CHAPITRE I : COMMERCE EXTERIEUR ET CROISSANCE
ECONO-MIQUE :
CORRELATION ET
TENDANCES........................................................
6
Section I : Analyse du Commerce Extérieur
togolais 6
Section II : Fondements théoriques de la
problématique du financement de
la croissance économique par le commerce
extérieur 12 CHAPITRE II : APPORT DU COMMERCE EXTERIEUR AU
FINANCEMENT DE
LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU TOGO 19
Section I : Méthodologie d'analyse de cet
apport.............................. 19
Section II : Contribution du commerce
extérieur à la croissance économique...... 25
DEUXIEME PARTIE : CONTRIBUTION A L'ACCROISSEMENT DES
RETOMBEES
POSITIVES DU COMMERCE EXTERIEUR SUR L'ECONOMIE
TOGOLAISE........................ 38
CHAPITRE I: LA POLITIQUE COMMERCIALE EXTERIEURE DU
TOGO..................... 39
Section I : Les effets mitigés du commerce
extérieur sur l'économie togolaise.... 39
Section II : Les difficultés
d'élaboration et de mise en oeuvre d'une
politique commerciale
efficace...............................................................
47
CHAPITRE II: PISTES DE SOLUTIONS POUR UNE MEILLEURE
CONTRIBUTION DU COMMERCE EXTERIEUR A LA CROISSANCE ECONOMIQUE DU
TOGO............................................................................................................
56
Section I : Renforcement et diversification de la
production d'exportation...... 56
Section II : Perspectives d'une politique
commerciale efficace............................... 62
CONCLUSION...
....................................................................................................
68
CONCLUSION
Dans la recherche permanente d'une stratégie de
développement, de lutte implacable contre la pauvreté et dans le
but légitime de faire entrer le pays dans l'ère de la
mondialisation, le Togo s'est engagé dans une politique d'ouverture
économique dont l'objectif est de faire profiter à
l'économie les retombées positives des échanges
extérieurs.
L'analyse du commerce extérieur togolais montre
que les exportations restent essentiellement basées sur les produits
primaires notamment les produits agricoles (le café, le cacao et le
coton), miniers (le phosphate et le clinker) et industriels (le ciment). Par
contre les importations togolaises sont très diversifiées. Elles
portent de manière générale sur les biens
d'équipement, les produits pétroliers, les produits
manufacturés ainsi que des biens de consommation (produits
alimentaires). Les services faisant l'objet d'import-export concernent
généralement le tourisme, les activités de manutention et
de transit, les activités de réexportations, le transport de
marchandises en transit et les activités connexes, les voyages, les
bâtiments et travaux publics. Toutes ces activités sont en
régression du fait des difficultés socioéconomiques et
politiques que traverse le pays depuis 1990.
Ainsi, à l'issue de cette analyse, trois
conclusions ont été tirées permettant de définir
les caractéristiques essentielles du commerce extérieur togolais
: la rigidité à la baisse des importations, un commerce
extérieur soumis aux fluctuations des cours mondiaux, et la faible
participation du Togo au commerce international. Ces trois
caractéristiques expliquent l'instabilité des recettes
d'exportations et rendent préjudiciable la croissance économique
du Togo. En effet, compte tenu du rôle important que jouent les
exportations dans l'économie togolaise, plusieurs raisons permettent de
justifier que leur instabilité constitue un effet néfaste pour la
croissance économique :
D'abord, elles constituent un important
débouché, car la taille du marché domestique est
relativement petite. En effet, la superficie du Togo est de 56.600
km2, pour une population estimée à 6,5 millions
d'habitants. Le produit intérieur brut (PIB) réel par tête
est d'environ 240 $ US5 ;
Ensuite, la plupart des biens d'investissement, de
même que certains biens de consommation intermédiaire sont
importés, ce qui nécessite des devises étrangères.
La stabilité des recettes d'exportations est donc nécessaire pour
assurer la stabilité des importations de ces biens indispensables dans
le processus de production ;
Enfin, une part non négligeable des recettes de
l'Etat provient des droits et taxes à l'importation et dans une moindre
mesure des taxes à l'exportation. Une diminution des recettes
d'exportations peut donc entraîner une diminution des recettes de l'Etat
et compromettre la réalisation des investissements publics dans des
domaines clés tels que l'éducation, la santé, les
infrastructures ou favoriser l'augmentation de la dette publique.
Toutefois, malgré les mérites du Togo en
matière d'harmonisation de la politique commerciale extérieure
avec les dispositions des accords régionaux, sous-régionaux et
des conventions internationales, ainsi qu'en matière d'adoption des
mesures de libéralisation des activités commerciales, de
nombreuses carences subsistent. Il s'agit d'une part, des carences liées
à la dispersion et au faible rendement des organes de gestion du
commerce extérieur et d'autre part celles dues aux barrières
tarifaires et non tarifaires, ainsi que l'inadéquation des dispositions
des accords internationaux avec la politique nationale de promotion des
exportations.
Mis en forme : Espace Après : 0 pt,
Interligne : simple
5 Source : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (BCEAO, Commerce extérieur du Togo, 2007
Face à tous ces problèmes et dans une
perspective de faire du commerce extérieur togolais un véritable
moteur de croissance économique, nous avons suggéré des
pistes de solutions qui passent notamment par :
- le renforcement et la diversification de la
production d'exportation à travers la mise en place d'une structure
institutionnelle de formation et d'information dont le but sera
d'améliorer les capacités des entreprises tournées vers
l'exportation en matière de respect des exigences du marché
international (les normes et procédures d'inspection, de contrôle
et de gestion de la qualité) afin d'assurer une plus grande
compétitivité aux produits togolais ;
- la création d'un Fonds Spécial de
Promotion des Exportations (FSPE) dont la mission sera de financer la
production agricole et les entreprises tournées vers l'exportation,
permettra de renforcer et de diversifier les exportations du Togo.
- enfin, afin de disposer d'une politique commerciale
plus réussie et plus efficace, les priorités du Togo doivent
consister à l'amélioration du dispositif institutionnel et
réglementaire à travers la mise en place d'un cadre de
concertation institutionnalisé entre les différents acteurs du
commerce extérieur (secteur public et privé), dont la mission
serait de concevoir et de mettre en ceuvre un système
élaboré ou un modèle de commerce extérieur pour le
Togo, ainsi que l'installation des juridictions commerciales en vue
d'améliorer l'environnement des affaires. Toutefois c'est à
travers l'amélioration et le renforcement des capacités d'analyse
et de formulation de stratégies des cadres et acteurs du commerce
extérieur, ainsi que l'élaboration des programmes en tenant
compte des priorités du pays que le Togo serait mieux
préparé à s'engager dans les Accords de Partenariat
Economique (APE).
En définitive, dans une perspective de relance
de l'activité économique et afin d'assurer une meilleure
participation du Togo au système commercial multilatéral, une
attention particulière doit être accordée au commerce
extérieur. Cependant, si des mesures adéquates ne sont pas
prises, la signature future des APE risque de fragiliser l'élan de
croissance économique enregistré ces dernières
années vouant ainsi à l'échec plusieurs années
d'efforts de travail des togolais.
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