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Problématique de l'utilisation des plàątres aux Cukis (Cliniques universitaires de Kisangani)

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par Serge NIMO
Université de Kisangani - Docteur en médecine 2011
  

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(e) C. Subluxation

o Elle correspond à une modification des rapports normaux entre deux surfaces articulaires sans perte de contact ;

o On distingue les subluxations permanentes et les subluxations récidivantes (par exemple au niveau de l'articulation fémoro-patellaire) (31).

(f) D. Entorse

C'est une lésion traumatique affectant l'appareil ligamentaire d'une articulation ;

On distingue :

Les entorses bénignes, n'entraînent presque pas une laxité ligamentaire et relèvent du traitement conservateur (simple immobilisation).

Les entorses graves, par contre, entraîne une laxité articulaire pathologique, qui ne peut être supprimée que par la cicatrisation du ligament en bonne position. Ceci peut être obtenu dans certains cas par une immobilisation plâtrée prolongée ; dans d'autres cas, une réparation chirurgicale sera nécessaire (9) (10) (25) (29).

v Lésion pathologiques non traumatiques

A. Pathologies des os

1°. Ostéomyélite

(a) Ostéomyélite aiguë de l'adolescent

Définition

C'est une infection aiguë de l'os et de la moelle osseuse.

Etiologie

Il s'agit d'une infection à germes pyogènes. La porte d'entrée des germes est soit :

Apparente :

? Infection cutanée (impétigo)

? Furoncle, abcès

Inapparente :

? Infection rhino-pharyngée (angine, rhino-pharyngite)

? Infection otique (otite moyenne)

Les germes responsables sont :

· Staphylocoque doré (le plus souvent) ;

· Streptocoque ;

· Pneumocoque ;

· Bacille d'Ebert (Salmonelle)

· Association microbienne

Pathogénie

A partir de la porte d'entrée, les germes atteignent l'os par voie hématogène après une période de bactériémie transitoire.

Un embole microbien se détache de la circulation et gagne l'os par l'artère nourricière. Il crée une véritable thrombose frappant ainsi de mort une zone osseuse plus ou moins importante.

Très souvent, c'est la branche métaphysaire de l'artère nourricière qui est la plus intéressée ; d'où la fréquence des localisations métaphysaires. Comme facteur favorisant ; on incrimine un traumatisme local qui diminue les mécanismes des défenses locaux.

Anatomie-pathologiques

L'ostéomyélite se localise le plus souvent au niveau des os longs, avec une nette prédominance pour les membres inférieurs (fémur, tibia).

Les lésions siègent le plus souvent dans la région juxta-épiphysaire (métaphysaire). C'est surtout la métaphyse voisine de l'épiphyse fertile qui est la plus souvent atteinte près du genou, loin du coude.

La maladie évolue en deux phases :

La phase aiguë

Elle débute par une congestion diffuse dans tout le territoire intéressé. Vient ensuite la phase d'abcédation. Celle-ci va former un abcès sous-périosté, des séquestres, etc.

La phase chronique

Cette phase qui peut durer des mois, est caractérisée par la poursuite des remaniements au niveau de l'os atteint.

Les zones osseuses nécrosées tendent à se séquestrer. Ces séquestres de volume variable sont libres dans des cavités s'évacuent à l'extérieur par des trajets fistuleux.

Notons que l'altération du cartilage de conjugaison voisin va entraîner les troubles de croissance se traduisant le plus souvent en un raccourcissement du membre.

Cliniques

Le tableau clinique d'une ostéomyélite aiguë se présente sous deux aspects : celui d'une infection générale et celui d'une infection osseuse locale.

Signes généraux :

· Hyperthermie marquée

· Tachycardie

· Agitation ou prostration

Signes locaux

· Signes locaux extrêmes, exacerbés par le moindre contact ;

· La palpation de la région métaphysaire éveille une vive douleur sur tout son pourtour, il s'agit d'une douleur circonférentielle ou de part en part ;

· Le gonflement local, absent au début, ne sera manifesté qu'au bout de quelques jours.

Examens para cliniques

L'hémoculture est positive dans la moitié des cas. Elle servira au choix de l'antibiotique approprié.

Hémogramme

Montre :

· Une hyperleucocytose avec polynucléose ;

· Une vitesse de sédimentation élevée ;

· CRP élevée.

Radiographie

Les radiographies ne montrent aucun signe au début d'où intérêt de les répéter. Les premiers signes n'apparaissent qu'après 7 à 15 jours ; ils se présentent sous formes d'une réaction périostée, irrégularité du contour du périoste, image à coup d'ongle ou à coup de gomme.

Traitement

Il doit être précoce car il faut attaquer l'infection au stade congestif, avant qu'il ne se constitue la formation d'une barrière de défense qui s'oppose également à l'accès des antibiotiques.

Ce traitement comprendra :

· Une antibiothérapie par voie générale ;

· Une immobilisation plâtrée prenant les articulations sus et sous-jacentes ;

· Les anti-inflammatoires ;

Des mesures locales : en cas de formation d'un abcès sous périosté, il faut le ponctionner et l'inciser sous anesthésie générale.

Evolution

Elle peut se faire de diverses manières, soit vers :

ü Une résolution spontanée avec guérison totale et définitive ;

ü Une guérison clinique mais avec apparition des signes radiologiques sous formes d'une petite réaction corticale ;

ü La formation d'un abcès ;

ü Le passage à la chronicité : surinfections (E.coli, etc.) et par des rechutes qui peuvent durer toute la vie (11) (30) (35).

