0. INTRODUCTION
0.1 Problématique
L'existence humaine est pleine de
risques, la personne de chacun est à la merci d'événements
imprévus ; les maladies, les accidents corporels, les accidents de
circulation entrainant de manière inopinée des
invalidités, des incapacités de travail, des décès
prématurés et les préjudices matériels et moraux
qui en résultent pour la victime et ses proches
D'autres événements
inattendus frappent l'homme dans ses biens ; incendies, accidents,
provoquant des dégâts matériels et des pertes de revenu.
Parfois, le patrimoine global de l'intéressé est menacé,
lorsqu'il est entraîné à exposer des frais imprévus,
ou que sa responsabilité est mise en cause à l'occasion d'un fait
de sa vie privée ou professionnelle ou du fait d'une personne ou d'une
chose dont il répond
Pour celui qui en est victime, la
réalisation d'un risque imprévu peut être une catastrophe.
De nombreux procédés ont été mis au point en vue
soit de réduire les chances de survenances du sinistre, soit d'en
atténuer les effets.
La prévention est une
première technique souvent utilisée; rouler prudemment
réduit les risques d'accidents sur la route. Interdire de fumer et
installer des extincteurs minimise les risques de destruction d'un
bâtiment par incendie ; avoir une bonne serrure pour faire obstacle
à un cambriolage. A la limite, la prévention élimine le
risque mais d'une façon générale le risque n'est
qu'atténué.
Il existe d'autres techniques qui ont
pour objet de soulager l'infortuné de la victime si le risque se
réalise.
Dans les groupes humains où
règne un certain esprit de solidarité, il existe autant de
mécanismes d'assistance qui viennent en aide à ceux qui subissent
les coups du sort : secours des parents, des amis, de la tribu,
d'organismes religieux ou philanthropiques, de l'Etat ou de l'entreprise. Avant
le sinistre, celui qui se sait menacer peut aussi lui-même, seul ou avec
d'autres ; prendre certaines mesures de prévoyances afin que le
risque s'il devait se produire, ne l'affecte pas ou l'affecte partiellement.
Le premier mode de prévoyance consiste
à constituer une épargne suffisante pour éviter
d'être pris au dépourvu en cas de sinistre. Le compte bancaire, le
livret de dépôt, le paquet d'actions permettront de compenser la
perte du salaire, de remplacer l'objet volé, de réparer le
véhicule endommagé ; dans les entreprises, les provisions
sont inscrites au passif du bilan par exemple les provisions pour
créances douteuses, pour parer à la survenance de certains
événements préjudiciables
D'autres formes de prévoyance
résident dans le report sur autrui de la charge du risque. Les
techniques disponibles sont nombreuses ; tel peut être par exemple
l'objet de clauses contractuelles. Il ya encore une forme de prévoyance
qui réside dans l'assurance, avec un champ d'application plus
vaste ; en s'assurant, l'assuré reporte sur l'assureur, en
contrepartie du paiement de primes, le poids des sinistres dont il pourrait
être victime.
L'assurance apparait ainsi comme l'un des
nombreux procédés par les quels l'homme se prémunit contre
les risques qui le menacent. Elle occupe une place privilégiée
parmi les procédés, car elle peut couvrir les risques
extrêmement variés et elle est susceptible d'apporter une
protection complète en cas du sinistre ; c'est pourquoi
M.FAUTAINE., (1997, p.7) dit que « l'assurance joue un
rôle économique et social de première grandeur.»
C'est ainsi qu'est créée par
l'ordonnance-loi n°66/622 du 23/11/1966, la société
nationale d'assurances (SONSA) pour permettre à toute personne la chance
d'être protégée par l'assureur au moyen d'un contrat, mais
en contre partie de paiement d'une prime donnée.
La société nationale
d'assurances a mis à la disposition de la population congolaise une
gamme de produit non obligatoire pour permettre à chacun de souscrire
selon son choix et ses moyens financiers.
Les clients les plus concernés pour
cette catégorie de l'assurance sont les chauffeurs qui désirent
vite assurer leurs véhicules (assurance automobile) tout en oubliant de
s'assurer eux-mêmes (assurance vie), pourtant la plupart des accidents
se font pendant que les chauffeurs sont en activité, ceci veut dire que
les chauffeurs sont aussi victimes. Selon le rapport annuel de la commission
nationale de prévention routière pour l'année
2007, il y a eu 3.674 accidents de circulation routière
enregistrés dans la ville province de Kinshasa dont 282 accidents ayant
causés des pertes en vies humaines où il y a 13% des chauffeurs;
Le même rapport parle de 4.483 accidents
en 2008 dont 335 accidents ayant causé des pertes en vies humaines
où il y a 14% des chauffeurs.
Selon la société nationale
d'assurances le taux des chauffeurs ayant souscrit pour l'assurance vie est
faible et pourtant beaucoup d'entre eux meurent régulièrement
dans leur profession, en laissant derrière, des veuves et des orphelins
qui, pour la plupart se prennent difficilement dans la vie.
A cet effet, la question fondamentale que nous
nous posons est celle de savoir, pourquoi les chauffeurs
préfèrent souscrire seulement à l'assurance automobile que
l'assurance vie? C'est-à-dire pourquoi ces derniers
préfèrent-ils assurer leurs véhicules en oubliant
volontairement de s'assurer eux-mêmes alors qu'à tout moment ils
peuvent être aussi victimes dans leurs corps physiques ?
|