacuent leurs
excréments humains ? Certainement ils le font soit dans la nature, soit
chez le voisin, soit dans les rivières. La présence du
choléra dans le grand Nord en 2010 peut être une
conséquence de l'absence des WC.
3.2. Mode d'évacuation des ordures
ménagères
Tout ménage après usage de quelques objets
nécessaires à l'alimentation ou à certains travaux
ménagers, trouve la nécessité d'évacuer ses
déchets. Cette élimination d'ordures peut se faire soit dans la
nature, soit dans les bacs à ordure, soit en les brûlant.
Du tableau 13, on note que le Cameroun est en
général démuni des infrastructures de voiries. En effet,
près de sept ménages sur dix jettent les ordures dans la nature
ou les brûlent. Cette proportion est moins grande dans les villes de
Yaoundé (27 %), et de Douala (20,2 %). Il est tout à faire
naturel de constater que dans les métropoles, au moins sept
ménages sur dix jettent les ordures dans les bacs à ordures
grâce à la présence de la société HYSACAM qui
se rapproche des ménages pour le ramassage d'ordure. Le gouvernement a
encore beaucoup d'effort à fournir pour encourager cette
société à s'implanter dans les autres localités du
pays.
Tableau 13: Pourcentage des ménages selon le
mode d'évacuation des ordures ménagères
|
Mode d'évacuation des ordures
|
Total
|
Ramassag e camion/
Bac à ordures
|
Jetées dans la nature
|
Enterrée s/ Brûlées
|
Recycl ées
|
Autre
|
|
|
|
|
|
Douala/ Yaoundé/ Province
|
Douala
|
78,5
|
20,2
|
0,8
|
0,0
|
0,6
|
100,0
|
Yaoundé
|
70,5
|
27,0
|
1,1
|
0,2
|
1,2
|
100,0
|
Adamaoua
|
4,5
|
93,3
|
1,4
|
0,0
|
0,9
|
100,0
|
Centre
|
2,1
|
91,5
|
4,6
|
1,6
|
0,1
|
100,0
|
Est
|
2,7
|
90,5
|
5,6
|
0,3
|
0,9
|
100,0
|
Extrême-Nord
|
4,6
|
85,2
|
8,4
|
0,2
|
1,6
|
100,0
|
Littoral
|
12,6
|
84,9
|
1,4
|
0,5
|
0,6
|
100,0
|
Nord
|
6,2
|
86,7
|
6,1
|
0,0
|
1,0
|
100,0
|
Nord-Ouest
|
10,4
|
76,6
|
5,5
|
6,4
|
1,1
|
100,0
|
Ouest
|
14,3
|
64,1
|
6,2
|
14,5
|
1,0
|
100,0
|
Sud
|
17,6
|
76,6
|
3,7
|
1,5
|
0,6
|
100,0
|
Sud-Ouest
|
18,9
|
70,6
|
7,2
|
1,4
|
1,9
|
100,0
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
36,2
|
55,5
|
5,3
|
1,5
|
1,4
|
100,0
|
Rural
|
3,0
|
87,9
|
4,0
|
4,6
|
0,6
|
100,0
|
Ensemble
|
21,5
|
69,8
|
4,8
|
2,9
|
1,1
|
100,0
|
Source: ECAM 3, 2007
3.3. Mode d'évacuation des eaux usées
S'agissant de l'évacuation des eaux usées,
près de la moitié (47,5 %) des ménages versent les eaux
dans la nature. Les régions du Sud (77,4 %), de l'Ouest (62.5 %), du
Littoral (54,9 %), de l'Extrême Nord (68,3 %), de l'Est (64.9%), du
Centre (56,4 %) enregistrent plus des cas de ménages qui versent les
eaux usés dans la nature. Plus d'un ménage sur quatre (26,5 %)
versent les eaux usées dans la cour. Cette situation s'observe avec
beaucoup
d'acuité dans les régions du Sud-Ouest (41,2 %),
du Nord-Ouest (38,5 %), du Nord (39,6 %) et de l'Adamaoua (30,4 %) où
les moyennes sont au-dessus de la moyenne générale. Un
ménage sur cinq verse ces eaux dans la cour/chaussée quel que
soit le milieu où l'on se trouve. Il n'est pas surprenant de constater
que les ménages des villes métropoles versent en majorité
les eaux usées dans la rigole.