Formes cliniques

- Ostéomyélite du nouveau-né et du nourrisson ;

· Ostéomyélite de l'adulte ;

· Ostéomyélite chronique d'emblée ;

· Formes hyperostosantes et nécrosantes ;

· Abcès central des os (abcès de Brodie)

· Ostéite éburnante ;

· Abcès ossifluent ou périostite albumineuse d'Ollier et Poncet ;

(b)Ostéomyélite chronique.

Signes cliniques :

Les signes généraux sont souvent absents, en dehors de surinfection ;

Les douleurs sont modérées ;

On note cependant la présence d'une ou plusieurs fistules débitant du pus ou encore des cicatrices des fistules ayant momentanément tari ;

Le membre atteint est parfois augmenté de volume, déformé, avec des troubles cutanés trophiques.

Radiographie

L'examen radiographique de l'os malade permet de mettre en évidence :

· La présence d'un ou plusieurs séquestres (os mort) ;

· Les signes de remaniement osseux.

Evolution

L'évolution d'une ostéomyélite chronique peut se faire :

· Vers la guérison ; favorisée par l'élimination des séquestres ;

· Vers des réveils infectieux ;

· Vers les complications qui sont :

o Les surinfections ;

o Les fractures pathologiques ;

o La cancérisation des trajets fistuleux.

Traitement

Le traitement d'une ostéomyélite chronique comporte deux volets essentiels :

· L'assèchement de la suppuration par la mise à part de foyer septique (fistulectomie, débridement osseux, sequestrectomie) ; le comblement de la cavité résiduelle par une greffe osseuse.

· Il faut donner en suite les antibiotiques sur base de l'antibiogramme et une immobilisation plâtrée du membre (10) (12) (35) (38).

B. Pathologies des articulations

1°. Affections articulaires d'origines infectieuses

a) Arthrites aigues à germes non spécifiques

Etiologie

L'infection articulaire peut être soit d'origine externe (plaie articulaire ou soit d'origine hématogène (septicémie ou septico-pyohémie).

Les germes en causes sont : les plus souvent le staphylocoque doré, rarement les colibacilles ou des anaérobies et exceptionnellement le streptocoque, le méningocoque ou le pneumocoque.

Clinique

Le début est variable, parfois brutal avec les signes locaux, accompagnés d'un syndrome infectieux général, parfois torpide d'emblée ou sous l'influence d'une antibiothérapie.

A la période d'état, le tableau clinique associe les signes généraux et les signes locaux des gravités variables : simple gonflement peu douloureux ou tuméfaction extrêmement douloureuse dans le phlegmon capsulaire.

Examens radiologiques des arthrites

La radiographie peut montrer certains signes osseux et articulaires :

· Elargissement de l'interligne articulaire(par distension) ;

· Ou pincement (par destruction du cartilage) ;

· Décalcification diffuse ;

· Image d'ostéite.

Ponction articulaire :

Permet de connaître le germe responsable et de tester sa sensibilité aux antibiotiques par un antibiogramme.

Evolution 

Variable, souvent sous l'influence du traitement.

Ø Evolution vers la guérison :

o Les signes locaux et généraux s'amendent ;

o Les essaies de mobilisation de l'articulation ne provoquent aucune douleur.

Ø Evolution prolongée

o Malgré le traitement, il s'installe une ostéo-arthrite suppurée qui laissera des séquelles fonctionnelles graves (subluxation, ankylose).

Ø Evolution torpide :

La guérison parait acquise, mais les essais de mobilisation entrainent de nouvelles poussées inflammatoire avec réapparition des signes locaux et élévation de la vitesse de sédimentation.

Traitement

Il doit être précoce et associe :

· L'antibiothérapie précoce et massive;

· Les ponctions évacuatrices, 

· L'immobilisation plâtrée.

b) Arthrites à germes spécifiques

Nous allons parlé tout particulièrement de la tuberculose ostéo-articulaire

Localisations fréquentes :

v Coxalgie

C'est l'atteinte tuberculeuse de l'articulation coxo-fémorale, c'est la deuxième localisation la plus fréquente après le Mal de POTT plus fréquent chez l'enfant et l'adolescent ; se rencontre aussi souvent chez l'adulte.

Clinique :

Douleur exacerbée à la marche, ressentie parfois au genou ; boiterie, importance fonctionnelle ; signes généraux d'imprégnation tuberculeuse ;

Para cliniques :

Perturbation des tests inflammatoires avec la vitesse de sédimentation accélérée ; virage de la cuti-réaction.

Radiographie : signes d'atteinte articulaire.

Le diagnostic sera confirmé par les examens suivants :

· La ponction articulaire (recherche de B.K, culture, inoculation au cobaye) ;

· La biopsie en cas de fonction négative.

Au stade plus avancé : le diagnostic est plus aisé :

· Douleurs considérables ;

· Importance fonctionnelle plus nette ;

· Volumineuses adénopathies retro crurales ;

· Existence d'abcès froids donnant un empâtement localisé ;

· Les signes radiologiques sont plus nets.

Evolution 

Elle dépend de la précocité du traitement :

· Traitement précoce, il y a possibilité d'une restitutio ad integrum ;

· Traitement tardif, risque des séquelles anatomiques et fonctionnelles (ankylose osseuse ou fibreuse, troubles de croissance du membre, amyotrophie).

Formes particulières de l'enfant 

La coxalgie de l'enfant présente deux particularités :

· Risque de luxation de la hanche suite aux destructions osseuses et capsulo-ligamentaires ;

· Retentissement à distance lié à des troubles de croissance du membre.

