Epigraphe
Je t'exalte ô eternel. Car tu m'as
relevé.
Tu n'as pas voulu que mes ennemis se réjouissent
à mon sujet.
Psaume 30 : 10
Dédicace
A mes parents Trudon MUSASA -
SAMAL et Valérie KAZUEY MUTOMBW pour votre amour.
MUSAS DIZEZ Serges
REMERCIEMENTS
C'est au terme de notre
étude en Relations Internationales que nous rendons grâce à
notre Dieu tout puissant pour les merveilles qu'il ne cesse de nous accorder et
nous tenons à remercier de tout coeur les personnes qui nous ont
assister de prêt ou de loin et tant sur le plan moral, physique,
matériel, financière que spirituel.
En premier lieu, nous remercions le professeur Augustin
BULAÏMU WITE NKATE MYANDA qui a bien voulu assurer la direction de ce
mémoire malgré ses diverses occupations.
Nous remercions également nos petits frères et
soeurs : Mireille MWANG, Lida KAUR, Tony MUSAS, Samy MUSAS, INES MUSAS,
PACO MUSAS et sans oublié MELONE KANGAJ et Bibi KAYIND.
Nos remerciements s'adressent également à
MWINANTEMBW MBAL et son épouse KATSHIAKA MUSAS Kerene et leur fille
Daniela pour tant d'attachement à notre égard.
A ma fille chérie LEDY KATSTHIAK avec d'énormes
sacrifices, que ce travail te soit un guide, un exemple de réussite, de
courage pour ta vie entière.
A touts nos amis, collègues, camarades et
connaissances : Armand MBEKE,ROCHET KALALA,JC ELIESER,JC BOKOLO,
BALUWA Charly, Christelle MWISANGIE, Minor, Alain KIBAMBE et sa famille,
Abraham MIALA, Hypo OKOMA, Yannick DIKANGA, Alain PANDY,JULIA, Marcel KALALA et
sa famille, Toubi ISONDJA Ass ainsi que Maty MATAND et sa famille.
A tous nos frères et soeurs, nièces, tantes et
oncles qui se retrouverons dans ce travail, à tous nous disons merci de
tout coeur.
MUSAS DIZEZ serges
INTRODUCTION
1. Présentation du
sujet
Nous avons choisi de
réfléchir sur le thème « Organismes
Internationaux face au défi de développement Socio - Economique
de la République Démocratique du Congo : Une Approche
Analytique de l'apport de l'Institut International de l'Agriculture tropicale
(IITA). De 2002 - 2010.»
La RD. Congo avec ses différents problèmes
internes, n'est pas à mesure d'amorcer seule le développement,
étant donné que le problème de développement
depuis des années constitue une question sociale qui préoccupe
toute la planète.
Face à ce problème, les Etats multiplient des
efforts pour essayer de transformer et d'améliorer la qualité et
les conditions de vie de l'homme dans la société et créent
les organismes Internationaux multisectoriels en vue de les épauler
à faire disparaître tout ce qui menace la paix (dans toutes ces
différentes facettes) et la sécurité humaine.
A cet effet, la RD. Congo dont les difficultés
économiques et financières ont accentuées depuis des
années à cause de sa faible production nationale, s'est
trouvé dans une situation qui ressemble à celle d'une entreprise
au bord de la faillite et prête à déposer le bilan.
Dans cet état de chose, pour entrevoir un
décollage socio-économique et financier pouvant envisager une
relance pour un développement intégral, elle sollicite les
interventions des nouveaux partenaires étrangers publics et
privés, ainsi que des organismes internationaux chargés de
promouvoir différents secteurs vitaux.
C'est dans ce cadre que nous nous appuyons sur l'IITA, qui
fonctionne comme tout organisme international légalement reconnu dans
notre pays, et y apporter sa contribution dans le secteur agricole en
appliquant des nouvelles techniques pour la culture de manioc et autres
cultures tropicales.
Cela étant, dans le cadre de ce travail, nous cherchons
à comprendre la contribution de cet organisme au développement de
la RD. Congo.
2. Problématique
Selon Shomba K., la
problématique se définit comme étant un ensemble des
questions posées dans un domaine de la science en vue d'une recherche
des solutions1(*).
De ce fait, le problème que pose notre sujet peut se
résumer en deux questions fondamentales suivantes :
1. Quel est l'apport de l'IITA comme organisme international
au développement de la RD. Congo ?
2. Quel est l'impact de cette implication de l'IITA au
développement de l'agriculture en RD Congo ?
3. Hypothèse du travail
Selon Rezsohazy, R.,
l'hypothèse recherche à établir une vision provisoire du
problème soulevé en indiquant la relation supposée entre
les faits sociaux dont le rapport constitue le problème2(*).
Et en indiquant la nature de se rapport, et Shomba, K.
d'éclaircir, «L'hypothèse est une série des
questions qui permettent de prédire ou de vérifier une
vérité scientifique au regard des questions soulevées par
la problématique et dont la recherche vérifie le bien
fondé ou le mal fondé3(*).
Il conviendrait de répondre de la manière
suivante aux questions posées :
1. A la première question, nous disons que son apport
est effectif dans la mesure où, l'IITA cherche à faire la
promotion des nouvelles techniques de culture tropicale en
générale, en commençant par le manioc, c'est ainsi qu'il
procède progressivement à remplacer le manioc vulnérable
par des nouvelles variétés plus résistantes et plus
rentables qui produisent plus des tubercules en vue de maximiser la production
nationale et qui peuvent aussi contribuer à éradiquer la faim.
Et cet apport technologique vient aussi ouvrir des nouvelles
perspectives qui font que l'on peut produire de la bière à partir
du manioc.
En effet, Ntuaremba Onfre écrit, « que
l'apport des technologies nouvelles, plus perfectionnées et plus
productives constitue un facteur de développement est une constatation
évidentes4(*) ». A travers cette intervention
technologique, l'IITA pourrait contribuer au développement de la R.D.
Congo.
1. Etant un organisme international au développement,
l'IITA met à la disposition de la population une qualité nouvelle
des produits agricoles (manioc) pour la consommation et le protège
contre les insectes et autres maladies dévastatrices empêchant
ainsi les tubercules à se développer.
Il s'efforcer d'expliquer aux paysans ce qu'ils doivent faire
lors que leur produit est attaqué par des maladies et distribue de
nouvelles variétés des tiges de maniocs (boutures des maniocs)
beaucoup plus résistantes et plus performantes du point de vue de la
rentabilité.
En plus de cela, l'IITA apprend aux paysans les nouveaux
procédés de culture, à travers des séminaires, et
les initient au maniement de nouvelles machines ; il s'atèle
à la réfection des routes, à la construction de ponts, des
écoles pour enfants et d'alphabétisation dans de région
où il s'installe.
4. Méthodologie du travail
4.1. Méthode
La méthode est définie comme l'ensemble des
opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elles poursuivent, les
démontrent et les vérifient5(*).
De ce qui précède, dans l'élaboration de
ce travail, et considérant à la fois la configuration et
l'orientation imprimée à l'analyse de notre objet d'étude,
notre choix est tombé sur la structuro- fonctionnalisme et la
méthode analytique.
Le structuro- fonctionnalisme n'est rien d'autre que la fusion
du structuralisme et du fonctionnalisme, qui analyse la structure et les
fonctions de chaque partie ou organe en cherchant le pré requis
fonctionnels ou les impératifs fonctionnels6(*).
Cette méthode nous a permis d'expliquer et de
décrire la structure organisationnelle de l'IITA et ses fonctions dans
le décollage socio- économique de la R.D. Congo.
Et la méthode analytique nous a été
utile pour analyser les différentes informations et données en
rapport avec notre sujet, afin de tirer les conclusions qui s'imposent.
4.2. Technique de recherche
Il est vrai que les techniques sont édictées par
la méthode pour aider le chercheur à récolter des
données nécessaires et suffisantes.
D'après Good J.W., les techniques sont des
« outils utilisés dans la collecte des informations (chiffre
ou non) qui devront plus tard être soumises à
l'interprétation et à l'explication grâce aux
méthodes »7(*)
Et d'autre part Pinto, R. et Grawitz, M., estiment que
« les techniques sont des procédées opératoires
régionaux bien définis susceptibles d'être appliqué
de nouveau dans les mêmes conditions aux genres des
problèmes. »8(*)
A cet effet, dans le cadre de ce travail, nous avons recouru
aux interviews, documentation et aux sites internet.
4.2.1. Technique Documentaire
Cette technique, comme l'indiquent Shomba K. S. et Kuyunsa B.
G. met en présence le chercheur d'une part et de l'autre des documents
supposés contenir des informations recherchées. L'observation sur
la réalité sociale par la lecture des oeuvres aussi bien
matérielles qu'immatérielles produite par l'homme vivant en
société9(*).
De l'ensemble existant, nous avons dans le cadre des documents
écrits et en rapport avec cette technique, nous avons consulté
des ouvrages, mémoires, revues, brochures et autres documents officiels
relatif à notre étude, leur contenus ont été soumis
à la critique afin d'en dégager l'authenticité, la
validité et la véracité des rapports. Et les sites
Internet nous ont été aussi utile pour récolter les
données.
5. Choix et Intérêt du sujet
Le choix porté sur ce sujet
est dicté par l'importance de la position qu'occupent actuellement les
organismes Internationaux en générale et en particulier l'IITA
dans le processus de développement de la R.D. Congo.
L'Intérêt du sujet :
a)L'intérêt politique
Celui- ci consiste à aider les décideurs
Africains à bien réfléchir sur la manière de
conduire leur politique de développement national en
générale et en particulier de la R.D. Congo dans le secteur
agricole.
b) L'intérêt Académique et
Scientifique
La présente étude constitue notre modeste apport
à la recherche en Relations Internationales, plus
particulièrement sur le volet :
«Développement ».
c) L'intérêt personnel
L'intérêt que nous portons sur ce sujet se fonde
sur notre souhait et espoir de nous positionner favorablement dans le secteur
agricole pour contribuer très modestement à l'édification
de la R.D. Congo, notre cher et beau pays. Raison pour laquelle nous avons
choisi de nous spécialiser en Relations Internationales dans le domaine
de développement plus précisément dans le secteur
agricole.
6. Délimitation du sujet
Nous avons toujours tout
intérêt de restreindre le champ de recherche dans le temps et
l'espace en vue d'éviter la perte du temps, et de nous permettre
d'être précis et concis.
Du point de vue temporel, notre travail couvre la
période allant de 2002 à 2010 et sur le plan spatial, notre
étude se limite sur la R.D. Congo.
7. Difficultés rencontrées
Toutes les investigations
scientifiques sont toujours émaillées des difficultés,
celle-ci différent suivant l'objet d'étude naturel du terrain et
l'importance de la logique.
Parmi ces problèmes, nous pouvons citer :
- le manque des moyens pour entrer en possession des
données nécessaires pour l'élaboration de ce
travail ;
du reste, l'autre difficulté est due à la nature
inhérente de la crise multisectorielle que traverse notre pays, car pour
cerner le thème, il faut suffisamment les ouvrages et l'Internet, or la
plupart de nos bibliothèques sont pauvres en termes d'ouvrages, et
l'Internet est coûteux.
8. Structure du travail
Outre l'introduction et la
conclusion reprise à la fin de l'ensemble de la dissertation, ce sujet
comprend trois chapitres :
ü Le premier chapitre est consacré aux
généralités ;
Le deuxième chapitre s'atèle sur la
présentation de l'IITA et de la R.D. Congo ;
ü Le troisième, est le dernier chapitre quant
à lui, tourne autour de l'apport de l'IITA au développement de
l'agriculture en R.D. Congo.
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES
Ce chapitre comprend quatre
sections, les deux premières ouvrent une discussion sommaire sur les
concepts clés de la présente étude, la troisième
nous démontre avec comme exemple de quelques pays émergents qui
aujourd'hui comme un model de réussite sur le plan de
développement socio-économique. Et la quatrième quant
à elle, expose les traits caractéristiques des organismes
internationaux.
Emile Durkheim souligne que la « première
démarche d'un chercheur est de définir les choses dont il traite
afin qu'il sache et que l'on sache de quoi il est question10(*).
C'est ainsi que dans ce chapitre nous nous employons à
définir les concepts de base de notre étude afin de leurs
conférer un sens précis et dissiper toute malentendu à
leur sujet.
Cela étant, nous circonscrivons les contours du concept
développement (Exogène et Endogène) et son corollaire le
sous- développement qui, sont les socles sur lesquels repose la
présente dissertation.
SECTION I. LE DEVELOPPEMENT
Selon Munzele, M., « le
développement est un processus qui repose à une logique de
déroulement dans le temps et propagation dans l'espace 11(*)»
D'après le secrétaire général de
l'ONU, le développement c'est l'expansion plus la transformation. Celle
- ci est à la fois sociale, culturelle et économique ; elle
est autant qualitative que quantitative12(*).
Et, pour Ntuaremba Onfre, le développement n'est donc
pas exclusivement une croissance économique, une augmentation des
richesses, une meilleure équilibre entre production et consommation, une
transformation des échanges ; elle est avant tout transformation
des structures, des hommes, de leurs mentalités et de leurs
attitudes13(*).
De toutes ces définitions, nous constatons que le
développement est « multisectoriel » (car il
concerne et touche tous les secteurs et aspects de la vie) et pluriel (parce
qu'il prit en mains et doté d'une charge idéologique par une
couche ou une classe sociale donnée). Comme le pas de l'homme qui
marche, il avance par déséquilibre et équilibre
successifs14(*).
A ce niveau, nous avons deux types des
développements : le développement exogène et le
développement endogène.