Tableau 14: Pourcentage des ménages selon le
mode d'évacuation des eaux usées par région et milieu de
résidence
|
Mode d'évacuation des eaux usées
|
Total (%)
|
Versées dans la cour/chaussé e
|
Versée s dans
la rigole
|
Versées dans la fosse sceptiqu e
|
Versées dans la rivière/ruis seau
|
Versées dans la nature
|
Autre
|
|
|
|
|
|
|
Douala/ Yaoundé/ Province
|
Douala
|
26,8
|
41,5
|
15,0
|
3,2
|
13,3
|
0,3
|
100,0
|
Yaoundé
|
12,7
|
65,9
|
8,9
|
2,3
|
9,9
|
0,3
|
100,0
|
Adamaoua
|
30,4
|
13,6
|
4,8
|
1,2
|
49,9
|
0,0
|
100,0
|
Centre
|
24,9
|
17,7
|
0,8
|
0,3
|
56,4
|
0,0
|
100,0
|
Est
|
19,8
|
11,8
|
2,6
|
0,9
|
64,9
|
0,2
|
100,0
|
Extrême-Nord
|
26,2
|
2,6
|
2,0
|
0,9
|
68,3
|
0,1
|
100,0
|
Littoral
|
18,9
|
15,7
|
7,2
|
3,3
|
54,9
|
0,0
|
100,0
|
Nord
|
39,6
|
6,2
|
4,5
|
1,2
|
48,4
|
0,1
|
100,0
|
Nord-Ouest
|
38,5
|
19,4
|
0,7
|
0,9
|
40,3
|
0,2
|
100,0
|
Ouest
|
17,6
|
14,1
|
4,1
|
1,6
|
62,5
|
0,0
|
100,0
|
Sud
|
5,2
|
13,5
|
3,4
|
0,4
|
77,4
|
0,2
|
100,0
|
Sud-Ouest
|
41,2
|
10,1
|
3,9
|
1,7
|
42,8
|
0,2
|
100,0
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
26,8
|
30,9
|
7,6
|
2,5
|
32,1
|
0,2
|
100,0
|
Rural
|
26,1
|
5,5
|
1,0
|
0,3
|
67,0
|
0,1
|
100,0
|
Ensemble
|
26,5
|
19,7
|
4,7
|
1,5
|
47,5
|
0,1
|
100,0
|
Source: ECAM 3, 2007
3.4. Mode d'approvisionnement en eaux
Un adage dit que « l'eau c'est la vie ». Une bonne
santé dépend également de la qualité de l'eau
potable. Une eau non potable peut être la cause de plusieurs maladies
hydriques et diarrhéiques (choléra, dysenterie, fièvre
typhoide, etc.). Dans ce paragraphe, est considéré comme eau
potable les eaux provenant de la SNEC, du CAMWATER, eau minéral, de la
borne fontaine.