Traitement

· Le traitement de base repose sur l'antibio-chimiothérapie et de mesures hygiéno-diététique ;

· Le traitement chirurgical n'est indiqué que : pour faire le diagnostic par biopsie ; inciser et vider les abcès froids, traiter les séquelles ;

· Immobilisation plâtrée (15) (9) (32) (30).

v Mal de POTT

La tuberculose véritable peut frapper le rachis à tous les niveaux, de l'atlas au sacrum ; au niveau d'une vertèbre, la lésion peut intéresser soit :

· L'arc postérieur (très rare) ;

· Le corps vertébral isolement (très rare aussi) ;

· Le corps et le disque voisin (éventualité la plus fréquente réalisant le mal de POTT) ;

Définition

Le Mal de POTT se définie comme étant l'atteinte tuberculeuse du corps et du disque intervertébral. Il s'agit en fait d'une ostéo-arthrite vertébrale.

Anatomie pathologique

Au début, la lésion intéresse soit le corps soit le disque. Aussitôt, il se forme une ostéo-arthrite qui comporte aussi bien des lésions discales que corporelles.

Au niveau de disque, les lésions constituent un écrasement et effondrement qui se font soit globalement, soit latéralement ou en avant.

Au niveau corporel, les lésions entrainent également un écrasement du corps vertébral intéressant surtout la partie antérieure.

L'écrasement et la disparition du disque ainsi que la déformation cunéiforme antérieure des corps vertébraux vont entrainer des déviations rachidiennes, sous l'influence du poids du corps et de la contracture musculaire. Ces déviations rachidiennes se traduisent dans le plan sagittal sous formes de gibbosité ou dans le plan frontal sous forme de scoliose.

On peut aussi observer l'association de ces deux types de déformations (gibbosité et scoliose).

Ces lésions osseuses qui se font toujours dans le sens de la flexion en avant, vont entrainer une déformation du canal rachidien et une agression éventuelle de son contenu (la moelle et les racines). Celles-ci sont menacées et agressées soit :

· Par un abcès pottique à développement intrarachidien ;

· Par une esquille osseuse suite à l'effondrement.

Clinique

Les manifestations cliniques du Mal POTT varient suivant le siège de la lésion ; il existe cependant un certain nombre de point commun aux différents maux de POTT, qui évoluent comme toutes les tuberculoses ostéo-articulaires.

Phase de début

Les douleurs rachidiennes varient suivant le siège, à irradiation bilatérale et symétrique, exagérées par l'effort et la toux.

La marche se fait à petit pas, dans une attitude guindée. L'examen clinique permet de mettre en évidence trois signes caractéristiques :

· Limitation des mouvements d'un segment rachidien ; un segment rachidien se meut en bloc et reste raide ;

· Contracture des muscles des gouttières latéro-vertébrales en regard du segment rachidien malade ;

· Douleur provoquée à la pression des apophyses épineuses des vertèbres intéressées.

L'examen radiologique

Comporte l'examen complet de la colonne face et profil en position debout de préférence ; ceci pour avoir une idée sur la statique rachidienne. Il doit ensuite comporter des clichés centrés sur la région douloureuse.

Phase évolutive

Caractérisée par :

· L'accentuation des signes précédents ;

· La présence des complications : gibbosité, abcès, troubles nerveux.

L'examen clinique permet de mettre en évidence : une gibbosité médiane, les abcès froids à développement soit : intrarachidien ; extra rachidien avec possibilité de migration à distance suivant les lois de la pesanteur et les espaces celluleux. Les troubles nerveux allant des simples douleurs radiculaires aux paraplégies.

Les images radiographiques sont évidentes :

· Destruction complète ou quasi complète du disque ;

· Décalcification des vertèbres adjacentes qui sont creusées de géodes, aplaties, à leur partie antérieure ou parfois totalement détruites.

Evolution

Sous l'influence d'un traitement mixte médico-chirurgical suivi d'une immobilisation plâtrée du segment atteint, des vertèbres atteintes aboutissant à un bloc osseux.

Formes cliniques suivant le terrain

Chez l'enfant

? L'atteinte est souvent pluri vertébrale ;

? Suite à la croissance, les déformations sont considérables avec des gibbosités importantes.

Chez l'adulte

· L'évolution est souvent torpide, à bas bruit ;

· Le diagnostic est souvent évoqué à l'occasion d'une complication tel qu'un abcès ou d'une manifestation atypique genre sciatique.

Chez le vieillard

Le diagnostic est souvent évident à cause de la fréquence des complications et de l'ampleur des destructions.

Formes cliniques en fonction du siège

Mal de POTT dorsal

Localisation fréquente, entraîne souvent de déformations importantes et des troubles nerveux ;

Les signes qui attirent l'attention au début sont les névralgies intercostales, bilatérales, en ceinture ;

La gibbosité est précoce entraînant des courbures des compensations sus et sous-jacentes qui aggravent la déformation, on a également de déformation thoraciques.

Les abcès fusent le long des espaces intercostaux ou des gouttières latéro-vertébrales. Ils se présentent radiologiquement sous formes d'ombre en fuseau para vertébrale centrée sur la lésion ;

Les complications neurologiques sont de type paraplégique.

Mal de POTT lombaire

Les douleurs sont de type lumbago ou de type névralgique sciatique dans les formes basses ;

Les déformations sont peu marquées, parfois on note une simple scoliose en cas de baissement latéral ;

Les abcès fusent le plus souvent dans la gaine du psoas, parfois des deux côtes traversent l'arcade crurale pour se collecter dans la région trochantérienne. Parfois, ils descendent le long des vaisseaux fémoraux jusqu'au niveau de creux poplité ;

Les complications nerveuses sont de type paraplégie flasque.

Mal de POTT dorsolombaire

Frappe les deux dernières dorsales et les deux premières lombaires ;

Forme fréquente à manifestation précoce à cause de la mobilité de cette région ;

La clinique s'apparente à celle de Mal de Pott dorsal pour ce qui est de manifestations neurologiques et de Mal de Pott lombaire pour ce qui est des abcès qui nuisent également le psoas.

