INTRODUCTION
La turbulence de l'environnement et la complexité de
l'organisation impliquent une nouvelle approche de la direction de
l'entreprise. Face à l'incertitude des données et des
résultats, aux variations de la conjoncture économique et
sociale, le responsable de l'entreprise est comme un pilote d'avion. Il doit
disposer de toutes les informations nécessaires et précises pour
mieux gérer l'entreprise.
Et comme l'a si bien souligné le philosophe
Sénèque : « il n'y a de vent favorable qu'à
celui qui sait là où il va ».ceci est d'autant vrai
à la Société Béninoise d'Energie Electrique
(S.B.E.E) puisqu'elle a subi depuis 1994 un certain nombre
d'évènements qui se sont traduits par la dégradation sans
cesse de ses performances. Nous pouvons citer au nombre de ces
évènements la dévaluation du francs CFA de janvier 1994,
les crises énergétiques, les fluctuations du
coût du dollar, des produits pétroliers et du
cuivre, la hausse des prix des matières premières et
fournitures.
Aujourd'hui, la société est suffisamment
critiquée par ses clients à cause de la chute de la tension
d'électricité, des coupures répétées du
courant électrique, la non satisfaction à temps des demandes
d'abonnement.
L'électricité loin d'être un produit de
luxe, représente aujourd'hui un bien de première
nécessité pour les populations. Elle est aussi un facteur de
production qui détermine la compétitivité de toutes les
entreprises et de fait, accompagne la croissance économique de notre
pays.
Ainsi, pour redorer son image de marque, la
Société Béninoise d'Energie Electrique, dans sa
restructuration, s'est dotée d'un département Audit et Inspection
avec pour objectifs l'amélioration de ses pratiques internes et des
services offerts et le contrôle de gestion de ses ressources, la
réalisation du contrôle du suivi budgétaire et
l'évaluation des processus de gestion des risques, de maîtrise des
opérations de gouvernement de l'entreprise en vue d'accroître ses
performances.
Pour améliorer la gestion, les managers utilisent des
connaissances et des outils spécifiques pour rationaliser les actions de
leur société par la mise en place de système
d'informations et ce rôle d'informateur est dévolu à
l'audit interne.
Selon IFACI(Institut Français des Auditeurs et
Contrôleurs Interne), l'audit interne est une activité
indépendante, objective et consultative destinée à
valoriser et à améliorer le fonctionnement de l'organisation en
mettant à sa disposition une méthode systématique et
structurée pour l'évaluation et l'amélioration de
l'efficacité des processus de gestion des risques, de contrôle et
de décision. L'audit interne est une activité indépendante
et objective qui donne à une organisation une assurance sur le
degré de maîtrise de ses objectifs, lui apporte ses conseils pour
les améliorer, et contribue à créer de la valeur
ajoutée.
Ce dernier fait appel à plusieurs outils pratiques
permettant d'atteindre les objectifs recherchés. Mais seuls ceux
utilisés par la Direction de l'Audit et de l'Inspection de la SBEE
feront l'objet de notre étude. Au nombre de ces outils nous pouvons
citer entre autres le contrôle interne, le recoupement d'information, les
termes de références.
Face aux marges de manoeuvres des dirigeants qui se
réduisent aux champs d'intervention des décisions, à
l'incertitude des donnés et des résultats et à
l'augmentation des besoins des clients, il nous est apparu vital au cour du
stage à la Direction de l'Audit et de l'Inspection de la SBEE de nous
interroger sur les alternatives possibles pour mieux piloter la performance de
la Société.
Au regard de ce qui précède et vu l'importance
que revêt le contrôle interne, outil de pilotage de la performance
de l'entreprise, le choix de la recherche a été porté sur
le thème : « Le rôle de l'audit interne dans la
gestion des sociétés d'Etat : cas de la SBEE »
dans le souci de contribuer à l'amélioration de cet outil.
Cette étude va s'articuler autour de trois
chapitres :
Ø Le premier est consacré à la
présentation du cadre institutionnel de l'étude et des travaux
exécutés ;
Ø Le deuxième traite de la problématique,
des objectifs, des hypothèses de la mise en application du cadre
théorique et méthodologie de l'étude ;
Ø Le cadre empirique de l'étude fait l'objet du
dernier chapitre.
CHAPITRE I
PRESENTATION DU CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE ET
TRAVAUX EXECUTES
Section 1 : Présentation de la SBEE
Dans cette section il est question de l'historique, de
l'organisation et du fonctionnement de la SBEE.
Paragraphe1 : Cadre institutionnel de l'étude
Le paragraphe1 expose l'historique, la mission et de la
personnalité juridique de la SBEE.
I- HISTORIQUE, MISSION ET PERSONNALITE
JURIDIQUE
A- Historique
Les premières installations électriques ont vu
le jour au Dahomey en 1948. Ces installations, faites par les Français,
étaient sous gérance en régie. Les conventions en date du
30 septembre 1955 et du 15 juin 1958 ont concédé la
gérance de ces installations à la Compagnie Coloniale de
Distribution d'Energie Electrique(CCDEE) qui étaient une
société anonyme française dont le siège est
à Yaoundé au Cameroun.
Elle avait en charge la production et la distribution de
l'énergie électrique dans quelques grandes villes comme
Porto-Novo et Cotonou. Par la suite, l'Etat Dahoméen lui a
concédé l'adduction, le traitement et la distribution de l'eau.
Les activités de la compagnie se sont progressivement étendues
aux autres villes et environs.
Le 31 décembre 1970, la CCDEE a été
rachetée par l'Etat Dahoméen qui confia sa gestion à une
société nationale d'économie mixte. Cette politique a pour
objectif l'obtention d'aide financière et technique importantes
auprès des instances internationales. Par l'ordonnance N°73-13 du
07 février1973, la CCDEE devient Société Dahoméenne
d'Electricité et d'Eau(SDEE), ce qui met fin aux concessions dont
bénéficiait la CCDEE.
Le 30 novembre 1975, suite au changement de
dénomination de notre pays, la SDEE devient la Société
Béninoise d'Electricité et d'Eau (SBEE), établissement
public à caractère industriel et commercial.
A partir de 1998, le gouvernement de la République du
Bénin s'est engagé dans une base de réforme
institutionnelle des secteurs de l'électricité et de l'eau. C'est
ainsi que par un arrêté ministériel du 12 juin 2003, il a
été décidé la séparation des
activités « ELECTRICITE» et «EAU» de l'ex-SBEE
à compter du 1er janvier 2004. La Société
Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) a été
créée par décret du 12 juin 2003 en vue de la reprise de
la branche «EAU ».La Société d'Energie Electrique
du Bénin (SBEE) poursuit ses activités dans la branche
« ELECTRICITE » conformément aux nouveaux statuts
élaborés par le décret°2004-098 du 1er
mars 2004.
B-Mission
La SBEE a pour mission l'exécution des politiques du
gouvernement, la promotion et l'utilisation des ressources
énergétiques.
La principale mission assignée à la SBEE est
l'approvisionnement, la production, le transport et la distribution de
l'énergie électrique sur toute l'étendue du territoire
béninois.
Dans l'accomplissement de sa mission, la SBEE s'occupe
également de la production des poteaux électriques et
réalise des travaux d'extension et de branchements.
C-Personnalité juridique
La SBEE est une société d'Etat à
caractère industriel et commercial dotée de la
personnalité juridique. Elle jouit d'une autonomie financière et
son capital est de dix milliards de francs (10 000 000 000 FCFA)
entièrement libéré par l'Etat béninois.
Le capital est divisé en (01) million d'actions de dix
mille (10 000) FCFA chacune et entièrement libéré par
l'Etat.
Elle est régie par les dispositions de la loi
n°88-005 du 26 mai 1988 relative à l'organisation et au
fonctionnement des entreprises publiques et semi-publiques au Bénin.
Elle est placée sous la tutelle du ministère de l'Energie et de
l'Eau et elle exerce son activité conformément aux lois et usages
régissant le fonctionnement des sociétés
privées.
Elle est inscrite au registre de commerce et de crédit
mobilier sous le numéro R.C Cotonou N°736-B ; et à
l'INSAE au N°2514101173701. L'annonce légale est intervenue au
journal officiel du Bénin du 04 juin 2004.
Paragraphe 2 :l'organisation et le fonctionnement
Le paragraphe2 décrit l'organisation et le
fonctionnement de la SBEE.
I-Structure organisationnelle
Nous parlons ici de l'organigramme de la
Société Béninoise d'Energie Electrique.
A-Organigramme de la SBEE
En vue de permettre à tous les acteurs de la vie de
l'entreprise de bien comprendre les différentes fonctions, les relations
existantes entre elles, ainsi que les niveaux d'autorité et de
responsabilité, il est important de se référer à un
organigramme.
Celui de la SBEE est présenté en annexe
n°2.
B-Description de l'organigramme
La SBEE a connu de modifications notables au niveau de sa
structure organisationnelle et ceci dans le but de promouvoir la
technicité et le professionnalisme, d'améliorer la qualité
du service et de répondre aux exigences de la clientèle.
Au 28 février 2008 il est composé comme
suit :
1-Le conseil d'administration(C.A)
Il a pour missions de définir les objectifs
généraux de la société, de contrôler
l'atteinte des objectifs fixés par la société, d'adopter
le budget de fonctionnement et d'investissement de la société,
d'arrêter le bilan et les états financiers établis par le
Directeur Général et de les soumettre à l'approbation du
Conseil des Ministres, de statuer et de donner son accord express au Directeur
Général sur toutes les grandes décisions patrimoniales.
2-La Direction Générale
Elle a pour attributions de définir les orientations
stratégiques et managériales de l'entreprise, de concevoir et de
négocier avec les directions, les contrats d'objectifs pour atteindre
des objectifs globaux, d'entretenir les relations avec les institutions, de
coordonner les actions des directions centrales, de définir
l'organigramme général de l'entreprise, d'initier les programmes
d'investissement, d'approuver, de valider pour rendre exécutoire
l'ensemble des procédures de l'entreprise et enfin de représenter
la société à l'extérieur.