Tableau 15: Pourcentage des ménages selon le
mode d'approvisionnement en eaux de boisson
|
Principale mode d'approvisionnement en eau de boisson
|
Total
|
eau de robinet
ou bonne fontaine
|
forage ou puits/sourc e aménagée
|
puits/lac/rivi ère/marigot/ source non
aménagé(e) ou eau de
pluie
|
eau minérale
|
Autre
|
|
|
|
|
|
Douala/ Yaoundé/ Province
|
Douala
|
27,7
|
29,2
|
41,9
|
0,9
|
0,3
|
100,0
|
Yaoundé
|
43,6
|
7,5
|
47,7
|
0,4
|
0,7
|
100,0
|
Adamaoua
|
14,0
|
36,3
|
49,6
|
0,0
|
0,2
|
100,0
|
Centre
|
15,6
|
50,3
|
33,8
|
0,1
|
0,3
|
100,0
|
Est
|
6,0
|
57,1
|
36,3
|
0,2
|
0,5
|
100,0
|
Extrême-Nord
|
6,1
|
42,1
|
50,5
|
0,0
|
1,3
|
100,0
|
Littoral
|
27,5
|
22,9
|
48,0
|
0,0
|
1,6
|
100,0
|
Nord
|
8,9
|
15,8
|
74,8
|
0,0
|
0,5
|
100,0
|
Nord-Ouest
|
60,1
|
7,6
|
32,2
|
0,0
|
0,1
|
100,0
|
Ouest
|
17,9
|
27,7
|
54,0
|
0,2
|
0,1
|
100,0
|
Sud
|
28,2
|
26,0
|
45,6
|
0,2
|
0,0
|
100,0
|
Sud-Ouest
|
50,0
|
7,9
|
41,9
|
0,1
|
0,1
|
100,0
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
37,5
|
20,5
|
41,4
|
0,3
|
0,4
|
100,0
|
Rural
|
15,4
|
32,2
|
51,8
|
0,0
|
0,6
|
100,0
|
Ensemble
|
27,7
|
25,7
|
45,9
|
0,2
|
0,5
|
100,0
|
Source: ECAM 3, 2007
Ainsi, du tableau 15, près de la moitié des
ménages ont pour principale source d'eau de boisson les eaux de
puits/rivière/lac/source non aménagée. Cette proportion
est plus grande dans les régions de l'Ouest (54 %), du Nord (74,8 %). Il
reste à noter tout de même que presqu'un quart des ménages
utilise les eaux de rivière/de puits/source aménagée comme
eaux de boisson. Les installations modernes (bornes fontaines, eau
minérale, robinet) fournissent de l'eau à plus d'un quart de
personnes.
3.5. Assainissement
L'indicateur du mauvais assainissement est un agrégat
des informations collectées sur les variables concernant les
différents modes d'évacuation des eaux usées, des ordures
ménagères, des déchets humains et les eaux
considérées comme non potables. Ainsi, quel que soit le milieu de
résidence et le niveau de vie, au moins neuf ménages sur dix
vivent dans des lieux considérés comme insalubres. Près de
six ménages sur dix ont des latrines considérées comme
malsaines. Cette proportion décroit avec le niveau d'instruction du chef
du ménage.
Tableau 16: Pourcentage des ménages n'ayant
pas accès à l'assainissement, par milieu de résidence,
par niveau de vie et par niveau d'instruction
|
Mauvais assainissem ent
|
Latrine insalubre
|
Mauvaise évacuation d'eau usée
|
mauvaise évacuation
des ordures ménagères
|
utilisation d'eau non potable comme eau de boisson
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
89,5
|
38,9
|
59,0
|
62,3
|
62,3
|
Rural
|
99,6
|
82,7
|
93,2
|
92,4
|
84,5
|
Niveau de vie
|
Pauvres
|
99,8
|
85,0
|
91,0
|
92,9
|
86,5
|
Non pauvres
|
92,2
|
50,2
|
69,0
|
70,4
|
67,8
|
Niveau d'instruction du chef de ménage
|
Non scolarisé
|
98,8
|
83,9
|
90,6
|
92,0
|
86,8
|
Primaire
|
97,2
|
66,2
|
80,2
|
79,3
|
75,1
|
Secondaire 1er cycle
|
94,0
|
47,9
|
67,9
|
68,4
|
72,1
|
Secondaire 2nd cycle
|
89,1
|
36,2
|
60,5
|
63,3
|
60,0
|
Supérieur
|
75,2
|
16,4
|
40,8
|
52,4
|
38,7
|
Total
|
93,9
|
58,2
|
74,1
|
75,6
|
72,1
|
Source: ECAM 3, 2007
CHAPITRE 3 : CARACTÉRISTIQUES D'UN LOGEMENT
DÉCENT
Afin de pouvoir synthétiser les analyses faites dans le
chapitre précédant, il est question de mesurer dans ce chapitre
l'indicateur du logement décent. Un logement sera
considéré comme décent s'il ne laisse apparaitre aucun
risque manifeste pouvant porter atteinte à la sécurité
physique ou à la santé et doté des éléments
le rendant conforme à l'usage d'habitation. Ainsi, certaines variables
permettant de mesurer cet indicateur seront définies et ensuite suivra
l'analyse.