Mal de Pott lombo-sacré

Les douleurs sont parfois de types lombalgie basse ou de type sciatique ;

Les abcès se développent vers le pelvis, dans la concavité sacrée derrière le rectum et latéralement ; ils peuvent atteindre les régions trochantériennes en passant par les échancrures sciatiques ;

Mal de Pott cervical

C'est celui qui frappe les cinq dernières vertèbres cervicales ;

Les manifestations cliniques sont souvent de types torticolis rebelle ;

Les abcès ; peuvent être :

Médians et entrainer une dysphagie et refoulant la trachée ;

Latéraux et descendant dans le creux sus-claviculaire où ils sont perçu sous forme d'empâtement ;

Les troubles nerveux, rare, sont de type quadriplégique ;

Mal de Pott sous-occipital (rare)

Frappe les condyles de l'occipital, l'atlas et l'axis ;

Les lésions prédominent à la partie postéro-inférieure de l'atlas et antero-supérieure de l'axis. Il s'en suit une bascule en avant de l'atlas et du crâne sur l'axis ;

Les douleurs sont surtout postérieures, bilatérales et la pression des épineuses de C1 et est douloureuse ;

Les abcès peuvent être postérieurs, dans la fossette de la nuque ou latéraux sous les muscles sterno-cléido-mastoïdiens ou encore retro-pharyngiens ;

Les complications nerveuses peuvent être : quadriplégies, de paralysie des nerfs d'origines bulbaire, notamment le XII.

Traitement de mal de Pott

Dans la majorité de cas, le traitement est à la fois médical et chirurgical ; chaque localisation nécessite un abord particulier :

Presternomastoïdien pour le mal de Pott cervical ;

Postérieur avec réfection costale postérieure ou trans-thoracique pour le mal de Pott dorsal ;

Lombotomie extra-péritonéale pour le Mal de Pott dorsolombaire et lombaire hauts ;

Médiane transpéritonéale pour le Mal de Pott lombo-sacrés.

Après excision de la lésion, le foyer est comblé par de greffons osseux ; le foyer est ensuite immobilisé dans un lit en coquille plâtrée puis dans un corset plâtre.

Chez l'enfant, lorsque la maladie est diagnostiquée au début, avec des lésions peu destructrices, on peut se limiter au traitement médical associé à l'immobilisation plâtrée.

Les complications neurologiques sont justiciables d'un traitement neurochirurgical. (9)(10)(1)(32)(34)

C. Les nécroses osseuses aseptiques

La nécrose osseuse qui correspond à la mort d'un certain nombre d'ostéocytes et la résomption ostéoclastique lié aux lamelles osseuses, est un phénomène physiologique lié au remaniement permanent du squelette.

Dans certaines conditions pathologiques, la nécrose osseuse est dans ce cadre et donne lieu à une symptomatologie clinique et radiologique.

La nécrose osseuse aseptique relève les affections diverses dont certaines ont une étiologie connue, d'autres sont dites idiopathiques qui feront l'objet de notre description, qui nécessite parfois un traitement par plâtre.

Ostéo nécroses aseptiques idiopathiques

On distingue deux formes

· Les formes juvéniles ;

· Les formes de l'adulte.

Les formes juvéniles

Elles rassemblent une série d'affections dystrophiques atteignant les sujets en période de croissance et dont l'origine ischémique parait probable. La plus important de ces affections est la maladie de LEGG-PERTHES-CALVE ou l'ostéonécrose aseptique de la tête fémorale de l'enfant.

Aussi appelée :

· Ostéonécrose aseptique idiopathique de l'épiphyse fémorale supérieure de l'enfant ;

· Coxa plana ;

· Ostéochondrite juvénile primitive de la hanche ;

Epiphysite fémorale juvénile

C'est une affection assez fréquente, frappant surtout les garçons entre 4 et 7 ans. L'atteinte est souvent unilatérale et on retrouve souvent un antécédent traumatique.

Clinique

Début souvent progressif par la douleur et la boiterie une limitation de la mobilité de la hanche en abduction et en rotation, pendant que la flexion reste conservée.

Ces troubles peuvent disparaître en quelques jours ou semaines. Il existe même de formes asymptomatiques. D'où la nécessité de pratiquer un examen radiologique devant tout symptôme même minime évoquant une atteinte de la hanche chez l'enfant et de répéter cet examen quelques semaines plus tard, si le premier n'a rien montré d'anormal.

Radiologie

Elle permet de poser le diagnostic. Les lésions peuvent intéresser une partie ou la totalité de la tête fémorale.

Peu importe l'étendue des lésions, l'évolution se fait habituellement en 2 à 3 ans en trois stades :

Stade de nécrose 

Comporte :

Ø Signes indirects : Précoces ; Intéressant les régions voisines : augmentation de la transparence de la métaphyse, irrégularité du bord métaphysaire du cartilage conjugal ; élargissement de l'interligne articulaire.

Ø Signes directs, tardifs ; intéressent le noyau céphalique sous forme d'une irrégularité de contour du noyau osseux ;

Au stade avancé on peut noter : un noyau aplati, densifié, une métaphyse élargie, le bord métaphysaire du cartilage conjugal très irrégulier .

Stade de remaniement

Le noyau céphalique est fragmenté en plusieurs masses distinctes séparées par des tracées claires. Dans certains cas, on note la disparition quasi-totale du noyau.

Stade de reconstruction

Le noyau aplati et fragmenté peut se reconstituer peu à peu, et reprendre sa densité normale ; les bords du cartilage conjugal retrouvent leur régularité.

Si le diagnostic est posé précocement et la mise en décharge prolongée, on peut aboutir à une reconstitution anatomique. Parfois, il va persister des séquelles.