Sont rattachés à la Direction
Générale :
- Le contrôle général
- La cellule du contrôle de gestion et prévention
des risques
a) Le Contrôle Général
Le contrôle des activités et des
opérations de la SBEE est organisé sur la base de l'architecture
suivante :
- Le contrôle des opérations: il comprend
l'ensemble des mesures mises en oeuvre par les responsables des structures
opérationnelles pour maîtriser leurs activités et les
risques liés à celles-ci :
- L'inspection et l'audit interne : ils évaluent
la qualité du contrôle des opérations et apprécient
l'efficacité des opérations menées par les structures
opérationnelles ;
Au commencement était créé
à la SBEE en septembre 1989 le service Audit Interne animé par le
chef service Audit Interne seul jusqu'en janvier 1994 où il y a
été affecté un contrôleur des guichets et caisses
de la SBEE.
Ce service en 1996 était devenu « service
Audit Interne et Inspection » comprenant l'auditeur, le
contrôleur et quatre (04) inspecteurs (anciens directeurs centraux ayant
perdu leur postes).
En 1998 (janvier), il a été transformé en
Département Audit Interne, doté de nouveaux agents et techniciens
en Eau et en Electricité. Il comprenait :
Ø le service Contrôle des Guichets et Caisses et
Magasins ;
Ø le service Audit des Opérations Commerciales
et Financières ;
Ø le service Audit des Prestations
Electricité ;
Ø le service Audit des Prestations Eau;
Ø le service Contrôle Installations
Techniques.
En 2000, il a été créé la
Direction du Contrôle Général ayant sous sa coupole le
Département Audit Interne, le Département Contrôle de
Gestion et le Département Contrôle des Installations Techniques.
Cette Direction est devenue en 2004 »la Direction de l'Inspection
Générale » comprenant outre les trois(03)
départements sus-cités quatre (04) Inspecteurs de Zones. Cette
Direction a cédé place à deux(02) autres entités en
janvier 2006 pour devenir :
Ø La Direction de l'Audit et de Contrôle de
Gestion ;
Ø La Direction de l'Inspection technique.
En 2008, il a été créé de nouveau
le Contrôle Général comprenant :
Ø La Direction de l'Audit et de l'Inspection ;
Ø La Direction Contrôle Zone Sud 1 couvrant
les régions du Littoral et de l'Ouémé - Plateau;
Ø La Direction Contrôle Zone Sud 2 couvrant
les régions de l'Atlantique, du Mono - Couffo et du Zou - Collines;
Ø La Direction Contrôle Zone Nord couvrant les
régions du Borgou - Alibori et Atacora - Donga..
La direction de l'Audit et de l'Inspection exécute ses
missions et attributions avec douze(12) Auditeurs Inspecteurs répartis
comme suit :
Ø Trois(03) groupes de trois(03) personnes ayant
à leur tête les chefs de missions ;
Ø Un(01) service procédures avec un effectif de
trois(03) personnes.
Elle a sa tête le Directeur de l'Audit et de
l'Inspection .La Direction audit et Inspection (DAI) est placée sous
l'autorité du Contrôleur Général. Par leurs avis,
leurs conseils et recommandations, l'Audit et l'Inspection doivent
contribuer :
Ø Au respect des règles et procédures en
vigueur ainsi qu'à l'amélioration et à l'adaptation
constante de celles-ci ;
Ø A la protection et à la sauvegarde du
patrimoine de la SBEE ainsi qu'à la qualité de l'information
produite par les structures ;
Ø A l'amélioration de la productivité et
de l'efficacité des structures.
Ø A la protection des biens et des personnes ;
Ø A l'utilisation économique et efficace des
ressources ;
A la réalisation des objectifs fixés aux
activités opérationnelles et aux programmes
- Les contrôles externes : ils sont exercés
par des cabinets d'audit de renommée internationale ou autres organismes
dûment habilités, dans n'évaluer le dispositif de
contrôle de la S.B.E.E ou d'apporter une assistance aux organes
chargés de sa direction.
b) La cellule de contrôle de gestion et de la
prévention des risques
La cellule de contrôle de gestion et de la
prévention des risques a pour mission de contrôler et de
superviser les activités des services techniques placés sous ta
tutelle.
A ce titre, elle assure à travers ses services
techniques :
- L'assistance à la Direction Générale
dans l'organisation, le pilotage et l'amélioration des
performances ;
- L'organisation et l'animation du Système
d'Information Management (S.I.M) et du processus budgétaire ;
- L'élaboration du tableau de bord de
l'entreprise ;
- L'administration (rédaction, négociation et
évaluation) des contrats d'objectifs ;
- La détection des risques inhérents aux
activités de la S.B.E.E et notamment la protection juridique du
patrimoine de l'entreprise.
Elle comprend :
· Le service tableau de bord et suivi
budgétaire
Ce service est chargé de :
- Définir les indicateurs et les tableaux de bord
nécessaires à la mesure des performances des centres de
responsabilités ;
- Collecter, traiter et analyser les informations relatives
aux indicateurs de performance ;
- Proposer les contrats d'objectifs des directions
fonctionnelles et assister les responsables fonctionnels dans la gestion de
leurs contrats d'objectifs avec leurs collaborateurs ;
- Faire le suivi de l'exécution du budget annuel de
l'entreprise et mettre en évidence les écarts en vue de susciter
des actions correctives.
· Le service de gestion des risques et des affaires
juridiques
Ce service est chargé d'identifier, d'évaluer et
d'hiérarchiser périodiquement les risques liés aux
activités de l'entreprise, proposer des outils appropriés de
maîtrise des risques, traiter et suivre les dossiers relatifs aux
sinistres, litiges et contentieux.
c) La cellule formation
Elle a pour attribution la formation des employés de la
société.
3- La Direction Générale Adjointe
(D.G.A)
Le Directeur Général Adjoint est nommé
par arrêté ministériel sur proposition du Directeur
Général après avis du Conseil d'Administration. Il assiste
le Directeur Général dans ses fonctions et assure son
intérim en cas d'absence ou de vacance du poste.
Sont rattachées à la Direction
Générale Adjointe deux Directions centrales :
- La Direction Centrale de l'Administration et des Finances
(D.C.A.F) ;
- La Direction Centrale des Opérations Techniques
(D.C.O.T).
a) Direction Centrale de l'Administration et des
Finances (D.C.A.F)
La D.C.A.F a pour mission de coordonner et de superviser les
activités des Directions Techniques placées sous sa tutelle. Elle
comprend :
· La Direction de la comptabilité et du Budget
(D.C.B)
Elle est chargée d'optimiser la politique
financière de la S.B.E.E, d'établir les états financiers
sincères, fidèles et réguliers, d'élaborer le
budget de la société et de fournir aux Directions les
éléments d'informations financières permettant de
maîtriser en toute responsabilité leur gestion.
· La Direction des Ressources Humaines et de la
communication (DRHC)
Elle est chargée de contribuer à
l'amélioration des performances économiques de la S.B.E.E par la
gestion et la mise en valeur des ressources humaines, de définir, de
proposer et de développer la politique de gestion des ressources
humaines notamment en matière de formation, de
rémunération et du mouvement du personnel, de concevoir et mettre
en oeuvre une politique efficiente de communication interne et externe.
· La direction de l'Informatique (D.I)
Elle est chargée de garantir la cohérence de la
politique informatique, d'automatiser les grandes fonctions de la S.B.E.E, de
gérer les systèmes informatiques et de former le personnel
à la pratique informatique.
· La Direction des Moyens Généraux
(D.M.G)
Elle est chargée de mettre à la disposition de
tous les centres d'activités de la société les
matériels, les équipements nécessaires à
l'accomplissement de leurs missions, d'assurer la bonne gestion et la
sauvegarde de tout le patrimoine de la société. Elle a sous sa
tutelle la Cellule Passation des Marchés Publics
· La Direction Commerciale et de la Clientèle
(D.C.C)
Elle est chargée d'initier, de mettre en oeuvre de
concert avec la Direction des exploitations et les Directions Régionales
une politique cohérente de satisfaction des clients tout en assurant la
qualité des prestations.
b) La Direction Centrale des Opérations
Techniques (D.C.O.T)
La D.C.O.T a pour mission de coordonner et de superviser les
activités des Directions Techniques placées sous sa tutelle. Elle
comprend :
· La Direction de la Production et de Mouvements
d'Energie (D.P.M.E)
Elle est chargée de définir, de diffuser et de
mettre à jour les méthodes en procédures de maintenance
des équipements de production et de transport de
l'électricité, d'exploiter les systèmes de production de
l'électricité à Cotonou (Centrales, sous-station).
· La Direction des Exploitations (D.E)
Elle est chargée de la coordination des
activités des Directions Régionales. Sous son autorité les
Directions Régionales exploitent les installations techniques de
production, de transport et de distribution. Elles assurent la gestion
technique et commerciale des clients et sont des représentants de la
S.B.E.E auprès des autorités de la région. Elle comprend
sept (7) Directions Régionales à savoir :
Ø une direction Régionale du Littoral,
Ø une direction Régionale de l'Atlantique,
Ø une direction Régionale de
l'Ouémé-Plateau,
Ø une direction Régionale de Mono-Couffo,
Ø une direction Régionale du Zou-Collines,
Ø une direction Régionale du Borgou-Alibori,
Ø une direction Régionale de l'Atacora-Donga,
· La Direction des Etudes et de la Planification
(D.E.P)
Elle est chargée de l'élaboration du plan
directeur d'électrification, des normes et standards dans le domaine
électrique et de la planification des investissements, de leur
réalisation après élaboration des termes de
références et des études techniques d'exécution des
systèmes d'électrification. La direction de surcroît a pour
attribution de surveiller et de contrôler les travaux
d'électrification, de centraliser, d'analyser, de traiter les statiques
et de suivre les indicateurs de performances, d'élaborer les
perspectives de développement pour la société et de mettre
à jour la cartographie des réseaux électriques.
Section 2 : L'environnement de la SBEE
On retrouve dans cette section l'environnement interne et
externe de la SBEE.
Paragraphe 1 : L'environnement interne
Quoique la plupart des indicateurs de la Société
Béninoise d'Electricité et D'eaux sont au rouge , il existe
néanmoins dans cette unité de production certaines
potentialités notamment au niveaux des ressources humaines, les
équipements matérielles et techniques etc..
La Société Béninoise d'Energie
Electrique a recours à des ressources de trois ordres : Humaine
Financière.et Matériels
a) Les ressources humaines
Pour la réalisation de ses nombreuses
activités, la SBEE dispose d'un effectif composé de personnes
qualifiées qui exécutent différentes tâches.
