EPIGRAPHE
« Les transferts de fonds constituent une source
de plus en plus importante de financement du développement, qui, dans
certains pays, dépasse l'aide publique au
développement »
Banque Mondiale
DEDICACE
A toi Eternel, Dieu grand et redoutable pour l'accomplissement
de ta parole écrite dans Josué 1 : 5 - 9. Tu es Dieu de
promesse et de réalisation. Nous te bénissons.
A vous chers parents LUHEMBWE MWABI et MUKEMWENDO MANINGWE qui
trimez sous le soleil ardent sur vos plantes en dépit des mauvaises
herbes et des singes maraudeurs. Réjouissez-vous du fruit de votre
labeur.
A toi ma bien-aimée épouse Francine ZULA ZAUMA,
tes sacrifices, ton endurance et ta patience sont les signes d'un amour
indéfectible envers moi. Que ce travail soit pour toi le plus grand des
plaisirs dans notre foyer.
A vous tous mes enfants, Jaël NGOY Thérèse,
Salomon NGOY LUSAMBA, Keren NGOY REHEMA. Que ce travail soit pour vous un
patchwork et un signe de symbiose familiale.
A vous grand-frères MULIMBI NDOBANI Love, NYANGE et
Mal-MUCK, vous êtes nombreux, mais je m'adresse spécialement
à vous, car ça sera une honte si ce travail ne vous stimule
pas.
En mémoire de mon Grand-frère André
KILONGO TUENDELEE, dont la mort, quelqu'en ait été la maladie,
aurait semblé prématurée.
A tous mes petit-frères NGOY MOKET, KAKESE NGOY, TAMBWE
LOKOTÇ, MWANA KITENGE KAYUBA, MUKOME BASILE, réjouissez-vous du
travail de votre grand-frère.
A vous, frères et soeurs, cousins, cousines, oncles,
tantes, neveux, nièces, beau-père, belle-mère,
belle-soeurs, beau-frères LEYA BUSHIRI, SUMAILI BUSHIRI et KITOKO.
Je dédie ce travail
AMISI NGOY Damas
AVANT PROPOS
La tradition et l'obligation académique nous demandent
de produire une oeuvre scientifique de l'esprit pour sanctionner la fin de
notre cycle de graduat en Sciences Economies et de Gestion.
Ainsi un adage dit « On ne fait pas d'omelette sans
casser les oeufs », disons à cet effet que, ça n'a pas
été un jeu puéril, car le sang a coulé,
l'énergie épuisé, l'argent évaporé. Ainsi
nous pouvons nous dire enfin que le souci n'est pas ce qui compte, mais ce qui
compte, c'est l'effort fourni, car c'est là, ce qui élève
l'homme et le rend plus content de lui-même. C'est à juste titre
que CORNEILLE dira « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire
».
Cependant, il sied d'affirmer que le travail que nous avons
l'honneur de défendre n'est pas le fruit de notre propre innovation,
plutôt une résultante de beaucoup des lectures, recherches et
d'observation de phénomènes de la vie économique.
Apres maintes escalades avant d'être ce que nous sommes
devenus, notre âme et notre corps sont étouffés
d'empreintes d'assistance tant matérielles, morales que spirituelles des
diverses catégories de gens parmi lesquels nous ne citons qu'une
poignée.
Ainsi, qu'il nous soit permis de nous acquitter du noble
devoir d'exprimer nos sentiments indéfectibles à tous ceux, de
près ou de loin ont contribuer à notre épanouissement
scientifique.
Nous exprimons notre gratitude à toutes les
autorités académiques, plus particulièrement au
Départemental de la faculté provinciale du Tanganika Monsieur
Sermy N'SENGA, à l'Académique Monsieur Maurice FUNDI et au
Secrétaire Administratif Pontien SALEH qui, malgré leurs
multiples occupations, ont bien voulu nous encadrer activement pendant notre
parcours académique.
L'élaboration de ce document tire largement parti de la
volonté de nombreuses personnes. Les mots ne suffiront pas pour
traduire nos sentiments de reconnaissance à tous ces amis, frères
et connaissances, plus particulièrement à Freddy BULONGO et son
épouse Emilie ASSANI, Alain BANZA et son épouse Bibiche MWAMBA,
Alphonse KALENGA, Patrick KUBUYA, Hubert RAMAZANI, pour avoir mis à
notre disposition, tous les moyens nécessaires afin que ce travail soit
une réalité.
Nos sentiments de reconnaissance s'en vont spécialement
à Monsieur MUSA HERI qui a accepté de diriger ce travail
malgré ses multiples occupations.
Nos sentiments de gratitude s'adressent également
à Monsieur Jean-Placide LUSAMBA et son épouse Esther LUSAMBA,
à Théophile MVUANI, qui nous ont ouvert les horizons.
Nos gratitudes s'adressent également à tous les
camarades et compagnons de lutte, en l'occurrence Freddy NYEMBO MUGANZA,
André LOMBE MATONGO, ALIMASI WA BENGA Diamant, LUHEMBWE KAMWENA
Théophile, KAZADI LOBO Crispanus, MAYANGA Maxime, MAKUPANO PAKANIYE
Lebeau, Delphin TCHAKATUMBA LONGESHA, Faustin NKULU KABEKE, NDALA KABONGO
Jimmy, KITCHINDJA MAOTELA.
AMISI NGOY Damas
SIGLES ET ABREVIATIONS
BAD : Banque Africaine de Développement
BCC : Banque Centrale du Congo
BCE : Banque Centrale Européenne
CDF : Francs Congolais
CEA : Commission Economique pour l'Afrique
FAO : Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture
FMI : Fonds Monétaire International
HCR : Haut Commissariat des Nations Unies pour
les Refugiés
IMF : Institution de micro finance
IRC : International Rescue Committee
MDM : Médecin du monde
OCHA : Bureau de Nations Unies pour la
Coordination des Affaires
Humanitaires
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PAM : Programme Alimentaire Mondial
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PSF : Prestataires de Services Financiers
RDC : République Démocratique du
Congo
SOFICOM : Société de Finances et des
Communications
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
USD : Dollars Américains
I. INTRODUCTION
Les observateurs de la situation économique en
République Démocratique du Congo, auront sans doute
déjà constaté combien les problèmes
monétaire et financier ont pris le pas. Le système bancaire
congolais est totalement sinistré faisant de la RDC, un des pays le plus
sous bancarisé au monde avec un taux de couverture par les institutions
bancaires estimé à un guichet pour deux millions d'habitants. La
majorité de la population constituée des pauvres entrepreneurs
(près des 80%)1(*)
ne peut pas accéder aux services financiers faute d'institutions de
proximité fiable. Les filières traditionnelles de transfert des
fonds que sont les Banques et les postes sont quasi inexistantes. Les
ajustements et les mesures de stabilisation macro-économiques
adoptés dans les années 1980 sous l'instigation des institutions
financières internationales (FMI et Banque Mondiale)2(*) n'ont fait qu'aggraver la
situation économique et sociale en plongeant une portion de plus en plus
importante de la population dans le chômage et en l'excluant de
l'accès aux soins de santé primaires et à
l'éducation de base.
Les besoins de la RDC en services financiers se justifient par
l'immensité de son territoire national et sa population, mais aussi par
la pauvreté de cette population et la sélectivité du
système bancaire classique.
La solution passe donc par le développement d'un
système financier souple et facilement accessible à la
population. Un système financier dit de proximité visant à
assurer l'autopromotion économique et sociale à faible revenu.
C'est dans ce sens que se développe aujourd'hui
à travers l'ensemble du pays et en particulier dans la ville de Kalemie,
une institution financière de transfert de fonds dénommée
Société de finances et de communication
« SOFICOM » offrant des services de transfert de fonds
à faible coûts que ceux imposés dans le système
classique. Cette société contribue à l'essor de
l'économie de la ville de Kalemie en particulier et de tout le district
du Tanganyika en général.
I. 1. PROBLEMATIQUE
Le système bancaire congolais à l'origine peu
développé et moins diversifié s'est fortement
dégradé avec la persistance des crises politiques et
économiques, l'instabilité monétaire et les effets pervers
de la guerre. Ce dysfonctionnement du circuit bancaire a conduit une grande
partie des institutions financières en faillite. Celles-ci assuraient
efficacement l'intermédiation financière et le transfert des
fonds. Difficile de voir se développer dans un tel pays un
système bancaire classique, la population ne disposant pas des revenus
nécessaires pour accéder aux services bancaires
généralement très coûteux.
Le pays demeure sous bancarisé et le nombre
insuffisant, à peine 173(*) banques seulement existant pour tout le pays dont la
quasi-totalité est installée dans les grandes
agglomérations. Ce phénomène de sous bancarisation a
induit l'émergence d'une catégorie d'intermédiaire
financière spécialisée dans le transfert de fonds
dénommée Messageries Financières auxquelles la population
fait confiance et qui sont de plus en plus fréquentées par les
personnes considérées les plus pauvres.
Au regard de tout ce qui précède, il nous semble
impérieux de poser quelques questions autour desquelles tournera toute
notre analyse :
· Comment sont organisées et fonctionnent les
Messageries Financières en République Démocratique du
Congo et à Kalemie ?
· Quel est l'impact de volume des transferts entrant dans
l'économie de la ville de Kalemie ?
I. 2. HYPOTHESE
Eu égard aux questions posées dans notre
problématique nous donnons des réponses, de manières
provisoires à ces dernières avec l'espoir de les affirmer ou de
les infirmer suite à un résultat de recherche.
En réponse à la première question,
signalons que l'organisation et le fonctionnement des Messageries
Financières reposent essentiellement sur la certitude que la Banque
d'émission peut réguler l'activité économique et
contrôler la masse monétaire en circulation en bonne et due forme.
En suite ces Messageries Financières sont
organisées et fonctionnent sous la haute direction de la Banque
Centrale. Enfin ces Messageries Financières sont organisées et
fonctionnent qu'au respect des certaines conditions prévues ou
émises par la Banque Centrale, notamment l'agrément.
Concernant la deuxième question, il en découle
comme réponse que, ces transferts de fonds, ont un impact positif en ce
sens qu'ils sont d'abord utilisés pour répondre aux besoins de
base de la population. En suite, ils constituent une composante fondamentale de
la protection sociale dans les budgets des ménages et une source de
revenu ayant un apport substantiel au financement des PME ou des projets
d'infrastructures, des investissements productifs contribuant ainsi à
l'emploi et à la croissance. Enfin ces envoies de fonds réduisent
la pauvreté et aident les ménages à rationnaliser leurs
habitudes de consommation contribuant ainsi à l'amélioration des
conditions de vie de la population locale et par conséquent contribuent
à la stabilisation de l'activité économique de la ville de
Kalemie.
I. 3. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Des nombreuses recherches ont été
déjà menées dans ce cadre tant dans les milieux
académiques qu'au sein des institutions financières et
monétaires au pays et à l'étranger impliquées dans
la thématique de la stabilisation économique4(*).
Pour ce qui nous concerne, notre sujet apporte un
complément dans la bibliothèque et dans le monde scientifique
dans ce sens qu'il traite nos seulement les théories sur les transferts,
mais aussi l'impact de ces transferts de fonds dans l'économie de la
ville de Kalemie.
Cependant, notre étude présente un double
intérêt : l'un personnel et l'autre scientifique :
Personnellement cette étude, nous permet de nous
imprégner de l'organisation et fonctionnement du marché faisant
l'objet de notre étude qui est le marché de transferts de fonds
à Kalemie.
Sur le plan scientifique, cette étude sert
simultanément de référence aux futurs chercheurs dans le
domaine de transferts de fonds et aux instances décisionnelles (l'Etat,
le Ministère de Finance, la BCC,...) en matière de gestion des
institutions de transferts de fonds. Et surtout de réajuster si possible
les instruments de la politique économique appliquée ou
utilisée dans le but d'atteindre et de maintenir les objectifs
macroéconomiques5(*) : le plein emploi, la stabilisation des prix
internes et externes tout en évitant la récurrence des erreurs du
passé.
L'importance de l'activité de transferts de fonds dans
un environnement caractérisé par la sous bancarisation au regard
de la fréquence et du nombre des transactions qui s'effectuent
quotidiennement, nous a motivé à lui accorder une attention
particulière.
I. 4. OBJECTIFS A
ATTEINDRE
Notre objectif dans ce travail est d'étudier :
o Les volumes de transferts de fonds entrants et sortants,
opérés par la SOFICOM / Kalemie
o L'impact de ces transferts de fonds dans le cadre du
développement socioéconomique de la ville de Kalemie,
o L'appréciation et les suggestions à la SOFICOM
/ Kalemie dans l'accomplissement de sa mission telle que stipulée dans
l'instruction administrative n° 006 portant réglementation des
Messageries Financières en République Démocratique du
Congo.
o Les recommandations aux autorités monétaires
et surtout à la Banque Centrale du Congo en matière de gestion de
la masse monétaire en circulation.
I. 5. METHODE
Une méthode est un ensemble ordonné des
principes, des règles et des opérations intellectuelles
permettant de faire l'analyse en vue d'atteindre un résultat6(*).
Pour arriver à des résultats susceptibles de
démonstrations et des vérifications, nous avons fait recours aux
méthodes comparatives, statistique, analytique, déductive et
inductive.
I. 5. 1. La Méthode
Comparative
Cette méthode, nous a permis d'analyser les
ressemblances et les différences entre les théories de transferts
de fonds admises comme vraies et l'application de ces dernières dans
cette Messagerie Financière.
I. 5. 2. La Méthode
Statistique
Celle-ci nous a aidé à
recueillir les données chiffrées, numériques et
quantifiées de volumes de transferts de fonds entrants et sortants afin
de les présenter dans les tableaux, puis les présenter sous forme
des graphiques tout en les analysant et en les interprétant. Elle nous a
aidé ensuite à estimer par les intervalles de confiances les
volumes de transferts de fonds dont les données n'ont pas
été à notre porté faute d'un bon système de
classement des documents comptables par cette société.
I.5. 3. La Méthode
Analytique
Cette méthode nous a permis d'analyser l'impact de
transferts de fonds dans le développement socio-économique de la
ville de Kalemie.
I.5. 4. Les Méthodes
Inductives et Déductives
Ces méthodes nous ont permis d'analyser d'une part de
partir du particulier au général et du général au
particulier. Nous sommes partis des principes généraux et des
théories sur les transferts de fonds pour arriver à des
propositions applicables à Kalemie. D'autre part nous sommes partis de
quelques cas particuliers de la SOFICOM / Kalemie qui ont permis de tirer les
conséquences pour le secteur de transferts de fonds en République
Démocratique du Congo.
I.5. 5. TECHNIQUE
La Technique est définie comme un ensemble des moyens
et des procèdes qui permettent au chercheur de rassembler des
données et des informations sur son sujet de recherche7(*).