1. Le Développement exogène
Le développement
exogène se définit comme un processus de changement
systématique orienté vers un but, en prenant un modèle,
celui des sociétés plus puissantes (Métropoles) qui ont
établi elles mêmes des critères de discrimination
d'après le degré de rapprochement des autres
sociétés « en voie de développement
(périphériques)15(*).
En terme plus clair, c'est un modèle de
développement tourné vers l'extérieur où dirigent
les opérations pour leurs propres intérêts16(*) ; soit ça peut
aussi être compris comme une organisation économique sociale et
politique axée sur les exportations.
Face à cette réalité (situation), les
pays périphériques dépendaient de l'économie
internationale (tout le système productif local devrait satisfaire les
besoins de la métropole). Car il n'existait donc pas un modèle de
développement national qui17(*), pourrait stabiliser le commerce interne
qu'international.
C'est pour cette raison que le tiers monde a subi l'influence
de ce modèle historique de développement, avec des orientations
qui ne cadraient pas du tout avec la propriété d'un
développement répondant réellement et efficacement aux
besoins propres des chaque peuple (Etats).
Dans cette optique, ce modèle de développement
s'avère, pour la majorité des pays en développement comme
une dangereuse illusion, car elle les a menés au piège de
l'endettement, dont ils risquent de ne plus jamais sortir, comme les
débiteurs de l'usurier du village indien, à moins de s'engager
dans la voie du développement « endogène »
tourné vers l'intérieur18(*).
2. Le Développement Endogène
Selon Ntuaremba Onfre, le
développement endogène est compris comme un modèle de
développement qui pour sa réalisation, doit partir des
réalités nationales, mobiliser les masses populaires locales
recourir à la méthode de participation sociale. Aussi et surtout
doit il jouir d'une autonomie politique pour mettre en marche des projets
nationaux de développement, dont l'indépendance économique
constitue l'élément fondamental19(*).
En clair, tout développement qui se veut profitable
aussi bien à l'homme qu'à son environnement se doit de se
décoller de l'intérieur de sa société et non de
l'extérieur.
En effet, le développement endogène ne cherche
pas à effacer la dimension internationale, il vise à atteindre
une envergure intégrale, de telle sorte que l'idéal du
développement englobe l'expansion économique, le
développement culturel, le respect de la personnalité historique,
l'assimilation des éléments technologiques locaux, la
participation populaire, et la satisfaction prioritaire des différents
besoin essentiels.
De ce qui précède, ce type de
développement ne doit pas être confondu avec l'autarcie, il ne se
tourne pas vers le marché intérieur par parti pris contre le
commerce international ou extérieur, mais agit en fonction d'une
appréciation réaliste de blocages qui se présentent et du
coût social exorbitant de leur dépassement
éventuel20(*).
De ce fait, pour rendre cette option endogène de
développement effective, quatre notions centrales doivent être
soulignées :
Compter sur une autonomie politique pour mettre en marche des
projets nationaux de développement, dont l'indépendance
économique constituera l'élément fondamental.
Le développement doit partir (mais pas exclusivement)
des réalités nationales, il doit respecter et reprendre
l'ancêtre historique et culturel, utiliser la technologie autochtones,
mobiliser l'ensemble des ressources nationales telles que les ressources
humaines, matérielles et techniques ;
Le développement endogène doit s'appuyer sur la
mobilisation populaire, ainsi que la participation sociale laquelle constitue
la condition sine qua non de ce type de développement, étant
donné que le développement endogène n'est pas une question
d'ordre technologique, mais il dépend de l'intervention créative
et organisée des masses.
C'est pourquoi, l'homme constitue le centre de tout effort de
développement, c'est alors que le développement économique
et le développement social se rejoignent ;
Le développement endogène tend à
répondre aux besoins fondamentaux de tous ordres concernant tant le
niveau de vie, la nutrition, les services médicaux, l'enseignement, que
la culture, la communication, la vie politique (la liberté aussi est un
besoin essentiel »21(*).
Et, pour le rendre toujours plus claire, nous allons essayer
d'énumérer quelques expériences réussies du
développement endogène :
Elie Romaro constate que depuis mai 1972 que le
« nouveau régime Malgache s'est doté peu à peu
d'une planification véritable et des moyens lui permettant d'atteindre
l'indépendance économique. En effet, le nouveau régime a
procédé à la nationalisation ou à la prise de
contrôle de plusieurs secteurs clés de l'économie, dans les
domaines agricoles, industriel et commercial auxquels s'applique dès le
1ère Mai 1978, le statut d'entreprise socialiste22(*) » ;
De son coté, José Matos, part du constat
historique selon lequel la région Andine était, il y a 4000 ans
l'une des régions agricoles les plus autonomes pour arriver à la
loi de réformes agraires Péruvienne, en 1969. L'agriculture se
caractérisait à cette époque de la façon
suivante : une organisation dépendante, la segmentation de sections
significatives et l'incapacité de louer la force du travail à un
niveau minimum de rémunération.
Et, il trouve les raisons de cette situation dans la structure
agro- exportatrice qui domine l'agriculture et que la région agraire
essaie de réorganiser, la réforme agraire cherchera sur le plan
économique, à permettre une production autosuffisance qui puisse
satisfaire les demandes d'aliments ; sur le plan socio- politique, elle
favorisera la participation organisée de la population paysanne
jusqu'alors marginalisée de la société nationale23(*).
Au cours d'un voyage en Corée du Nord, W. Burchet a
rapporté quelques observations sur le « djoutche »
qui est pour ce pays « le seul voie vers le
développement économique et qui consiste à compter sur ses
propres forces » avec cette stratégie qui mobilise toute la
population, les nord Coréens sont parvenus à irriguer cent pour
cent (100 % ) des plantations de riz, ils ont électrifié tout le
pays et ils ont développé des connaissances techniques issue des
connaissances populaires : « tout cadre supérieur qui
ignore les innovations techniques des ouvriers est sévèrement
critiqué et blâmé24(*) ».
A ce niveau, nous constatons que ces trois expériences
nationales se référent à ses types de
développement, dont le dénominateur commun est de souligner le
facteur national au détriment du facteur exogène. Et, la
participation volontariste, consciente et organisée de la population
à l'essor national constitue non seulement une préoccupation
majeure mais aussi une réponse à la recherche et consolidation du
développement endogène25(*).
SECTION II. LE SOUS-DEVELOPPEMENT
1. Notion du Sous
Développent
Pour essayer de définir
le concept « sous-développement » par rapport au
concept « développement », les économistes
ont dégagé les facteurs clés suivants :
« le revenu par habitant, les problèmes
démographiques, l'infrastructure, les débouchés,
techniques de production, effet de domination, effet de démonstration,
différence de conditions sociales, l'exode rural, ainsi que les
progrès techniques et scientifiques. »25(*)
D'après le dictionnaire encyclopédie libre on
parle du sous-développement d'un pays lorsque sa
situation sanitaire et économique y est très mauvaise. Le terme
pays sous-développé n'est plus beaucoup employé, on
préfère le terme plus politiquement correct de
pays en
voie de développement. Les pays les plus pauvres sont les
pays les moins
avancés (PMA)26(*).
Le développement, terme porté aux grands jours
vers 1950, fit que le sous-développement soit tout pays dont le revenu
par tête est bas en comparaison de celui des Etats-Unis, du Canada, de
l'Australie et de l'Europe occidentale.27(*)
Et, si on accepte grossièrement que le
sous-développement est l'opposé du développement, nous
pouvons aussi le redéfinir en termes d'un système social sous
développé en vue de rendre toujours la compréhension plus
claire.
Un système social sous développé est
celui où il y a « inflation » de gouvernement
(il s'agit d'un régime politique qui tend à règlementer en
détail, le comportement des membres de la communauté nationale,
enlèvent à ceux- ci le goût de l'initiative privé)
et « déficit » d'administration (ces régimes
politiques en développement ne pénètrent pas efficacement
le système social, par conséquent ils ont un degré
très faible aux capacités extractive28(*)
A ce niveau, les régimes politiques ne tiennent que peu
des ressources humaines et matérielles de l'environnement tant national
qu'international, ils ne peuvent que difficilement satisfaire aux besoins et
aux demandes de la communauté nationale.
Et, la recherche de ses ressources en dehors du régime
politique nationale lui plonge justement dans les conditions de la
dépendance.
En effet, cette notion de sous développement s'est
imposée dans les pays occidentaux au lendemain de la seconde guerre
mondiale, quand ceux-ci réalisent qu'une grande partie de
l'humanité (soit plus de deux tiers) souffre de la pauvreté et de
la misère, et ils rêvent ou du moins affichent l'ambition de faire
sortir les pays sous développés de ce fléau29(*). C'est ainsi que l'influence
des pays du Nord est extrêmement forte sur les ex-pays
colonisés.
Le sous développement à longtemps fait partie de
la politique étrangère des Etats Unis, qui voulaient faire
accepter l'idée occidentale aux pays du Sud pour contrôler
l'influence que la solution communiste pourrait avoir dans ces pays.
2. Caractéristiques
Nous allons énumérer
quelques critères de sous- développement car ses dimensions sont
multiples :
v Les critères
économiques : agriculture prédominante mais peu
productive, industrialisation inexistante ou faible, importance du
chômage et du sous-emploi, extraversion de l'économie, faiblesse
du niveau de vie pour la plus grande partie de la population ;
En sus des éléments susmentionnés, on
peut également épingler les points suivants :
· Une dépendance alimentaire : leur
spécialisation dans certaines activités agricoles
destinées à l'exportation leur fait négliger la production
destinée à la population locale. De plus, les prix abusivement
bas de certains grands pays rendent non compétitive la production
locale.
· Une dépendance commerciale : la
spécialisation dans les activités minières ou
forestière les exposent particulièrement aux variations de cours
mondiaux (montée des cours : recettes plus importantes; chute des cours
: baisse des recettes). Certaines spécialisations entraînent
une détérioration des t
ermes
de l'échange ;
· Une dépendance financière : endettement
important, aide peu importante des pays développés, subissent les
fluctuations de change sur les marchés mondiaux ;
· Une dépendance technologique : les transferts de
technologie demeurent limités rendant plus difficile tout
décollage.
v Les critères démographiques ont
été avancés : fécondité
élevée, mortalité encore assez forte, population jeune,
accroissement rapide ;
v Les critères Sociaux: avec des
problèmes de sous nutrition ou de mal-, nutrition, un
accès aux soins difficile, un taux de scolarisation faible (surtout chez
les filles), des conditions de vie rudes (mauvais logements, accès
à l'eau) et la rigidité des structures sociales30(*);
v Les critères Politiques :
institutions parfois corrompues, démocratisation partielle, faible
accès des femmes aux postes à responsabilité, le
développement n'est-il pas une conséquence de la colonisation
?
A titre illustratif, si nous prenons encore une fois le cas
des impôts, nous verrons que la plupart des régimes politiques en
développement ne tirent que peu de ressources de l'impôt, leur
assiette fiscale étant limitée aux personnes morales ou physiques
« pénétrables », celles qui se trouvent dans
les grands centres, tandis que la masse de la population est le plus souvent en
dehors du système fiscal national. (Le cas de la République
Démocratique du Congo en guerre est peut être extrême, mais
il donne la gravité de la situation que nous essayons de décrire.
On a ici un pays qui ne contrôle pas une grande partie
du territoire national, par conséquent, qui ne peuvent pas retirer
toutes les ressources disponibles des pays pour leur
développement)31(*).
SECTION III.LES PAYS EMRGENTS
3.1. Les pays
émergents
Les pays émergents sont des
pays qui, il n'y a pas longtemps étaient encore classé parmi les
pays sous - développés, mais qui ont évolué
socialement et économiquement jusqu'à sortir de la liste des pays
sous - développés.
Parmi les pays dits aujourd'hui émergents, il y a
notamment : la Chine, l'Inde, l'Afrique du Sud et le
Brésil32(*).
3.1.1. La Chine
La chine est le pays le plus peuplé au monde avec une
population de plus de 1.400.000.000 d'habitants avec une population de cet
ordre la Chine n'était pas pressentie pour devenir en si peu de temps un
pays dit émergent car la Chine était considérée
comme étant l'un des pays les plus pauvre du globe où la
pauvreté était manifeste partout, mais les gouvernements
successifs de la chine on fait que le pays a évolué pour devenir
ce qu'elle est aujourd'hui ceci a été obtenu par une discipline
sévère que les gouvernements ont imposé au peuple Chinois,
en obligeant les Chinois à des travaux obligatoires qui ont donné
ce que nous voyons aujourd'hui.
A ce jour, la Chine a su développer des usines textiles
dont les résultats concurrencent aujourd'hui les usines de l'Europe
Occidentale et de l'Amérique.
Les usines textiles Chinoises produisent des tissus en masses
qui ont cassé les prix des tissus Chinois en masse ce qui a
poussé les occidentaux à imposer des restrictions pour essayer
d'empêcher les produits Chinois de venir en occident.
En ce qui concerne le vécu quotient des Chinois, les
populations de la Chine vivent mieux qu'il y a de cela vingt ans, la Chine
produit le Riz, produit de base de premier nécessité dont vivent
tous les Chinois33(*).
La Chine produit depuis un certain temps déjà
des véhicules, des produits électroménagers, etc.
Donc sur un certain nombre de plans, la Chine est devenue auto
suffisante. Elle n'attend plus que les autres lui viennent en aide pour la
suivie de sa population notamment.