Jusqu'en date du 17 Août 2010, la SBEE comporte 1489 agents de
différentes catégories réparties en cadres, en agents de
maîtrise et agents d'exécution.
TABLEAU 1 : REPARTITION DU PERSONNEL PAR
CATEGORIE SOCIO - PROFESSIONNELLE AU 17 AOUT 2010
L'effectif de la société au 17 Août 2010
est de 1489 agents (toutes catégories confondues) et se
répartit de la manière suivante :
Catégorie
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Cadres
|
174
|
81
|
255
|
Agents de Maîtrise
|
160
|
49
|
209
|
Agents d'exécution
|
858
|
167
|
1025
|
Total
|
1192
|
297
|
1489
|
Source : Réalisé par la Direction
des Ressources Humaines et Communication
b) Les ressources financières
Elles sont d'une importance capitale dans la survie et le
développement de toute entreprise. De ce fait, la SBEE dispose de deux
sources de financement. Elle se sert des ressources financières internes
générées par le cycle d'exploitations de ses propres
activités. Du fait de l'insuffisance desdites ressources, la
société fait appel à des ressources externes sous forme
d'emprunts à moyen et long terme. La SBEE bénéficie de
l'aval de l'Etat béninois dans la négociation des emprunts
auprès des institutions de financement nationales et internationales.
c) Les ressources matérielles
Pour la production de l'énergie électrique, la
SBEE s'est dotée d'importants matériels et autres biens
d'équipement au nombre desquels figurent :
Ø Les matériels de production et de distribution
d'électricité tels que les centrales thermiques et barrages
hydroélectriques, les réseaux M.T, B.T ;
Ø Les bâtiments administratifs ;
Ø Un parc automobile ;
Ø Un parc informatique.
Les Activités
La mission de la SBEE a beaucoup évolué. Comme
évoqué ci-dessus, elle s'occupe de l'approvisionnement, de la
production, du transport et de la distribution de l'énergie
électrique. Ses activités s'étendent sur l'ensemble du
territoire de la république du Bénin.
La SBEE produit également des poteaux et réalise
des travaux d'extension et de branchement.
La quantité d'énergie électrique produite
et achetée en 2008 est de 810 336,368 MWH contre 704 837,851
MWH en 2007. Elle enregistre ainsi une hausse de 14,97% contre 6,84% une
année plus tôt.
En raison de la crise énergétique persistante,
la SBEE a assuré par ses propres moyens 24,51% de la demande totale en
énergie électrique de ses clients. Elle demeure dépendante
de la CEB à 75,49%.
La répartition de la production par source se
présente comme suit :
TABLEAU 2 : La réparation
de la production
RUBRIQUES
|
2006
|
2007
|
2008
|
Variation
|
Energie (MWH)
|
Part
(%)
|
Energie (MWH)
|
Part
(%)
|
Energie (MWH)
|
Part
(%)
|
(1)
|
(2)
|
Centrale thermique
|
126.427
|
19,16%
|
179.438
|
25,46%
|
198.604
|
24,51%
|
41,93%
|
10,68%
|
Yeripao (hydraulique)
|
362
|
0,05%
|
241
|
0,03%
|
0
|
0,00%
|
33,43%
|
100,00%
|
Achats
|
532.944
|
80,78%
|
525.159
|
74,51%
|
611.762
|
75,49%
|
-1,46%
|
+16,49%
|
Total
|
659.733
|
100%
|
704.838
|
100%
|
810.366
|
100%
|
6,84%
|
14,97%
|
Source : SBEE, rapports d'activité de
2008.
(1) Evolution 2006/2007
(2) Evolution 2007/2008
TABLEAU 3 : EVOLUTION ANNUELLE DE L'ENERGIE
ELECTRIQUE TOTALE DISTRIBUEE (achetée et produite) par région de
2005 à 2008
RUBRIQUES
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
ATLANTIQUE/OUEME
|
3,61%
|
5,63%
|
5,27%
|
15,37%
|
MONO
|
5,03%
|
4,98%
|
17,81%
|
18,19%
|
ZOU
|
8,55%
|
2,01%
|
7,49%
|
20,17%
|
BORGOU
|
16,87%
|
13,06%
|
14,53%
|
-1,07%
|
ATACORA
|
25,43%
|
21,65%
|
15,61%
|
23,97%
|
TOTAL
|
4,99%
|
5,80%
|
6,84%
|
14,97%
|
Source : SBEE, rapport d'activité de
2008
Malgré les délestages, on constate une
augmentation du taux d'évolution de la demande qui est passé de
6,84% à 14,97% en 2008. Toutes les régions ont apporté
leur grain de sel à l'exception du BORGOU dont la demande a moins
évolué de 1,07% par rapport à 2007. Les projets
d'électrification rurale et ceux de densification ont commencé
à porter leurs fruits.
d) Services rendus à la clientèle
Ø Branchements et Compteurs Additionnels
En 2008 la SBEE a réalisé un total de 9 399
branchements et posé 7383 compteurs additionnels.
TABLEAU 4 : Branchements
Branchements
|
2006
|
2007
|
2008
|
Evolution
|
(1)
|
(2)
|
2 Fils
|
9 703
|
9 143
|
11 896
|
-5,77%
|
30,11%
|
4 Fils
|
1 406
|
1 618
|
1 823
|
15,08%
|
12,67%
|
TOTAL
|
11 109
|
10 761
|
13 719
|
-3,13%
|
27,49 %
|
Source : SBEE, rapports d'activités 2008
TABLEAU 5 : Compteurs Additionnels
Compteurs additionnels
|
2006
|
2007
|
2008
|
Evolution
|
(1)
|
(2)
|
2 Fils
|
10 171
|
10 506
|
10 203
|
3,29%
|
-2,88%
|
4 Fils
|
332
|
440
|
445
|
32,53%
|
1,14%
|
TOTAL
|
10 503
|
10 946
|
10 648
|
4,22%
|
-2,72%
|
Source : SBBE, rapport d'activité 2008
1- Evolution 2006/2007
2- Evolution 2007/2008
TABLEAU 6 : Branchements + Compteurs
Additionnels
Branchements + compteurs additionnels
|
2006
|
2007
|
2008
|
Evolution
|
(1)
|
(2)
|
2 Fils
|
19 874
|
19 649
|
22 099
|
-1,13%
|
12,47%
|
4 Fils
|
1 738
|
2 058
|
2 268
|
18,41%
|
10,20%
|
TOTAL
|
21 612
|
21 707
|
24 367
|
0,44%
|
12,25%
|
Source : SBEE, rapport d'activité 2008
Les branchements primaires ont connu une hausse de 27,49% par
rapport à 2007. Cette hausse peut s'expliquer par la
disponibilité de matériels qui était en stock. Quant aux
branchements en compteurs additionnels, ils ont connu une baisse de 2,72% par
rapport à 2007.
Les branchements en instance ont atteint à fin
décembre 2008 le chiffre de 7 911 toutes dimensions confondues. La
raison évoquée est le manque de matériel de
branchements.
Ø Parc des abonnés
La SBEE déploie des efforts soutenus en matière
de raccordement de la clientèle. Le parc d'abonnés de la SBEE
compte 368 290 abonnés en 2008 contre 346 273 en 2007, soit un
accroissement de 6,36% contre 5,39% en 2007.
Par niveau de tension, la répartition du nombre
d'abonnés se présente comme suit :
TABLEAU 7 : la répartition
du nombre d'abonnés
RUBRIQUES
|
2006
|
2007
|
2008
|
Evolution
|
(1)
|
(2)
|
Basse Tension
|
328 052
|
345 725
|
367 711
|
5,39%
|
6,36%
|
Moyenne Tension
|
517
|
548
|
579
|
6,00%
|
5,66%
|
TOTAL
|
328 569
|
346 273
|
368 290
|
5,39%
|
6,36%
|
Source : SBEE, rapport d'activité 2008
(1) Evolution 2006/2007
(2) Evolution 2007/2008
Paragraphe 2 : L'environnement externe
La Direction Générale de la
Société Béninoise d' Energie Electrique est située
en face de la Préfecture de l'atlantique -littoral à Cotonou.
Elle se trouve en situation de monopôle exclusif dans l'exercice de son
activité qui est la production et la vente de l'énergie
électrique et dans un pays à économie libérale
· Les travaux
exécutés
Nous avons participé à un certains nombres de
contrôles. Aux nombres de ces travaux exécutés nous pouvons
noter :
mission de contrôle des guichets et caisse et
d'inspection des conditions de travail des agents
· Principes
Chaque caisse guichet doit être contrôlée
en fin de journée et au moins une fois par semaine au niveau des
guichets et une fois par mois au niveau de l'agence de rattachement. Se sont
des contrôleurs des opérations commerciales qui sont
chargés des contrôles des guichets. Les contrôles
journaliers et hebdomadaires sont réalisés en présence du
guichetier. En dehors de ce qui précède il est à noter que
l'inspection des conditions de travail des agents dispose des techniques
spéciales qui sont connus par les auditeurs et inspecteurs.
· Règles de gestion
Le contrôle journalier porte sur les encaissements de la
journée.
Le contrôle hebdomadaire des guichets porte
essentiellement sur le transfert en banque de la totalité des
encaissements du guichet, par comparaison des journaux de caisse et des
reçus de transferts en banque.
Le contrôle mensuel des guichets porte sur l'ensemble
des encaissements de factures périodique de consommations des clients
guichet par guichet, par rapprochement du cumul des encaissements réels
des guichets de l'agence (journaux de règlement) avec les encaissements
théoriques enregistrés dans l'agence (situation du fin de mois
du centre).
· Description des tâches
Faire éditer ou vérifier les journaux de caisse
de la semaine écoulée
Contrôler la conformité des reçus de
transferts quotidiens classés par le guichetier, notamment leur
signature par le banquier.
Pour chaque ticket de transfert quotidien, vérifier son
adéquation aux encaissements enregistrés dans la
journée.
Comparer le cumul des encaissements de la semaine au cumul des
transferts en banque (espèce et chèque)
Rédiger un rapport de contrôle
opéré
Signer et faire signer le rapport par le guichetier
contrôlé
Transmettre l'original du rapport au chef d'agence, au
directeur régional et une copie au contrôle
général
Classer l'ensemble des documents de la caisse (journaux et
tickets).
