La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
INTRODUCTION
I.PROBLEMATIQUE
Depuis sa naissance, le média Internet n'a cessé
d'évoluer avec les nouvelles technologies de l'information et de la
communication (NTIC)1. Au départ, passant d'un réseau
financé par des fonds publics américains, l'Internet vise
à mettre en relation les ressources du département de la
Défense, au réseau mondial de transmission d'informations, de
communication et de commerce. En effet, l'Internet entraîné de
nombreux changements dans la société parce que c'est
potentiellement un moyen extrêmement efficace pour mettre en contact
acheteurs et vendeurs.
De toute évidence, l'Internet s'est imposé dans
une courte période comme un canal adapté à la fois au
rapport entre Entreprises et à la consommation de masse de
l'accès à l'Internet et aux services de
télécommunication. En effet, l'expansion des activités
liées au secteur des NTIC en République Démocratique du
Congo nous pousse à constater que le décor est planté.
Malgré que les deux services constituent encore un luxe en RD Congo,
nous assistons à une course vers les NTIC (Nouvelles technologies de
l'information et de la communication) tant au niveau des opérateurs GSM
(Groupe Special Mobil), des providers2 Internet que des revendeurs
des matériels informatiques, des bureautiques comme des
Cybercafés à tout coin de rue, chacun affichant ses prix.
1 Rallet, A., (2001) "Commerce électronique ou
électronisation du commerce ?"- Réseaux Vol.19,
N°106.
2 Gaudeul A, Julien B. (2001) « Commerce
électronique : vers une analyse économique », Revue
Economique 52, octobre, pp.97-118.
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Dans ce cadre, la tarification des services d'accès
à l'Internet et à la communication GSM, nous pousse à
examiner et à analyser les modèles de tarification des services
d'accès à l'Internet et de communication cellulaire dans le
marché électronique et numérique Congolais. C'est sur
cette problématique que nous allons nous atteler en examinant le cas des
firmes exerçant dans les domaines des infrastructures de l'Internet et
de communication cellulaire en République Démocratique du
Congo.
II. HYPOTHESE
Au sein de la conduite de notre analyse, nous traitons de la
tarification des services d'accès à l'Internet et de
communication par téléphonie cellulaire en RD Congo. Comme sur la
plupart des médias, la possibilité de dégager des recettes
qui augmentent avec l'audience de la demande incite les firmes évoluant
dans ce secteur en RD Congo à proposer certains services aux prix
inférieurs à leurs coûts. Cependant, la
spécificité de l'Internet1 est que, lorsque les firmes
offrent des services complémentaires comme l'accès à
l'Internet et la communication par téléphone, la
complémentarité peut jouer en faveur des concurrents.
III. INTERET DU SUJET
Notre sujet intitulé : « La tarification des
services sur Internet et de télécommunication dans le
marché électronique en République Démocratique du
Congo 2000-2008 » permettra à chacun des acteurs exerçant
dans ce domaine d'avoir une vision qui permet de déterminer dans quelle
mesure la concurrence et le niveau d'intégration verticale affectent les
stratégies des prix et plus particulièrement les politiques de
gratuité de l'accès ; afin d'obtenir un cadre ou model
adéquat de tarification des services sur Internet. Ce model sera
considéré comme un des éléments indispensables pour
la stabilité.
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IV. METHODOLOGIE.
Pour élaborer au mieux notre travail, nous utilisons la
méthode systématique en vue de comprendre le fonctionnement
même du marchéélectronique et l'évolution
des nouvelles technologies de l'information et de la
communication (NTIC) en vue de dégager les politiques
tarifaires dans ce marché. A cette fin, il nous a fallu d'user la
technique documentaire comme instrument de collecte des données issues
des certaines Institutions non financières de la République
Démocratique du Congo qui oeuvrent dans les secteurs de
télécommunication et des NTIC, complétée par la
technique d'interview.
V. DELIMITATION.
Pour éviter de tomber dans des considérations
vagues et complexes, il est impérativement nécessaire pour tout
travail scientifique, de délimiter le sujet du travail dans le temps et
dans l'espace. Ainsi, pour fixer notre démarche sur une
réalité concrète, nous avons choisi d'examiner le cas de
la République Démocratique du Congo (RDC) tout en
précisant l'expérience tarifaire des entreprises exerçant
dans le domaine d'accès à l'Internet et de communication
cellulaire, sur une période allant de 2000 à 2008.
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VI. CANEVAS
Notre travail commence par une introduction et est
subdivisé en trois chapitres, lesquels sont suivis d'une conclusion
générale.
+ Le premier chapitre porte sur la
Généralité du marché électronique et de
l'Internet ;
+ Le deuxième s'articule sur la tarification des services
sur Internet dès la
situation de référence qui est le monopole
verticalement intégré jusqu'àl'introduction de
la concurrence ;
+ Enfin dans le troisième chapitre, nous examinons
l'infrastructure Internet et de télécommunication ainsi que leurs
tarifications respectives dans le marché électronique
Congolais.
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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE MARCHE ELECTRONIQUE ET
DE L'INTERNET.
I.1 DEFINITIONS DES CONCEPTS 3
Le marché de l'accès à Internet peut
être scindé en deux grandes catégories bien distinctes. La
première catégorie regroupe les fournisseurs d'infrastructures.
Elle comprend les opérateurs de boucle locale, les opérateurs de
réseaux de transport de données, et les opérateurs de
backbone, qui mettent à disposition les infrastructures
nécessaires à la connectivité et au transport des
données entre les utilisateurs. Dans la seconde catégorie, les
fournisseurs d'accès permettent aux utilisateurs d'accéder
à Internet par l'intermédiaire d'un « portail » et donc
d'entrer en contact avec les autres utilisateurs, en utilisant les services
fournis par les opérateurs de la première catégorie.
La réunion des conditions matérielles de
l'échange ne suffit pas à assurer un ajustement précis
entre l'offre et la demande.
Pour que la rencontre entre les offreurs et les demandeurs
puisse s'effectuer, des flux de communication doivent être mis en place
entre les différents partenaires dans le processus d'échange,
notamment à l'initiative de l'entreprise, en vue de communiquer au
marché le positionnement revendiqué pour la marque ou
l'entreprise.
3 Rallet, A., (2001) "Commerce électronique ou
électronisation du commerce ?"- Réseaux Vol.19,
N°106.
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Par communication marketing, on entend l'ensemble des signaux
émis par l'entreprise en direction de ses clients, distributeurs,
fournisseurs, actionnaires, des pouvoirs publics et de son propre personnel.
Les quatre (4) moyens de la communication marketing4
sont :
· . la publicité- média : est une
communication de masse, payée, unilatérale, émanant d'un
annonceur présenté comme tel et comme pour soutenir, directement
ou indirectement les activités de l'entreprise ;
· . La force de vente : communication sur mesure
personnelle et bilatérale (un dialogue) apportant des informations
à l'entreprise et qui est d'avantage conçue pour inciter le
client à une action immédiate ;
· . La promotion de ventes : comprend l'ensemble des
stimulants qui, d'une façon non permanente et souvent locales viennent
renforcer temporairement l'action de la publicité et/ou de la force de
vente et qui sont mis en oeuvre afin de susciter auprès des cibles
visées, la création ou le changement d'un comportement d'achat ou
de consommation ;
· . Les relations extérieures (publicité)
: établissement par un effort délibéré,
planifié et soutenu un climat psychologique de compréhension et
de confiance mutuelle entre une organisation et ses différents
publics.
En plus de ces quatre moyens de communication traditionnels,
avec l'évolution des nouvelles technologies de l'information et de la
communication (NTIC) nous ajoutons certains moyens de la vente directe comme le
publipostage, le télémarketing, la vente par catalogue, la vente
en ligne, etc. Ces différents moyens de communication sont
complémentaires.
