CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS
Le financement est une activité importante dans la vie
d'une entreprise. Elle permet la constitution de cette dernière et
facilite le déroulement de l'exploitation de l'objet social.
Les entreprises ont recours à des multiples formes de
financement qui peuvent être internes ou externes. Le financement interne
met en exergue le rôle de l'autofinancement, alors que le financement
externe s'intéresse au rôle des marchés financiers
constitués par les institutions financières.
Les PME, vu leur rôle dans l'économie
éprouvent des difficultés d'accès au marché
financier.
Le présent travail a tenté d'analyser les
différentes formes de financement dont usent les PME de la ville de
Kikwit ainsi que les raisons qui limitent leur accès au financement
formel. De cette analyse, il s'est avéré que les PME de la ville
de Kikwit utilisent plus des fonds propres et des aides familiales tant
à la création qu'au refinancement de l'activité des
entreprises. Cette situation s'explique par l'absence d'institutions
financières dans la ville, l'insuffisance des fonds disposés par
les IMF et le nombre limité de ces derniers, les attitudes peu
favorables à la culture entrepreneuriale des habitants de Kikwit,
l'aversion envers la dette et le désir de l'autonomie de
l'activité ainsi que la pratique de la thésaurisation.
Toutefois, l'avenir du secteur financier de la ville de Kikwit
ne laisse pas à désirer au vu des forces et des
opportunités à sa portée. Proche de la ville de Kinshasa,
la ville de Kikwit bénéficie d'un réseau de transport
fluvial, aérien et routier et d'un climat tropical propices au
développement des échanges et à la production agricoles,
activités qui pourront catalyser l'essor du secteur financier local.
SUGGESTIONS
Face à ce phénomène et dans le but
d'instaurer une dynamique propice à l'atteinte de cette idéale,
le présent travail suggère que :
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NDOMBI PUNDA ELVI'S, La problématique d'accès
au financement des PME dans la ville de Kikwit : « cas des restaurants
de 2008-2010 », TFC, FASEG, UNIKIK, 2009-2010.
> Que les autorités de la ville prennent conscience
du phénomène et de ses conséquences sur l'économie
de la ville. Cette prise de consciences ne peut pas seulement concerner les
autorités. Elle devra s'étendre au niveau des leaders d'opinions,
des acteurs et opérateurs économiques ainsi que la
communauté urbaine toute entière, afin que des mesures
d'accompagnement et des décisions en matières économique
et financière soient efficaces.
> L'installation des banques commerciales dans la ville de
Kikwit soit effective et ce dans les meilleurs délais. En effet,
l'arrivée des banques commerciales à Kikwit permettra de redonner
une certaine confiance des opérations économiques. Elle pourra
déjà drainer l'épargne des ménages travaillant dans
cette ville vers les créateurs d'entreprises. Aussi, les banques vont
imprégner dans le chef des opérateurs économiques une
confiance en matière de crédit et d'épargne dont les IMF
souffrent au temps actuel.
> La multiplication des IMF facilite les PME à
l'accès au crédit. Jusque-là, les seules sources formelles
de financement dont jouissent les PME de la ville de Kikwit sont les IMF. Leur
multiplication assortie de la concurrence pourra faciliter les conditions
d'accès au crédit et de collecte de l'épargne.
> Que le taux d'intérêt soit revu à la
baisse. Cette opération stratégique est délicate parce que
le taux d'intérêt constitue le prix, en d'autres termes le
coût des capitaux empruntés. La baisse de ce taux dépend
des facteurs du marché, c'est-à-dire l'offre et la demande des
crédits. Ainsi, leur révision à la baisse dépend de
la quantité de l'offre. D'où le point vu ci-dessus, relatif
à la multiplication des IMF. A court terme, cette mesure salvatrice pour
l'économie de la ville peut être initiée par les
autorités économiques de la ville, dans une concertation avec les
opérateurs économiques du secteur, dans la recherche des
solutions avantageuses à tous.
NDOMBI PUNDA ELVI'S, La problématique d'accès
au financement des PME dans la ville de Kikwit : « cas des restaurants
de 2008-2010 », TFC, FASEG, UNIKIK, 2009-2010.
> L'éducation et la formation des opérateurs
économiques à la culture des crédits demeurent
indispensable. Car, conscients du manque d'éducation et de formation
à la culture et aux opérations bancaires, les opérateurs
économiques ne comprennent guère les procédures
d'accès au financement. Ceci est d'autant important, que la
rentabilité même de leurs activités en dépend.
L'élaboration de ce travail qui a abouti à de
telles suggestions n'a pas été facile. En effet, au cours de nos
recherches, les difficultés financières n'ont pas
été en reste en ce qui concerne, la multiplication des
questionnaires, le déplacement et ainsi que la communication avec les
personnes ressources. Aussi, la difficulté de trouver la documentation
relative à notre sujet ne nous a pas rendu la tâche facile. Il
nous a fallu recourir à l'internet pour l'essentiel de notre
documentation. Enfin, nous avons été quelque fois
repoussés par certaines personnes ressources qui estiment que les
scientifiques cherchent les informations dont l'usage n'a aucune
retombée sur le quotidien de leurs activités.
Toutefois, les conclusions auxquelles aboutit cette recherche
témoignent de la rigueur avec lesquelles elles ont été
menées. Elles n'ont pourtant pas la prétention d'avoir
épuisé les problèmes relatifs à cette recherche
à ce secteur. En effet, les études antérieures pourront
analyser la rentabilité des institutions financières dans
l'environnement de Kikwit, les facteurs de cette rentabilité. De telles
études pourront déterminer les vraies raisons qui limitent
l'implantation des banques dans cette ville.
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NDOMBI PUNDA ELVI'S, La problématique d'accès
au financement des PME dans la ville de Kikwit : « cas des restaurants
de 2008-2010 », TFC, FASEG, UNIKIK, 2009-2010.
NDOMBI PUNDA ELVI'S, La problématique d'accès
au financement des PME dans la ville de Kikwit : « cas des restaurants
de 2008-2010 », TFC, FASEG, UNIKIK, 2009-2010.
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