Chapitre II
FONDEMENTS THEORIQUES ET METHODOLOGIE
Section 1 Fondements théoriques
La présente section est
consacrée dans un premier temps à la détermination de la
problématique, des objectifs et des hypothèses et dans un second
temps à la méthodologie de recherche.
Paragraphe 1 : Problématiques, Objectifs
et Hypothèses
A-Problématique
L'entreprise est une entité
économique financièrement indépendante qui produit des
biens et ou services pour le marché tout en visant un but lucratif (la
réalisation du profit). L'objectif principal des entreprises
commerciales est la recherche maximum de profit. Pour cela, les entreprises
commerciales sont en veille de la performance (efficacité et
efficience) seule gage de la rentabilité. Elles se dotent alors de
plusieurs outils de gestion dont les plus importants sont l'audit et le
contrôle de gestion
Le contrôle de gestion est l'outil de gestion le plus
utilisé pour traiter le pilotage de la performance d'une entreprise
parce qu'il contribue à planifier les actions et à veiller
à l'atteinte des objectifs, sous contraintes financières.
Les faiblesses du contrôle de gestion ont amené
les entreprises à se doter de l'audit interne. La mondialisation
économique entrainant également celle des pratiques faces aux
réalités de l'environnement les entreprises béninoises
s'inscrivent dans cette démarche. Ainsi vers la fin du 20e
siècle, les entreprises publiques béninoises ont entrepris un
certain nombre de réformes organisationnelles et structurelles qui ont
instauré le service audit interne parallèlement à
l'existence d'audit externe. La Société Béninoise
d'Energie Electrique fait partie de ces entreprises qui ont instauré
l'audit interne afin de valoriser et améliorer le fonctionnement de la
Société. Toutes ces réformes instaurées permettent
la recherche de la performance et des résultats. Les dirigeants des
sociétés publiques en mettant en place une stratégie pour
l'amélioration de la qualité de leur service permettent une
gestion plus efficace et efficience axée sur le résultat.
Les partenaires techniques et au développement, les
pouvoirs publics et même les citoyens exigent des dirigeants des
sociétés publiques plus d'information complète sur leur
gestion. Afin de s'adapter à cette nouvelle vision de la gestion,
plusieurs entreprises ont développé de nouvelles approches de
gestion basées sur la performance. La Société
Béninoise d'Energie Electrique a mis en place un système pour
assurer l'amélioration de ses performances et pour atteindre les
objectifs qui lui sont assignés.
Dans ce contexte il y a lieu de se poser des questions
à savoir :
ü Quelle est la contribution de la Direction Audit
Interne et Inspection dans l'amélioration de la gestion de nos
entreprises publiques ?
ü Pour être efficace, que doit-elle faire ?
Elles représentent une initiation à la
réflexion sur le rôle de l'audit interne dans nos
sociétés d'Etat. Pour cette réflexion le sujet a
été circonscrit autour du thème : « Le
rôle de l'audit interne dans la gestion des sociétés
d'Etat : cas de la Société Béninoise d'Energie
Electrique »
B-Objectifs et Hypothèses
Dans la recherche de solutions aux
différentes questions soulevées par la présente
étude, des objectifs ont été définis et des
hypothèses ont été formulées
1-Objectifs
o Objectif général
L'objectif général de notre
étude est d'évaluer le rôle de l'audit interne dans la
gestion de la SBEE
o Objectifs spécifiques
Découlant de l'objectif général, les
objectifs spécifiques visés par l'étude s'énoncent
comme suit :
- objectif spécifique 1 : Evaluer
l'efficacité du contrôle interne de la SBEE
- Objectif spécifique 2 : Vérifier la
régularité et l'effectivité des opérations de
dépenses imputables au budget de la SBEE
2-Hypothèses
Pour atteindre les objectifs de l'étude ci-dessus
énoncée, notre travail s'est fondé sur la formulation de
deux hypothèses qui se présentent comme suit :
- Hypothèse 1 : Les travaux de l'auditeur interne
sécurisent ceux du contrôleur interne.
- Hypothèse 2 : Le plan de vérification du
département audit interne permet à ce que les fonds de la SBEE ne
soient pas utilisés à d'autres fins.
Paragraphe 2 : Revue de littérature
Ce paragraphe comporte la classification des concepts et
expression de l'étude ainsi que la synthèse des travaux
antérieurs.
A- Clarification des concepts et expressions de
l'étude
Selon le professeur BUSHABU (1992), la communication entre
l'auteur et le lecteur ne peut être possible que si le premier utilise un
code accessible par le second. Dans cette optique en vue de permettre une
lecture aisée de notre travail et éviter des
interprétations contradictoires, nous avons jugé important de
procéder par la définition des concepts clés autour
desquels gravitera notre démarche scientifique.
Le contrôle de gestion est
l'activité visant la maîtrise de la conduite d'une
organisation en
prévoyant les événements et en s'adaptant à
l'évolution, en définissant les objectifs, en mettant en place
les moyens, en comparant les performances et les objectifs, en corrigeant les
objectifs et les moyens. Le contrôle de gestion propose et élabore
des outils de gestion au service du
management de
l'organisation. Il permet de procéder à des évaluations de
la performance, c'est-à-dire de l'
efficience, de
l'efficacité, des
synergies et de la
flexibilité.
Si l'appréciation de la
rentabilité
reste généralement du ressort de l'
analyse
financière, certaines approches telles que le
tableau de
bord prospectif (balanced scorecard) permettent d'anticiper son
évolution.
Selon le Plan Comptable Général (1982), le
Contrôle de gestion est défini comme l'ensemble des dispositions
prises pour fournir aux dirigeants et aux divers responsables des
données chiffrées périodiquement caractérisant la
marche de l'entreprise. Leur comparaison avec les données
réalisées ou prévues peut, le cas échéant,
inciter les dirigeants à déclencher rapidement les mesures
correctives appropriées.
Selon IFACI(Institut Français des Auditeurs et
Contrôleurs Interne) L'audit interne est une activité
indépendante, objective et consultative destinée à
valoriser et à améliorer le fonctionnement de l'organisation en
mettant à sa disposition une méthode systématique et
structurée pour l'évaluation et l'amélioration de
l'efficacité des processus de gestion des risques, de contrôle et
de décision. L'audit interne est une activité indépendante
et objective qui donne à une organisation une assurance sur le
degré de maitrise de ses objectifs, lui apporte ses conseils pour les
améliorer, et contribue à créer de la valeur
ajoutée.
Selon IFACI (Institut Français des Auditeurs et
Contrôleurs Internes) le risque est la possibilité que se
produise un événement qui aura un impact sur la
réalisation des objectifs. Le risque se mesure en termes de
conséquences et de probabilité.
Les risques résiduels sont des risques qui subsistent
après les mesures prises par le management pour réduire l'impact
et la probabilité d'occurrence d'un événement
défavorable et, notamment, les dispositifs de contrôle mis en
place en réponse à un risque.
Le risque d'audit peut être défini comme :
le risque que des erreurs susceptibles d'avoir un effet significatif sur les
états financiers ne soit pas détecté. Il peut se traduire
par l'émission d'une opinion erronée sur les états
financiers.
Les risques inhérents sont des prédispositions
d'une opération ou d'un groupe d'opérations à contenir des
anomalies significatives indépendamment de l'efficacité du
contrôle interne. Ce risque est lié à la nature ou à
la complexité des opérations ou du secteur d'activité. Son
appréciation a pour but d'aider à établir la nature,
l'étendue et le calendrier d'application des procédés de
vérification.
Le risque de non contrôle est le risque qu'une erreur
éventuellement significative puisse survenir dans les opérations
et ne soit pas détectée ou anticipée par le dispositif de
contrôle interne de l'entreprise. Il est donc lié à la
défaillance ou l'absence du contrôle interne.
Le risque de non détection est le risque que des
procédures d'audit conduisent un auditeur à conclure que des
anomalies qui pourraient être significatives n'existent pas alors qu'en
fait elles existent. Il est lié aux techniques d'audit utilisées
(méthodologie inappropriée ou mauvaise approche)
Qualité : C'est l'ensemble des
caractéristiques ou des aptitudes d'un produit qui tend à
satisfaire son utilisateur. (Dr BALOGOUN Ismaël, 2008). Selon la
SBEE, (Analyser et Formaliser les Procédures de l'Entreprise, 2010),
la qualité est une démarche de progrès permanent par
laquelle l'entreprise met tout en oeuvre pour satisfaire ses clients, en
qualité, coût et délais, par la maîtrise des
processus et l'implication des hommes.
Processus : C'est un ensemble de ressources (personnel,
équipements, procédures, etc....) organisées pour
exécuter des tâches définies en vue d'un résultat
final spécifié.
Procédure : Une procédure décrit
pour une situation ou un évènement donné, les tâches
que les acteurs doivent exécuter, selon quel ordre, de quelle
manière, avec quels moyens et enfin pour aboutir à quels
résultats. Il s'agit :
Ø D'un enchainement logique d'opérations
élémentaires standardisées,
Ø Réalisées par des acteurs
identifiés,
Ø Effectuées selon des règles techniques
ou administratives données,
Ø Déclenchées en amont par l'expression
d'un besoin quelconque,
Ø Et limitées en aval par l'obtention d'un
résultat attendu.
Manuel de procédures : Il constitue la description
ordonnée d'une série d'opération et d'instructions de
travail destinées à rendre cohérent, fiable,
crédible et pertinent le système d'informations
Fiche de procédure : c'est un guide permettant de
traiter une situation définie par un évènement initial et
un résultat attendu.
B-Synthèse des travaux antérieurs
1° L'audit interne
a) Evolution de l'audit interne
a.1) Aspects historiques
Etymologiquement, le terme
« audit » d'origine latine
« auditus » signifie audition. Des questeurs, qui
étaient des fonctionnaires du trésor, sont chargés de
cette mission. Ils étaient tenus de rendre compte oralement devant une
assemblée composée « d'auditeurs » qui
approuvait par la suite les comptes.
Ultérieurement, ce contrôle s'est
développé suite aux efforts anglais. De même ses objectifs,
qui se sont axés principalement à la détection de fraude,
ont progressivement évolué vers la recherche d'erreurs puis
à la publication d'opinion sur la validité des états
financiers, enfin sur leur régularité et
sincérité.
