Il est
impérieux pour un travail de recourir à une méthode
efficace adaptée aux objectifs poursuivis, mais aussi du contexte dans
lequel le travail est abordé.
Toute science se fonde sur une méthode de travail,
Selon R, GRAWITZ, et M, PINTO, (1990, p.45) la méthode
étant « une démarche intellectuelle au moyen de
laquelle un chercheur poursuit une vérité, la vérifie et
la démontre ».
Pour A, MULUMA.,(200,p.37) la méthode est
définie comme étant « un procédé
opératoire rigoureux, bien défini transmissible, susceptible
d'être appliqué à nouveau dans les mêmes conditions
adaptées au genre de problème et de phénomène en
cause ».
C, JAVEAU, cité par A, MULUMA., (Idem)
définit la méthode comme étant « une
démarche intellectuelle qui vise, d'un côté, à
établir rigoureusement un objet de science, et l'autre, à mener
le raisonnement portant sur cet objet de la manière la plus rigoureuse
possible ».
Pour S, SHOMBA.,(2OO5,p.41) la méthode
« est une voie particulière en vue d'éclairer
l'itinéraire de la réflexion permettant de saisir et de
démontrer le soubassement du phénomène sous
examen »
Ainsi, nous avons fait recours à la
méthode dialectique ; Celle-ci est fondée sur l'unité
et la lutte des contraires. Elle préconise qu'au sein de tout
phénomène, il existe des forces en opposition en conflit. Ce sont
des contraires.
D'après LOUBET,(1989,p.24) dialectique
« est d'abord associée au concept de totalité en niant
l'isolement entre ensembles et leurs parties et en soulignant que la
réalité sociale est le fait de l'ensemble des interventions entre
ses différents éléments. Elle tend ensuite à
privilégier la recherche des contradictions au sein de cette
réalité, en mettant en relief, derrière l'apparente
unité du réel, les tensions, les oppositions, les conflits, les
luttes, les contraires et les contradictoires »
Selon LABANA ET LOFEMBE,(2OO8,p.54) la méthode
dialectique permet « d'étudier le fait social dans ses
contradictions et dans son changement autodynamique et
perpétuel ».
A, MULUMA.,(op.cit,p.103) pense que « la
méthode dialectique recherche derrière les faits sociaux
directement lisibles, les structures déterminantes sous-jacentes, non
apparentes, mais réelles par les quelles les faits observés
fonctionnent socialement »
Cette méthode nous permet de confronter la
contradiction entre le fait social pour en déceler les
conséquences éventuelles. Ainsi, nous avons procédé
par ses quatre lois, à savoir ;
Ø loi de la connexion universelle ou d'action
réciproque,
Ø loi de la contradiction,
Ø loi du changement dialectique,
Ø loi du changement de la quantité en
qualité.
1° Loi de la connexion universelle ou d'action
réciproque.
Cette loi stipule que les phénomènes sociaux qui
constituent le monde et sont liés les uns aux autres directement ou
indirectement.
Pour notre étude, cette loi s'applique
dans le sens que l'insuffisance d'assurance, le refus par un nombre important
de détenteurs des véhicules d'assurer leurs engins s'expliquent
par la crise financière mondiale, la crise sociale et morale qui grappe
la République Démocratique du Congo dans toutes ses
structures.
2° Loi de la lutte et des contraires.
La réalité sociale est faite des
phénomènes qui s'opposent, s'engagent dans de lutte
contradictoires en conflit, qui interagissent entre elles, la rendant
dynamique. Il s'agit d'une interaction dialectique qui permet à la
réalité sociale d'être en mouvement.
Cette loi s'explique dans notre étude par le fait qu'en
dépit de toutes les campagnes de sensibilisation, du recouvrement
forcé, les congolais n'ont toujours pas la culture d'assurance.
3° Loi du changement dialectique.
Les choses changent, la société cherche à
aller de l'avant, par la destruction des aspects négatifs du
présent et de la conservation des éléments positifs.
En rapport avec notre étude, nous disons que jadis,
dans notre société, payer une prime contre une garantie pour un
événement malheureux à venir, semble absurde, mais avec
l'évolution du monde, désolidarisé de la
société, la diminution des ressources pouvant faire face aux
multiples problèmes et surtout l'évolution démographique
qui, à ce jour nécessite la présence de l'assurance. Donc,
vu tous ces paramètres, le rapport entre l'assuré et l'assureur
serait nécessaire.
4° Loi du changement de quantité en
qualité.
Cette loi stipule que toute accumulation quantitative finit
par occasionner celle qui est qualitative. Selon ENGELS cité par S,
SHOMBA.,( op.cit,p.97) ajoute que « tant dans la nature que dans la
société, d'une manière générale et dans
chaque cas concret, les changements qualitatifs ne peuvent se produire
qu'à travers les changements quantitatifs, par addition ou soustraction.
Ainsi, plus il y aura les réflexions, plus on multipliera les campagnes
de conscientisation en faveur de l'assurance, plus les congolais
propriétaires des véhicules pourront acquérir la culture
d'assurance, ainsi la société nationale d'assurances aura les
moyens de sa politique.
2.2. la population
d'étude
Selon J, LOMALIZA.,(2003,p.36) la population est
« l'ensemble d'habitants d'un pays, d'une région ou d'une
partie donnée du territoire ».
Pour A, FAVERGE,(1975,p.38) la population est « un
ensemble d'objets, des personnes, c'est également un tout, une
unité, un bloc composé d'éléments définis ou
indéfinis. On parle alors d'un ensemble statistique qui fait objet
d'étude ».
R, MUCCHELLI.,(1972,p.15) pense que la population
est « l'ensemble du groupe humain concerné par les
objectifs de l'enquête ».
Quant aux auteurs H, KAREN, et J, VERNOY,( 2000,p.59) la
population est « le total de tous les cas possibles parmi
lesquels un échantillon sera sélectionné ».
Nous pouvons dire que la population d'étude est un
ensemble de sujets ou d'objets auxquels s'applique une étude.
Pour notre cas, la population est constituée des conducteurs de taxi (chauffeurs)
ayant une ancienneté de 2ans dans le métier et qui sont reconnus
et enregistrés par l'Association des chauffeurs Congolais de Rond Point
Ngaba.
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