3.1.2. L'Inde
L'Inde est le deuxième pays le plus peuplé du
monde après la Chine, avec une population de 1.200.000.000 d'habitants,
l'Inde a suivi pratiquement le chemin suivi par la Chine mais en
procédant différemment, l'Inde a réussi à
développer l'agriculture qui permet aujourd'hui à la population
de manger d'une manière régulière.
L'Inde a réussi à développer le secteur
de l'industrie manufacturière, elle a réussi à
développer aussi le domaine de la médecine. Aujourd'hui l'Inde
est l'un des pays qui forment les meilleurs médecins au monde, de
même l'Inde après avoir envoyer des ingénieurs dans les
pays occidentaux où ils se sont perfectionnés, l'Inde produit
actuellement des véhicules, des machines outils, etc.
Aujourd'hui l'Inde est devenue le pays où les produits
des véhicules le moins cher du monde.
Comme la chine, l'Inde est devenue auto - suffisante dan un
certain nombre de domaines comme l'agriculture, la production des machines
outils, la fabrication de véhicules, etc.
3.1.3. Le Brésil et l'Afrique du Sud
Ces deux pays ont fortement
évolués dans le domaine de l'agriculture du commerce, etc. pour
se rapprocher très sérieusement de la Chine et de l'Inde, de
telle sorte qu'eux aussi ont considérés aujourd'hui comme des
pays sous - développés.
En Afrique du Sud, l'agriculture devenue un secteur qui
produit des devises fortes et qui a fait du pays la première puissance
économique de l'Afrique. Dans ce domaine, des agronomes se
spécialisent sur place et à l'étranger, et des
résultats de leurs recherches sont appliqués dans les
différentes fermes de l'Etat et des privés.
En Afrique du Sud, tout le monde ou presque mange à sa
faim, car l'agriculture est devenue plus qu'auto - suffisante.
L'Afrique du Sud a le réseau routier le plus fiable
d'Afrique presque toutes les routes d'Afrique du Sud sont goudronnées.
Celles des routes de la province qui ne sont pas goudronnées sont dans
un état parfait et sont entretenus par des cantonniers qui les
contrôlent en permanence34(*).
Le système de santé en Afrique du Sud est parmi
les plus perfectionné au monde, il ya des hôpitaux là ou on
en a besoin, même dans les coins les plus reculés du pays ont
trouve des hôpitaux où il y a des médecins
compétents qui s'occupent réellement de leur malades.
Bref, l'Afrique du Sud est devenue un pays auto - suffisant
dans beaucoup de domaines, en outre, sa potentialité dans les domaines
miniers lui donne suffisamment de moyens pour lui permettre de se lancer dans
un développement certain d'ici une dizaine d'années.
Mais si l'Afrique du Sud a réellement pu amorcer son
décollage pour un développement véritable, c'est avant
tout à partir de son agriculture et son élevage qui a permis au
pays de faire ses premiers pas dans cette direction en lui fournissant des
devises et en créant par voie de conséquence des nouvelles
opportunités de création d'entreprises et sociétés
nées des bénéfices produits par l'agriculture et
l'élevage et qui sont elles même génératrices
d'emplois.
Dans leur dynamisme, les nouvelles entreprises ont
contribué à la lutte contre le chômage, permettant par la
même occasion d'améliorer le niveau de vie de la population avec
le développement et la modernisation de l'agriculture, l'Afrique du Sud
a amorcer un nouveau virage pour les lendemains meilleurs. Aujourd'hui,
l'Afrique du Sud est devenu la première puissance économique de
toute l'Afrique, et jusqu'à preuve du contraire aucun autre pays en
Afrique ne peut dire qu'il tient tête à l'Afrique du Sud.
3.1.4. Le Brésil
Le Brésil quant à
lui, s'est développé uniquement à partir de l'agriculture,
jadis dominée par la production et l'exportation du Café,
l'agriculture Brésilienne a dû diversifier ses cultures
développant à la fois les cultures vivrières et les
cultures d'exportation, la masse ouvrière abondante et bon marché
a permis au Brésil de démarrer et de sortir du marasme
économique qui pendant des années avait ruiné ce
géant de l'Amérique du Sud.
Bref, les quatre pays dits émergents aujourd'hui
à savoir : la Chine, l'Inde, l'Afrique du sud et le Brésil
ont pu amorcer leurs processus de développement essentiellement à
partir de l'agriculture, tous ont commencé par la modernisation de leur
agriculture avant de s'engager sur la voie de l'industrie de transformation ou
encore sur d'autres voies.
A partir de l'agriculture, le pays dits aujourd'hui
émergents ont réussi leur entrée dans le groupe encore
fermé des pays dits développés il n'est pas possible que
demain d'autres pays encore sous - développés à partir du
même procédé puissent eux aussi s'affranchir de la
situation de pays sous développés.
SECTION IV. LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES
Les organisations Internationales
sont des sujets dérivés du droit international à
compétence spécialisée, qui sont créées par
la volonté des Etats.
1. Définition
Marie Claire Smouts définit
l'organisation internationale comme « un ensemble structuré de
participants appartenant à des pays différents coordonnant leur
action en vue d'atteindre les objectifs communs35(*) ».
C'est donc une structure de coopération internationale,
une association d'Etats souverain poursuivant des buts d'intérêt
commun au moyen d'organes autonomes36(*).
Mais ces différentes définitions recouvrent des
réalités multiples et différentes, car l'organisation
internationale se distingue de la conférence diplomatique par
l'existence et la permanence d'organes structurés, dotés de
pouvoirs propres. Le nombre et la structure de ses organes varient suivant
l'importance de l'organisation, le but qu'elle poursuit ou la complexité
de ses tâches.
Bien que composé d'Etats, elle a une existence
indépendante de ceux-ci parce qu'elle possède une
personnalité juridique qui lui conférée une existence
objective et une volonté autonome par rapport à ses membres.
2. Création
C'est l'acte constitutif de
l'organisation qui non seulement la crée mais aussi définit ses
compétences et ses moyens. Il permet d'officialiser l'accord de
volonté entre les Etats et de mettre en place une
« constitution » pour l'organisation.
Le traité lie les Etats « pacta Sun
survenda », mais uniquement dans les limites et pour un objet
librement accepté. Les Etats peuvent émettre des réserves
au traité, compatibles avec ses buts (convention de Vienne de 1969),
sauf refus de l'organe compétent de l'organisation ou interdiction dans
le traité.
L'acte constitutif s'impose face aux traités
antérieurs conclus par les Etats membres, mais pour ce qui est des
traités conclus postérieurement, il faut que l'acte constitutif
prévoie la hiérarchie entre les textes.
Exemple ; l'article 103 de la charte des Nations Unies
qui souligne que la charte l'emporte sur tout autre accord37(*).
3. Evolution Historique
Les Etats qui sont les premiers
acteurs des Relations Internationales ont toujours coopéré entre
eux. Et pendant très longtemps, l'Etat est considéré comme
le seul sujet du Droit International. Les Etats ont toujours eu à
collaborer entre eux par des rencontres à caractère
inorganique.
Au début du XIXème siècle, les
premières organisations internationales vont naître dans le
domaine purement technique des communications. Il s'agit des
« commissions fluviales internationales des
communications ». Elles ont été créées
pour régler les problèmes posés par l'utilisation des
fleuves internationaux.
A cet effet, l'acte final du congrès de vienne de 1815
posa le principe de la gestion commune de ces fleuves par les Etats riverains
et décida de mettre en place une « commission centrale
pour la navigation du Rhin 38(*)».
Entre 1919 et 1939, les chocs du premier conflit mondial,
combinés avec la révolution scientifique et technique du
XXème siècle va accélérer le
développement de ce processus de solidarité, la naissance de la
société des Nations (S.D.N) en 1919, constitue un
événement important dans les relations Internationales.
Première organisation universelle à caractère politique,
la S.D.N incarna entre 1919 et 1939, l'idéal de la paix par le droit et
par la sécurité collective.
La partie XIII du traité de Versailles institua la
première organisation à vocation véritablement
sociale : l'organisation internationale du travail au sein de laquelle la
représentation est tripartite, comprenant les
délégués gouvernementaux, les représentations des
employeurs et les représentants des travailleurs.
Après 1945, le mouvement s'amplifie et on assiste
à une prolifération extraordinaire des organisations
internationales tant au niveau mondial que régional.
On dénombre actuellement plus de 300 organisations
internationales, dont l'organisation des Nations Unies est la plus
importante39(*).
L'ONU exerce une mission de service public international dans
le cadre de l'ensemble formant ce que l'on appelle le
« système des Nations Unies » composé de
l'ONU et des ses institutions spécialisées.
A partir de 1960, avec la décolonisation, les Etats du
tiers monde vont créer leurs propres organisations
intergouvernementales. Ces derniers sont nées dans un contexte
historique bien particulier et leur besoin de coopération répond
à des aspirations spécifiques, notamment faire légitimer
leur indépendance nationales et leur politique étrangère.
Tel est le cas du mouvement des pays non alignés (MPA), de l'Union
Africaine (UA), de la Ligue Arabe, etc.
C'est toujours par un traité international que
l'organisation internationale naît40(*) .
4. La participation
4.1. Les modalités
de participation
En principe seuls les Etats
souverains peuvent être membres d'une organisation internationales, aussi
appelée intergouvernementale, généralement les Etats sont
membres pléniers, c'est-à-dire qu'ils sont titulaires de tous les
droits et devoirs liés à la qualité de membre. Parfois ils
sont seulement associés et bénéficient alors des
mêmes droits que les membres, sauf par ce qui est du droit de vote.
Enfin les Etats, mais aussi d'autres organisations (par
exemple des mouvements de libération nationale à l'ONU) peuvent
être simplement observateurs, c'est-à-dire avec simplement le
droit d'assister aux débats les concernant, ce qui est souvent un
prélude à une future admission.
4.2. La qualité de Membre
L'adhésion à une
organisation internationale est un acte volontaire de la part de l'Etat, et
l'acceptation de la candidature est un acte volontaire de la part de
l'organisation.
Ainsi, on peut différencier les membres originaires,
qui sont ceux ayant négociés l'acte constitutif et
créé l'organisation, des membres admis, ceux- ci souhaite
adhérer à l'organisation après sa création, et pour
cela ils sont soumis à une procédure d'admission moins
compliqué selon les organisations. Tous les mécanismes
d'admission sont déterminés dans l'acte constitutif.
4.3. La classification
Les organisations internationales
sont le plus souvent créées par un traité international et
possèdent une personnalité juridique distincte de celles des
Etats membres.
Le pouvoir d'une organisation internationale
intergouvernementale est fonction d'un certain nombre d'éléments
à savoir : le traité constitutif, l'influence politique des
pays membres de l'organisation internationale ainsi que la capacité
à parvenir à faire appliquer les accords conclus.
Rares sont les Organisations Internationales comme l'ONU,
l'Union Européenne, l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) se
trouvent être dotées d'un pouvoir des sanctions.
Il est possible de distinguer les organisations à
vocation Universelle (ONU) des organisations régionales dont certaines
ont aujourd'hui dispersé comme le pacte de Varsovie, dissous le 1
juillet 1991. Il est aussi possible de faire une distinction entre les
organisations internationales dites de coopérations qui sont
nombreuses, et celles dites d'intégrations.
Les organisations internationales de
coopération ont pour but de favoriser la coordination des
politiques des Etats membres, elles sont essentiellement des enceintes
internationales où les Etats membres se rencontrent et cherchent
à élaborer des conventions internationales, mais en aucun cas les
Etats ne procèdent au transfert d'une partie de leurs compétences
à l'organisation.
Ces organisations internationales de coopération ne
reposent pas sur des mécanismes fédératifs et se
distinguent des organisations internationales d'intégrations avec
laquelle il est question de transfert de leurs souverainetés pour une
organisation supranationale comme est le cas de l'Union de
l'Européenne.
Les Organisations Internationales disposent de la
personnalité juridique internationale et peuvent voir leur
responsabilité internationale engagée si leurs actions
s'avèrent contraire au droit international. Elles concluent des
traités internationaux et conduisent des actions diplomatiques41(*).
C'est dans son avis consultatif du 11 avril 1949 portant sur
des dommage subits au service des Nations Unies que la cour internationale de
justice a posé le principe selon lequel l'organisation mondiale est
pourvue de la personnalité juridique internationale, il s'agit plus
précisément d'une personnalité juridique objective.
L'ONU se distingue ici des autres organisations
internationales dont la personnalité juridique internationale est
inopposable aux Etats tiers.
Les organisations internationales sont dotées d'une
capacité juridique qui leurs permettent d'accomplir les fonctions
prévues par leurs actes constitutifs. Les compétences des
organisations internationales dont les structures comportent en principe des
organes délibérants, administratifs et juridictionnels, sont
délimitées par leurs actes constitutifs.
Les Organisations Internationales bénéficient
sur le territoire de chacun des Etats membres de la capacité juridique
indispensable pour accomplir leurs missions et atteindre leurs objectifs.
Ainsi, par exemple, l'article 104 de la charte des Nations
Unies précise que « l'organisation jouit sur le territoire de
chacun de ses membres de la capacité qui lui est nécessaire pour
exercer ses fonctions et atteindre ses but42(*).
C'est en principe de l'acte constitutif de l'organisation
internationale qui attribue à cette dernière la
personnalité juridique sur le territoire des Etats membres. Comme les
Etats, les organisations internationales bénéficient des
privilèges et immunités.
4.4. Les compétences et moyens de
l'organisation
1. Des compétences
limitées
Si les Etats disposent de la
compétence globale, les organisations internationales par contre ne sont
compétentes que dans les limites de leur objet spécifique, c'est
le principe de la spécialisation de chaque organisation internationale.