Ce n'est qu'au XIXème siècle que les
législateurs ont institué le contrôle des
sociétés par des agents externes en raison du
développement de l'industrie, le commerce, les banques, les
assurances....
Dès le début du XXème
siècle et avec la crise de 1929 due à une mauvaise divulgation de
l'information fiable, les besoins du monde des affaires en audit se sont
accrus.
a.2-Le progrès de la notion d'audit
L'audit s'est limité autour de l'audit
comptable du commissariat aux comptes avec pour objectif la certification des
états financiers.
Mais, il s'est apparu rapidement que les missions
d'audit peuvent être utiles à plusieurs utilisateurs des
états financiers ; d'où le besoin à un recours
à l'audit contractuel et à l'audit interne se fit ressentir.
L'intervention de l'auditeur pour contrôler
les états financiers peut être imposée par la loi, c'est la
forme la plus traditionnelle de l'audit qui est pratiqué par le
commissaire aux comptes et qu'on la nomme « l'audit
légal » ou « révision légale des
comptes ».
Mais le contrôle de l'information peut
être demandé par un tiers intéressé ou un membre de
l'entreprise, et dans ce cas la relation entre le prescripteur et l'auditeur
devient contractuelle ou conventionnelle. Tel est le cas d'un dirigeant qui
souhaite connaître la qualité des états financiers produits
par son entreprise, ou un futur actionnaire qui demande un audit comptable de
l'entreprise avant d'acheter des actions ou des parts sociales. Le
caractère contractuel conféré ainsi à la mission
d'audit en étend considérablement le domaine initial, et modifie
le cadre des relations entre auditeur et prescripteur, ou auditeur et audit
D'autre part, l'importance du volume d'informations
comptables et financières fait augmenter le risque d'erreurs et
d'omissions, et par conséquent un coût élevé d'un
contrôle approfondi externe. D'où les entreprises ont
progressivement mis en place des services internes, chargés d'effectuer
des missions de contrôle comptable à celle qu'effectuent les
auditeurs comptables externes.
Avec le développement de l'audit interne, les
entreprises perçurent l'intérêt que présenteraient
pour elles l'expression d'une opinion sur des informations autres que
l'information comptable et financière. Chaque fonction de l'entreprise,
chaque type d'opération et à la limite chaque information devient
ainsi un objet potentiel d'audit. Citons par exemple, l'audit des achats,
l'audit de la production, l'audit social, l'audit informatique, etc. Cependant,
les travaux dans les différents domaines d'audit sont très
inégalement avancés. Certains recouvrent déjà une
réalité pratique, comme l'audit social ; d'autres en
revanche font figure de possibles développements.
En d'autres termes, le concept d'audit connaît
aujourd'hui une grande fortune même si, globalement, la réflexion
sur les extensions possibles de l'audit avance plus rapidement que les travaux
en vue de la mise en oeuvre de ces missions.
En matière d'audit comptable, les
critères utilisés sont bien connus. L'opinion de l'auditeur doit
être exprimée en termes de régularité et de
sincérité des états financiers. Dans une perspective
d'utilisation de l'audit à des fins de gestion, le critère
« d'efficacité » fut récemment mis en
évidence.
b) Audit et Notions Voisines
b.1) Audit et contrôle
Le terme contrôle est fréquemment associé
à celui d'audit. La différence entre les deux notions peut
s'expliquer par référence à la théorie des
ensembles puisque la mise en oeuvre de l'audit implique de procéder
à différents contrôles.
L'audit englobe ainsi l'ensemble de procédures et
techniques de contrôle constituant l'examen approfondi par un
professionnel et reposant sur une méthodologie. Le contrôle se
présente donc comme un outil d'audit. Néanmoins, ce dernier
comprend une opinion qui est le résultat des contrôles.
b.2) Audit et Conseil
La distinction entre audit et conseil ne peut s'opérer
que par une analyse préalable caractère de la mission qui est
dévolue à l'auditeur, et du lien entre auditeur et
audité ; si la mission est d'origine légale, l'audit ne peut
pas en principe déboucher sur le conseil. Si en revanche le lien entre
auditeur et audité est contractuel, l'audit peut déboucher sur le
conseil.
Toutefois, l'audit ne peut pas être assimilé au
conseil du fait que ce dernier n'est complément facultatif d'un travail
préalable d'audit et l'aboutissement réside dans l'expression
d'une opinion.
b.3) Audit et Révision
La divergence entre audit et révision impose de revenir
au domaine d'application le plus répandu de l'audit et de la
comptabilité pour s'en rendre compte que la révision comptable
est l'appellation ancienne de l'audit comptable.
M. Raffegeau (1985) indiquait à propos de cette
question que le terme « révision des
comptes » est trop souvent perçu « comme une
pratique à objet restreint dépourvue des aspects flatteurs de
l'audit mais que les décalages techniques s'estompent et qu'il convient
d'utiliser de manière équivalente les termes de
`'réviseur'', de `'contrôleur des comptes'' ou
`'d'auditeur'' ».
Certes si même l'audit est largement synonyme de
révision comptable, il se détache commodément du contexte
comptable auquel la révision reste davantage lié.
b.4) Audit et Procédure
La procédure est la forme suivant laquelle les affaires
sont traitées devant les tribunaux ; méthodes à
suivre pour obtenir un résultat (Larousse)
- L'AUDIT INTERNE, QUELLE UTILITE POUR LES
PROCEDURES ?
Garant du contrôle interne de l'entreprise l'audit
interne vérifie la bonne application des règles et
procédures de l'entreprise.
Son existence conditionne donc en partie l'attention et le
respect accordés aux procédures dans la mesure où
celles-ci sont d'autant plus appliquées qu'elles sont
contrôlables.
En l'absence de contrôle effectif, les procédures
risquent de devenir lettre morte.
L'Audit, plus que tout autre contrôle fonctionnel ou
hiérarchique qui souffre de la pesanteur du quotidien, est donc
indispensable à la bonne application des procédures.
- LES PROCEDURES QUELLE UTILITE POUR
L'AUDITEUR ?
Les procédures formalisées constituent la
référence première pour l'auditeur:
Ø Elles fournissent une piste utile pour ses travaux
d'investigations et facilitent sa tâche ;
Ø Elles constituent une base objective, relativement
incontestable, sans laquelle l'auditeur pourrait être soupçonnable
de partialité.
L'absence de procédure rendrait le contrôle
délicat, voire impossible.
-AUDIT ET PROCEDURE SONT COMPLEMENTAIRE ET
INSEPARABLE
L'Audit est aussi nécessaire aux procédures et
vice-versa. L'audit permet l'actualisation des procédures et sans les
procédures il n'y aurait pas d'audit. Mutuellement indispensable, ils
sont inséparables l'un de l'autre.
2) TYPOLOGIE DE L'AUDIT INTERNE
Nous avons plusieurs formes d'audit entre autres :
a- L'audit comptable et financier
La définition même de l'audit suppose la
possibilité d'apprécier une réalité par comparaison
à une norme.
Dans le cadre d'audit comptable et financier, la
réalité étant les informations produites par la structure,
la norme étant les règles, les lois, les méthodes
d'enregistrement et les instructions de la direction générale.
En effet, l'audit financier et comptable s'intéresse
aux actions ayant une incidence sur la préservation du patrimoine, les
saisies, les traitements comptables et l'information financière
publiée par l'entreprise.
L'action de l'auditeur interne concerne, entre autres,
l'appréciation de l'évaluation du contrôle interne
comptable mise en place par la structure dans le but de se prononcer sur la
fiabilité, la régularité et la sincérité de
l'information comptable et financière produite par la structure.
b- L'audit opérationnel
L'audit opérationnel est une évaluation
périodique, continue et indépendante de toute les
opérations de l'organisation en vue d'aider les gestionnaires à
améliorer le rendement de leurs unités administratives ; et
ce par l'appréciation objective des opérations et la formulation
des recommandations appropriées.
L'audit opérationnel comprend l'analyse et
l'évaluation des éléments de la gestion (planification,
organisation, direction et contrôle), c'est-à-dire, les objectifs
et les plans, les responsabilités, les structures organisationnelles,
les politiques et procédures, les systèmes et méthodes,
les contrôles, et les ressources humaines et physiques.
Dans l'audit opérationnel il s'agit d'auditer `'la
réalité(les opérations)'' au lieu de `'l'image'' que la
comptabilité en donne. L'idée est donc d'auditer la
réalité plutôt que sa description comptable, afin de
permettre à l'entreprise de pouvoir affronter la compétition avec
les meilleurs atouts.
c- L'audit de direction ou de management
La notation de l'audit de management reste confuse : pour
les uns, il ne se conçoit que sous forme de synthèse de divers
audits opérationnels.
Pour d'autres, l'audit de direction est ce que ferait un
président s'il avait le temps et les techniques pour faire sur tous les
aspects de la gestion d'une entreprise.
Mais quoi qu'il en soit il ne s'agit pas d'auditer la
direction générale en portant un quelconque jugement sur ses
options stratégiques et politiques. `'En aucun cas, l'auditeur ne peut
s'intéresser au fond des choses : ce ne sont pas ses objectifs et
il n'a pas la compétence pour le faire. Il faut donc dire et
répéter que l'existence d'un service d'audit interne
n'altère en rien la liberté de choix et de décision, les
comparer, les mesurer dans leurs conséquences et attirer l'attention sur
les risques ou les incohérences relève bien de l'audit
interne''.
L'audit du management nécessite donc un grand
professionnalisme, une bonne connaissance de la structure et une
autorité suffisante pour être écoutée des
responsables quant aux recommandations susceptibles d'être
formulées dans ce domaine.
d- L'audit technique
L'audit technique est un examen des ressources, des
activités et des résultats d'une ou plusieurs entités
d'une entreprise en vue de formuler une conclusion au sujet de
l'économie, de l'efficacité et de considérations
sectorielles spécifiques ainsi que des recommandations pour contrer les
causes des lacunes observées en regard des bonnes pratiques
généralement reconnues dans le domaine vérifié.