Pathogénie : elle reste mystérieuse et plusieurs hypothèses sont évoquées :

· Facteur traumatique ;

· Facteur endocrinien ;

· Prédisposition constitutionnelle de nature héréditaire ;

Certains pensent à une altération primitive du cartilage de conjugaison qui provoquerait des lésions des vaisseaux métaphyso-épiphysaires à leur passage au niveau de ce cartilage.

Traitement

Il consiste à mettre la tête fémorale à l'abri de pressions, pour éviter les déformations. Il faut pour cela supprimer l'appui ; cette suppression d'appui peut être obtenue de plusieurs façons :

· Décubitus simple avec cuisse en légère abduction (pendant une durée de 11/2 à 2 ans) ;

· Traction en abduction bilatérale ;

· Plâtre pelvis-pédieux pendant 4 à 6 mois.

En cas de décentrage de la tête, on peut obtenir le recentrage par ostéotomie fémorale (de variation et ou de dérotation).

Forme de l'adulte

Relève surtout d'un traitement chirurgical. (1)(19)(32)(37)

D. Les malformations ostéo-articulaires

Malformation luxante de la hanche

C'est une malformation de l'articulation de la hanche telle que la tête fémorale à tendance à sortir progressivement de la cavité cotyloïde. C'est la plus fréquente des malformations congénitales de l'appareil locomoteur et s'observe plus fréquemment chez les filles que chez les garçons. Elles sont plus fréquentes aussi chez les enfants accouchés par siège. On note également une certaines incidences familiales.

Etiologie

Diverses étiologies sont incriminées :

Ø Laxicité ligamentaire liée à un excès d'hormone oestrogène ;

Ø Hypoplasie de la cotyle ;

Ø Antéversion exagérée du col fémoral.

Anatomie pathologique

Il peut s'agir soit :

Ø D'une hanche luxable, c'est-à-dire, une anomalie qui prédispose la hanche à se luxer (éventualité la plus fréquente) ;

Ø D'une hanche luxée, c'est-à-dire que dès la naissance, la hanche est luxée (éventualité rare).

Clinique

Le problème est différent selon qu'il s'agit d'une hanche luxable ou d'une hanche luxée :

Hanche luxable

Le diagnostic peut et doit être précoce ; dès la première semaine de la vie.

On recherche le signe d'Ortolani par une technique qui consiste en :

· Faire coucher l'enfant sur un plan dur, hanche et genoux fléchis à 90° ;

· Une pression exercée dans l'axe de la cuisse tend à luxer la tête fémorale en arrière ;

· Les cuisses sont ensuite portées en abduction maximale ; lorsque la hanche est luxable on perçoit un ressaut qui correspond à la réduction de la luxation.

Ce signe doit être recherché précocement et de façon systématique car, à ce stade c'est le seul signe clinique

Hanche luxée

Lorsque la hanche est luxée dès la naissance, il n'y a pas de signe d'Ortolani, les signes cliniques sont ceux de la luxation.

Avant l'âge de la marche

Le retard à la marche est un signe de valeur ; l'enfant ne marche qu'à 18 mois ou 2 ans. On note une boiterie très marquées en cas de lésion unilatérale. Celle-ci est moins marquée dans la forme bilatérale ou l'enfant a plutôt tendance à « canarder », c'est-à-dire, à osciller d'une hanche à l'autre comme un canard.

L'examen physique peur mettre en évidence le signe de piston, traduisant une mobilité anormale de la tête fémorale dans le sens vertical.

Ce signe se recherche chez l'enfant couché, hanches fléchies à 90°. L'appui vertical sur le genou provoque la sensation d'un piston c'est-à-dire que la tête du fémur donne l'impression de s'enfoncer dans la fesse et de revenir en avant dès qu'on relâche la pression.

Radiologie

Elle permet d'affirmer le diagnostic, sur un cliché du bassin strictement de face. On note un retard d'ossification du noyau de la tête fémorale qui, normalement, se fait entre 4 et 8 mois. On peut noter aussi des signes indirects tels qu'une obliquité excessive du toit du cotyle.

Après apparition de l'ossification du noyau céphalique, celle-ci paraît plus petit du côté luxé. Ce noyau est en position anormalement haute et externe par rapport aux repères classiques.

Traitement

Chez le nouveau-né

La réduction s'obtient par simple mise en position d'abduction et flexion, souvent maintenue en place par un moyen simple tel qu'un coussin entre les deux cuisses ou une attelle. Cette contention sera maintenue jusqu'à ce que le toit du cotyle se soit suffisamment remodèle pour contenir la tête fémorale de façon satisfaisante.

En cas de contention insuffisante, une immobilisation plâtrée peut s'avérer nécessaire.

Chez l'enfant plus âgé avant l'âge de la marche

Il faut éviter des manoeuvres de réduction forcées ; risquent d'entrainer une nécrose avasculaire de la tête fémorale ; réduction interne. Une fois la réduction obtenue, une contention plâtrée en position de réduction sera réalisée.

Après l'âge de la marche

La réduction, progressive par extension continue est systématiquement adoptée. La contention est réalisée au moyen d'un plâtre pelvi-cruro-pédieux pour une durée de plusieurs mois(9) (11) (1) (32) (37).

Trouble de la statistique du rachis

Nous allons décrire la scoliose : qui est définie comme étant toute incurvation latérale du rachis. Il convient cependant de faire la distinction entre scoliose structurale vraies et les scolioses posturales ou attitudes scoliotiques.

Attitudes scoliotiques.

Elles sont dues à des causes diverses :

v Inégalité de longueur des membres inférieurs ;

v Attitude vicieuse de la hanche ou du genou ;

v Maladie douloureuse ou inflammatoire responsable d'une position antalgique du rachis.

