EPIGRAPHE
« La jouissance d'u niveau très
élevé de santé est l'un des droits fondamentaux de tout
être vivant sans distinction de race, de sexe, de religion, de tendance
politique et des conditions sociales » 1(*)
IZANDENGERA ABINTEGENKE Affable
DEDIDACE
A vous notre cher papa Siméon ABINTEGENKE,
A vous notre chère maman Anonciata
HATEGEKIMANA.
IZANDENGERA ABINTEGENKE Affable
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail nous nous sentons reconnaissant envers
plusieurs personnes sans recours desquelles ce travail n'aurait pas
été produit.
De prime à bord nous remercions notre Dieu tout
puissant pour son amour et son plan merveilleux envers nous.
Nos remerciements s'adressent au professeur KAMBALE KARAFULI
et à l'Ass Jean Bosco SERUGENDO respectivement directeur et encadreur
du travail, qui en dépit des multiples occupations ont accepté de
nous diriger.
Nos profondes gratitudes s'adressent aux autorités
académiques et administratives de l'ISTM/ Goma pour avoir
contribué à notre formation scientifique.
Nous tenons à remercier particulièrement
l'Honorable Jules MUGIRANEZA pour avoir été
généreux en payant les frais académiques durant ces cinq
ans d'étude, qu'il trouve ici l'expression de notre profonde
reconnaissance.
Nous serions ingrats si nous ne disons pas merci aux familles
HABYARIMANA, BIZUMUREMYI, MUNYAGITARI, NSANZUMUHIRE, MBABARE, NKIZINKIKO,
UYISABA, NSANZIMANA, BAMBAZI pour leur soutien moral, matériel et
spirituel.
Nous témoignons aussi notre gratitude à
l'infirmier superviseur Georges pour sa bienveillance et sa
disponibilité dans la fourniture des données relatives à
son service dans la zone de santé de KARISIMBI.
Nous exprimons aussi notre gratitude aux amis et camarades
tels que NIYIGENA Emmanuel, NTAKIRUTIMANA Gervais, MAOMBI Daniel, Freddy
KAJINGULU, BURONGU Luck, Charles HABANABAKIZE, MILENGE Mukupi, Bora NDARUBASE,
KAMARO Gentil.
Que ceux qui ont contribué d'une façon ou d'une
autre à la réalisation de ce travail trouvent ici l'expression de
notre reconnaissance.
IZANDENGERA ABINTEGENKE Affable
SIGLES ET ACRONYMES
AS : Aire de santé
BM : Banque mondiale
BCZS : Bureau centrale de la zone de santé
C.S : Centre de santé
DPS : Division Provinciale de la Santé
ECZ : Equipe Cadre de la Zone de santé
FMI : Fonds monétaire international
FOSA : Formation sanitaire
HAS : Hors aire de santé
HZ : Hors zone
IC : Intervalle de Confiance
ISTM : Institut Supérieur des Techniques
Médicales
O.M.S : Organisation mondiale de la santé
RECO : Relais communautaire
R.D.C : République Démocratique du
Congo
T.F : Taux de fréquentation
T.U : Taux d'utilisation
Z.S : Zone de santé
ZSK : Zone de santé de Karisimbi
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1.Répartition de la population selon les
aires de santé
Tableau n°2. Taux d'utilisation et de fréquentation
de la zone de santé de Karisimbi (2010)
Tableau n °3 Répartition des résultats selon
l'âge
Tableau n °4 Répartition des résultats selon
le sexe
Tableau n °5 Répartition des résultats selon
l'Etat civil
Tableau n °6. Niveau d'instruction et utilisation des
services de santé
Tableau n °7. Appartenance à la mutuelle de
santé et utilisation
Tableau n °8. Confiance envers le personnel et utilisation
des services des soins
Tableau n°9. Automédication et utilisation des
services des soins
Tableau n° 10.Médecine naturelle et utilisation des
services des soins
Tableau n° 11. Revenu du ménage et utilisation des
services des soins
Tableau n° 12. Coût des soins et utilisation des
services des soins
Tableau n° 13. Chômage et utilisation des services
des soins
Tableau n° 14. Taille du ménage et utilisation des
services des soins
Tableau n° 15. Qualité des soins et utilisation des
services des soins
Tableau n° 16. Visites à domicile et utilisation des
services des soins
Tableau n° 17. Relais communautaires et utilisation des
services des soins
LISTE DES FIGURES
Figure n°I. Cadre conceptuel
Figure n°II. Cadre Opérationnel
Figure n °III. Niveau d'instruction et utilisation des
services de santé
Figure n°IV. Appartenance à la mutuelle de
santé et utilisation des services des soins
Figure n°V. Confiance envers le personnel et utilisation
des services des soins
Figure n°VI. Automédication et utilisation des
services des soins
Figure n°VII. Médecine naturelle et utilisation des
services des soins
Figure n°VIII. Revenu du ménage et utilisation des
services des soins
Figure n°IX. Coût des soins et utilisation des
services des soins
Figure n°X. Chômage et utilisation des services des
soins
Figure n°XI. Taille du ménage et utilisation des
services des soins
Figure n°XII. Qualité des soins et utilisation des
services des soins
Figure n°XIII. Visites à domicile et utilisation des
services des soins
Figure n°XIV. Relais communautaires et utilisation des
services des soins
RESUME
L'utilisation adéquate des services de santé
est importante pour l'amélioration de la santé de la population.
Avant de mener cette étude, nous avions constaté une faible
utilisation des services des soins curatifs dans la zone de santé de
Karisimbi comme indiquent bien ces chiffres : 38.8 % en 2008 ; 43.9 %
en 2009 et 41% en 2010. C'est dans ce cadre que cette étude a
été menée afin de répondre à la question
fondamentale à savoir : quels sont les facteurs déterminant
la faible utilisation des services des soins curatifs dans cette zone. Pour y
parvenir nous avons réalisé une enquête-ménage au
près de 372 ménages repartis en 10 aires de santé. Cette
étude est analytique transversale et les données recueillies ont
été analysées grâce au Test de Khi- carré de
Pearson. Les logiciels comme MS Word et Excel ont été
utilisés pour la saisie et la mise forme des données. Ainsi
après avoir enquêté, dépouillé et
analysé les données, nous avons abouti aux résultats
suivants :
1. Les résultats liés aux facteurs
socioculturels :
v Le niveau d'instruction du chef de ménage :
24.63% des enquêtés de niveau primaire avaient utilisé le
service contre 55.4% pour ceux qui dépassent le niveau primaire. Cette
variable a été révélée déterminante
pour l'utilisation des services curatifs ;
v La non appartenance à la mutuelle de
santé : 86.15% des membres des mutuelles de santé avaient
utilisé le service contre 42.01% pour les non mutualistes. Egalement
cette variable est déterminante pour l'utilisation des services de
santé.
v La confiance envers le personnel : 51.51% des
enquêtés qui ont confiance envers le personnel ont utilisé
contre 49.08% pour ceux là qui n'ont pas confiance. Il n'y a pas une
relation significative entre les deux variables.
v L'automédication : Aucun individu n'a
utilisé le service pour ceux là qui font recours à
l'automédication contre 185 soit 75.51% de ceux qui utilisent.
v La fréquentation de la médecine
naturelle : Aucun individu n'a utilisé le service pour ceux
là qui font recours à la médecine naturelle contre 63.35%
de ceux qui utilisent.
2. Résultats liés aux facteurs
socioéconomiques
v Le faible revenu du ménage : 44% des individus
dont le revenu est inférieur au coût des soins contre 54%pour ceux
là dont le coût est supérieur au revenu du ménage.
v Le coût des soins élevé : 44% des
individus dont le coût est supérieur au revenu du ménage
ont utilisé le service contre 54% dont le coût est
inférieur au revenu du ménage.
v Le chômage : 22.82% des enquêtés
chômeurs avaient utilisé contre 58.57% des travailleurs. Toutes
ces trois variables se sont montrées explicatives pour la faible
utilisation des services des soins.
3. Résultat lié aux facteurs
démographiques
v La taille du ménage : Les ménages dont la
taille est > à 6 ont utilisé le service à 32.02% contre
62.10% pour ceux- là dont la taille est < à 6.Elle influence
aussi l'utilisation des services de soins.
4. Résultats liés aux facteurs
organisationnels, il s'agit de :
v Qualité des soins : Ceux qui affirment que la
qualité est bonne ont utilisé à 49.38% contre 50% pour
ceux-là qui détestent la qualité des soins.
v Visites à domicile : Les
bénéficiaires des visites à domicile ont utilisé
les services à 44 .44% contre 52.43% des non
bénéficiaires.
v Relais communautaires : Les bénéficiaires
des visites des relais communautaires ont utilisé les services à
53.84% contre 48.39 de non bénéficiaires. Il est à noter
que toutes ces trois variables ne se sont pas montrées
déterminantes pour l'utilisation des services.
ABSTRACT
The adequate use of the health services is important for the
improvement of the health of the population. Before leading this survey, we had
noted a weak use of the services of the curative care in the zone of health of
Karisimbi as indicate these numbers well: 38.8% in 2008; 43.9% in 2009 and 41%
in 2010. It is in this setting that this survey has been led in order to answer
the fundamental question to know: what are the factors determining the weak use
of the services of the curative care in this zone. To arrive there us achieved
an investigate-household to the close to 372 households left in 10 areas of
health. This survey is analytic transversal and the introverted data have been
analyzed thanks to the Test of Khi - square of Pearson. The software as MS Word
and Excel have been used for the seizure and the stake forms some data. So
after having investigated, stripped and analyzed the data, we succeeded to the
following results:
1. the results bound to the sociocultural factors:
"The level of instruction of the household chief: 24.63% of
them investigated of primary level had used the service against 55.4% for those
that pass the primary level. This variable has been revealed determining for
the use of the curative services;
"The non adherence to the mutual of health: 86.15% of the
members of the mutual of health had used the service against 42.01% for the non
mutual. Also this variable is determining for the use of the health services.
"The confidence towards the staff: 51.51% of them investigated
that have confidence towards the staff used against 49.08% for those there that
doesn't have confidence. There is not a meaningful relation between the two
variables.
"The self-medication: No individual used the service for those
there that makes resort to the self-medication against 185 either 75.51% of
those that use.
"The company of the natural medicine: No individual used the
service for those there that makes resort to the natural medicine against
63.35% of those that use.
2. results bound to the socio-economic factors
"The weak income of the household: 44% of the individuals
whose income is lower to the cost of the care against 54%pour those there whose
cost is superior to the income of the household.
"The cost of the care raised: 44% of the individuals whose
cost is superior to the income of the household used the service against 54%
for those whose cost is lower to the income of the household.
Unemployment: 22.82% of them investigated unemployed person
had used against 58.57% of the workers. All these three variables appeared
explanatory for the weak use of the services of the care.
3. result bound to the demographic factors
"The size of the household: The households whose size is>
to 6 used the service to 32.02% against 62.10% for those - there whose size is
<to 6.Elle influences the use of the services of care also.
4. results bound to the organizational factors, it is about
of:
"Quality of the care: Those that affirm that the quality is
good used to 49.38% against 50 for those that hate the quality of the care.
"Visits at home: The recipients of the visits used the
services at home to 44 .44% against 52.43% of the non recipients.
"Communal relays: The recipients of the visits of the communal
relays used the services to 53.84% against 48.39 non recipients. He/it is to
note that all these three variables didn't appear determining for the use of
the services.
INTRODUCTION GENERALE
La jouissance d'un niveau très élevé
de santé est l'un des droits fondamentaux de tout être vivant sans
distinction de race, de religion, de tendance politique et des conditions
sociales, telle une déclaration de la constitution de l'OMS2(*).
Cette notion de jouissance d'un niveau élevé de
santé fut élargie en 1978 à la conférence d'Alma
Ata où l'objectif de la santé pour tous à l'an 2000 avait
été défini.
Cet objectif se voulait que tous les citoyens du monde
atteignent un niveau de santé qui leur permet d'avoir une vie
économiquement productive3(*).
Cependant cet objectif semble ne pas encore atteint.
Selon OXFAM (2008), trente ans après la
conférence d'Alma Ata, environ 1,3 milliard des personnes dans le monde
n'ont pas toujours accès aux soins de santé de base4(*).
Une sous utilisation des services de santé est
évidente car l'accessibilité des services de santé se
révèle par leur utilisation.
La faible utilisation des services de santé peut
être le résultat de plusieurs
facteurs ; c'est ainsi que une étude des
facteurs déterminant la faible utilisation des services des soins
curatifs a été envisagée.
0.1. Informations
générales sur la zone de santé de Karisimbi
0.1.1. Dénomination
Notre étude s'est déroulée dans
l'entité couvrant la zone de santé de KARISIMBI, dans la ville de
Goma en RDC.
0.1.2. Situation géographique de la zone de
santé
La zone de santé de Karisimbi se trouve à l'est
de la RDC dans la province du Nord Kivu, ville de Goma,
précisément dans la commune de Karisimbi, Q. Mabanga nord, Avenue
Osso, Numéro 078 dans l'enclos abritant l'IEM Virunga en face de la
concession de la paroisse Notre dame d'Afrique.
Elle est limitée :
Au Nord par la zone de santé de Birambizo et la
zone de santé de Rwanguba
A l'Est par la République Rwandaise
A l'Ouest : par la Zone de santé de Kirotshe.
Au sud par la zone de santé de Goma.5(*)
0.1.3. Composition en aires de santé.
La ZS de santé de Karisimbi est composée de 21
aires de santé représentées par les centres de
santé .A côté de ces centres il ya un hôpital de
référence CBCA Virunga et l'hôpital militaire de Katindo
ainsi qu'un centre pour handicapés.
0.1.4. Démographie
La ZS de Karisimbi a une population de 379302 hab.
Cette population est répartie en aires de santé
de la manière suivante.
Tableau n°1.Répartition de la population
selon les aires de santé
NUMERO
|
AIRES DE SANTE
|
POPULATION/hab.
|
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
|
Amani
Bujovu
Hébron
Kahembe
Kanyarucinya
Kasika
Kasizi
Katoyi
Kibumba
Kingarame
Kiziba
Lubango
Mabanga
Majengo
Mudja
Mugunga
Murara
Ndosho
Résurrection
Solidarité
Virunga
|
28519
14202
14835
6006
20154
15273
13083
30979
19486
9842
14476
19031
36918
23779
11897
8138
11807
13689
26531
8004
12043
|
|
ZS KARISIMBI
|
379302
|
0.1.5. Historique
La ZS de Karisimbi est une zone de santé jeune
créée à l'issue du nouveau découpage par
l'arrêté départemental no 049/DPS/RDC/2003 de
la 05/mai/2003 portante création des zones de santé.
Elle a débuté ses activités le 01/10/2003
après une réunion de concertation présidée par le
médecin inspecteur provincial.
La réunion regroupait les partenaires et intervenants
de l'ancienne ZS de Goma.
Cet arrêté prévoyait deux zones de
santé dans la ville de Goma dont la ZS de Goma et celle de Karisimbi.