4 Prof Mbwinga Bila, Notes du cours « Marketing
Management » Unikin 2007-2008.
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Objectifs stratégiques de la communication Marketing :
Objectifs stratégiques
Domination par les coûts- Différenciation-
concentration
|
Positionnement recherchéProduit-
Marché, Distribution et prix
Objectifs du programme de communication
|
Force
de vente
|
|
Publicité
|
|
Promotion des ventes
|
|
Relations publiques
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Vente directe
|
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|
|
|
|
Ventes par Internet
Le commerce électronique est le résultat d'une
combinaison de technologies, d'application, de stratégies,
d'organisation et de processus. C'est donc une affaire de liaisons.
I.2. PLACE DU MARCHE ELECTRONIQUE ET INTERNET
Toute communication marketing suppose un échange de
signaux entre un émetteur et un récepteur ainsi que le recours
à un système de codage
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ou décodage permettant d'exprimer et
d'interpréter le message en faisant intervenir les
éléments à savoir : l'émetteur, le codage, les
medias, le récepteur et la réponse.
La migration vers Internet du commerce électronique
entre entreprises poursuit en fait une évolution et s'appuie sur
l'expérience fructueuse que de grandes entreprises avaient
engrangée dans le domaine des virements électroniques et de
l'échange de données informatisées (EDI)5.
Avec l'épanouissement de l'Internet, le commerce
électronique entre dans un monde nouveau, exaltant et
déstabilisateur. Comme l'a fait remarquer Bill Gates, l'Internet
entraînera des transformation radicales le long d'au moins trois axes
différents :
Internet marque une révolution en matière de
coût de transmission de l'information. Cette technologie bon
marché et standardisée permet des gains d'efficacité
incalculables ;
Il marque une révolution dans le domaine de marketing.
L'interconnexion en temps réel d'individus et d'entreprises
réduit le temps du cycle allant des études de marché
à l'innovation, en passant par le retour d'information ;
Il marque une révolution dans les affaires. Non
seulement la technologie facilite la stratégie, mais elle dicte aussi.
Sa nature de réseau change fondamentalement la façon dont
l'entreprise peut créer la valeur.
Le commerce électronique met en jeu deux principes
distincts et pourtant complémentaires :
> le marketing, la vente, l'achat des biens et services sur le
réseau ; et
5 Lethiais V. (2005), « L'intégration
verticale et gratuité sur Internet » p. 12- 17
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> l'amélioration des résultats grace à
la possibilité de relier en ligne les chaînes de valeur entre
entreprises et entre l'entreprise et le consommateur en vue d'améliorer
les services, de réduire les coüts et d'ouvrir de nouveaux canaux
de distribution.
I.2.1. Definition
Une place de marché électronique se compose d'un
ensemble de services en ligne. Ils permettent d'une part le rapprochement entre
des fournisseurs et des acheteurs, et d'autre part, la
dématérialisation et l'automatisation d'une partie ou de la
totalité des flux d'informations.
Les transactions participent au processus global d'achat : de
la définition des besoins (cahier des charges) à la satisfaction
de ceux-ci (réception et paiement des prestations).
Fournisseur 1
Fournisseur 2
Fournisseur ...
Fournisseur n
Client 1
Client 2
Client ....
Client n
Internet
Appel d'offre
Place de Marché
Catalogues
Internet
Basiquement, une place de marché électronique est
un espace virtuel sur Internet, lieu de rencontre d'acheteurs et de
fournisseurs quiéchangent des informations, des services et
des produits.
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I.2.2. Types de places de marché
1. Places de marché ouvertes (Publiques)
Une place de marché est dite ouverte lorsque l'ensemble
des services qui la constituent sont détenus, opérés et
animés par un acheteur tiers, un intermédiaire, qui n'est ni
acheteur, ni fournisseur.
Les places de marché ouvertes peuvent être
verticales ou horizontales selon qu'elles concernent un domaine d'achat bien
précis liés à un secteur ou à un type de produits
ou qu'elles concernent un spectre beaucoup plus large,
généraliste et varié :
v Place de marché verticale : c'est une place de
marché électronique qui traite les échanges
interentreprises portant sur les produits et services nécessaires
à la chaîne de production dans un secteur d'activité
particulier ; et
v Place de marché horizontale : c'est la place de
marché électronique qui traite les échanges
interentreprises portant sur les produit et services de fonctionnement, communs
à plusieurs d'activé. Elle est spécialisée dans les
échanges des produits hors production, comme les fournitures des bureaux
et l'informatique.
2. 3 lBcHEe mBUIVAHMEMI (Privée).
Celle-ci est opérée par une entreprise ou un
service de l'Etat, qui est elle-même acheteur dans le processus d'achat,
soit du coté acheteur, soit du coté fournisseurs ou bien de deux.
La place de marché d'entreprise peut alors
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être vue par la société qui la possède
comme une extension de son outil de gestion vers ses fournisseurs et vers les
clients.
Actuellement plusieurs sites proposent des services des places
de marché sur le web ; d'où on peut lister les suivants :
www.bobox..fr ,
www.client4you.com,
www.prstataires.com,
www.hitechpros.com,
www.abinformatique.com
...
En général, chaque place de marché sur le
web fonctionne de la manière suivante :
l'acheteur soumet sa demande ; les fournisseurs font leur
offre ; l'acheteur compare et décide.
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CHAPITRE II : LA TARIFICATION DES SERVICES SUR
INTERNET
Dans ce chapitre, nous considérons un marché sur
lequel deux services sont offerts aux consommateurs. La consommation du second
service est conditionnelle à celle du premier. Ici le premier service
assimilé à l'accès est facturé au client, et le
service assimilé au portail est financé par la publicité
et est donc utilisé gratuitement par les internautes. Enfin, ces deux
services peuvent être offerts, soit par deux entreprises
indépendantes, soit par une entreprise verticalement
intégrée. C'est donc en valorisant les consommateurs du second
service sur le marché de la publicité que les entreprises en
aval, ou l'entité aval de l'entreprise verticalement
intégrée, réalisent des profits.
II.1. LA SITUATION DE REFERENCE : LE MONOPOLE
VERTICALEMENT INTEGRE6
Les deux services complémentaires sont offerts par une
entreprise, qui ne fait face à aucune concurrence. Dans ce contexte,
nous cherchons à déterminer si les firmes ont
intérêt à offrir le premier service à un prix
inférieur à leur coût, et ce sous quelles conditions.
6 Fleurot I., Sommer T. (2000), « la tarification
des services sur le media Internet » p.42-44
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II.1.1. Modèle
Soit un monopole qui offre deux services S1 et S2
complémentaires : les consommateurs de S1 consomment aussi S2. La
demande pour chacun des services est donc la même et est notée
qm. Soit pm le prix du
service S1.
La fonction de la demande est la suivante :
qm= 2C1- npm,
Où n est la sensibilité de la demande
au prix du service, qm est la quantité demandée du
service et pm est le prix du service. Le service S2, financé
par la publicité, et gratuit pour les consommateurs. Cependant, il
existe une demande de la part du tiers payant pour les espaces publicitaires
qui dépend de l'audience du service S2 et donc celle du service S1.
Cette demande permet au monopole de dégager les recettes suivantes :
RP (qm) = (qm)
2
ë 2
Le paramètre ë apparaît donc ici comme la
sensibilité des recettes publicitaires à l'audience du service
S2. On fait donc l'hypothèse suivante :
0 < n < inf ( , ), H1.
2C1 2
C
ë
H1 limite l'étude aux valeurs des paramètres pour
lesquelles le monopole peut faire de profits.