Elles n'entrainent pas de modifications structurales des vertèbres. Elles disparaissent dès que l'on supprime la cause et ont tendance à s'effacer dès que le sujet se penche en avant ou se couche sur le ventre.

Scolioses structurales

Elles ont tendance à persister à toute position et s'accompagnent d'une gibbosité qui traduit les déformations structurales des vertèbres et leur rotation.

Anatomie pathologique

La scoliose est habituellement limitée à un seul secteur rachidien ; c'est la courbure primitive ou principale, il se développe des contre-courbures de compensation qui tendent à rétablir l'équilibre du corps.

La courbure primitive est caractérisée par la rotation des vertèbres : les apophyses épineuses sont déviées vers la concavité, le corps vertébral vers la convexité. Les côtes adjacentes ont tendance à se verticaliser du côté de la convexité et à s'horizontaliser du côté de la concavité.

L'examen physique (clinique)

Il doit se faire en position débout, assis et couché ; la position debout est la plus avantageuse. Car elle permet d'apprécier l'attitude d'ensemble.

Il faut compléter l'examen du rachis par l'examen général du squelette à la recherche de l'inégalité des membres inférieurs et de l'attitude vicieuse de hanche.

Radiologie

Le cliché de face permet de confirmer la scoliose et d'en déterminer la valeur ; le cliché de profil est aussi nécessaire car la scoliose, s'associe souvent une cyphose.

Forme clinique

Scoliose idiopathique

Aucune cause n'est retrouvée et l'examen clinique ne révèle rien d'autre que la scoliose. Elle se rencontre surtout chez les filles.

La gravité de ce type de scoliose dépend surtout de l'âge du début c'est-à-dire le temps qui s'écoule depuis son apparition jusqu'à la fin de la croissance vertébrale. Dans l'intervalle, elle s'exagère progressivement avec une brusque poussée évolutive à la période pubertaire.

Les déformations les plus graves se voient surtout avant 3 ans et les premières règles (scoliose juvéniles), celles de l'adolescentes sont modérées.

Pronostic

Généralement, on a la stabilisation dès la fin de la croissance du rachis. Bien souvent, à l'occasion d'une grosse ou de la ménopause ou de toute autre cause d'ostéoporose, elle a tendance à s'exagérer un peu.

Complication

v Un retentissement respiratoire et cardiovasculaire sur tout dans les importantes scolioses dorsales ;

v Une grande fréquence des hernies hiatales ;

v La possibilité des complications médullaires sous formes de paraplégie.

Traitement

On peut prévenir l'évolution d'une scoliose au moyen d'un corset. On peut admettre qu'une scoliose inférieure à 50° peut être tolérable et justifier un traitement par corset jusqu'à la fin de la croissance. Les scolioses supérieures à 50° sont traitées par une arthrodèse rachidienne (1) (32) (36) (39).

c) PLATRE

Définition du plâtre

Matériau de moulage employé pour immobiliser un membre, un segment de membre ou une articulation en cas de fracture ou des lésions ostéo-articulaires. (17)(19)

Composition du plâtre

Les bandes de plâtre classiques sont imprégnées de plâtre de Paris. Le plâtre dit moderne fait appel à la fibre de verre en bandes de largeurs variables à tremper également pour réaction exothermique (polymérisation comme plâtre).

Le plâtre classique est facile à modeler, permettant des contentions externes plus confortables et surtout plus précises.

Les plâtres peuvent être en résine (polypropylène thermo malléable à faible température). Ces derniers sont radio-transparents, plus légers et plus résistants à l'eau que les plâtres classiques.

La formule chimique d'un plâtre est : CaSO4.0, 5H2O (33)

Etapes de la confection du plâtre

Préparation du membre

La position d'immobilisation doit être maintenue par une aide après la réduction durant tout l'acte et jusqu'à la fin du séchage pour éviter la formation des plis qui peuvent causer une compression sous plâtre et une perte de la réduction.

La peau est protégée par du jersey tributaire et des bandes de coton cardé. Pour les plâtres de correction faite après réduction de fracture, il est préférable d'utiliser trois jerseys sans bande de coton pour prévenir tout déplacement secondaire. Pour les plâtres de contention, un jersey et une bande de coton sont suffisant (19) (28).

Matériel

· Jersey tubulaire adapté au diamètre du membre à plâtrer ;

· Coton cardé ou roffband pour les extrémités du plâtre ;

· Bandes de plâtre ou de résine ;

· Cuvette d'eau tiède pour immerger les bandes de plâtre ;

· Cisaille à plâtre ;

· Scie circulaire (19) (28).

Technique

a) Plâtre traditionnel

· Habiller le membre avec le jersey ;

· L'entourer avec le coton cardé ;

· Immerger les bandes plâtrées dans l'eau tiède (20-25°C) pour assurer un séchage rapide, en tenant la bande à un angle de 45° pour faciliter un trempage uniforme.

· Les bandes une fois immergées sont prêtes pour l'application dès la disparition des bulles d'air.

· Les essorer légèrement, en fin de ne pas perdre de plâtre ;

· Le médecin enroule la bande, sans trop serrer (« poser le plâtre ») autour du membre à plâtrer et la lisser au fur et à mesure, pour renforcer la résistance ;

· Assurer un modelage soigneux sur le relief osseux avant le séchage complet, pour éviter que l'appareil ne bouge ;

· Il devient sec au bout de 36 heures ;

· Une fenêtre éventuelle se découpera sur le plâtre sec. (28) (19) (33)

b) Résine

· Doubler l'épaisseur de jersey, car il n'y a pas de coton cardé ;

· Ne pas ouvrir le sachet à l'avance pour éviter le séchage avec l'humidité de l'air ;

· La bande de résine est enroulée sur le membre ;

· Vaporiser de l'eau pour faire épouser la forme du membre ;

· La résine sèche très vite (interdiction de la chaleur artificielle) ;

· Une douche sans savon est autorisée ;

· La résine est très légère, mais plus chère et plus dure que le plâtre (19) (33).