1. Variables permettant de mesurer le logement
décent
Le logement décent est un agrégat de quatre
indicateurs : la proportion de ménages ayant un logement fait en
matériaux définitifs, localisés dans une zone ne
comportant aucun risque, ayant l'accès à un meilleur
système d'assainissement, ayant l'accès à l'eau potable et
étant non surpeuplés. Le tableau 17 récapitule les
indicateurs permettant de mesurer le logement décent.
Tableau 17: Récapitulatif des indicateurs
pouvant mesurer le logement décent
Dimensions clés
|
Indicateurs
|
Logement fait en matériaux définitifs
|
Proportion des ménages ayant des logements construits en
matériaux définitifs
|
Sécurité (Logement ne laissant aucun risque
manifeste)
|
Proportion des ménages étant en
sécurité dans leur logement
|
Accès à l'assainissement et l'accès à
l'eau potable
|
- Proportion des ménages ayant accès à l'eau
potable
- Proportion des ménages ayant un bon assainissement
|
Logement non surpeuplé
|
- ratio d'occupation des pièces à coucher (nombre
de
personnes par pièces à coucher)
- proportion des ménages non surpeuplés
|
2. Opérationnalisation de la base de l'ECAM
3
Il est question dans cette partie de rendre opérationnelle
la définition du logement décent avec la base disponible.
2.1. Définition des indicateurs permettant de
mesurer le
logement décent
a) Logement fait en matériau
définitif
C'est un logement qui peut résister aux
intempéries. Il est caractérisé par :
- Les murs faits en Béton/Parpaing/briques cuites ou
Pierre de taille
- Le toit fait en tôle/tuile ou en Ciment - Le sol
fait en Carreaux ou en Ciment
b) Sécurité du ménage dans son
logement
Un ménage joui de la sécurité de son
logement si celui-ci ne laisse aucun risque manifeste. Cette
sécurité du logement est caractérisée par la
sécurité de la propriété, l'emplacement du logement
à un endroit non risqué et par l'absence des animaux et insectes
nuisibles.
On dit que le logement est à un endroit non
risqué s'il est construit sur une zone plate ou presque ; s'il n'est pas
au voisinage d'un champ non défriché, d'un cours d'eau non
aménagé, d'une station-service, d'une ligne de chemin de fer et
d'une ligne électrique, etc. Dans cet ordre d'idée, la
sécurité du ménage dans son logement fait aussi
référence à l'absence des animaux et insectes nuisibles
à l'absence des souris, des rats, des fourmis, des cafards et des
moustiques. Mais dans le cadre de ce rapport, compte tenu des
réalités du Cameroun avec une forte présence des insectes
nuisibles, les moustiques, les fourmis et les cafards vont être
ignorés (cf Tableau A2).
c) Accès à l'assainissement et à
l'eau potable
L'accès à l'eau potable est
caractérisé par le meilleur mode d'approvisionnement en eau de
boisson (eau de robinet individuel et collectif, eau de la SNEC/CAMWATER, eau
minéral) L'accès à l'assainissement est
caractérisé par le meilleur mode d'évacuation des ordures
ménagères (bac à ordure ou recyclées), le meilleur
mode d'évacuation des eaux usées (dans
la rigole ou dans la fosse septique ou dans la rivière) et
par le meilleur mode d'évacuation des déchets humains (dans les
WC avec chasse d'eau ou dans les latrines aménagées).
d) Le peuplement
Le logement est non surpeuplé lorsqu'il contient au
trop deux personnes dans une chambre à coucher. Pour évaluer
cette situation on rapporte le nombre de personnes dans le ménage au
nombre de pièce habituellement utilisées par les membres du
ménage pour dormir.
2.2. Analyse du logement décent
Suite à la définition du logement décent
fait dans la partie précédente, du tableau 18 on note que
seulement 0,11 % des ménages ont un logement considéré
comme décent. Le concept du logement décent est presque
inexistant dans le milieu rural et chez les pauvres. En outre, plus de six
personnes sur dix, soit 68,3 % chez les non pauvres et 43,9 % chez les pauvres
vivent dans une maison non surpeuplée. Cette proportion est presque
équitable entre le milieu urbain et le milieu rural. Les
éléments qui rendent le plus souvent indécent un logement
sont l'insécurité et le mauvais assainissement au vu de leurs
faibles contributions.