II.1.2. Politiques tarifaires du monopole
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Le programme de maximisation de profit de la firme
dépend, d'une part, de la vente du service S1 aux consommateurs et,
d'autre part, de ses recettes publicitaires, soit :
Max [(pm-c) qm +
ë 2 (qm) 2]S/C qm =2C1 -
npm,
Après résolution du programme par la
méthode7 quantitative de l'économie, on obtient :
2C1 (1-ë) + nc
p*m = qui peut se
réécrire :
n (2-në)
p*m = c + q*m ( -
ë)
1 n
2C1- nc
On en déduit la stratégie tarifaire du monopole
:
* si ë < , p*m >
c
c
2C1
1 ë
p*m > c si n<
* si ë > : 0< p*m < c
si < n <
c 1 C1
p*m < 0 si n >
2C1 2ëC1 - c
1 ë
:
c
C1
1 ë
ë
2C1
2ëC1 - c
p*m > c si n<
0< p*m < c si
n>
c * si <
ë<
2C1
7 Prof Dr MUKENDI, Note de cours « Introduction aux
méthodes quantitatives en économie » unikin 2007-2008 ;
p.88- 91
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Le monopole a intérêt à fixer un prix
inférieur à son coût et même négatif. Des prix
négatifs sont observés dans les cas des journaux de petites
annonces par exemples. En effet, ces journaux sont fournis gratuitement aux
usagers.
L'offreur prend en charge les coüts de production du
journal, mais aussi les coüts de distribution, ce qui implique qu'il
supporte une dépense pour que le service soit accessible aux
consommateurs. La variable ë représente la
sensibilité des recettes publicitaires et donc du profit à
l'audience du service S1. Si les recettes publicitaires sont peu sensibles
à l'audience, les profits réalisés sur le marché du
service S1 représentent la principale source de profit du monopole. On
est dans une situation de monopôle standard dans laquelle il choisit de
vendre une faible quantité de bien à un prix
élevé.
Lorsque ë est grand, cela implique que
la demande de service rapporte en terme de recettes publicitaires. Le monopole
peut donc valoriser les consommateurs du service S1 sur le marché de la
publicité. Lorsque n est élevé la demande de service S1
est très sensible au prix de service ; il choisit donc de fixer un prix
bas (négatif) afin de capter un maximum d'audience. Les pertes
réalisées sur le marché du service S1 seront
compensées par des recettes publicitaires.
La politique de gratuité apparaît, dans cette
partie, dans un contexte sans concurrence, contexte dans lequel Internet n'a
rien de différent des medias classique. Une des
spécificités de l'Internet est que les consommateurs peuvent y
avoir accès en s'adressant à une entreprise afin d'utiliser les
services proposés par une autre entreprise.
II.2. INTRODUCTION DE LA CONCURRENCE : LE DUOPOLE8.
8 Prof Bongo Bongo, « Economie industrielle
générale » Unikin 2007-2008.
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Dans cette section, deux entreprises sont censées
chacune d'être en mesure d'offrir les deux services. Comme
précédemment, les consommateurs du service S1 consomment aussi le
service S2. Cependant ils peuvent s'adresser à l'une des deux
entreprises pour le premier service et à l'autre pour le second.
On considère qu'une part exogène des consommateurs
est fidèle, c'est-à-dire qu'elle s'adresse à la même
entreprise pour les deux services.
Dans un premier temps, nous nous étudions les
stratégies des entreprises en termes de prix du service S1. Dans un
second temps, nous nous interrogeons sur l'impact, en termes de profit des
entreprises, d'une éventuelle politique de fidélisation de la
clientèle. Enfin, la situation de monopole et celle de duopole sont
comparées du point de vue des consommateurs.
II.2.1. le modèle :
Considérons deux entreprises qui produisent les
services S1 et S2. Notons qA et qB les
demandes de service S1 qui s'adressent respectivement à l'entreprise A
et à l'entreprise B. les consommateurs demandent les quantités
suivantes :
n n
qA = C1 - npA+ pB , qB=C1- npB+
pA
2 2
Par hypothèse, une part ß des
consommateurs du S1 est fidèle à l'entreprise
qui lui fournit le service S1 et une part
(1-ß) s'adresse à deux entreprises
différentes pour se procurer les deux services.
La variable ß est donc le taux de
fidélité des consommateurs.
1/2 = ß = 1 H2
H2 implique qu'au maximum la moitié des consommateurs
change d'entreprise pour se procurer le second service.
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II.2.2. Politiques tarifaires du duopole.
Chaque firme maximise son profit global qui est la somme du
profit réalisé sur le marché du service S1
et des recettes publicitaires.
Les recettes publicitaires dépendent de l'audience du
service S2 et donc de la demande de service S1
qui s'adresse à la firme, mais aussi à sa
concurrence.
Le programme de la firme A s'écrit :
Max [(pA #177; c) qA + ((0qA + (1-0) qB
)2]
L
2
n
SC qA = C1 #177; npA+ pB
2
En résolvant simultanément les programmes de
maximisation9 des deux firmes, on obtient les prix et les
quantités de duopole10 suivantes :
p*A = p*B =
|
2C1 (2#177; ën (30-1)) +4nc
n (6-Ln (30-1))
|
q*A= q*B =
|
2(2C1 #177; nc) 6-Ln
(30-1))
|
Les stratégies tarifaires des firmes en situation de
duopole sont les suivantes, pour i = A, B :
* si 0<2/3 : p*i >c
* si 0>2/3 : - \i Lffl : p*i
>c
c
C1 (30-1)
c 2 c 2
C1 (30-1) C1 (30-2) L (30-1)
9Prof Dr MUKENDI, N u ntroducti u
quantitatives en économie 2007-2008 ; p.40- 48
10 Prof Bongo Bongo, note du cours « Economie
industrielle générale » p.26 unikin 2007- 2008.
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|
p*i <c
0< p*i < c
|
si n< si n>
|
|
- si < ë < :
|
2
|
ë (3B-1)
|
Si le taux de fidélité des consommateurs
B est faible, les firmes ne subventionnent pas le premier
service. En effet, une firme n'est incitée à subventionner le
service S1 que dans le but de valoriser l'audience obtenue sur le marché
de la publicité. Les deux firmes préfèrent donc maximiser
leurs profits sur le marché du service S1 en fixant un prix
supérieur à leur coût. Si les consommateurs sont
parfaitement fidèles, la probabilité que le service S1 soit
subventionné est la même dans la situation de monopole et dans la
situation de duopole.
Si les consommateurs sont infidèles, la
probabilité pour que le service soit subventionné est plus faible
dans la situation de duopole que dans la situation de monopole et la
différence est d'autant plus grande que les consommateurs sont
infidèles. Si la demande de service S1 est sensible à son prix et
que les recettes publicitaires sont sensibles à l'audience,
l'introduction de la concurrence a un effet négatif sur le surplus des
consommateurs et ce d'autant plus que ces derniers sont infidèles.
II.3. INDEPENDANCE DES OFFREURS DE SERVICES S1 ET
S2.
Dans cette section, les deux services sont offerts par des
entreprises indépendantes. Cependant, il existe un lien entre les deux
entreprises car la firme en amont,celle qui fournit le service S1 peut vendre
son audience à la firme en aval, celle qui fournit le service S2. Dans
un premier temps, nous examinons les politiques tarifaires sur le marché
du service S1, tout d'abord en l'absence de
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concurrence puis dan su contexte de concurrence. Nous
déterminons ensuite l'impact de l'introduction de la concurrence dans ce
modèle non intégré. Enfin nous comparons les
résultats obtenus dans ce modèle à ceux obtenus dans les
sections précédentes afin de déterminer si les firmes,
dans ce contexte, ont intérêt à fusionner.