3) Positionnement de la fonction d'audit interne
a- L'audit interne et l'inspection
Dans certaines structures, le service audit interne est
appelé à tort, Inspection Générale, Service de
contrôle (cas des ministères). Bien que les deux (auditeurs
internes et inspecteurs) soient tous deux travailleurs dans la structure, sur
le plan théorique et même pratique, il y en a nette
différence entre eux :
L'inspecteur est chargé de contrôler la bonne
application des règles et directives appliquées par les
exécutants.
L'inspecteur a le pouvoir de faire sanctionner tandis que
l'auditeur interne ne s'occupe pas de cela.
L'inspecteur n'a pas la qualité d'apprécier les
règles, principes et directives de la structure tandis que l'auditeur
interne les examine, critique les règles et directives et propose leur
amélioration.
L'inspecteur fait le contrôle exhaustif ;
l'auditeur interne ne regarde pas les choses exhaustivement ; il passe par
les méthodes aléatoires.
L'inspecteur peut faire sa mission, soit de lui-même ou
soit à la demande de l'hiérarchie, tandis que l'auditeur interne
doit recevoir le mandat de la direction.
b- l'audit interne et le contrôle
interne
Il y a encore peu de temps, nombreux étaient ceux qui
discernaient mal la frontière entre les fonctions. Une des causes tient
sans doute au fait qu'elles ont suivi des évolutions comparables.
De même que l'audit interne est passé du simple
contrôle comptable à l'assistance au management dans la
maîtrise des opérations, le contrôle interne est
destiné à donner une assurance raisonnable et permet d'atteindre
des objectifs de base, de rentabilité et de protection du patrimoine.
Les différences
- L'audit interne et l'inspection : A la
différence de l'audit interne, l'inspection n'a pas pour vocation
d'interpréter ou de remettre en cause les règles et directives
mises en place par la structure. L'inspection réalise des
contrôles exhaustifs plutôt que des textes aléatoires. Elle
s'attache à l'homme (sanction) et non au système en
lui-même.
- L'audit interne et contrôle interne : L'audit
interne est une activité indépendante et objective qui apporte la
valeur ajoutée ; améliore le fonctionnement de la structure
et aide la structure à atteindre ses objectifs tandis que le
contrôle interne désigne le système global de
contrôle qui s'exerce au sein de la structure et vise à la
protection du patrimoine et deniers publics ; la prévention et la
détection des erreurs et des fraudes et la fourniture
d'informations financières fiables.
- Le contrôle interne et l'inspection : Le
contrôle interne désigne le système global de
contrôle qui s'exerce au sein de l'administration alors que l'inspection
est une activité de contrôle d'un service conduite sur une base ad
hoc.
Section 2 : Méthodologie de
l'étude
La section 2 traitera des méthodes qui ont
été adopté pour la collecte et l'analyse des informations
mais aussi de la stratégie de validation des hypothèses.
Paragraphe 1 : Méthodes et techniques de
collecte des informations
Toute recherche suppose une méthode et un ensemble de
techniques d'investigations.
A- METHODES ADOPTEES
Eu égard aux objectifs poursuivis et aux
hypothèses, il s'avère important de définir la
méthode à adopter dans le but de procéder à la
vérification des hypothèses sur le terrain et les moyens à
mettre en oeuvre pour atteindre les objectifs spécifiques que l'on s'est
fixé.
B- TECHNIQUES
Les techniques sont des procédés
opératoires, rigoureux, bien définis, susceptibles d'être
appliqués à nouveau dans les mêmes conditions
adaptés au genre des problèmes ou des phénomènes en
cause.
En ce qui concerne ce travail, nous avons utilisé les
techniques telles que la recherche documentaire, l'observation directe,
l'interview libre et le recoupement d'information.
- Approche documentaire
Les objectifs de la recherche exigent une méthodologie
adoptée qui combine des approches qualitatives. La technique
utilisée est celle de la « boule de neige »
c'est-à-dire à partir des références d'un ouvrage
pour aller vers d'autres ouvrages. Ceci nous a permis d'avoir plusieurs
informations pendant notre recherche.
- La technique d'interview
Elle nous permet de mettre en exergue la méthode
d'enquête utilisée pour écarter les zones d'ombre sur nos
propres observations par le fait des entretiens exploratoires (voir annexe 1)
que nous avons eu avec le personnel (20 agents) de la Société
Béninoise d'Energie Electrique sur une population de 399 personnes
travaillant au siège soit 5.01% et de collecter les renseignements
auprès d'eux.
- L'observation directe
Elle nous a permis d'observer directement l'existence ou non
des faits et pratiques d'un audit interne au service de l'amélioration
de la gestion de la SBEE de par notre présence sur les lieux de
stage.
Paragraphe 2 : Méthodes et technique
d'analyse
Dans ce paragraphe il sera question des outils d'analyse,
de la stratégie utilisée pour la validation des hypothèses
et des difficultés rencontrés.
A- Le recoupement d'information
Elle consiste à procéder à une
comparaison entre deux informations ayant une même finalité mais
venant de sources ou supports différents. Le recoupement des
informations est une nécessité absolue pour les
comptabilités manuelles dans lesquelles presque obligatoirement on
assiste à des erreurs dues à des négligences
humaines ; en revanche, dans une comptabilité informatisée,
de telles erreurs ne peuvent être commises par l'ordinateur.
B- Stratégies de validation des
hypothèses
- La stratégie de validation de l'hypothèse
N°1 va passer par une analyse du nombre de missions de contrôles
internes prévus et réalisés ; des recommandations
formulées et mises en oeuvre après les rapports d'audit.
Ainsi si d'une part l'écart entre les contrôles
internes réalisés et les contrôles internes prévus,
et d'autre part, les recommandations mises en oeuvre et les recommandations
formulées sont de plus en plus grand, alors nous pouvons dire que
l'hypothèse N°1 n'est pas vérifiée. Dans le cas
contraire elle sera vérifiée.
- La stratégie de validation de l'hypothèse
N°2 va passer par une analyse des rapports d'audit d'avant et
d'après la mise en application du plan de vérification du
département audit interne.
Ainsi si l'analyse révèle que les
opérations de dépenses sont effectuées dans le cadre des
activités de la SBEE, alors nous pouvons dire que l'hypothèse
N°2 est vérifiée. Dans le cas contraire l'hypothèse
N°2 ne sera pas vérifiée.
C- Les limites de l'étude
A ce stade, il convient de mentionner que l'étude
comporte des limites. En effet, il nous était difficile d'avoir
accès aux informations car elles sont confidentielles. Mais aussi nous
avions eu des difficultés à rencontrer certaines
autorités. Cette situation était due aux obligations de leurs
occupations et a eu comme conséquence des reports.
CHAPITRE III
CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE
Section1 : Présentation et analyse des
résultats
Cette section comporte non seulement les résultats
attendus mais aussi les résultats recueillis et analysés
après investigations auprès du personnel de la SBEE afin de
vérifier les hypothèses.
Paragraphe 1 : Présentation des
résultats
Ce paragraphe traite essentiellement des
résultats attendus par les dirigeants de la SBEE et des résultats
obtenus après les enquêtes.
a. Résultats attendus
Le contrôle interne est l'ensemble des règles et
outils qui permettent à une entreprise de fonctionner selon la meilleure
sécurité (et efficacité). Il est de la
responsabilité de chacun ; c'est l'affaire de chacun à titre
individuel ; c'est l'affaire de chaque agent d'encadrement ; c'est
l'affaire du service Audit- Inspection.
La SBEE dispose de trois niveaux de contrôle+1
TABLEAU 8 : Les niveaux de contrôle
NIVEAUX
|
OBJET
|
RESPONSABILITE
|
Autocontrôle
|
Contrôle individuel
|
Chaque agent
|
Le contrôle 1er degré
|
Contrôle hiérarchique
|
Chaque agent d'encadrement
|
Le contrôle 2ème degré
|
Contrôle fonctionnel
|
Chaque agent d'encadrement
|
Le contrôle 3ème
degré
|
Contrôle des contrôles
|
Service audit interne
|
Source : Issu des informations reçues
à la D.A.I
Le contrôle interne commence au niveau de
l'élaboration des procédures. Les procédures
élaborées doivent prendre en compte des principes de
contrôles simples :
Ø Elles doivent respecter le principe de
segmentation : `` une procédure n'est jamais achevée par
l'agent qui l'initie'' ; ``personne ne peut maîtriser la
totalité d'une procédure'' ; `` l'utilisateur d'un
matériel ne peut pas en être le gestionnaire'' ;
Ø Elles doivent prévoir les outils de
contrôle ad hoc : visas ; centralisation de l'information,
moyens progiciels (type tableur), guides de contrôle ;
Ø Elles doivent intégrer des points de
contrôle hiérarchiques, fonctionnels et d'autocontrôle.
Pour être assuré il est important que le
dispositif du contrôle interne soit caractérisé par ces
cinq composantes étroitement liés à savoir :
1-Une organisation comportant une décision
spécifique à chaque poste de responsabilité, et disposant
des ressources et des compétences appropriées en s'appuyant sur
des procédures ;
2- Permettre à chaque responsable d'avoir un
accès rapide à toutes les informations dont il a besoin ;
3- l'identification et l'analyse des principaux risques
liés à la gestion de la société et la
vérification de l'existence de procédures de gestion de ces
risques ;
4- un plan de contrôle spécifique à chaque
processus, afin de réduire ces différents risques ;
5- une surveillance permanente du dispositif de contrôle
interne ainsi qu'un examen régulier de son fonctionnement.
Le contrôle de leur application (les procédures)
est une responsabilité à la fois hiérarchique,
fonctionnelle et de l'audit interne.
L'audit interne est la fonction chargée
d'évaluer le niveau de contrôle interne de la SBEE. Il assume,
à l'intérieur de la société, une fonction
indépendante d'évaluation permanente de la qualité du
contrôle interne pour le compte de la direction générale.
Sa mission essentielle est de s'assurer de la maîtrise de la gestion de
la société et de proposer des axes de progrès pour la
rendre plus performante.
L'audit interne a classiquement deux facettes : le
contrôle et le conseil. Par l'examen des opérations
réalisées, l'auditeur doit :
Ø Déceler les écarts entre les normes et
les pratiques ;
Ø En déterminer les causes ;
Ø En évaluer les conséquences :
Ø Proposer des remèdes ;
Ø Convaincre les responsables d'agir.