Tableau 18: Pourcentage des ménages selon
l'accès à un logement décent, par milieu
de
résidence et par niveau de
vie
|
Logement décent
|
logement fait en matériau définitifs
|
sécurité du ménage dans sa maison
|
ménage non surpeuplé
|
Meilleur assainissement
|
|
|
|
|
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
0,19
|
51,99
|
0,79
|
62,55
|
10,48
|
Rural
|
0,00
|
12,32
|
0,06
|
62,93
|
0,42
|
Niveau de vie
|
Pauvres
|
0,00
|
9,36
|
0,08
|
43,85
|
0,19
|
Non pauvres
|
0,14
|
41,98
|
0,58
|
68,35
|
7,79
|
Sexe du chef de ménage
|
Masculin
|
0,08
|
34,69
|
0,40
|
59,72
|
6,01
|
Féminin
|
0,16
|
33,90
|
0,66
|
70,93
|
6,12
|
Ensemble
|
0,11
|
34,48
|
0,47
|
62,72
|
6,04
|
Source: ECAM 3, 2007
Du graphique 4, on observe que ceux qui ont le plus
accès à un logement considéré comme décent
sont les ménages dirigés par les femmes. En effet, 0,16 % des
ménages dirigés par une femme ont accès à un
logement décent.
Graphique 4: Pourcentage des ménages ayant
accès à un logement décent, par sexe, par milieu de
résidence et par niveau de vie
Source : ECAM 3, 2007
3. Profil des ménages occupants des logements
précaires
Dans ce paragraphe, il est question de déterminer les
caractéristiques des personnes les plus vulnérables
c'est-à-dire ceux qui sont en majorité dépourvus des
caractéristiques d'un logement décent. Pour cela, seules les
proportions les plus élevées seront retenues pour
déterminer le profil des ménages occupants des logements
précaires (cf tableau A3). Le tableau 19 présente un
récapitulatif de ces caractéristiques
.
Tableau 19: Pourcentage des principales
caractéristiques des logements précaires
Principales caractéristiques des logements
précaires
|
valeur
|
logement près d'un champ non défriché
|
63,44
|
matériaux rudimentaires des murs
|
62,71
|
Latrine insalubre
|
58,34
|
Mauvaise évacuation d'eau usée
|
74,12
|
Mauvaise évacuation des ordures ménagères
|
75,60
|
utilisation d'eau non potable comme eau de boisson
|
72,07
|
Source: ECAM 3, 2007
L'observation du tableau A1 montre que plus de sept
ménages sur dix utilisent des eaux non améliorées ; soit
72,8 % des ménages dirigés par les hommes et 70 % de ceux
dirigés par les femmes. Les ménages les plus touchés sont
ceux dont l'âge du chef de ménage est supérieur à 50
ans avec une proportion supérieure à 73 %. Elle décroit
avec le niveau d'instruction du chef de ménage.
Pour ce qui est de l'évacuation des ordures
ménagères, les ménages qui évacuent mal les ordures
ménagères sont ceux qui se trouvent dans le milieu rural. Ce sont
également ceux dont le niveau d'instruction est au plus le primaire.
Aussi, au moins 77 % des ménages de l'âge du chef de ménage
est supérieur à 50 ans évacuent mal les ordures. Trois
quart des ménages évacuent mal les ordures quel que soit le sexe
du chef de ménage.
Pour ce qui est de l'évacuation des eaux usées,
les plus vulnérables sont ceux dont l'âge du chef de ménage
est supérieur à 50 ans. Les ménages du milieu rural
enregistrent une moyenne de 93,2 % contre 59 % dans le milieu urbain. Les
ménages dirigés par les femmes (76 %) évacuent
relativement mal les eaux usées que ceux dirigés par les hommes
(73,4 %).
S'agissant des latrines insalubres, quel que soit le sexe du
chef de ménage, 58 % utilisent des latrines non aménagée.
Et les plus concernés sont ceux dont le chef de ménage a 50 ans
et ceux qui vivent dans le milieu rural. Cette proportion décroit avec
le niveau d'instruction.
En général, les matériaux rudimentaires
des murs sont plus utilisés chez les pauvres, chez les ménages
dont l'âge du chef de ménage est supérieur à 50 ans,
dans le milieu rural et chez les ménages dont le niveau d'instruction du
chef de ménage est au plus le primaire.