II.3.1 I41P SDEMGI l'iCGOSeCGDCHIsNrAWSPLIWINes
GILIrDtNitO.
1. Absence de concurrence.
Considérons deux entreprises : E1 propose le service S1
et E2 propose le service S2. L'entreprise E2 a une unique source de profit :
elle offre son service gratuitement aux consommateurs du service S1, mais elle
valorise cette audience auprès des publicitaires. L'entreprise E1 a deux
sources de profit : elle vend son service aux consommateurs et, de plus, elle
vend son audience à l'entreprise E2 à un prix t par
consommateurs.
Le fait que l'entreprise E2 paie l'audience que lui fournit
l'entreprise E1 constitue une incitation pour l'entreprise E1 à
augmenter cette audience. L'entreprise en aval a intéret à payer
cette audience si le coat d'un consommateur supplémentaire est
inférieur à ce que ce consommateur lui rapporte en termes de
recettes publicitaires.
Le programme de maximisation du profit de l'entreprise
E1 est le suivant11 :
0 Di n1 = max [(p1
- c + t)q1], P1 P1
Et le profit de l'entreprise E2 est égal à :
11 Prof Bosonga, notes du cours «Mathématiques I,
II» unikin 2006-2007.
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ë
112 = (q1)2- t q1
,
2
Avec q1 = 2C1-np1
Après calcul12, le prix, la quantité de
service S1 et les profits en fonction du prix de l'audience sont
présentés comme suit :
p*1 = , q1
2 C1 +n(c-t)
*= 2n
|
2 C1 -n(c-t) 2
|
? *1 = (2
C'-n(c-t)) 2 =
+ t (2 C1
-n(c+t))(2 C1 -n(c-t))
4n
4n
2 C1
-n(c-t) 2
? *2 = CHIC, -n(c-02
-t 8
|
2 C1 -n(c-t)
|
2
|
Le service S1 peut être payé
soit par les consommateurs si le prix p1 est
élevé, soit par l'entreprise E2 ; dans ce cas
t est élevé et le prix p1 est faible.
Si le prix de l'audience est important, la demande sera élevée
car le prix que supportent les consommateurs pour obtenir le service est
faible. Le profit de l'entreprise E1 est d'autant plus
important que le prix de l'audience est élevé.
Une augmentation de prix de l'audience notée
t a deux effets sur le profit de l'entreprise E2.
Le premier effet, positif, est lié à
l'augmentation de la demande sur le marché du service, qui se traduit
par une augmentation des recettes publicitaires. Cependant, t
est le prix que l'entreprise E2 supporte pour chaque
consommateur. Il parait donc que le coût supplémentaire
engendré par un
12 Prof Dr MUKENDI, Note de cours
« Introduction aux méthodes quantitatives en économie
» unikin 2007-2008 ; p.88-92
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
consommateur supplémentaire est supérieur aux
recettes supplémentaires qu'implique ce consommateur.
2. Introduction de la concurrence.
Considérons maintenant que les deux marchés
auxquels on s'intéresse sont en situation de monopole. En effet, le
service S1 peut être offert par deux entreprises concurrentes, A1 et B1
et le service S2 par les entreprises B1 et B2.
Le programme de la firme A1 est le suivant :
,
Max (pA1-c + t)qA1
SC qA1 = C1 - n pA1 + pB1
n
2 Le profit de l'entreprise A2 est
égal à : ÏA2 = [ß qA1 +
(1-ß)qA2 )2- t (ß qA1
+(1-ß) qA2 ]
ë
2
Après résolution du programme, les prix,
quantités et profits sont :
,
2[C1 +n (c-t)] 2[C1 +n (c-t)]
pA1 = pB1 = , qA1 = q B1=
3n 3
ÏA1 ÏB1 = ,
[2 C1 + n(c-t)]
2
9n
172 C + ac-t)]2
ÏA2 1ÏB2 = - 1
' - -t
18
|
2 C1 +
n(c-t) 3
|
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
Lorsque les deux services complémentaires13
sont offerts par des entreprises indépendantes, les politiques de
subvention du service S1 disparaissent. Comme dans la situation sans
concurrence, les firmes en aval n'ont jamais intérêt à
payer l'audience aux firmes en amont. Les consommateurs représentent
l'unique source de financement pour le service S1. Pour illustrer au mieux
notre étude dans le chapitre qui suit, le service S1 sera le service de
télé communication et le service S2 l'accès à
l'Internet en République Démocratique du Congo (RDC).
CHAPITRE III : INFRASTRUCTURES INTERNET ET DE
TELECOMMUNICATION DANS LE MARCHE ELECTRONIQUE ET EN RDC
Dans ce chapitre, nous illustrons les services S1 et S2
étudiés dans le chapitre précédent, respectivement
par le service d'accès à l'Internet et le service de
télécommunication en République Démocratique du
Congo.
III.1. PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
III.1.1. Présentation Politique
Colonie belge durant plus de 80 ans, la République
démocratique du Congo (RDC) a accédé à
l'indépendance le 30 juin 1960. Aussitôt après, le pays a
été plongé dans une période trouble
caractérisée par :
· . Des guerres tribales ;
· . Des mutineries, rebellions et sécessions
vis-à-vis du pouvoir central ;
· . La division en plusieurs « provincettes »
nées de la seule volonté de politiciens en mal de positionnement
;
13 Lethiais V. (2005), « L'intégration
verticale et gratuité sur Internet »p.46-48
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
+ L'instabilité gouvernementale : le 1er gouvernement
formé par Patrice Emery Lumumba est tombé 3 mois après son
investiture, et plusieurs Premiers ministres se sont succédé sans
être en mesure de stabiliser la situation.
Le Colonel Mobutu prend le pouvoir une première fois
en 1960 pour quelques mois puis, devenu Général, une seconde fois
en 1965. À cette dernière occasion, profitant de la Guerre froide
qui opposait les occidentaux à l'Union Soviétique et ses
alliés, il instaure petit à petit une dictature qui concentre
tous les pouvoirs entre ses mains, et ce, jusqu'en 1990.
Poussé par le vent de la démocratie
après la chute du mur de Berlin et les pressions des politiciens et de
la population, le Président Mobutu est contraint de céder en
acceptant le multipartisme intégral et en convoquant une
Conférence Nationale Souveraine.
A l'issue de celle-ci, un gouvernement composé
essentiellement de ses opposants est mis en place, mais quelques mois
après, il démet celui-ci et le fait remplacer par des
gouvernements plus ou moins à sa solde, jusqu'à la guerre
déclenchée en 1996 par Laurent Désiré Kabila et son
Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo
(AFDL), appuyée par les Ougandais et surtout les Ruandais.
En 1997, Mobutu s'enfuit et Laurent Désiré
Kabila prend le pouvoir. Il se brouille rapidement avec ses alliés ce
qui déclenche une autre guerre en 1998. Au début de 2000, Laurent
Désiré Kabila est assassiné et remplacé par son
fils Joseph Kabila qui finalise les négociations entamées par son
père avec les mouvements rebelles et accepte la formation d'un
gouvernement d'union nationale en 2003.
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
Celui-ci va réussir à organiser un
référendum constitutionnel en 2005 et, l'année suivante,
des élections générales qui aboutissent à la mise
en place des institutions de la 3ème République
à savoir :
· . Un Président élu au suffrage universel
;
+ Un Parlement composé de deux chambres à savoir
l'Assemblée Nationale et le Sénat ; et
· . Un Gouvernement présidé par un Premier
Ministre responsable devant le Parlement.
