IV.2.2. Aperçu critique des résultats
Ces résultats nous montrent à
suffisance que les chauffeurs en général et ceux touchés
par notre enquête en particulier connaissent bien l'existence de la
société nationale d'assurances mais ne connaissent pas d'autres
détails notamment sur les diverses catégories d'assurances
organisées. L'assurance populaire reste celle d'automobile suite
à son caractère obligation et puis elle donne l'accès
à la circulation routière.
Cette connaissance de la
société nationale d'assurances est surtout facilitée par
la télévision et la campagne menée par les agents de la
SONAS dans le blocage des axes routiers. Malheureusement, cette campagne est
toujours éphémère et concerne seulement l'assurance
automobile. Or il existe plusieurs d'autres catégories d'assurances qui
ne sont pas soumises à la campagne notamment l'assurance vie par
conséquent, elles ne sont pas connues et surtout à cause leur
caractère de non contraignant.
Malgré, le caractère
obligatoire de l'assurance automobile occasionnant un bon nombre des chauffeurs
à souscrire mais la qualité de prestation de la SONAS n'est pas
à la hauteur, ceci peut se justifier par le long processus de
déclaration du sinistre, non paiement même des sinistrés
déclarés acceptables si l'on n'a pas une certaine connaissance,
la domination politicienne qui caractérise la gestion de l'organisation
en question etc... Bref, tous ces maux ont désorienté non
seulement l'organisation dans la poursuite de sa mission mais surtout ont
terni l'image même de celle-ci vis-à-vis de ses clients.
C'est ainsi que dans notre dernière
question d'enquête ; beaucoup des sujets ont
préféré que la SONAS cesse ses activités car, elle
n'apporte rien (paie difficilement le dommage) mais par contre elle sert comme
moyen pour d'appauvrir plus la population dans son système de
prélèvement financier.
Il important de signaler que la
quasi-totalité de nos sujets ont une ancienneté variant entre 2
et 4 ans, ceci peut s'expliquer par l'émergence ces dernières
années des centres de formation pour le métier des chauffeurs et
le bricolage accéléré des autres personnes suite à
la dégradation des conditions socio- économique qui, favorisent
le taux de chaumage, par conséquent beaucoup de gens
préfèrent se familiariser à un métier donné
en vue de survivre.
Il sied de noter que parmi tous nos sujets,
aucun d'entre n'a signé un contrat de travail avec les normes
requises ; ceci peut se justifier par le fait que beaucoup conduisent des
véhicules de leur famille, par conséquent, il est difficile de
leur faire signer un contrat de travail, on suppose que c'est un travail
familial.
Il faut dire que la quasi-totalité de
nos sujets ont déjà connu des accidents faisant des morts cela
peut se justifier par diverses causes notamment la non maîtrise des codes
routiers par la plupart d'entre eux, le mauvais état des
véhicules, des routes, la consommation de la drogue, boissons
alcooliques et autres. Il en découle en effet que ce sont les patrons
qui assument la responsabilité du dommage puis que dès qu'il ya
accident, le véhicule est arrêté par la police
routière qui ne tarde pas à sanctionner financièrement, et
les victimes ne voient que les patrons par conséquent ils sont
obligés d'agir pour qu'ils retrouvent la paix.
Il importe de noter que l'enquête a
montré que notre culture ne favorise pas ce genre de pratique, c'est
ainsi que la plupart des sujets enquêtés pensent que l'assurance
n'a pas d'importance mais plutôt attire le malheur ; le fait de payer une
somme quelconque pour un événement malheureux à venir est
difficile à accepter ; c'est comme-ci, l'on fait payer cette somme
pour attirer un malheur sur soi.
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