C'est la décision du découpage de la part du ministère de
la santé publique à Kinshasa.6(*)
0.1.6. Situation sanitaire de la zone de santé
0.1.6.1. Utilisation du service curatif (2010)
Tableau n°2. Taux d'utilisation et de
fréquentation de la zone de santé
|
|
n°
|
STRUCTURE
|
POP TOTAL
|
AS
|
HAS
|
HZ
|
T.U en %
|
T.F en %
|
1
|
AMANI
|
28519
|
6674
|
762
|
717
|
23,4
|
28,6
|
2
|
BUJOVU
|
14202
|
6166
|
137
|
30
|
43,4
|
44,6
|
3
|
HEBRON
|
14835
|
4350
|
615
|
464
|
29,3
|
36,6
|
4
|
KAHEMBE
|
6006
|
628
|
1497
|
670
|
10,4
|
46,5
|
5
|
KANYARUCINYA
|
20154
|
3997
|
140
|
219
|
19,8
|
21,5
|
6
|
KASIKA
|
15273
|
4713
|
2060
|
738
|
30,8
|
49,1
|
7
|
KASIZI
|
13089
|
1177
|
47
|
387
|
9
|
12,3
|
8
|
KATOYI
|
30979
|
8387
|
1251
|
89
|
27
|
31,4
|
9
|
KIBUMBA
|
19486
|
4017
|
1033
|
547
|
20,6
|
28,7
|
10
|
KIZIBA
|
14476
|
7002
|
276
|
69
|
48,4
|
34
|
11
|
KINGARAME
|
9842
|
2938
|
341
|
39
|
29,8
|
50,5
|
12
|
LUBANGO
|
19031
|
5261
|
1193
|
294
|
27,6
|
35,4
|
13
|
MABANGA
|
36918
|
4272
|
1344
|
350
|
11,6
|
16,1
|
14
|
MAJENGO
|
23779
|
14063
|
1146
|
0
|
59
|
63,9
|
15
|
MUDJA
|
11897
|
2536
|
126
|
51
|
21,3
|
22,8
|
16
|
MUGUNGA
|
8138
|
3462
|
63
|
571
|
42,5
|
50,3
|
17
|
MURARA
|
11807
|
7657
|
8185
|
6733
|
64,8
|
191,2
|
18
|
NDOSHO
|
126531
|
5690
|
2668
|
693
|
41,6
|
66,1
|
19
|
RESURECTION
|
26531
|
9940
|
2539
|
549
|
37,4
|
49,1
|
20
|
SOLIDARITE
|
8004
|
8045
|
1261
|
534
|
100,5
|
122,9
|
21
|
VIRUNGA
|
12043
|
3832
|
3030
|
28
|
31,8
|
57,2
|
22
|
HGR/ V
|
|
6806
|
|
133
|
|
|
23
|
C.H MILITAIRE
|
4365
|
|
1065
|
|
|
|
Z.S K.
|
379302
|
155689
|
|
16170
|
41
|
45,3
|
0.1.6.2. Quelques défis à relever
Comme le présente le tableau ci- haut, les
disparités sont enregistrées par rapport à l'utilisation
des services des soins de santé curatifs. Le taux le plus faible a
été observé dans l'aire de santé de Kasizi qui est
de 9%. Ce taux se justifie par le dernier événement qui s'est
produit au nord de la ville de Goma vers Kibumba en terme de la coulée
de terre ayant déplacé la population de Kasizi vers Kingarame,
voilà pourquoi ce score très faible est enregistré
à Kasizi, l'équipe cadre de la ZS étant très
soucieuse d'y apporter une solution le plus tôt possible. 7(*)
Les solutions qui sont entrain d'être envisagées
sont soit de déplacer la structure qui est restée
excentrique vers la population, ou de faire retourner la population là
où elle était.
La ZS de Karisimbi enregistre un taux de
référence de 1,7% alors qu'elle s'était donnée
l'objectif d'arriver à 6%, les recommandations pour lever ces
défis sont adressées aux infirmiers titulaires des centres de
santé de cette zone par l'équipe cadre de la zone de santé
de Karisimbi.
La maternité est utilisée à 85,7%avec 8
décès maternels dans la ZS pour l'année 2010.
La mortinatalité enregistrée au cours de
l'année est de 8,8% alors que l'OMS recommande d'aller en dessous de
2%o, ce qui souligne bien un problème de santé publique. 8(*)
2. Problématique
Dans plus de deux dernières décennies,
l'utilisation des structures de santé a été
négativement affectée, ceci étant observé à
travers certaines régions du monde.
Selon OMS 1989, le taux d'utilisation des structures de
santé dans la plupart des villes asiatiques et africaines est
relativement faible et ceci, constituant ainsi un problème de
santé publique.9(*)
En 2009, l'association internationale de développement
en sigle (IDA) qui est le fond de la banque mondiale pour les pauvres, l'un des
principaux bailleurs d'aide au développement, finance
des projets d'appui à la santé, à l'éducation, aux
infrastructures, à l'agriculture, à l'économie et au
renforcement institutionnel dans les 79 pays les plus pauvres de la
planète ,dont 39 pays africains. Dans ses recherches, elle a
trouvé que le taux d'utilisation des centres de santé a quasiment
doublé, passant de 20% en 2005 à 39% en 2009.10(*)
Nous remarquons que par ces résultats de 79 pays du
monde dont le Haïti, Niger, Cote d'Ivoire,...le taux d'utilisation des
structures de santé n'avait jamais dépassé 50% jusqu'en
2009.
Les études évaluatives des programmes en
Afrique subsaharienne effectuées en 2009 ont montré que dans
cette région le faible accès et l'utilisation des structures de
santé sont redoutables ; 70% des cas des maladies en zones rurales
et 50% en zones urbaines sont traitées à domicile.11(*)
En 2010, les études sur le système des soins de
santé en Afrique subsaharienne révèlent que le taux de
fréquentation des districts sanitaires est très faible, 0,24/ an
au mali ; 0,34 au Burkina-Faso ; 0,30 au Bénin même si
les infrastructures sont présentes.12(*)
En RDC, la sous utilisation des structures de santé
sévit également.
En 2004, 70% de la population, n'avaient pas ou avaient
très peu, accès à des soins de santé et dont 37%
n'avait aucune forme des soins de santé. Le désengagement de
l'Etat depuis 1982 a augmenté de façon drastique le coût
des soins laissant les services de santé hors la portée des
populations les plus pauvres. Les demandes des rémunérations
complémentaires sont courantes et les patients insolvables sont souvent
gardés de force dans des hôpitaux jusqu'à ce qu'ils
s'acquittent des soins reçus 13(*).
Selon l'OMS Afro (2009), le taux d'utilisation du curatif en
RDC est de 38%, et le taux moyen d'occupation des lits est de 34, 9%.14(*)
Dans le rapport du Bureau Diocésain des oeuvres
médicales (BDOM) du 10 février 2011 de Bukavu et Kinshasa, le
taux d'utilisation du curatif dans leurs formations sanitaires est
respectivement de 49% et 24% l'année 2010.15(*)
Particulièrement, dans certaines provinces dont les
données sont disponibles notamment le KATANGA, pour l'ensemble de la
ville, le taux d'utilisation moyen est de 0,37 nouveaux cas /hab./ an.
Les facteurs mis en évidence sont la qualité de
services et accessibilité financière précaires.16(*)
Dans la province du Nord- Kivu, zone de santé de
KARISIMBI, au cours de sa réunion portant sur l'Analyse et
évaluation des données annuelles de 2010, le taux d'utilisation
du curatif est de 41% contre 43,9% en 2009 et 38,8 en 2008 (6).
Pour toutes les informations ci hautes fournies en rapport
avec l'utilisation des structures de santé, il est clair qu'à
tous les niveaux c.à.d. au niveau mondial, au niveau de l'Afrique et
même dans notre pays la RDC, aucun niveau n'a atteint le seuil
recommandé par l'OMS, celui de 50% pour les soins de santé
curatifs de la population d'une aire de santé.
Il `apparaît donc une sous utilisation des structures de
santé à tous les niveaux. Sachant que l'accès et
l'utilisation des structures de santé constituent un déterminant
clé de l'état de santé de la population, Il n'est pas
à hésiter que cette sous utilisation constitue un problème
de la santé publique qui nécessite une recherche scientifique.
0 .3. Questions de
recherche
Après avoir vu l'état des lieux sur
l'utilisation des services de santé dans beaucoup de régions
à travers l'Afrique, la RDC et la zone de santé de Karisimbi,
cet état des choses revêt l'importance de se poser les questions
suivantes :
0.3.1 Question principale
Quels sont les facteurs qui déterminent la faible
utilisation des services de santé dans la Z.S de KARISIMBI ?
0.3.2 Questions spécifiques
Ø Quels facteurs socioculturels sont à la base
de la faible utilisation des services de soins curatifs dans la zone de
santé de Karisimbi ?
Ø Quels facteurs socio économiques sont à
la base de la faible utilisation des services de soins curatifs dans la zone
de santé de Karisimbi ?
Ø Quels facteurs démographiques influencent- ils
la faible utilisation des services de soins curatifs dans la zone de
santé de Karisimbi ?
Ø Quels facteurs organisationnels sont à la base
de la faible utilisation des services de soins curatifs dans la zone de
santé de Karisimbi ? ?
0.4. Hypothèses de
recherche
La faible utilisation des services de santé dans les
formations sanitaires de la ZS de KARISIMBI est liée aux facteurs
entre autres:
Ø socioculturels tels que le niveau d'instruction de
chef du ménage bas, la non appartenance à une mutuelle de
santé, le manque de confiance envers le personnel soignant,
l'automédication ainsi que la fréquentation élevée
de la médecine naturelle;
Ø socio économiques tels que : le faible
revenu du ménage, le coût des soins élevé, le
chômage.
Ø démographiques tel que : la grande
taille du ménage;
Ø organisationnels comme : mauvaise qualité
des soins (médicaments non disponibles, personnel non compétent),
les visites à domicile non programmées, relais communautaires non
motivés.
0. 5. Objectifs de
l'étude
0.5.1. Objectifs général
Notre objectif général est d'identifier les
facteurs qui déterminent la faible utilisation des services de
santé dans la ZS de KARISIMBI.
0.5.2. Objectifs spécifiques
· Identifier les facteurs socioculturels à la base
de faible utilisation des services de santé dans la zone de santé
de KARISIMBI ;
· Identifier les facteurs socio économiques qui
influencent la faible utilisation des services des soins de santé dans
cette zone ;
· Déterminer les facteurs démographiques
qui sont à la base de la faible utilisation des services des soins
curatifs dans la zone de sante de Karisimbi ;
· Identifier les facteurs organisationnels qui sont
à la base de la faible utilisation des services de soins curatifs dans
la zone de santé de Karisimbi.
0.6. Justification et
intérêt du sujet
0.6.1. Justification
L'utilisation adéquate des services de santé
est importante pour l'amélioration de la santé des populations,
notamment dans les pays en développement où des barrières
économiques, physiques et sociales existent.
En effet, l'utilisation des services de santé peut
entraîner une amélioration du bien-être et de la
santé des populations si les services offerts sont efficaces et
efficients et que la population en fasse l'usage rationnel.
Concernant la ZS de KARISIMBI où notre étude est
menée, l'utilisation des services de santé curatifs est en
dessous de la norme comme dit précédemment. Les chiffres
ci-après élucident cette situation : 38.8 en 2008 ;
43,9% en 2009 et 41% en 2010 alors que selon l'OMS, le taux moyen d'utilisation
des services des soins de santé curatifs doit être de 50% ou 0.5
par hab. /an. (9)
Outre ce qui vient d`être déclaré ci haut,
nous voyons que la tendance en rapport avec l'utilisation des services va en
régressant avec l'écart de 2,9% une seule année, au lieu
d'augmenter. C'est ainsi qu'il nous a paru utile de mener une enquête
dans cette zone en vue de rechercher les différents facteurs qui
détermineraient la faible utilisation des services de soins de
santé. Il n'est pas exclu que l'on puisse trouver des facteurs autres
que ceux trouvés ailleurs à travers le monde ou dans ce
même milieu d'étude.
0.6.2. Intérêt du sujet
Après avoir ressorti les différents facteurs qui
interviennent pour qu'un service des soins de santé soit utilisé
ou pas, il sera facile de proposer les stratégies à mettre en
oeuvre pour permettre une utilisation adéquate de ces services des soins
de santé curatifs.
Comme nous aussi, avons eu besoin de recourir à des
travaux scientifiques relatifs à notre sujet, ce travail constituera une
banque des données aux futurs chercheurs qui nous emboîteront le
pas.
Tout cycle d'étude étant sanctionné par
un travail scientifique, ce mémoire nous permet d'achever le cycle de
licence en santé publique ; orientation Gestion des institutions de
santé et obtenir un diplôme de licence dans ce domaine.
0.7. Délimitation
du sujet
Cette étude se réalise dans quelques formations
sanitaires de la zone de santé de KARISIMBI auprès des
ménages et cela dans une période allant de janvier jusqu'en juin
2011.
Généralement, cette étude porte sur les
facteurs déterminants la faible utilisation des structures de
santé dans cette zone, mais au sens restreint, nous n'allons aborder que
les facteurs relatifs au service des soins de santé curatifs.
0.8. Subdivision du
travail.
Hormis l'introduction et la conclusion qui sera suivie de
quelques recommandations, notre travail est subdivisé en quatre
chapitres qui sont :
Chapitre premier : Revue de la littérature. Il est
question ici de présenter les différents travaux relatifs
à ce sujet ayant été traités avant nous à
travers le monde.
Chapitre deuxième : Matériels et
méthodes. Il s'agit de donner la méthodologie utilisée
pour la réalisation de ce travail.
Chapitre troisième : Présentation des
résultats. Après la collecte, la dépouillement et analyse
des données, celles-ci seront présentées dans cette partie
du travail.
Chapitre quatrième : Discussion des
résultats. Cette partie de notre travail confrontera les
résultats des autres chercheurs avec les nôtres en relevant les
points de convergence et de divergence.
0.9. Définition des
concepts clés
0.9.1. Facteur
Le Dictionnaire Maloine de l'infirmière définit
le mot facteur comme un élément jouant un rôle important
dans le déclenchement ou l'évolution d'une réaction, d'une
maladie ou d'un phénomène quelconque17(*).
Selon le Dictionnaire Larousse, le facteur est un
élément qui agit, qui influe.18(*)
Il convient à montrer la nuance qui existe entre
facteur, étiologie et cause. Dans le cours de pathologies
générales, l'étiologie a été définie
comme étant l'étude des causes et conditions d'apparition de la
maladie tandis que les causes ont partie de l'étiologie.19(*)
Bref, l'étiologie renferme les causes
déterminantes des maladies et les facteurs influençant
l'apparition d'une maladie.
Dans le cadre de notre travail, les facteurs
déterminants la faible utilisation du service des soins de santé
curatifs désignent l'ensemble d'éléments qui influencent
de façon déterminante la faible utilisation des services des
soins de santé curatifs.