La majorité des ménages ruraux ont leurs
logements près d'un champ non défriché. La proportion des
ménages qui ont leurs logements près d'un champ non
défriché décroit avec le niveau d'instruction.
CONCLUSION
L'objectif principal du présent rapport a
été de décrire le cadre de vie des populations au Cameroun
en 2007. Cet objectif avait pour but de mesurer les caractéristiques du
logement, de mesurer les conditions d'hygiène et de mesurer la
sécurité du ménage dans son logement. Ainsi, il a
été constaté que 65,5 % des logements sont en
matériaux provisoires et que 97,2 % des ménages sont
gênés par la présence des insectes et animaux nuisibles. En
outre, au moins neuf personnes sur dix vivent (93,9 %) dans un milieu non
assainis. Cependant, le milieu urbain est relativement mal assaini (89,9 %) et
un peu moins d'un logement sur deux (48 %) est construit en matériaux
provisoires. Cette différence que révèle le milieu urbain
est caractérisée par la présence de quelques
infrastructures des voiries et les installations modernes d'approvisionnement
en eau de boisson permettant d'améliorer le cadre de vie. En plus cette
différence peut s'expliquer par l'absence des points de vente des
matériaux industrialisés dans le milieu rural et de la faiblesse
du pouvoir d'achat des ménages qui y résident.
En outre, l'analyse de l'indicateur du logement décent,
permet de dire que seulement une infime partie de la population camerounaise
vit dans un logement décent. En effet, 0,11 % des logements est
considéré comme décent. En matière de logement, le
Cameroun est en général mal assainis, et les logements sont
construits en matériaux provisoires et ne garantissent pas la
sécurité des ménages. Les ménages dont l'âge
du chef de ménage est supérieur à 50 ans, vivant dans le
milieu rural et dont le niveau d'instruction est au plus le primaire sont ceux
qui occupent le plus les logements précaires.
RECOMMANDATIONS
La fin de cette étude permet de formuler les
recommandations suivantes :
Au gouvernement :
- Le gouvernement doit axer sa politique dans la construction des
logements décents afin d'améliorer les conditions de vie des
populations ;
- Il doit mettre sur pieds une feuille de route qui permet de
donner les caractéristique du logement décent ;
- Il doit investir pour l'installation des infrastructures de
voiries dans le milieu rural et renforcer l'adduction en eau potable en milieu
rural ;
- Il est également préférable que les
plus bénéficiaires des logements qui seront construits par l'Etat
soient les personnes dont l'âge du chef de ménage est
supérieur à 40 ans, qui vivent dans le milieu rural et dont le
niveau d'instruction du chef de ménage est au plus le primaire.
Aux chercheurs :
- Ils peuvent faire une analyse du logement décent qui
permettra de comprendre pourquoi les gens n'ont pas accès à ce
type de logement.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
- INS (2008), Condition de vie des populations et profil de
pauvreté au Cameroun en 2007, Rapport principal de l'ECAM 3
- INS (2002), Enquête sur le Cadre de Vie des
Populations de Douala et de Yaoundé (CAVIE 2)
- INS (2007), Manuel de l'agent enquêteur,
Troisième Enquête Camerounaise Auprès des Ménages
(ECAM III)
- INS (2006), Suivi de la situation des enfants et des femmes
(MICS 3)
- Loi N° 2004/003 du 21 avril 2004 régissant
l'urbanisme au Cameroun
Site Internet
-
http://www.stat-
niger.org/Annuaire/RGPH/caracteristiques%20
habitat %20cadre%20de%20vie.pdf -
http://ww2.unhabitat.org/programmes/guo/documents/mdgtarget11f.pdf
-
http://www.SICameroun.com/index.php?option=com
content&view
ANNEXE
Tableau A 1: Pourcentage des ménages utilisant
l'eau non améliorée comme eau de boisson par sexe du chef de
ménage, par âge...