III.1.2. Présentation géographique
Située au centre de l'Afrique, la République
Démocratique du Congo s'étend sur 2 345 410 km2 et est
limitée :
· . Au nord par la République Centrafricaine et le
Soudan ;
+ A l'est par l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie
;
+ Au sud par la Zambie et l'Angola ;
+ A l'ouest, par l'océan Atlantique, l'enclave angolaise
de Cabinda et la République du Congo.
Son relief est constitué :
+ D'une immense cuvette centrale ;
+ Des plaines et plateaux ;
+ D'une étroite plaine côtière ; et
+ Des massifs montagneux, particulièrement à
l'Est.
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
Le pays est drainé par le fleuve Congo, long de 4 320
Km, avec un débit de 40.000 m2/seconde et un bassin vaste de
3,75 millions de km2. Il prend sa source dans le sud du Katanga et
se déverse dans l'Océan Atlantique.
La République Démocratique du Congo
bénéficie, généralement, d'un climat chaud et
humide, avec deux saisons, la saison sèche et la saison de pluie,
hormis
à l'Equateur où il pleut quasiment toute
l'année (climat équatorial) et à l'Est quijouit
d'un climat de montagne.
La végétation est constituée :
De la forêt tropicale qui couvre près de la
moitié du territoire (1.000.000km2) ;
De la savane boisée ;
De la savane herbeuse.
La végétation de la montagne varie au fur et
à mesure que l'on monte vers le sommet. La population a
été estimée en 2006 à 62 660 551 habitants, avec
une densité moyenne de 27 habitants au km2. Les foyers de
peuplement sont concentrés dans la région minière du Shaba
et dans le Bas-Congo. Moins d'un tiers de la population vit dans les zones
urbaines.
III.2. HISTORIQUE DE LA TELECOMMUNICATION ET DE
L'INTERNET EN RDC14
III.2.1. Héritage de la politique coloniale
14 NTAMBUE R. (2004) « Surmonter les contraintes spatiales
et politiques du déploiement et de l'appropriation de l'Internet en R.
D. Congo ? » in Technologies de la communication et
mondialisation en Afrique, Chéneau-Loquay A. (dir.), MSHA,
Karthala, Paris.
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
A l'origine des Télécommunication en RDC,
était la sécurité des Agents Coloniaux,
disséminés sur un vaste territoire et hostile au départ,
d'où les premiers postes télégraphiques suivent
l'organisation administrative de favorisant ainsi les campagnes n'ayant pas de
bureaux d'administration coloniale.
Pour le pouvoir colonial, les
télécommunications n'étaient pas conçues pour jouer
un rôle moteur dans le développement économique du pays,
surtout que la métropole Belge était un passage obligé
pour toutes les communications sortant et entrant en République
Démocratique du Congo.
Vers les années 1950, l'Administration Coloniale
autorisa les grandes firmes à posséder leurs propres
réseaux de Télécommunication sans tenir compte de la
division administrative, à condition de ne pas raccorder de tierces
personnes, d'accepter le contrôle de l'Etat et de payer une redevance
appropriée.
III.2.2. La Gestion des télécommunications
IELis l'indépendance de la RDC
A l'indépendance de la République
Démocratique du Congo en 1960, dans le secteur des Postes et
télécommunications (PTT) , le Congolais le plus formé
n'avait passé que six mois à l'école postale et donc
prédestiné à servir au guichet, d'où le chaos au
départ des cadres belges.
En 1968, à la création de l'offre des PTT, le
Gouvernement recourt aux services de la société Bell Telephone
Company (BTC), filiale belge de l'Américaine ITT pour pouvoir au
remplacement du matériel obsolète enfin de donner un nouvel
élan à l'office des PTT. En 1974, une étude
sérieuse de planification des télécommunications fut
initiée pour mettre en place un système des
télécommunications par satellite avec des stations
polyvalentes.
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
III.2.3. Bradage de la téléphonie
cellulaire
Limité à environ 11000 lignes à
Kinshasa, le réseau fixe (filaire) géré par l'Office
congolais des Postes et Télécommunications (OCPT) n'existe
pratiquement plus. Un opérateur privé (Congo Korea Telecom) s'est
lancé dans la pose de cables en fibre optique et l'ensemble de leur
réseau est estimé à environ 3.000 abonnés.
Toutefois, le secteur s'est développé grace à
l'implantation de quatre opérateurs de téléphonie mobile
GSM qui permettent de relier les principales agglomérations du pays.
C'est ainsi que le nombre d'abonnés est passé de 20.000 en 1997
à environ 4.5 Millions en 2007.
La Téléphonie cellulaire, née du mariage
entre l'ordinateur et les Télécommunications, offre de nombreux
avantages :
· . suppression de câble de transmission ;
· . temps de connexion très réduit ; et
· . espace virtuel augmentable à souhait.
En 1986, on a assisté à la naissance de la
première firme de téléphonie cellulaire qui s'est vue
attribuée la totalité de la gamme de fréquences
utilisables et même d'un préfixe réserve à
l'extension ultérieure de l'office des PTT. En 1990, c'est la
libération du secteur des PTT et en 2003, la RDC compte six
opérateurs de téléphonie cellulaire, à savoir
Starcel, Oasis qui devient Tigo en 2006, Celtel qui devient Zain en 2007,
Vodacom, Congo Chine Télécom (CCT). Notons enfin l'arrivée
de Standard Telecom en 2007.
III.2.4. Internet en RDC
Créé en 1972 par l'armée Américaine,
passant d'un réseau financé par des fonds publics
américains, visant à mettre en relation les ressources du
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
département de la Défense, au réseau
mondial de transmission d'informations, de communication et de commerce et
ouvert au public depuis 1983. C'est vers 1995 que l'Internet est ouvert au
public Congolais à travers quelques cybercafés de la capitale
Kinshasa.
Jusqu'à l'an 2001, ce secteur évoluait dans
l'informel. C'est en décembre 2002 que la RD Congo vit un cadre
légal et réglementaire régissant le secteur des Postes et
Télécommunications en RD Congo. Nous citons :
|
Loi n°012/2002 du 16 octobre 2002 sur la Poste ;
Loi-cadre n° 013/2002 du 16 octobre 2002 sur les
Télécoms en RDC,
Loi n°014/2002 du 16 octobre 2002 portant création d
l'autorité de Régulation de la Poste et des
Télécoms.
|
|
La dernière modification date du 16 mai 2008 où le
Gouvernement a procédé à la révision et
l'adaptation du cadre légal par la loi n°08/002.
III.3. LA TARIFICATION DES SERVICES DE
TELECOMMUNICATION ET D'INTERNET EN RDC
III.3.1. Infrastructure et accès15
Quatre opérateurs exercent dans la mobil phonie GSM,
connectant 288 localités avec un nombre d'abonnés estimés
en fin décembre 2006 à 4.415.337 utilisateurs, ce qui donne une
densité d'environ 7,2% pour une population estimée à 60
millions d'habitants.
15 NTAMBUE R. (2004) « Surmonter les contraintes spatiales
et politiques du déploiement et de l'appropriation de l'Internet en R.
D. Congo ? » in Technologies de la communication et mondialisation en
Afrique, Chéneau-Loquay A. (dir.), MSHA, Karthala, Paris
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
Quinze fournisseurs d'accès Internet sont reconnus, avec
un nombre d'internautes estimé à 140.625 en 2005, celui des
abonnés à Internet WLAN16 à 24.000, celui des
abonnés à Internet à Large Bande à 1500 la
même année ; Beaucoup de cybercafés et de cabines publiques
de téléphone ont vu le jour, essentiellement dans les grands
centres; La couverture Radio est estimée â 20% du territoire
national à la fin de l'année 2006. L'Exploitant public (OCPT et
RENATELSAT) n'a pas su jusqu'à présent mettre en place le
réseau de référence (ou dorsale nationale) dont il a la
charge.