Il y a plusieurs techniques en sciences, mais, celles
utilisées dans ce travail sont choisies en tenant compte du domaine de
notre recherche. Ces techniques sont :
a) L'observation Directe
Elle est la technique participante et vivante, elle nous a
permis de constituer une base des données grâce à ce que
nous vivons quotidiennement dans le domaine de transferts de fonds.
b) L'observation indirecte
Elle nous a permis de consulter les ouvrages axés sur
l'économie en général et la finance en particulier, les
publications sur Internet et autres documents qui contiennent les informations
en rapport avec notre sujet.
c) La technique documentaire
Elle nous a orienté vers une fouille
systématique de tout ce qui est document écrit ayant une liaison
avec notre domaine de recherche. Elle nous a permis d'étudier et
d'analyser les documents écrits tels que le journal des
opérations de transferts de fonds, le livre de caisse, les rapports, les
relevés journaliers de transferts entrants et sortants de la SOFICOM /
Kalemie.
I. 6. DELIMITATION DU
SUJET
Etant donné que nous ne serons pas à mesure
d'avoir les données de toutes les agences et succursales de SOFICOM dans
toutes les villes opérationnelles, nous considérons la ville de
Kalemie et spécialement la SOFICOM / Kalemie comme étant notre
cadre spatial afin de comprendre l'impact de ces transferts de fonds dans le
développement socioéconomique de la ville de Kalemie. Et
temporellement, notre étude s'étale sur une période allant
de 2005 à 2009.
I. 7. DIVISION DU
TRAVAIL
Notre travail comprendra trois chapitres :
1. Le premier chapitre indiquera :
Les définitions de concepts fondamentaux à
savoir, la monnaie, la banque, les intermédiaires financiers, les
messageries financières, les établissements financiers, les
établissements de jeu d'argent le développement et d'autres
concepts connexes.
La réglementation des établissements de jeu
d'argent, qui nous permettra de comprendre : d'abord, les
différentes lois portant la protection des intermédiaires
financiers bancaires et non bancaires, ensuite le contrôle des
opérations de transferts de fonds et enfin la lutte contre le
blanchement des capitaux.
2. Le deuxième chapitre traitera les notions sur les
transferts de fonds. Il retrace les grandes lignes du cadre théorique
dans lequel s'inscrit l'étude. Les différentes catégories
de transferts de fonds, le partenariat, le marché de transferts ainsi
que le mécanisme par lequel ils sont acheminés.
3. Le troisième chapitre portera sur l'analyse de la
dynamique de transferts de fonds de la SOFICOM / Kalemie. Ce chapitre nous
décrit brièvement la présentation, la structure et le
fonctionnement de la SOFICOM / Kalemie. Ce chapitre met en exergue les
différents volumes de transferts de fonds entrants et sortants qui
soient dit en passant, sont les déterminants clés qui
témoignent le rôle prépondérant que jouent les
transferts de fonds dans le développement socioéconomique de la
ville de Kalemie.
Cette étude s'achève par une conclusion.
Celle-ci fait une série des propositions, somme toute utile qui pourrait
insuffler une nouvelle dimension dans les transferts de fonds en
République Démocratique du Congo.
CHAPITRE I.
GENERALITES
I.1. DEFINITION DES
CONCEPTS FONDAMENTAUX
Il est préférable que les termes soient
précis et bien définis dans tout travail scientifique, afin
d'avoir un sens à l'optique du chercheur et permettre aux lecteurs
d'avoir une meilleure compréhension du travail. Ainsi nous
définissons quelques concepts de base et connexes afin d'éviter
les équivoques dans ce travail.
I.1.1. MONNAIE8(*)
Le terme de monnaie fait en général
référence à une grandeur dont le montant dépasse
celui de l'argent liquide. Nous parlons parfois de l'argent que gagne une
personne, mais en fait c'est à son revenu que l'on se
réfère. De même quand on dit que quelqu'un a beaucoup
d'argent c'est en fait de sa richesse totale que l'on parle, et non des
valises des billets qu'il conserverait entreposer chez lui.
Les économistes définissent la monnaie à
partir de ses fonctions. Trois d'entre elles sont fondamentales.
I.1.1.1. La monnaie comme unité de compte
La monnaie sert d'instrument de mesure de valeur relative de
différents biens. Il s'agit de sa fonction d'unité de compte. La
monnaie est un étalon simple et pratique pour mesurer les valeurs de
marchés relatives des biens et services.
I.1.1.2. La monnaie comme instrument
d'échange
La fonction première de la monnaie est de faciliter le
commerce, c'est-à-dire les échanges des biens et services
bénéficiant aux deux parties concernées. Cette fonction
est appelée instrument d'échange.
De nos jours, tous les pays développés utilisent
comme monnaie du papier (spécialement imprimé par l'Etat à
cet effet) ainsi que des pièces de métal.
Cependant, la plupart des échanges ne se font pas en
argent liquide, mais à l'aide des chèques, des cartes de
crédit ou de virements entre banques.
Les économistes considèrent que les encaisses
détenues sous forme des compte-chèques sont de la monnaie au
même titre que les billets parce qu'elles sont acceptées comme
mode de paiement presque partout, et remplissent donc une fonction d'instrument
d'échange. Comme la plupart des gens ont beaucoup plus d'argent sur leur
compte-chèques que dans leur porte-monnaie, personne ne
s'étonnera que la définition de l'offre de monnaie retenue par
les économistes corresponde à un total très
supérieur au volume des pièces et de billets en circulation.
I.1.1.3. La monnaie comme réserve de valeur
Les gens n'acceptent de changer ce qu'ils possèdent
contre la monnaie que s'ils pensent pouvoir ultérieurement
échanger cette monnaie contre les biens ou services qu'ils
désirent. Par conséquent, pour que la monnaie puisse jouer son
rôle d'instrument d'échange, elle doit garder sa valeur, du moins
sur une courte période. Cette fonction est plus connue sous le nom de
fonction de réserve de valeur de la monnaie.
Dans le cadre de notre travail, nous définissons la
monnaie comme unité de compte, comme instrument d'échange et
comme réserve de valeur. En d'autres termes, la monnaie se défini
par les fonctions qu'elle rempli.
Cette monnaie étant créée par les
banques9(*), il est
préférable que celle-ci passe par le circuit bancaire pour bien
jouer ses rôles et fonctions. C'est ainsi que nous définissons la
«banque»
I. 1. 2. BANQUE
Dans un pays, les institutions chargées de créer
et de gérer la monnaie sont appelées
« Banques » et sont différentes en fonction du
rôle qu'elles jouent dans l'économie.
La Banque est définie comme une entreprise qui fait le
commerce de l'argent (monnaie), elle collecte des dépôts de ses
clients, accorde des prêts et sert d'intermédiaire pour le
placement des emprunts d'Etat ou des valeurs mobilières. Ce qui n'est
pas le cas dans les Messageries Financières.
Selon Laurence SCIALON, cité par Dupont MUKENDI, la
défini comme un intermédiaire financier spécifique. Elle
est un intermédiaire dans la mesure où sa fonction traditionnelle
est d'octroyer des crédits et collecter des dépôts10(*).
Ainsi la Banque étant un organisme financier disposant
des moyens de paiement, assure la collecte des épargnes de la population
sous forme des dépôts en Banque et octroie des crédits sous
forme de financement. C'est un organisme financier qui joue également le
rôle de conseiller en matière financière et
économique auprès de ses clients.
On distingue trois catégories de Banques :
² La Banque Centrale
² Les Banques Commerciales
² Les Banques d'Affaires
La Banque Centrale est une Banque de l'Etat, dotée du
privilège de l'émission monétaire. Elle est la Banque
habilitée à créer la monnaie et qui est également
chargée de surveiller et de contrôler le reste du système
Bancaire et monétaire.
Elle est au sommet de la pyramide hiérarchique et
à ce titre, conduit la politique monétaire du pays.
Aux USA, nous avons la Fed, au Royaume-Uni il s'agit de la
Bank of Englend, dans les 13 pays actuellement membres de l'union
monétaire Européenne, la Banque Centrale Européenne (BCE)
et en République Démocratique du Congo, la Banque Centrale du
Congo (BCC)11(*).
En dehors de la Banque Centrale, nous avons les Banques
Commerciales, celles-ci sont pour la plupart des Banques privées et sont
considérées comme des entreprises qui font le commerce de
l'argent dans le but de donner des profits à leurs propriétaires.
Elles reçoivent des dépôts, accordent des crédits et
rendent des nombreux services à leurs clients et gagnent des
intérêts et des commissions.
Enfin, les Banques d'Affaires ne travaillent qu'avec leurs
propres fonds et accordent des crédits à long terme pour financer
certains projets d'investissements.
Sont de ce fait appelées « Banques
Commerciales » toutes les Banques dont la mission principale est
d'assurer l'intermédiation financière entre les agents à
capacités de financement et ceux en besoins de financement. Pour ce
faire, nous définissons les intermédiaires financiers.
I. 1. 3. INTERMEDIAIRES
FINANCIERS
Les intermédiaires financiers sont des entreprises qui
se situent à mi-chemin entre les épargnants, d'un excédent
de fonds, et les emprunteurs qui n'en ont pas suffisamment. Le plus grand
groupe d'intermédiaires financiers est située par les banques,
mais il en existe également bien d'autres, comme les entreprises
d'assurance-vie, les caisses de crédit mutuel, les associations
d'épargnes, les saving et les fonds commun de placement, les
associations d'épargnes et de prêt .Tous ont pour fonction de
rechercher des emprunteurs potentiels, de déterminer ceux qui
présentent de « bons risque » et de
contrôler la façon dont ils investissent et utilisent leurs
prêts.
I. 1. 4. MESSAGERIES
FINANCIERES
Les Messageries Financières sont des personnes morales
de droit congolais autres que les établissements de crédit qui
effectuent en l'état, à titre de profession habituelle, sans
déplacement physique des fonds du donneur d'ordre, des opérations
de transfert. Ces Messageries Financières contribuent efficacement au
développement de beaucoup des pays.
I. 1. 5. ETABLISSEMENTS
FINANCIERS
C'est toute personne morale qui, sans être inscrite sur
la liste des banques, fait profession habituelle d'accomplir des
opérations financières sans recevoir des fonds publics. Cet
établissement travaille avec ses fonds propres ou avec des capitaux
empruntés. Ces sont généralement des maisons de titres,
des établissements de vente à crédit, de
sociétés financières. Messageries Financières et
Bureaux de change par exemple.
I. 1. 6. ETABLISSEMENT DE JEU
D'ARGENT
L'établissement de jeu d'argent est défini comme
étant un ensemble des personnes morales qui effectuent à titre
habituel les opérations d'argent. Tel est le cas des Messageries
Financières, banques, bureaux de change, etc.
I. 1. 7. ETABLISSEMENTS
ASSUJETTIS
Personne morale entrant dans le champ d'application des textes
légaux et réglementaires de la Banque Centrale en leur
qualité d'intermédiaires financiers.
I. 1. 8. AGREMENT
Autorisation préalable accordée par la Banque
Centrale aux Etablissements de crédit, aux institutions de Microfinance
et aux autres intermédiaires Financiers pour l'exercice de leurs
activités sur le territoire national.
I. 1. 9. CAUTION
Frais dus par les intermédiaires financiers qui n'ont
pas le statut d'établissement de crédit pour garantir l'exercice
de leurs activités après l'obtention de l'agrément.
I. 1. 10. NORMES
PRUDENTIELLES
Directives édictées par la Banque Centrale pour
prévenir tout risque que peuvent encourir les établissements
assujettis dans le cadre de la gestion de leurs activités.
I. 11. FRAIS DE DOSSIER
Frais fixe prélevés d'office par la Banque
Centrale à l'occasion de :
- Ouverture, traitement et clôture du dossier en
matière du crédit et de change ;
- Violation de la réglementation de la Banque
Centrale ;
- Clôture du contrôle sur pièce ou sur
place.
I. 1. 12. DEVELOPPEMENT12(*)
Le concept développement appliqué au domaine
économique signifie une croissance organique, harmonisée dont un
progrès de l'économie s'inscrivant dans un progrès
général de la société.
En effet, pour que dans un pays qu'il ait de
développement, le progrès économique est indispensable,
mais il doit s'inscrire dans un progrès sociale et humain car le
développement est défini essentiellement comme une dynamique de
satisfaction d'un système des besoins.
Selon PERROUX, le développement est l'ensemble des
changements observables dans le système économique et dans le
type d'organisation qui conditionne la croissance entendue comme l'augmentation
soutenue du produit global.
Le développement a ainsi deux aspects intimement
liés :
1) Aspect Quantitatif
En tant que phénomène quantitatif, le
développement s'analyse en termes de croissance. C'est l'augmentation
des indices globaux de production des biens et des services au niveau de tout
un espace économique.
2) Aspect qualitatif
En tant que phénomène qualitatif, le
développement s'analyse en termes d'évolution,
c'est-à-dire la production produite d'une part, par la transformation de
la structure économique et d'autres parts, par l'amélioration du
niveau des conditions de vie de la collectivité.
I. 2.REGLEMENTATION DES
ETALISSEMENTS DE JEU D'ARGENT13(*)
EN
REPULIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Au sens strict, les établissements de jeu d'argent en
RDC en général, et à Kalemie en particulier, font partir
du système bancaire, désignant ainsi toutes les banques
commerciales, la Banque Centrale du Congo et toutes les institutions
financières, appelées « intermédiaires financiers
».
En principe, ce système bancaire ne se constitue pas ex
nihilo. Son existence est toujours tributaire des réalités
économiques, politiques, culturelles et sociales de chaque pays.
Dans ce cadre, les établissements de jeu d'argent ont
connu sensiblement des évolutions après l'indépendance en
1961, en 1972, avec la loi bancaire instituée par l'ordonnance -Loi
72-004 du 14 janvier 1972, relative à la protection et au contrôle
des intermédiaires bancaires et financiers.
Actuellement, la réglementation de ces
établissements trouve son origine et protection dans les trois lois qui
organisent le système bancaire et financier congolais
suivantes :
v La Loi numéro 002 / 2002 du 02 février 2002
relative ou portant dispositions applicables aux coopératives
d'épargnes et des crédits.
v La Loi numéro 003 / 2002 du 02 février 2002
relative à l'activité et contrôle des établissements
de crédit.
v La Loi numéro 005 / 2002 du 02 mai 2002 relative
à la constitution, l'organisation et fonctionnement de la Banque
Centrale du Congo.
A l'heure actuelle, ce système bancaire
comprend :
1. La Banque Centrale du Congo (BCC)
2. Les établissements de jeux d'argent qui
sont :
a) Les Banques Commerciales
b) Les coopératives d'épargne et de
crédits
c) Les caisses d'épargne
d) Les institutions financières
spécialisées
e) Les sociétés financières
I. 2. 1. BANQUE CENTRALE DU
CONGO (BCC)
La Banque Centrale du Congo est soutenue et
protégée par la Loi 67 / 272 du 23 janvier 1967 et la Loi 005
/2002 du 02 mai 2002, la Banque Centrale du Congo a sept grandes missions
à accomplir dont la quatrième constitue même la
réponse à la première question de notre
problématique14(*).