0.9.2. Service curatif
Il se définit comme l'ensemble d'activités
curatives au sein d'une structure de santé.20(*)
0.9.3 Utilisation des services de santé
C'est le fait que la des la population fréquente les
services des soins de santé d'une formation sanitaire afin de
bénéficier d'une prise en charge.21(*)
0.9.4. Zone de santé
C'est le niveau opérationnel, l'unité de base de
planification sanitaire. C'est le niveau de coordination des soins de
santé primaires. 22(*)
CHAPITRE PREMIER. REVUE DE
LA LITTERATURE
Pour mieux comprendre les facteurs qui déterminent la
faible utilisation des services des soins de santé, nous avons parcouru
différentes informations disponibles à travers diverses
sources.
I.1 Facteurs
socioculturels
Cette section présente les facteurs tels que le niveau
d'instruction de chef du ménage bas, la non appartenance à une
mutuelle de santé, le manque de confiance envers le personnel soignant,
l'automédication ainsi que la fréquentation de la médecine
naturelle;
I.1.1. Niveau d'instruction du
chef de ménage
Dans une étude menée dans la commune de Ngaba
à Kinshasa par P. Kebela dans son article « santé pour
tous : identification des facteurs explicatifs de l'accessibilité
aux soins de santé » pour un échantillon de 289
ménages, il se révèle une interdépendance entre
l'accessibilité et la religion, le revenu, la prise en charge des soins
par les ménages. Il continue en disant qu'il ya une relation entre le
niveau d'instruction et l'accessibilité aux soins.23(*)
Dans le domaine de consultation prénatale, Tabara Dieye
dans son étude portant sur la mortalité maternelle dans le
fouladou (au Sénégal) il affirme que cinq femmes sur dix au
village de médina ne fréquentent pas les structures sanitaires
pour CPN suite au niveau d'instruction très bas.24(*)
Par ces deux études menées, nous pouvons penser
qu'il est possible qu'il ait relation entre l'utilisation des services de
santé avec le niveau d'instruction du chef de ménage car un chef
de ménage qui est ignorant, qui ne connait pas l'importance des
structures de santé ne peut pas consulter ou faire consulter les siens
dont il a la responsabilité.
I.1.2. Appartenance à une
mutuelle de santé
Selon le rapport de l'OMS sur la santé dans le monde,
il a été constaté que les paiements directs des soins sont
généralement le mode de financement le plus dépressif et
expose les consommateurs des services de santé à un risque des
dépenses catastrophiques. Ainsi, elle recommande aux Etats qui ont un
problème d'utilisation des soins de santé d'adopter le
système de financement de la santé par
prépaiement.25(*)
Bon nombre de chercheurs ont affirmé que appartenir
à une mutuelle de santé favoriserait l'utilisation des structures
de santé. C'est le cas de Innocent Bayege à l'université
nationale du Rwanda / Ecole de santé publique/Maitrise, dans son
étude sur la contribution des mutuelles de santé à
l'accessibilité de la population aux soins de santé
déclare ce qui suit « six ans après le
démarrage des mutuelles de santé dans le district de Byumba,
l'utilisation des services de santé a doublé passant de 21%en
1999 à 48% en 2003 »26(*)
Le rapport du ministère de la santé du Rwanda
confirme encore en disant que « le taux d'utilisation rationnelle des
institutions de santé modernes s'est multiplié de plus de quatre
fois. Ainsi pour résoudre le problème de sous utilisation du
paquet minimum d'activités y compris l'accès tardif aux soins,
le gouvernement Rwandais préconise que chaque citoyen rwandais
adhère à une assurance maladie et par là tout membre
mutualiste est à mesure de fréquenter son centre de santé
de premier contact » 27(*)
En 2009, Didier Rama nana & O. Barthes dans une
étude sur le fonds d'achat des services de santé dans le
Kassaï occidental (RDC), arrivent à comparer le système de
financement des soins au Rwanda et la RDC, et terminant ils s'expriment en ces
termes « On ne peut comparer le Rwanda et la RDC en ce qui
concerne l'utilisation des services des santé à cause du
système de financement basé sur les mutuelles de
santé »28(*)
I.1.3. La confiance envers le
personnel soignant
Selon D. Fountain et J.Coutejoie, la confiance a
été citée parmi les autres éléments
jouant beaucoup sur l'utilisation des structures de santé. Ils se
prononcent de la manière suivante « par ailleurs des
malades restent chez eux, ne viennent ni à l'hôpital ni au
dispensaire parce que l'hôpital est trop loin ou cher ou
encore par ce que on n'a pas confiance dans le traitement »29(*)
Il convient à dire que, même si les structures
des soins sont à la portée de la population, il sera difficile
à cette dernière de les fréquenter si elle n'espère
pas trouver guérison ou le rétablissement de sa santé.
I.1.4.
L'automédication
Différentes études ont montré que
l'automédication par la population constitue l'un des facteurs de la non
consultation dans les services des soins de santé.
A ce sujet, une étude menée au Tchad par Dr
Itama & Mbainadjina sur l'étude socio économique sur les
couts et accessibilité des populations aux soins de santé
révèle que 61 % de la population font recours aux structures de
santé lorsqu'ils sont malades, 20% vont chez les tradi-praticiens et
19% font recours à l'automédication30(*)
Selon cette même source en Guinée, les
études effectuées déclarent que contrairement au Tchad
où seulement 19 % font l'automédication en Guinée en
dépit de la proximité des structures des soins de santé,
59% des personnes vivants en milieu rural utilisent l'automédication
contre 20% en milieu urbain, ce facteur est considéré comme
étant à la base de la sous utilisation des services des soins de
santé.31(*)
Cette année 2011, à la journée mondiale
des malades, l'Oms défend l'habitude de faire l'automédication et
encourage la population à utiliser les services des soins de
santé en vue de promouvoir une meilleure santé
Nous remarquons avec clarté que si les individus
n'utilisent pas les services des soins de santé qui sont à leur
disposition en prenant des soins qui viennent dans les officines
pharmaceutiques qui certainement ne s'accompagnent pas d'ordonnances
médicales, cela aura effectivement un impact négatif sur
l'utilisation de services de soins.
I.1.5 Fréquentation de la
médecine naturelle
Une étude menée au Sénégal par
SADIO&DIOP F sur l'utilisation et demande des soins de santé a pu
révélé plusieurs facteurs qui jouent sur l'utilisation des
structures de santé dont le cout des soins, le revenu insuffisant et la
fréquentation excessive de la médecine naturelle
« Parmi les 6331 individus de la zone de
santé rurale ayant déclaré être tombés
malades durant le mois précédent le passage de
l'enquêteur, 50% n'ont pas cherché les soins au moment opportun
compte tenu de la pauvreté, le secteur sanitaire moderne y compris les
établissements sanitaires tertiaires de la santé publique servent
essentiellement les couches aisées des populations rurales et la
majorité de la population se dirige principalement vers les
tradi-praticiens. Le revenu journalier joue un grand rôle dans
l'entrée du secteur moderne car une augmentation du revenu de 100%
augmente la probabilité d'entrer à temps dans le secteur
moderne32(*)
En rentrant sur l'étude faite au Tchad, nous voyons que
20% de la population utilisent la médecine naturelle contre 19 et 61%
qui utilisent respectivement l'automédication et la médecine
moderne.
Au fait cette proportion n'est pas du tout alarmante mais chez
nous en RDC dans la province du nord Kivu, particulièrement dans la
zone de santé de Karisimbi, il est important de savoir la proportion
qu'occupe la médecine naturelle, car l'abus de celle-ci constitue un
facteur de sous utilisation des structures santé.
I.2. Facteurs socio
économiques
Cette section comprend les facteurs tels que le revenu du
ménage, le coût des soins ainsi que le chômage.
Dans la conférence tenue a` Alma Ata, en 1978, les
organisations internationales dont l'OMS ont fixé les objectifs de la
santé pour tous d'ici l'an 2000, visant l'accès universel de la
population mondiale aux soins de santé primaires33(*)
Cependant, la crise financière des années 80,
qui a frappé la plupart des pays africains sans épargner la RDC,
les restrictions budgétaires imposées par les instances
financières notamment la FMI et BM ont occasionné la
réduction du budget alloué a la santé, ce qui a contraint
ces pays a` mettre fin a` la gratuité des services des soins
entraînant comme conséquence la détérioration de la
qualité des soins.
C' est pourquoi, dans cette section il est question de mettre
à la lumière les facteurs économiques qui entrent en jeux
pourqu'une structure des soins de santé soit utilisé ou pas.
I.2.1. Revenu du
ménage
L'état de santé est influencé aussi bien
par les facteurs socio économiques que par l'état des
systèmes des soins de santé existant. Les politiques par la FMI
et BM n'ont fait augmenté que le niveau de pauvreté des pays
africains en recommandant l'abandon du secteur de la santé34(*)
Selon M HOUNKPATI, dans sa thèse de Doctorat
le revenu joue un rôle sur l'utilisation des services des soins« le
financement de la santé est reparti de la manière suivante :
11% par des fonds publics, 84% par les ménages et 5% par les aides
diverses. A signaler que 72,2% de la population vit avec moins d'un dollar par
jour. Les togolais ne consultent pas le médecin immédiatement car
ils savent que le prix de la consultation pourra engloutir le budget mensuel de
la famille, commenceront par voir un infirmier qui parfois porte le nom
seulement, mais qui demandera d'acheter quelques produits»35(*)
Une étude menée dans la ZS de Minova en province
du sud Kivu, par B Kibalonza affirme la relation entre le revenu du
ménage et utilisation des services de la santé. Voici le
résultat de cette étude « le faible pouvoir d'achat des
populations ne permet ni aux structures de soins de s'autofinancer ni aux
pauvres d'accéder aux soins de santé. La pauvreté de la
population et la précarité des revenus expliquent le fait que les
ménages ne parviennent pas a`couvrir les soins, 60% d'individus vivent
avec moins d'un dollar par jour.»36(*)
Selon l'OMS, la pauvreté conduit a`une grave
insuffisance d'utilisation des services de santé.37(*)
L'enquête menée en 2005 par CIF/SANTE Nord Kivu
sur l'accessibilité aux soins de santé dans la province du Nord
Kivu, révèle que la santé constitue un problème
prioritaire de la population: 44% des ménages ont vendu un bien de
valeur pour recourir aux soins.38(*)
Dans le cours d'Economie approfondie de la santé
dispensé par prof. KAMBALE KARAFULI, plusieurs variables ont
été considérées comme étant à la
base de la faible utilisation des services de santé. Parmi celles-ci
le niveau de revenu bas. Il s'exprime sous cette citation « la
demande des soins de santé est plus élastique au niveau bas de
revenu »39(*)
I.1.2. Coût des soins
Le coût des soins intervient dans l'utilisation des
structures des soins de santé.
Une étude sur les priorités de l'économie
de la santé en Afrique vient confirmer cette relation en stipulant ce
qui suit. « De nos jours, il n'est pas étonnant de s'entendre dire
Ici les gens n'ont pas de sous, ils préfèrent mourir avec leurs
maladies' ». La généralisation du recouvrement du
coût imposé par les bailleurs des fonds dans les formations
sanitaires n'a-t-elle pas transformé celles-ci en centres des soins
payant «pas d'argent, pas de soins» au point d'en vider les
structures, les tarifs de consultation très élevés pour
59% des populations pauvres constitue la première cause de non
consultation »40(*)
Comme nous l'avons dit précédemment, Les
togolais ne consultent pas le médecin immédiatement car ils
savent que le prix de la consultation pourra engloutir le budget mensuel de la
famille.
Voila comment bon nombre de personnes n'utilisent pas les
services de soins de santé car le prix des soins est supérieur
à leurs revenus mensuels
I.2.3. Le chômage
Le chômage comme état de ne rien faire, la
période d'inaction, constitue aussi en grande partie une des causes de
la sous utilisation des services de soins de santé et accompagnent les
variables comme revenu et coût des soins.
Au Togo, une étude sur l'utilisation illustre l'impact
du chômage sur cette dernière «l'appartenance de la personne
malade a`un ménage dont le chef est issu d'un groupe
socioéconomique donné a une influence sur l'utilisation des soins
médicaux. L'utilisation des structures sanitaires par les malades
appartenant aux ménages dont le chef est salarié du secteur de
l'Etat ou privé est plus forte avec des proportions respectives de 88
et 72%, que ceux dont le chef est inactif ou chômeur, 61% suivis des
agriculteurs avec 58%41(*)
I.3. Facteurs
démographiques
Ici, nous n'allons parler que la taille du
ménage.
Une étude menée à Kinshasa dans la ZS de
Lemba par Vicky Ilunga pour DES, en analysant les facteurs explicatifs de la
faible utilisation des services des soins curatifs déclare que «les
facteurs aux quels il faudra agir pour améliorer l'utilisation des
services des soins sont la taille du ménage, l'appartenance de la
structure (selon qu'elle est étatique ou privée) et le revenu du
ménage» 42(*)
Selon lui la taille du ménage a été aussi
trouvée par G. Kabatakapua qui se résume en ceci « plus la
taille du ménage augmente, moins on utilise les services de santé
»
Nous voyons qu'il est facile de penser que le revenu du
ménage et la taille du ménage sont en interdépendance
comme cet exemple l'explique mieux: « le revenu proportionnel a`deux
personnes n'est pas suffisant pour cinq personnes ou plus ».
I.4. Facteurs
organisationnels
Cette partie présente respectivement comme la
qualité des soins, les visites à domicile ainsi que les relais
communautaires.
L'organisation d` une structure de santé joue aussi un
rôle sur son utilisation.
Des recherches sont déjà faites relatives
a`cette section et en voici quelques unes.
I.4.1. Qualité des
soins
P .Mushagalusa Salongo dans son étude des
déterminants de l'utilisation des services de santé dans la ZS de
Kadutu, Il ressort de celle-ci que «le motif principal de choix d'une
structure des soins, c'est la qualité tandis que les raisons
financières constituent le principal motif de renoncement aux
soins43(*)
Selon LUNJWIRE K., dans son étude sur le comportement
de la population de Goma dans la recherche des soins, Etude des cas de la
diarrhée», la qualité professionnelle du personnel, le bon
accueil et la durée d'attente raisonnable sont les principaux facteurs
qui motivent le choix d'une structure des soins44(*)
Au Niger, les déclarations de l'IDA (international
développement association) sur l'utilisation des services des soins de
santé se résume dans ce qui suit «la qualité des
soins et l'accès payant aux soins sont identifiés comme les
principaux obstacles pouvant expliquer les difficultés d'accès
aux structures sanitaires»
La qualité des services est aussi envisagée par
le ministère de la santé publique de la RDC dans les
stratégies de renforcements des systèmes de santé.
En ces termes il s'exprime : la mauvaise qualité
des services de santé disponibles a eu un effet très
négatif sur ces derniers. Le taux moyen de l'utilisation des
structures des soins selon le rapport santé et pauvreté en RDC
(banque mondiale 2005) est environ 0,15 consultation/hab./an par personne tous
les 6 ans. Deux tiers des patients ne recourent pas au système de
santé formel pour obtenir des soins, soit parce que les services des
soins ne sont pas disponibles ou sont de mauvaise qualité quand ils
existent45(*)
I.4.2. Visites à
domicile
Fabien NKINAMUBANZI, Pour toutes les informations disponibles
a été le seul à penser que les visites a`domicile
influenceraient l'utilisation des structures de santé.