Ses attributions évoluent toutefois, l'évolution
des organisations modernes tend à lui conférer des attributions
moins directes :
Ø Un rôle d'expertise auprès des autres
directions de la société dans le domaine du contrôle
interne ;
Ø Un rôle de contrôleur des
contrôles, le fameux contrôle de 3ème
degré.
L'audit interne n'a qu'une seule règle de
déontologie ; c'est la neutralité. Cette neutralité
exige qu'il n'intervienne pas dans la mise en place des règles et
procédures qu'il est ensuite appelé à contrôler.
b. Résultats obtenus
Le bon fonctionnement des dispositifs du contrôle
interne passe nécessairement par des missions de contrôle interne.
Au nombre de ces missions, nous avons des activités permanente et des
activités ponctuelles.
Activités permanentes
Ces activités sont prévues à l'avance et
vise à:
- Assurer le plan de vérification des processus de
contrôle interne mis en place par la Direction
Générale ;
- Analyser et apprécier pour d'éventuelles
corrections, les dispositions de contrôle interne en vigueur dans les
différents départements de la SBEE ;
- Assister l'auditeur externe dans les travaux de validation
des états financiers de la SBEE.
Activités ponctuelles
Ces activités sont réalisées de
façon improvisée en vue d'une amélioration des
performances de la SBEE.
TABLEAU 9 : les objectifs fixés pour
l'année 2008
Années
Objectifs
|
2008
|
Années
Objectifs
|
2008
|
Objectif N°1
|
Accroître le nombre de branchements
|
Objectif N° 7
|
Procéder à la rentabilité des charges
d'exploitation
|
Objectif N°2
|
Augmenter le chiffre d'affaire
|
Objectif N°8
|
Maîtriser les charges d'exploitation
|
Objectif N°3
|
Augmenter la clientèle
|
Objectif N°9
|
Maîtriser les charges de production
|
Objectif N°4
|
Satisfaire la clientèle à moindre coût
|
Objectif N°10
|
Mettre tout en oeuvre pour faire disparaître le
délestage
|
Objectif N°5
|
Rétablir l'équilibre financier
|
Objectif N°11
|
Améliorer les performances économiques et
financières de la SBEE
|
Objectif N°6
|
Améliorer la qualité de la prestation
|
Objectif N°12
|
Informatisation des activités commerciales
|
Source : Issu des informations reçues au
D.C.B
TABLEAU 10 : Les objectifs fixés pour
l'année 2009
Années
Objectifs
|
2009
|
Années
Objectifs
|
2009
|
Objectif N°1
|
Réduire les délais d'exécution des
branchements et d'intervention auprès des clients
|
Objectif N°6
|
Augmenter la capacité d'approvisionnement et de
production de l'électricité
|
Objectif N°2
|
Augmenter le chiffre d'affaire
|
Objectif N°7
|
Renforcer et développer les réseaux de transport
et de l'énergie électrique afin d'accroître le taux de
couverture nationale
|
Objectif N°3
|
Améliorer la qualité de la prestation
|
Objectif N°8
|
Améliorer les performances économiques et
financières de la SBEE
|
Objectif N°4
|
Satisfaire la clientèle à moindre coût
|
Objectif N°9
|
Développer de nouveaux produits et services
|
Objectif N°5
|
Rétablir l'équilibre financier
|
Objectif N°10
|
Améliorer la politique de communication de la SBEE
|
Source : Issu des informations reçues au
D.C.B
En observant le tableau, on constate que certains des
objectifs fixés en 2008 ont été reconduits pour
l'année 2009 et d'autres par contre ont été
délaissés.
TABLEAU 11 : Nombre de contrôle interne
prévus et réalisés par le département Audit et
Inspection pour les années 2008 et 2009
Années
Eléments
|
2008
|
2009
|
1er Trimestre
|
2ème Trimestre
|
3ème Trimestre
|
4ème Trimestre
|
1er Trimestre
|
2ème Trimestre
|
3ème Trimestre
|
4ème Trimestre
|
Missions prévues
|
08
|
06
|
12
|
15
|
04
|
06
|
12
|
15
|
Missions réalisées
|
07
|
06
|
09
|
15
|
04
|
05
|
08
|
15
|
Ecarts
|
01
|
00
|
03
|
00
|
00
|
01
|
04
|
00
|
Source : Réalisé sur la base des
informations reçues au département d'audit interne
Ecart= Missions prévues-Missions
réalisées
De l'observation du tableau ci-dessus on
remarque que toutes les missions prévues n'ont pas été
réalisées. Il faut noter que la SBEE a réalisé un
nombre important de missions ponctuelles.il faut noter aussi que :
-Ecart entre les missions prévues et celles
réalisées en 2008 est 4
-Ecart entre les missions prévues et celles
réalisées en 2009 est 5
Années
Eléments
|
2008
|
2009
|
1er Trimestre
|
2ème Trimestre
|
3ème Trimestre
|
4ème Trimestre
|
1er Trimestre
|
2ème Trimestre
|
3ème Trimestre
|
4ème Trimestre
|
Recommandations formulées
|
23
|
15
|
12
|
10
|
2
|
4
|
3
|
5
|
Recommandations mises en oeuvre effectivement
|
21
|
15
|
08
|
08
|
2
|
3
|
3
|
4
|
Ecarts
|
02
|
00
|
04
|
02
|
00
|
01
|
00
|
01
|
TABLEAU 12 Les recommandations pour les années
2008 et 2009
Source : Réalisé sur la base des
informations reçues au département d'audit interne
L'observation du tableau ci-dessus fait remarquer que presque
toutes les recommandations ont été effectivement mises en
oeuvre.
Paragraphe 2 : Analyse des résultats et
vérification des hypothèses
De l'analyse du tableau des objectifs, il ressort que certains
objectifs de l'année 2008 ont été reconduit en 2009 non
pas parce qu'ils ne sont pas atteints mais parce qu'ils contribuent à la
survie de l'entreprise.
En 2008 la SBEE a tout mis en oeuvre pour accroître le
nombre de branchement. Pour l'amélioration de cet acquis, elle s'est
assignée comme objectif en 2009 de réduire le délai
d'exécution des branchements et d'intervention auprès des
clients. L'augmentation du chiffre d'affaire voulu en 2008 a été
vaine alors la SBEE est obligée de renouer avec ce même objectif
en 2009. En produisant de l'électricité à 190 francs et en
la revendant à 86 francs, la SBEE a vu disparaître ses capitaux
propres alors elle est obligée de pratiquer la vérité des
prix en vue de retrouver son équilibre financier.
L'insuffisance de l'énergie disponible pour satisfaire
le besoin national en énergie électrique a contraint la SBEE
à procéder au délestage à partir du mois d'avril
2006. Pour juguler cette crise énergétique aux
conséquences désastreuses pour l'économie nationale, des
mesures urgentes ont été prises pour soulager les abonnés
et préserver l'économie nationale : en plus de
l'exploitation à pleine capacité des centrales thermiques propres
de la SBEE, les centrales de MRI et AGGREKO (structures de location de groupe)
ont été mises à contribution. Ainsi, 199,33 GWh ont
été produits en 2008 contre 182,83 en 2009.
L'exercice 2007 s'est achevé avec un résultat
net déficitaire de près de 3,7 milliards de FCFA, en nette
amélioration par rapport à l'exercice 2006 dont le
résultat est une perte de l'ordre de 13 milliards de FCFA. La
trésorerie est restée tendue au cours de l'année 2008,
surtout à cause du renforcement du prix des produits pétroliers
et du premier remboursement de l'emprunt SOAGA utilisé
par la société pour financer l'acquisition des centrales
thermiques SIIF de 38 MWh. Le montant de ce remboursement est de 4,725
milliards de FCFA. Bien que des mesures de redressement de la SBEE soient en
cours, la tension de trésorerie risque de se maintenir et de s'aggraver
si les tarifs de l'électricité n'étaient pas
relevés. En effet, en dépit de la fluctuation à la hausse
des paramètres caractéristiques de l'environnement
économique de la société (portant le coût en moyenne
du KWh vendu à 122 FCFA au 30 novembre 2008), le tarif est resté
fixe depuis mai 2002 (86 FCFA/KWh). Certaines insuffisances identifiées
au cours des années antérieurs n'ont pas pu être totalement
corrigées par défaut de ressources suffisantes de financement.
C'est pourquoi, pour l'exercice 2009, les objectifs stratégiques
contenus dans le plan de redressement devant concourir à faire de la
SBEE à l'horizon 2015, l'entreprise de service public la plus
performante au Bénin seront poursuivis. La SBEE doit tout mettre en
oeuvre pour assurer une gestion optimale de la trésorerie et une
rentabilité minimale de l'exploitation.
En vue de permettre à sa clientèle de payer les
frais d'électricités sans gène, la SBEE a signé un
partenariat avec la poste. Désormais les clients pourront payer leur
facture par le biais de la poste.
L'informatisation des activités de la SBEE en 2008 a
permis aux clients de payer les factures d'électricités n'importe
où qu'ils soient. Alors la société a voulu étendre
l'informatisation dans toutes les régions du Bénin.
Pour permettre l'augmentation de la capacité
d'approvisionnement et de production de l'électricité, la SBEE
est en cours de réaliser l'interconnexion régionale et sous
régionale. Elle a développé une politique efficace de
maintenance des équipements de production et diversifié les
sources de productions. Et pour le renforcement de l'expertise du personnel
tant technique que managériale en vue d'accroître la
productivité ; la SBEE assure une bonne gestion
prévisionnelle des emplois et des ressources, améliore la gestion
des carrières et assure une formation adéquate du personnel.
Du tableau des contrôles internes, il faut remarquer un
faible écart entre les contrôles interne prévus et ceux
réalisés.
Du tableau des recommandations, il faut remarquer que
l'écart entre les recommandations formulées et celles mises en
oeuvre effectivement n'est pas d'autant plus grand. Mais il est à noter
que la non application des recommandations peut avoir comme cause le manque
d'implication de la Direction Générale dans l'exécution
des recommandations émises par le département Audit et Inspection
en vue d'améliorer la performance de l'entreprise.
A la suite des enquêtes nous pouvons dire que la SBEE
dispose d'un organigramme (annexe2), d'une charte de l'audit et de l'inspection
(annexe3), et d'un plan d'audit. Mais vu les écarts constatés
d'une part entre les missions prévues et les missions
réalisées, et d'autre part entre les recommandations
émises et celles mises en oeuvre on peut conclure alors que
l'hypothèse N°1 est vérifiée.