I.2.1.1. MISSIONS15(*)
La Banque Centrale du Congo a pour missions de :
1. Assurer la stabilité interne et externe de la
monnaie nationale ;
2. Détenir et gérer les réserves
officielles de la République ;
3. Promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de
compensations et de paiement ;
4. Elaborer la réglementation et contrôler les
établissements de crédit, les institutions de micro finance et
les autres intermédiaires financiers ;
5. Edicter les normes et règlements concernant les
opérations sur les devises étrangères ;
6. Participer à la négociation de tout accord
international comportant des modalités de paiement et en assurer
l'exécution ;
7. Promouvoir le développement des marchés
monétaires et des capitaux.
I. 2. 2. INSTRUCTION ADMINISTRATIVE
N° 006 PORTANT REGLEMENTATION DE L'ACTIVITE
DES MESSAGERIES FINANCIERES
La Banque centrale du Congo agissant en vertu des dispositions
des lois numéro 005/2002 du 07 mai 2002 relative à la
constitution, à l'organisation et au fonctionnement de la Banque
centrale du Congo, numéro 003/2002 du 2 févier 2002 relative
à l'activité et au contrôle des établissements de
crédits et de l'ordonnance - loi n° 67/272 du 23 juin 1967 telle
que modifiée et complétée à ce jour,
définissent le pouvoir réglementaire de la Banque centrale du
Congo en matière de change, arrête les dispositions suivantes
concernant l'activité des Messageries Financières
Titre I. DISPOSITIONS
GENERALES
Les Messageries Financières sont des personnes morales
de droit congolais autres que les établissements des crédits
effectuant en l'état, en titre de profession habituelle, sans
déplacement physique des fonds du donneur d'ordre des opérations
des transferts (Art.1)
Il existe deux catégories des Messageries
Financières à savoir :
v Les Messageries Financières opérant
exclusivement sur le territoire national (catégorie A)
v Les Messageries Financières opérant à
la fois sur le territoire national et avec l'étranger (catégorie
B) (Art.2)
Titre II. AGREMENT
Toute personne morale de droit désireuse de
réaliser des opérations de transfert des fonds, suivant l'une des
catégories ou modalités reprises à l'article 2 de la
présente instruction, est tenue de se faire agréer par la Banque
Centrale du Congo en qualité de Messagerie Financière (Art.3).
La qualité de Messagerie Financière est
accordée par la Banque Centrale du Congo sur base d'un acte
d'agrément (Alinéa 1).
La demande d'agrément adressée au Gouverneur de
la Banque Centrale du Congo doit être accompagnée des documents
ci-après :
§ Une copie de l'original des statuts
notariés ;
§ L'acte de dépôt des statuts aux greffes du
Tribunal de Grande Instance du ressort des activités de la Messagerie
Financière ;
§ Une copie certifiée conforme du Nouveau Registre
de commerce précisant que le requérant se destine à
exercer uniquement l'activité de la Messagerie
Financière ;
§ Une copie certifiée conforme de l'Attestation
de l'Identification Nationale ;
§ La preuve de l'existence des comptes en monnaie
nationale et/ou en monnaies étrangères ouvert auprès du
système bancaire Congolais ;
§ Un exemplaire d'un contrat de collaboration
notarié à l'étranger conclu avec un partenaire financier
agréé par l'Autorité de supervision de secteur financier
du pays de résidence en ce qui concerne la Messagerie Financière
de catégorie B ;
§ Les curriculum vitae et extraits de casier judiciaire
datant de moins de trois mois des promoteurs et des personnes
préposées à l'administration et à la gestion de la
Messagerie Financière (Alinéa 2).
L'examen de la demande d'agrément est subordonné
au paiement des frais de dossier présentant 3% de la caution
(Alinéa 3).
Toute demande d'agrément doit indiquer la raison
sociale, l'adresse du siège social ainsi que les coordonnées
téléphoniques, courrier électronique (e-mail) et fax de la
Messagerie Financière (Alinéa 4)
La Messagerie Financière doit faire du transfert des
fonds son unique activité (Alinéa 5) (Art.4).
Nul ne peut créer, administrer, diriger ou
gérer, même par personne interposée, une Messagerie
Financière, sil :
1. a été condamné en République
Démocratique du Congo ou à l'étranger comme acteur,
complice ou pour tentative de l'une des infractions suivantes :
§ faux moyennage ;
§ contrefaçon ou falsification de billets de
banque, des chèques, d'effets publics, d'actions,
d'obligations et de coupons d'intérêts.
§ Contrefaçon ou falsification de sceaux, timbres,
poinçons et marques ;
§ Faux et usage de faux en écritures ;
§ Vol, extorsion, détournement ou abus de
confiance, escroquerie ou recel ;
§ Banqueroute, circulation fictive d'effets de
commerce ;
§ Emission de chèque sans provision ;
§ Corruption ou concussion ;
§ Blanchiment des capitaux ;
2. a été condamné pour infraction
à la Loi 003 / 2002 relative à l'activité et au
contrôle des établissements de crédit ou à la
réglementation de change ;
3. a été déclaré en faillite, sauf
réhabilitation en sa faveur, même si la faillite s'est ouverte
à l'étranger ;
4. a été condamné pour crime ou
infraction de droit commun et pour infraction assimilée par la loi
à l'une de celles énumérées ci-dessus ;
5. a pris part à l'administration, à la
direction ou à la gestion courante d'un établissement de
crédit dont la liquidation forcée a été
ordonnée ou dont la faillite a été déclarée,
sauf autorisation expresse de la Banque Centrale du Congo(Art.5)
L'agrément en qualité de Messagerie
Financière est accordé après contrôle sur les lieux
d'exploitation par la Banque Centrale du Congo, en vue d'apprécier les
conditions minimales des installations et de s'assurer de l'existence des
équipements nécessaires à son bon fonctionnement, à
savoir :
§ un moyen de communication (téléphone,
phonie ou fax ou messagerie électronique) ;
§ un coffre-fort ;
§ une caisse enregistreuse ou une calculatrice ;
§ un ordinateur
§ un détecteur de faux billets ;
§ une machine à compter les billets de
banque ;
§ une photocopieuse. (Alinéa 1)
Apres avis favorable, la Banque Centrale du Congo invite le
requérant à constituer la caution et à payer les frais
fixés de la manière suivante :
§ caution :
o pour la catégorie A : USD 5000,00 ;
o pour la catégorie B : USD 10.000,00.
§ Frais d'agrément
o 20 % de la caution.
Hormis la caution, les frais peuvent être
payés en monnaie nationale (Alinéa 2).
Le versement de la caution et le paiement des frais peuvent
s'effectuer :
§ Par transfert ou virement bancaire au crédit
d'un compte de la Banque Centrale du Congo ;
§ Par chèque nominatif en faveur de la Banque
Centrale du Congo ;
§ En espèces au guichet de la Banque Centrale du
Congo (Alinéa 3)
La caution n'est pas rémunérée. Elle est
remboursable en devise à la cessation d'activité moyennent
déduction éventuelle des sommes dues au trésor public et
à la Banque Centrale du Congo (Alinéa 4) (Art.6)
La Banque Centrale du Congo attribue un numéro
d'agrément à chaque Messagerie Financière et publie
périodiquement au journal officiel la liste des Messageries
Financières Agréées (Alinéa 1)
Les Messageries Financières sont tenues de demeurer
leurs activités dans un délai de six mois à compter de la
date de l'agrément (Alinéa 2) (Art.7)
La Banque Centrale dispose de 90 jours dès
réception de la demande d'agrément pour examiner ce dossier.
L'absence de décision à l'expiration de ce délai vaut
l'autorisation(Art.8).
TITRE III.
AUTORISATIONS
Sont soumises à l'autorisation préalable de la
Banque Centrale du Congo/Direction de la Supervision des intermédiaires
financiers les opérations ci-après :
§ L'absorption, la scission ou la fusion des Messageries
Financières ;
§ Le changement de catégorie et de raison
sociale ;
§ Louverture d'une extension d'une Messagerie
Financière ;
§ La fermeture d'une Messagerie Financière ou
d'une extension ;
§ Le changement des dirigeants ou des promoteurs
(Alinéa 1)
Toute ouverture d'une extension est subordonnée au
paiement d'une caution représentant 50% de la caution versée au
moment de l'agrément et des frais de dossiers de l'ordre de 3% de la
caution.
Par Extension, il faut entendre une branche
de la Messagerie Financière implantée dans l'une des villes de la
République Démocratique du Congo autre que celui du siège
social. En revanche, par Guichet, il faut entendre un bureau
d'une Messagerie Financière ouvert dans la ville où le
siège social ou l'extension sont implantés. Toute ouverture d'un
guichet est subordonnée au paiement des frais de dossiers de 1% de la
caution selon que celui-ci est ouvert dans la ville du siège de la
Messagerie Financière ou de celle de son extension et ce,
conformément aux dispositions de l'article 6 de la présente
instruction (Alinéa 2)
Les messageries financières qui n'ont pas d'Extension
ou guichet dans une ville ou localité peuvent signer un contrat de
collaboration avec une autre et en informer la Banque Centrale du
Congo/Direction de la Supervision des intermédiaires
financiers(Alinea3).
Les Messageries Financières sont tenues d'ouvrir des
comptes pour leurs extensions auprès d'établissements de
crédit du ressort d'activité des dites extensions (Alinéa
4).
Les numéros d'agrément ou d'autorisation
d'extension doivent être produits sur chaque document ou correspondance
de la Messagerie Financière (Alinéa 5)
Tout changement des coordonnées
téléphoniques de tous points d'exploitation et d'adresse doit
être immédiatement communiqué à la Banque Centrale
du Congo/Direction de la Supervision des intermédiaires financiers
(Alinéa 6) (Art.9)
L'autorisation est accordée dans les 90 jours de la
date mentionnée sur l'avis de réception de la Banque Centrale.
L'absence de décision à l'expiration de ce délai vaut
l'autorisation (Art 10).
TITRE IV. OPERATION SUR LE
TERRITOIRE NATIONALE
Les Messageries Financières sont habilitées
à recevoir et à effectuer en l'état et sans
déplacement physique, de fonds en monnaie nationale et/ou en monnaie
étrangère pour compte de leur clientèle (Art.11)
TITRE V. OPERATION AVEC
L'ETRANGER
Les messageries Financières sont habilitées
à effectuer par jour et par personne des transferts unilatéraux
privés vers l'étranger pour un montant global inferieur à
USD 10.000 ou l'équivalent en une autre monnaie étrangère
(Art.12)
Les Messageries Financières doivent percevoir
auprès de leurs partenaires extérieurs des commissions sur chaque
transfert et les rapatrier dans leurs comptes RME.
Le rapatriement doit se faire mensuellement sous couvert d'une
déclaration d'exportation de service et ce, dans les 30 jours
calendaires à compter de la date de la validation qui doit intervenir le
5ème jour ouvrable de chaque mois (Alinéa 1).
Les Messageries Financières sont tenues de
transférer en faveur de leurs partenaires extérieurs les
commissions qui leur sont dues sous couvert d'une déclaration
d'importation de service (Alinéa 2)
o Les Messageries Financières sont tenues de calculer
pour compte de la Banque Centrale du Congo une redevance de contrôle de
change (RCC) de 2 %° sur les commissions perçues et payées dans
le cadre des opérations effectuées avec le partenaire
étranger.
o La Banque de la Messagerie Financière est tenue, par
le débit du compte RME de cette dernière, de percevoir la
redevance de contrôle de change pour compte la Banque Centrale du Congo
(Alinéa 3) (Art.13)
Le taux de la commission à percevoir doit figurer sur
le contrat ou sur la convention signé(e) avec le partenaire
extérieur. Toute modification de ce taux doit être
communiquée à la Banque Centrale du Congo/Direction de la
Supervision des Intermédiaires Financiers avec copie à la
Direction des Services Etrangers(Art.14)
TITRE VI. DIRECTIVES
ADMINISTRATIVES
Les Messageries Financières agrées doivent
afficher pour le public, outre l'acte d'agrément et des autorisations
d'ouverture des extensions en copies certifiées conformes, l'ensemble de
leurs tarifs et conditions (Art. 15).
Les Messageries Financières ont l'obligation
de :
1) Tenir une comptabilité en bonne et due forme
c'est-à-dire présenter les états de synthèse
conformément au Plan Comptable Général Congolais.
2) Se doter d'une organisation et des procédures
internes permettant de s'assurer du respect des dispositions de la loi 04/016
du 19 juillet 2004 portant lutte contre le blanchiment des capitaux et le
financement du terrorisme ainsi que d'un système de contrôle
interne destiné à s'assurer de leur mise en oeuvre effective.
3) Saisir la Banque Centrale du Congo / Direction de la
Supervision des Intermédiaires Financiers de toute transaction
jugée, inhabituelle, atypique ou suspecte dans le cadre de la lutte
contre le blanchement des capitaux et le financement du terrorisme ;
4) Reproduire leurs numéros d'agrément ou
d'autorisation d'extension sur tous leurs documents ainsi que leur
correspondance ;
5) Prélever et photocopier les identités de
leurs clients donneurs d'ordre ou bénéficiaires de transfert
à leurs guichets ;
6) Effectuer des opérations sur base d'un bordereau de
transfert établi en double exemplaire pris dans une série
numérique ininterrompue dont le modèle est joint en annexe.
L'original est remis au client et la copie est conservée par la
Messagerie Financière.
7) Transmettre à la Banque Centrale du Congo /
Direction de la Supervision des Intermédiaires Financiers avec copies
aux directions du Crédit et de marchés Financiers et des services
Etrangers aux plus tard le 10ème jour du mois suivant, le relevé
mensuel consolidé selon le modèle en annexe, renseignant
sur :
o Le volume des opérations par monnaie, par type
d'opération et par pays ou localité de leurs statistiques
consolidées ;
o Les détails par extension, provenance ou destination,
ainsi que les commissions à recevoir et à payer ;
o Les informations du Bureau.
Les extensions des Messageries Financières
opérant dans les collectivités provinciales ou locales
autres que celles du siège social sont tenues de transmettre suivant la
périodicité ci-haut indiquée leurs relevés mensuels
aux entités provinciales de la Banque Centrale du Congo dont elles
relèvent.
8) Souscrire une police d'assurance tenant compte du volume
des transactions ;
9) Les Messageries Financières sont tenues de
s'organiser en une corporation professionnelle.
Cette corporation a pour objet :
o La représentation des intérêts
collectifs de ses membres auprès des pouvoirs publics et de la Banque
Centrale ;
o L'information de ses adhérant et du public ;
o L'étude de toute question d'intérêt
commun et l'élaboration des recommandations s'y rapportant en vue, le
cas échéant, de favoriser la coopération entre
réseaux ;
o L'organisation et la gestion des services
d'intérêt commun.
Le projet des statuts de cette corporation est soumis à
l'approbation de la Banque Centrale du Congo (Art. 16)
TITRE VII. RETRAIT
D'AGREMENT
Le retrait d'agrément est prononcé par la Banque
Centrale du Congo lorsque la Messagerie Financière :
o Renonce à son agrément ;
o Ne démarre pas les activités dans le six mois
qui suivent l'octroi d'agrément ;
o N'exerce plus ses activités depuis plus de six
mois ;
o Ne rempli plus les conditions auxquelles l'agrément
est subordonné ;
o A obtenu l'agrément en violation des dispositions de
l'article 5 de la présente instruction ;
o A violé les dispositions de l'article 5 et 6 de la
présente instruction.