Après ses recherches dans la ZS de santé de
Rubavu, il aboutit aux résultats selon lesquels les visites a`domicile
ne montrent statistiquement une association significative entre les deux
variables46(*)
D. Fou tain et J.Courtejoie, en parlant du rôle du
centre de santé ou des activités du centre de santé disent
que pour compléter et renforcer les activités de tous les
domaines (promotionnel, préventif et curatif), un chose reste
a`faire :les visites a`domicile.
I.4.3 .Relais communautaires
Les relais communautaires étant le point
d'intersection entre la communauté (là où les maladies
surviennent et observées) et les prestataires des soins (là
où les maladies sont identifiées avec
précision)47(*)
Par cet aspect, nous pourrions dire que non seulement les RECO
jouent le rôle de surveillance avec le personnel médical mais
aussi peuvent amener la population a`utiliser les structures des soins de
santé.
Bauma TULINABO, dans la ZS de Karisimbi en 2006, dans ses
résultats sur les déterminants de la sous utilisation des
activités curatives, a mis en évidence plusieurs facteurs
notamment coût de soins, revenu, distance géographique,...Il est
a`signaler que 50% des ménages enquêtés ont confirmé
ne pas participer au fonctionnement ou a`la construction du centre de
santé, c'est a`la fin des travaux de construction qu'il ya eu
intégration du comite de santé dans les structures.48(*)
C'est ainsi par cette étude, il est question de savoir
si les relais communautaires de la ZS de Karisimbi sont vraiment dynamiques
actuellement et participent pleinement aux activités sanitaires de
façon a`améliorer l'utilisation des services de santé
En résumant cette revue de littérature nous
pouvons dire que en général plusieurs auteurs ont parlé
des facteurs socioéconomiques que les autres, et
particulièrement dans notre milieu d'étude les facteurs
comme le revenu du ménage, coût des soins avaient
été considérés comme variables par nos
prédécesseurs tandis que les autres facteurs comme
l'appartenance a`la mutuelle de santé la confiance envers le personnel
soignant, l'abus de la médecine naturelle ainsi que les facteurs
démographiques et organisationnels ne sont pas encore
étudiés.
Il convient a`dire que après 4ans, les facteurs qui
ont été significatifs a`l'utilisation des services peuvent
changer car la population n'est pas la même tous les jours et que
d'autres facteurs aient été développés suite
a`l'évolution de la population, voilà pourquoi il reste toujours
important de mener une étude sur ce sujet dans ce milieu.
I.5. Cadre de recherche
Ce cadre montre les différents facteurs qui influencent
l'utilisation du service des soins curatifs.
Il nous permet de mieux comprendre l'interaction de ces
facteurs sur l'utilisation des services des soins.
I.5.1.Cadre conceptuel
Variables indépendantes
1) Facteurs socioculturels
2) Facteurs socio-économiques
3) Facteurs démographiques
4) Facteurs organisationnels
Variable dépendante
Utilisation des services des soins curatifs
Figure n°I. Cadre conceptuel
I.5.2.Cadre
opérationnel
Ce cadre montre comment ces facteurs induisent la faible
utilisation du service des soins curatifs
Ici, les variables indépendantes sont des facteurs
déterminants l'utilisation du service curatif, les variables
intermédiaires sont considérées comme indicateurs de la
faible utilisation du service curatif et la variable dépendante est la
conséquence de ces facteurs.
Variables indépendantes
Variable dépendante
1) Facteurs socioculturels
- Niveau d'instruction du chef de ménage
- Appartenance une à mutuelle de santé
- la confiance envers le personnel soignant
- Automédication
- Fréquentation de la médecine naturelle
2) Facteurs socio-économiques
- Revenu du ménage
- Coût des soins
- Chômage
3) Facteurs démographiques
- Taille du ménage
4) Facteurs organisationnels
-Qualité des soins
- Visites a`domicile
- Relais communautaires
Utilisation des services des soins de santé curatifs
Figure n°II. Cadre
Opérationnel
I.5.3.Définition
opérationnelle des variables
A. Variables socioculturelles
· Niveau d'instruction du chef de ménage
bas : il s'agit de la formation intellectuelle basse. Dans cette
étude est considérée comme tel, la personne dont sa
formation scientifique ne dépasse pas les études de niveau
primaire.
· La non appartenance a`une mutuelle de
santé
C'est le fait qu'on n'est pas membre d'une mutuelle de
santé, ici ne pas être membre d'une mutuelle de santé est
considéré comme facteur influençant la faible utilisation
des services de santé.
· Le manque de confiance envers le personnel
soignant
C'est le fait que la population pense que les soins
administrés par le personnel soignant ne leur sont pas efficaces.
· L'automédication
L'auto administration des médicaments en provenance des
officines pharmaceutiques sans ordonnances médicales
· Fréquentation élevée de la
médecine naturelle
C'est le fait que la population consulte plus les tradi
praticiens que la médecine moderne.
B. Variables socio économiques
· le faible revenu du ménage
Il s'agit du salaire nominal du chef de ménage, prime,
indemnités diverses, il sera bas par rapport aux besoins familiaux
principalement les soins. On se posera la question de savoir si ce revenu peut
couvrir les dépenses des soins lors de la maladie.
· Le coût des soins
élevé
Dans le cadre de notre étude, le coût des soins
est assimilé au coût direct de la maladie, par exemple les frais
de consultation des médicaments, de l'hospitalisation,...
Ce coût est considéré comme
élevé s'il est supérieur au revenu du ménage, cad,
pour être couvert, presque tout le revenu du ménage doit
être consommé.
· Chômage
La façon dont on reste pendant longtemps sans
emploi.
C. Variable démographique : La taille du
ménage élevée
C'est le fait que les personnes qui vivent sous un même
toit en se partageant le même plat sont nombreuses sous la
responsabilité d'un seul chef de ménage. Elle sera dite
élevée celle qui est au dessus de 6 individus /ménage.
D. Variables organisationnelles
· La mauvaise qualité des soins
Cette étude ne vise que voir si les médicaments
sont disponibles ou si le personnel est compétent. Au cas contraire
elle sera dite mauvaise.
· Les visites à domicile non
programmées
Ici, il est question de voir combien de fois le personnel
descend vers la communauté pour l'éduquer en matière
sanitaire
· Les relais communautaires non
motivés
Contrairement au cas précédent il s'agit de voir
combien des fois un ménage a reçu une visite d'un relais
communautaire pour parler d'une situation sanitaire.
CHAPITRE DEUXIEME. APPROCHE
METHODOLOGIQUE
Dans cette partie du travail, il est question de
présenter les matériels et méthodes utilisés pour
la réalisation de ce dernier. Nous trouverons respectivement le type
d'étude, Echantillonnage, Méthode de sondage, Critères de
sélection, Techniques de collecte des données, Déroulement
de l'enquête, Considérations éthiques, Analyse et
traitement des données et enfin les difficultés
rencontrées.
II.1. Type
d'étude
Cette étude est analytique transversale
II. 2. Echantillonnage
Il s'agit de l'échantillonnage probabiliste en grappes.
Les grappes sont constituées des aires de santé.
II. 3. Taille de
l'échantillon
Pour trouver la taille de l'échantillon, nous nous
sommes servis de la formule de Ficher qui se présente de la
manière suivante.49(*)
Z 2 X p X q
n =
d2
p = proportion des personnes ayant utilisé les
services de santé est de 41% (source : Bcz Karisimbi)
q = 1- p cad, proportion des personnes n'ayant pas
utilise les services des soins de santé.
Z² = Coefficient qui correspond a`l'intervalle de
confiance. Sa valeur est de 1,96 quand l'IC est 95%.
d 2 = La marge d'erreur, sa valeur est de 5% ou
0,05 quand l'IC est de 95%
Z 2 X p X q
1,96² X0, 41X0 ,59
Ainsi, n= = = 372 ménages
d2
0,052
II. 4. Méthode de
sondage
Nous avons tiré au hasard 10 aires de santé par
la méthode d'échantillonnage simple. Les étapes suivantes
ont été suivies :
1) Numérotation de 21 aires de santé sur les
bouts de papiers et les introduire dans un petit panier ;
2) Tirer au hasard 10 aires de santé.
C'est ainsi que 10 aires de santé obtenues constituent
les grappes dans cette étude.
Il s'agit de :
1. Bujovu
2. Kahembe
3. Kasika
4. Katoyi
5. Kiziba
6. Lubango
7. Majengo
8. Mugunga
9. Ndosho
10. Solidarité
3) Répartition des ménages de manière
proportionnelle à la population de l'aire de santé.
Tableau N°3. Répartition des
ménages de manière proportionnelle à la population de
l'AS.
|
|
|
|
|
|
|
N°
|
AS
|
Nbre d'hab
|
Nbre de ménages
|
Proportion
|
Ménages à enquêter
|
1
|
Bujovu
|
14202
|
2028.86
|
0.09
|
35
|
2
|
Kahembe
|
6006
|
858.00
|
0.04
|
15
|
3
|
Kasika
|
15273
|
2181.86
|
0.10
|
37
|
4
|
Katoyi
|
30379
|
4339.86
|
0.20
|
74
|
5
|
Kiziba
|
14476
|
2068.00
|
0.09
|
35
|
6
|
Lubango
|
19031
|
2718.71
|
0.12
|
46
|
7
|
Majengo
|
23779
|
3397.00
|
0.16
|
58
|
8
|
Mugunga
|
8138
|
1162.57
|
0.05
|
20
|
9
|
Ndosho
|
13689
|
1955.57
|
0.09
|
33
|
10
|
Solidarité
|
8004
|
1143.43
|
0.05
|
19
|
|
Total
|
153577
|
21853.86
|
1
|
372
|
NB. Le nombre de ménages est obtenu en divisant la
population totale de l'aire de santé par 7(Taille moyenne du
ménage à Goma selon l'enquête de l'ISIG après
éruption volcanique de 2002)
II. 5. Critères de
sélection des enquêtés
o Inclusion : Faire partie des grappes
retenues
Accepter de répondre à notre questionnaire
o Exclusion : Ne pas faire partie des
grappes retenues
Ne pas accepter de répondre à notre
questionnaire
II. 6. Outils et Techniques
de collecte des données
Pour collecter les données, le questionnaire a
été élaboré et administré aux responsables
des ménages comme répondants qui représentent nos
unités statistiques (ménages).
II. 7. Déroulement de
l'enquête
Après obtention des autorisations, nous avec l'aide des
enquêteurs sommes allés sur terrain pour récolter des
informations au près des ménages dans chaque aire de
santé qui constitue la grappe.
En arrivant sur une avenue, la direction à suivre a
été obtenue en jetant un stylo à l'air. La direction prise
par le stylo a indiqué la maison qui a été la
première à prendre comme faisant partie de
l'échantillon. En entrant dans la parcelle, les questionnaires ont
été administrés aux chefs de ménages ou à
son représentant avant de passer dans la suivante jusqu'à
atteindre le nombre souhaité de chaque aire de santé.
A la fin de chaque jour de l'enquête, les données
récoltées étaient remises au chercheur principal.
II. 8. Analyse et traitement
des données
Comme vu précédemment, cette étude est
analytique d'où l'importance d'utiliser le test de conformité
(Khi carré de Pearson) pour mesurer la force d'association entre les
variables indépendantes et la variable dépendante. Les
programmes tels que Microsoft Word et Microsoft Excel ont été
utilisés d'une part pour la saisie et la mise en forme et d'autre part
pour le traitement des données.
II .9. Considérations
éthiques
Au cours de ce travail, le consentement libre des
enquêtés et le traitement confidentiel des données
recueillies ont été pris en compte.
II.10. Difficultés
rencontrées
Au cours de ce travail, nous nous sommes heurté
à quelques difficultés telles que :
· Le manque de numéros sur les maisons de
certaines avenues
· L'absence parfois des personnes adultes (chef de
ménage ou son représentant) pendant l'enquête d'où
la nécessité d'y retourner un autre jour qui s'imposait.
CHAPITRE TROISIEME.
PRESENTATION DES RESULTATS
Nous allons présenter premièrement les
résultats en rapport avec l'identité des enquêtés
avant de présenter d'une façon proprement dite les
résultats liés aux variables de l'étude.
III.1. Résultats en
rapport avec l'identité des enquêtés
Q1. Age.
Tableau n °4. Répartition des
résultats selon l'âge
Tranche d'âge Effectif
Pourcentage
|
< 20 ans 15
4.03
20- 30 ans 43
11.56
31- 40 ans 130
34.95
>40 ans 184
49.46
|
Total 372
100
|
Il ressort de ce tableau que la majorité des
enquêtés, 184 sot 49% ont l'âge supérieur à 40
ans, tandis que ceux dont l'âge est inférieur à 20 ans ont
une faible proportion 15 soit 4%.
Q2. Sexe
Tableau n °5. Répartition des
résultats selon le sexe
Sexe Effectif
Pourcentage
|
Masculin 197
52.96
Féminin 175
47.04
|
Total 372
100
|
Ce tableau révèle que parmi les
enquêtés, 197 soit 53 % sont du sexe masculin et ceux du sexe
féminin sont au nombre de 175 soit 47%.
Q3. Etat civil
Tableau n °6. Répartition des
résultats selon l'Etat civil
Etat civil
Effectif Pourcentage
|
Célibataire 39
10.48
Marié 272
73.12
Divorcé 36
9.68
Veuf 25
6.72
|
Total 372
100
|
Au vue de ce tableau, nous remarquons que les mariés
sont au nombre de 272 sur 372 soit 73%. Les célibataires, les
divorcés(es) et les veufs (ves) ont des pourcentages respectifs de 39,
36 et 25%.
III.2. Résultats en
rapport avec les variables de l'étude
Dans cette partie des résultats, les tableaux se
présentent sous forme croisée envue de permettre l'utilisation du
khi-carré de Pearson. Ce test est d'une importance capitale car il
permettra de mesurer la force d'association entre les variables
indépendantes et la variable dépendante.
III.2.1. Résultats
relatifs aux facteurs socioculturels
Q4. Niveau d'instruction
Tableau n °7. Niveau d'instruction et utilisation
des services de santé
Niveau d'étude Utilisation
Total
Oui %
Non %
|
Niveau primaire 17 24.63
52 75.36 69
Niveau secondaire 168 55.4 135
36.29 303
et plus
|
Total 185 49.7
187 50,26 372
|
Au regard de ce tableau, nous remarquons que les
enquêtés de niveau secondaire et plus sont au nombre de 303 parmi
lesquels 168 ont utilisé le service contre 135 soit 55.4% tandis que les
enquêtés de niveau primaire sont au nombre de 69 parmi lesquels 17
ont utilisé le service contre 52 qui n'ont pas utilisé soit
24.63%.
Une question se pose, peut on à ce niveau conclure que
plus le niveau d'étude est élevé, plus on utilise le
service des soins? La réponse à cette question est
« pas encore », la corrélation sera
révélée par le test statistique.50(*)
1. Choix de l'hypothèse nulle (HO) et
alternative (H1)
HO : L'utilisation des services des
soins est indépendante du niveau d'instruction du chef
de ménage
H1 : L'utilisation des services est
dépendante du niveau d'instruction.
2. Calcul de Khi carré (X²)
(fo - ft) ²
X² = ?
ft
Pour chercher les fréquences théoriques d'une
observation donnée, on prend le total de la colonne correspondante
multiplier par le total de la ligne correspondante diviser par le total
général.