III.3.2. La croissance et l'évolution du
marché
On constate une véritable explosion du marché
de la téléphonie mobile qui profite des dysfonctionnements des
réseaux fixes et de la libéralisation du seul sous-secteur mobile
(ce qui fait baisser les prix grâce à la concurrence). Il convient
toutefois de souligner que les taux de croissance du marché à
trois chiffres témoignent surtout d'un effet de rattrapage par rapport
à une situation où le marché était inexistant il y
a encore cinq ans.
III.3.3. Tarification des services S1 : accès
Internet et S2 : communication téléphonique
La RDC regorge jusqu'à ce jour dix fournisseurs
d'accès Internet et six opérateurs de téléphonie
cellulaire GSM.
Notre étude sur la tarification est portée sur six
fournisseurs que voici :
· · Microcom SPRL (www.micronet.cd);
16 CHENEAU-LOQUAY A. (2003) « Les TIC sont-elles
compatibles avec l'économie informelle en Afrique »,
http://www.cities-lyon.org/fr/articles/211.html.
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
· · Internet Conect (www.ic.cd);
+
Africanus.net (
www.africanus.net);
· Congo Korea Telecom;
+ Saprocom SPRL;
+ Standard Telecom,
Et cinq fournisseurs de communication cellulaire dont certains
sont cités ci- haut. Parmi les opérateurs de
téléphonie cellulaire GSM, nous citons :
+ Congo Korea Telecom ;
· . Vodacom ;
· . Celtel qui devient Zain en 2007 ;
· . Oasis qui devient Tigo en 2008 ;
· . Congo Chine Telecom ;
+ Standard Telecom.
|
Tarifs des services S1 et S2 en
RDC17:
|
1. Microcom SPRL (www.micronet.cd). * Tarifs
d'accès:
Type de connexion
|
Matériel
|
Frais d'installation
|
Abonnement mensuel
|
1 PC
|
1.200$
|
150$
|
150$
|
2 à 10 PC
|
1.200$
|
150$
|
300$
|
Maximum 10PC
|
1.200$
|
150$
|
500$
|
17 NTAMBUE R. (2004) « Surmonter les contraintes spatiales
et politiques du déploiement et de l'appropriation de l'Internet en R.
D. Congo ? » in Technologies de la communication et mondialisation en
Afrique, Chéneau-Loquay A. (dir.), MSHA, Karthala, Paris
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
2. Internet Connect (www.ic.cd) + Tarif
d'accès :
Type de connexion
|
Materiel
|
Frais d'installation
|
Abonnement mensuel
|
1 PC
|
1.070$
|
150$
|
100$
|
2 à 10 PC
|
1.320$
|
-
|
500$
|
Maximum 30 PC
|
2.350$
|
150$ à 350$
|
100$
|
3. Africanus.net (
www.africanus.net) + Tarif
d'accès:
Type de connexion
|
Matériel
|
Frais d'installation
|
Abonnement mensuel
|
1. Ligne téléphonique.
|
820$
|
-
|
50$
|
2. Internet
|
820$
|
-
|
150$
|
3. Internet rapide
|
1.100$
|
-
|
300$
|
|
4. Congo Korea Telecom + Tarif
d'accès:
Type de connexion
|
Matériel
|
Frais d'installation
|
Abonnement mensuel
|
1. Ligne téléphonique :
|
|
|
|
- Ménages
|
130$
|
-
|
60$
|
- PME-ONG-ASBL
|
230$
|
-
|
90$
|
- Cabines Publiques
|
230$
|
-
|
100$
|
- Autres
|
380$
|
-
|
150$
|
2. Internet DIAL (Ménage)
|
200$
|
-
|
75$
|
3. SDSL DUO
|
50$
|
650$
|
120$ (128kbps)
|
|
La taification ties serr.ices sur Internet et tie
tilè'communicat ion dzn.s (e marcfie' élèctronique en
cRu6(ique cDémocratique dii Congo 2000-2008 'WC- PaiQa M6emzaJ4(ain
Marce1,
|
-
|
-
|
180$ (256kbps)
|
|
-
|
-
|
280$ (512kbps)
|
|
-
|
-
|
1000$ (lmOga)
|
|
-
|
-
|
2000$ (2méga)
|
4.LigneDédiée
|
-
|
-
|
2.000$(l28kbps)
|
|
-
|
-
|
4.000$ (256kbps)
|
|
-
|
-
|
7.500$(Sl2kbps)
|
|
-
|
-
|
12.500$(T1)
|
|
-
|
-
|
22000$(2.O48kbps)
|
5. Standard Télécom
Staidad Técom, dernier-né jusqu'à ce
jour, dans l'espace telephonique de Ia RD Congo, est le fruit du partenaiat
entre le groupe Coréen Taiwan Global Holding Ltd (Actionnaire
majoritaire), de l'Office Congolais des Postes Técommunication (OCPT) et
des autres entreprises. Cette socié téléphonique
d'économie mixte, s'aligne enfin sur la fibre optique Réseau
Câblé a base delafibre optique.
Lancée en mai 2007, Standard Télécom
vient d'implanter a travers la capitale Kinshasa son réseau
cIé des antennes BTS (Be Transceiver Station) a be de Ia fibre
optique reputee moderne et efficae contrrement a tous ses concurrents qui
utilisent encore latechnologie GSM.
En effet, la fibre optique constituée d'infimes verres
pouvant transmettre des signaux de télécommunication a Ia
vitesse de Ia lumière oü chue BTS avec une seule fr&uence
peut prendre en charge 32 abonnés au lieu de 8 seulement avec les
autres GSM existants, a l'avantage de presenter une plus grande
capacité avec une excellente qualité detonalité et une
plus grande vitesse de transmission d'informations (data). En fait,
Standard Telecom recourt a Ia technologie du CDMA (Code Division Multiple
Access), lancée aix USA en
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
1995, et donc plus récente que la technologie du TDMA
(Time Division Multiple Access) qui date de 1987, avec le mérite
d'offrir une grande capacité et une qualité excellente de
tonalité.
Offre des services S1 et
S2.
Le Standard Télécom offre trois types de
services destinés aux trois catégories du public, à savoir
: les ménages, les usagers des cabines publiques ainsi que les
entreprises et organismes.
On y distingue :
1. Le S- Fone : Ce téléphone GSM fixe sans fil
utilise des puces UM et non des cartes SIM ;
2. Le Smart Fax : permet à l'abonné d'envoyer des
fax vers un fax (fax/fax) et vers un email (fax/email ou Internet) ;
3. L'Internet : offre disponible par le terminal standard
Telecom connecté au téléphone fixe à partir duquel
l'abonné obtient une connexion Internet sans fil à très
haut débit et à très grande vitesse, une ligne
dédiée .
+ Tarification :
Destination
|
Postpaid
|
Prepaid
|
Local Inter- réseau
|
8
|
11
|
Local Extra -- réseau (Plus de 200 minutes)
|
8
|
19
|
Local Extra -- réseau (Moins de 200 minutes)
|
19
|
19
|
International Zone A
|
28
|
30
|
International Zone B
|
37
|
40
|
International Zone C
|
55
|
60
|
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
VPN
|
5
|
9
|
SMS
|
4
|
5
|
Frais mensuels de service FAX
|
$10
|
|
Frais d'Activation du téléphone
|
$100
|
$100
|
Frais d'Activation du téléphone + FAX
|
$150
|
-
|
Frais mensuels de base
|
$20
|
-
|
Acompte
|
$100 d'unités
|
-
|
Usage limité
|
Acompte +
crédit
|
-
|
Service Internet Frais d'Activation
|
$30
|
$30
|
Service Internet : 06h00 -- 21h59
|
$1/ Mbyte
|
$1/ Mbyte
|
Service Internet : 22h00 - 05h59
|
$0,3/ Mbyte
|
$0,3/ Mbyte
|
Notons par ailleurs que les firmes Zain RDC et Vodacom RDC
sont respectivement intégrés verticalement aux fournisseurs
Soprocom sprl et Simba sprl qui assurent l'accès à l'Internet via
le téléphone portable et leur facturation couplée à
la consommation des crédits des cartes prépayées.