La Banque Centrale du Congo procède, à charge de
la Messagerie Financière, à la publication au journal officiel de
la décision de retrait d'agrément (Art. 17).
Le retrait d'agrément entraine la radiation de la
Messagerie Financière de la liste prévue à l'article 4 de
la présente Instruction. La radiation emporte de plein droit dissolution
forcée de la Messagerie Financière conformément aux
dispositions légales sur les sociétés commerciales.
En cas de retrait d'agrément, la caution est
restituée après déduction éventuelles des sommes
dues au trésor public et à la Banque Centrale du Congo. En cas
d'insuffisance de la caution, la Messagerie Financière est tenue de
payer le montant des frais excédentaires endéans 7 jours
(Art.18)
Sans préjudice des dispositions de l'article 13 de
l ;ordonnance-Loi n° 67-272 du 23 juin 1967 définissant le pouvoir
réglementaire de la Banque Centrale du Congo en matière de change
telle que modifiée et complétée à ce jour et de
celle de la Loi n° 003/2002 du 02 février 2002 relative à
l'activité et au contrôle des Etablissements de Crédit, si
une Messagerie Financière a enfreint une disposition de la
présente Instruction, la Banque Centrale du Congo peut prononcer l'une
des sanctions disciplinaires suivantes :
o Le rappel à l'ordre ;
o Le blâme ;
o La suspension des activités
o Le retrait de l'agrément. (Alinéa 1)
En outre, la Banque Centrale du Congo peut prononcer soit
à la place soit en sus de ces sanctions, une sanction pécuniaire
conformément aux tarifs et conditions de la Banque Centrale du Congo
(Alinéa 2). (Art.19).
Le rappel à l'ordre est prononcé par la Banque
Centrale du Congo à l'encontre de toute Messagerie Financière
reconnue coupable des fautes légères de nature à porter
préjudice à sa clientèle ou à la Banque Centrale du
Congo (Art.20)
Le blâme est prononcé par la Banque Centrale du
Congo à l'encontre de toute Messagerie Financière reconnue
coupable des fautes légères répétées ou en
cas de récidive d'une faute devant entrainer un deuxième rappel
à l'ordre en l'espace d'un an (Art. 21).
La suspension d'activité ne dépassant pas la
durée de trois mois est prononcée par la Banque Centrale du Congo
à l'encontre de toute Messagerie Financière reconnue coupable
d'une faute grave ou en cas de récidive d'une faute devant entrainer le
blâme en l'espace d'un an (Art.22)
Le retrait d'agrément est prononcé par la Banque
Centrale du Congo en vertu des pouvoirs administratifs et disciplinaires
qu'elle exerce sur la Messagerie Financière conformément aux
dispositions de l'article 17 et 19 de la présente Instruction
(Art.23).
Toute Messagerie Financière est tenue de payer les
amandes et les frais administratifs infligés en vertu des dispositions
légales ou réglementaires dans un délai de trente jours
à dater de la modification de la sanction. Passer ce délai, il
est procède au règlement par débition d'office de la
caution (Alinéa 1)
La Messagerie Financière dispose d'un délai de
sept jours pour reconstituer la caution dans les limites prévues par
l'article 6 alinéa 2 de la présente Instruction (Alinéa 2)
(Art.24)
Dans un délai de cinq jours ouvrables à dater de
la notification de la sanction, la Messagerie Financière ayant
écopé de l'une des sanctions prévues à l'article 19
de la présente Instruction peut introduire un recours motivé
auprès de la Banque Centrale du Congo à due concurrence.
Le recours n'est cependant pas suspensif de la sanction (Art.
25).
TITRE IX :
DISPOSITIONS FINALES
Les Messageries Financières sont tenues de se conformer
à la présente Instruction (Alinéa1).
Les Messageries Financières existantes disposent d'un
délai de trois mois à compter de la date d'entrée en
vigueur de la présente Instruction pour régulariser leur
situation (Alinéa 2) (Art.26)
Toute manière relative à l'activité des
Messageries Financières non prévues par les présentes
dispositions est à soumettre à l'appréciation de la Banque
Centrale du Congo (Art.27)
La présente Instruction entre en vigueur à la
date de sa signature (Art28)
I. 2. 3. CONTROLE DES
OPERATIONS DES MESSAGERIES FINANCIERES 16(*)
1. Sanction
Les Messageries Financières encourent une amande
administrative en cas de manquement ci-après :
1) Dépassement de plafonds de transferts
unilatéraux privé par opération et par personne : le
double du différenciel ;
2) Défaut de souscription de la police d'assurance
séjour de fonds par les Messageries Financières :
- catégorie A : CDF 408.000
- catégorie B : CDF 816.000
3) Défaut d'ouverture des comptes pour l'extension
d'une Messagerie Financière auprès d'un établissement de
crédit : 20% de la caution ;
4) Défaut de communication du changement des
coordonnées ou communication des coordonnées erronées
à la Banque Centrale : 3% de la caution ;
5) Défaut d'affichage de l'acte d'agrément, de
l'autorisation de l'ouverture d'une extension ou d'un guichet, des Tarifs et
Conditions : 10% de la caution ;
6) Défaut de tenue d'une comptabilité
régulière : 100% de la caution ;
7) Défaut d'application des recommandations et
instructions de la Banque Centrale : 100% de la caution par instruction ou
recommandation non respectée ;
8) Défaut d'affiliation à une corporation
professionnelle : 20% de la caution ;
9) Réalisation par une Messagerie Financière
d'une opération prohibée dont notamment le change manuel,
l'octroi du crédit, la collecte des dépôts, le fret,
etc. : la totalité du montant de l'opération ;
10) Défaut ou insuffisance des mouvements
proportionnels dans les comptes bancaires en rapport au volume des transactions
réalisées : 50% de la caution ;
11) Ecart entre les flux de transactions communiqués
à la Banque Centrale et les éléments comptables : 50%
de la caution ;
12) Défaut d'un dispositif d'identification de la
clientèle et de surveillance des opérations : 100% de la
caution ;
13) Inadéquation entre le dispositif de surveillance et
sécuritaire et le niveau des installations et des équipements
requis : 50% de la caution ;
14) Défaut de déclaration d'une opération
atypique ou suspecte à la Cellule Nationale de Renseignements
Financiers : 20% du montant de l'opération ;
15) Fractionnement des transactions d'une même personne
au cours d'une même journée : 100% du montant de
l'opération ;
16) Défaut de traçabilité des
opérations d'achat, de vente et de transfert des monnaies dans le cadre
de la lutte contre le blanchement des capitaux : 100% du montant de
l'opération ;
17) Défaut de rapatriement des commissions mensuelles
en provenance des partenaires dans les comptes RME de la Messagerie
Financière : 100% de l'opération ;
18) Transferts des commissions aux partenaires non
résidants sans l'appui des documents de change exigés
(déclaration modèle « IS ») : 100% du montant des
commissions ;
19) Réalisation des transferts internationaux par une
Messagerie Financière de catégorie A : 100% du montant de la
transaction ;
20) Défaut d'agrément du partenaire
extérieur de la Messagerie Financière B par l'organe de
supervision du pays de résidence.
I. 2. 4. LUTTE CONTRE LE
BLANCHEMENT SUR LE MARCHE DE TRANSFERT DE FONDS
Quant à la lutte contre le blanchement, cela fait
partie des contraintes juridiques et réglementaires imposées aux
opérateurs de transfert de fonds. L'activité de transfert de
fonds est généralement classée parmi les activités
financières soumises au contrôle d'un organisme de tutelle. Dans
la plus part des pays et c'est le cas en RDC, la Banque Centrale du Congo joue
un rôle important, qui est celui d'élaborer une
réglementation appropriée pour la prévention du
blanchement des capitaux et du financement du terrorisme dans le secteur de
transferts ainsi que de veiller à la bonne application suivant les
dispositifs de la loi n°4/016 du 19 juillet 2004. Tous les acteurs intervenant
dans ce secteur de transfert de fonds, doivent avant de commencer leurs
activités obtenir un agrément. Les réglementations locales
prévoient des conditions pour la délivrance de cet
agrément.
L'opérateur du réseau doit lui-même
disposer d'un agrément délivré par une autorité de
surveillance dont la notoriété ne souffre d'aucune restriction au
plan mondial.
Le montant maximum de transfert dans un pays donné, est
déterminé en fonction des législations locales. Celles-ci,
peuvent différer d'un pays à l'autre. Il convient cependant de
veiller au strict respect de ces réglementations au risque de se voir
interdire d'opérer dans un pays donné.
Depuis maintenant quelques années, la lutte contre le
blanchement prend de plus en plus d'importance dans le contrôle des
activités économiques et particulièrement
financières. Cette lutte entraine des nouvelles obligations pour les
operateurs de réseaux de transfert de fonds, tant au niveau de
l'identification des expéditeurs et des destinataires de fonds que celui
de la récurrence des transferts effectués par une même
personne. Ces contraintes obligent aussi l'opérateur à prendre en
compte cette mission de surveillance qui lui est déléguée
en intégrant des processus de contrôles automatiques dans son
système d'information.
CHAPITRE II. NOTION SUR
LE TRANSFERT DES FONDS
Nos études et analyses dans ce chapitre seront
menées dans les limites des théories sur les transferts de fonds.
Nous ferons également recours aux différentes approches
d'intermédiation financière informelle étant donné
que ce secteur d'intermédiation est une révolution de transferts
de fonds.
Ce mot « transfert » provient du verbe
transférer, qui signifie transporter en observant les formalités
prescrites17(*). Ce terme
diffère d'un virement en ce sens que le transfert peut se faire au sein
d'une même Banque ou des Banques différentes sans que l'auteur de
ce dernier ait un compte bancaire.
Le transfert de fonds est une opération de
répartition sans contre partie effectuée par un agent
économique au profit d'un autre agent économique.
En plus des banques, le transfert de fonds peut s'effectuer
dans des Messageries Financières qui sont des personnes morales de droit
congolais autres que les établissements de crédits qui effectuent
en l'état, à titre de profession habituelle, sans
déplacement physique des fonds du donneur d'ordre, des opérations
de transfert.
Par contre le virement est une opération comptable par
laquelle on fait passer une somme d'un compte à un autre compte18(*). Ce virement se fait par un
simple jeu d'écriture, c'est-à-dire sans mouvement
d'espèce et n'est possible que pour les clients d'une même banque.
Pour les clients des banques différentes, l'opération porte le
nom de transfert et non virement19(*).
II.1. CATEGORIES DE
TRANSFERTS DE FONDS
Les transferts peuvent être regroupés en deux
grandes catégories20(*) :
a. Ceux correspondant à une épargne individuelle
ou destinés à l'investissement dans des activités
économiques ou dans l'immobilier.
b. Ceux destinés à la consommation familiale des
bénéficiaires, principalement les dépenses d'alimentation,
de sante, éducation, des dépenses liées aux
cérémonies religieuses, funéraires et collectives.
La deuxième catégorie concerne 60 à 85%
des bénéficiaires. La proportion est plus élevée
dans les pays les plus pauvres. Cependant, les transferts
réalisés à des fin d'investissements immobiliers
(individuel ou familial) et dans moindre mesure d'investissements productif
sont partout importants ils représentent entre 25 et 60% des montant
transférés
II.2 APPROCHE
La question des transferts de fonds et de la mobilisation de
ces ressources fait l'objet de trois types d'approches :
II.2.1. APPROCHE
ANGLO-SAXONNE
Cette approche considère que l'essentiel de l'action
doit porter sur la fluidification de l'offre de services. Pour ce faire, il
convient de stimuler la concurrence par une réglementation souple, la
diffusion de l'information sur les prestations des operateurs à la
clientèle et la diversification des modes de transferts rapides (par
innovation technologique notamment).
II.2.2. APPROCHE HISPANIQUE
L'approche hispanique prévalant dans les pays
d'Amérique Latine et adoptée par le Maroc qui privilégie
une stratégie de bancarisation des donneurs d'ordre (expéditeurs)
afin de capter les ressources consacrées à l'épargne. Les
migrants (expéditeurs) se voient proposer une vaste gamme des produits
bancaires spécifiques à leurs besoins et les transferts
deviennent alors un produit d'appel à coût très bas. Cette
approche gagne du terrain avec les rapprochements en cours entre les banques
marocaines et leurs consoeurs d'autres pays africains
II.2.3. APPROCHE
FRANCOPHONE
Cette approche tente davantage de canaliser les ressources des
migrants (expéditeurs) vers des investissements collectifs dans les
infrastructures de santé et d'éducation ou dans des projets
productifs entrant dans le cadre de développement.
II.3. STRATEGIE D'OFFRE DES
SERVICES DE TRANSFERTS
Cette section, présente l'intérêt
d'aborder tous les aspects nécessaires à la compréhension
du marché des transferts, de la structure d'un système de
transfert et des déterminantes d'une stratégie d'offre de
services de transferts d'argent.
II.3.1. MARCHE DE TRANSFERT
D'ARGENT
Le secteur du transfert d'argent est très complexe, car
il se compose d'une diversité d'acteurs formels et informels qui
utilisent des technologies et infrastructures institutionnelles en constante
évolution pour servir une clientèle diversifiée.
Malgré une présence toujours marquée du
secteur informel sur le marché de transfert des fonds en RDC, l'on
assiste depuis quelques années à une très grande
formalisation du service, à travers la quasi-totalité des Banques
commerciales qui utilisent les services d'operateurs
spécialisés.
A coté des Banques qui utilisent ce marché, on
note une présence de plus en plus marquée des Messageries
Financières.
Ce marché attire également une catégorie
d'acteurs : les institutions de micro-finance qui y voient de plus en plus
une source de diversification de leurs produits et de leurs revenus.
II.3.1.1. TYPES DES TRANSFERTS DES FONDS
Le marché de transfert peut être segmenté
des différentes manières : par exemple par type des clients
(Gouvernement, Entreprise, individus), par lieu d'origine et de destination
(transferts nationaux ou internationaux), ou par type de canal de transmission
(formel ou informel).
a) TRANSFERT D'ARGENT PAR TYPE DES CLIENTS
Outre les transferts « individuels » (de personne
à personne), les prestataires de service des transferts d'argent peuvent
traiter beaucoup d'autres types de transferts d'argent, comme les transactions
entre Entreprises (par exemple paiement de factures), les flux d'entreprise
à individus (par exemple versement de salaires) ou les transferts de
gouvernement à individu (par exemple prestation sociale).