C'est ainsi, l'organisation ne peut agir que dans les domaines ainsi
désignés.
Cependant, la tendance est à l'élargissement des
compétences des organisations suivant la théorie du pouvoir (ou
compétence) implicites.
Cette théorie est développée par la cour
internationale de justice, dans l'avis précité de 1949, selon le
droit international, l'organisation doit être considérée
comme possédant ces pouvoirs que, s'ils ne sont expressément
énoncés dans la charte, sont par une conséquence
nécessaire, conférée à l'organisation, en tant
qu'essentiels à l'exercice des fonctions de celle-ci43(*).
Il s'agit donc d'une extension des pouvoirs de l'organisation
en application. Le but est de permettre à l'organisation de mener
à bien sa tâche, mais sans modification.
Elle peut exercer des fonctions normatives,
c'est-à-dire participé à la formation du droit
international, toutes les organisations internationales exercent ces
compétences, ce qui comprend l'adoption des textes, mais aussi le fait
de favoriser l'adoption des traités internationaux et d'y
adhérer ;
Elle peut aussi exercer des fonctions opérationnelles,
c'est-à-dire sur « le terrain » assistance
économique ou autre fonction de médiation lors d'un conflit,
contrôle de la régularité d'opérations
électorales ;
Elle peut aussi exercer des compétences de
contrôle et de sanction sur les Etats membres, ce pouvoir est plus ou
moins important selon les organisations. Le pouvoir de contrôle est
notamment développé dans les organisations techniques :
c'est le cas de l'OIT (organisation internationale du Travail) qui a une
procédure de contrôle très poussée avec si besoin
est l'intervention d'une commission d'enquête44(*).
5. Des moyens différents
- L'accord de
siège
C'est l'accord signé entre l'organisation et l'Etat
sur le territoire auquel elle s'établit, cet accord permet notamment
d'établir les compétences de l'organisation sur son district
administratif, les immunités des fonctionnaires, et les conditions
(d'établissement de l'organisation).
- Le Personnel
Le personnel est principalement composé de
fonctionnaires internationaux, mais aussi agents contractuels (experts, etc.).
L'ensemble du système des Nations Unies emploie 53.589
personnes45(*).
Ces fonctionnaires ont certaines obligations : se
consacrer exclusivement à leur activité dans l'organisation et
être indépendants des Etats membres, donc n'accepte aucune
instruction de leur gouvernement, enfin ils ont une obligation de
loyauté vis-à-vis de l'organisation.
En contrepartie, ils reçoivent un traitement, dans le
cas de l'ONU, un tiers environnement du traitement est déduit pour la
contribution du personnel, ce qui tient lieu d'impôt. Ces fonctionnaires
bénéficient des privilégiés et immunités qui
leur sont nécessaires pour exercer leurs fonctions en toute
indépendance : ceux- ci sont généralement
définit dans l'accord de siège.
- Les Finances
Les organisations internationales disposent d'une autonomie
financière qui doit garantir leur indépendance vis-à-vis
des Etats membres46(*).
La principale ressource provient souvent des contributions des
Etats membres, qui sont en générale proportionnelles au revenu
national, exemple les Etats Unis versent 25 % du budget de l'ONU, la France
environ 6 %, les membres les plus pauvres 0,01 %, etc.
Le problème qui se pose ici étant le non
paiement des cotisations par les Etats membres.
Mais les organisations ont aussi des ressources propres ;
c'est le cas de l'Union Européenne, pour laquelle TVA (Taxe à la
Valeur Ajoutée), droit de douane, prélèvement agricole
à l'importation... vient compenser l'absence des contributions des
membres.
Les dépenses des organisations internationales ont
tendances à augmenter, ce qui pose des problèmes de budget, il y
a deux catégories de dispenses : les frais de fonctionnement
administratif (personnel, entretien des locaux, traductions...) et les frais
occasionnés par les activités opérationnelles. Dans le cas
de l'Union Européenne, la répartition est la suivante : 5 %
des dépenses pour les premiers, 95 % pour le second, ce qui comprend
entre autres le soutien du marché agricole, la politique
régionale47(*) .
CHAPITRE DEUXIEME. PRESENTATION DE L'IITA ET DE LA
R.D. CONGO
SECTION I. PRESENTATION DE LA R.D. CONGO
1. Situation
géographique et Démographique
1.1. Situation géographique
D'une superficie de 2.345.000
km2, la RD-Congo est l'un des plus grands Etats d'Afrique. Sa géographie
présente des phénomènes physiques importants.
a) Frontières : 9.045 km de
longueur
La RD Congo partage ses frontières avec les neufs pays
qui sont :
Au Nord : 1. Le Soudan
2. La République Centre Africaine
Au Sud : 1. La Zambie
2. L'Angola
A l'Est : 1. L'Ouganda
2. Le Rwanda
3. Le Burundi
4. La Tanzanie
A l'Ouest : La République du Congo
b) Relief : Il y a beaucoup de
montagnes et de vallées, la plus part se trouve à l'Est du
pays.
Ex : Ruwenzori, Kundelungu, etc.
Quelques-unes se trouvent également à
l'Ouest ; les plateaux existent. Ils sont situés au centre du
pays.
c) Climat : Il y a 3 sortes de climat
Le climat équatorial est à cheval sur
l'Equateur
Le climat tropical couvre le nord et le sud de la zone
équatoriale
Le climat tempéré est le climat d'altitude (au
Katanga et sur les montagnes de l'Est).
d) Faune et Flore :
Faune : il y a plusieurs espèces animales.
Ex : Eléphants, Léopard, Okapi, etc.
Flore : il existe :
Une grande forêt dense
Des savanes (des formations herbeuses).
e) Hydrographie : il y a le fleuve
Congo : longueur 4700 km
Débit moyen 50.000m3/sec. (2ième du monde
après l'Amazonie).
Les Rivières : Lukunga, Lomami, Aruwimi, Mongala,
Ubangi, Kasaï, ITIMBIRI, etc.
f) Les Lacs : il y a plusieurs
lacs :
1) Au centre : les lacs de cuvette
- le lac Mai ndombe
- le lac Tumba
2) Au Sud- Est : - Les lacs de plateau
- Lac Moero
- Lac Bangwelo
3) A L'Est les lacs de Montagne
- lac Tanganika
- lac Kivu
- lac Idi Amin
- lac Mobutu
1.2. Situation
démographie
La population de 51.987.773 habitants en 2000 est
estimée à #177; 60.000.000 d'habitant en 2003 voici ses
caractéristiques de l'an 2000 :
Taux de croissance 2,92 pour 100 (en 2000)
Espérance de vie moyenne 49,6 années (en
2000)
Taux de mortalité enfantine : 97 pour 100 (en
2000)
Taux d'alphabétisation : 77,3 pour 100 (en
1995)
a) Composition de la population : 5
groupes
1) Les pygmées (chasseurs)
2) Les Bantous (agriculteur)
3) Les Soudanais (chasseurs)
4) Les Nilotiques (Pasteurs)
5) Les hamites (Pasteurs)
b) Langues et Religions principales
- Les langues parlées sont :
1) Français : langue officielle
2) Lingala, Kikongo, Tshiluba et Swahili (langue
nationale).
Des nombreuses langues régionales
- Les religions principales :
1) Catholique : 52 pour 100
2) Protestant : 20 pour 100
3) Kimbanguiste : 10 pour 100
4) Musulman : 2 pour 100
5) Sectes et croyances traditionnelles : 16 pour
10048(*)
2. Situation politique et
administrative
2.1.
Aspect politique
La république
Démocratique du Congo est politiquement organisée.49(*)
a) Forme de l'Etat
La RD Congo est dans sa forme actuelle un Etat uni et
indivisible. Mais son fonctionnement est caractérisé par des
mécanismes des systèmes unitaires et fédéraux.
1) Eléments liés au système
unitaire :
- Un seul centre d'impulsion, l'Etat ;
- La tutelle de l'Etat sur les entités territoriales
décentralisées ;
- Une seule police nationale et une seule armée
nationale ;
- Un seul pouvoir judiciaire
hiérarchisé ;
- L'investiture des gouverneurs et vice gouverneurs par le
président de la République.
2) Elément lié au système
fédéral :
- La répartition constitutionnelle des
compétences entre le pouvoir central et les provinces ;
- La libre administration des provinces dotées des
moyens humains matériels et financiers distincts de ceux de l'Etat.
Notez que le pluralisme politique est consacré par la
constitution. Aussi, la nationalité congolaise est
« une » et « exclusive ».
b) Les institutions politiques de la République
Démocratique du Congo
Les institutions de la RD. Congo sont :
- Le Président de la République ;
- Le Parlement (composé de deux chambres : le
sénat et l'assemblée nationale) ;
- Le Gouvernement ;
- Les cours et tribunaux (le principe de l'indépendance
du pouvoir judiciaire est réaffirmé).
Il est également institué :
- La conférence des gouverneurs de province (pour
assurer une bonne harmonie entre les provinces elles- mêmes d'une part et
le pouvoir central d'autre part) présidée par le chef de
l'Etat ;
- La caisse nationale de péréquation
placée sous la tutelle du gouvernement ;
- Le Conseil économique et social dont la mission est
de donner des avis consultatifs en matière de développement
économique et social au président de la République, au
parlement et au gouvernement ;
- Deux institutions d'appui à la
démocratie :
1) La commission électorale nationale
indépendante (chargée de l'organisation des élections)
CENI, en remplacement de la CEI (Commission Nationale Indépendante), qui
a organisé les élections pendant la transition en R.D. Congo.
2) Le conseil supérieur de l'audiovisuel et de la
communication dont la mission est d'assurer la liberté et la protection
de la presse ainsi que de tous les moyens de communication des masses dans le
respect de la loi.
NB : L'organisation et le fonctionnement des institutions
sont définies par les lois organiques.
3) Les compétences du pouvoir central et des provinces,
les dispositions pertinentes de la constitution en vigueur déterminent
les compétences exclusives du pouvoir central et des provinces ainsi que
les compétences concurrentes entres ces deux échelons du pouvoir
d'Etat50(*).
c) Des droits humains, des libertés
fondamentales et des devoirs du citoyen et de l'Etat.
En vue de se conformer à l'esprit des instruments
juridiques internationaux relatifs aux droits humains et aux libertés
fondamentales auxquels la R.D. Congo a adhéré, la constitution a
prévu ces droits et libertés à savoir :
- Droits civils et politiques
- Droits économiques, sociaux et culturels
- Droits collectifs
- Devoir du citoyen
- Devoir de l'Etat
d) L'armée et la police
Pour défendre l'indépendance et
l'intégrité du territoire national, assurer l'ordre public et la
discipline en vue de faire régner la paix, l'armée nationale
républicaine et la police nationale sont mises en place.
2.2. Aspect administratif
La R.D. Congo est composée
de la ville de Kinshasa, la capitale, et de 25 provinces dotées de la
personnalité juridique et de l'autonomie de gestion de leur ressource.
En plus de l'Etat et des provinces, il existe des entités territoriales
décentralisées qui sont :
- La ville
- La commune
- Le secteur
- La chefferie
Comme les provinces, les entités territoriales
décentralisées sont dotées de la personnalité
juridique, de l'autonomie de gestion de leurs ressources et
gérées par les organes locaux.
Les 25 provinces de la R.D. Congo sont : Bas
Uélé, Equateur, Haut Lomami, Haut Katanga, Haut
Uélé, Ituri, Kasaï Oriental, Kongo Central, Kwango, Kwilu,
Lomami, Lualaba, Lulua, Mai Ndombe, Maniema, Mongala, Nord Kivu, Nord Ubangi,
Sankuru, Sud Kivu, Sud Ubangi, Tanganyika, Tshopo et Tshuapa51(*).
La ville de Kinshasa, la capitale et les 25 provinces
citées ci-dessus exercent les compétences de proximités,
les unes exclusives et les autres concurrentes.
3.
Situation économique
3.1.
Des finances publiques
Le franc congolais est
l'unité monétaire de la R.D. Congo, il a le pouvoir
libératoire sur tout le territoire national.
Les finances du pouvoir central et celles des provinces sont
distinctes. Sur le total du budget national, il est prévu : 60%
pour le pouvoir central, 40% pour les provinces, 1/10ième pour le fonds
de solidarité nationale appelé « caisse de
péréquation ». Le budget de 2010 est de 5 milliards de
dollar Américain.
- La Banque
centrale
La Banque centrale (BCC) du Congo est l'institution
d'émission, de la RD Congo. La constitution proclame
l'indépendance et l'autonomie de gestion de la banque centrale du
Congo.
La BCC a pour mission :
1) Garder les fonds publics
2) Sauvegarder et stabiliser la monnaie
3) Contrôler l'ensemble de l'activité bancaire
4) Etre le conseil économique et financier du
gouvernement
5) Définir et mettre en oeuvre la politique
monétaire.
- La cour des comptes
La cour de comptes, organe de contrôle est
institué pour la bonne gestion des ressources financières de
l'Etat. Sa mission principale est de contrôler, dans les conditions
fixées par la loi :
- La gestion des finances de l'Etat et des biens publics
- Les comptes des provinces, des entités territoriales
décentralisées et des organismes publics.
Elle relève de l'assemblée nationale
- La caisse nationale de
péréquation
La caisse nationale de péréquation est un fonds
de solidarité nationale, en vue de corriger les
déséquilibres entre les provinces, il est institué un
fonds de solidarité nationale « caisse de
péréquation ». Les ressources de cette caisse
proviennent du dixième (1/10ième) des recettes du budget
national.
L'organisation et la gestion des finances publiques sont
définies par la loi financière.
