1.4. Les engrais
chimiques
La question des engrais chimiques
a été étudiée pendant plus de dix ans par le
Programme National d'Engrais (PNE) soutenu techniquement par l'IITA sur
invitation du FAO (et sur financement belge), et le SENAFIC. Pour la plupart
des cultures, une bonne réponse aux applications d'engrais a
été trouvée.
Et après ses recherches sur les engrais chimiques,
l'IITA estime que le Congo pourrait à long terme devenir un important
producteur d'engrais chimiques. Seuls les engrais potassiques devraient
être importés.
Mais le coût des engrais chimiques pose des
problèmes. Leur importation vers la R.D. Congo ainsi que leur
acheminement auprès des utilisateurs sont très onéreux.
D'autre part, le secteur privé est peu ou pas intéressé
par ce commerce, le marché étant trop restreint et trop
instable.
Dans le passé, l'instabilité politique et
monétaire constituaient une contrainte principale. Aujourd'hui, la
stabilité macro-économique est de nouveau propice à
l'importation des engrais chimiques. Pour certaines cultures à haute
valeur, comme les cultures industrielles (en plantation), les cultures
maraîchères et peut-être le coton, l'application d'engrais
pourrait s'avérer rentable dans l'avenir préconise l'IITA.
Ainsi donc, l'utilisation des engrais chimiques va de plus en
plus s'imposer, étant donné que la nécessité
d'intensifier la production agricole et de préserver la forêt
équatoriale et les ressources naturelles.
Il faut noter que d'importantes réserves de phosphate
naturel se trouvent dans le sous-sol du Bas Fleuve, près de Moanda, que
d'importantes réserves d'engrais organiques (guano) se trouvent dans les
grottes du Mont Hoyo dans la province du Nord Kivu, et que d'énormes
réserves de gaz méthane sous le lac Kivu pourraient donner lieu
à la production d'urée synthétique, selon cette
institution spécialisé à la matière.
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