Bien qu'ils ne présentent qu'une infirme part de
transfert d'argent dans le monde, les transferts individuels
représentent souvent la catégorie des transferts la plus
importante pour la majorité des pauvres dans les pays en
développement. C'est ainsi que notre travail se focalisera sur les
transferts individuels.
b) TRANSFERT D'ARGENT PAR LIEU D'ORIGINE ET DE
DESTINATION
1. TRANSFERTS INTERNATIONAUX
Les transferts internationaux sont des transferts
effectués d'un pays vers un autre ou d'un continent vers un autre. Ces
transferts représentent une réelle opportunité de
marché, (bien qu'ils nécessitent souvent l'évolution ou le
développement d'une infrastructure de transfert appropriée).
La Banque mondiale estime que le volume global des transferts
d'argent internationaux formel est de 88,1 milliards de dollars en 2002, de 93
milliards de dollars en 2003, de 126 milliards de dollars en 2004, de 167
milliards de dollars en 2005 et de 338 milliards de dollars en 2008. Soit trois
fois le montant de l'aide mondiale au développement. Selon la même
source, l'Amérique Latine et les Caraïbes reçoivent la plus
grande part des transferts internationaux avec 30% des flux globaux, suivi de
l'Asie du Sud(18%), le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (13%), l'Europe et
l'Asie centrale (10%) et l'Afrique Subsaharienne(4%). l'inde et le Mexique
figurent parmi les premiers bénéficiaires, tandis que les
Etats-Unis, l'Arabie Saoudite, l'Allemagne, la Belgique, la Suisse et la France
sont les principaux pays d'origine des fonds21(*).
Ce marché des transferts de fonds internationaux est
dominé par des grandes sociétés spécialisées
notamment Western Union, Money Gram et Vigo.
Le reste du marché est fragmenté entre les
banques commerciales, les agences postales, les bureaux de change, les
mutuelles de crédit et les sociétés de transfert
positionnées sur des niches.
2. TRANSFERTS NATIONAUX
Les transferts nationaux sont des transferts qui s'effectuent
à l'intérieur du pays. Ces transferts sont nombreux et touchent
davantage de ménages. Les services de transfert nationaux sont le canal
ultime, la « la dernière ligne droite » du processus de
transfert international, c'est pourquoi les marchés nationaux doivent
donc fonctionner de manière efficiente pour que les transferts
internationaux puissent toucher les destinataires.
c) TRANSFERT D'ARGENT PAR TYPE DE CANAL DE
TRANSMISSION
1. CANAUX INFORMELS
Par définition, les transferts informels sont des
transferts qui ne sont pas déclarés. Les experts estiment
déjà que parmi le 100% du volume de transfert d'argent, il ya 40%
des transferts informels. Des récentes études montrent que plus
de la moitié des transferts de la France vers le Mali sont
effectués par voie informelle, 85% dans le cas du Soudan. Ces chiffres
montrent que les systèmes informels concurrencent largement même
les plus gros acteurs du marché formel du transfert d'argent.
II.3.2 LES COMPOSANTES D'UN
SYSTÈME DE TRANSFERT D'ARGENT
Les systèmes de transfert d'argent peuvent être
décomposés en 3 éléments principaux :
o Les institutions prestataires du service de transfert
d'argent ;
o Le mécanisme qui permet d'effectuer d'un point A
à un point B ;
o L'interface client par laquelle l'argent est collecté
ou décaissé.
La diversité des solutions pour chacun des trois
éléments permet une grande variété des
combinaisons, d'autant plus que le secteur est en constante évolution et
que des nouvelles combinaisons sont régulièrement crées,
cependant, ces combinaisons peuvent nécessiter des partenariats entre
prestataires, car certains types des prestataires des services financiers sont
limités par la loi à l'utilisation des mécanismes des
transferts spécifiques.
II.3.2.1.PARTENARIATS DES PRESTATAIRES DE SERVICES
FINANCIERS
Les prestataires de services de transferts financiers peuvent
établir un certain nombre des partenariats créatifs avec d'autres
institutions pour fournir des services de transfert d'argent. Les alliances
avec des banques, des mutuelles de crédits, des réseaux postaux,
des compagnies de transferts internationales et des agences de distribution
leur permettant d'exploiter leurs points forts (proximité de clients et
image de service de qualité) et de trouver une parade de leurs points
faibles (expertise limitée en matière de transfert, restriction
sur les opérations de change, accès à un système de
paiement).
II.3.2.2. MECANISME DE TRANSMISSION
Les principaux types des mécanismes de transferts
utilisés aujourd'hui se repartissent en deux grandes
catégories :
· Les systèmes papier
(chèque, mandat,...) : système de transferts financiers se
faisant habituellement à partir d'argent liquide au guichet d'une banque
ou d'une société spécialisée
· Les systèmes électroniques :
système de transferts financiers et de paiement grâce
à l'utilisation des supports technologiques de plus performants, par
exemple, La téléphonie mobile, les kiosques internet, les cartes
magnétiques et les cartes à puce
II.3.2.3. L'INTERFACE CLIENTS
Les operateurs de transfert traditionnel ont longtemps
supposé que c'était aux clients de venir vers eux, les operateurs
de transfert se faisant habituellement à partir d'argent liquide au
guichet d'une banque ou d'une société spécialisée.
Plus récemment, la diffusion des nouvelles technologies dans les pays en
développement permet aux clients d'envoyer et de recevoir de l'argent
sous diverses formes et dans différents lieux. La
téléphonie mobile, les kiosques internet, les cartes
magnétiques ou cartes à puce sont autant des technologies
exploites au profit des services de transfert. En Amérique du Nord par
exemple, des nombreuses banques tirent parti de la technologie des cartes de
crédit pour créer des comptes spécifiques conçus
pour transférer de l'argent vers l'Amérique Latine.
II.3.3. COMMISSION DE
TRANSFERT
Il s'agit de l'élément de coût le plus
visible, qui peut considérablement varier selon le prestataire. Cette
commission correspond généralement aux frais de transaction
acquittés par l'expéditeur au point d'envoi. Elle varie
généralement en fonction du montant envoyé d'après
un barème préétabli. Solidaire Change par exemple, une
maison de transfert d'argent basée à Kinshasa,
prélève 5 dollars américains sur chaque fourchette de 500
dollars américains. Pour un envoi de 0 à 250.000 Francs
Congolais, le client paie l'équivalent de 3000 Francs Congolais.
Au sommet du G8 à l'Aquila en juillet 2009, les chefs
d'Etat et de gouvernement ont reconnu l'impact des flux des envois de fonds sur
le développement des pays bénéficiaires. Ils se sont
fixé comme objectif de réduire le coût d'envoi de 50%
durant les cinq prochaines années.
II.3.4. LES DETERMINANTS D'UNE
STRAGETEGIE D'OFFRE DE SERVICES DE TRANSFERT D'ARGENT
Les prestataires de services de transfert financiers sont
confrontés à une question qui semble on ne peut plus
simple : comment transférer de fonds d'un expéditeur
à un destinataire en faisant un bénéfice ? Pourtant
le choix des partenaires, des mécanismes de transmission et des
interfaces client impliquent un ensemble complexe de considérations
stratégiques. Parmi celles-ci, les facteurs de marché,
l'environnement réglementaire et la capacité propre de
l'institution. Les considérations liées au marché sont
particulièrement importantes pour les prestataires des services
financiers qui entrent sur le marché de transfert, car ils se trouvent
en concurrence avec des sociétés spécialisées. Ils
doivent donc trouver une niche de marché et adapter leur
stratégie en fonction.
II.3.5. CONCURRENCE
La concurrence est l'un des points les plus importants a
considérer dans l'élaboration dune stratégie liée
au transfert. Le prestataire de service financier doit identifier les agents de
transfert formel et informel opérant dans sa région, les
mécanismes de transfert utilisé et le volume de transfert traite.
Il doit évaluer les points forts et les points faibles de ses
concurrents (formel ou informel) vis-à-vis des préférences
des clients, pour déterminer son avantage comparatif.
II.3.6. INSFRASTRUCTURE
L'infrastructure physique et financière d'un pays
donné, aura un impact important sur le choix du mécanisme de
transfert, voire sur la viabilité même du service. La couverture
géographique du réseau électrique et de
télécommunication déterminera en partie si l'institution
peut offrir des transferts en temps réel vers les zones
reculées.
II.3.7. MARKETING
Sur le marché où des nombreuses options sont
possibles, les données marketing sont souvent superficielles, ce qui
complique la compréhension et la comparaison des prix, de la
rapidité de la prestation et d'autres aspects du service.
Des nombreuses institutions « récipiendaires
» négligent le rôle crucial du marketing visant les
expéditeurs. Les campagnes de publicité est l'un des principaux
moyens par lesquels les grandes sociétés
spécialisées maintiennent leur part de marché.
CHAPITRE III. ANALYSE DE
LA DYNAMIQUE DE TRANSFERT DE FONDS DE LA SOFICOM / KALEMIE
La réflexion en matière d'intermédiation
financière (transfert de fonds) s'inscrit dans la logique du
développement socio-économique et financier. En effet, il est
établi actuellement une corrélation entre le développement
socio-économique d'un pays et l'état de ses structures
financières. Ainsi nous tenterons dans ce chapitre d'analyser l'impact
de ces transferts des fonds dans le développement
socio-économique et enfin dégager leurs incidences sur les
entreprises, les ménages et sur la communauté.
III. 1. PRESENTATION,
STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT
DE LA SOFICOM /
KALEMIE
III.1.1. PRESENTATION
La SOFICOM est une société de transfert d'argent
au niveau national et international (catégorie B), dotée de 50
Bureaux dans toute la République Démocratique du Congo et 3
autres à l'étranger, ce qui constitue le réseau le plus
important du pays pour une institution financière de taille. Cette
société a été créée en 2000 et a
capturé environ 90% du marché national de transfert d'argent.
Elle effectue des opérations qui se déroulent entièrement
sur le territoire national et des opérations qui s'effectuent en partie
sur le territoire national et qui impliquent un autre pays. Elle est
habilitée à recevoir et à effectuer sur le territoire
national, les transferts de fonds en monnaies nationales et/ou en monnaies
étrangères pour compte de sa clientèle.
La SOFICOM prévoit de créer la SOFIPAY, qui
reliera un compte bancaire à un compte de téléphone
portable, pour permettre aux clients de recharger leurs comptes et d'effectuer
des retraits en espèces aux distributeurs automatiques.
L'agence de Kalemie a été créée le
12 / novembre / 2004, elle se situe au n° 100, Avenue LUMUMBA, Quartier Kataki
I, Territoire de Kalemie, District du Tanganika, au Katanga.
III.1.2. OBJECTIF
² Desservir un grand nombre de clients commerciaux et de
l'administration publique pour les comptes desquels elle gère des
espèces et des paiements à travers tout le pays.
² Faciliter l'intermédiation
financière au niveau national et international ;
² Transférer l'argent sans déplacement
physique du donneur d'ordre.
III.1.3. POINTS D'EXPOITATION
DE LA SOFICOM
La SOFICOM avait commencé avec une seule agence
à Kinshasa, arrive à avoir pignon sur rue aujourd'hui avec 49
agences en RDC et 3 agences à l'étranger. Ces agences se trouvent
dans les villes suivantes :
v RDC : ARIWARA, ARU, BANDAL/KINSHASA,
BANDUNDU, BENI, BOENDE, BOMA, BUNIA, BUKAVU, BUMBA, BUTA, BUTEMBO, Cité
VERTE/KINSHASA, DIBINDI/MBUJI-MAYI, DIBUMBA/MBUJI-MAYI, DILOLO, GBADOLITE,
GEMENA, GOMBE/KINSHASA, GOMA, ILEBO, ISIRO, KALEMIE, KAMINA, KAMONIA, KANANGA,
KASUMBALESA, KIKWIT, KINDU, KISANGANI, KOLWEZI, KONGOLO, LIKASI, LISALA,
LUBUMBASHI, LODJA, MAHAGI, MASINA/KINSHASA, MATADI, MBANDAKA, MBANZA-NGUNGU,
MOANDA, MUNGWALU, MWENWDITU,TEMBO, TSHIKAPA, UVIRA, VICTOIRE/KINSHASA, WATCHA,
ZONGO
v ETRANGER :
ANGOLA, DUBAI, JOHANNESBOURG
III.2. STRUCTURE DE LA
SOFICOM / KALEMIE
Il est inconcevable qu'une entreprise ou une
société puisse exister sans structure organique. Elle doit
remplir un certain nombre de fonctions qui correspondent à chacune de
ses activités principales. Chaque fonction est remplie par un ou
plusieurs organes spécialisés appelés services.
La mise en place de ces services en personnel et en
matériel, l'harmonisation de leur activité, la définition
des responsabilités, l'établissement des rapports
d'autorités confèrent à chaque entreprise sa propre
structure. Visiblement, la structure organique est représentée
par un organigramme, mais avant de dresser schématiquement
l'organigramme de la SOFICOM / Kalemie, définissons d'abord le mot
« organigramme ».
III.2.1. ORGANIGRAMME
L'organigramme est un tableau hiérarchique qui, en
donnant des services et subdivisions, montre d'une part la répartition
des responsabilités et d'autre part la localisation des
responsabilités dans l'ensemble de l'entreprise22(*).
III.3. FONCTIONNEMENT DE LA
SOFICOM / KALEMIE
IL y a 5 services principaux au sein de la SOFICOM / Kalemie
qui sont supervisés par le Gérant ou Chef d'agence. Ces services
sont :
Service d'expédition, service de retrait, service de
communication, service de réception, service de recouvrement. Ces
services sont à leur tour subdivisés en sous-services ou caisses
qui sont : Caisse d'entrée dollars, Caisse d'entrée Francs
Congolais, Caisse de sortie dollars, Caisse de sortie Francs Congolais, Caisse
de recettes, Caisse des dépenses, le service de comptage, le chauffeur
et le recouvreur.
III.3. 1. TACHES INHERANTES AUX
FONCTIONS OCCUPEES
1) LE GERANT
Le Gérant ou le Chef d'agence est la personne
investie des pouvoirs de Direction, il a le pouvoir de commander de
contrôler, et de gérer la situation générale de
l'agence, supervise et contrôle le travail de tous les agents ;
examine tous les documents qui concernent la réception ou le paiement
des clients :
· Informe le personnel sur l'interprétation et
l'application des instructions comptables et financières, les politiques
et les procédures financières de la SOFICOM ;
· Gère les comptes bancaires en tenant compte des
besoins de trésorerie du Bureau pour l'ensemble des transactions.
· Met à jour les données relatives aux
transactions financières ;
· Enregistre, vérifie et traite les demandes et
autres requêtes émanent des autorités monétaires et
des partenaires (Banque Centrale du Congo, Vodacom, Zain, ONG, Agences du
système des Nations Unies...) ;
· Prépare sur une base mensuelle, des états
financiers pour la facturation selon le contrat de loyer, de consommation
d'eau, d'électricité... ;
· Exécute toute autre tâche
administrative ;
· Garde les clés du trésor, les clés
du coffre et le sceau du Bureau ;
· Recrute du nouveau personnel ;
· Il représente l'agence.