3.2. De l'économie
extravertie
La R.D. Congo importe plus qu'elle
exporte :
a) Produits d'exportation : diamant, café,
minerais, or et pétrole brut.
b) Produits d'importation : équipements
industriels et de transport, biens de consommation, denrées alimentaires
et matières premières ;
c) Industrie ; agriculture et ressources
naturelles :
d) Quelques industries sont : industries alimentaires,
ciment, textile, etc.
Agriculture :
1) Cultures commerciales : café, huile de palme,
canne à sucre, thé, cacao, caoutchouc, coton, culture
vivrière, manioc, riz maïs, arachide, plantain,
légumineuses.
2) Elevage : vache, porcs, chèvres, volaille,
etc.
3) Pêche : il y a beaucoup de poissons (plusieurs
espèces).
4) Ressources naturelles : cobalt, diamant, cuivre,
étain, or, argent, zinc, manganèse, charbon, cadmium et
pétrole.
5) Bois (ressources importantes du commerce
extérieur).
Bref, la R.D. Congo est l'un des plus grands Etats d'Afrique.
Au égard de son étendue, ses nombreuses ressources humaines et
de l'immensité de son potentiel économique, elle est une
véritable puissance en devenir ayant une position
géostratégique tout à fait particulière au coeur du
continent. Mais elle est butée à certaines contraintes à
savoir :
- Des frontières d'une longueur de 9.045 km avec neuf
pays difficiles à surveiller
- Un territoire semi enclavé disposant seulement d'un
tout petit littoral d'une longueur de 37 km, seul couloir servant de porte de
sortie et d'entrée.
- Des moyens de communication ne répondant pas
suffisamment aux besoins du pays à cause de l'immensité de son
étendue.
Enfin bien que disposant des nombreux atouts utiles et
très favorables à la croissance et au développement, la
R.D. Congo est présentement un pays sous-équipé, sous
développé et donc en réalité pauvre. Par
conséquent, elle a tout avantage à pouvoir mieux soigner les
relations avec différents organismes qui fonctionnent sur son
territoire ; en l'exemple de l'IITA.
SECTION II. PRESENTATION DE
L'IITA
1.
Historique de l'IITA
L'IITA est une organisation
à but non lucratif fondée en 1967 à Croydon au Royaume Uni
dont le siège international se trouve dans la même ville,
dirigée par un conseil d'administration, et soutenu principalement par
le Groupe consultatif pour la recherche agricole international (GCRAI) , qui
est une organisation internationale dont la mission est de coordonner les
programmes de recherche agricole internationale dans le but de réduire
la pauvreté et d'assurer la sécurité alimentaire dans le
pays en voie de développement par le moyen de la recherche agricole.
En Afrique Subsaharienne son siège social se trouve au
Nigeria dans l'Etat d'Oyo dans la ville d'Ibadan. Le GCRAI a été
fondé par la Banque Mondiale le 19 mai 1971 sous le parrainage conjoint
de la FAO, du Fonds International de Développement Agricole et du
Programme des Nations Unies pour le Développement52(*).
A l'époque, il était très
préoccupé par le risque de famine dans les pays en
développement. Par ailleurs, la révolution verte
commençait à réussir en Asie et la Commission Pearson sur
le développement International avait recommandé instamment qu'un
« effort international intense » soit entrepris par la
communauté internationale pour soutenir les
« recherches spécialisées dans la production de
nourriture et l'agriculture tropicale ».
Le CGIAR comprend 64 membres, organisations Internationales,
Fondations (Rockfeller, Gates, Mosanto), gouvernements et organisations non-
gouvernementales. Il soutient actuellement quinze centres de recherche
regroupés dans l'Alliances des Centres Internationaux du CGIAR.
2 Objectifs
L'objectif global (ou de
développement) de l'IITA est de contribuer à la réduction
de la pauvreté, au renforcement de la sécurité alimentaire
et au bien-être des populations, et au renforcement des capacités
nationales de la recherche agricole et forestière en vue d'une relance
durable.
Son objectif spécifique est de relancer la recherche
agricole et forestière nationale pour répondre, par transfert de
technologie, aux besoins urgents des utilisateurs en phase de
redémarrage économique.
3. Buts
· La relance sélective
des programmes de recherche agricole et forestière ;
· La formation et recyclage du personnel scientifique,
technique et administratif de la recherche agricole et forestière en
conformité avec les programmes de recherche prioritaires ;
· La réhabilitation des structures de recherche
agricole et forestière identifiées par les missions de
préparations et indiquées dans la convention de
financement ;
· La redynamisation des partenariats nationaux,
sous-régionaux et internationaux en matière de recherche agricole
et forestière ;
· La diffusion des résultats de recherche
disponibles auprès des utilisateurs agricoles et forestiers
potentiels ;
· Le développement d'un mécanisme approprie
de financement durable de la recherche agricole et forestière ;
· La facilitation de la réflexion nationale sur le
plan directeur et le statut du personnel.
4. Missions
L'IITA a pour mission de
développer des systèmes de production durable dans les tropiques
humides. Sa recherche porte sur les moyens d'accroître la production
agricole, d'améliorer les systèmes alimentaires et de
gérer les ressources naturelles.
Ses activités portent sur
la conservation du matériel génétique et la recherche sur
le système des cultures et post récolte des petits exploitants,
et les cultures alimentaires (Manioc, maïs, haricot à oeil noir,
banane plantain et d'autres cultures vivrières).
5. Structure d'IITA53(*)
5.1. Laboratoire analytique de services
Le laboratoire analytique de
services fournit des services dans le sol, l'usine, et les analyses de l'eau
pour des programmes de recherche d'IITA. C'est une unité de service sous
R&D. Le laboratoire fournit également des services à Africa
Rice, ILRI (Institut International de Recherche sur l'élevage), et INERA
de collaboration et universités.
Il fournit la formation sur le tas dans le sol et plantons des
analyses pour l'INERA sur demande. Tous les services sont fournis sur une base
de couverture des coûts.
Les paramètres de sol analysés incluent le sol
pH, les cations échangeables, l'azote total, l'azote minéral, les
micronutriments de sol, le phosphore de braillement, le phosphore d'Olsen, la
capacité échangeable d'échange d'aluminium et cationique
et la texture de sol.
Les analyses d'usine incluent les protéines, la
graisse, les macronutriments et les micronutriments. Les analyses de l'eau
incluent le potentiel du hydroxyle (pH), la conductivité
électrique, la dureté, le nitrate, l'ammonium, le phosphate, les
minerais et les métaux lourds tels que le plomb (Pb), Ni, le Cr, Cie.
Les échantillons de sol et de plante provenant du
Nigeria extérieur exigent un certificat sanitaire du pays d'origine et
un permis d'importation des services nigériens de quarantaine.
Ceci est fait en collaboration avec le centre de convention de
Bâle, université d'Ibadan par le Comité de
sûreté d'IITA.
Il est composé de trois personnes : un directeur
de laboratoire et deux surveillants de laboratoire), et trois autres personnes
provisoire (conseillers).
5.2. Unité de
biométrie
L'unité de biométrie
(BU) est investie à soutenir les personnels scientifiques et les
chercheurs associés d'IITA en employant la méthodologie
statistique et le logiciel relatif pour améliorer la planification,
l'analyse, l'interprétation, et la présentation des propositions
et des résultats de la recherche. Ses activités principales
sont :
· Donnez un avis sur la planification, l'analyse
statistique, l'interprétation, et la présentation des
résultats. Cette activité inclut IITA et chercheurs et
étudiants de non IITA. Les biométriciens de BU agissent en tant
que conseillers ;
· Bâtiment de capacité : Le BU offre des
cours, des ateliers, et des conférences visées améliorant
l'utilisation des méthodes statistiques et du logiciel
spécialisé connexe. Cette activité est adressée
à IITA et chercheurs et étudiants de non IITA. Le BU est
responsable de cette activité ;
· La coopération et la participation aux cours de
formation ont offert par d'autres unités d'IITA. Les
biométriciens de BU agissent en tant que des membres du personnel de
ressource.
Elle est composée de quatre Biométriciens qui
sont aidés sur une base provisoire par un membre des corps nationaux de
service de la jeunesse (NYSC) et d'un étudiant polytechnique.
5.3. Unité de
biotechnologie
Elle est identifiée en tant
qu'outil essentiel pour le développement efficace de nouveaux produits
de recherches.
Les aliments principaux de l'Afrique (par exemple, manioc,
igname de chine, faire cuire banane, plantain, et dolique de Chine) alimentent
des dizaines de millions de pauvres personnes, pourtant suscitent peu
d'attention de la communauté de la recherche de biotechnologies, parce
qu'ils ne sont pas les produits d'argent comptant importants.
IITA établit ce lien en liant les pays en voie de
développement avec les instituts de recherche avancés autour du
monde pour appliquer les avantages des biotechnologies à ces derniers
les récoltes sous recherchées. La biotechnologie joue un
rôle important dans les sciences de la vie et la recherche agronomique
dans le monde développé.
6. Fonctionnement
L'IITA développe des
solutions agricoles avec des partenaires (qui financent les opérations)
pour lutter contre la faim et la pauvreté. Leur recherche primée
pour le développement (R&D) est basée sur les besoins de
développement de l'Afrique subsaharienne. Il travaille avec des
partenaires en Afrique et au-delà pour réduire les risques de
producteurs et de consommateurs, d'améliorer la qualité des
récoltes et la productivité, et de générer de la
richesse de l'agriculture.
Et fonctionne en étroite collaboration avec des
gouvernements des Etats, des Organisations Internationales, des ONG.
L'IITA regroupe des projets et activités dans le cadre
des programmes R&D (Programme de Recherche pour le Développement)
à moyen terme suivant:
6.1. Système de
Banana & Plantain
A travers ce programme, l'IITA trouve des solutions pour
préserver la banane et de plantain pour l'alimentation, qui contribuent
à la sécurité alimentaire et fournir un revenu pour
beaucoup des pays africains.
6.2. Systèmes
Céréales et légumes
L'IITA rassure que les
céréales et les légumineuses continuent à fournir
une source alternative d'énergie et de protéines pour la
population grouillante de l'Afrique.
6.3. Systèmes de
Racines et tubercules
Il développe des solutions innovantes pour garantir la
productivité des racines et tubercules et d'améliorer leur
traitement, de commercialisation et de rentabilité.
6.4. Agriculture et
santé
Ce programme permet à l'IITA d'améliorer la
qualité des aliments, la nutrition et la santé des groupes
vulnérables, en particulier des femmes et des enfants.
6.5. Agro
biodiversité
Il recueil des matériel végétal
diversifié génétiques ou de matériel
génétique sur les principales cultures vivrières en
Afrique qui peuvent être exploitées pour des traits et des
caractéristiques bénéfiques pour accroître les
rendements et de maintenir la biodiversité.
6.6. Système
Horticulture & Systems Arbres
Le maraîchage et
l'arboriculture sont importants pour la réduction de la pauvreté.
Ce programme préconise l'utilisation de ressources biologiques pour
développer des produits de haute valeur qui respectent les normes
environnementales et sociales.
6.7. Opportunités
et Menaces
Ici l'IITA cherche à évaluer les risques pour la
sécurité alimentaire et les moyens d'existence à la
lumière des changements économiques mondiaux, sociaux et
environnementaux et leur impact sur les sociétés.
6.8. Programme
multicentrique sur la lutte intégrée
Ce programme utilise l'innovation technologique et
l'adaptation à aborder les questions de gestion durable des cultures
contre les ravageurs et les maladies et la production de nourriture qui est
écologiquement et économiquement fort.
6.9. Humidtropics
Ce programme de l'IITA conduit par GCRAI, met l'accent sur la
multiplication des options et le renforcement de la capacité des
populations pauvres et vulnérables à améliorer leurs
moyens d'existence et cadre de vie repose sur des innovations prometteuses
systèmes agricoles et des technologies dans les régions
tropicales humides.
CHAPITRE TROISIEME.
L'APPORT DE L'INSTITUT INTERNATIONAL POUR L'AGRICULTURE TROPICALE (IITA) EN
R.D. CONGO.
SECTION I. IMPLANTATION DE L'IITA EN RDC
1. Circonstance
L'IITA était invité
pour la première fois en 1974 par le gouvernement de la
République du Zaïre pour l'aider à lutter contre la maladie
bactérienne qui affectait la production de manioc, cela à conduit
à la création du programme nationale de manioc (PRONAM) dans
l'INERA (Institut Nationale pour l'Etude et la Recherche Agronomiques) pour
combattre cette maladie.
Mais l'IITA était seulement absent de la R.D. Congo
au cours de la phase particulièrement difficile et dangereux à la
fin des années 1990 et au début des années 2000, à
cause du pillage et de l'instabilité politique de l'époque.
Pendant cette période la production de manioc avait baissé et il
y a eu multiplication des maladies bactériennes de manioc, causant une
forte baisse de la production de manioc en R.D. Congo.
Et avec la mise en place d'un gouvernement après
Mobutu, la République démocratique du Congo a
réalisé sa pénurie alimentaire énorme et les effets
dévastateurs de la maladie mosaïque du manioc sur la production de
manioc, l'agrafe principale dans le pays.
C'est pour cette raison vers la fin de l'année 2000,
la République démocratique du Congo va solliciter de nouveau le
retour de l'IITA pour mettre fin à cette maladie dévastatrice de
manioc et de recommencer de nouvelles générations plus
résistantes dans cette culture en vue de lutter contre
l'insécurité alimentaire, qui menaçait Le pays .
2. Localisation
En R.D. Congo l'IITA partage le même bâtiment que
l'INERA (Institut Nationale pour Etude et la recherche Agronomique), sise sur
l'avenue des Cliniques n°13 dans la commune de la Gombe, plus
précisément dans la ville province de Kinshasa pour le bureau de
coordination.
IITA a réussi d'installer d'autres stations dans
plusieurs provinces du pays notamment à Mvuazi (province du Bas-Congo),
Kikwit (province du Bandundu), Kisangani (Province Orientale), Mulungu
(Province du Sud-Kivu), et Luputa / Gandajika (Province du Kasaï-Oriental)
et à Lubumbashi (Province du Katanga).
3. Objectifs
L'IITA en tant qu'organisme
international spécialisé dans la culture dite tropicale en
Afrique Subsaharienne, a pour objectifs la promotion des cultures tropicales,
et principalement le manioc en R.D. Congo. Dans ce cadre l'IITA cherche
à :
· Remplacer progressivement le manioc vulnérable
par de nouvelles variétés plus résistantes et plus
rentables qui produisent plus de tubercules et qui contribuent donc à
éradiquer la faim, et ainsi contribuer a la réduction de la
pauvreté, au renforcement de la sécurité alimentaire et au
bien-être des populations, par le renforcement des capacités
nationales de la recherche agricole et forestière en vue de sa relance
durable.
Mais son objectif spécifique reste la relance de la
recherche agricole et forestière nationale pour répondre, par
transfert de technologie, aux besoins urgents des utilisateurs en phase de
redémarrage économique.
SECTION II. LES DIFFERENTS
APPORTS DE L'IITA EN R.D. CONGO
1.
Dans le secteur agricole
La plus grande contribution de
l'IITA en R.D. Congo s'est opéré dans le secteur agricole, cette
contribution s'est effectuée en 4 paliers à savoir :
1.1. La recherche agronomique
Il sied de signaler ici que la recherche agricole n'a
pas reçu une attention considérable depuis environ 15 ans, les
capacités humaines et physiques de la RD Congo pour mener des recherches
agricoles ont chuté à son plus bas niveau de tous les temps.
L'Union européenne finance actuellement un projet mené par le FAO
sur la réadaptation physique des structures de recherche, dans lequel
l'IITA apporte les composants agricoles avec le foyer sur la formation des
jeunes chercheurs (agronomes) et sur la formation à un emploi du
personnel de l'INERA.
IITA soutient en R.D.
Congo la planification et la mise en oeuvre de la réadaptation physique
dans le domaine des installations de laboratoire et de matériel
scientifique pour un large éventail d'activités de recherche
agricole. Le projet a reçu l'autorisation par le Gouvernement
Congolais de mettre sur pied huit stations modernes
météorologiques, des données sécurisées
collectés au cours des 50 dernières années, et a
lancé un site web pour l'INERA (www.inera-rdc.org) pour le connecter au
reste de l'R&D du monde.
Le projet est de former
24 agronomes congolais dans diverses disciplines sur toutes les cultures
proposées par l'IITA, sauf l'igname. Les activités sont
menées dans 12 sites à travers l'ensemble de la RD Congo et de
nombreux étudiants ont reçu une formation dans les stations de
l'IITA en dehors de la République démocratique du Congo.
La dite formation a pour
objectifs:
· Renforcer la
capacité des jeunes chercheurs congolais à penser
stratégiquement sur les priorités de recherche, et
d'améliorer leurs compétences en gestion de recherche
· Contribuer à
la capacité de recherche accrue de l'INERA et contribuer ainsi à
remplacer une main-d'oeuvre vieillissante
· Favoriser les
partenariats productifs entre l'IITA et les l'INERA et leur permettre de
partager les responsabilités pour le développement agricole
· Assurer
l'écoulement accru de la communication savante entre les chercheurs de
l'IITA et d'autres chercheurs, ce qui réduit l'isolement professionnel
des scientifiques de l'INERA.
En sus du programme de
formation des 24 agronomes congolais, l'IITA a également initié
d'autres programmes tels que : le programme de légumineuses (PNL),
le programme maïs (PNM), et PRONAM ont été combinés
en un seul projet intitulé «Recherche agronomique et
vulgarisation» ce fut changé plus tard dans le début des
années 1990 à un service national au sein du ministère de
l'Agriculture que le personnel Service National des Recherches Agronomique et
Vulgarisation.
1.2. La vulgarisation agricole
Depuis des années, l'IITA fonctionnait
convenablement en étroite collaboration avec le service national de
vulgarisation (SNV), surtout dans le cadre des projets de développement
agricole.
Et pour renforcer les capacités des agriculteurs,
l'IITA organise des séminaires de formation au Bas-Congo et à
l'Equateur où les paysans apprennent des nouveaux procédés
de cultures vivrières et les maniements de nouvelles machines pour
transformer le manioc après la récolte. Et au cours de ces
différentes formations, l'IITA insiste sur la lutte contre les insectes
et maladies dévastatrices de manioc.
Il existe en effet des variétés de manioc qui
sont la cible des maladies ou d'insectes, certaines de ces maladies font que le
manioc qu'elles ont attaqué ne peut pas donner des tubercules, le
travail fait par les paysans devient dans ce cas un travail vain, et puis
lorsque ces maladies apparaissent elles s'attaquent à tous les champs,
l'IITA intervient soit en les combattant, soit en procédant par le
remplacement du manioc par des nouvelles variétés plus
résistantes et plus productives.
Toujours pour soutenir l'agriculture, l'IITA avait
organisé à Kinshasa en 2007 un atelier de formation où
toutes les provinces du pays étaient représentés ;
dont le but était de lutter contre les maladies virales et autres qui
affectait le manioc, telles que la mosaïque et les striures.
C'est dans cadre qu'en juin 2008, l'IITA avait remis quatre
nouvelles variétés de boutures saines de manioc au gouvernement
congolais. Cela en vue de répondre à la recrudescence de la
mosaïque du manioc en République démocratique du Congo dans
le cadre de la phase II du projet IITA-USAID-RDC.
Outre les séminaires des renforcements de
capacités agricoles (dans la culture de manioc), l'IITA contribue au
développement mental des paysans congolais en les apprenants à
lire et écrire.
Il sied de noter ici que, l'IITA insiste sur la vulgarisation
par ce qu'elle est très importante dans la diffusion des acquis
technologiques et surtout pour la promotion des nouvelles
variétés et pratiques culturales pour la RD. Congo.
Et pour relancer les activités au sein du SENARAV,
l'IITA était obligé de procéder par étapes et dans
le contexte de la décentralisation pour que les résultats soient
positifs.
Il faut noter également que la radio rurale de
proximité, créée par le FAO à l'Est de la RD Congo,
sert aussi d'un instrument puissant de vulgarisation agricole, et plus
largement, d'information rurale.54(*)
1.3. Les semences
améliorées
En ce qui concerne les semences,
l'IITA constate une forte demande en semences et plantes
améliorés, et avec son appui technique et financier, l'IITA
estime que la production de ces semences devrait surtout se faire par
l'intermédiaire des fermiers dans le cadre des relations contractuelles
avec le service national de semence (SENASEM).
Et cette production se limitera aux premières
multiplications des semences de base, car c'est une opération
coûteuse et onéreuse. Depuis toujours, la qualité des
semences et des plantes en RDC a toujours été une
préoccupation majeure. La production des semences
améliorées requiert une recherche agronomique performante suivie
d'une sélection des variétés améliorées.
1.4. Les engrais
chimiques
La question des engrais chimiques
a été étudiée pendant plus de dix ans par le
Programme National d'Engrais (PNE) soutenu techniquement par l'IITA sur
invitation du FAO (et sur financement belge), et le SENAFIC. Pour la plupart
des cultures, une bonne réponse aux applications d'engrais a
été trouvée.
Et après ses recherches sur les engrais chimiques,
l'IITA estime que le Congo pourrait à long terme devenir un important
producteur d'engrais chimiques. Seuls les engrais potassiques devraient
être importés.
Mais le coût des engrais chimiques pose des
problèmes. Leur importation vers la R.D. Congo ainsi que leur
acheminement auprès des utilisateurs sont très onéreux.
D'autre part, le secteur privé est peu ou pas intéressé
par ce commerce, le marché étant trop restreint et trop
instable.
Dans le passé, l'instabilité politique et
monétaire constituaient une contrainte principale. Aujourd'hui, la
stabilité macro-économique est de nouveau propice à
l'importation des engrais chimiques. Pour certaines cultures à haute
valeur, comme les cultures industrielles (en plantation), les cultures
maraîchères et peut-être le coton, l'application d'engrais
pourrait s'avérer rentable dans l'avenir préconise l'IITA.
Ainsi donc, l'utilisation des engrais chimiques va de plus en
plus s'imposer, étant donné que la nécessité
d'intensifier la production agricole et de préserver la forêt
équatoriale et les ressources naturelles.
Il faut noter que d'importantes réserves de phosphate
naturel se trouvent dans le sous-sol du Bas Fleuve, près de Moanda, que
d'importantes réserves d'engrais organiques (guano) se trouvent dans les
grottes du Mont Hoyo dans la province du Nord Kivu, et que d'énormes
réserves de gaz méthane sous le lac Kivu pourraient donner lieu
à la production d'urée synthétique, selon cette
institution spécialisé à la matière.
2. Dans le secteur
Commercial
L'IITA a apporté une
stabilisation à la production agricole en R.D. Congo qui oscille entre
14 à 15 millions de tonnes de manioc par an. En continuant à
soutenir les mêmes efforts, les chercheurs prévoient une
production de 42 millions de tonnes en 2020.
Mais « la R.D. Congo aura fait un grand pas et
pourra encore faire davantage dans les années à venir »
rassurent les experts de l'IITA, citant en exemple la récente mise en
place par le Gouvernement d'une politique de réhabilitation des routes
de desserte agricole. « Petit à petit, la
réhabilitation des routes est effective dans certaines provinces comme
le Bas Congo, le Bandundu, le Katanga et le Kasaï ».
Des propos qui semblent bien optimistes, tant les
infrastructures routières sont en état de destruction et de
vétusté avancées, empêchant les paysans et les
producteurs d'écouler leurs produits.
A cause de ces difficultés de transport, les
intermédiaires ont du mal à accéder aux sites de
production, ce qui a un fort impact sur le coût final du produit. A
Kinshasa, un sac du manioc (fufu) revient ainsi à plus ou moins 50
dollars américains et est de ce fait inaccessible à la plupart
des bourses.
C'est donc au prix du détail que beaucoup des Congolais
arrivent à s'en procurer. Malgré quelque progrès, le
travail de réhabilitation des routes reste donc titanesque au regard de
leur état de dégradation.
Du coté des boutures, 10 à 15% des besoins en
variété améliorées et saines auraient
été fournis, notamment par l'INERA, l'IITA et le FAO, et sur
financement de l'USAID. « Cette couverture pourrait atteindre
80% en 2020 » d'après cet organisme.
Le travail à abattre reste cependant énorme
selon l'IITA, « seulement 15% de cultivateurs ne rencontrent plus
aujourd'hui la mosaïque dans leurs champs de manioc ».
Les approvisionnements provenant des zones occupées
jadis par la rébellion (Equateur, Nord et Sud Kivu, Province Orientale)
ont été interrompus, ce qui a un impact sur l'offre en haricot,
huile de palme, maïs, riz, banane plantain et surtout manioc occasionnant
ainsi un déficit en produits vivriers situés entre 100.000 et
150.000 tonnes. Ainsi, à moyen terme, la sécurité
alimentaire ne sera pas garantie sans les approvisionnements de l'Equateur, de
la Province Orientale, du Nord et Sud Kivu.
L'insécurité générale a conduit
à l'abandon des activités agricoles et commerciales qui
débouche ainsi sur une pénurie des denrées alimentaires.
· La stabilité (dans le temps) des
approvisionnements a souffert beaucoup car le commerce à travers
l'Equateur, profitant de l'alternance des saisons a été
très perturbé et souvent même arrêté. Ainsi,
Kinshasa a surtout manqué l'apport de maïs et de l'huile de palme
de la province de l'Equateur, de riz de l'Equateur (Mongola) et du Maniema, les
légumes et les haricots du Kivu, la viande venant de l'Ituri, etc. Tout
ceci a provoqué une plus grande instabilité des prix sur les
marchés et des substitutions entre nourritures.
Mais l'incidence de la guerre civile a été la
plus ressentie sur les revenus des ménages, suite à
l'appauvrissement générale de l'économie ;
Il sied de noter ici que sur le plan commercial, le changement
le plus marquant depuis l'implication de l'IITA en R.D. Congo et surtout
grâce au programme R&D initié par ce dernier est le
redéploiement du trafic fluvial vers le Bandundu et les Kasaï.
Cette situation est mise en évidence par l'étude
Bescoplan/GRET55(*) de
septembre 2002 (basée sur les enregistrements OFIDA), depuis la mise en
place du programme R & D, le trafic fluvial venant de Bandundu a plus que
triplé en tonnage (produits agricoles : de 3500t par mois à
11.000 t par mois). Entre 1999 et 2000/2002, le transport fluvial arrivant
à Kinshasa a doublé, de 107.000t à 200.000t.
NB : 62% du tonnage était du
manioc, 19% du maïs, l'huile de palme 5% et le café 9%.
Un autre changement observé surtout depuis la mise en
action du programme R & D et la reprise des coopérations,
l'entretien et la réparation des grands axes routières et des
routes de dessertes agricole, y compris celles vers les embarcations des
bateaux (Bandundu notamment).
La tâche est immense mais beaucoup a déjà
été réalisé ou est en cours de réalisation,
à tout point de vue, le rétablissement de ces axes de transport
et de communications a permis l'approvisionnement vivrier régulier des
villes et surtout de Kinshasa.
En Août (2002), les prix des produits vivriers à
Kinshasa (en dollars) étaient au plus bas longtemps, suite à une
meilleure production et meilleur approvisionnement, en saison sèche au
pic de la campagne d'évacuation des produits agricoles du Bandundu et du
Bas Congo, couplé à stagnation et même à la baisse
des revenus a sans doute fait chuter les prix.
3. Dans le secteur
Alimentaire
L'IITA s'est donné comme
mission d'assurer la sécurité alimentaire en RD Congo, vers la
fin des années 90 la production de manioc, la principale denrée
alimentaire du pays a brutalement chuté sous l'effet conjugué
d'une situation difficile phytosanitaire et des troubles militaires.
Malgré une relative stabilisation de cette production en 2002, la
situation est restée depuis très précaire.
Face aux menaces d'insécurité alimentaire,
l'IITA a mis sur pied différentes politiques de soutien, visant
notamment à fournir aux agriculteurs et au Gouvernement des
variétés (de boutures de manioc) plus résistantes contre
les mosaïques, pour répondent aux exigences spécifiques
telles que la teneur en provitamine A, la capacité d'être
pilées etc.
Et, face à cette intervention de l'IITA,
la descente aux enfers de la production de manioc, le Gouvernement a
décidé de redorer le blason terni de la RDC et de
mettre les bouchées doubles » pour stopper la chute de
la production.
Celle- ci a commencé à se stabiliser à
partir de 2002, grâce notamment à l'implication de l'IITA et le
soutien financier de l'USAID. L'IITA et l'INERA soutiennent la recherche, en se
concentrant sur la réhabilitation de la culture de manioc et en
combattant les maladies virales et autres qui l'affectent, telles que la
mosaïque et les striures ».
Cette réhabilitation du manioc a été
renforcée par la tenue d'un atelier organisé à Kinshasa en
juillet 2007, qui a permis aux scientifiques d'obtenir un appui politique et
technique du Gouvernement et du secteur privé.
Comme dans d'autres pays africains tels le Nigeria, le Ghana,
la Sierra Leone, le Malawi et le Zimbabwe, il y a été
recommandé la mise en place d'un « comité pour
l'initiative présidentielle du manioc » pour impliquer
davantage le chef de l'Etat.
En R.D. Congo, riche ou pauvre, 70 % à 80% des
congolais consomment sous différentes formes le manioc et ces feuilles,
facilement accessibles dans la plupart des provinces du pays. Selon
l'organisation pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) ; un congolais
en consomme en moyenne 370 kg par an. La bonne organisation de la
filière et une forte demande ont longtemps fait de la RD Congo l'un des
premiers producteurs de manioc au monde.
Suite à cela, la forte baisse de production en R.D.
Congo, s'explique principalement par l'apparition de nouvelles maladies,
lesquelles n'ont pu être combattues du fait des pillages et de
l'insécurité propres à la fin des années 90, cette
période a ainsi vu le bureau de l'IITA être fermé pendant
que les fonds de recherche pour l'INERA se tarissaient.
La variété F100 par exemple, mise au point
conjointement par les deux institutions (IITA et FAO), a fortement
dégénéré pendant cette période du fait de
nombreuses mosaïques et bactérioses. La présence de la
souche ougandaise de mosaïque a été confirmée en RD
Congo en 2000, suite à une équipe d'experts de l'IITA sur
invitation de la FAO et du Ministère de l'Agriculture.
SECTION III. BILAN ET
PERSPECTIVES D'AVENIR
1.
Perspectives d'avenir
Dans le futur, l'IITA compte
soutenir les petites et moyennes entreprises pour transformer le manioc en
produits de haute qualité. Il envisage aussi de développer des
variétés de manioc spécifiques à chaque
filière de production, selon qu'il soit utilisé comme
matière première pour l'industrie (forte teneur en amidon,
éthanol, farine, etc.), directement consommé (farine de haute
qualité, feuilles de manioc, recettes diverses à base des racines
et feuilles de manioc, promotion de produits traditionnels, etc.) ou
utilisés comme aliments pour bétail.
Ces variétés devront également être
adaptées à leur environnement, en développant par exemple
leur capacité de résistance au froid (régions du Katanga
et du Kivu) ou en les adaptant aux conditions de savanes ou de haute
altitude.
Si tous ces efforts pour industrialiser la filière et
augmenter la production du manioc sont louables, la question se pose
néanmoins de savoir si le Gouvernement Congolais a adopté la
bonne stratégie alimentaire en se concentrant à ce point sur
cette culture.
Selon l'expert Belge Alain Huart, la sécurité
alimentaire du pays pourrait être mieux assurée à l'aide de
céréales plus productive telles que le riz. La RD Congo dispose
de bassins rizicoles dans des nombreuses régions, telles le Pool Malebo,
le Maniema, les Uélé ou encore le Katanga, mais le riz y est
encore très peu cultivé par manque de voies de diffusion.
Au delà des aspects culturels, le manioc pourrait donc
être qu'un choix par défaut, atavisme d'une agriculture d'autarcie
fonctionnant à l'origine pour une population assez faible, qui n'avait
pas de besoins très importants. L'absence de véritable mutation
par rapport à cet héritage explique l'omniprésence du
manioc aujourd'hui, et symbolise peut être l'incapacité de la RD
Congo à assurer son autosuffisance alimentaire.
Il sied de noter ici qu'après peu près 70% des
personnes en R.D.Congo étaient mal nourries, le péril alimentaire
sévit tous les jours et guette près d'un tiers de la population
de manière aigue sur l'ensemble du territoire. Manger en RDC est un
défi pour le congolais ordinaire. Heureusement, entre temps beaucoup de
progrès ont été réalisés sur le plan
économique notamment l'agriculture avec le soutien des quelques
organismes internationaux spécialisés en la matière, tels
que l'IITA.
Pour remédier à la pénurie alimentaire en
RDC, l'IITA a organisé une table ronde sur la production agricole en RDC
conjointement avec le gouvernement congolais représenté par le
ministère de l'agriculture et le FAO.
A l'issue de ladite table ronde l'IITA a recommandé au
gouvernement congolais ce qui suit dans le cadre du plan directeur de
l'agriculture, de la pêche et de l'élevage :
· traduire le Plan Directeur en Plans d'Action pour
chaque province;
· réformer et décentraliser
l'administration de l'agriculture et du développement rural en
conformité avec le Plan Directeur;
· réaliser l'approche "service"
énoncée dans le Plan Directeur;
· allouer plus de ressources budgétaires au
Ministère de l'Agriculture en accord avec la stabilisation
macro-économique et la réforme du budget de l'Etat;
· planifier la création des marchés de
collecte en milieu rural et des marchés de gros dans les principales
villes et un système d'information des marchés des produits
vivriers de base;
· mettre en place une plus grande décentralisation
des services publics vers les régions;
· exécuter le Plan Directeur et les plans d'action
régionaux selon les disponibilités budgétaires et l'apport
des bailleurs de fonds.
Pour sa part, l'IITA s'est engagé dans un futur proche
d'élargir son champ d'intervention de la production des maniocs à
l'amélioration des autres cultures vivrières en RDC qui
d'après cet organisme constitue jusque là un défi.
2. Bilan
Tout compte fait, le bilan d'IITA
est positif en R.D.Congo, car les scientifiques d'IITA ont joué un
rôle principal en développant les variétés
améliorées de manioc qui ont résisté aux maladies
et parasites résistantes, avec faible contenu de cyanure,
résistant à la sécheresse, en mûrissant tôt,
et le rendement élevé. Les variétés des maladies
résistantes donnent les rendements à long terme de
variétés plus que locaux environs de 50%.
La distribution des variétés CMD-
résistantes en réponse à la manifestation de CMD en
Afrique centrale est et a eu comme conséquence des niveaux de production
récupérant aux niveaux pré épidémiques en
moins de cinq ans.
Des variétés améliorées de manioc
sont maintenant employées dans la plupart des pays à maniocs
croissants en Afrique Subsaharienne (ASS).
Le programme de la gestion biologique d'IITA a eu comme
conséquence une réduction de 95% des dommages de mealybug de
manioc et une réduction de 50% des dommages provoqués par les
acarides de vert de manioc.
Les stratégies après la moisson incluent le
développement des machines efficaces et simples et des outils qui
réduisent la durée de la transformation et le travail, et des
pertes de production. Avec ces machines, des pertes peuvent être
réduites par 50% et travail de 75%.
Pendant les dernières trois décennies, IITA
s'est exercé plus de 9000 chercheurs et techniciens dans dix pays
africains dans le traitement et dans de nouvelles utilisations pour le manioc
de qualité fluor (HQCF).
En conséquence, le secteur privé au Madagascar,
le Nigeria, la Tanzanie, et l'Ouganda ont commencé à employer
HQCF comme matière première pour traiter les produits secondaires
tels que des biscuits et des rouilles. La RD. Congo est aussi aujourd'hui dans
cette voie.
CONCLUSION
ORGANISMES Internationaux face au
défi de développement socio- économique de la RD
Congo : une approche analytique de l'apport de l'iita de 2002 a2010, tel
est le thème développé dans ce travail.
A l'issue de l'analyse, les résultats ci-
dessus ont été enregistrés.
Etant des sujets du Droit International, les Organismes
Internationaux ont poussé leur capacité dans leur assistance aux
pays en développement pour essayer de lutter contre tous les
problèmes qui freinent leur développement
Cette réalité n'épargne pas la RD. Congo
quand bien même qu'elle est comptée parmi les pays les plus
potentiellement riches du monde, mais sa population demeure dans la
misère. Car, elle ne dispose pas un modèle de
développement national et n'accorde pas beaucoup d'importances au
secteur clé (agricole) du développement économique.
C'est pour cette raison que, l'IITA à travers ses
différents programmes de recherche lauréate pour le
développement (R & D) développe des solutions agricoles, avec
ses partenaires pour résoudre le problème de la famine et la
pauvreté en Afrique Subsaharienne, et les risques des producteurs, des
consommateurs, ainsi qu'augmenter la qualité des récoltes et la
productivité.
Au regard de ce qui précède, la contribution de
l'IITA dans le secteur agricole Congolais est très importante dans la
mesure où, il lui permet de moderniser son système agricole en
appliquant des nouvelles techniques et méthodes dans la culture
vivrière, et d'assurer la sécurité alimentaire qui
constitue un défi majeur pour la RD. Congo.
L'IITA a réussi jusque-là à remplacer le
manioc porteur des maladies par des nouvelles générations plus
résistantes et rentables et, il se force pour industrialiser la
filière.
A cet effet, l'Etat Congolais a un rôle essentiel
à jouer dans le développement agricole, au stade actuel,
l'agriculture est le seul secteur qui puisse, avec l'équité,
mettre au travail de milliers de personnes, leur procurer un revenu et
créer de plus- values et des vrais richesses tout en touchant les
couches les plus démunies de la population.
Et il faut relativement peu de moyens pour redémarrer
le secteur agricole et le faire contribuer significativement à la
croissance économique ; un cadre macroéconomique propice, la
libre circulation des biens et des personnes, grâce aux infrastructures
de transport, et des semences de qualité et un encadrement minimum, etc.
feront que la R.D. Congo se mette à l'abri de l'insécurité
alimentaire.
Pareillement, il faut rappeler qu'aucun pays au monde ne s'est
industrialisé sans avoir au préalable, connu un
développement agricole soutenu. La création d'un surplus agricole
ou d'une rente agricole est une condition sine qua none pour le
développement économique, cela n'a pas été
différent au Japon (au 19ème siècle), en Chine
(à partir de 1978) ou au Brésil (les années 90).
Dans le même ordre d'idées, pour que
l'agriculture joue le rôle moteur dans l'économie, les chefs
d'Etat Africains se sont engagés au sein du NEPAD (Nouveau Partenaire
Africain pour le Développement) de consacrer 10% des dépenses
publiques à l'agriculture et au développement rurale dans les
cinq années à venir et d'arriver à un taux de croissance
agricole annuel de 6 % à l'échéance de 2015.56(*)
Mais nous constatons que la part de l'agriculture dans le
budget national de la R.D. Congo est plus au moins de 2% ces dernières
années, un effort national très important doit se faire pour
changer la politique dans le secteur agricole, pour arriver à
l'autosuffisance alimentaire et à une amélioration des standards
nutritionnels. Car le Congo a tous les atouts et avantages comparatifs pour
développer les cultures vivrières.
De tout point de vue, et surtout au vue de ses ressources
naturelles et humaines, le Congo peut effectivement devenir un géant
agricole au coeur de l'Afrique. Le sera t-il ou ne le sera pas, tout
dépend des politiques nationales, du cadre institutionnel. Ainsi, les
développements des ressources humaines doit être cohérents,
en équilibre pour le développement économique, avec les
ressources propres engagées dans ce processus et les ambitions de
chacun. D'où pour la R.D. Congo, le système de
développement endogène est avantageux compte tenu de ses
réalités.
En mettant un terme à cette étude, nous n'avons
nullement la prétention d'avoir réaliser un travail exhaustif et
parfait. Comme toute oeuvre humaine, certaines lacunes sont perceptibles mais
nous restons convaincus que les chercheurs ultérieurs finiront par les
combler.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
- ANGANDA, L., Organisations Internationales et du Droit des
Relations Internationales, CIEDOS, Kinshasa, 2009.
- BRASSEUL, J., Les nouveaux pays industrialisés,
éd. Armand Colin, Paris 1998.
