INTRODUCTION
Le développement socio-économique a toujours
été une préoccupation majeure. Le monde est
confronté aujourd'hui à de nombreux défis face aux
problèmes de développement. L'explosion démographique et
le dépeuplement croissant des zones rurales à l'échelle
globale d'une part, l'insuffisance des ressources et le manque
d'infrastructures de base en milieu urbain d'autre part, ont inspiré les
leaders à adopter des mesures pouvant permettre, de relever ces
défis auxquels l'humanité fait face de nos jours.
La participation des populations aux initiatives de
développement est primordiale, car même si les interventions
extérieures apportent des solutions à certains problèmes,
elles n'ont pour autant pas la capacité de comprendre en profondeur les
désidératas des bénéficiaires de leurs apports.
D'où la nécessité d'associer ces dernières aux
prises de décision, la conception des projets leur
suivi-évaluations pour une meilleure amélioration des conditions
de vie et de travail des communautés rurales dans une perspective de
développement durable.
En Afrique, les communautés sont structurées de
telle sorte que la hiérarchie sociale constitue une valeur sociale
sacrée. Le pouvoir politique, les décisions juridiques, la
science et le culte des ancêtres sont des privilèges de la classe
sénile. Les femmes, les jeunes et les enfants sont exclus des
sphères décisionnaires de la communauté. Par contre, ce
qui concerne les travaux physiques est laissé aux autres couches
sociales sous l'oeil des sages.
Dans les sociétés gérontocratiques
traditionnelles d'Afrique, les questions de développement restent
posées comme partout ailleurs. Les populations rurales africaines en
général, et celles de la Guinée en particulier, sont
très éprouvées par les conséquences de l'industrie
occidentale et le développement agroalimentaire Asiatique qui ont
créé un déséquilibre international d'une part, et
par la particularité de la structure et le fonctionnement de sa
société de l'autre, qui excluent, en quelque sorte, une bonne
partie des bras valides des affaires collectives. Les politiques
gouvernementales entreprises pour pallier à ce problème ont
été entre autres, la décentralisation des pouvoirs et des
décisions au niveau de la base tout près des communautés,
au début des années 90. Ceci consiste à les associer dans
leur ensemble, selon le principe de la démocratie participative, au
processus du développement de leur localité.
Plusieurs programmes ont été
élaborés et mis en oeuvre dans le cadre de la
décentralisation à travers des projets gouvernementaux, des ONG
financés par l'Etat et les partenaires au développement, pour
assurer le développement local durable. Certains intervenants locaux ou
étrangers ont privilégié le développement
participatif pour atteindre leurs objectifs. Par la promotion de la
démocratie et la bonne gouvernance d'une part, l'appui aux organisations
paysannes et la construction des infrastructures d'autre part, les populations
villageoises participent à l'amélioration de leurs conditions de
vie et la lutte contre la pauvreté.
La participation de la communauté est une condition
préalable dans l'intervention de certains projets, programmes ou ONG,
tel que le PACV. La Haute Guinée en général et la commune
rurale de Koumban en particulier, ont une population relativement jeune et des
potentialités énormes qui peuvent concourir à leur
développement social et économique. Avec le mécanisme du
développement participatif, nous estimons que le défi des
problèmes d'un contexte international marqué par
l'inégalité et une situation nationale de disparité sur la
qualité de la vie, peut être relevé.
Nous avons traiter le thème intitulé
« Participation des populations au développement local de la
CR de Koumban, Préfecture de Kankan » en vue de comprendre et
évaluer le mécanisme de participation des populations au
développement de leur localité et de faire des suggestions pour
une meilleure prise en compte des populations au processus de
développement.
|