2) SERVICE D'ENTREE OU D'EXPEDITION
Ce service est composé de deux caisses dirigées
par deux personnes, il y a une caisse en dollars américains et une autre
en Francs Congolais. Ce service s'occupe de :
· La réception des fonds à
transférer dans les différentes villes opérationnelles de
la SOFICOM ;
· Déterminer les pièces justificatives
relatives à la perception de l'argent ;
· Remettre au client un reçu portant le
numéro (code) d'ordre d'expédition ;
· Signer les documents de preuve
d'expédition ;
· Enregistrer les opérations dans le journal de
caisse ;
· Etablir le rapport journalier des encaisses ;
· Etablir et maintenir le système de classement
des documents relatifs à la perception de l'argent et à la
délivrance des codes.
3) SERVICE DE SORTIE OU DE RETRAIT
Ce service est composé de la caisse de sortie dollars
américains et de la caisse de sortie Francs Congolais. L'agent
affecté à l'une de ces deux caisses :
· Gère une caisse pour le paiement des transferts
effectués par des clients se trouvant dans d'autres villes
opérationnelles de SOFICOM ;
· Etabli et signe les documents d'approbation pour le
paiement des clients ;
· Enregistre toutes les opérations de
paie ;
· Accorde le paiement d'un transfert sur base de
documents dûment approuvés par l'agent chargé de
communication après confirmation par téléphone ou par
internet de l'agence expéditrice de fonds ;
· Enregistre toutes les opérations de paie dans le
journal de caisse et des opérations et établir la balance
journalière ;
· Etabli le rapport journalier ;
· veille à ce que l'enregistrement et
l'exécution du paiement soit fait dans le temps requis et de
manière appropriée et exacte.
4) SERVICE DE COMMUNICATION
Ce service s'occupe de :
· Maintenir le contact avec d'autres Bureaux de SOFICOM,
de sorte à clarifier le cas échéant les
préoccupations relatives aux transactions du Bureau de Kalemie ;
· S'assurer que les transactions financières avec
d'autres villes opérationnelles sont conformes ;
· Faire passer le message (par téléphone,
par internet, ...) sur les opérations de transferts effectués par
les clients ;
· Approuver le document de paiement sur base d'une
confirmation de la ville expéditrice de l'argent.
5) SERVICE DE TRESORERIE
Ce service est chargé de :
· Assister dans le suivi de transactions entre SOFICOM et
La BCC ;
· Assurer la mise à jour des données
relatives à la trésorerie ;
· Recevoir tous les versements qui entrent dans la
société ;
· Effectuer tous les mouvements des dépenses et
des recettes journalières ;
· Assister dans la comptabilisation de versements et
dépôts et s'assurer que les comptes sont crédités et
que les écritures de prise en recettes sont correctement passées.
6) SERVICE DE RECOUVREMENT
· Faire le recouvrement des toutes les sommes dues aux
partenaires Vodacom et Zain sur terrain ;
· Etablir le document de preuve de recouvrement (le
document portant le numéro BV)
7) SERVICE DE RÉCEPTION
· Recevoir tous les clients pour les
renseignements ;
· Etablir les documents de requête de paiement des
clients en souscrivant toutes les cordonnées nécessaires au
paiement (le nom de l'expéditeur, le nom du bénéficiaire,
le montant, le code, la ville d'émission ou
d'expédition) ;
· Recevoir toutes les doléances des clients
relatives à l'expédition de l'argent, à la
réception, au non paiement du bénéficiaire se trouvant
dans d'autres villes, au changement du nom du bénéficiaire ou de
la ville d'expédition.
I.3.2. PROCEDURE D'EXPEDITION
ET DE RETRAIT D'ARGENT
a) EXPEDITION
La procédure d'envoi des fonds exige la
désignation d'une personne précise habilitée à
effectuer le retrait des fonds. L'expéditeur choisit soit une personne
de confiance, soit le membre de la famille le plus instruit, soit le
bénéficiaire des fonds. L'agent de SOFICOM affecté
à la caisse d'entrée dollars ou francs, établi un document
(reçu) de preuve d'expédition sur lequel on inscrit toutes les
données relatives à l'expédition (le nom de
l'expéditeur, le nom du bénéficiaire, le montant à
expédier et la ville dans laquelle se trouve le
bénéficiaire) ainsi que le code à transmettre au
destinataire, qui peut retirer l'argent environ 30 minutes après le
déroulement de la transaction.
b) RETRAIT
De manière générale, la procédure
de retrait des fonds à la SOFICOM / Kalemie est la suivante :
1°) Avoir un document d'identité en cours de
validité. Ceci est obligatoire et particulièrement important, car
il constitue non seulement la preuve de paiement, mais aussi comme moyen
d'éviter le cas de vol répétitif;
2°) Connaître le nom de l'expéditeur et celui du
bénéficiaire ;
3°) Connaître le code et le montant
expédié ;
4°) Connaître la ville dans laquelle l'opération
de transfert a été effectuée.
Si les informations fournies par le bénéficiaire
sont conformes à celles que dispose l'agent Chargé de
communication, le bénéficiaire signe un document auprès du
Caissier lequel lui remet le total du montant expédié.
III.3.3. MACHINES ET
EQUIPEMENTS UTILISES
La SOFICOM / Kalemie dispose d'un certain nombre
d'équipements et machines nécessaires au bon fonctionnement de
son service (travail). Ces équipements et machines sont :
· 3 ordinateurs (1 du bureau et 2 portables)
· une photocopieuse
· 4 téléphones portables
· 3 machines à compter les billets de banque.
· 2 détecteurs de faux billets.
· un coffre- fort
· 12 calculatrices
· 3 groupes électrogènes (1groupe de 13 KVA
et 2 groupes de 2kva)
· 1 véhicule.
III.3.4. LA COMPTABILITE
La comptabilité est définie comme
l'enregistrement des existences et des mouvements des valeurs d'une entreprise,
en vue de contrôler toutes les opérations effectuées et de
dresser des situations, dans le but de pouvoir remplir le rôle d'organe
de prévisions23(*).
A la SOFICOM Kalemie, la comptabilité est tenue par un
logiciel comptable installé à l'ordinateur, il crée des
journaux, des centres de frais (permettant des analyses dans la
comptabilité analytique d'exploitation) ; permet d'effectuer la
tenue des comptes tout en refusant un déséquilibre entre
débit et crédit (ce qui prévient un grand nombre d'erreurs
possibles) ; visualise et / ou imprime, quand on le
désire :
Ø Comptes
Ø Balances
Ø Grand livre
Ø Tableau de formation de résultat
Ø Le bilan
III.3.5. LA COMMUNICATION
La SOFICOM / Kalemie utilise la nouvelle technologie pour
répondre aux besoins des expéditeurs et des
bénéficiaires, notamment dans les zones
éloignées ; c'est ainsi que les téléphones
mobiles sont utilisés dans plusieurs villages reculés,
III.3.6. PARTENARIAT
La SOFICOM / Kalemie a établi un grand nombre des
partenariats créatifs avec d'autres institutions pour fournir des
services des transferts d'argent.
Partenariat avec des sociétés
spécialisées :
La SOFICOM / Kalemie a un nombre croissant des alliances avec
des compagnies spécialisées telle que Western union qui est
souvent attirée par la proximité de la SOFICOM avec la
clientèle pauvre.
Partenariat avec les institutions
financières :
Les institutions financières dotées d'une
licence bancaire peuvent fournir des services de transferts via un
réseau de paiement électronique en établissant des
relations des correspondances avec la SOFICOM, par exemple : le
partenariat entre SOFICOM et Stan Bic ...)
Autres partenariats :
La SOFICOM Kalemie a également des partenariats avec
d'autres institutions non bancaires, comme Vodacom, Zain, les ONGS Humanitaires
et agences du système des Nations-Unies (PAM, UNICEF, PNUD, HCR, FAO,
OCHA,...) ; les ONG Humanitaires, KOTECHA et le Gouvernement.
III.3.7. FRAIS DE TRANSFERT
APPLIQUES PAR SOFICOM / KALEMIE
Il s'agit de l'élément de coût le plus
visible, qui peut considérablement varier selon le prestataire de
service financier. Cette commission correspond généralement aux
frais de transaction acquittés par l'expéditeur au point d'envoi.
Cette commission varie généralement en fonction du montant
envoyé d'après un barème préétabli.
Les frais de transfert appliqués par la SOFICOM Kalemie
sont établis sur le barème suivant :
1) TRANSFERT EN DOLLARS AMERICAINS
MONTANT EN DOLLARS
|
FRAIS
|
De
|
$20.00
|
A
|
$40.00
|
$2.00
|
De
|
$41.00
|
A
|
$99.00
|
5%
|
De
|
$100.00
|
A
|
$1 000.00
|
3%
|
De
|
$1 001.00
|
A
|
X, MONTANT $
|
2%
|
2) TRANSFERT EN FRANCS CONGOLAIS
MONTANT EN FRANCS CONGOLAIS
|
FRAIS
|
De
|
FC 5 000.00
|
A
|
FC 20 000.00
|
FC 1 000.00
|
De
|
FC 21 000.00
|
A
|
X, MONTANT FC
|
5%
|
Par exemple :
v Pour envoyer le montant de :
- 35$, on paye les frais qui s'élèvent à
2$
- 80$, on fait, 80$ x 5% = 4$ de frais à payer
- 120$, on fait, 120$ x 3% = 3.5$ de frais à payer
- 1500$, on fait, 1500$ x 2% = 30$ de frais à payer
Ici, on constate que, plus le montant augmente, plus le frais
à payer diminue. Ici, l'avantage est accordé aux personnes qui
envoient des montants plus élevés.
v Pour envoyer le montant de :
- 15000FC, on paie le frais qui s'élève à
1000FC
- 50.000FC, on fait, 50.000FC x5% = 2500FC de frais à
payer
- 250.000FC, on fait, 250.000FC x 5% = 12500FC de frais
à payer
- 600.000FC, on fait, 600.000FC x 5% = 3000FC de frais
à payer
Nous constatons ici que l'avantage est offert aux seules
personnes expédiant des montants qui se trouvent entre 11.000FC à
20.000FC
III.3.8. FRAIS DE TRANSFERT
APPLIQUES PAR WESTERN A TRAVERS SOFICOM / KALEMIE
1) DE KALEMIE VES
L'ETRANDER
MONTANT EN DOLLARS AMERICAINS
|
FRAIS
|
De
|
$10.00
|
A
|
$100.00
|
$15.00
|
De
|
$101.00
|
A
|
$200.00
|
$22.00
|
De
|
$201.00
|
A
|
$300.00
|
$29.00
|
De
|
$301.00
|
A
|
$400.00
|
$34.00
|
De
|
$401.00
|
A
|
$500.00
|
$43.00
|
De
|
$501.00
|
A
|
$625.00
|
$50.00
|
De
|
$626.00
|
A
|
$750.00
|
$57.00
|
De
|
$751.00
|
A
|
$875.00
|
$65.00
|
De
|
$876.00
|
A
|
$1 000.00
|
$75.00
|
De
|
$1 001.00
|
A
|
$1 250.00
|
$85.00
|
De
|
$1 251.00
|
A
|
$1 500.00
|
$95.00
|
De
|
$1 501.00
|
A
|
$1 750.00
|
$105.00
|
De
|
$1 751.00
|
A
|
$2 000.00
|
$115.00
|
De
|
$2 001.00
|
A
|
$2 500.00
|
$125.00
|
De
|
$2 501.00
|
A
|
$3 000.00
|
$135.00
|
De
|
$3 001.00
|
A
|
$3 500.00
|
$160.00
|
De
|
$3 501.00
|
A
|
$4 000.00
|
$180.00
|
De
|
$4 001.00
|
A
|
$4 500.00
|
$200.00
|
De
|
$4 501.00
|
A
|
$5 000.00
|
$220.00
|
De
|
$5 001.00
|
A
|
$6 000.00
|
$260.00
|
De
|
$6 001.00
|
A
|
$6 500.00
|
$280.00
|
De
|
$6 501.00
|
A
|
$7 000.00
|
$300.00
|
De
|
$7 001.00
|
A
|
$7 500.00
|
$320.00
|
2) DE KALEMIE VERS LES VILLES
DE LA RDC
MONTANT EN DOLLARS AMERICAINS
|
FRAIS
|
De
|
$1.00
|
A
|
$50.00
|
$2.00
|
De
|
$51.00
|
A
|
$200.00
|
$4.00
|
De
|
$201.00
|
A
|
$218.00
|
$6.00
|
De
|
$219.00
|
A
|
$254.00
|
$7.00
|
De
|
$255.00
|
A
|
$290.00
|
$8.00
|
De
|
$291.00
|
A
|
$327.00
|
$9.00
|
De
|
$328.00
|
A
|
$363.00
|
$10.00
|
De
|
$364.00
|
A
|
$400.00
|
$11.00
|
De
|
$401.00
|
A
|
$436.00
|
$12.00
|
De
|
$437.00
|
A
|
$472.00
|
$13.00
|
De
|
$473.00
|
A
|
$500.00
|
$14.00
|
De
|
$501.00
|
A
|
X, MONTANT
|
2,5%
|
III.3.9. LES DOCUMENTS
FINANCIERS UTILISES PAR SOFICOM / KALEMIE
On entend par documents financiers, sont des documents
utilisés pour obtenir un paiement d'une somme d'argent ou des documents
utilisés pour expédier une somme d'argent. Il s'agit de :
III.3.9.1. BON D'ENTREE
1) Le bon d'entrée est un document de preuve
d'expédition pour le client et un document de preuve de réception
d'argent pour la société, établi en double exemplaire pris
dans une série numérique ininterrompue. L'original est remis au
client et la copie est conservée par la Messagerie Financière. Ce
document contient les éléments suivants :
· La mention « bon d'entrée » avec
numéro d'ordre ;
· La raison sociale de la Messagerie
Financière ;
· La ville dans laquelle l'argent va être
retiré ;
· Le code ; L'adresse physique et le n°
téléphone ;
· Le nom de l'expéditeur de l'argent et Le
nom du bénéficiaire de l'argent ;
· Le montant en chiffre et en lettre ; La date de
l'opération d'expédition
· Le pourcentage ou frais à payer pour
l'opération de transfert effectuée ;
· La signature du percepteur et celle de
l'expéditeur.
III.3.9.2. BON DE SORTIE
Le bon de sortie est un document de preuve de retrait de fonds
par le client et un document de preuve de paiement pour la Messagerie
Financière, établi en double exemplaire pris dans une
série numérique ininterrompue. L'original est remis au client et
la copie est conservée par la Messagerie Financière. Ce document
contient les éléments suivants :
· La mention « bon de sortie » avec
numéro d'ordre ;
· La raison sociale de la Messagerie
Financière ;
· La ville dans laquelle l'opération a
été effectuée ;
· Le code ; L'adresse physique et le n°
téléphone ;
· Le nom de l'expéditeur de l'argent et Le
nom du bénéficiaire de l'argent ;
· Le montant en chiffre et en lettre ;
· La date de l'opération de retrait ;
· La signature de l'agent payeur et celle du
bénéficiaire.