|
logement près d'un champ non
défriché
|
matériaux rudimentaires des murs
|
Latrine insalubre
|
Mauvaise évacuation d'eau usée
|
Mauvaise évacuation
des ordures ménagères
|
utilisation d'eau non potable comme eau de boisson
|
|
|
|
|
|
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
47,49
|
44,78
|
38,98
|
59,04
|
62,33
|
62,25
|
Rural
|
83,63
|
85,42
|
82,87
|
93,22
|
92,42
|
84,52
|
Sexe du chef de ménage
|
Masculin
|
63,11
|
62,40
|
58,14
|
73,44
|
75,92
|
72,84
|
Féminin
|
64,32
|
63,56
|
58,90
|
75,99
|
74,75
|
69,98
|
Niveau de vie
|
Pauvres
|
79,60
|
87,20
|
85,18
|
91,06
|
92,90
|
86,48
|
Non pauvres
|
58,61
|
55,40
|
50,34
|
69,06
|
70,44
|
67,78
|
Niveau d'instruction du chef de ménage
|
Non scolarisé
|
69,94
|
84,23
|
84,01
|
90,66
|
91,99
|
86,82
|
Primaire
|
68,01
|
72,03
|
66,35
|
80,20
|
79,30
|
75,07
|
Secondaire 1er cycle
|
59,94
|
54,88
|
47,96
|
67,92
|
68,46
|
72,05
|
Secondaire 2nd cycle
|
54,28
|
40,48
|
36,17
|
60,49
|
63,31
|
60,03
|
Supérieur
|
51,16
|
21,61
|
16,65
|
40,90
|
52,59
|
38,70
|
Age du chef de ménage
|
Moins de 30 ans
|
60,11
|
60,11
|
54,74
|
71,21
|
73,97
|
72,19
|
30-39 ans
|
59,70
|
57,79
|
53,65
|
69,60
|
72,17
|
70,74
|
40-49 ans
|
64,19
|
60,32
|
56,16
|
72,72
|
74,51
|
70,39
|
50-59 ans
|
66,77
|
66,03
|
60,94
|
78,54
|
77,19
|
73,08
|
60 ans et plus
|
71,04
|
75,88
|
73,13
|
84,56
|
84,38
|
75,76
|
Total
|
63,44
|
62,71
|
58,34
|
74,12
|
75,60
|
72,07
|
Source: ECAM 3, 2007
Tableau A 2: Pourcentage de la présence des
insectes nuisibles selon le niveau de vie, le sexe du chef de ménage et
le milieu de résidence
|
Présence des insectes nuisibles
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
93,9
|
Rural
|
95,7
|
Sexe du chef de ménage
|
Masculin
|
94,7
|
Féminin
|
94,6
|
Niveau de vie
|
Pauvres
|
94,8
|
Non pauvres
|
94,7
|
Total
|
94,7
|
Source: ECAM 3, 2007
Tableau A 3: Pourcentage des ménages ayant un
mauvais assainissement et victime des risques néfastes
|
surpeuplement
|
Presence des animaux nuisibles
|
logement pits du chemin de fer
|
logement sur un relief accidents
|
logement pres d'un champ non defriche
|
logement pres d'une eau non amenagee
|
logement pits d'une station
|
insecurite de la propriete
|
materiaux provisoires du toit
|
materiaux rudimentaires des murs
|
materiaux rudimentaires du sol
|
Latrine insalubre
|
Mauvaise evacuation d'eau usee
|
Mauvaise evacuation des ordures menageres
|
utilisation d'eau non potable comme eau de boisson
|
Douala/Yaoundé /Province
|
Douala
|
35,9
|
78,1
|
12,2
|
27,2
|
30,4
|
42,7
|
11,4
|
80,7
|
0,3
|
26,6
|
7,7
|
21,5
|
40,3
|
21,5
|
71,4
|
Yaoundé
|
38,7
|
73,3
|
8,6
|
34,0
|
38,9
|
36,0
|
10,9
|
84,3
|
0,1
|
38,1
|
5,4
|
26,1