Ainsi la fréquence théorique de 17= (185 X69) /
372 = 34.3
168 = (185X303) / 372 = 150.6
52 = (187X69) / 372 = 34.7
135 = (187X303) / 372 =152.3
Alors X² = (17- 34.3)²/34.3+
(168-150.6)²/150.6+ (52-34.7)²/34.7+
(135-152.3)²/152.3
X²= 21.1
3. Détermination du degré de
liberté
Dl =(C -1) x (L-1)
(2 -1) X (2-1)
(1x1)= 1
4. Recherche de khi- carré
tabulaire
Le khi- carré tabulaire est trouvé à
partir du seuil de signification ?. Dans cette étude,
nous prenons 5% comme valeur de ?, donc l'intervalle de
confiance est de 95%. Alors, en faisant correspondre le degré de
liberté (1) avec ? (5% ou 0.05) on a le
Khi-carré tabulaire de 3.84
5. Détermination des zones d'acceptation et de
rejet et prendre la décision
ZA
ZR
ZR
?½= 0.025 ?½=
0.025
-8 0
X² tab X² calc
+8
-3.84
3.84 21.1
Figure n °III. Niveau d'instruction et
utilisation des services de santé
Décision : L'hypothèse
nulle est rejetée, et donc l'hypothèse alternative est vraie.
C'est que l'utilisation des services est dépendante du niveau
d'instruction
Légende : fo =
fréquence observée
ft = fréquence théorique
?= sommation
Dl = degré de liberté
C-1 = colonne moins un
HO = hypothèse nulle
H1= hypothèse alternative
L-1 = ligne moins un
X² calc = khi carré calculé
X² tab = khi carré tabulaire ou
théorique
ZA = zone d'acceptation de HO
ZR = zone de rejet de HO
?½= alpha diviser par deux
Q5. Appartenance à la mutuelle de santé
Tableau n °8. Appartenance à la mutuelle
de santé et utilisation des services des soins
Appartenance Utilisation
Total
Oui %
Non %
|
Oui 56 86.15
9 13.84 65
Non 129 42.01
178 57.98 307
|
Total 185 49.73
187 50.26 372
|
Dans ce tableau, il se révèle que 56
enquêtés sur 65 qui appartenaient à la mutuelle de
santé soit 86.15% ont utilisé le service des soins contre 129
soit 42.01% qui ont utilisé parmi les non mutualistes. Afin de
vérifier si il ya relation entre ces deux variables, l'utilisation de
khi-carré est nécessaire.
1. Choix de l'hypothèse nulle (HO) et
alternative (H1)
HO : L'utilisation des services est
indépendante de l'appartenance à la mutuelle de santé
H1 : L'utilisation des services est
dépendante de l'appartenance à la mutuelle de santé.
2. Calcul de Khi-carré
Les fréquences théoriques sont respectivement de
32.3 ; 152.7 ; 4.5 ; 154.3.
Alors X² = (56-32.3)²/32.3+
(129-152.7)²/152.7+ (9-4.5)²/4.5+ (178-154.3)²/154.3
X²= 29.3
3. Détermination du degré de
liberté
Dl = (C-1) x ( L-1)
(2-1) X (2-1)
(1x1)= 1
4. Recherche de khi- carré
tabulaire
Le khi- carré tabulaire est trouvé à
partir du seuil de signification ?. Dans cette étude,
nous prenons 5% comme valeur de ?, donc l'intervalle de
confiance est de 95%. Alors, en faisant correspondre le degré de
liberté (1) avec ? (5% ou 0.05) on a le
Khi-carré tabulaire de 3.84
6. Détermination des zones d'acceptation et de
rejet et prendre la décision
ZA
ZR
ZR
?½= 0.025 ?½=
0.025
-8 0
X² tab X² calc
+8
-3.84
3.84 29.3
Figure n°IV. Appartenance à la mutuelle
de santé et utilisation des services des soins
Décision : L'utilisation des
services des soins est dépendante de l'appartenance à la mutuelle
de santé. Donc, quand on est membre d'une mutuelle de santé, on
utilise souvent les services des soins.
Q6. Confiance envers le personnel
Tableau n ° 9. Confiance envers le personnel et
utilisation des services des soins.
Confiance Utilisation
Total
Oui %
Non %
|
Oui 51 51.51
48 48.48 99
Non 134 49.08
139 50.91 273
|
Total 185 49.73 187
50.26 372
|
Il ressort de ce tableau que 51 enquêtés sur 99
qui affirment avoir confiance envers le personnel ont utilisé le service
à 51.51% contre 134 parmi 273 enquêtés qui n'avaient pas
confiance envers le personnel soignant, soit 48.48%.
Le test permettra de ressortir la corrélation entre
l'utilisation des services des soins et la confiance envers le personnel.
1. Choix de l'hypothèse nulle (HO) et
alternative (H1)
HO : L'utilisation des services est
indépendante de la confiance envers le personnel soignant
H1 : L'utilisation des services est
dépendante de la confiance envers le personnel.
2. Calcul de Khi-carré
Les fréquences théoriques sont respectivement de
49.2 ; 135.7 ; 49.7 ; 137.2.
Alors X² = (87- 49.2)²/49.2+
(98-135.7)²/135.7+ (12- 49.7)²/49.7+
(175-137.2)²/137.7
X²= 0.16
3. Détermination du degré de
liberté
Dl = (C-1) x( L-1)
(2-1) X (2-1)
(1x1)= 1
4. Recherche de khi- carré
tabulaire
Le khi- carré tabulaire est trouvé à
partir du seuil de signification ?. Dans cette étude,
nous prenons 5% comme valeur de ?, donc l'intervalle de
confiance est de 95%. Alors, en faisant correspondre le degré de
liberté (1) avec ? (5% ou 0.05) on a le
Khi-carré tabulaire de 3.84
5. Détermination des zones d'acceptation et de
rejet et prendre la décision
ZA
ZR
ZR
?½= 0.025 ?½=
0.025
-8 0
X²calc X² tab
+8
-3.84 0.16
3.84
Figure n°V. Confiance envers le personnel et
utilisation des services des soins.
Décision : L'utilisation des
services est indépendante de la confiance envers le personne l
soignant.
Q7.Automédication.
Tableau n° 10. Automédication et
utilisation des services des soins
Automédication Utilisation
Total
Oui %
Non %
|
Oui 0 0
127 100 127
Non 185 75.51
60 24.48 245
|
Total 185 49.73 187
50.26 372
|
Dans ce tableau, nous remarquons que aucun individu n'a
utilisé le service des soins parmi ceux là qui font
l'automédication soit 0% contre 185 soit 75.51% qui affirment avoir
utilisé le service des soins.
1. Choix de l'hypothèse nulle (HO) et
alternative (H1)
HO : L'utilisation des services est
indépendante de l'automédication
H1 : L'utilisation des services est
dépendante de l'automédication.
2. Calcul de Khi-carré
Les fréquences théoriques sont respectivement de
63.1 ; 121.8 ; 63.8 ; 123.1.
Alors X² = (0- 63.1)²/63.1+
(185-121.8)²/121.8+ (127- 63.8)²/63.8+
(60-123.1)²/123.1
X²= 192
3. Détermination du degré de
liberté
Dl =(C-1) x (L-1)
(2-1) X (2-1)
(1x1)= 1
4. Recherche de khi- carré
tabulaire
Le khi- carré tabulaire est trouvé à
partir du seuil de signification ?. Dans cette étude,
nous prenons 5% comme valeur de ?, donc l'intervalle de
confiance est de 95%. Alors, en faisant correspondre le degré de
liberté (1) avec ? (5% ou 0.05) on a le
Khi-carré tabulaire de 3.84
5. Détermination des zones d'acceptation et de
rejet et prendre la décision
ZA
ZR
ZR
?½= 0.025 ?½=
0.025
-8 0
X² tab
X²calc +8
-3.84
3.84 192
Figure n°VI. Automédication et
utilisation des services des soins
Décision : L'utilisation des
services est dépendante de l'automédication.
Q8. Médecine naturelle
Tableau n° 11.Médecine naturelle et
utilisation des services des soins
Médecine naturelle Utilisation
Total
Oui %
Non %
|
Oui 0 0
80 100 80
Non 185 63.35
107 36.64 292
|
Total 185 43.73 187
50.26 372
|
Il apparait dans ce tableau qu'aucun individu n'a
utilisé le service des soins parmi ceux là qui font recours
à la médecine naturelle quand ils tombent malades soit 0% contre
185 sur 292 soit 63.35% qui fréquentent les services des soins lors de
la maladie.
1. Choix de l'hypothèse nulle (HO) et
alternative (H1)
HO : L'utilisation des services est
indépendante de la médecine naturelle
H1 : L'utilisation des services est
dépendante de la médecine naturelle.
2. Calcul de Khi-carré
Les fréquences théoriques sont respectivement
de39.7 ; 145.2 ; 42.2 ; 146.7.
Alors X² = (0- 39.7)²/39.7+
(185-145.2)²/145.2+ (80- 40.2)²/40.2+
(107-146.7)²/146.7
X²= 100
3. Détermination du degré de
liberté
Dl = (C-1) x (L-1)
(2-1) X (2-1)
(1x1)= 1
4. Recherche de khi- carré
tabulaire
Le khi- carré tabulaire est trouvé à
partir du seuil de signification ?. Dans cette étude,
nous prenons 5% comme valeur de ?, donc l'intervalle de
confiance est de 95%.
Alors, en faisant correspondre le degré de
liberté (1) avec ? (5% ou 0.05) on a le
Khi-carré tabulaire de 3.84
5. Détermination des zones d'acceptation et de
rejet et prendre la décision
ZA
ZR
ZR
?½= 0.025 ?½=
0.025
-8 0
X² tab
X²calc +8
-3.84
3.84 100
Figure n°VII. Médecine naturelle et
utilisation des services des soins
Décision : L'utilisation des
services est dépendante de la médecine naturelle.
III.2.2. Résultats
relatifs aux facteurs socioéconomiques
Q10. Revenu du ménage
Tableau n° 12. Revenu du ménage et
utilisation des services des soins
Revenu du ménage
Utilisation Total
Oui % Non %
|
Revenu < au coût de soins 77 44 98
56 175 Revenu > au coût de soins
108 54. 89 46 197
|
Total 185
49.73 187 50. 372
|
De ce tableau, nous voyons que sur un total de 372
enquêtés, 175 soit 45% disposaient d'un revenu inferieur au
coût de soins de façon que pour couvrir les dépenses de
soins, tout le revenu devait être consommé.
Parmi ces 175 individus, 77 soit 44% ont consulté les
structures de soins lors de la maladie tandis que 108 sur 197dont le revenu est
supérieur au coût de soins ont utilisé le service soit
54%.
1. Choix de l'hypothèse nulle (HO) et
alternative (H1)
HO : L'utilisation des services est
indépendante du revenu du ménage
H1 : L'utilisation des services est
dépendante du revenu du ménage.
2. Calcul de Khi-carré
Les fréquences théoriques sont respectivement de
87 ; 97.9 ; 87.9 ; 99.
Alors X² = (77- 87)²/87+
(108-97.7)²/97.7+ (98- 87.9)²/87.9+ (89-99)²/99
X²= 4.36
3. Détermination du degré de
liberté
Dl = C-1x L-1
(2-1) X (2-1)
(1x1)= 1
4. Recherche de khi- carré
tabulaire
Le khi- carré tabulaire est trouvé à
partir du seuil de signification ?. Dans cette étude,
nous prenons 5% comme valeur de ?, donc l'intervalle de
confiance est de 95%. Alors, en faisant correspondre le degré de
liberté (1) avec ? (5% ou 0.05) on a le
Khi-carré tabulaire de 3.84
5. Détermination des zones d'acceptation et de
rejet et prendre la décision
ZA
ZR
ZR
?½= 0.025 ?½=
0.025
-8 0
X² tab
X²calc +8
-3.84
3.84 4.36
Figure n°VIII. Revenu du ménage et
utilisation des services des soins
Décision : L'utilisation des
services est dépendante du revenu du ménage.
Q11. Coût des soins
Tableau n° 13. Coût des soins et
utilisation des services des soins
Coût de soins
Utilisation Total
Oui
% Non %
|
Coût > au revenu 77 44
98 56 175 Coût < revenu
108 54 89 46 197
|
Total 185 49.73
187 50.26 372
|
Ce tableau montre que 175 sur 372 enquêtés
disposent d'un revenu inférieur au coût soit 47% et ceux dont le
coût est inférieur au revenu sont au nombre de 197 soit
53%.Parmi ces 175 individus, 77 soit 44% ont consulté la structure des
soins lors de la maladie tan disque 108 sur 197dont le coût est
inférieur au revenu ont utilisé le service soit 54%.
1. Choix de l'hypothèse nulle (HO) et
alternative (H1)
HO : L'utilisation des services est
indépendante du coût des soins
H1 : L'utilisation des services et
dépendante du coût des soins.
2. Calcul de Khi-carré
Les fréquences théoriques sont respectivement de
87 ; 97.9 ; 87.9 ; 99.
Alors X² = (77- 87)²/87+
(108-97.7)²/97.7+ (98- 87.9)²/87.9+ (89-99)²/99
X²= 4.36
3. Détermination du degré de
liberté
Dl = (C-1) x (L-1)
(2-1) X (2-1)
(1x1)= 1
4. Recherche de khi- carré
tabulaire
Le khi- carré tabulaire est trouvé à
partir du seuil de signification ?. Dans cette étude,
nous prenons 5% comme valeur de ?, donc l'intervalle de
confiance est de 95%. Alors, en faisant correspondre le degré de
liberté (1) avec ? (5% ou 0.05) on a le
Khi-carré tabulaire de 3.84
5. Détermination des zones d'acceptation et de
rejet et prendre la décision
ZA
ZR
ZR
?½= 0.025 ?½=
0.025
-8 0
X² tab
X²calc +8
-3.84
3.84 4.36
Figure n°IX. Coût de soins et utilisation
des services des soins
Décision : L'utilisation des
services est dépendante du cout des soins.
Q12. Travail de l'enquêté
Tableau n° 14. Chômage et utilisation des
services des soins
Chômage
Utilisation Total
Oui %
Non %
|
Oui 21 22.82 71 77.17
92 Non 164
58.57 116 41.42 280
|
Total 185 49.73 187 50.26
372
|
De ce tableau, nous remarquons que 92 enquêtés
sur 372 n'ont pas d'emploi et parmi eux, 21 seulement ont utilisé le
service des soins soit 22.82%.Tandis que les travailleurs sont au nombre de 280
sur 372 et parmi eux 164 ont consulté les structures des soins soit
58.57%.
En comparant le pourcentage de ceux qui utilisent parmi les
chômeurs (22.82%) et celui des travailleurs (558.57%), nous pouvons dire
que on consulte plus les services des soins quand on est travailleur et que le
manque d'emploi entrainerait la faible utilisation des services. Cependant, il
faudra utiliser le test pour en être plus précis.
1. Choix de l'hypothèse nulle (HO) et
alternative (H1)
HO : L'utilisation des services est
indépendante du chômage
H1 : L'utilisation des services est
dépendante du chômage.
