2.2. Les causes de limitation d'accès au
financement
La limitation d'accès au financement dans la ville de
Kikwit est due à plusieurs causes. Dans les lignes qui suivent le
présent travail se limitera à épingler l'absence
d'institutions financières non bancaires dans la ville de Kikwit,
l'insuffisance des fonds disposées par les IMF et les attitudes peu
favorables en matière entrepreneuriale des habitants de Kikwit.
2.2.1. L'absence d'institutions financière
bancaires
La ville de Kikwit ne dispose que d'un seul guichet de banque.
Il s'agit d'une représentation de la Banque Centrale du Congo,
chargé de faciliter les opérations financières de l'Etat,
entre les régies financières et autres entreprises publiques, les
établissements et administrations publics et les opérateurs
privés. Ce guichet ne sert donc guère de tremplin au
développement économique de la ville, car il ne facilite pas
l'octroi des crédits aux initiatives de production. Il n'existe donc
aucune banque commerciale à Kikwit.
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NDOMBI PUNDA ELVI'S, La problématique d'accès
au financement des PME dans la ville de Kikwit : « cas des restaurants
de 2008-2010 », TFC, FASEG, UNIKIK, 2009-2010.
L'étude faite par la CTB-PAIDECO relève cet
aspect des choses. En effet, elle indique que « près de 90%
d'entrepreneurs de la ville ne sont pas en relation avec une banque. Ce
phénomène s'explique par les conditionnalités
imposées par des banques souvent jugées moins attrayantes par les
créateurs d'entreprises, par l'absence de guichets des banques
commerciales dans la ville et par la non maîtrise des opérations
bancaires par certains opérateurs »21. Cette
situation met en difficulté l'essor d'un secteur privé,
catalyseur du développement économique de la ville.
2.2.2. L'insuffisance des fonds disposées par les
IMF
En dehors du guichet de la banque centrale congolaise, la
ville de Kikwit se contente de 4 IMF : La Mutualité de Crédit et
d'Epargne des Femmes de Kikwit (MUCREFEKI), la MEC SOSOLA, la COOPEC St
François Xavier et la Coopérative de Pay-Kongila. Le nombre
limité de ces institutions ne permet pas la disponibilité des
fonds.
Aussi, certaines de ces dernières ne sont pas de taille
à financer des grandes opérations, vu le niveau de leur
liquidité. Ce qui entraîne des conditionnalités moins
attrayantes pour les petits acteurs économiques. De celle-ci, l'on peut
noter le taux d'intérêt qui se situe en moyenne à 25%
l'an.
La hausse du taux d'intérêt et le manque de
liquidité est consécutive à une mentalité ne
favorisant l'alimentation des caisses des IMF.
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