|
22,9
|
29,3
|
56,0
|
Adamaoua
|
44,9
|
75,3
|
6,7
|
20,9
|
58,7
|
35,8
|
3,3
|
84,8
|
24,7
|
84,1
|
36,1
|
51,1
|
80,3
|
95,5
|
86,0
|
Centre
|
28,0
|
78,0
|
0,8
|
15,0
|
75,1
|
28,9
|
1,1
|
87,6
|
3,9
|
67,1
|
44,4
|
52,5
|
81,3
|
96,2
|
84,3
|
Est
|
42,4
|
76,8
|
2,0
|
18,9
|
75,1
|
39,5
|
3,9
|
87,9
|
27,3
|
70,0
|
43,6
|
69,2
|
84,8
|
96,9
|
93,9
|
Extrême- Nord
|
48,6
|
79,3
|
0,5
|
21,2
|
59,1
|
42,5
|
1,4
|
91,0
|
43,2
|
77,1
|
75,7
|
90,3
|
94,6
|
95,2
|
93,9
|
Littoral
|
23,6
|
76,0
|
7,5
|
17,7
|
71,3
|
44,3
|
2,5
|
87,9
|
2,2
|
58,4
|
31,4
|
47,4
|
73,8
|
87,0
|
72,5
|
Nord
|
49,0
|
71,2
|
0,3
|
11,3
|
63,1
|
22,4
|
1,3
|
88,5
|
42,7
|
85,4
|
53,3
|
88,6
|
88,1
|
93,8
|
91,1
|
Nord-Ouest
|
32,8
|
92,3
|
0,6
|
37,7
|
82,3
|
37,3
|
2,9
|
90,5
|
9,3
|
73,4
|
44,1
|
67,0
|
79,0
|
83,2
|
40,0
|
Ouest
|
32,1
|
79,6
|
0,8
|
41,2
|
68,9
|
33,6
|
1,9
|
85,4
|
1,9
|
69,2
|
42,7
|
67,1
|
80,1
|
71,3
|
81,8
|
Sud
|
38,9
|
75,0
|
2,1
|
17,0
|
79,4
|
45,4
|
3,0
|
87,3
|
1,7
|
50,8
|
28,8
|
47,9
|
82,8
|
80,9
|
71,6
|
Sud-Ouest
|
33,4
|
86,9
|
2,6
|
21,5
|
67,2
|
37,0
|
7,0
|
88,6
|
5,8
|
53,1
|
26,1
|
51,2
|
84,2
|
79,7
|
49,9
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
37,5
|
75,8
|
5,0
|
26,9
|
47,5
|
37,4
|
6,8
|
82,2
|
1,2
|
44,8
|
15,4
|
39,0
|
59,0
|
62,3
|
62,3
|
Rural
|
37,1
|
84,9
|
1,5
|
24,2
|
83,6
|
36,7
|
1,2
|
93,7
|
29,5
|
85,4
|
67,1
|
82,9
|
93,2
|
92,4
|
84,5
|
Total
|
37,3
|
79,8*
|
3,4
|
25,7
|
63,4*
|
37,1
|
4,3
|
87,3*
|
13,7
|
62,7*
|
38,2
|
58,3*
|
74,1*
|
75,6*
|
72,1*
|
Source: ECAM 3, 2007
*Principale caractéristique du logement non
décent
Attachés de Directio
n
Service du Courrier
et de
Secr
Divis
ORGANIGRAMME DE L'INSTITUT NATIONAL DE LA
STATISTIQUE
Conseil d'Administration
Direction
Département des statistiques économiques
Cellule de s sta
Département de la coordination, de la coopération
et de la
Divis
Divis
Divisio
Agen
Servic
Ser
Cell
Cellule des
compte
s
provisoi
Ant
Réalisé par : GOUETNA
SANDIO Serge R. (Technicien Supérieur de la Statistique) 37
Divi
Serv
Servi
Cellule Juridique
Cellule de Communicati
on
Département des statistiques démographiques et
sociales
Division de la cartogra phie, des statistiqu es socio-
Division d es st at
Cellul
Cellule
Cellul
Cellu
Cellule du ré pe
Division de s sy nt
Cellule
de
écs
Cellule
de
s
st
Cellule
de la
Cellule des compte s des secteur
Cellule des comptes des biens et
Cellule
de
s
sta
Divis
Cellule de la
coordinat
ion et de
la
Représentation dans les services statistiq ues des
Cellu
Cell
Cellu
Cellu
Cellule
de
s
sta
Cellule de s no
Département des synthèses et des Analyses
Cellule de la documentat ion, des publication s, des
Cellule de l'e xp loi tat
|
|