Parmi les opérateurs de téléphonie
cellulaire, nous retrouvons :18 1. Congo Korea
Telecom
18 Tableaux conçus sur bases des données
recueillies par interview dans les entreprises de secteur de
télécommunication en RDC.
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
Type d'Appel
|
Tarif
|
CKT/CKT
CKT- Tigo
- Vodacom/Zain
- Euro/USA/Canada - Afrique/Asie
|
0.08$/min 0.16$/min 0.22$/min 0.38$/min 0.56$/min
|
2. Vodacom Congo.
Type d'Appels
|
Tarif Heure de Pointe
|
Tarif Heure Creuse
|
Voda - voda
- autres réseaux
- SMS national vers voda - SMS vers autres réseaux
- Pays limitrophes -Euro/USA/Canada - Afrique/Asie
|
0.26$/min 0.26$/min
0.05$/min 0.10$/min
0.28$/min 0.40$/min 0.70$/min
|
0.16$/min 0.24$/min
0.05$/min 0.10$/min
0.28$/min 0.40$/min 0.70$/min
|
SMS international
|
0.20$/min
|
0.20$/min
|
|
3. Zain RDC (
www.zain.com).
Type d'Appels
|
Tarif Heure de
Pointe
|
Tarif Heure
Creuse
|
Tarif nuit
|
Vers Zain- bienvenue
- affaires
- entreprise
|
24u 28u 25u
|
20u 28u 25u
|
5u
28u 25u
|
Vers famille et amis
- bienvenue - affaires
- entreprise
|
20u 17u 17u
|
17u 17u 17u
|
4u
17u 17u
|
Vers autres réseaux
|
|
|
|
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
- bienvenue - affaires
- entreprise - pays limitrophes - zone A
- zone B
- zone C
|
26u 28u 25u 28u 40u 60u 70u
|
26u 28u 25u 28u 40u 60u 70u
|
26u 28u 25u 28u 40u 60u 70u
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SMS National SMS International
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5u 10u
|
5u 10u
|
5u 10u
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4. Tigo RDC (www.tigo.cd).
Type d'Appels
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Tarif Heure de Pointe
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Tarif Heure Creuse
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Tigo- tigo
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0.3u/s
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0.15u/s
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- autres réseaux
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0.35u/s
|
0.35u/s
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- SMS national vers tigo
|
3u
|
3u
|
- SMS vers autres réseaux
|
5u
|
5u
|
- Pays limitrophes
|
0.35u/s
|
0.35u/s
|
-Euro/USA/Canada
|
0.40u/s
|
0.40u/s
|
- Afrique/Asie
|
0.40u/s
|
0.40u/s
|
SMS international
|
10u
|
10u
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5. Congo Chine Telecom
Type d'Appels
|
Tarif Heure de Pointe
|
Tarif Heure Creuse
|
Cct- cct
- autres réseaux - étranger
|
9u
19u 24u
|
6u
19u 24u
|
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Analyse de la tarification :
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Notons que l'Internet en RDC constitue un luxe pour une
population préoccupée par la survie ou l'autosubsistance. Pour
illustrer cette situation, il
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télécommunication dans le marché électronique en
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nous suffit seulement de comparer le barème des
salaires des fonctionnaires de l'Etat et les tarifications de la connexion
à l'Internet affichés par nous principaux
Providers19.
Le fonctionnaire le plus gradé (Secrétaire
Générale) gagne comme salaire réel mensuel de 70$ US, et
le fonctionnaire le moins gradé (Huissier) a pour salaire réel de
15$ US. Quant au niveau de connexion à l'Internet, 0,02 ordinateurs sont
reliés à l'Internet/ 1000 habitants ; le tarif Cybercafé
étant de l'ordre de 1,20 $ US par heure de connexion.
Les données ci- dessus montrent à suffisance le
degré des sacrifices que consentent les internautes congolais en
général démunis. Toutefois, il y a un encagement de la
population vers les NTIC jusqu'à consacrer si souvent le revenu de
survie. Remarquons que parmi les fournisseurs d'accès dot nous
étudions les tarifications, certains subventionnent les frais
d'installation pour accroître le taux de fidélité des
consommateurs20 â défini au chapitre
précédent, de ce fait, faire appel et acquérir des
nouveaux abonnés ; c'est le cas de l'
Africanus.net, Congo Korea Telecom,
Standard Telecom.
De ce qui précède, pour diminuer le coüt
exorbitant de l'accès à Internet en RDC, il sied de créer
une entreprise mixte, à l'instar de la SEP- Congo regroupant l'Etat
Congolais, les fournisseurs d'accès et autres privés en vue de
connecter le pays au câble sous-marin SAT 30, qui passe au large de
Banana en vue de se doter ainsi d'une connexion à haut débit de
grande qualité à des coûts très attractifs.
19 NTAMBUE R. (2004) « Surmonter les contraintes
spatiales et politiques du déploiement et de l'appropriation de
l'Internet en R. D. Congo ? » in Technologies de la communication et
mondialisation en Afrique, Chéneau-Loquay A. (dir.), MSHA,
Karthala, Paris
20 Fleurot I., Sommer T. (2000), « la
tarification des services sur le media Internet » p.47-48.
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télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
Toutes ces firmes préfèrent donc maximiser leurs
profits sur le marché du service S1 : communication cellulaire et les
recettes publicitaires. D'autres par contre, subventionnent en diminuant les
coûts de communication cellulaire dans le but d'accroître
l'audience de la demande de ce dernier service. Ils se contentent de maximiser
leurs profits dans le marché du service S1 : accès à
l'Internet en fixant des prix des abonnements mensuels, supérieur par
rapport à d'autres firmes. C'est le cas de Tigo RDC, Zain RDC, Standard
Telecom. L'entreprise Tigo qui lui, fixe des tarifs des appels illimités
ou forfaitaires tels que :
150 unités soit 1,5$ us pour les appels illimités
le jour, de 06heure à 18heure ;
130 unités soit 1,3$ us pour les appels illimités
le soir, de 18heure à 06heure ;
50 unités soit 0,50$ us pour les appels illimités
la nuit, de 00heure à 06heure ;
10 unités soit 0,10$ us pour les SMS (messages)
illimités le jour 24heure sur 24.
En fixant ces tarifs forfaitaires, Tigo accroît
l'audience de services S2 tout en maximisant son profit en fixant un tarif
d'accès à l'Internet supérieur et bénéficie
des recettes publicitaires. Ici le taux de fidélité des
consommateurs est donc supérieur à zéro soit L
i!iL2mI comme démontré au chapitre
précédent. Durant la période allant de 2000 à 2004,
la RD Congo a connu des firmes de télécommunications était
en situation d'oligopole21 où les tarifs d'accès et de
communication cellulaire étaient supérieurs et rigides au niveau
du coude. Avec une demande coudée congolaise.
21 Prof Lukusa dia Bondo, « Economie Politique II
» Note du cours, p.46-50 unikin 2006-2007.
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télécommunication dans le marché électronique en
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Mbenza Alain Marcel«,
Par contre, durant la période allant de 2004 à
2008, avec l'entrée en masse dans le secteur de
télécommunication, la RDC vit une guerre des tarifs, mieux des
prix d'accès à l'Internet et la communication cellulaire. Chaque
firme de communication cherche à baisser son tarif d'accès et de
communication pour maintenir le taux de fidélité des
consommateurs croissant et ne pas perdre sa part de marché.