III.3.9.3. BON DE RECOUVREMENT
Le bon de recouvrement est un document de preuve de
recouvrement d'argent auprès des partenaires (Vodacom, Zain, KOTECHA,
HYPER-SPARO,...). Il est établi en trois exemplaires pris dans une
série numérique ininterrompue. L'original est remis au
partenaire, une copie est conservée par la Messagerie Financière
et une autre copie est remise au responsable Super dealer. Ce document comporte
les éléments suivants :
· La raison sociale ainsi que le logo de la
SOFICOM et celle du partenaire ;
· Le montant en chiffre et en lettre ; Le
numéro BV ;
· Le numéro téléphone de l'agent de
SOFICOM et celui de l'agent du partenaire ;
· La date de recouvrement de la dite somme et la
signature de l'agent de SOFICOM et celle de l'agent du partenaire.
III. 4. PRESENTATION DES
DONNEES
Cette présentation consiste à montrer d'une
manière évolutive les variations de différents volumes de
transferts de fonds effectués par la SOFICOM / Kalemie pendant une
période allant de 2005 à 2009.
III. 4. 1. LES VOLUMES DE
TRANSFERTS DE FONDS EFFECTUES PAR LA SOFICOM / Kalemie
Tableau n°1. TRANSFERTS DE FONDS ENTRANTS DANS
L'ECONOMIE DE LA VILLE DE KALEMIE EN DOLLARS AMERICAINS
ANNEE
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
JANVIER
|
186897
|
245212
|
524658
|
689473
|
885631
|
FEVRIER
|
191852
|
259251
|
489372
|
711692
|
766091
|
MARS
|
187282
|
252312
|
502459
|
1069046
|
884205
|
AVRIL
|
185953
|
261583
|
536659
|
1291608
|
1144972
|
MAI
|
192312
|
279452
|
542852
|
1407848
|
1211901
|
JUIN
|
190125
|
238972
|
547235
|
1101209
|
1223718
|
JUILLET
|
194245
|
261248
|
551781
|
1483384
|
1272722
|
AOUT
|
189752
|
283897
|
967872
|
1679221
|
1145571
|
SEPTEMBRE
|
199582
|
297982
|
661338
|
1235892
|
1370190
|
OCTOBRE
|
207235
|
263582
|
628431
|
1324587
|
1230603
|
NOVEMBRE
|
212325
|
298326
|
782126
|
1132982
|
1039546
|
DECEMBRE
|
236759
|
359237
|
643046
|
1563524
|
1344326
|
TOTAL
|
2374319
|
3301054
|
7377829
|
14690466
|
13519476
|
Source : Relevés de transferts de fonds
effectués par la SOFICOM / Kalemie
Commentaires : Nous remarquons une augmentation
laborieuse de transferts de fonds en 2008, ces augmentations se justifient par
le fait que cette ville de Kalemie a hébergé depuis 2004,
beaucoup d'agents économiques dont Kalemie constitue un centre d'achat
des matières premières les plus recherchées (coltant)
ainsi que d'autres marchandises (fretins) qui sont vendues dans leur milieux de
provenance. Par ailleurs les étudiants et d'autres ménages dont
les tuteurs sont éloignés de la ville de Kalemie n'ont fait
qu'occasionner une fuite des capitaux dans leurs contrées de provenance
vers la dite ville de Kalemie par le truchement de la SOFICOM
Tableau n° 2. TRANSFERTS DE FONDS SORTANTS DE
L'ECONOMIE DE LA VILLE DE KALEMIE EN DOLLARS AMERICAINS
ANNEES
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
JANVIER
|
176283
|
238954
|
223315
|
481923
|
842264
|
FEVRIER
|
187769
|
245372
|
188269
|
577770
|
730826
|
MARS
|
181582
|
233657
|
245679
|
824588
|
769820
|
AVRIL
|
163798
|
237495
|
345072
|
854461
|
793275
|
MAI
|
178973
|
242583
|
319357
|
962250
|
756831
|
JUIN
|
185297
|
247258
|
304779
|
807322
|
790110
|
JUILLET
|
188173
|
251479
|
335535
|
873618
|
717906
|
AOUT
|
192285
|
259458
|
451428
|
1053709
|
715961
|
SEPTEMBRE
|
191897
|
256879
|
451472
|
684532
|
788989
|
OCTOBRE
|
198975
|
298104
|
443453
|
672459
|
859993
|
NOVEMBRE
|
201795
|
255392
|
422800
|
543528
|
676114
|
DECEMBRE
|
232859
|
245314
|
370093
|
562757
|
914267
|
TOTAL
|
2279686
|
3011945
|
4101252
|
8898917
|
9356356
|
Source : Relevés de transferts de fonds
effectués par la SOFICOM / Kalemie
Tableau n°3. TRANSFERTS DE FONDS ENTRANTS DANS
L'ECONOMIE DE LA VILLE DE KALEMIE EN FRANCS CONGOLAIS
ANNEES
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
JANVIER
|
15589750
|
25898200
|
37245840
|
90410620
|
103825680
|
FEVRIER
|
16498430
|
27321540
|
39886450
|
106702990
|
114621730
|
MARS
|
15932530
|
26587350
|
41138230
|
86278740
|
136839650
|
AVRIL
|
16123470
|
25859790
|
42904620
|
72940930
|
100324010
|
MAI
|
16015350
|
25987870
|
41238560
|
66369420
|
71619340
|
JUIN
|
16324730
|
28598680
|
43852490
|
40840270
|
65730650
|
JUILLET
|
16985570
|
32873530
|
41882840
|
63128180
|
95006800
|
AOUT
|
16844510
|
31854660
|
45008200
|
65804420
|
130793860
|
SEPTEMBRE
|
17234730
|
29768980
|
37678050
|
64259760
|
10811430
|
OCTOBRE
|
18987380
|
29987360
|
32853010
|
73852670
|
137611340
|
NOVEMBRE
|
19475240
|
31981730
|
30160320
|
69834320
|
143414160
|
DECEMBRE
|
19978240
|
29765340
|
48793070
|
78962530
|
197410070
|
TOTAL
|
205989930
|
346485030
|
482641680
|
879384850
|
1.308008720
|
Source : Relevés de transferts de fonds
effectués par la SOFICOM / Kalemie
Tableau n° 4. TRANSFERTS DE FONDS SORTANTS DE
L'ECONOMIE DE LA VILLE DE KALEMIE EN FRANCS CONGOLAIS
ANNEES
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
JANVIER
|
15928740
|
26978230
|
39979400
|
66967080
|
92554220
|
FEVRIER
|
16152670
|
28735860
|
37519970
|
90216580
|
83034340
|
MARS
|
15829730
|
25439670
|
37212130
|
55163260
|
98141200
|
AVRIL
|
15198710
|
24985270
|
29816250
|
64200700
|
144271800
|
MAI
|
15798280
|
26178230
|
26378050
|
56608830
|
86504800
|
JUIN
|
16345810
|
25178240
|
44155900
|
58934450
|
88157450
|
JUILLET
|
17145850
|
25298710
|
23885450
|
56868350
|
102936850
|
AOUT
|
17346820
|
23789750
|
45616150
|
35512960
|
87255350
|
SEPTEMBRE
|
18234560
|
27097280
|
26898150
|
64080900
|
108237000
|
OCTOBRE
|
18467520
|
33177700
|
33168300
|
98657060
|
142298000
|
NOVEMBRE
|
18579170
|
27105300
|
40690900
|
77215850
|
128057450
|
DECEMBRE
|
19586780
|
26915480
|
88912550
|
108625700
|
160802500
|
TOTAL
|
204614640
|
320879720
|
474233200
|
833051720
|
1322250960
|
Source : Relevés de transferts de fonds
effectués par la SOFICOM / Kalemie
Tableau n° 5. FLUX DES TRANSFERTS DE FONDS
ANNEES
|
TRANSFERTS ENTRANTS
|
TRANSFERTSSORTANTS
|
TRANSFERTS NETS
|
|
USD
|
CDF
|
USD
|
CDF
|
USD
|
CDF
|
2005
|
2374319
|
205989930
|
2279686
|
204614640
|
94633
|
1375290
|
2006
|
3301054
|
346485030
|
3011945
|
320879720
|
289109
|
25605310
|
2007
|
7377829
|
482641680
|
4101252
|
474233200
|
3276577
|
8408480
|
2008
|
14490466
|
879384850
|
8898917
|
833051720
|
5591549
|
46333130
|
2009
|
13519476
|
1308008720
|
9356356
|
1322250960
|
4163120
|
-14242240
|
TOTAL
|
41063144
|
3222510210
|
27648156
|
3155030240
|
13414988
|
67479970
|
Source : Tableau synthétique dressé par
nous-mêmes à partir des données des
Tableaux n° 1, 2, 3 et 4
Commentaire : Au regard de ce tableau, on remarque que la
SOFICOM / Kalemie a drainé un flux global de 41.063.144$ et
3.222.510.210FC de transferts entrants contre 27.648.156$ et 3.155.030.240FC
des transferts sortants. Nous constatons donc que les mouvements de transferts
de fonds de Kalemie vers les autres villes sont non négligeables. Les
flux de transferts nets en faveur de la Ville de Kalemie sont de l'ordre de
13.414.988 $ et 67.479.970FC
III. 5. TRAITEMENT DES
DONNEES
REPRESENTATION GRAPHIQUE
III. 6. INTERPRETATION
ECONOMIQUE
Soit un système d'axe rectangulaire, où nous
avons en abscisse les années respectivement 2005, 2006, 2007, 2008, et
2009 et en ordonnée les volumes de transferts de fonds en dollars
américains et en francs congolais.
Pour le Graphique N°1
Au regard de ce graphique, il ressort que la courbe de volume
de transferts de fonds entrants dans l'économie de la ville de Kalemie
en dollars américains, part du point correspondant à 2.374.319 $
pour l'année 2005, considéré comme point minimum, accroit
et atteint 3.301.054$ en 2006, accroit et atteint 7.377.829$ en 2007, accroit
et atteint 14.690.466$ en 2008, la courbe commence à décroitre et
atteint le point correspondant à 13.519.476$ en 2009. Cette
décroissance observée en 2009 est due essentiellement à la
crise financière internationale dont les effets ce sont fait sentir au
cours de l'année 2009 dans cette ville de Kalemie.
Pour le Graphique N°2
La courbe de volume de transferts de fonds sortants en dollars
américains, part du point correspondant à 2.279.686$ pour
l'année 2005, considérée comme point minimum,
accroît et atteint 3011945$ en 2006, accroît et atteint 4.101.252$
en 2007, accroit et atteint 8.898.917$ en 2008, et enfin accroit en 2009 pour
atteindre son point maximum équivalant à 9.356.356$
Pour le Graphique N°3
La courbe de volume de transferts de fonds entrants en Francs
Congolais, part du point minimum correspondant à 205.989.930FC en 2005,
accroit et passe par les points 346.485.030FC en 2006, 482.641.680FC en
2007, 879.384.850FC en 2008 et atteint son point maximum au point
1.308.008.720FC en 2009.
Pour le Graphique N°4
La courbe de transferts de fonds sortants en Francs Congolais,
part du point minimum correspondant à 204.614.640FC en 2005, accroit et
passe par les points 320.879.720FC en 2006, au point 474.233.200FC en 2007, au
point 833.051.720FC en 2008 et atteint son point maximum équivalant
à 1.322.250.960FC en 2009.
III. 7. IMPACT DE TRANSFERT
DE FONDS DANS LE DÉVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA VILLE DE
KALEMIE
Toute chose restant égale par ailleurs, les transferts
de fonds entrant représentent une formidable manne financière
pour tous les segments de la chaîne à des degrés divers
dans l'économie de la ville de Kalemie. Cela va sans dire pour les
familles qui se sont déplacées vers la ville de Kalemie et dont
les tuteurs sont dans leur milieu de provenance (le cas de certains
étudiants par exemple). Mais, ils constituent aussi une source
d'entrée des devises très appréciable pour revigorer les
activités économiques de la ville de Kalemie. Les transferts de
fonds contribuent au développement socioéconomique de la ville de
Kalemie dans ce sens où ils permettent aux bénéficiaires
un gain de temps dans les opérations commerciales et facilitent la
circulation rapide de la monnaie liquide dans cette ville de Kalemie.
Au plan national, les transferts de fonds ont l'avantage
d'être contracycliques c'est-à-dire qu'ils augmentent en cas de
ralentissement économique ou en cas des chocs macroéconomiques
dus par exemple à des crises financières et dans un contexte de
crise économique mondiale. Les envois de fonds permettent
d'éviter à la demande intérieure de chuter trop
lourdement. Ils représentent également une part substantielle du
produit intérieur brut dans le pays, surpassant souvent d'autres sources
financières significatives. Ce sont des résultats
macroéconomiques surprenants à attribuer aux simples transferts
de fonds destinés principalement à soutenir des familles.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail intitulé «
Impact de transferts de fonds dans le développement
socioéconomique de la ville de Kalemie, cas de la SOFICOM /Kalemie
». En décidant d'écrire ce travail de fin de cycle de
graduat en sciences économiques et de gestion, notre objectif
était d'étudier :
- Les volumes de transferts de fonds entrants et sortants
effectués par la SOFICOM / Kalemie,
- L'impact de ces transferts de fonds dans le
développement socio-économique de la ville de Kalemie.
Pour y arriver, nous nous sommes posés quelques
questions qui nous ont servi de tremplin et ont consisté à
même temps la trame de notre travail. Ces questions sont les
suivantes :
- Comment sont organisés et fonctionnent les
Messageries Financières en République Démocratique du
Congo et à Kalemie ?
- Quel est l'impact des volumes de transferts de fonds
entrants dans l'économie de la ville de Kalemie ?
Comme réponse à ces deux questions, nous avions
dit que ces Messageries Financières sont organisées et
fonctionnent avec le respect des textes réglementaires
édictés par l'autorité monétaire.
Malgré l'existence de ces textes, nous avons
remarqué la présence de quelques Messageries Financières
évoluant dans l'informel.
Les transferts de fonds ont un impact positif en ce sens que,
les transferts entrants facilitent la circulation de la monnaie liquide sur
toute l'étendue de la ville de Kalemie, ce qui permet la circulation
rapide des marchandises. En outre, ces transferts aménagent le niveau de
consommation des ménages dépendant du milieu de provenance de ces
transferts et permettent un investissement chez les autres.
Nos analyses ce sont étalées sur trois chapitres
qui ont parlé successivement des Généralités comme
premier chapitre, Notions sur les transferts de fonds comme deuxième
chapitre et enfin l'Analyse de la dynamique de transferts de fonds de la
SOFICOM / Kalemie comme troisième et dernier chapitre.
Pour parvenir aux résultats capables de
démonstrations, nous avons utilisé les méthodes
comparative, statistique, analytique, déductive et inductive dont les
motifs de leur usage ont été esquissés dans notre
introduction. Cependant, les techniques d'observation directe et indirecte, la
technique documentaire nous ont successivement aidé de palper du doigt
les réalités sur les transferts de fonds dans le monde, en RDC et
à Kalemie en particulier, la deuxième et la troisième
technique nous ont permis de consulter les différents ouvrages,
publications et sites Internet axés sur notre sujet de recherche.