2. Calcul de Khi-carré
Les fréquences théoriques sont respectivement de
45.7 ; 139.2 ; 46.2 ; 140.7.
Alors X² = (21-45.7)²/45.7+
(164-139.2)²/139.2+ (71- 46.2)²/46.2+
(116-140.7)²/140.7
X²= 35.4
3. Détermination du degré de
liberté
Dl = (C-1) x (L-1)
(2-1) X (2-1)
(1x1)= 1
4. Recherche de khi- carré
tabulaire
Le khi- carré tabulaire est trouvé à
partir du seuil de signification ?. Dans cette étude,
nous prenons 5% comme valeur de ?, donc l'intervalle de
confiance est de 95%.
Alors, en faisant correspondre le degré de
liberté (1) avec ? (5% ou 0.05) on a le
Khi-carré tabulaire de 3.84
5. Détermination des zones d'acceptation et de
rejet et prendre la décision
ZA
ZR
ZR
?½= 0.025 ?½=
0.025
-8 0
X² tab
X²calc +8
-3.84
3.84 35.4
Figure n°X. Chômage et utilisation des
services des soins
Décision : L'utilisation des
services est dépendante du chômage.
III.2.3. Résultats
relatifs aux facteurs démographiques
Q13. Taille du ménage
Tableau n° 15. Taille du ménage et
utilisation des services des soins
Taille du ménage
Utilisation Total
Oui %
Non %
|
> à 6 49 32.02
104 67.97 153 = à 6
136 62.10 116 52.96
219
|
Total 185 49.73
187 50.26 372
|
Au vue de ce tableau nous constatons que chez les
enquêtés dont la taille du ménage est supérieure
à 6 sur un total de 153 enquêtés, 49 soit 32.02% avaient
utilisé les services des soins tandis que sur 219 enquêtés
dont la taille est inférieure ou égale à 6 136 soit 62.10%
avaient consulté les services des soins lors de l'épisode
maladie.
Il ya lieu de dire que plus la taille du ménage est
élevée, moins on utilise le service des soins. Avant de prendre
cette décision, l'utilisation du test de Khi-carré est
nécessaire.
1. Choix de l'hypothèse nulle (HO) et
alternative (H1)
HO : L'utilisation des services est
indépendante de la taille du ménage
H1 : L'utilisation des services est
dépendante de la taille du ménage.
2. Calcul de Khi-carré
Les fréquences théoriques sont respectivement de
76 ; 108.9 ; 76.9 ; 110.
Alors X² = (49-76)²/76+
(136-108.9)²/108.9+ (104- 76.9)²/76.9+
(83-110)²/110.
X²= 32.5
3. Détermination du degré de
liberté
Dl = (C-1) x (L-1)
(2-1) X (2-1)
(1x1)= 1
4. Recherche de khi- carré
tabulaire
Le khi- carré tabulaire est trouvé à
partir du seuil de signification ?. Dans cette étude,
nous prenons 5% comme valeur de ?, donc l'intervalle de
confiance est de 95%. Alors, en faisant correspondre le degré de
liberté (1) avec ? (5% ou 0.05) on a le
Khi-carré tabulaire de 3.84
5. Détermination des zones d'acceptation et de
rejet et prendre la décision
ZA
ZR
ZR
?½= 0.025 ?½=
0.025
-8 0
X² tab
X²calc +8
-3.84
3.84 32.5
Figure n°XI. Taille du ménage et
utilisation des services des soins
Décision : En rejetant
l'hypothèse nulle, nous acceptons l'hypothèse alternative selon
la laquelle l'utilisation des services est dépendante de la taille du
ménage.
III.2.4. Résultats
relatifs aux facteurs organisationnels
Q14. Qualité des soins
Tableau n° 16. Qualité des soins et
utilisation des services des soins
Qualité des soins
Utilisation Total
Oui %
Non %
|
Bonne 80 49.38 82
50.61 162 Mauvaise 105 50
105 50 210
|
Total 185 49.73
187 50.26 372
|
Au regard de ce tableau, nous voyons que sur un total de 162
enquêtés, 80 soit 49.38% ont utilisé les services et
affirment que la qualité est plus ou moins bonne car les
médicaments sont disponibles et le personnel est compétent.
Tandis que sur 210 enquêtés qui détestent la qualité
des soins, 105 soit 50% ont utilisé le service.
En comparant les deux pourcentages (49.38% et 50%), on dirait
que l'utilisation des services diminue lorsque la qualité des soins est
bonne. Afin de verifier cette allégation, l'utilisation du test est
encore une fois nécessaire.
1. Choix de l'hypothèse nulle (HO) et
alternative (H1)
HO : L'utilisation des services est
indépendante de la qualité des soins
H1 : L'utilisation des services est
dépendante de la qualité des soins.
2. Calcul de Khi-carré
Les fréquences théoriques sont respectivement de
80.5 ; 104.4 ; 81.4 ; 105.5.
Alors X² = (80-80.5.)²/80.5+
(105-104.4)²/104.4+ (82- 81.4)²/81.4+
(105-105.5)²/105.5.
X²=0.0132
3. Détermination du degré de
liberté
Dl = (C-1) x (L-1)
(2-1) X (2-1)
(1x1)= 1
4. Recherche de khi- carré
tabulaire
Le khi- carré tabulaire est trouvé à
partir du seuil de signification ?. Dans cette étude,
nous prenons 5% comme valeur de ?, donc l'intervalle de
confiance est de 95%. Alors, en faisant correspondre le degré de
liberté (1) avec ? (5% ou 0.05) on a le
Khi-carré tabulaire de 3.84
5. Détermination des zones d'acceptation et de
rejet et prendre la décision
ZA
ZR
ZR
?½= 0.025 ?½=
0.025
-8 0
X²calc X² tab
+8
-3.84 0.0132
3.84
Figure n°XII. Qualité des soins et
utilisation des services des soins
Décision : En acceptant
l'hypothèse nulle, nous rejetons l'hypothèse alternative selon la
laquelle l'utilisation des services est dépendante de la qualité
des soins et donc il n'y a pas association entre les deux variables.
Q15. Visite à domicile
Tableau n° 17. Visites à domicile et
utilisation des services des soins
Visites à domicile
Utilisation Total
Oui
% Non %
|
Oui 56 44.44
70 55.55 126
Non 129 52.43
117 71.95 246
|
Total 185 49.73
187 50.26 372
|
Il ressort de ce tableau que sur 126 enquêtés qui
ont bénéficié au moins d'une visite à domicile par
le personnel, 56 soit 44.44% ont utilisé le service tandis que 129 parmi
246 enquêtés non bénéficiaires soit 52.43% ont
consulté les services des soins. Jusque là on ne peut pas
affirmer avec précision que les visites à domiciles par le
personnel n'ont pas d'action sur l'utilisation des services des soins
même si les deux pourcentages le montrent ; pour y arriver, il faut
l'usage du test.
1. Choix de l'hypothèse nulle (HO) et
alternative (H1)
HO : L'utilisation des services est
indépendante des visites à domicile
H1 : L'utilisation des services et
dépendante des visites à domicile.
2. Calcul de Khi-carré
Les fréquences théoriques sont respectivement de
62.6 ; 122.3 ; 63.3 ; 123.6.
Alors X² = (56-62.6)²/62.6+
(129-122.3)²/122.3+ (70-63.3)²/63.3+
(117-123.6)²/123.6.
X²= 2.12
3. Détermination du degré de
liberté
Dl = (C-1) x (L-1)
(2-1) X (2-1)
(1x1)= 1
4. Recherche de khi- carré
tabulaire
Le khi- carré tabulaire est trouvé à
partir du seuil de signification ?. Dans cette étude,
nous prenons 5% comme valeur de ?, donc l'intervalle de
confiance est de 95%. Alors, en faisant correspondre le degré de
liberté (1) avec ? (5% ou 0.05) on a le
Khi-carré tabulaire de 3.84
5. Détermination des zones d'acceptation et de
rejet et prendre la décision
ZA
ZR
ZR
?½= 0.025 ?½=
0.025
-8 0
X²calc X² tab
+8
-3.84 2.12
3.84
Figure n°XIII. Visites à domicile et
utilisation des services des soins
Décision : En acceptant
l'hypothèse nulle, nous rejetons l'hypothèse alternative selon la
laquelle l'utilisation des services est dépendante des visites à
domicile par le personnel ; et donc il n'y a pas association entre les
deux variables.
Q16. Relais communautaire
Tableau n° 18. Relais communautaires et
utilisation des services des soins
Relais communautaires
Utilisation Total
Oui
% Non %
|
Oui 49 53.84
42 46.16 91
Non 136 48.39
145 51.60 281
|
Total 185
49.73 187 50.26 372
|
Ce tableau montre que sur un 91 enquêtés ayant
bénéficié de la visite de relais, 49 soit 53.84% avaient
utilisé le service de soins ; tandis que sur 281 non
bénéficiaires, 136 soit 48.39% ont utilisé le service. En
comparant les deux pourcentages (53.84% et 48.39%) nous pouvons
prétendre dire que plus les visites des relais sont multipliées,
plus l'utilisation des services augmente. Il convient d'utiliser le test pour
être un peu plus précis.
1. Choix de l'hypothèse nulle (HO) et
alternative (H1)
HO : L'utilisation des services est
indépendante des relais communautaires
H1 : L'utilisation des services et
dépendante des relais communautaires.
2. Calcul de Khi-carré
Les fréquences théoriques sont respectivement de
45.2 ; 139.7 ; 45.7 ; 141.2.
Alors X² = (49-45.2)²/45.2+
(136-139.7)²/139.7+ (42-45.7)²/45.7+
(145-141.2)²/141.2.
X²= 0.81
3. Détermination du degré de
liberté
Dl = C-1x L-1
(2-1) X (2-1)
(1x1)= 1
4. Recherche de khi- carré
tabulaire
Le khi- carré tabulaire est trouvé à
partir du seuil de signification ?. Dans cette étude,
nous prenons 5% comme valeur de ?, donc l'intervalle de
confiance est de 95%.
Alors, en faisant correspondre le degré de
liberté (1) avec ? (5% ou 0.05) on a le
Khi-carré tabulaire de 3.84
5. Détermination des zones d'acceptation et de
rejet et prendre la décision
ZA
ZR
ZR
?½= 0.025 ?½=
0.025
-8 0
X²calc X² tab
+8
-3.84 0.81
3.84
Figure n°XIV. Relais communautaires et
utilisation des services des soins
Décision : En acceptant
l'hypothèse nulle, nous rejetons l'hypothèse alternative selon la
laquelle l'utilisation des services est dépendante des relais
communautaires et donc il n'y a pas association entre les deux variables.
CHAPITRE QUATRIEME.
DISCUSSION DES RESULTATS
Ce quatrième chapitre sera consacré à la
comparaison de nos résultats avec ceux des autres études
réalisées ailleurs.
Nous parlerons respectivement des résultats relatifs
aux facteurs socio culturels, facteurs socio économiques, facteurs
démographiques et facteurs organisationnels
IV.1. Résultats
relatifs aux facteurs socioculturels
Dans cette section, les variables qui ont été
considérées dès le départ étaient le niveau
d'instruction du chef de ménage, l'appartenance à une mutuelle de
santé, la confiance envers le personnel, l'automédication et la
fréquentation d e la médecine naturelle. Il convient de signaler
que quatre de ces variables se sont avérées déterminantes
pour l'utilisation des soins curatifs après usage du test de
khi-deux.
1. Niveau d'instruction du chef de ménage
Le tableau n °7 montre que les enquêtés de
niveau secondaire et plus sont au nombre de 303 parmi lesquels 168 ont
utilisé le service contre 135 soit 55.4% tandis que les
enquêtés de niveau primaire sont au nombre de 69 parmi lesquels 17
ont utilisé le service contre 52 qui n'ont pas utilisé soit
24.63%.
En utilisant le test de khi-carré de Pearson, le niveau
d'instruction a été trouvé déterminant pour
recourir aux services de santé. (Figure n°III)
Ceci corrobore les résultats de P Kebela dans son
étude de l'identification des facteurs explicatifs de
l'accessibilité aux soins de santé à Kinshasa selon
lesquels il y a relation entre le niveau d'instruction et
l'accessibilité aux soins(23)
2. Appartenance à une mutuelle de
santé
Le tableau n°8 montre que 56 enquêtés sur 65
qui appartenaient à la mutuelle de santé soit 86.15% ont
utilisé le service des soins contre 129 soit 42.01% qui ont
utilisé parmi les non mutualistes.
Le test de Khi-carré nous a confirmé la relation
qui existe entre l'appartenance à la mutuelle et l'utilisation des
services des soins (Figure n°IV)
Le rapport du ministère de la santé du Rwanda
confirme cette dépendance en disant que le taux d'utilisation des
institutions s'est multiplié de plus de 4fois dès l'adoption du
système de prépaiement basé sur les mutuelles de
santé (27)
L'Oms recommande aux Etats qui ont un problème
d'utilisation des soins de santé d'adopter le système de
prépaiement. (25)
3. La confiance envers le personnel
soignant
Dans le tableau n°9 nous remarquons que 51
enquêtés sur 99 qui affirment avoir confiance envers le personnel
ont utilisé le service à 51.51% contre 134 parmi 273
enquêtés qui n'avaient pas confiance envers le personnel soignant,
soit 48.48%.
Le test a révélé l'indépendance
entre cette variable et l'utilisation des services.(Figure n°V)
De leur part J. Courte joie et D. Fountain dans l'ouvrage
intitulé « l'infirmier comment bâtir la
santé » disent ceci : les malades restent chez eux, ne
viennent ni à l'hôpital ni au dispensaire parce que soit
l'hôpital est trop loin ou soit parce qu'on n'a pas confiance dans le
traitement. (29)
4. L'automédication
Du tableau n° 10, nous remarquons qu' aucun individu n'a
utilisé le service des soins parmi ceux là qui font
l'automédication soit 0% contre 185 soit 75.51% qui affirment avoir
utilisé le service des soins.
Cette variable est révélée
déterminante pour l'utilisation des services des soins par le
test.(Figure n°VI)
Ceci conduit à coup sûr à la faible
utilisation des services car les malades qui tirent les médicaments dans
les officines pharmaceutiques sans ordonnances médicales ne sont pas
notifiés à la zone de santé.
Une étude menée en Guinée par Dr Itama et
Mbainajina avaient prouvé aussi que l'automédication influence
négativement l'utilisation des services des soins.
Dans leur étude ils montrent que 59% de personnes
vivants en milieu rural faisaient l'automédication et 20% en milieu
urbain(230)
5. Fréquentation de la médecine
naturelle
Dans le tableau n° 11, Il apparait qu'aucun individu n'a
utilisé le service des soins parmi ceux là qui font recours
à la médecine naturelle quand ils tombent malades soit 0% contre
185 sur 292 soit 63.35% qui fréquentent les services des soins lors de
la maladie.
.De même ces malades non notifiés à la
zone de santé peuvent être à la base de la sous utilisation
des services des soins et le test a confirmé cette dépendance.
(Figure n°VII)
Ces résultats corroborent ceux de SADIO et DIOP au
Sénégal dans leur étude intitulée
« utilisation et demande des soins » selon la quelle le
revenu insuffisant et la fréquentation excessive de la médecine
naturelle sont à la base de la faible utilisation des services. (32)
IV.2. Résultats
relatifs aux facteurs socioéconomiques
1. Le revenu du ménage
Nous constatons dans le tableau n° 12 que sur un total de
372 enquêtés, 175 soit 45% disposaient d'un revenu inferieur au
coût de soins de façon que pour couvrir les dépenses de
soins, tout le revenu devait être consommé.
Parmi ces 175 individus, 77 soit 44% ont consulté les
structures de soins lors de la maladie tandis que 108 sur 197dont le revenu est
supérieur au coût de soins ont utilisé le service soit
54%.
Une fois encore le test de khi carré a confirmé
la dépendance entre les deux variables.( Figure n°VIII)
Les résultats trouvés sont proches de ceux de M
Hounkpati dans sa thèse de doctorat intitulé «
santé au Togo, Financement, Statistique » où est
signalé que les togolais ne consultent pas directement le médecin
car ils savent que le prix de la consultation engloutira le budget familial
(35)
Le professeur K. KARAFULI ajoute que la demande des soins
diminue avec le niveau bas de revenu(39).
2. Coût des soins
Le tableau 13 montre que 175 sur 372 enquêtés
disposent d'un revenu inférieur au coût soit 47% et ceux dont le
coût est inférieur au revenu sont au nombre de 197 soit 53%.
Parmi ces 175 individus, 77 soit 44% ont consulté la
structure des soins lors de la maladie tandis que 108 sur 197dont le coût
est inférieur au revenu ont utilisé le service soit 55%.
Egalement le test a permis de confirmé cette
dépendance. (Figure n°IX)
Une étude sur les priorités de l'économie
de la santé en Afrique vient appuiller cette dépendance sous ces
termes « Des nos jours, il n'est pas étonnant de
s'entendre dire que ici les gens n'ont pas de sous, ils préfèrent
mourir avec leurs maladies(40).
3. Le chômage
Dans le tableau n° 14 De ce tableau, nous remarquons que
92 enquêtés sur 372 n'ont pas d'emploi et parmi eux, 21 seulement
ont utilisé le service des soins soit 22.82%.Tandis que les travailleurs
sont au nombre de 280 sur 372 et parmi eux 164 ont consulté les
structures des soins soit 58.57%.,. (Figure n°X)
De ceci, nous pouvons dire qu'on consulte plus quand on est
travailleur et que le manque d'emploi entrainerait la faible utilisation des
services des soins comme a montré le test.
IV.3. Résultats
relatifs aux facteurs démographiques
La taille du ménage
Dans le tableau n° 15, nous constatons que chez les
enquêtés dont la taille du ménage est supérieure
à 6 sur un total de 153 enquêtés, 49 soit 32.02% avaient
utilisé les services des soins tandis que sur 219 enquêtés
dont la taille est inférieure ou égale à 6 136 soit 62.10%
avaient consulté les services des soins lors de l'épisode
maladie.
Il semble que les besoins familiaux y compris les soins
augmentent avec la taille du ménage élevée, d'où
élasticité de la demande des soins.(Figure n°XI)
Vicky Ilunga dans son étude des facteurs explicatifs de
la faible utilisation des services des soins dans la zone de santé de
Lemba a trouvé aussi qu'il ya relation entre la taille du ménage
et la faible utilisation des services. (42).
IV.4. Résultats
relatifs aux facteurs organisationnels
1. Qualité des soins
Au regard du tableau n°15, nous constatons que sur 162
enquêtés, 80 soit 49.3% ont utilisé le service et affirme
que la qualité des soins est plus ou moins bonne car les
médicaments sont disponibles et le personnel est compétent,
tandis que sur 210 enquêtés qui détestent la qualité
des soins, 105 soit 50% ont utilisé le service.
Ceci nous a paru contradictoire car le pourcentage
d'utilisation par les enquêtés qui détestent la
qualité est élevé par rapport à celui des individus
qui attestent que la qualité est bonne. Pour lever cette confusion le
test de khi- carré a révélé l'indépendance
qui existe entre la qualité des soins et l'utilisation des services.
(Figure n°XII)
Ce résultat est contraire de celui de
P .Mushagalusa dans son étude des déterminants de
l'utilisation des services dans la zone de santé de Kadutu selon le quel
le motif principal de choix d'une structure des soins est la
qualité(43).
2. Visites à domiciles
Au vue du tableau n° 16, nous trouvons que sur 126
enquêtés qui ont bénéficié d'au moins une
visite à domicile par le personnel, 56 soit 44.4% ont utilisé le
service, tandis que 129 parmi 246 enquêtés non
bénéficiaires de la visite soit 52.4% ont consulté le
service des soins.
Après avoir soumis cette variable au test de
khi-carré, elle n'a pas été révélée
déterminante pour l'utilisation des services des soins.(Figure
n°XIII )
F. Nkinamubanzi, dans ses recherches sur les
déterminants de l'accès tardif aux soins dans le district de
Rubavu, a abouti à ce même résultat. Il s'exprime en disant
que les visites à domicile n'ont pas statistiquement une association
avec l'accès tardif aux soins.(46)
3. Relais communautaires
Le tableau n° 17 montre que sur 91 enquêtés
ayant bénéficié de la visite d'un relais, 49 soit 53.8%
avaient utilisé le service des soins tandis que sur 281 non
bénéficiaires, 136 soit 48.3% ont utilisé le service.
Egalement après usage du test de khi- carré,
nous avons trouvé l'utilisation des services de santé est
indépendante des relais communautaires même si ces derniers
jouent le rôle d'intermédiaire entre la population et les
structures de santé. (Figure n°XIV)
CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
Notre étude s'est assignée comme objectif
d'identifier les facteurs déterminant la faible utilisation des services
des soins curatifs dans la zone de santé de KARISIMBI.
Pendant le déroulement de cette étude, nous
avons tenté de répondre aux questions spécifiques
suivantes :
Ø Quels facteurs socioculturels sont à la base
de la faible utilisation des services de soins dans la zone de santé de
Karisimbi?
Ø Quels facteurs socio économiques sont à
la base de la faible utilisation des services soins dans cette zone?
Ø Quels facteurs démographiques influencent- ils
la faible utilisation des services des soins curatifs dans la zone de
santé de Karisimbi?
Ø Quels facteurs organisationnels qui sont à la
base de la faible utilisation des services des soins dans cette zone?
En vue de répondre à ces questions , les
hypothèses selon lesquelles la faible utilisation des services de
santé est liée aux facteurs ci-après ont été
émises :
· socioculturels tels que le niveau d'instruction de chef
du ménage bas, la non appartenance à une mutuelle de
santé, le manque de confiance envers le personnel soignant,
l'automédication ainsi que la fréquentation élevée
de la médecine naturelle;
· socio économiques tels que : le faible
revenu du ménage, le coût des soins élevé, le
chômage.
· démographiques tel que : la grande taille
du ménage;
· organisationnels comme : mauvaise qualité
des soins (médicaments non disponibles, personnel non compétent),
les visites à domicile non programmées, relais communautaires non
motivés.
En voulant vérifier nos hypothèses, nous avons
tiré au hasard un échantillon de 372 ménages pour
représenter notre population de la zone de santé de
KARISIMBI au quel nous avons soumis un questionnaire.
L'échantillonnage est probabiliste en grappes.
Comme l'étude est analytique et transversale, nous
avons trouvé utile de vérifier la force d'association entre les
variables par l'utilisation du test de Khi carré de Pearson.
Ainsi après avoir enquêté,
dépouillé et analysé les données, nous avons abouti
aux résultats suivants :
1. Les résultats liés aux facteurs
socioculturels
v Le niveau d'instruction du chef de ménage :
24.63% des enquêtés de niveau primaire avaient utilisé le
service contre 55.4% pour ceux qui dépassent le niveau primaire. Cette
variable a été révélée déterminante
pour l'utilisation des services curatifs ;
v La non appartenance à la mutuelle de
santé : 86.15% des membres des mutuelles de santé avaient
utilisé le service contre 42.01% pour les non mutualistes. Egalement
cette variable est déterminante pour l'utilisation des services de
santé.
v La confiance envers le personnel : 51.51% des
enquêtés qui ont confiance envers le personnel ont utilisé
contre 49.08% pour ceux là qui n'ont pas confiance. Il n'y a pas une
relation significative entre les deux variables.
v L'automédication : Aucun individu n'a
utilisé le service pour ceux là qui font recours à
l'automédication contre 185 soit 75.51% de ceux qui utilisent.
v La fréquentation de la médecine
naturelle : Aucun individu n'a utilisé le service pour ceux
là qui font recours à la médecine naturelle contre 63.35%
de ceux qui utilisent.
2. Résultats liés aux facteurs
socioéconomiques
v Le faible revenu du ménage : 44% des individus
dont le revenu est inférieur au coût des soins contre 54%pour ceux
là dont le coût est supérieur au revenu du ménage.
v Le coût des soins élevé : 44% des
individus dont le coût est supérieur au revenu du ménage
ont utilisé le service contre 54% pour ceux-là dont le coût
est inférieur au revenu du ménage.
v Le chômage : 22.82% des enquêtés
chômeurs avaient utilisé contre 58.57% des travailleurs. Toutes
ces trois variables se sont montrées explicatives pour la faible
utilisation des services des soins.
3. Résultat lié aux facteurs
démographiques
v La taille du ménage : Les ménages dont la
taille est > à 6 ont utilisé le service à 32.02% contre
62.10% pour ceux- là dont la taille est < à 6.Elle influence
aussi l'utilisation des services de soins.
4. Résultats liés aux facteurs
organisationnels, il s'agit de :
v Qualité des soins : Ceux qui affirment que la
qualité est bonne ont utilisé à 49.38% contre 50 pour
ceux-là qui détestent la qualité des soins.
v Visites à domicile : Les
bénéficiaires des visites à domicile ont utilisé
les services à 44 .44% contre 52.43% des non
bénéficiaires.
v Relais communautaires : Les bénéficiaires
des visites des relais communautaires ont utilisé les services à
53.84% contre 48.39 de non bénéficiaires. Il est à noter
que toutes ces trois variables ne se montrent pas déterminantes pour
l'utilisation des services.
De ce qui précède, nous formulons les
recommandations suivantes ;
· Au niveau central
- Augmenter la part relative au budget de l'Etat
accordée au secteur de la santé envue de financer les formations
sanitaires ;
- Accroître le potentiel financier de ménages en
payant régulièrement aux fonctionnaires le salaire pouvant
couvrir les besoins de la santé ;
- Améliorer les conditions de vie de la population en
luttant contre le chômage.
· Au niveau intermédiaire et
périphérique
- Promouvoir la création des mutuelles de santé
pour réduire la charge de la population face aux soins ;
- Stimuler la demande des services de santé en
sensibilisant la population sur les services offerts en faisant participer les
comités d santé pour faire comprendre la nécessité
de recourir à un service de santé ;
- Réglementer le service offert par les tenanciers des
officines pharmaceutiques ;
- Sensibiliser la population concernant les naissances
désirables envue de réduire les dépenses liées
à la grande taille de ménage.
· A la population
- Entreprendre les activités génératrices
de revenu envue d'accroître la capacité financière du
ménage
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Jaques de la Mare, Dictionnaire Maloine de
l'infirmière, 3e édition, paris 2002, P
167.
2. Larousse, Mini dictionnaire de
français, paris, 2004, p239
4) D Fou tain& J Coute joie,
Infirmier comment bâtir la santé 2006,
p16 ,41
5) Oms, La déclaration d'Alma Ata sur les soins de
santé primaires, septembre 1978
6) Oms, Normes sanitaires, Genève, 2002 P8
7) Oms, Les soins de santé primaires, Alma
Ata, 1978
8) Oms, Adam wagstaff, Pauvreté et
inégalité dans le secteur de la santé, Genève,
2002, p03
9) Oxfam, Health insurance in low- income countries, Oxfam
briefing paper, may 2008.
II. MEMOIRES
10) Mushagalusa P, Etude des déterminants de
l'utilisation des services des soins dans la Zone de santé de Kadutu,
UNIKIN, DES, 2006
11) Lunjwire K, le comportement de la population de Goma
dans la recherche des soins, Etude des cas de la diarrhée», ville
de Goma, ULPGL, inédit 2007, p 64
12) NKINAMUBANZI F, Etude des déterminants
de l'accès tardif aux soins intégrés dans les structures
sanitaires de Rubavu, cas de l'aire de santé de nyundo, ULPGL,
inedit2008 p91
13) Innocent Bayege, Contribution des mutuelles de
santé à l'accessibilité de la population aux services de
santé, Kigali, Rwanda
14) P. Kebela, santé pour tous : identification
des facteurs explicatifs de l'accessibilité aux soins de santé
dans la commune de Ngaba, UNIKIN, 2004
15) V. Ilunga Kambaji, Analyse des facteurs explicatifs de la
faible utilisation des services des soins curatifs dans la ZS de Lemba,
UNIKIN, DES, 2008
16) Bauma TULINABO, Déterminants de la sous
utilisation des activités curatives dans les structures
intégrées en soins de santé primaires de la ZS de
Karisimbi, ULPGL, inédit2006 p52.
17) Kibalonza B,
structure de l'offre et de la demande des soins de santé dans la zone de
santé de Minova, Unigom, 2009
III. RAPPORTS ET REVUES
18) BCZ KARISIMBI, Analyse et évaluation des
données annuelles, KARISIMBI, 2011, du 21/01/2011.
19) Corrigan, (1979), the world Health Organisation, way land,
Hove
20) OMS, Rapport sur la réunion interrégionale
sur la santé dans les grandes villes, pakistan1989 p16
21) Oms, Rapport sur la santé dans le monde,
Genève, 2000, p67
22) RTNC/Kinshasa, Journée mondiale des malades du
11/01/2011à 07hoo
23) Mini santé Rwanda, Amélioration de
l'accès aux services des soins au Rwanda, le rôle de l'assurance,
Kigali, 2004, p27
24) CIF/Santé, Enquête socioéconomique et
d'accessibilité aux soins de santé dans la province du Nord
Kivu, 2005
IV. NOTES DES
COURS
25) Nkuba H, cours des pathologies médicales, ISTM/G,
inédit 2007, p10.
26) Léon SALIBAYA, cours de système et
politique de santé, L2 Santé publique, inédit ISTM-G,
2011.
27) John Muzige, Cours d'Organisation des services de
santé et management, inédit ISTM/ Goma, L1SAPU. p15
28) Dr Roger Vumilia, Cours de Bio statistique, inédit
ISTM/GOMA, L1 SAPU 2010, p65
29) Prof. KAMBALE KARAFULI, Notes du cours d'économie
approfondie de la santé, L2 Santé publique, ISTM Goma,
inédit 2011, p 23
30) MUTABUNGA F, Eléments d'Epidémiologie
Clinique et approfondie, ISTM-G, inédit 2010, p112
31) Prof. J TSHIMPANGA, Cours de Bio statistique, L2SAPU,
ISTM-Goma, 2001, P29
V. WEBOGRAPHIE
32) http://www. Banque mondiale.org/Ida, Utilisation des
services de soins de santé dans les pays pauvres, 2009, consulté
en Février2011.