Afin de retrouver l'équilibre financier la SBEE depuis
l'année 2006 a procédé à la réduction voire
la suppression totale de toutes les autres charges n'entrant pas dans le cadre
de ses activités (renseignements reçus de la D.C.B et de la
D.A.I). Pour l'hypothèse N°2, on constate que les
vérifications régulières du département audit et
inspection entrant dans ce cadre ont permis à ce que les fonds de la
SBEE ne soient plus utilisés à d'autres fins. Par
conséquent l'hypothèse N°2 est vérifiée.
Section 2 : Critiques et suggestions
Cette section traite du diagnostique interne de la SBEE
ainsi que des suggestions.
Paragraphe 1 : Le diagnostique interne
Les forces et faiblesses identifiées au niveau de la
SBEE sont présentées comme suit dans ce paragraphe :
Les Forces
v Le rattachement du contrôle Général
à la direction générale traduit l'importance que celle-ci
attache à la fonction : assurer l'indépendance des
auditeurs. Cela répond au standard international (exigence de la norme
1110 de l'IFACI) ;
v L'absence d'exclusion d'aucun service du champ de
contrôle respect le principe d'universalité : aucun service
ne doit être soustrait au contrôle. Cela signifie que la direction
générale peut aussi faire l'objet de contrôle ;
v L'existence d'un dispositif de contrôle de la
qualité du contrôle : le travail des auditeurs et inspecteurs
de la SBEE peut être contrôlé par :
§ Comité de stratégie (DG, contrôleur
général, directeurs centraux)
§ Contrôleur externes
Les auditeurs internes et inspecteurs sont ainsi
invités à plus de professionnalisme.
v Les auditeurs et inspecteurs sont sélectionnés
sur la base de leurs compétences (art 12 de la charte). Les
critères de sélections sont les suivants :
§ Avoir le niveau Bac+4 au moins
§ Ou justifié d'une solide formation dans le
domaine de l'audit
v Formation continue des auditeurs et inspecteurs (art 14 de
la charte) conformément aux normes internationales de la profession.
v Modalité d'intervention conforme aux standards
internationaux (art 5 et 13 de la charte).
Les Faiblesses
v Le délai de viduité d'un (01) an
évoqué à l'article 15 de la charte est insuffisant. A ce
titre Pierre SHICK, dans son livre MEMENTO d'audit interne
avance que : «L'auditeur n'a ni responsabilité actuelle
ou récente, ni autorité actuelle ou prochaine à
l'égard des activités qu'il audite ». Le délai
de viduité est de 5 ans pour les commissaires aux comptes dans l'espace
OHADA et de 2 ans pour les experts comptable en France ;
v A l'article 7 de la charte,
« l'exécution de la mission d'audit donne lieu à
l'avance par le contrôleur général, d'un ordre de mission
signé par ce dernier et après avisé par le Directeur
Général ou son adjoint ». L'ordre de mission
n'étant pas signé par signé directement et seul par le
Directeur Général fragilise les missions ;
v Les manuels de procédures utilisés existent
depuis 1996 et ne correspondent donc plus à la réalité car
les pratiques professionnelles ont changés ;
v Il est à noter que nous tendons vers la fin de
l'année 2010 et ni le rapport d'activité annuel 2009 ni le bilan
2009 ne sont définitivement établis ;
v La D.A.I ne dispose d'aucun matériel roulant dans
l'exercice de ses fonctions. Le matériel informatique dont dispose la
D.A.I est vétuste (utilisation de windows 2003 au lieu de la
dernière version 2007). Besoins d'ordinateurs portatifs pour certaines
missions ;
v Manque de formations et recyclage des auditeurs et
inspecteurs selon l'article 14 de la charte ;
v Exécution partiel du planning d'audit 2010 (risque de
non contrôle).
Paragraphe 2 : Suggestions
L'insuffisance de réalisation du planning d'audit due
au manque de moyens roulant, peut engendrer de multiples fraudes. Le directeur
de l'audit et de l'inspection doit veiller rigoureusement à
l'exécution des plannings ainsi que les recommandations des rapports
d'audit.
La Direction Générale doit initier des
séances de formations et/ou de recyclage au profit des auditeurs et
inspecteurs conformément à la charte d'audit et aux normes
internationales. Elle doit également équiper la Direction de
l'audit et de l'inspection des matériels roulants et des
matériels informatiques adéquats (ordinateurs portatifs et
autres). Elle doit aussi veiller avec rigueur à ce que le bilan et le
rapport d'activité annuel soient établis à bonne date.
La formalisation des procédures répond
très souvent aux besoins de garantir la qualité d'un produit ou
d'un service. La nouvelle organisation, avec la création d'une structure
dédiée à l'actualisation et l'amélioration des
procédures de l'entreprise démontre l'intérêt que la
Direction Générale attache au chantier ``Procédure''. Le
service procédure de la SBEE doit actualiser tous les manuels de
procédures afin de permettre à chaque département de
fournir un bon rendement.
Pour la sélection des auditeurs et inspecteurs, les
critères de sélection sont les suivantes :
· Avoir le niveau Bac+4 au moins
· Ou justifié d'une solide formation dans le
domaine de l'audit
Il fallait y ajouter aussi les critères
d'éthique : Intégrité, objectivité,
Honnêteté et de loyauté à l'égard de
l'employeur.
Pour que la SBEE retrouve son équilibre financier, elle
doit nécessairement améliorer les produits et services offerts
à la clientèle ; l'augmentation des capacités de
fournitures de l'énergie électrique, le renforcement et le
développement du réseau, et la mise en place d'une politique
financière rigoureuse devant assurer une gestion optimale de la
trésorerie et une rentabilité minimale de l'exploitation.
Pour mettre en place une politique financière
rigoureuse la SBEE doit :
· Planifier rigoureusement la prise des engagements en
tenant compte de l'état prévisionnel des recettes ;
· Améliorer le recouvrement des
créances ;
· Respecter le principe de l'équilibre
financier ;
· Maîtriser les coûts
d'exploitation ;
· Procéder à la restructuration des dettes.
Il s'agira de négocier avec les différents bailleurs de fonds des
rééchelonnements des dettes et des différés dans
les payements ;
· S'assurer d'un minimum de rentabilité pour les
investissements réalisés.
CONCLUSION
La SBEE est une société d'Etat qui a pour
vocation la distribution de l'énergie électrique. Pour
réussir son objectif, elle a été découpée en
plusieurs Directions dont la D.A.I. La Direction de l'Audit et de l'Inspection
est le département qui s'occupe de l'évaluation du contrôle
interne. Elle élabore un plan annuel de mission en vue de proposer des
axes de progrès pour rendre la SBEE plus performante.
Pour apporter notre contribution à travers le
thème : « Le rôle de l'audit interne dans la
gestion des sociétés d'Etat : cas de la SBEE », en
vue d'une amélioration de la gestion de la SBEE, nous avons à
partir des préoccupations relevées sur le terrain (SBEE),
formulé des objectifs et émis des hypothèses qu'avec une
méthodologie bien adaptée (notamment des enquêtes)
traitées en vue de leurs validations. Suite aux résultats obtenus
et après analyse, nous avons validé les hypothèses et
après avoir tiré les implications de l'étude, nous avons
fait des propositions afin de contribuer à l'amélioration de la
gestion de la SBEE à l'audit interne. Toutefois la réalisation de
ce travail ne s'est pas faite sans difficultés. La difficulté
principale concerne l'accès à l'information.
Aussi, reconnaissons-nous que les propositions faites dans ce
mémoire ne sont pas des remèdes universels pour résoudre
tous les problèmes que rencontre la SBEE dans sa gestion.
Néanmoins elle va contribuer à l'amélioration des
difficultés rencontrées.
Dans cette optique il urge de signaler que la fonction audit
interne contribue considérablement à l'évaluation des
différents processus de l'organisation, en particulier le contrôle
interne et le gouvernement d'entreprise présentent, le cas
échant, les possibilités de les améliorer. Il analyse
également le potentiel d'une meilleure utilisation des ressources
économiques. Par ce biais, l'audit interne est une source d'informations
pertinentes, indépendantes, objectives et fiables pour la prise des
décisions par les différents responsables d'organisations.
Eu égard à ce qui précède, nous
réitérons aux autorités de la SBEE de prendre en compte
les différentes suggestions formulées ci-haut, dont
notamment :
· La formation et le recyclage des auditeurs et
inspecteurs conformément aux normes internationales ;
· La dotation en matériel informatique
adéquat ;
· La dotation en matériel roulant à la
D.A.I pour leur permettre de bien exécuter leur rôle ;
· Continuer la formalisation et l'actualisation des
manuels de procédures en cours.
En définitif, nous nous limitons sur ces quelques
aspects traités dans ce sujet non limitatif et laissant l'ouverture aux
autres chercheurs de continuer l'exploitation par approfondissement de la
formalisation des manuels de procédure dans les sociétés
d'Etat tel que la Société Béninoise d'Energie Electrique.
BIBLIOGRAPHIE
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d'optimisation des outils de pilotage dans une entreprise publique : cas
de la SBEE, mémoire, DTS, ENEAM
· AJILEYE, A., (2004), Contribution à
l'amélioration des prestations de service dans une entreprise
d'Etat : cas de la SBEE Mémoire, DTS, ENEAM
· ALAZARD, C. et SEPARI, S, (1998), Contrôle
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édition, Dunod
· BECOUR, J.C et BOUQUIN, H.
(1996), Audit Opérationnel Efficacité,
Efficience ou Sécurité, 2ème édition
ECONOMICA, Paris
· GLELE, JC et GNANSSOUNOU, M. (2006), Contribution
à l'amélioration du système de gestion budgétaire
à la SBEE, mémoire, DTS, ENEAM
· IFACI (2009), Les normes internationales
· KAPLAN, R. et NORTON, D. (1998), Le tableau de
bord prospectif, pilotage stratégique : les quatre axes du
succès, édition d'organisation
· SBEE, (2010), Analyser et Formaliser les
Procédures de l'Entreprise
· BALOGOUN, Ismaël. (2008), Cours d'économie
d'entreprise, Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de
Management(ENEAM)
· Recueil de formation des auditeurs et inspecteurs de la
SBEE
ANNEXE1
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