Notre critique est que l'autorité monétaire ne
veille pas au grain sur les vrais montants entrants et sortants par le biais de
la SOFICOM et des autres Messageries Financières évoluant dans
l'informel et effectuant des opérations de transferts de fonds par la
voie phonique avec comme conséquence, l'inflation monétaire du
fait de l'absence du contrôle et de la gestion de la masse
monétaire en circulation, ce qui pourrait conduire le pays à une
grave dépression économique et le crash financier.
La SOFICOM a une certaine lenteur dans le déroulement
des opérations. Cette lenteur étant due au nombre insuffisant des
caisses d'entrée et de sortie, et au manque d'un système de
communication rapide pouvant transférer les coordonnées
d'expédition dans un temps record. Il n'y a pas un système de
classement des archives.
Notre suggestion est que :
L'autorité monétaire de la ville de Kalemie
utilise un instrument crédible de contrôle qui puisse contraindre
les Messageries Financières évoluant dans l'informel et les
autres maisons effectuant les opérations de transferts de fonds par voie
phonique, et permettre ceux évoluant dans le formel c'est-à-dire
ceux qui sont agrées de bien avoir une proéminence sur les
transferts d'argent.
La SOFICOM dispose d'un moyen de communication rapide sur une
plateforme interconnectant tous les bureaux, accessible via une interface web
ou cellulaire sécurisé à haut débit, offrant une
intégralité et une confidentialité totale des informations
financières. Ajoute les caisses d'entrée et de sortie et enfin un
bon système de classement des documents comptables.
Comme le domaine de notre étude s'est
avéré vaste et a renfermé plusieurs aspects, nous pensons
avoir donné l'essentiel de ces derniers. Mais comme souvent, les
chercheurs se complètent, qu'il nous soit permis de penser que d'autres
chercheurs pourront nous compléter.
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
Ouvrages
Banque Centrale du Congo. (2006). Une rétrospective
historique 1951-2006, 55ans. Kinshasa.
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Générale, 2eme édition, Presses Universitaires de
Lubumbashi. Lubumbashi.
Jean Bayard. (mai 2006). La Monnaie, source de la vie
économique. Paris.
Joseph. E. Stiglitz & autres. (septembre 2007). Principes
D'économie moderne. Paris.
P. Alphonse VERHULST. (1999). Cours d'économie de
l'entreprise. Centre de Recherche Pédagogique. Kinshasa.
R. Di-Roberto. (2008). Le Financement de
l'économie : Monnaie et système financier. Bordeaux.
Russell. L. ACKOFF. (1973). Méthodes de planification
dans l'Entreprise. Paris.
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moderne. Paris.
TFC et Mémoires
Albert MACHOZI SESETE. (2007). Estimation des dépenses
des soins de santé dans les différents transferts de fonds (ville
de Kinshasa). D.E.S, Université de Kinshasa. Kinshasa.
Albert MACHOZI SESETE, Estimation des dépenses des
soins de santé dans les différents transferts de fonds (ville de
Kinshasa). D.E.S, Université de Kinshasa.
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Cleto KINGALA ; Comptabilité Nationale ; G3
Economie & Gestion ; Université Ouverte ; 2009-2010,
inédit.
Raymond MATONGO. ; Economie de
Développement ; G2 Economie &Gestion, Université
Ouverte, 2008-2009.
Yusse K. Pierre ; Cours de Méthodes de Recherche
en Science Sociale ; G2 Economie &Gestion, Université Ouverte,
2008-2009.
Journaux
Banque Africaine de Développement. (29/01/2008). Le
transfert de fonds par les travailleurs migrants au centre des efforts de
développement en Afrique.
Banque Centrale du Congo. (2006). Instruction Administrative
006 portant réglementation des Messageries Financières en
République Démocratique du Congo. Kinshasa.
Banque Centrale du Congo. (Janvier 2009). Tarifs et conditions
des opérations. Kinshasa.
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et monétique-Des institutions de l'expansion des affaires. Kinshasa.
Guidance for pro-poor Financial service providers. (Bim n° 20
septembre 2005). Guide pour l'élaboration d'une stratégie d'offre
des services de transferts.
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aubaine pour le développement.
Mahe. (27-29 Avril 2009). 13éme réunion du
comité intergouvernemental d'experts sur la conférence des
ministres de la Commission Economique pour l'Afrique, Thème
«Amélioration de la mobilisation des ressources intérieures
par la politique fiscale». Seychelles.
Nadine Muteta. (octobre 2005). Transferts financiers des
migrants congolais de la Belgique vers la République Démocratique
du Congo. Kinshasa.
Dictionnaire
Thomas SUAVET. (1962). Dictionnaire économique et
social, 8eme édition revue. Paris.
Sites internet
www.afrik.com/article9848.html
www.lamicrofinance.org/content/article/detail/23068?...
www.banquemondiale.org
www.un.org/.../193transferts-de-fonds.html
fr.wikipedia.org/wiki/Envois_de_fonds
-
ANNEXES
Voici le questionnaire que vous pouvez y répondre.
Votre réponse ou avis est déterminant pour améliorer la
qualité du service dans cette Messagerie Financière :
1. Depuis combien d'années envoyez-vous de
l'argent à la SOFICOM / Kalemie ?
2. En quelle monnaie envoyez-vous l'argent
· Dollars américains (USD) ?
· Francs Congolais (CDF) ?
3. Généralement, combien de fois envoyez-vous de
l'argent par mois ?
4. Quel est le montant Minimum que vous envoyez le plus
souvent ?
5. Quel est le montant Maximum que vous envoyez le plus
souvent ?
6. Par quel(s) moyen(s) envoyez-vous cet argent ?
· Société de transfert d'argent
(SOFICOM) ?
· Transfert bancaire ?
· De façon informelle ?
7. Dans quelle ville envoyez-vous de l'argent ?
8. De quelle ville recevez-vous de l'argent ?
9. Combien de temps mettez-vous pour une opération
d'expédition d'argent?
10. Combien de temps mettez-vous pour une opération de
retrait d'argent ?
11. Quels sont les avantages liés à ce
service ?
12. Quels sont les inconvenants liés à ce
service ?
13. Quelles sont les principales raisons de l'envoi de ces
sommes d'argent ?
14. Selon vous, cet argent est-il utilisé de
manière appropriée par les bénéficiaires ?
TABLE DES MATIERES
Table des matières
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
AVANT PROPOS
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
IV
I. INTRODUCTION
1
I. 1. PROBLEMATIQUE
1
I. 2. HYPOTHESE
2
I. 3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
3
I. 4. OBJECTIFS A ATTEINDRE
3
I. 5. METHODE
4
I. 5. 1. La Méthode Comparative
4
I. 5. 2. La Méthode Statistique
4
I.5. 3. La Méthode Analytique
4
I.5. 4. Les Méthodes Inductives et
Déductives
4
I.5. 5. TECHNIQUE
5
I. 6. DELIMITATION DU SUJET
5
I. 7. DIVISION DU TRAVAIL
5
CHAPITRE I. GENERALITES
7
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS FONDAMENTAUX
7
I.1.1. MONNAIE
7
I. 1. 2. BANQUE
8
I. 1. 3. INTERMEDIAIRES FINANCIERS
9
I. 1. 4. MESSAGERIES FINANCIERES
9
I. 1. 5. ETABLISSEMENTS FINANCIERS
9
I. 1. 6. ETABLISSEMENT DE JEU D'ARGENT
10
I. 1. 7. ETABLISSEMENTS ASSUJETTIS
10
I. 1. 8. AGREMENT
10
I. 1. 9. CAUTION
10
I. 1. 10. NORMES PRUDENTIELLES
10
I. 11. FRAIS DE DOSSIER
10
I. 1. 12. DEVELOPPEMENT
10
I. 2. REGLEMENTATION DES ETALISSEMENTS JEU
D'ARGENT
11
EN REPULIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
11
I. 2. 1. BANQUE CENTRALE DU CONGO (BCC)
12
I. 2. 2. INSTRUCTION ADMINISTRATIVE N° 006
PORTANT REGLEMENTATION DE L'ACTIVITE DES MESSAGERIES FINANCIERES
12
Titre I. DISPOSITIONS GENERALES
13
Titre II. AGREMENT
13
TITRE III. AUTORISATIONS
15
TITRE IV. OPRATION SUR LE TERRITOIRE NATIONALE
16
TITRE V. OPERATION AVEC L'ETRANGER
16
TITRE VI. DIRECTIVES ADMINISTRATIVES
17
TITRE VII. RETRAIT D'AGREMENT
18
TITRE IX : DISPOSITIONS FINALES
20
I. 2. 3. CONTROLE DES OPERATIONS DES MESSAGERIES
FINANCIERES
20
I. 2. 4. LUTTE CONTRE LE BLANCHEMENT SUR LE MARCHE
DE TRANSFERT DE
FONDS........................................................
22
CHAPITRE II. NOTION SUR LE TRANSFERT DES FONDS
23
II.1. CATEGORIES DE TRANSFERTS DE FONDS
23
II.2 APPROCHE
24
II.2.1. APPROCHE ANGLO-SAXONNE
24
II.2.2. APPROCHE HISPANIQUE
24
II.2.3. APPROCHE FRANCOPHONE
24
II.3. STRATEGIE D'OFFRE DES SERVICES DE
TRANSFERTS
24
II.3.1. MARCHE DE TRANSFERT D'ARGENT
24
II.3.2 LES COMPOSANTES D'UN SYSTÈME DE
TRANSFERT D'ARGENT
26
II.3.3. COMMISSION DE TRANSFERT
27
II.3.4. LES DETERMINANTS D'UNE STRAGETEGIE D'OFFRE
DE SERVICES DE TRANSFERT
D'ARGENT.............................................
28
II.3.5. CONCURRENCE
28
II.3.6. INSFRASTRUCTURE
28
II.3.7. MARKETING
28
CHAPITRE III. ANALYSE DE LA DYNAMIQUE DE
TRANSFERT DE FONDS DE LA SOFICOM /
KALEMIE....................................
30
III. 1. PRESENTATION, STRUCTURE ET
FONCTIONNEMENT
30
DE LA SOFICOM / KALEMIE
30
III.1.1. PRESENTATION
30
III.1.2. OBJECTIF
30
III.1.3. POINTS D'EXPOITATION DE LA SOFICOM
31
III.2. STRUCTURE DE LA SOFICOM / KALEMIE
31
III.2.1. ORGANIGRAMME
31
III.3. FONCTIONNEMENT DE LA SOFICOM / KALEMIE
31
III.3. 1. TACHES INHERANTES AUX FONCTIONS
OCCUPEES
32
I.3.2. PROCEDURE D'EXPEDITION ET DE RETRAIT
D'ARGENT
34
III.3.3. MACHINES ET EQUIPEMENTS UTILISES
35
III.3.4. LA COMPTABILITE
35
III.3.5. LA COMMUNICATION
35
III.3.6. PARTENARIAT
35
III.3.7. FRAIS DE TRANSFERT APPLIQUES PAR SOFICOM /
KALEMIE
36
III.3.8. FRAIS DE TRANSFERT APPLIQUES PAR WESTERN A
TRAVERS SOFICOM /
KALEMIE..................................................
37
III.3.9. LES DOCUMENTS FINANCIERS UTILISES PAR
SOFICOM / KALEMIE
38
III. 4. PRESENTATION DES DONNEES
39
III. 4. 1. LES VOLUMES DE TRANSFERTS DE FONDS
EFFECTUES PAR LA SOFICOM /
Kalemie.............................................
..............................
40
III. 5. TRAITEMENT DES DONNEES
42
III. 6. INTERPRETATION ECONOMIQUE
44
III. 7. IMPACT DE TRANSFERT DE FONDS DANS LE
DÉVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA VILLE DE KALEMIE
45
CONCLUSION GENERALE
46
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
48
ANNEXES
50
TABLE DES MATIERES
51
* (1) Nadine Muteta, Transferts
financiers des migrants de la Belgique vers la RDC, p14
* (2) Coalition Congolaise pour
l'Annulation de la Dette et le Développement global (CCADD), manuel de
présentation du CCADD, p2
* (3) Albert MACHOZI SESETE,
Estimation des dépenses des soins de santé dans les
différents transferts de fonds (ville de Kinshasa). D.E.S,
Université de Kinshasa, p4
* (4) -R. Di-Roberto, Le
Financement de l'économie : Monnaie et système financier,
p3
- Mahe, CEA, 13ème Réunion du Comité
Intergouvernemental d'Expert (27-29/Avril/2009) «Amélioration
de la mobilisation des ressources internes par la
politique fiscale» Seychelles
- Nadine Muteta, op.cit, p10
* (5) Joseph. E. STIGLITZ et
autres ; Principes d'économie moderne, Paris, 2007, p532
* (6) YUSSE. K. Pierre ;
Cours de méthodes de recherche en science sociale ; G2
Economie&Gestion, Université
Ouverte 2008-2009, inédit
* (7) YUSSE. K. Pierre ;
op.cit
* (8) Joseph. E. STIGLITZ et
autres ; op.cit, p580-582
* (9) -Jean Bayard ; La
Monnaie, source de vie économique, Paris, mai 2006, p3
- R. Di-Roberto, Op.Cit , p3
* (10) Laurence SCIALON,
cité par Dupont MUKENDI ; Facilités de change, transferts de
fonds et possibilités des crédits monétaires à
LUBUMBASHI, Mémoire en économie monétaire UNILU 2007-2008,
p11
* (11) Joseph. E. STIGLITZ et
autres, op.cit, p591
* 12 Raymond MATONGO ;
Cours d'économie de développement, Inédit, G2 Economie
& Gestion Université Ouverte 2008-2009
* (13) - Dupont MUKENDI, idem,
p19
-Instruction administrative de la BCC 006 portant
réglementation des Messageries financières
* (14) BCC ; Une
Rétrospective Historique 1955-2006, 55 ans, Kinshasa, p259, p290
* (15) BCC ; op.cit, p293
* (16) Banque Centrale du
Congo ; Tarifs et Conditions des opérations, janvier 2009
* (17) Thomas SUAVET ;
Dictionnaire économique et social, Paris, 1962, p456
* (18) Emile SONSONGO
NSOKO ; Cours de Comptabilité Générale,
2ème éd. PUL, p24
* (19) Jean Bayard ; idem
p12
* (20)- BAD ; Transferts
par les migrants au centre des efforts de développement en Afrique,
29/01/2008
-Cleto KINGALA ; Cours de Comptabilité
Nationale, G3 Economie & Gestion, Université Ouverte,
2009-2010, inédit.
* (21) - htt :
//fr.wikipedia.org /wiki/Envois_de_fonds
-
www.banquemondiale.org
-Gumisai Mutume, Transferts de fonds : Une aubaine pour le
développement, 17/05/2006
* (22) P. Alphonse
Verhulst ; Cours d'économie de l'entreprise, CRP, Kinshasa, 1999,
p43
* (23) P. Alphonse
Verhulst ; idem, 1999, p155
|