33)
http://www.Revuemédicaletropicale.com,S.FALL et I. SECK,
Monitoring et évaluation des programmes de santé en Afrique
subsaharienne, Août 2009, consulté en Février2011.
34) http://www.nyankunde.org/SRSS
35)
http://www.afriqueactiv.net,Dr Véronique Dekyser, Système
des soins de santé en Afrique Subsaharienne, consulté en
Février2011.
36)
http://www.beltade-congo.be/documents/santé, Le secteur de la
santé en RDC, consulté en janvier 2011.
37)
http://www.afro.who.int,Gestion des structures de santé en RDC,
consulté en janvier 2011
38) http://www. Caritasdev.cd/index, JOSEPH
KIALA, Le BDOM Bukavu et Kinshasa performants pour les informations sanitaires
du réseau Caritas Congo, du Jeudi février 2011, consulté
le 26/02/2011.
39)
http://www.memoireonline.com,J. Mukalenge et N. Luboya, Analyse des
activités opérationnelles des structures des soins, 2006,
consulté en janvier2011.
40) http://www.issic.sn TABARA DIEYE,
la mortalité maternelle dans le fouladou, contribution de la CCC,
2002
41)
http://www.memoireonline.com, D. Raman ana&O Barthes, le fond
d'achât des services de santé dans le Kassaï occidental,
2009, consulté le 18/01/2011
42)
http://.www.gdr.developpement.org, Dr Itama&Mb, Etude socio
économique sur le coût et accessibilité des populations aux
soins de santé au Tchad, 2006, consulté le16/01/2011
43)
http://www.afro.who.int,Gestion Sadio&Diop F, Utilisation et
demande des soins de santé au Sénégal, Bethesda,
Août 1994
44) http://www.lessourires
dessellasse, frie.fr.togo, M Hounkpati, santé au Togo,
financement, statistique, thèse de Doctorat, Université de Lyon
1,2007
45)
http://www.afhea-org/conference/files,les priorités de
l'économie de la santé en Afrique, consulté le
16/01/2011
46)
http://www.tg.undp.org,Utilisation des services des oins de
santé au Togo, consulté le 20/02/2011

QUESTIONNAIRE DE
RECERCHE
En guise d'achèvement de notre deuxième cycle en
santé publique, un travail de mémoire nous est recommandé.
C'est ainsi que nous menons une recherche sur un sujet intitulé
« Facteurs déterminant la faible utilisation des
services des soins curatifs dans la zone de santé de
Karisimbi »
Nous serons content si vous nous aider à comprendre la
situation car les informations que vous allez nous fournir vont aider à
élaborer ce présent travail.
Nous vous promettons que toute information que nous allons
recevoir de vous sera traitée sous l'anonymat et
confidentialité.
Consigne :
· Cocher l'assertion qui correspond à votre
réponse,
· Donner votre réponse aux questions dont les
réponses ne sont pas prévues.
I. Identité
Q1. Age /Date de
naissance......................................................
Q2. Sexe 1) Masculin 2)
Féminin
Q3. Etat civil
1) Célibataire 2) Marié 3) veuf (ve) 4)
Divorcé(e).
II. Questions proprement dites
1. Questions relatives aux facteurs
socioculturels.
Q4. Quel est votre niveau d'étude ?
1) N'a jamais étudié
2) Etudes primaires
3) N'a pas terminé les études secondaires
4) Universitaire.
Q5. Etes vous abonné à une mutuelle de
santé?
1) Oui 2) Non
Q6. Avez-vous confiance envers le personnel soignant de la
structure de votre milieu?
1) Oui 2) Non
Q7. Chaque fois que je tombe malade, je fais recours à
l'automédication.
1) Oui 2) Non
Q8. Je fais recours à la médecine naturelle
chaque fois que je tombe malade :
1) Oui 2)
Non
Q9. Utilisez- vous la structure de santé de votre de
votre milieu?
1) Oui 2)
Non
II.2. Questions relatives aux facteurs socio
économiques.
Q10. Quel est votre revenu mensuel?
..................................................................
Q11. Combien d'argent estimez-vous avoir payé lorsque
vous avez été
malade?....................................................................................
Q12. Quel est votre travail?
1) Commerçant
2) Enseignant
3) Personnel médical
4) Débrouillard
5) Chômeur
6) Autres.
II.3. Question relative aux facteurs
démographiques
Q13. Combien de personnes vivent actuellement chez- vous sous
votre responsabilité?
1) Oui 2)
Non.
II.4. Questions relatives aux facteurs
organisationnels
Q14. Je fréquente la structure de
santé de mon milieu parce que tous les médicaments
cherchés sont disponibles et que le personnel est compétent.
1) Oui 2)
Non.
Q15. Avez-vous déjà reçu un agent
médical chez-vous ou dans votre avenue pour une séance
d'éducation sanitaire?
1) Oui 2)
Non.
Q16. Avez-vous vu un relais communautaire enter chez vous pour
parler d'une situation sanitaire?
1) Oui 2)
Non.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
DEDIDACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
SIGLES ET ACRONYMES
iv
LISTE DES TABLEAUX
v
LISTE DES FIGURES
vi
RESUME
vii
ABSTRACT
viii
INTRODUCTION GENERALE
- 1 -
0.1. Informations générales sur la
zone de santé de Karisimbi
- 1 -
2. Problématique
- 5 -
0 .3. Questions de recherche
- 7 -
0.4. Hypothèses de recherche
- 7 -
0. 5. Objectifs de l'étude
- 8 -
0.6. Justification et intérêt du
sujet
- 8 -
0.7. Délimitation du sujet
- 9 -
0.8. Subdivision du travail.
- 9 -
0.9. Définition des concepts
clés
- 10 -
CHAPITRE PREMIER. REVUE DE LA
LITTERATURE
- 11 -
I.1 Facteurs socioculturels
- 11 -
I.1.1. Niveau d'instruction du chef de
ménage
- 11 -
I.1.2. Appartenance à une mutuelle de
santé
- 12 -
I.1.3. La confiance envers le personnel
soignant
- 13 -
I.1.4. L'automédication
- 13 -
I.1.5 Fréquentation de la médecine
naturelle
- 14 -
I.2. Facteurs socio économiques
- 15 -
I.2.1. Revenu du ménage
- 15 -
I.1.2. Coût des soins
- 16 -
I.2.3. Le chômage
- 17 -
I.3. Facteurs démographiques
- 17 -
I.4. Facteurs organisationnels
- 18 -
I.4.1. Qualité des soins
- 18 -
I.4.2. Visites à domicile
- 19 -
I.4.3 .Relais communautaires
- 19 -
I.5. Cadre de recherche
- 21 -
I.5.1.Cadre conceptuel
- 21 -
I.5.2.Cadre opérationnel
- 22 -
I.5.3.Définition opérationnelle des
variables
- 23 -
CHAPITRE DEUXIEME. APPROCHE METHODOLOGIQUE
- 25 -
II.1. Type d'étude
- 25 -
II. 2. Echantillonnage
- 25 -
II. 3. Taille de l'échantillon
- 25 -
II. 4. Méthode de sondage
- 26 -
II. 5. Critères de sélection des
enquêtés
- 27 -
II. 6. Outils et Techniques de collecte des
données
- 27 -
II. 7. Déroulement de l'enquête
- 27 -
II. 8. Analyse et traitement des données
- 27 -
II .9. Considérations éthiques
- 28 -
II.10. Difficultés rencontrées
- 28 -
CHAPITRE TROISIEME. PRESENTATION DES RESULTATS
- 29 -
III.1. Résultats en rapport avec
l'identité des enquêtés
- 29 -
III.2. Résultats en rapport avec les
variables de l'étude
- 30 -
III.2.1. Résultats relatifs aux facteurs
socioculturels
- 30 -
III.2.2. Résultats relatifs aux facteurs
socioéconomiques
- 39 -
III.2.3. Résultats relatifs aux facteurs
démographiques
- 43 -
III.2.4. Résultats relatifs aux facteurs
organisationnels
- 45 -
CHAPITRE QUATRIEME. DISCUSSION DES RESULTATS
- 51 -
IV.1. Résultats relatifs aux facteurs
socioculturels
- 51 -
IV.2. Résultats relatifs aux facteurs
socioéconomiques
- 53 -
IV.3. Résultats relatifs aux facteurs
démographiques
- 54 -
IV.4. Résultats relatifs aux facteurs
organisationnels
- 54 -
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
- 56 -
BIBLIOGRAPHIE
- 60 -
I. OUVRAGES
- 60 -
II. MEMOIRES
- 60 -
III. RAPPORTS ET REVUES
- 61 -
IV. NOTES DES COURS
- 61 -
V. WEBOGRAPHIE
- 61 -
QUESTIONNAIRE DE RECERCHE
- 64 -
TABLE DES MATIERES
- 67 -
* 1 Corrigan,(1979), The world
Health Organisation, way land, Hove
* 2 Corrigan,(1979), The world
Health Organisation, way land, Hove
* 3 La déclaration d'Alma
Ata sur les soins de santé primaires, septembre 1978
* 4 Oxfam, Health insurance in
low- income countries, Oxfam briefing paper, may 2008.
* 5 BCZ Karisimbi
* 6 Idem
* 7 BCZ KARISIMBI, Analyse et
évaluation des données annuelles, KARISIMBI, 2011, du 21/01/2011,
page 5
* 8 Idem, page 6
* 9 OMS, Rapport sur la
réunion interrégionale sur la santé dans les grandes
villes, pakistan1989 p16
* 10 http://www. Banque
mondiale.org/Ida, Utilisation des services de soins de santé dans les
pays pauvres, 2009, consulté en Février2011
* 11
http://www.Revuemédicaletropicale.com,S.FALL
et I. SECK, Monitoring et évaluation des programmes de santé en
Afrique subsaharienne, Août 2009, consulté en
Février2011.
* 12
http://www.afriqueactiv.net,Dr
Véronique Dekyser, Système des soins de santé en Afrique
Subsaharienne, consulté en Février 2011.
* 13
http://www.beltade-congo.be/documents/santé,
Le secteur de la santé en RDC, consulté en janvier 2011.
* 14
http://www.afro.who.int,Gestion
des structures de santé en RDC, consulté en janvier 2011
* 15
http://www. Caritasdev.cd/index, JOSEPH KIALA,
Le BDOM Bukavu et Kinshasa performants pour les informations sanitaires du
réseau Caritas Congo, du Jeudi février 2011, consulté le
26/02/2011.
* 16
http://www.memoireonline.com,J.
Mukalenge et N. Luboya, Analyse des activités opérationnelles des
structures des soins, 2006, consulté en janvier2011.
* 17 Jaques de la Mare,
Dictionnaire Maloine de l'infirmière, 3e
édition, paris 2002, P 167
* 18 Larousse, Mini
dictionnaire de français, paris, 2004, p239
* 19 Nkuba H, cours des
pathologies médicales, ISTM/G, inédit 2007, p10.
* 20 John Muzige, Cours
d'Organisation des services de santé et Management, ISTM/GOMA, L1 SAPU,
p15
* 21 Idem, p20
* 22 Ibidem, p28
* 23 P. Kebela, santé
pour tous : identification des facteurs explicatifs de
l'accessibilité aux soins de santé dans la commune de Ngaba,
Kinshasa, 2004
* 24
http://www.issic.sn TABARA DIEYE, la
mortalité maternelle dans le fouladou, contribution de la CCC, 2002
* 25 Oms, Rapport sur la
santé dans le monde, Genève, 2000, p67
* 26 Innocent Bayege,
Contribution des mutuelles de santé à l'accessibilité de
la population aux services de santé, Kigali, Rwanda
* 27 Mini sante Rwanda,
Amélioration de l'accès aux services des soins au Rwanda, le
rôle de l'assurance, Kigali, 2004, p27
* 28
http://www.memoireonline.com,
D. Raman ana&O Barthes, le fond d'achat des services de santé dans
le Kassaï occidental, 2009, consulté le 18/01/2011
* 29 D Fou tain& J Coute
joie, Infirmier comment bâtir la santé 2006,
p16 ,41
* 30
http://.www.gdr.developpement.org,
Dr Itama&Mb, Etude socio économique sur le cout et
accessibilité des populations aux soins de santé au Tchad, 2006,
consulté le16/01/2011
* 31 RTNC/Kinshasa,
Journée mondiale des malades du 11/01/2011à 07hoo
* 32 Sadio&Diop F,
Utilisation et demande des soins de santé au Sénégal,
Bethesda, Août 1994
* 33 Oms, les soins de
santé primaires, Alma Ata, 1978
* 34 Léon SALIBAYA,
cours de système et politique de santé, inédit ISTM-G,
2011
* 35
http://www.lessourires dessellasse,
frie.fr.togo, M Hounkpati, santé au Togo, financement, statistique,
thèse de Doctorat, Université de Lyon 1,2007
* 36
http://www.memoireonline.com,Blaise
Kibalonza, structure de l'offre et de la demande des soins de santé dans
la zone de santé de minova, Unigom, 2009
* 37 Oms, Adam wagstaff,
pauvreté et inégalité dans le secteur de la santé,
Genève, 2002, p03
* 38 CIF/Santé,
Enquête socioéconomique et d'accessibilité aux soins de
santé dans la province du Nord Kivu, 2005
* 39 Prof. KAMBALE KARAFULI,
Notes du cours d'économie approfondie de la santé, L2
Santé publique, ISTM Goma, inédit 2011, p 23
* 40
http://www.afhea-org/conference/files,les
priorités de l'économie de la santé en Afrique,
consulté le 16/01/2011
* 41
http://www.tg.undp.org,Utilisatuion
des services des oins de santé au Togo, consulté le 20/02/2011
* 42 V. Ilunga Kambaji, Analyse
des facteurs explicatifs de la faible utilisation des services des soins
curatifs dans la ZS de Lemba, UNIKIN, DES, 2008
* 43
http://www.memoireonline.com,
P Mushagalusa, Etude des déterminants de l'utilisation des services des
soins dans la ZS de Kadutu, UNIKIN, DES, 2006
* 44 Lunjwire K, le
comportement de la population de Goma dans la recherche des soins, Etude des
cas de la diarrhée», ville de Goma, ULPGL, inédit 2007, p
64
* 45
http://www.nyankunde.org/SRSS
* 46 Fabien NKINAMUBANZI,
Etude des déterminants de l'accès tardif aux soins
intégrés dans les structures sanitaires de Rubavu, cas de l'aire
de santé de nyundo, ULPGL, inedit2008 p91
* 47 F. MUTABUNGA,
Eléments d'Epidémiologie Clinique et approfondie, ISTM-G,
inédit 2010, p112
* 48 Bauma TULINABO,
Déterminants de la sous utilisation des activités curatives dans
les structures intégrées en soins de santé primaires de la
ZS de Karisimbi, ULPGL, inédit2006p52
* 49 Dr Roger Vumilia, Cours de
Biostatistique, inédit ISTM/GOMA, L1 SAPU 2010, p65
* 50 Prof. J TSHIMPANGA, Cours
de Bio statistique, L2SAPU, ISTM-Goma, 2001, P29
|