Types de plâtres

Selon le degré de recouvrement cutané :

a) Le plâtre circulaire;

b) Le plâtre circulaire fendu;

c) Le plâtre circulaire bivalve;

d) Le plâtre circulaire fenêstré;

e) L'attelle plâtrée;

f) La gouttière plâtrée. (19) (33)

Selon la localisation

a) La colonne cervicale

· La minerve avec casque plâtrée;

· La minerve plâtrée;

· Le corset plâtré.

b) La colonne dorsale et lombaire

· · Le corset plâtré ;

· La coquille plâtrée ;

· Le lit plâtré ;

· le lombostat.

c) La clavicule

· · Le plâtre en huit de chiffre ;

· Les anneaux plâtrés.

d) Le membre supérieur

· Le Desault plâtré;

· Le plâtre thoraco-brachial (peu utilisé);

· le hanging cast ou plâtre pendant;

· le plâtre brachio-anté-brachial en « L » (poignet, coude et avant-bras);

· la machette plâtrée ou plâtre d'avant-bras;

· l'attelle plâtrée postérieure;

· plâtre anté-brachial (poignet et carpe).

e) Le membre inférieur

· le plâtre pelvi-pédieux (PPP) unilatéral;

· le plâtre pelvi-bicruro-pédieux ou plâtre de Bochler;

· le fût plâtré ou guêtre plâtre;

· le plâtre cruro-pédieux (PCP) (fracture de la rotule et entorse du genou);

· le plâtre pelvi-cruro-pédieux ;

· la botte plâtrée de repos (BPR) ;

· la botte plâtrée de marche (BPR) ;

· la genouillère plâtrée. (19) (12) (31) (33)

f) Les plâtres spéciaux

· le plâtre pour la fracture du 5ème métacarpien ;

· le plâtre pour la fracture de BENNETT ;

· le plâtre pour la fracture du scaphoïde (31) (33).

NB. Le plâtre doit être moulé sur le membre et doit prendre les deux articulations sus et sous-jacentes au foyer de fracture. Mis précocement, le plâtre doit être remplacé après résorption de l'oedème post-traumatique (28)

Toute immobilisation plâtrée récente doit être l'objet d'une surveillance étroite, de préférence en milieu hospitalier, à cause du risque éventuel de compression secondaire à l'oedème post traumatique. Cette compression est susceptible d'entraîner une ischémie plus au moins grave du membre pouvant aller jusqu'au syndrome ischémique de Veltmann (19) ;

Il existe sur le marché différents types de plâtre qui portent les noms de firme qui les fabriquent par exemple le Gypsona, le plastronna, le cellona, le platrix, le biplatrix (28).

Le temps de durcissement différencie les plâtres, il peut être long ou court ; le gypsona durcit plus vite que le cellona et ce dernier plus vite que le plastronna, le biplatrix a une prise plus rapide que le platrix.

Le plâtre se conserve à en droit sec sans humidité, de préférence dans la boîte de fabrication originale.

Il faut préparer psychologiquement le malade pour qu'il accepte le plâtre, avant de déballer les bandes d'une boîte, il faut tester une bande en coupant un morceau que l'on plonge dans l'eau, la bande de bonne qualité se réduit en une pâte. (28)

SURVEILLANCE DE PLATRE

Surveillance clinique.

But : elle est importante pour éviter les complications orthopédiques comme la mobilité sous plâtre en cas de fonte d'oedème et le déplacement secondaire. Le patient doit être revu au deuxième, au huitième et au quinzième jour ; puis tous le mois jusqu'à la dessiccation du plâtre.

Surveillance locale.

· chaleur locale : toucher les extrémités ;

· couleur : recherche une cyanose ou une pâleur ;

· douleur : c'est un signe d'alerte ; trop serré : douleur pulsatile, mauvaise échancrure, plaie sous plâtre, phlébite ;

· oedème : oedème du membre, plâtre trop grand, un oedème qui augmente progressivement de volume, signe une compréhension.

· Odeur : recherche une plaie ou escarre sous plâtre ;

· Fourmillement, diminution ou abolition de la sensibilité : rechercher une compression vasculo-nerveuse

Surveillance para clinique

Laboratoire

Sang : vitesse de sédimentation, globule blanc, hémoglobine, numération formelle sanguine etc.

Radiographique :

· après la pose du plâtre ;

· trois jours après

· deux semaines par la suite ;

· Puis juste avant et /ou juste après l'ablation du plâtre (39) (19) .

Complications du traitement par plâtre

Complications immédiates :

v Complication vasculo-nerveuse

Syndrome de VOLKMAN : est une rétraction d'origine ischémique des fléchisseurs des doigts, associée à une atteinte nerveuse de la main.

Etiologie 

Plâtre circulaire en « L » trop serré:

Sa pathogénie : est une souffrance musculaire par défaut de vascularisation. Il y a parfois un oedème aponévrotique dû à une compression de la veine humérale au niveau du foyer de fracture (19)

Clinique

Ø Douleurs dans l'avant-bras et les doigts

Ø OEdème dans les doigts avec ébauche de la flexion (doigts froids et boudinés) ;

Ø Cyanose à la main ;

Ø Absence de pouls radical ;

Ø Troubles de la sensibilité ;

Ø Paresthésie à type de fourmillement ou hypoesthésie

Conduite à tenir

Faire l'ablation du plâtre en urgence ; si non risque d'ischémie irréversible avec poignet et doigt fléchit en crochet avec troubles vasculaires et sensitifs irréversibles entraînant la perte fonctionnelle définitive du membre (9) (19) (31) (33).

