Le décrochage scolaire: du contrôle social aux logiques de solidarité entre les différents intervenants( Télécharger le fichier original )par Antonio Rizzo Université catholique de Louvain - Master en sciences de l'éducation 2010 |
8 PerspectiveSi nous devions poursuivre notre étude, nous
mobiliserions deux cadres théoriques avec deux cadre théorique de Hollyngsworth et Boyer161 (1997). Ceux-ci proposent une typologie oül'on retrouve cinq formes de coordination de l'action, à savoir : l'Etat, le marché, le réseau, les organisations et les communautés. L'outil permet de développer une analyse structurelle et institutionnelle qui aurait pour but de montrer la complexité et la diversité des formes de coordination entre les différents acteurs du champ de l'accrochage scolaire. Cette approche permettrait d'analyser les différentes modalités de coordination en se penchant sur la typologie des auteurs. Pour ces derniers, les réseaux, les alliances stratégiques faisant office de partenariat et les formes d'ententes entre les acteurs sociaux sont des mécanismes hybrides qui peuvent être situés dans leur schéma. Deuxièmement, d'après notre étude, les différents acteurs scolaires, communaux et judiciaires traitant le décrochage scolaire adhérent au projet du Pass scolaire162 (développé au sein de la CAS). Ce projet a construit des normes communes entre ces différents acteurs qui correspondent à leurs besoins et s'inscrivent, entre autre, dans une logique de contrôle social. Ici, dans une approche active, il s'agirait d'observer (à partir d'un échantillonnage plus important) comment les différents acteurs scolaires, communaux et judicaires mettent en place cette collaboration, les difficultés, conflits ou tensions qui peuvent en découler. L'idée est de dégager les formes et les limites que la collaboration peut avoir au sein de la CAS autour du Pass scolaire. Concrètement, nous pourrions utiliser la typologie des partenariats conçus par les sociologues Lise Demailly & Juliette Verdière163. Les auteurs proposent des modalités de coopération qui tournent autour du degré de partage des objectifs entre les partenaires et des conditions de mise en oeuvre164. 161Nous retrouvons le cadre théorique de ces auteurs dans les cours de Dupriez, V. (2007- 2008). Analyse sociologique des organisations socio-éducatives. FOPM 2002, UCL, FOPA 162Marie Arena (2006) : « Des expériences formidables ont été réalisées avec les agents de prévention et de sécurité. A La Louvière par exemple, les écoles ont signé des conventions avec la commune afin de lutter contre l'absentéisme. L'école, dans son règlement d'ordre intérieur, a élaboré un système de cartes dont la couleur informe sur l'autorisation éventuelle, donnée par les parents, de quitter l'établissement pendant la journée. Les agents, lorsqu'ils croisent des jeunes dans la rue, leur demandent donc ce document et les renvoient éventuellement à l'école...de telles mesures ne sont pas policières. Il ne s'agit pas d'un contrôle d'identité, mais de rappeler à l'enfant la règle établie par son autorité parentale. Nous encourageons de telles initiatives. » En ligne http://www.philippefontaine.be 163D'après une étude de Lise Demailly & Juliette Verdière : les limites de la coopération dans les partenariats en ZEP. Ville-école-Intégration, n°117, juin 1999. 164Nous retrouvons la typologie des auteurs en annexe 1. |
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