A chaque entré ou naissance d'un réseau de
télécommunication, on assiste à une guerre des prix de ces
deux services S1 et S2. Ce qui va à l'avantage des consommateurs
Congolais qui malgré leurs faibles niveau de revenus. Nous savons que
l'une des conséquences de la guerre des prix est la
fermeture22 de certaines firmes dont les recettes totales ne
couvrent pas les coûts variables, ni les coûts fixes. C'est
pourquoi la RDC a vu la société Celtel Congo tombée en
faillite et dont la totalité des actions ont été
rachetées par le groupe Zain ; de même nous avons vécu la
société Oasis être racheté par le groupe Tigo, pour
face à la concurrence et ne pas perdre la part du marché.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici à l'heure de tirer des conclusions sur notre
travail intitulé : « La tarification des services sur Internet et
de télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo. On se rappellera toujours que
l'existence de financements indirects sur les services d'accès
à
22 Prof Lukusa dia Bondo, « Economie Politique II
» Note du cours, p.48 unikin 2006-2007
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
l'Internet et de télécommunication explique
l'utilisation des politiques de subvention de l'accès de la part des
entreprises du secteur de télécommunication en RDC.
Cependant, il apparaît, dans ce travail, que la
structure de l'industrie et le niveau de la concurrence jouent fortement sur la
viabilité de ces politiques tarifaires. En effet, on montre que la
gratuité de l'accès de manière de tarif forfaitaire, et
même sa subvention, viable dans le cas d'une structure verticalement
intégrée, ne l'est plus lorsque les services d'accès
à l'Internet et de communication sont fournis par des firmes
indépendantes.
Nous avons montré que, pour le cas des entreprises
Congolaises évoluant dans ce secteur, les firmes fournisseurs
d'accès Internet en aval ne sont pas incitées à payer les
firmes fournisseurs de communication en amont pour que ces dernières
leur fournissent de l'audience.
Les firmes sur le marché électronique en amont
agissent donc de manière totalement indépendante des entreprises
en aval et, par conséquent, font payer le service aux consommateurs.
Cela implique un autre résultat, qui nous semble tout aussi important
que le précédent. La structure verticalement
intégrée est avantageuse pour les consommateurs congolais qui,
avec un niveau de revenu faible, peuvent accéder aux services à
moindre coût, le prix de celui-ci étant indirectement payé
par les tiers payants.
Un autre aspect intéressant qui ressort de cette
étude est que les politiques de gratuité dépendent
fortement de la sensibilité des recettes publicitaires à
l'audience. Cela nous a permis d'expliquer le recul relatif des offres
d'accès Internet ou des tarifs par rapport au forfait payant à
faible prix tels
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TFC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
que les appels illimités, que proposent de plus en plus
les fournisseurs des services d'accès Internet et de communication
téléphonique.
BIBLIOGRAPHIES
I. OUVRAGES :
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
1. CHENEAU-LOQUAY A. (2003) « Les TIC sont-elles
compatibles avec l'économie informelle en Afrique »,
http://www.cities-lyon.org/fr/articles/211.html.
2. Fleurot I., « la tarification des services sur le
media Internet » Sommer T. 2000
3. Dictionnaire Socio- économique, Larousse version
2007.
4. Lethiais V. (2005), « L'intégration verticale
et gratuité sur Internet » Sommer T. 2001
5. Augustin Cournot : « Recherche sur les principes
mathématiques de la théorie des richesse sociales ».
6. Dauphines, Means et Price : « La science du PDG
» village mondial 2002.
II. NOTES DE COURS :
1. Prof Bongo Bongo, « Economie industrielle
générale » (2007-2008).
2. Prof Dr MUKENDI, « Introduction aux méthodes
quantitatives en économie »
3. Prof Mbwinga Bila, « Marketing Management »
(2007-2008).
4. Prof Bosonga, «Mathématiques I, II»
(2006-2007).
5. Prof Lukusa dia Bondo, « Economie Politique II
» (2006-2007).
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHIE ..i
DEDICACE ii
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
AVANT PROPOS iii
INTRODUCTION 1
I.PROBLEMATIQUE 1
II. HYPOTHESE 2
III. INTERET DU SUJET 2
IV. METHODOLOGIE. 3
V. DELIMITATION. 3
VI. CANEVAS 4 CHAPITRE I :
GENERALITE DU MARCHE ELECTRONIQUE ET DE
L'INTERNET 5
I.1 DEFINITIONS DES CONCEPTS 5
I.2. PLACE DU MARCHE ELECTRONIQUE ET INTERNET 7
I.2.1. Définition 9
I.2.2. Types de places de marché 10
CHAPITRE II : LA TARIFICATION DES
SERVICES SUR INTERNET...........« 11
II.1. LA SITUATION DE REFERENCE : LE MONOPOLE VERTICALEMENT
INTEGRE 12
II.1.1. Modèle 13
II.1.2. Politiques tarifaires du monopole 13
II.2. INTRODUCTION DE LA CONCURRENCE : LE DUOPOLE 15
II.2.1. le modèle : · 16
II.2.2. Politiques tarifaires du duopole. 17
II.3. INDEPENDANCE DES OFFREURS DE SERVICES S1 ET S2.
18
II.3.1. Impact de l'indépendance sur les politiques de
gratuité. 19
1. Absence de concurrence. 19
2. Introduction de la concurrence. 21 CHAPITRE III :
INFRASTRUCTURE INTERNET ET TELECOMMUNICATION DANS LE MARCHE ELECTRONIQUE ET
NUMERIQUE EN RDC 23
III.1. PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
|
22
|
III.1.1. Présentation Politique
|
22
|
III.1.2. Présentation géographique
|
24
|
III.2. HISTORIQUE DE LA TELECOMMUNICATION ET DE L'INTERNET EN
RDC
|
... 25
|
III.2.1. Héritage de la politique coloniale
|
25
|
III.2.2. La Gestion des télécommunications
après l'indépendance de la RDC
|
26
|
III.2.3. Bradage de la téléphonie cellulaire
|
27
|
III.2.4. Internet en RDC
|
27
|
III.3. LA TARIFICATION DES SERVICES DE TELECOMMUNICATION ET DE
|
|
L'INTERNET EN RDC
|
28
|
III.3.1. Infrastructure et accès
|
28
|
III.3.2. La croissance et l'évolution du marché
|
29
|
III.3.3. Tarification des services S1 : accès Internet et
S2 : communication téléphonique
|
29
|
Tarifs des services S1 et S2 en RDC:
|
30
|
1. Microcom SPRL (www.micronet.cd).
|
30
|
2. Internet Conect (www.ic.cd)
|
31
|
3. Africanus.net (
www.africanus.net)
|
31
|
4. Congo Korea Telecom
|
31
|
5. Standard Telecom
|
.32
|
|
les opérateurs de téléphonie cellulaire GSM
|
34
|
1. Congo Korea Telecom
|
..35
|
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
2. Vodacom 35
3. Zain (
www.zain.com). 35
4. Tigo (www.tigo.cd). 36
5. Congo Chine Telecom 36
CONCLUSION GENERALE 39
BIBLIOGRAPHIES 41
TABLE DES MATIERES 42
La tarification des services sur Internet et de
télécommunication dans le marché électronique en
République Démocratique du Congo 2000-2008 » TWC- Paka
Mbenza Alain Marcel«,
PAKA MBENZA
Alain-Marcel
alainpaka@yahoo.fr
alainpaka1@gmail.com +24381
00 00 266 +243899 47 63 40 +24399 83 551 74
- AVRIL 2009 -
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