Facteurs déterminants la faible utilisation des services des soins curatifs dans la zone de santé de Karisimbi( Télécharger le fichier original )par Affable IZANDENGERA ABINTEGENKE Institut Supérieur des Techniques Médicales de Goma - Licence en santé publique 2011 |
I.1.3. La confiance envers le personnel soignantSelon D. Fountain et J.Coutejoie, la confiance a été citée parmi les autres éléments jouant beaucoup sur l'utilisation des structures de santé. Ils se prononcent de la manière suivante « par ailleurs des malades restent chez eux, ne viennent ni à l'hôpital ni au dispensaire parce que l'hôpital est trop loin ou cher ou encore par ce que on n'a pas confiance dans le traitement »29(*) Il convient à dire que, même si les structures des soins sont à la portée de la population, il sera difficile à cette dernière de les fréquenter si elle n'espère pas trouver guérison ou le rétablissement de sa santé. I.1.4. L'automédicationDifférentes études ont montré que l'automédication par la population constitue l'un des facteurs de la non consultation dans les services des soins de santé. A ce sujet, une étude menée au Tchad par Dr Itama & Mbainadjina sur l'étude socio économique sur les couts et accessibilité des populations aux soins de santé révèle que 61 % de la population font recours aux structures de santé lorsqu'ils sont malades, 20% vont chez les tradi-praticiens et 19% font recours à l'automédication30(*) Selon cette même source en Guinée, les études effectuées déclarent que contrairement au Tchad où seulement 19 % font l'automédication en Guinée en dépit de la proximité des structures des soins de santé, 59% des personnes vivants en milieu rural utilisent l'automédication contre 20% en milieu urbain, ce facteur est considéré comme étant à la base de la sous utilisation des services des soins de santé.31(*) Cette année 2011, à la journée mondiale des malades, l'Oms défend l'habitude de faire l'automédication et encourage la population à utiliser les services des soins de santé en vue de promouvoir une meilleure santé Nous remarquons avec clarté que si les individus n'utilisent pas les services des soins de santé qui sont à leur disposition en prenant des soins qui viennent dans les officines pharmaceutiques qui certainement ne s'accompagnent pas d'ordonnances médicales, cela aura effectivement un impact négatif sur l'utilisation de services de soins. I.1.5 Fréquentation de la médecine naturelleUne étude menée au Sénégal par SADIO&DIOP F sur l'utilisation et demande des soins de santé a pu révélé plusieurs facteurs qui jouent sur l'utilisation des structures de santé dont le cout des soins, le revenu insuffisant et la fréquentation excessive de la médecine naturelle « Parmi les 6331 individus de la zone de santé rurale ayant déclaré être tombés malades durant le mois précédent le passage de l'enquêteur, 50% n'ont pas cherché les soins au moment opportun compte tenu de la pauvreté, le secteur sanitaire moderne y compris les établissements sanitaires tertiaires de la santé publique servent essentiellement les couches aisées des populations rurales et la majorité de la population se dirige principalement vers les tradi-praticiens. Le revenu journalier joue un grand rôle dans l'entrée du secteur moderne car une augmentation du revenu de 100% augmente la probabilité d'entrer à temps dans le secteur moderne32(*) En rentrant sur l'étude faite au Tchad, nous voyons que 20% de la population utilisent la médecine naturelle contre 19 et 61% qui utilisent respectivement l'automédication et la médecine moderne. Au fait cette proportion n'est pas du tout alarmante mais chez nous en RDC dans la province du nord Kivu, particulièrement dans la zone de santé de Karisimbi, il est important de savoir la proportion qu'occupe la médecine naturelle, car l'abus de celle-ci constitue un facteur de sous utilisation des structures santé. * 29 D Fou tain& J Coute joie, Infirmier comment bâtir la santé 2006, p16 ,41 * 30 http://.www.gdr.developpement.org, Dr Itama&Mb, Etude socio économique sur le cout et accessibilité des populations aux soins de santé au Tchad, 2006, consulté le16/01/2011 * 31 RTNC/Kinshasa, Journée mondiale des malades du 11/01/2011à 07hoo * 32 Sadio&Diop F, Utilisation et demande des soins de santé au Sénégal, Bethesda, Août 1994 |
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