- DUPUY, R., J., Le Droit International, que sais - je ?,
PUF, Paris, 1963.
- DURKHEIM, E., Règle de la Méthode
Sociologique, PUF, Paris, 1973.
- FRESSINEYT, J., Le concept de sous - développement,
éd. La découverte, Paris, 2003.
- FURTADO, C., A Nova Dependencia, divida externa e
monetarismo, éd. Par e terra, Rio de Janeiro.1982.
- GOOD, J., W., Méthode in Social Reseach, M.C.
graw-Holl Company, New York, 1952.
- KABENGELE, D., Manuel de Géographie Economique et
Humaine de la RD.C, volume 1, Sirius, Kinshasa, 2006.
- KABOU, A., Et si l'Afrique refusait le développement,
éd. Harmattan, Paris 1995.
- LABANA, L., Les Relations Internationales
(Présentation Panoramique et approches théoriques, Médias
Paul, Kinshasa, 2006.
- NTUAREMBA, O., Développement Endogène,
Universitaires Africaines, Kinshasa, 1999.
- PINTO, R. et GRAWITZ, M., Méthodes des sciences
sociales, éd. Tom1 Dalloz, Paris, 1964.
- REZSOHAZY, R., Théorie et critique des faits sociaux,
éd. Renaissance du livre, Bruxelles, 1971.
- RIGOTARD, J., L'Incertitude, bataille du
développement, Privât, Paris, 1967.
- SHOMBA, K., Méthode de la recherche scientifique,
éd.PUK, Kinshasa, 2002.
- SMOUTS, M., C., Les organisations Internationales, Armand
Colin, Paris, 1995.
II.NOTES DES COURS
- BOLA, N. Introduction à la Science Administrative,
Cours G1 R.I, FSSAP, UNIKIN, 2005-2006.
- MATOS, M., J., « Réforme Agraire,
participation populary Desarollo Rural en el Péru »,
cité par NTUAREMBA.
- MUNZELE, M., Aspects politiques du Développement,
cours L2 RI, FSSAP, UPN, 2009-2010.
- NTUAREMBA, O., Economie de Développement, cours G3RI,
FSSAP, UNIKIN, 2007- 2008.
- NTUAREMBA, O., L., Droit international du
développement, cours L2 RI, FSSAP, UNIKIN, 2009- 2010.
- OMEONGA, O., J., Droit International Public, Cours G3RI,
FSSAP, UNIKIN, 2008.
- RAMARO, Z., « Economiste du Tiers-
Monde » cité par NTUAREMBA.
III.TFC
- ROCHER Guy cité par NKUSWA EBWE MOBANZA, L'initiative
des pays pauvres très endettés (P.P.T.E) des institutions
financières internationales et le développement des états
(Cas de la RDC), T.F.C, G3 RI, UNILU, 2003-2004.
IV. Articles
- La charte des Nations Unies, Article 22- 24.
- BESCOPLAN/GRET, Analyses des effets de l'état des
routes de desserte agricole sur l'économie alimentaire à
Kinshasa, Programme d'appui à la réhabilitation, Volet 1 :
Infrastructures de base, Rapport Final, FED, Septembre 2002.
- BURCHET ,W. « Corée du
Nord : plein feu sur l'independance » ,in l'Economiste du
Tiers- Monde, n°5, Août BURCHET, W. « Corée
du Nord : plein feu sur l'indépendance », in L'Economiste du
Tiers, Octobre 1974
- CEI, Carte de découpage territorial de la RD. Congo
du 2OO6.
- Charte des Nations Unies, l'article 104.
- Constitution de la RD. Congo du 18 Février 2006.
- La constitution de la RD. Congo du 18 Février
2006.
- Rapport du Secrétaire Général des
Nations Unies, 1962.
- SHACHS, I., « Internationalisation de
l'économie ou développement Endogène? Enjeux de la crise
au Brésil », in Economie et Société
(Intégration ou Déconnexion du Nord et Sud sous l'impact de la
Crise), Vol 6, n°28, Juin 1984.
V. WEBOGRAPHIE
- Www. CGIAR.org
- www.FAO.org
- www.IITA.org
- www.onu.org
- Www.UA.org
- www.unioneuropéenne.eu
-
www.wikipédia.org/wiki.sous-développement.html
TABLE DES MATIERES
Epigraphe
....................................................................................................
i
Dédicace
...................................................................................................
ii
REMERCIEMENTS
.............................................................................................
iii
INTRODUCTION
.................................................................................................
1
1. Présentation du sujet
1
2. Problématique
2
3. Hypothèse du travail
2
4. Méthodologie du travail
3
5. Choix et Intérêt du sujet
5
6. Délimitation du sujet
5
7. Difficultés rencontrées
5
8. Structure du travail
6
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS
GENERALES .........................................
7
SECTION I. LE DEVELOPPEMENT
8
1. Le Développement exogène
8
2. Le Développement Endogène
9
SECTION II. LE SOUS-DEVELOPPEMENT
12
1. Notion du Sous Développent
12
2. Caractéristiques
13
SECTION III.LES PAYS EMRGENTS
15
3.1. Les pays émergents
15
3.1.1. La Chine
15
3.1.2. L'Inde
16
3.1.3. Le Brésil et l'Afrique du
Sud
16
3.1.4. Le Brésil
17
SECTION IV. LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES
18
1. Définition
18
2. Création
18
3. Evolution Historique
19
4. La participation
20
4.1. Les modalités de participation
20
4.2. La qualité de Membre
21
4.3. La classification
21
4.4. Les compétences et moyens de
l'organisation
23
1. Des compétences limitées
23
5. Des moyens différents
24
CHAPITRE DEUXIEME. PRESENTATION DE L'IITA
ET DE LA R.D. CONGO .............
26
SECTION I. PRESENTATION DE LA R.D. CONGO
26
1. Situation géographique et
Démographique
26
1.1. Situation géographique
26
c) Climat : Il y a 3 sortes de climat
.....................................................................
26
1.2. Situation démographie
27
2. Situation politique et administrative
28
2.1. Aspect politique
28
2.2. Aspect administratif
31
3. Situation économique
31
3.1. Des finances publiques
31
3.2. De l'économie extravertie
32
SECTION II. PRESENTATION DE L'IITA
34
1. Historique de l'IITA
34
2 Objectifs
34
3. Buts
35
4. Missions
35
5. Structure d'IITA
36
5.1. Laboratoire analytique de services
36
5.2. Unité de biométrie
36
5.3. Unité de biotechnologie
37
6. Fonctionnement
37
6.1. Système de Banana & Plantain
38
6.2. Systèmes Céréales et
légumes
38
6.3. Systèmes de Racines et tubercules
38
6.4. Agriculture et santé
38
6.5. Agro biodiversité
38
6.6. Système Horticulture & Systems
Arbres
38
6.7. Opportunités et Menaces
39
6.8. Programme multicentrique sur la lutte
intégrée
39
6.9. Humidtropics
39
CHAPITRE TROISIEME. L'APPORT DE L'INSTITUT
INTERNATIONAL POUR L'AGRICULTURE TROPICALE (IITA) EN R.D. CONGO.
...................
40
SECTION I. IMPLANTATION DE L'IITA EN RDC
40
1. Circonstance
40
2. Localisation
40
3. Objectifs
41
SECTION II. LES DIFFERENTS APPORTS DE L'IITA EN
R.D. CONGO
41
1. Dans le secteur agricole
41
1.1. La recherche agronomique
41
1.2. La vulgarisation agricole
42
1.3. Les semences améliorées
43
1.4. Les engrais chimiques
44
2. Dans le secteur Commercial
45
3. Dans le secteur Alimentaire
47
SECTION III. BILAN ET PERSPECTIVES D'AVENIR
49
1. Perspectives d'avenir
49
2. Bilan
50
CONCLUSION
...................................................................................................
52
BIBLIOGRAPHIE................................................................................................
55
TABLE DES
MATIERES........................................................................................
58
* 1 SHOMBA, K.,
Méthode de la recherche scientifique, éd.PUK, Kinshasa,
2002, p.32
* 2 REZSOHAZY, R.,
Théorie et critique des faits sociaux, éd. Renaissance du
livre, Bruxelles, 1971, p.69
* 3 Idem, p.41
* 4 NTUAREMBA, O., L.,
Droit international du développement, cours L2 RI, FSSAP, UNIKIN,
2009- 2010, p.242
* 5 PINTO, R. et GRAWITZ, M.,
Méthodes des sciences sociales, éd. Tom1 Dalloz, Paris,
1964, p.288
* 6 BOLA, N. Introduction
à la Science Administrative, Cours G1 R.I, FSSAP, UNIKIN, 2005-2006,
p.22.
* 7 GOOD, J., W.,
Méthode in Social Reseach, M.C. graw-Holl Company, New York,
1952, p.5
* 8 PINTO, R., op.
cit. p.318
* 9SHOMBA, K., op.
Cit, p.46
* 10 DURKHEIM, E.,
Règle de la Méthode Sociologique, PUF, Paris, 1973,
p.22
* 11 MUNZELE, M., Aspects
politiques du Développement, cours L2 RI, FSSAP, UPN, 2009-2010
* 12 Rapport du
Secrétaire Général des Nations Unies, 1962
* 13 NTUAREMBA, O.,
Développement Endogène, Universitaires Africaines,
Kinshasa, 1999, p.18
* 14 NTUAREMBA, O., op.
cit, p.129-130
* 15 NTUAREMBA, O., Idem,
p.22
* 16 FURTADO, C., A Nova
Dependencia, divida externa e monetarismo, éd. Par e terra, Rio de
Janeiro.1982, p.62
* 17 NTUAREMBA, O., Ibidem,
p.8
* 18 FURTADO, C., op.
cit, p.62
* 19 NTUAREMBA, O., op.
Cit, pp.9-10
* 20 SHACHS, I.,
« Internationalisation de l'économie ou développement
Endogène? Enjeux de la crise au Brésil », in
Economie et Société (Intégration ou Déconnexion
du Nord et Sud sous l'impact de la Crise), Vol 6, n°28, Juin 1984,
p.212
* 21 NTUAREMBA O., Op.
Cit, pp.60-61
* 22 RAMARO, Z.,
« Economiste du Tiers- Monde » cité par NTUAREMBA,
Op Cit, p.73
* 23 MATOS, M., J.,
« Réforme Agraire, participation populary Desarollo
Rural en el Péru », cité par NTUAREMBA Op
.Cit p.78
* 24 BURCHET, W.
« Corée du Nord : plein feu sur l'indépendance
», in L'Economiste du Tiers - Monde, n°5, Août,
Octobre 1974, Paris, pp.26 -28
* 25 ROCHER Guy cité
par NKUSWA EBWE MOBANZA, L'initiative des pays pauvres très
endettés (P.P.T.E) des institutions financières internationales
et le développement des états (Cas de la RDC), T.F.C, G3 RI,
UNILU, 2003-2004, p.12.
* 26
Http// :www.wikipédia.org/wiki.sous-développement.html
* 27 RIGOTARD, J.,
L'Incertitude, bataille du développement, Privât, Paris,
1967, p.26
* 28 NTUAREMBA, O., Op.
cit, pp.103-104
* 29 NTUAREMBA, O.,
Economie de Développement, cours G3RI, FSSAP, UNIKIN, 2007- 2008,
p.1
* 30 RIGOTARTD,J.,
op.cit,p.30
* 31 NTUAREMBA, O., op.
cit, p.104
* 32 BRASSEUL, J., Les nouveaux
pays industrialisés, éd. Armand Colin, Paris 1998, P.58
* 33 KABOU, A., Et si l'Afrique
refusait le développement, éd. Harmattan, Paris 1995, P.12
* 34 FREYSSINEYT, J., Le
concept de sous - développement, éd. La découverte, Paris,
2003, P.69
* 35 SMOUTS, M., C., Les
organisations Internationales, Armand Colin, Paris, 1995, p.12
* 36 LABANA, L., Les
Relations Internationales (Présentation Panoramique et approches
théoriques, Médias Paul, Kinshasa, 2006, p.34
* 37 DUPUY, R., J., Le
Droit International, que sais - je ?, PUF, Paris, 1963, p.26
* 38 LABANA, L.,
op.cit, p.34
* 39 OMEONGA, O., J.,
Droit International Public, Cours G3RI, FSSAP, UNIKIN, 2008, p.78
* 40 ANGANDA, L.,
Organisations Internationales et du Droit des Relations Internationales,
CIEDOS, Kinshasa, 2009, p.24
* 41 OMEONGA, O., J., Op.
Cit, p.78
* 42 Charte des Nations
Unies, l'article 104
* 43 ANGANDA, op.
Cit, p.37
* 44 Article 22- 24 de la
charte des Nations Unies.
* 45 www.onu.org
* 46 ANGANDA, L.,
Op.cit., p.34
* 47
www.unioneuropéenne.eu
* 48 KABENGELE, D.,
Manuel de Géographie Economique et Humaine de la RD.C, volume 1,
Sirius, Kinshasa, 2006, .18
* 49 La constitution de la
RD. Congo du 18 Février 2006
* 50 Constitution de la RD.
Congo du 18 Février 2006
* 51 CEI, Carte de
découpage territorial de la RD. Congo du 2OO6
* 52 Www. CGIAR.org
* 53 www.IITA.org
* 54 www.FAO.org
* 55 BESCOPLAN/GRET,
Analyses des effets de l'état des routes de desserte agricole sur
l'économie alimentaire à Kinshasa, Programme d'appui à la
réhabilitation, Volet 1 : Infrastructures de base, Rapport Final,
FED, Septembre 2002, p.7
* 56 Www.UA.org
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