Syndrome de loge : Il est employé pour les membres inférieurs. C'est la même chose que celui de VOLKMANN (19) (31).

Complications tardives :

v Atrophie musculaire : rééducation fonctionnelle (kinésithérapie), algodystrophie;

v Ostéo-articulaire:

· Ostéoporose d'immobilisation : prévenir, en demandant au malade de faire de contraction isométrique sous plâtre.

· Raideur articulaire.

· Ankylose des articulations, kinésithérapie

· Arthrose secondaire;

· Pseudarthrose et déplacement secondaire sous plâtre

v Phlébite ou thrombophlébite avec signes : douleurs plus au moins brutales au mollet, oedème au pied ou aux orteils, Chaleur, rongeur.

v Les complications cutanées : simple irritation cutanée ou escarres profonds (19) (28) (33)

PRINCIPES GENERAUX EN BREF DE LA SURVEILLANCE D'UN MALADE SOUS PLATRE.

v Le plâtre doit toujours permettre l'examen des extrémités distales ;

v Les plâtres circulaires doivent être surveillés de très près ;

v Une ischémie de 48 heures est suffisante pour créer des lésions irréversibles ;

v tout refroidissement, fourmillement, cyanose locale, oedème, odeur, etc. Doit alerter le médecin ;

v les bagues et alliances doivent être enlevées ;

v prévenir le patient de bien respecter le temps de séchage du plâtre et tous les autres consignes concernant l'appui ;

v surélever le membre concerné avec une écharpe, sur un oreiller la nuit ;

v mobiliser les articulations libres ;

v consulter le médecin en cas de douleur progressive ou brutale ;

v ne pas introduire un objet sous le plâtre, même en cas de prurit ;

v faire tous les jours une gymnastique sous plâtre ;

v ne pas mouiller le plâtre.

v Surveiller toute complication de décubitus ;

v Le choix du plâtre dépend d'usage que l'on souhaite en faire (19) (31) (28) (33).

N.B : Avant le départ de l'hôpital, le patient doit être informé sur les éléments de surveillance et les signes des complications (19).

Technique de l'ablation de plâtre

L'ablation du plâtre circulaire se fait à l'aide d'une scie électrique oscillante. Cette scie fait des gestes en avant et en arrière mais non circulaires pour ne pas couper la peau. Le plâtre est coupé en évitant toute pression excessive et en suivant longitudinalement le membre. On évite de suivre les rallies osseuses (crêtes tibiale, etc.) Où la scie peut couper les téguments recouvrant le squelette. La meilleure façon est de travailler perpendiculairement au plâtre que l'on coupe avec de mouvements intermittents de la superficie vers la profondeur du plâtre en évitant un geste continu qui risque de léser la peau fragilisée sous le plâtre.

Après avoir coupé le plâtre, on sélectionne attentivement le coton et le jersey tubulaire.

Si on ne dispose pas la scie oscillante, la méthode la plus pratiquée est l'application de vinaigre sur le plâtre. Le vinaigre a un effet ramollissant sur le plâtre. Par son effet dissolvant, il facilite la section du plâtre avec une paire de ciseaux (19)

d) TRAITEMENT PAR PLATRE EN FONCTION DES LESIONS

1. Luxation de la colonne cervicale :

v après réduction

v immobilisation sous minerve plâtrée pendant 3 à 6 semaines (19

2. Fracture de la clavicule

v on utilise le plâtre en « 8 » avec des bandes plâtrées pendant 3 semaines environs;

v La chambre à air de vélo, qui circonscrit deux épaules en formant en « 8 » ; bandage en « 8 » utilisant du matériel plastique ou élastique (bande Velpeau, de chiffre dans les dos);

v Les décubitus dorsal : bras pendant hors du lit pendant 10jours (31) (33)

3. Luxation de l'épaule.

Luxation des antérieures

Type :

v Luxation extra coracoïdienne

v Luxation sous coracoïdienne

v Luxation intra coracoïdienne

v Luxation errecta

Luxations des postérieures

v Réductions en urgence sous anesthésie générale avec :

· Les procédés de KOCHER (plus utilisés au département) ;

· Les procédés d'HIPPOCRATE ;

· Les procédés d'AMBROISE PARE.

v La contention : chez le sujet de jeune, il faut une immobilisation de 3 semaines dans un bandage de DESAULT ou dans un DESAULT plâtré (31)

Fractures de l'extrémité supérieure de l'humérus

Facture non engrenée

La réduction et la contention se fait au moyen :

v Soit d'un bandage de DESAULT

v Soit au moyen d'un DESAULT plâtré ;

v Soit d'un plâtre THORACO-BRACHIAL pendant 3semaines d'immobilisation pour les sujets âgés et 4 à 6 semaines pour les sujets jeunes.

Pour les fractures avec déplacement de la grosse tubérosité (du trochiter), la contention se fait pendant 6saimaines (19) (31)

Fracture de la diaphyse humérale

v Les fractures sans déplacement ou avec déplacement minime : l'immobilisation se fait dans un DESAULT plâtré pendant 6 à 8 semaines.

v Dans les fractures avec abduction du fragment proximal, la contention se fait au moyen d'un plâtre THORACO-BRACHIAL qui permet l'alignement des fragments en maintenant le bras en abduction ;

v Pour le sujet âgé et obèse, on utilise un DESAULT plâtré qui immobilise le coude ou corps ;

v On interdit le plâtre pendant ou HANGING CAST à cause du risque d'un diastasis inter fragmentaire pouvant conduire à la pseudarthrose.

TRAUMATISME DU COUDE

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote