INTRODUTION
a. PROBLEMATIQUE
La santé étant un état de bien-être
physique, mental, moral et spirituel, ne constituant pas seulement l'absence
d'infirmité.
La santé d'une personne reflète toute sa vie. Il
revient à l'homme de la protéger, de la sauvegarder et de la
promouvoir. L'ignorance tue, mais le savoir être et le savoir-faire sont
source de bonne santé.
Actuellement, nous vivons un paradoxe inévitable, d'une
part, l'homme développe la science, la technologie, pour
améliorer les conditions de vie dans tous les domaines, en fabriquant
des matériels, des engins, de produits divers, des armes de toute
sorte ; d'autre part, les mêmes matériel sont sources des
accidents aériens, de trafic routier, ferroviaire, des guerres avec
toutes ses conséquences, de pollution, la persistance des germes
pathogènes qui posent encore de sérieux problèmes à
la santé de l'homme surtout dans les pays en voie de
développement, et qu'il est appelé à les
résoudre ; nous allons les décrire cas par cas (14).
i. Les accidents de trafic routier :
Les traumatismes dus aux accidents de la circulation
constituent un problème de santé publique mondiale majeure mais
négligé dont la prévention efficace et durable passe par
des efforts concertés.
Dans tous les systèmes auxquels les gens ont affaire
quotidiennement, celui des transports routiers est le plus complexe et le plus
dangereux. On estime à peu près de 1,2 million de nombre de
personne qui meurent chaque année dans des accidents de la circulation
dans le monde, les blessés pourraient être au nombre de 50
million, soit la population combinée de cinq des plus grandes villes de
la planète. La tragédie que masquent ces chiffres retient moins
l'attention des médias que d'autres types de tragédies, moins
fréquentes mais plus inhabituelles. (16)(14)
Ainsi disait-il, le président Français Jacques
Chirac le 7 avril 2004 : « chaque année, selon les
statistiques connues, 1,2 million de personnes dans le monde trouvent la mort
sur la route. Des milliers d'autres sont atteintes, parfois pour la vie, dans
leur chair. Cette hécatombe et cette somme de souffrances, qui frappent
tout particulièrement les jeunes, n'épargnent aucun pays. Un
patrimoine humain considérable se trouve ainsi anéanti, emportant
aussi avec lui des très lourdes conséquences sociales et
économiques » (14)
Si en Europe et dans la plus part des pays
développés du monde les réseaux de transport mis au point
parvient à certains accidents, cela ne conviennent sans doute pas aux
besoins en matière de sécurité de pays à faible
revenu et à revenu moyen comme c'est le cas de la plus part de pays
Africains, il se pose alors un problème de transfert de technologies des
pays à revenu élevé aux pays sous-développés
de l'Afrique noire, diverses raisons, y compris de différences dans la
composition de la circulation. (8)
Dans le pays à faible revenu, la marche, le
vélo, la moto et les transports en commun sont les principaux modes de
déplacement. En Amérique du Nord et en Europe, on compte une
voiture pour deux à trois personnes. En Chine et en Inde, en revanche,
on compte une voiture pour 280 et 220 personnes, respectivement (14) et si l'on
prévoit que plus de gens achèteront des voitures dans ce pays, la
proportion de véhicule par habitant restera encore faible pendant 20
à 30 ans. (16)
Dans le pays en développement, les routes transportent
souvent de très divers usagers sans aucunes séparations des poids
lourds aux bicyclettes, en passant par les piétons. Parmi ces derniers,
les vulnérables sont les enfants et les personnes âgés. Sur
ces routes, parfois dans un état de délabrement très
prononcés, le trafic motorisé peut s'accélérer
brusquement et rouler vite, accélération et vitesse étant
deux facteurs clés dans les causes de traumatismes résultants des
collisions.
Le transfert de technologies doit donc correspondre à
la composition de différents types de véhicules et aux
schémas d'utilisation de la route à un endroit donné.
Raison pour laquelle en Afrique, au courant de l'année 2002, on a
enregistré 7.058257 accidents contre 3.610451 en Europe et 4.251044 en
Amérique (16), cela explique combien les accidents de trafic routier
constituent un problème majeur en Afrique. En République
Démocratique du Congo et plus précisément dans la ville
de Kisangani au courant de deux dernières années (2009 et 2010)
en a enregistré 423 et 487 respectivement, et on a noté comme
cause de ces accidents : l'excès de vitesse, l'ivresse au volant,
imprudence au volant, fausses manoeuvres, mauvais déplacement, refus de
céder le passage ; l'ignorance de code de la route occupe une
place importante (4).
ii. Les catastrophes naturelles
Tremblement de terre, volcans, cyclone, inondations, des
pluies diluviennes, glissement de terre, etc. Ces derniers sont rare mais grave
du point de vue de nombre de victimes (décès), traumatisme divers
(15)
iii. Les guerres et attentats
Dans le monde, nous rencontrons des guerres un peu
partout : en ASIE, IRAK, AFGANISTAN, LIBAN, PALESTINE, ISRAEL, etc. ;
en Afrique : en SOMALIE, TCHAD, SOUDAN (Darfour) l'Est de la
République Démocratique du Congo,... Et les attentats, notamment
celui du 11/09/2001 aux USA avait fait 2751 victimes, ajouter à cela des
réseaux des terroristes : ALKAÏDA, utilisant la voiture
piégée, des explosifs, des avions, qui causent des nombreux
décès et de traumatisme divers.
Raison pour laquelle, dans le monde, au Canada par exemple,
dans la ville d'Ottawa, à l'hôpital d'Ottawa, il existe des salles
des plâtres orthopédiques campus Civic et campus
Général, qui sont destinées aux patients qui ont des
problèmes (traumatismes ou autres) qui nécessitent des
plâtres, qui sont dirigés par des chirurgiens orthopédistes
et autres techniciens en orthopédie, ces services sont ouverts du Lundi
au Vendredi, de 8 heures à 21 heures, ils sont fermés le jour
fériés (14).
En France, à l'hôpital national de Saint-Maurice
(14è rue du val d'OSNE, 94410 Saint-Maurice ; France) il existe un
service de rééducation orthopédique et traumatologique,
ces services sont tenus par G.Tausif et E.de louvée (14).
En République Démocratique du Congo, dans la
ville de Kisangani, aux cliniques Universitaires de Kisangani
département de chirurgie, il existe un service de traumatologie
orthopédie, qui travail du Lundi au Samedi, de 8 heures à 15
heures, hormis les urgences, qui est sous la direction de F.WAMI W ; V.
ESAFE L. et autres techniciens en orthopédie traumatologie (5)
Le plâtre a été utilisé depuis
très longtemps comme matériel d'immobilisation pour les
fractures, luxations et les entorses :
La première utilisation de plâtre remonte
à l'an 850, où on utilisait de colle à base de farine,
cire, bandelettes de résine et de tissu imbibé de blanc
d'oeufs ;
1800 : la découverte du plâtre a eu lieu en
Mésopotamie et en Perse ;
1850 : l'apparition du premier bandage plâtre
réalisé par médecin hollandais.
L'immobilisation plâtrée est un geste
médical très important et nécessite minutie et savoir
-faire pour éviter les complications ; le patient doit être
informé sur le premier symptôme qui annonce ces complications. Une
surveillance stricte est indispensable pour vérifier la tolérance
et efficacité du plâtre. (19)(33)
La réalisation d'un plâtre peut avoir des
objectifs multiples :
- Les plâtres de contention et d'immobilisation sont
utilisés pour prévenir tout accident cutané ou
vasculo-nerveux et durant le temps de consolidation d'une fracture ou de mise
au repos d'une articulation (entorse, luxation, etc.) ;
- Les plâtres de correction visent à maintenir la
correction d'une luxation après réduction orthopédique ou
une attitude articulaire vicieuse (exemple : plâtre utilisé
pour maintenir les hanches en cas de luxation congénitale des
hanches) ;
- Les plâtres d'immobilisation et de contention des
certaines affections infectieuses ostéo-articulaires.
b. OBJECTIFS DU TRAVAIL
i. Objectif général
Notre étude s'acharnera à déterminer le
profil des patients avec fractures, luxations et entorses (traumatiques et
pathologiques) soignées par plâtres, ainsi que le pronostic de ce
traitement sur le plan anatomique et fonctionnel.
ii. Objectifs spécifiques
En élaborant cette étude, nous nous sommes
fixés les objectifs suivants :
- Déterminer la prévalence des affections
soignées par plâtres
- Dégager les circonstances
étiologiques ;
- Préciser les segments osseux fréquemment
touchés ;
- Déterminer l'impact de ces lésions
anatomiques, fonctionnelles et psychologiques de l'individu.
c. HYPOTHESES
Pour orienter notre étude vers les objectifs, nous
avons formulées les hypothèses suivantes :
- La fréquence des affections soignées par
plâtre serait élevée que ça soit chez les adultes
que chez les enfants, chez les hommes que chez les femmes ;
- Les accidents de trafic routier et les pathologies osseuses
serait les causes les plus rencontrées ;
- Les os longs de membres supérieurs et
inférieurs seraient les plus touchés ;
- En considérant l'hémicorps ; le
coté droit est plus touché aux membres supérieurs et
gauche plus touché aux membres inferieurs ;
- La consolidation serait plus ou moins bien assurée
avec l'utilisation des plâtres.
d. DELIMITATION DU SUJET
Nous aurions voulu mener une étude exhaustive dans le
grands hôpitaux de Kisangani et d'ailleurs possédant un service
de traumatologie et orthopédie pour toucher du doigt les cas des
malades traités aux plâtres, mais les contraintes
matérielles, temporaire et financières nous obligent à
nous limiter uniquement aux Cliniques Universitaires de Kisangani et sur une
durée de 3 ans et 3 mois, qui va du 1er Janvier 2007 au 31
Mars 2011.
e. IMPORTANCE DU TRAVAIL
Notre travail revêt une importance à la fois
théorique et pratique. Sur le plan théorique ; nous nous
reconnaissons l'avantage de mettre à la disposition du savoir
scientifique, un document de référence, si minime soit-il pour
les travaux ultérieurs.
Sur le plan pratique, les résultats de notre
étude, pourraient aider à connaître les avantages du
plâtre, leur type et leur mode d'application.
En plus, sachant que les guerres avec les armes
sophistiquées, les bombes, les éclats d'obus, les accidents
divers, les catastrophes naturelles de toute sorte, etc. provoquant des morts,
des blessées parmi lesquels, les traumatisés avec de fractures
graves des os, laissant des séquelles de toute sorte, des malformations
osseuses et diverses affections ostéo-articulaires,... dont le
traitement a toujours nécessité un personnel qualifié,
spécialiste en traumatologie et orthopédie.
f. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, notre travail
s'articule autour de quatre chapitres : le premier chapitre parle des
généralités, le second porte sur l'approche
méthodologique, le troisième est consacré à
l'analyse des résultats de notre étude et le quatrième
présente la discussion et les commentaires de ces derniers.
Quelques suggestions et recommandations marqueront la fin de
ce travail.
CHAPITRE PREMIER : LES GENERALITES
1. CONSIDERATIONS THEORIQUES
Dans un travail de recherche, il est demandé au
chercheur de clarifier le sens de concepts de base utilisés dans le but
d'éviter des malentendus, des confusions et d'ambigüité.
(a) I.1. Définitions
En entreprenant cette étude, nous avons recourus
à certains concepts clés dont la définition
opérationnelle facilitera la compréhension de nos lectures.
Il s'agit des concepts comme :
Etude : application d'esprit pour
apprendre ou approfondir (18)
Epidémiologie : science qui
étudie en l'occurrence, la répartition et les déterminants
des états de santé et des maladies dans les groupes humains et
les populations, base essentielle de la médecine préventive et
de la santé publique (15) ;
Anatomie pathologique : branche de la
médecine qui se consacre à l'étude de la morphologie des
processus morbides comportant classiquement deux modes d'investigation :
macroscopie et microscopie, elle s'est peu à peu rénovée
en utilisant de nombreuses autres techniques d'investigation : cytologie,
microscopie électronique, marquage de cellules (17) ;
Maladie en latin : male habitus :
qui se trouve en mauvais états(18) ;
- Perturbation des fonctions normales d'un ou plusieurs
organes dont les causes sont en général connues, et qui se
traduisent par des signes et des symptômes ;
- Altération de l'état de santé.
Malade : personne qui se trouve dans un
état d'altération de la santé ou de perturbation des
fonctions normales d'un ou plusieurs de ses organes (18) ;
Plâtre : appareil destiné
à immobiliser un segment de membre, un membre ou une partie du corps et
constitué de bande de tarlatane imprégnées de
plâtre, que l'on trempe dans l'eau et qui devient rigide à la
dessiccation. Les bandes plâtrées ont été
inventées en 1851 par Mathysen. On distingue habituellement l'appareil
plâtré par le nom de la portion du corps immobilisée
(plâtre pelvi-pédieux, plâtre thoracobrachial, par exemple).
A la jambe, il peut s'agir d'un plâtre de marche avec un talon, la
fracture ou l'entorse étant en charge, ou d'un plâtre avec
étrier de décharge (18) (40) ;
Traiter (soigner) : Apporter de soin
à quelqu'un, à un malade (18);
Orthopédie : branche de la
chirurgie qui étudie et traite les lésions congénitales ou
acquises des os, des articulations des muscles et tendons (7).
Contention : ensemble des moyens
orthopédiques ou chirurgicaux destinés à immobiliser un
membre ou un segment de membre et/ou à maintenir au contact des surfaces
fracturées : plâtre, attelle, ostéosynthèse
(30) (7);
Réduction : remise en position
anatomique de fragments osseux déplacés par une fracture, ou d'un
organe (hernie, invagination) (7)
(b) I.2. Etudes épidémiologiques
Les lésions traumatiques et pathologiques
soignées aux plâtres, en parcourant différent ouvrages,
cours ainsi que les documents d'enseignement des malades au département
de chirurgie, précisément au service de
traumatologie-orthopédie, nous avons trouvées les lésions
traumatiques et pathologies suivantes qui sont soignés par
plâtre:
Les lésions traumatiques des os et des
articulations :
- Les fractures ;
- Les luxations
- Les entorses.
Les lésions pathologiques non
traumatiques :
- Les lésions infectieuses des os ;
- Les pathologies des articulations ;
- Les dystrophies osseuses : rachitisme ;
- Les nécroses osseuses aseptiques
v Les lésions traumatiques des os et des
articulations
(c) A. Les fractures
1° Définition
Une fracture correspond à la rupture de la
continuité d'un os. Elle relève de mécanisme
variés ; son mode d'expression dépend de nombreux
facteurs : les traumatismes lui-même, la morphologie osseuse,
l'âge du sujet, etc. (1) (30).
2° Etiologie
Les facteurs étiologiques des fractures sont multiples.
Il peut s'agir :
Ø D'un traumatisme banal (chute banale) ;
Ø D'un traumatisme violent (accident de travail,
accident de la voie publique, catastrophe naturelle etc.)
Le premier est souvent responsable des fractures simples,
survenant sur un os préalablement affaibli par une cause locale (tumeur
osseuse) ou générale (ostéoporose sénile). Tel est
le cas des fractures du col fémoral fréquemment observées
chez le vieillard.
La seconde étiologie est, par contre, responsable des
fractures complexes souvent accompagnée des lésions
associées graves (traumatisme crânien, lésion abdominales
ou thoraciques) (10) (9).
3° Mécanisme
Le mécanisme de production d'une fracture conditionne
en grande partie ses caractères anatomopathologiques. Deux facteurs
importants interviennent dans la production d'une fracture : un facteur
mécanique et un système ostéo-musculaire.
Facteur mécanique :
Il faut le considérer sous deux aspects :
Dans le temps, on distingue :
ü Les fractures survenant à la suite d'une
contrainte unique et violente; c'est l'éventualité la plus
courante ;
ü Les fractures survenant après des contraintes
faibles et en répétition, c'est le mécanisme des fractures
de fatigue.
Dans l'espace, on distingue :
Les fractures par choc direct : la rupture se
fait au point d'application de la force traumatisante. C'est le cas de choc
violent, et un coup de pied ou d'un écrasement.
Les fractures par mécanisme indirect : la
rupture se fait à distance du point d'application de la force
traumatisante, en une zone de faiblesse.
Suivant le mode d'application de cette force, on distingue la
fracture par compression, par traction, par cisaillement, par torsion ou par
flexion.
?
Compression :
Les contraintes de compression organisées dans le
même axe et dans le même sens. L'os cortical de l'adulte
résiste mieux à la compression, grâce notamment à sa
constitution minérale et organique. La plus part des fractures dues
à la compression font intervenir une énergie cinétique qui
en constitue un facteur favorisant. Ce type de traumatisme s'observe
fréquemment sur les épiphyses des os longs, les os courts et les
corps vertébraux. Au niveau de la diaphyse, la compression provoque
souvent un éclatement longitudinal de l'os.
?Traction :
Les contraintes de traction agissent dans le même axe et
en sens opposé. Aux contraintes en traction, l'os réagit par ses
propriétés d'élasticité, c'est-à-dire qu'il
reprend sa forme initiale lorsque la contrainte cesse. C'est à partir
d'un certain seuil que l'os conserve une déformation : c'est la
phase de plasticité osseuse. Cette déformation plastique
précède la rupture. Ce mécanisme s'observe dans certains
types de fractures chez l'enfant.
? Cisaillement :
Ce mécanisme fait intervenir deux contraintes agissant
dans un même plan, des directions opposées et à une
certaine distance du plan neutre. Ce type de contrainte est souvent responsable
d'une fracture-séparation sur une épiphyse (condyle
fémoral, plateau tibial).
? Torsion :
Ce mécanisme correspond à une rotation d'un os
long autour de son grand axe ; chaque extrémité de cylindre
osseux subissant une torsion en sens opposé. Il en résulte une
fracture à trait hélicoïdal, avec parfois
3ème fragment en coin de torsion.
? Flexion :
Elle correspond à l'association d'une contrainte en
compression dans la concavité et d'une contrainte en traction dans la
convexité. Elle est responsable, sur une diaphyse d'une fracture
transversale ou d'une fracture avec 3ème fragment en coin de
flexion (10) (30).
Bien souvent, les différents mécanismes se
trouvent en association.
Système ostéo-musculaire
Le système ostéo--musculaire réagit
à ces différentes contraintes grâces.
A la structure osseuse : les
systèmes lamellaires haversiens au niveau de l'os cortical ainsi que les
tracées osseuses de l'os spongieux sont disposés de
manière à opposer une plus grande résistance aux
contraintes subies par l'os. Au niveau de l'os cortical, les lamelles osseuses
ont une orientation longitudinale, tandis que pour l'os spongieux, les
trabecules osseuses ont une orientation plus ou moins arquées.
A la morphologie osseuse : la
morphologie tubulaire creuse des diaphyses permettent une meilleur
résistance aux contraintes de flexion et de torsion.
Aux muscles et
aponévroses : les muscles qui entourent le squelette
jouent ainsi un rôle protecteur important et par le jeu de leurs
contractions, ils permettent à l'os de résister à certains
types de contraintes. Une rupture de l'équilibre entre squelette et
muscle, par exemple en cas de défaillance musculaire peut être
à l'origine de certaines fractures (fractures de fatigue) . A
l'opposé, des fortes contractions musculaires susceptibles de modifier
la pratique de l'os, peuvent également occasionner des zones de
concentration de contraintes pouvant enregistrer des fractures (30) (25)
(27).
4°. Anatomie-pathologie
Les lésions traumatiques n'intéressent pas
seulement l'os mais également les tissus avoisinants (périoste,
muscles, tissus sous-cutanés, peau, vaisseaux et nerfs). Elles peuvent
conditionner l'évolution et le pronostic de la fracture.
Types de fracture
On distingue essentiellement deux types de fractures :
les fractures incomplètes et les fractures complètes.
Fractures incomplètes
Le trait de fracture n'intéresse qu'une partie du
segment osseux. Elles sont rares chez l'adulte (en dehors de certaines
fractures de fatigue) ; elles sont, par contre, très
fréquentes chez l'enfant en raison de la relative plasticité de
l'os. On distingue :
Les fractures en bois vert : le trait
n'intéresse qu'une seule corticale (du côté
convexe) ;
Les fractures en motte de beurre : la corticale
métaphysaire montre un décrochage ;
Fractures complètes :
Les traits de fracture intéressent la totalité
du segment osseux. Suivant le nombre de trait, on distingue : les
fractures simples (comportant un seul trait) et les fractures complexes ou
pluri fragmentaires : comportant un ou plusieurs fragments
intermédiaires.
Types de trait
Suivant le type de trait, une fracture simple peut
être :
Transversal : le trait est perpendiculaire
à l'axe de la diaphyse ;
Oblique : Ce trait présente une certaine
inclinaison par rapport à l'horizontal. Suivant l'obliquité
du trait, on distingue :les fractures obliques courtes et les
fractures obliques longues ;
Spiroïde : le trait à la forme d'une
spirale séparant deux fragments taillés en V : un biseau
supérieur et un biseau inférieur.
Les fractures complexes
Peuvent comporter :
Ø Un seul fragment intermédiaire. C'est le cas
de :
Ø Fracture à 3ème fragment en
aile de papillon ;
Ø Fracture en coin de flexion ;
Ø Fracture en coin de torsion
Ø Plusieurs fragments intermédiaires (fractures
comminutives vraies).
La comminution peut être :
Ø Des esquilles osseuses (fractures multi
esquilleuses) ;
Ø Des fragments osseux (fractures multi
fragmentaires)
Ø Plusieurs trait des fractures étagés
sur une même diaphyse réalisant une fracture pluri focale
(bifocale, tri focale, etc.)
Siège de fracture
Suivant le type d'os intéressé, une fracture
peut siéger sur :
· Un os long (fémur, tibia, humérus)
· Un os court (vertébrés) ;
· Un os plat (omoplate)
Au niveau d'un os long
On distingue :
· La fracture de la diaphyse, habituellement
divisée en :
? Tiers supérieur (tiers proximal) ;
? Tiers moyen
? Tiers inférieur (tiers distal)
· La fracture épiphysaire
Qui intéresse l'extrémité d'un os long et
qui peut atteindre une surface articulaire (il s'agit alors d'une fracture
articulaire)
· La fracture apophysaire, qui touche les zones
d'insertion tendineuse (trochanter, apophyse,...)
Il faut noter que chez un sujet jeune en croissance, on peut
rencontrer un type de fracture
appelé « décollement
épiphysaires ». Il s'agit d'un glissement de tout le massif
épiphysaire par rapport à la diaphyse, du fait de la non soudure
des cartilages de conjugaison.
Il peut également exister des lésions mixtes,
associant fracture et décollement : fractures-décollements
épiphysaires.
Déplacement des fragments
En rapport avec le déplacement de fragment, on
distingue :
· Les fractures sans déplacement : les
fragments osseux sont normalement affrontés, dans les prolongements l'un
de l'autre ;
· Les fractures avec déplacement : celui-ci
est en rapport avec plusieurs facteurs notamment le traumatisme initial, les
sollicitations musculaires, l'action de la pesanteur.
Le déplacement des fragments peut revêtir des
caractères variés. Il peut se faire :
Selon l'axe transversal ; On en
distingue deux types :
Angulation : correspond à l'angle
formé par l'axe longitudinal des deux fragments osseux, dans le plan
frontal ou sagittal. Le sommet de l'angle appelé crosse, l'ouverture ou
sinus ;
Translation : correspond à un
déplacement dans un plan perpendiculaire au grand axe du segment
considéré. Le déplacement peut se faire en avant ou en
arrière, en dehors ou en dedans.
Selon l'axe longitudinal ;
Il peut s'agir de :
Chevauchement : le déplacement se
fait dans le grand axe de l'os avec superposition des fragments, entrainant un
raccourcissement ;
Allongement : les segments osseux
s'éloignent, entrainant un diastasis ou écart
inter-fragmentaire ;
Rotation ou décalage :
correspond à la rotation d'un fragment autour de son grand axe. Cette
rotation peut se faire en externe ou interne.
Notion de la stabilité
La stabilité d'une fracture est liée à
deux facteurs essentiels : le type de fracture et les sollicitations
musculaires.
Sollicitations musculaires
Une fracture peut être rendue instable par la simple
rupture de l'équilibre de la balance des tractions musculaires. Ainsi,
une fracture située en dessous d'une insertion musculaire est souvent
exposée au déplacement du fait des tractions musculaires non
équilibrée. L'exemple est donné par une fracture de la
diaphyse humérale dont le trait est situé sus l'insertion du
deltoïde. Ce dernier tend à déplacer le fragment proximale
en abduction tandis que le muscles coraco-brachial attire le fragment distance
en dedans et en haut.
Lésions associées
Elles peuvent être :
Loco-régionales :
c'est-à-dire situées au niveau ou au voisinage du foyer de
fracture
A distance du foyer de fracture ;
· Lésions
loco-régionales
Elles peuvent être : ostéo-articulaires,
cutanées ou vasculo-nerveuses ;
· A distance
Elles peuvent intéresser un autre membre ou segment du
squelette ou un autre système ;
5°. Clinique d'une fracture
Les signes cliniques d'une fracture sont bien connus :
· Déformation du segment du membre
lésé ;
· Importance fonctionnelle ;
· Douleur exquise à la mobilisation ;
· Crépitation osseuse (manoeuvre à
déconseiller du fait de la douleur et du risque d'aggravation des
lésions des tissus mous) (11) (13) (6) (30)
Examen radiologique
Cet examen est obligatoire devant toute suspicion de fracture.
Il comporte des exigences suivantes :
· Un minimum de deux clichés (de face et de
profil), car une fracture qui apparaît sur une incidence peut ne pas
être visible sur l'autre ;
· Les incidents supplémentaires sont parfois
nécessaires (incidences
Obliques, tomographies) ;
· Une exploration de la totalité de l' os
traumatisé ; y compris épiphyse ;
· Des clichés comparatifs du segment osseux
opposé s'avèrent parfois nécessaires surtout chez
l'enfant ;
· Des clichés de bonne qualité permettant
de bien apprécier l'os ;
· Un renouvellement de l'examen radiologique plusieurs
jours après afin de confirmer une fracture passé inaperçue
sur des radiographies pratiquées en urgence. C'est le cas pour les
fissures, la fracture du scaphoïde carpien.
L'intérêt de l'examen
radiographique se situe à trois niveaux :
-En urgence : il permet de reconnaître une fracture
qui se traduit par :
o un trait clair ;
o Une image dense en cas de chevauchement des
fragments ;
o Une rupture corticale ;
o perte de l'alignement osseux ;
- Permet de suivre l'évolution d'une fracture ;
- Permet d'affirmer la guérison ;
(d) B. Luxations
1° Définition
Une luxation peut être définit comme étant
un déplacement des extrémités articulaires entrainant une
modification permanente de leurs rapports. (31) On distingue selon les
cas :
Luxations récentes
o Fréquentes aux membres supérieurs qu'aux
membres inférieurs ;
o Plus fréquentes chez l'homme que chez la femme avec
un maximum de fréquence entre 30 et 60 ans ;
o Il peut s'agir de luxation pures ou
fractures-luxations ;
o Elles sont généralement facile à
réduire orthopédiquement ;
Luxations anciennes :
o Impossibles à réduire orthopédiquement
en raison des rétractions musculaires par du tissu fibreux ;
o Le traitement est presque toujours chirurgicale
(réduction à foyer ouvert) ;
o Possibilité des séquelles fonctionnelles
(raideurs articulaire) malgré le traitement.
Luxations récidivantes :
o Elles se caractérisent par une reproduction de plus
en plus facile et de plus en plus fréquente de la luxation sous l'effet
de traumatismes mineurs ;
o Le traitement est chirurgical (réparation des
lésions capsulo-ligamentaires).
(e) C. Subluxation
o Elle correspond à une modification des rapports
normaux entre deux surfaces articulaires sans perte de contact ;
o On distingue les subluxations permanentes et les
subluxations récidivantes (par exemple au niveau de l'articulation
fémoro-patellaire) (31).
(f) D. Entorse
C'est une lésion traumatique affectant l'appareil
ligamentaire d'une articulation ;
On distingue :
Les entorses bénignes, n'entraînent
presque pas une laxité ligamentaire et relèvent du traitement
conservateur (simple immobilisation).
Les entorses graves, par contre, entraîne une
laxité articulaire pathologique, qui ne peut être supprimée
que par la cicatrisation du ligament en bonne position. Ceci peut être
obtenu dans certains cas par une immobilisation plâtrée
prolongée ; dans d'autres cas, une réparation chirurgicale
sera nécessaire (9) (10) (25) (29).
v Lésion pathologiques non
traumatiques
A. Pathologies des os
1°. Ostéomyélite
(a) Ostéomyélite aiguë de
l'adolescent
Définition
C'est une infection aiguë de l'os et de la moelle
osseuse.
Etiologie
Il s'agit d'une infection à germes pyogènes. La
porte d'entrée des germes est soit :
Apparente :
? Infection cutanée (impétigo)
? Furoncle, abcès
Inapparente :
? Infection rhino-pharyngée (angine,
rhino-pharyngite)
? Infection otique (otite moyenne)
Les germes responsables sont :
· Staphylocoque doré (le plus souvent) ;
· Streptocoque ;
· Pneumocoque ;
· Bacille d'Ebert (Salmonelle)
· Association microbienne
Pathogénie
A partir de la porte d'entrée, les germes atteignent
l'os par voie hématogène après une période de
bactériémie transitoire.
Un embole microbien se détache de la circulation et
gagne l'os par l'artère nourricière. Il crée une
véritable thrombose frappant ainsi de mort une zone osseuse plus ou
moins importante.
Très souvent, c'est la branche métaphysaire de
l'artère nourricière qui est la plus
intéressée ; d'où la fréquence des
localisations métaphysaires. Comme facteur favorisant ; on
incrimine un traumatisme local qui diminue les mécanismes des
défenses locaux.
Anatomie-pathologiques
L'ostéomyélite se localise le
plus souvent au niveau des os longs, avec une nette prédominance pour
les membres inférieurs (fémur, tibia).
Les lésions siègent le plus souvent dans la
région juxta-épiphysaire (métaphysaire). C'est surtout la
métaphyse voisine de l'épiphyse fertile qui est la plus souvent
atteinte près du genou, loin du coude.
La maladie évolue en deux phases :
La phase aiguë
Elle débute par une congestion diffuse dans tout le
territoire intéressé. Vient ensuite la phase d'abcédation.
Celle-ci va former un abcès sous-périosté, des
séquestres, etc.
La phase chronique
Cette phase qui peut durer des mois, est
caractérisée par la poursuite des remaniements au niveau de l'os
atteint.
Les zones osseuses nécrosées tendent à se
séquestrer. Ces séquestres de volume variable sont libres dans
des cavités s'évacuent à l'extérieur par des
trajets fistuleux.
Notons que l'altération du cartilage de conjugaison
voisin va entraîner les troubles de croissance se traduisant le plus
souvent en un raccourcissement du membre.
Cliniques
Le tableau clinique d'une ostéomyélite
aiguë se présente sous deux aspects : celui d'une infection
générale et celui d'une infection osseuse locale.
Signes généraux :
· Hyperthermie marquée
· Tachycardie
· Agitation ou prostration
Signes locaux
· Signes locaux extrêmes, exacerbés par le
moindre contact ;
· La palpation de la région métaphysaire
éveille une vive douleur sur tout son pourtour, il s'agit d'une douleur
circonférentielle ou de part en part ;
· Le gonflement local, absent au début, ne sera
manifesté qu'au bout de quelques jours.
Examens para cliniques
L'hémoculture est positive dans la moitié des
cas. Elle servira au choix de l'antibiotique approprié.
Hémogramme
Montre :
· Une hyperleucocytose avec polynucléose ;
· Une vitesse de sédimentation
élevée ;
· CRP élevée.
Radiographie
Les radiographies ne montrent aucun signe au début
d'où intérêt de les répéter. Les premiers
signes n'apparaissent qu'après 7 à 15 jours ; ils se
présentent sous formes d'une réaction périostée,
irrégularité du contour du périoste, image à coup
d'ongle ou à coup de gomme.
Traitement
Il doit être précoce car il faut attaquer
l'infection au stade congestif, avant qu'il ne se constitue la formation d'une
barrière de défense qui s'oppose également à
l'accès des antibiotiques.
Ce traitement comprendra :
· Une antibiothérapie par voie
générale ;
· Une immobilisation plâtrée prenant les
articulations sus et sous-jacentes ;
· Les anti-inflammatoires ;
Des mesures locales : en cas de formation d'un
abcès sous périosté, il faut le ponctionner et l'inciser
sous anesthésie générale.
Evolution
Elle peut se faire de diverses manières, soit
vers :
ü Une résolution spontanée avec
guérison totale et définitive ;
ü Une guérison clinique mais avec apparition des
signes radiologiques sous formes d'une petite réaction
corticale ;
ü La formation d'un abcès ;
ü Le passage à la chronicité :
surinfections (E.coli, etc.) et par des rechutes qui peuvent durer toute la vie
(11) (30) (35).
Formes cliniques
- Ostéomyélite du nouveau-né et du
nourrisson ;
· Ostéomyélite de l'adulte ;
· Ostéomyélite chronique
d'emblée ;
· Formes hyperostosantes et nécrosantes ;
· Abcès central des os (abcès de Brodie)
· Ostéite éburnante ;
· Abcès ossifluent ou périostite
albumineuse d'Ollier et Poncet ;
(b)Ostéomyélite chronique.
Signes cliniques :
Les signes généraux sont souvent absents, en
dehors de surinfection ;
Les douleurs sont modérées ;
On note cependant la présence d'une ou plusieurs
fistules débitant du pus ou encore des cicatrices des fistules
ayant momentanément tari ;
Le membre atteint est parfois augmenté de volume,
déformé, avec des troubles cutanés trophiques.
Radiographie
L'examen radiographique de l'os malade permet de mettre en
évidence :
· La présence d'un ou plusieurs séquestres
(os mort) ;
· Les signes de remaniement osseux.
Evolution
L'évolution d'une ostéomyélite
chronique peut se faire :
· Vers la guérison ; favorisée par
l'élimination des séquestres ;
· Vers des réveils infectieux ;
· Vers les complications qui sont :
o Les surinfections ;
o Les fractures pathologiques ;
o La cancérisation des trajets fistuleux.
Traitement
Le traitement d'une ostéomyélite chronique
comporte deux volets essentiels :
· L'assèchement de la suppuration par la mise
à part de foyer septique (fistulectomie, débridement osseux,
sequestrectomie) ; le comblement de la cavité résiduelle par
une greffe osseuse.
· Il faut donner en suite les antibiotiques sur base de
l'antibiogramme et une immobilisation plâtrée du membre (10) (12)
(35) (38).
B. Pathologies des articulations
1°. Affections articulaires d'origines
infectieuses
a) Arthrites aigues à germes non
spécifiques
Etiologie
L'infection articulaire peut être soit d'origine externe
(plaie articulaire ou soit d'origine hématogène
(septicémie ou septico-pyohémie).
Les germes en causes sont : les plus souvent le
staphylocoque doré, rarement les colibacilles ou des anaérobies
et exceptionnellement le streptocoque, le méningocoque ou le
pneumocoque.
Clinique
Le début est variable, parfois brutal avec les signes
locaux, accompagnés d'un syndrome infectieux général,
parfois torpide d'emblée ou sous l'influence d'une
antibiothérapie.
A la période d'état, le tableau clinique associe
les signes généraux et les signes locaux des gravités
variables : simple gonflement peu douloureux ou tuméfaction
extrêmement douloureuse dans le phlegmon capsulaire.
Examens radiologiques des arthrites
La radiographie peut montrer certains signes osseux et
articulaires :
· Elargissement de l'interligne articulaire(par
distension) ;
· Ou pincement (par destruction du cartilage) ;
· Décalcification diffuse ;
· Image d'ostéite.
Ponction articulaire :
Permet de connaître le germe responsable et de tester sa
sensibilité aux antibiotiques par un antibiogramme.
Evolution
Variable, souvent sous l'influence du traitement.
Ø Evolution vers la guérison :
o Les signes locaux et généraux
s'amendent ;
o Les essaies de mobilisation de l'articulation ne provoquent
aucune douleur.
Ø Evolution prolongée
o Malgré le traitement, il s'installe une
ostéo-arthrite suppurée qui laissera des séquelles
fonctionnelles graves (subluxation, ankylose).
Ø Evolution torpide :
La guérison parait acquise, mais les essais de
mobilisation entrainent de nouvelles poussées inflammatoire avec
réapparition des signes locaux et élévation de la vitesse
de sédimentation.
Traitement
Il doit être précoce et associe :
· L'antibiothérapie précoce et
massive;
· Les ponctions évacuatrices,
· L'immobilisation plâtrée.
b) Arthrites à germes
spécifiques
Nous allons parlé tout particulièrement de la
tuberculose ostéo-articulaire
Localisations fréquentes :
v Coxalgie
C'est l'atteinte tuberculeuse de l'articulation
coxo-fémorale, c'est la deuxième localisation la plus
fréquente après le Mal de POTT plus fréquent chez l'enfant
et l'adolescent ; se rencontre aussi souvent chez l'adulte.
Clinique :
Douleur exacerbée à la marche, ressentie parfois
au genou ; boiterie, importance fonctionnelle ; signes
généraux d'imprégnation tuberculeuse ;
Para cliniques :
Perturbation des tests inflammatoires avec la vitesse de
sédimentation accélérée ; virage de la
cuti-réaction.
Radiographie : signes d'atteinte
articulaire.
Le diagnostic sera confirmé par les examens
suivants :
· La ponction articulaire (recherche de B.K, culture,
inoculation au cobaye) ;
· La biopsie en cas de fonction négative.
Au stade plus avancé : le
diagnostic est plus aisé :
· Douleurs considérables ;
· Importance fonctionnelle plus nette ;
· Volumineuses adénopathies retro
crurales ;
· Existence d'abcès froids donnant un
empâtement localisé ;
· Les signes radiologiques sont plus nets.
Evolution
Elle dépend de la précocité du
traitement :
· Traitement précoce, il y a possibilité
d'une restitutio ad integrum ;
· Traitement tardif, risque des séquelles
anatomiques et fonctionnelles (ankylose osseuse ou fibreuse, troubles de
croissance du membre, amyotrophie).
Formes particulières de
l'enfant
La coxalgie de l'enfant présente deux
particularités :
· Risque de luxation de la hanche suite aux destructions
osseuses et capsulo-ligamentaires ;
· Retentissement à distance lié à
des troubles de croissance du membre.
Traitement
· Le traitement de base repose sur
l'antibio-chimiothérapie et de mesures
hygiéno-diététique ;
· Le traitement chirurgical n'est indiqué
que : pour faire le diagnostic par biopsie ; inciser et vider les
abcès froids, traiter les séquelles ;
· Immobilisation plâtrée (15) (9) (32)
(30).
v Mal de POTT
La tuberculose véritable peut frapper le rachis
à tous les niveaux, de l'atlas au sacrum ; au niveau d'une
vertèbre, la lésion peut intéresser soit :
· L'arc postérieur (très rare) ;
· Le corps vertébral isolement (très rare
aussi) ;
· Le corps et le disque voisin (éventualité
la plus fréquente réalisant le mal de POTT) ;
Définition
Le Mal de POTT se définie comme étant l'atteinte
tuberculeuse du corps et du disque intervertébral. Il s'agit en fait
d'une ostéo-arthrite vertébrale.
Anatomie pathologique
Au début, la lésion intéresse soit le
corps soit le disque. Aussitôt, il se forme une ostéo-arthrite qui
comporte aussi bien des lésions discales que corporelles.
Au niveau de disque, les lésions constituent un
écrasement et effondrement qui se font soit globalement, soit
latéralement ou en avant.
Au niveau corporel, les lésions entrainent
également un écrasement du corps vertébral
intéressant surtout la partie antérieure.
L'écrasement et la disparition du disque ainsi que la
déformation cunéiforme antérieure des corps
vertébraux vont entrainer des déviations rachidiennes, sous
l'influence du poids du corps et de la contracture musculaire. Ces
déviations rachidiennes se traduisent dans le plan sagittal sous formes
de gibbosité ou dans le plan frontal sous forme de scoliose.
On peut aussi observer l'association de ces deux types de
déformations (gibbosité et scoliose).
Ces lésions osseuses qui se font toujours dans le sens
de la flexion en avant, vont entrainer une déformation du canal
rachidien et une agression éventuelle de son contenu (la moelle et les
racines). Celles-ci sont menacées et agressées soit :
· Par un abcès pottique à
développement intrarachidien ;
· Par une esquille osseuse suite à
l'effondrement.
Clinique
Les manifestations cliniques du Mal POTT varient suivant le
siège de la lésion ; il existe cependant un certain nombre
de point commun aux différents maux de POTT, qui évoluent comme
toutes les tuberculoses ostéo-articulaires.
Phase de début
Les douleurs rachidiennes varient suivant le siège,
à irradiation bilatérale et symétrique,
exagérées par l'effort et la toux.
La marche se fait à petit pas, dans une attitude
guindée. L'examen clinique permet de mettre en évidence trois
signes caractéristiques :
· Limitation des mouvements d'un segment rachidien ;
un segment rachidien se meut en bloc et reste raide ;
· Contracture des muscles des gouttières
latéro-vertébrales en regard du segment rachidien
malade ;
· Douleur provoquée à la pression des
apophyses épineuses des vertèbres intéressées.
L'examen radiologique
Comporte l'examen complet de la colonne face et profil en
position debout de préférence ; ceci pour avoir une
idée sur la statique rachidienne. Il doit ensuite comporter des
clichés centrés sur la région douloureuse.
Phase évolutive
Caractérisée par :
· L'accentuation des signes
précédents ;
· La présence des complications :
gibbosité, abcès, troubles nerveux.
L'examen clinique permet de mettre en évidence :
une gibbosité médiane, les abcès froids à
développement soit : intrarachidien ; extra rachidien avec
possibilité de migration à distance suivant les lois de la
pesanteur et les espaces celluleux. Les troubles nerveux allant des simples
douleurs radiculaires aux paraplégies.
Les images radiographiques sont évidentes :
· Destruction complète ou quasi complète du
disque ;
· Décalcification des vertèbres adjacentes
qui sont creusées de géodes, aplaties, à leur partie
antérieure ou parfois totalement détruites.
Evolution
Sous l'influence d'un traitement mixte
médico-chirurgical suivi d'une immobilisation plâtrée du
segment atteint, des vertèbres atteintes aboutissant à un bloc
osseux.
Formes cliniques suivant le terrain
Chez l'enfant
? L'atteinte est souvent pluri vertébrale ;
? Suite à la croissance, les déformations sont
considérables avec des gibbosités importantes.
Chez l'adulte
· L'évolution est souvent torpide, à bas
bruit ;
· Le diagnostic est souvent évoqué à
l'occasion d'une complication tel qu'un abcès ou d'une manifestation
atypique genre sciatique.
Chez le vieillard
Le diagnostic est souvent évident à cause de la
fréquence des complications et de l'ampleur des destructions.
Formes cliniques en fonction du
siège
Mal de POTT dorsal
Localisation fréquente, entraîne souvent de
déformations importantes et des troubles nerveux ;
Les signes qui attirent l'attention au début sont
les névralgies intercostales, bilatérales, en ceinture ;
La gibbosité est précoce entraînant des
courbures des compensations sus et sous-jacentes qui aggravent la
déformation, on a également de déformation
thoraciques.
Les abcès fusent le long des espaces intercostaux ou
des gouttières latéro-vertébrales. Ils se
présentent radiologiquement sous formes d'ombre en fuseau para
vertébrale centrée sur la lésion ;
Les complications neurologiques sont de type
paraplégique.
Mal de POTT lombaire
Les douleurs sont de type lumbago ou de type
névralgique sciatique dans les formes basses ;
Les déformations sont peu marquées, parfois
on note une simple scoliose en cas de baissement latéral ;
Les abcès fusent le plus souvent dans la gaine du
psoas, parfois des deux côtes traversent l'arcade crurale pour se
collecter dans la région trochantérienne. Parfois, ils descendent
le long des vaisseaux fémoraux jusqu'au niveau de creux
poplité ;
Les complications nerveuses sont de type paraplégie
flasque.
Mal de POTT dorsolombaire
Frappe les deux dernières dorsales et les deux
premières lombaires ;
Forme fréquente à manifestation
précoce à cause de la mobilité de cette
région ;
La clinique s'apparente à celle de Mal de Pott
dorsal pour ce qui est de manifestations neurologiques et de Mal de Pott
lombaire pour ce qui est des abcès qui nuisent également le
psoas.
Mal de Pott lombo-sacré
Les douleurs sont parfois de types lombalgie basse ou de
type sciatique ;
Les abcès se développent vers le pelvis, dans
la concavité sacrée derrière le rectum et
latéralement ; ils peuvent atteindre les régions
trochantériennes en passant par les échancrures
sciatiques ;
Mal de Pott cervical
C'est celui qui frappe les cinq dernières
vertèbres cervicales ;
Les manifestations cliniques sont souvent de types torticolis
rebelle ;
Les abcès ; peuvent être :
Médians et entrainer une dysphagie et refoulant la
trachée ;
Latéraux et descendant dans le creux sus-claviculaire
où ils sont perçu sous forme d'empâtement ;
Les troubles nerveux, rare, sont de type
quadriplégique ;
Mal de Pott sous-occipital (rare)
Frappe les condyles de l'occipital, l'atlas et
l'axis ;
Les lésions prédominent à la partie
postéro-inférieure de l'atlas et antero-supérieure de
l'axis. Il s'en suit une bascule en avant de l'atlas et du crâne sur
l'axis ;
Les douleurs sont surtout postérieures,
bilatérales et la pression des épineuses de C1 et est
douloureuse ;
Les abcès peuvent être postérieurs,
dans la fossette de la nuque ou latéraux sous les muscles
sterno-cléido-mastoïdiens ou encore retro-pharyngiens ;
Les complications nerveuses peuvent être :
quadriplégies, de paralysie des nerfs d'origines bulbaire, notamment le
XII.
Traitement de mal de Pott
Dans la majorité de cas, le traitement est à la
fois médical et chirurgical ; chaque localisation nécessite
un abord particulier :
Presternomastoïdien pour le mal de Pott
cervical ;
Postérieur avec réfection costale
postérieure ou trans-thoracique pour le mal de Pott dorsal ;
Lombotomie extra-péritonéale pour le Mal de Pott
dorsolombaire et lombaire hauts ;
Médiane transpéritonéale pour le Mal de
Pott lombo-sacrés.
Après excision de la lésion, le foyer est
comblé par de greffons osseux ; le foyer est ensuite
immobilisé dans un lit en coquille plâtrée puis dans un
corset plâtre.
Chez l'enfant, lorsque la maladie est diagnostiquée au
début, avec des lésions peu destructrices, on peut se limiter au
traitement médical associé à l'immobilisation
plâtrée.
Les complications neurologiques sont justiciables d'un
traitement neurochirurgical. (9)(10)(1)(32)(34)
C. Les nécroses osseuses aseptiques
La nécrose osseuse qui correspond à la mort d'un
certain nombre d'ostéocytes et la résomption
ostéoclastique lié aux lamelles osseuses, est un
phénomène physiologique lié au remaniement permanent du
squelette.
Dans certaines conditions pathologiques, la nécrose
osseuse est dans ce cadre et donne lieu à une symptomatologie clinique
et radiologique.
La nécrose osseuse aseptique relève les
affections diverses dont certaines ont une étiologie connue, d'autres
sont dites idiopathiques qui feront l'objet de notre description, qui
nécessite parfois un traitement par plâtre.
Ostéo nécroses aseptiques
idiopathiques
On distingue deux formes
· Les formes juvéniles ;
· Les formes de l'adulte.
Les formes juvéniles
Elles rassemblent une série d'affections dystrophiques
atteignant les sujets en période de croissance et dont l'origine
ischémique parait probable. La plus important de ces affections est la
maladie de LEGG-PERTHES-CALVE ou l'ostéonécrose aseptique de la
tête fémorale de l'enfant.
Aussi appelée :
· Ostéonécrose aseptique idiopathique de
l'épiphyse fémorale supérieure de l'enfant ;
· Coxa plana ;
· Ostéochondrite juvénile primitive de la
hanche ;
Epiphysite fémorale juvénile
C'est une affection assez fréquente, frappant surtout
les garçons entre 4 et 7 ans. L'atteinte est souvent unilatérale
et on retrouve souvent un antécédent traumatique.
Clinique
Début souvent progressif par la douleur et la boiterie
une limitation de la mobilité de la hanche en abduction et en rotation,
pendant que la flexion reste conservée.
Ces troubles peuvent disparaître en quelques jours ou
semaines. Il existe même de formes asymptomatiques. D'où la
nécessité de pratiquer un examen radiologique devant tout
symptôme même minime évoquant une atteinte de la hanche chez
l'enfant et de répéter cet examen quelques semaines plus tard, si
le premier n'a rien montré d'anormal.
Radiologie
Elle permet de poser le diagnostic. Les lésions peuvent
intéresser une partie ou la totalité de la tête
fémorale.
Peu importe l'étendue des lésions,
l'évolution se fait habituellement en 2 à 3 ans en trois
stades :
Stade de nécrose
Comporte :
Ø Signes indirects : Précoces ;
Intéressant les régions voisines : augmentation de la
transparence de la métaphyse, irrégularité du bord
métaphysaire du cartilage conjugal ; élargissement de
l'interligne articulaire.
Ø Signes directs, tardifs ; intéressent le
noyau céphalique sous forme d'une irrégularité de contour
du noyau osseux ;
Au stade avancé on peut noter : un noyau aplati,
densifié, une métaphyse élargie, le bord
métaphysaire du cartilage conjugal très
irrégulier .
Stade de remaniement
Le noyau céphalique est fragmenté en plusieurs
masses distinctes séparées par des tracées claires. Dans
certains cas, on note la disparition quasi-totale du noyau.
Stade de reconstruction
Le noyau aplati et fragmenté peut se reconstituer peu
à peu, et reprendre sa densité normale ; les bords du
cartilage conjugal retrouvent leur régularité.
Si le diagnostic est posé précocement et la mise
en décharge prolongée, on peut aboutir à une
reconstitution anatomique. Parfois, il va persister des séquelles.
Pathogénie : elle reste mystérieuse et
plusieurs hypothèses sont évoquées :
· Facteur traumatique ;
· Facteur endocrinien ;
· Prédisposition constitutionnelle de nature
héréditaire ;
Certains pensent à une altération primitive du
cartilage de conjugaison qui provoquerait des lésions des vaisseaux
métaphyso-épiphysaires à leur passage au niveau de ce
cartilage.
Traitement
Il consiste à mettre la tête
fémorale à l'abri de pressions, pour éviter les
déformations. Il faut pour cela supprimer l'appui ; cette
suppression d'appui peut être obtenue de plusieurs
façons :
· Décubitus simple avec cuisse en
légère abduction (pendant une durée de 11/2
à 2 ans) ;
· Traction en abduction bilatérale ;
· Plâtre pelvis-pédieux pendant 4 à 6
mois.
En cas de décentrage de la tête, on peut obtenir
le recentrage par ostéotomie fémorale (de variation et ou de
dérotation).
Forme de l'adulte
Relève surtout d'un traitement chirurgical.
(1)(19)(32)(37)
D. Les malformations
ostéo-articulaires
Malformation luxante de la hanche
C'est une malformation de l'articulation de la hanche telle
que la tête fémorale à tendance à sortir
progressivement de la cavité cotyloïde. C'est la plus
fréquente des malformations congénitales de l'appareil locomoteur
et s'observe plus fréquemment chez les filles que chez les
garçons. Elles sont plus fréquentes aussi chez les enfants
accouchés par siège. On note également une certaines
incidences familiales.
Etiologie
Diverses étiologies sont incriminées :
Ø Laxicité ligamentaire liée à un
excès d'hormone oestrogène ;
Ø Hypoplasie de la cotyle ;
Ø Antéversion exagérée du col
fémoral.
Anatomie pathologique
Il peut s'agir soit :
Ø D'une hanche luxable, c'est-à-dire, une
anomalie qui prédispose la hanche à se luxer
(éventualité la plus fréquente) ;
Ø D'une hanche luxée, c'est-à-dire que
dès la naissance, la hanche est luxée (éventualité
rare).
Clinique
Le problème est différent selon qu'il s'agit
d'une hanche luxable ou d'une hanche luxée :
Hanche luxable
Le diagnostic peut et doit être précoce ;
dès la première semaine de la vie.
On recherche le signe d'Ortolani par une technique qui
consiste en :
· Faire coucher l'enfant sur un plan dur, hanche et
genoux fléchis à 90° ;
· Une pression exercée dans l'axe de la cuisse
tend à luxer la tête fémorale en arrière ;
· Les cuisses sont ensuite portées en abduction
maximale ; lorsque la hanche est luxable on perçoit un ressaut qui
correspond à la réduction de la luxation.
Ce signe doit être recherché précocement
et de façon systématique car, à ce stade c'est le seul
signe clinique
Hanche luxée
Lorsque la hanche est luxée dès la naissance, il
n'y a pas de signe d'Ortolani, les signes cliniques sont ceux de la
luxation.
Avant l'âge de la marche
Le retard à la marche est un signe de valeur ;
l'enfant ne marche qu'à 18 mois ou 2 ans. On note une boiterie
très marquées en cas de lésion unilatérale.
Celle-ci est moins marquée dans la forme bilatérale ou l'enfant a
plutôt tendance à « canarder »,
c'est-à-dire, à osciller d'une hanche à l'autre comme un
canard.
L'examen physique peur mettre en évidence le signe de
piston, traduisant une mobilité anormale de la tête
fémorale dans le sens vertical.
Ce signe se recherche chez l'enfant couché, hanches
fléchies à 90°. L'appui vertical sur le genou provoque la
sensation d'un piston c'est-à-dire que la tête du fémur
donne l'impression de s'enfoncer dans la fesse et de revenir en avant
dès qu'on relâche la pression.
Radiologie
Elle permet d'affirmer le diagnostic, sur un cliché du
bassin strictement de face. On note un retard d'ossification du noyau de la
tête fémorale qui, normalement, se fait entre 4 et 8 mois. On peut
noter aussi des signes indirects tels qu'une obliquité excessive du toit
du cotyle.
Après apparition de l'ossification du noyau
céphalique, celle-ci paraît plus petit du côté
luxé. Ce noyau est en position anormalement haute et externe par rapport
aux repères classiques.
Traitement
Chez le nouveau-né
La réduction s'obtient par
simple mise en position d'abduction et flexion, souvent maintenue en place par
un moyen simple tel qu'un coussin entre les deux cuisses ou une attelle. Cette
contention sera maintenue jusqu'à ce que le toit du cotyle se soit
suffisamment remodèle pour contenir la tête fémorale de
façon satisfaisante.
En cas de contention insuffisante, une immobilisation
plâtrée peut s'avérer nécessaire.
Chez l'enfant plus âgé avant l'âge
de la marche
Il faut éviter des manoeuvres de réduction
forcées ; risquent d'entrainer une nécrose avasculaire de la
tête fémorale ; réduction interne. Une fois la
réduction obtenue, une contention plâtrée en position de
réduction sera réalisée.
Après l'âge de la marche
La réduction, progressive par extension continue est
systématiquement adoptée. La contention est
réalisée au moyen d'un plâtre pelvi-cruro-pédieux
pour une durée de plusieurs mois(9) (11) (1) (32) (37).
Trouble de la statistique du rachis
Nous allons décrire la scoliose : qui est
définie comme étant toute incurvation latérale du rachis.
Il convient cependant de faire la distinction entre scoliose structurale vraies
et les scolioses posturales ou attitudes scoliotiques.
Attitudes scoliotiques.
Elles sont dues à des causes diverses :
v Inégalité de longueur des membres
inférieurs ;
v Attitude vicieuse de la hanche ou du genou ;
v Maladie douloureuse ou inflammatoire responsable d'une
position antalgique du rachis.
Elles n'entrainent pas de modifications structurales des
vertèbres. Elles disparaissent dès que l'on supprime la cause et
ont tendance à s'effacer dès que le sujet se penche en avant ou
se couche sur le ventre.
Scolioses structurales
Elles ont tendance à persister à toute position
et s'accompagnent d'une gibbosité qui traduit les déformations
structurales des vertèbres et leur rotation.
Anatomie pathologique
La scoliose est habituellement limitée à un seul
secteur rachidien ; c'est la courbure primitive ou principale, il se
développe des contre-courbures de compensation qui tendent à
rétablir l'équilibre du corps.
La courbure primitive est caractérisée par la
rotation des vertèbres : les apophyses épineuses sont
déviées vers la concavité, le corps vertébral vers
la convexité. Les côtes adjacentes ont tendance à se
verticaliser du côté de la convexité et à
s'horizontaliser du côté de la concavité.
L'examen physique (clinique)
Il doit se faire en position débout, assis et
couché ; la position debout est la plus avantageuse. Car elle
permet d'apprécier l'attitude d'ensemble.
Il faut compléter l'examen du rachis par l'examen
général du squelette à la recherche de
l'inégalité des membres inférieurs et de l'attitude
vicieuse de hanche.
Radiologie
Le cliché de face permet de confirmer la scoliose et
d'en déterminer la valeur ; le cliché de profil est aussi
nécessaire car la scoliose, s'associe souvent une cyphose.
Forme clinique
Scoliose idiopathique
Aucune cause n'est retrouvée et l'examen clinique ne
révèle rien d'autre que la scoliose. Elle se rencontre surtout
chez les filles.
La gravité de ce type de scoliose dépend surtout
de l'âge du début c'est-à-dire le temps qui
s'écoule depuis son apparition jusqu'à la fin de la croissance
vertébrale. Dans l'intervalle, elle s'exagère progressivement
avec une brusque poussée évolutive à la période
pubertaire.
Les déformations les plus graves se voient surtout
avant 3 ans et les premières règles (scoliose juvéniles),
celles de l'adolescentes sont modérées.
Pronostic
Généralement, on a la stabilisation dès
la fin de la croissance du rachis. Bien souvent, à l'occasion d'une
grosse ou de la ménopause ou de toute autre cause d'ostéoporose,
elle a tendance à s'exagérer un peu.
Complication
v Un retentissement respiratoire et cardiovasculaire sur tout
dans les importantes scolioses dorsales ;
v Une grande fréquence des hernies hiatales ;
v La possibilité des complications médullaires
sous formes de paraplégie.
Traitement
On peut prévenir l'évolution
d'une scoliose au moyen d'un corset. On peut admettre qu'une scoliose
inférieure à 50° peut être tolérable et
justifier un traitement par corset jusqu'à la fin de la croissance. Les
scolioses supérieures à 50° sont traitées par une
arthrodèse rachidienne (1) (32) (36) (39).
c) PLATRE
Définition du plâtre
Matériau de moulage employé pour immobiliser un
membre, un segment de membre ou une articulation en cas de fracture ou des
lésions ostéo-articulaires. (17)(19)
Composition du plâtre
Les bandes de plâtre classiques sont
imprégnées de plâtre de Paris. Le plâtre dit moderne
fait appel à la fibre de verre en bandes de largeurs variables à
tremper également pour réaction exothermique
(polymérisation comme plâtre).
Le plâtre classique est facile à modeler, permettant
des contentions externes plus confortables et surtout plus précises.
Les plâtres peuvent être en résine
(polypropylène thermo malléable à faible
température). Ces derniers sont radio-transparents, plus légers
et plus résistants à l'eau que les plâtres classiques.
La formule chimique d'un plâtre est : CaSO4.0,
5H2O (33)
Etapes de la confection du plâtre
Préparation du membre
La position d'immobilisation doit être maintenue par une
aide après la réduction durant tout l'acte et jusqu'à la
fin du séchage pour éviter la formation des plis qui peuvent
causer une compression sous plâtre et une perte de la
réduction.
La peau est protégée par du jersey tributaire et
des bandes de coton cardé. Pour les plâtres de correction faite
après réduction de fracture, il est préférable
d'utiliser trois jerseys sans bande de coton pour prévenir tout
déplacement secondaire. Pour les plâtres de contention, un jersey
et une bande de coton sont suffisant (19) (28).
Matériel
· Jersey tubulaire adapté au diamètre du
membre à plâtrer ;
· Coton cardé ou roffband pour les
extrémités du plâtre ;
· Bandes de plâtre ou de résine ;
· Cuvette d'eau tiède pour immerger les bandes de
plâtre ;
· Cisaille à plâtre ;
· Scie circulaire (19) (28).
Technique
a) Plâtre traditionnel
· Habiller le membre avec le jersey ;
· L'entourer avec le coton cardé ;
· Immerger les bandes plâtrées dans l'eau
tiède (20-25°C) pour assurer un séchage rapide, en tenant la
bande à un angle de 45° pour faciliter un trempage uniforme.
· Les bandes une fois immergées sont prêtes
pour l'application dès la disparition des bulles d'air.
· Les essorer légèrement, en fin de ne pas
perdre de plâtre ;
· Le médecin enroule la bande, sans trop serrer
(« poser le plâtre ») autour du membre à
plâtrer et la lisser au fur et à mesure, pour renforcer la
résistance ;
· Assurer un modelage soigneux sur le relief osseux avant
le séchage complet, pour éviter que l'appareil ne bouge ;
· Il devient sec au bout de 36 heures ;
· Une fenêtre éventuelle se découpera
sur le plâtre sec. (28) (19) (33)
b) Résine
· Doubler l'épaisseur de jersey, car il n'y a pas
de coton cardé ;
· Ne pas ouvrir le sachet à l'avance pour
éviter le séchage avec l'humidité de l'air ;
· La bande de résine est enroulée sur le
membre ;
· Vaporiser de l'eau pour faire épouser la forme
du membre ;
· La résine sèche très vite
(interdiction de la chaleur artificielle) ;
· Une douche sans savon est autorisée ;
· La résine est très légère,
mais plus chère et plus dure que le plâtre (19) (33).
Types de plâtres
Selon le degré de recouvrement
cutané :
a) Le plâtre circulaire;
b) Le plâtre circulaire fendu;
c) Le plâtre circulaire bivalve;
d) Le plâtre circulaire fenêstré;
e) L'attelle plâtrée;
f) La gouttière plâtrée. (19)
(33)
Selon la localisation
a) La colonne cervicale
· La minerve avec casque plâtrée;
· La minerve plâtrée;
· Le corset plâtré.
b) La colonne dorsale et lombaire
· · Le corset plâtré ;
· La coquille plâtrée ;
· Le lit plâtré ;
· le lombostat.
c) La clavicule
· · Le plâtre en huit de chiffre ;
· Les anneaux plâtrés.
d) Le membre supérieur
· Le Desault plâtré;
· Le plâtre thoraco-brachial (peu
utilisé);
· le hanging cast ou plâtre pendant;
· le plâtre brachio-anté-brachial en
« L » (poignet, coude et avant-bras);
· la machette plâtrée ou plâtre
d'avant-bras;
· l'attelle plâtrée postérieure;
· plâtre anté-brachial (poignet et
carpe).
e) Le membre inférieur
· le plâtre pelvi-pédieux (PPP)
unilatéral;
· le plâtre pelvi-bicruro-pédieux ou
plâtre de Bochler;
· le fût plâtré ou guêtre
plâtre;
· le plâtre cruro-pédieux (PCP) (fracture de
la rotule et entorse du genou);
· le plâtre pelvi-cruro-pédieux ;
· la botte plâtrée de repos (BPR) ;
· la botte plâtrée de marche (BPR) ;
· la genouillère plâtrée. (19) (12)
(31) (33)
f) Les plâtres spéciaux
· le plâtre pour la fracture du 5ème
métacarpien ;
· le plâtre pour la fracture de BENNETT ;
· le plâtre pour la fracture du scaphoïde (31)
(33).
NB. Le plâtre doit être
moulé sur le membre et doit prendre les deux articulations sus et
sous-jacentes au foyer de fracture. Mis précocement, le plâtre
doit être remplacé après résorption de
l'oedème post-traumatique (28)
Toute immobilisation plâtrée récente doit
être l'objet d'une surveillance étroite, de
préférence en milieu hospitalier, à cause du risque
éventuel de compression secondaire à l'oedème post
traumatique. Cette compression est susceptible d'entraîner une
ischémie plus au moins grave du membre pouvant aller jusqu'au syndrome
ischémique de Veltmann (19) ;
Il existe sur le marché différents types de
plâtre qui portent les noms de firme qui les fabriquent par exemple le
Gypsona, le plastronna, le cellona, le platrix, le biplatrix (28).
Le temps de durcissement différencie les plâtres,
il peut être long ou court ; le gypsona durcit plus vite que le
cellona et ce dernier plus vite que le plastronna, le biplatrix a une prise
plus rapide que le platrix.
Le plâtre se conserve à en droit sec sans
humidité, de préférence dans la boîte de fabrication
originale.
Il faut préparer psychologiquement le malade pour qu'il
accepte le plâtre, avant de déballer les bandes d'une boîte,
il faut tester une bande en coupant un morceau que l'on plonge dans l'eau, la
bande de bonne qualité se réduit en une pâte. (28)
SURVEILLANCE DE PLATRE
Surveillance clinique.
But : elle est importante pour
éviter les complications orthopédiques comme la mobilité
sous plâtre en cas de fonte d'oedème et le déplacement
secondaire. Le patient doit être revu au deuxième, au
huitième et au quinzième jour ; puis tous le mois
jusqu'à la dessiccation du plâtre.
Surveillance locale.
· chaleur locale : toucher les
extrémités ;
· couleur : recherche une cyanose ou une
pâleur ;
· douleur : c'est un signe d'alerte ;
trop serré : douleur pulsatile, mauvaise
échancrure, plaie sous plâtre, phlébite ;
· oedème : oedème du membre,
plâtre trop grand, un oedème qui augmente progressivement de
volume, signe une compréhension.
· Odeur : recherche une plaie ou escarre sous
plâtre ;
· Fourmillement, diminution ou abolition de la
sensibilité : rechercher une compression vasculo-nerveuse
Surveillance para clinique
Laboratoire
Sang : vitesse de sédimentation,
globule blanc, hémoglobine, numération formelle sanguine etc.
Radiographique :
· après la pose du plâtre ;
· trois jours après
· deux semaines par la suite ;
· Puis juste avant et /ou juste après
l'ablation du plâtre (39) (19) .
Complications du traitement par
plâtre
Complications immédiates :
v Complication vasculo-nerveuse
Syndrome de VOLKMAN : est une
rétraction d'origine ischémique des fléchisseurs des
doigts, associée à une atteinte nerveuse de la main.
Etiologie
Plâtre circulaire en « L » trop
serré:
Sa pathogénie : est une souffrance musculaire par
défaut de vascularisation. Il y a parfois un oedème
aponévrotique dû à une compression de la veine
humérale au niveau du foyer de fracture (19)
Clinique
Ø Douleurs dans l'avant-bras et les doigts
Ø OEdème dans les doigts avec ébauche de
la flexion (doigts froids et boudinés) ;
Ø Cyanose à la main ;
Ø Absence de pouls radical ;
Ø Troubles de la sensibilité ;
Ø Paresthésie à type de fourmillement ou
hypoesthésie
Conduite à tenir
Faire l'ablation du plâtre en urgence ; si non
risque d'ischémie irréversible avec poignet et doigt
fléchit en crochet avec troubles vasculaires et sensitifs
irréversibles entraînant la perte fonctionnelle définitive
du membre (9) (19) (31) (33).
Syndrome de loge : Il est employé
pour les membres inférieurs. C'est la même chose que celui de
VOLKMANN (19) (31).
Complications tardives :
v Atrophie musculaire : rééducation
fonctionnelle (kinésithérapie), algodystrophie;
v Ostéo-articulaire:
· Ostéoporose d'immobilisation :
prévenir, en demandant au malade de faire de contraction
isométrique sous plâtre.
· Raideur articulaire.
· Ankylose des articulations,
kinésithérapie
· Arthrose secondaire;
· Pseudarthrose et déplacement secondaire sous
plâtre
v Phlébite ou thrombophlébite avec signes :
douleurs plus au moins brutales au mollet, oedème au pied ou aux
orteils, Chaleur, rongeur.
v Les complications cutanées : simple irritation
cutanée ou escarres profonds (19) (28) (33)
PRINCIPES GENERAUX EN BREF DE LA SURVEILLANCE D'UN
MALADE SOUS PLATRE.
v Le plâtre doit toujours permettre l'examen des
extrémités distales ;
v Les plâtres circulaires doivent être
surveillés de très près ;
v Une ischémie de 48 heures est suffisante pour
créer des lésions irréversibles ;
v tout refroidissement, fourmillement, cyanose locale,
oedème, odeur, etc. Doit alerter le médecin ;
v les bagues et alliances doivent être
enlevées ;
v prévenir le patient de bien respecter le temps de
séchage du plâtre et tous les autres consignes concernant
l'appui ;
v surélever le membre concerné avec une
écharpe, sur un oreiller la nuit ;
v mobiliser les articulations libres ;
v consulter le médecin en cas de douleur progressive ou
brutale ;
v ne pas introduire un objet sous le plâtre, même
en cas de prurit ;
v faire tous les jours une gymnastique sous
plâtre ;
v ne pas mouiller le plâtre.
v Surveiller toute complication de décubitus ;
v Le choix du plâtre dépend d'usage que l'on
souhaite en faire (19) (31) (28) (33).
N.B : Avant le départ de
l'hôpital, le patient doit être informé sur les
éléments de surveillance et les signes des complications (19).
Technique de l'ablation de plâtre
L'ablation du plâtre circulaire se fait à l'aide
d'une scie électrique oscillante. Cette scie fait des gestes en avant et
en arrière mais non circulaires pour ne pas couper la peau. Le
plâtre est coupé en évitant toute pression excessive et en
suivant longitudinalement le membre. On évite de suivre les rallies
osseuses (crêtes tibiale, etc.) Où la scie peut couper les
téguments recouvrant le squelette. La meilleure façon est de
travailler perpendiculairement au plâtre que l'on coupe avec de
mouvements intermittents de la superficie vers la profondeur du plâtre en
évitant un geste continu qui risque de léser la peau
fragilisée sous le plâtre.
Après avoir coupé le plâtre, on
sélectionne attentivement le coton et le jersey tubulaire.
Si on ne dispose pas la scie oscillante, la méthode la
plus pratiquée est l'application de vinaigre sur le plâtre. Le
vinaigre a un effet ramollissant sur le plâtre. Par son effet dissolvant,
il facilite la section du plâtre avec une paire de ciseaux (19)
d) TRAITEMENT PAR PLATRE EN FONCTION DES
LESIONS
1. Luxation de la colonne cervicale :
v après réduction
v immobilisation sous minerve plâtrée pendant 3
à 6 semaines (19
2. Fracture de la clavicule
v on utilise le plâtre en « 8 » avec
des bandes plâtrées pendant 3 semaines environs;
v La chambre à air de vélo, qui circonscrit deux
épaules en formant en « 8 » ; bandage en
« 8 » utilisant du matériel plastique ou
élastique (bande Velpeau, de chiffre dans les dos);
v Les décubitus dorsal : bras pendant hors du lit
pendant 10jours (31) (33)
3. Luxation de l'épaule.
Luxation des antérieures
Type :
v Luxation extra coracoïdienne
v Luxation sous coracoïdienne
v Luxation intra coracoïdienne
v Luxation errecta
Luxations des postérieures
v Réductions en urgence sous anesthésie
générale avec :
· Les procédés de KOCHER (plus
utilisés au département) ;
· Les procédés d'HIPPOCRATE ;
· Les procédés d'AMBROISE PARE.
v La contention : chez le sujet de jeune, il faut une
immobilisation de 3 semaines dans un bandage de DESAULT ou dans un DESAULT
plâtré (31)
Fractures de l'extrémité
supérieure de l'humérus
Facture non engrenée
La réduction et la contention se fait au
moyen :
v Soit d'un bandage de DESAULT
v Soit au moyen d'un DESAULT plâtré ;
v Soit d'un plâtre THORACO-BRACHIAL pendant 3semaines
d'immobilisation pour les sujets âgés et 4 à 6 semaines
pour les sujets jeunes.
Pour les fractures avec déplacement de la grosse
tubérosité (du trochiter), la contention se fait pendant
6saimaines (19) (31)
Fracture de la diaphyse humérale
v Les fractures sans déplacement ou avec
déplacement minime : l'immobilisation se fait dans un DESAULT
plâtré pendant 6 à 8 semaines.
v Dans les fractures avec abduction du fragment proximal, la
contention se fait au moyen d'un plâtre THORACO-BRACHIAL qui permet
l'alignement des fragments en maintenant le bras en abduction ;
v Pour le sujet âgé et obèse, on utilise
un DESAULT plâtré qui immobilise le coude ou corps ;
v On interdit le plâtre pendant ou HANGING CAST à
cause du risque d'un diastasis inter fragmentaire pouvant conduire à la
pseudarthrose.
TRAUMATISME DU COUDE
(g) A. Fracture de
l'extrémité inférieure de l'humérus
Type :
v v Fractures de l'enfant
v Fractures de l'adulte
Fractures de l'enfant : On distingue 3
sortes :
· Fractures supra condyliennes ;
· Fractures des condyles externes ;
· Fracture de l'épitroclée
Fracture supra condylienne
· La réduction se fait sous contrôle
radiographique ou sous amplificateur de brillance.
· La contention se fait au moyen d'attelle
plâtrée postérieure ou plâtre circulaire à
éviter ; pendant 4 - 6 semaines
· Le traitement chirurgical est indiqué en cas
d'échec du traitement orthopédique ; on procède
à une réduction sanglante de la fracture suivie de sa fixation au
moyen de deux branches de Kirchner, introduites en tour- Eiffel
percutané. L'opération est complétée par une
attèle plâtrée pendant trois semaines (31) (33)
Fracture du condyle externe
Ø Fracture sans
déplacement : l'immobilisation se fait dans un
plâtre en « L », avant-bras en supination pendant 4
à 6 semaines ;
Ø Fractures avec déplacement
minime : réduction orthopédique suivie de
plâtre;
Ø Fracture avec grand
déplacement ; une reposition sanglante avec fixation
avec fixation par broche en percutané, plâtre en
« L » pendant 4 à 6 semaines suivie de KINE (31)
Facture de l'épi trochlée
Survient entre 5 et 15 ans
Ø On utilise toujours le plâtre en
« L » pendant 3 à 4 semaines pour les fractures sans
déplacement ;
Ø Fracture avec déplacement minime :
réduction orthopédique suivie de plâtre ;
Ø Fracture avec déplacement important :
réduction orthopédique, en cas d'échec : reposition
chirurgicale, suivie d'embrochage et plâtre. (1).
Fracture de l'adulte
Le traitement est chirurgical, mais en cas de fractures
comminutive, l'immobilisation plâtrée de 2 à 3 semaines
suivie de la rééducation.
Luxation du coude
Très fréquente chez l'adulte et chez
l'enfant.
Type :
Luxation postérieure :
très fréquente ;
Luxation antérieure : rare et
associée à une fracture de l'olécrane qu'on
appelle « luxation trans-olécranienne »
Autres variétés :
· luxation divergente : la palette humérale
s'intercale entre le radius et le cubitus en arrière;
· luxation croisée : inversion de la
tête radicale et de l'extrémité supérieure du
cubitus sous la palette humérale ;
· luxation postérieure pure ;
· luxation externe (plus fréquente) ;
· Luxation postéro-externe (très rare).
On utilise l'attelle plâtrée : coude
à angle droit pendant 3 semaines, suivie Kiné. Où, le
plâtre brachio-anté-brachio-palmaire (poignet, coude et
avant-bras) (19) (31) (10) (27) (33).
Fracture de la tête radiale
Fracture simple sans
déplacement : Echarpe antalgique pendant quelques
jours , suivis de la mobilisation active ou plâtre en
« L » pendant 3 semaines avant-bras en légère
pronation (31) .
Fracture avec enfoncement ou fracture
comminutive : On procède à la section de la
tête radiale, attelle plâtrée postérieure pendant
deux semaines, puis Kiné.
N.B. : Chez l'enfant, résection
à proscrire) (31)
Fracture du col radial : 4 types
Type
I : Fracture sans
déplacement : attelle plâtrée postérieure avec
coude à angle droit pendant 3 à 4 semaines ;
Type II : Fracture avec
légère bascule externe de 0 à 30°. Réduction
par manoeuvre externe suivie de plâtre ;
Type III : Fractures avec bascule
importante de 30 à 60°. Même traitement que Type II.
Chirurgie en cas d'échec orthopédique.
Type IV : Fracture avec
détachement complet de col radial : reposition chirurgicale, puis
plâtre (19) (9) (31)
Fractures de l'extrémité
supérieure de cubitus
1°. Fracture de l'olécrane
v Fracture sans déplacement : plâtre
brachio-anté-brachial : coude à angle droit, pendant deux
semaines ;
v Fracture avec déplacement : la chirurgie pour
restaurer correctement l'anatomie du coude ; qui est faite soit :
visage, cerclage en « 8 » avec haubanage
postérieure ; cerclage en cadre trans osseux,
complété par une attelle plâtrée en post
opératoire pour 2 à 3 semaines suivie Kiné (31) (33)
(6) .
2°. Fracture de l'apophyse
coronoïde
v Associée à une luxation du coude; la fracture
peut boucher le bec du corone ou sa base ;
v Sans déplacement : associée au traitement
de la luxation ; avec déplacement : la chirurgie.
Fractures de deux os de l'avant-bras
Chez l'adulte :
· Réduction sous anesthésié
générale, coude fléchi à angle droit, traction et
contre traction de l'axe de l'avant-bras ;
· On met le plâtre en « L »
pour 3mois ou le plâtre brachio-anté-brachio-palmaire
· Traitement chirurgical : plaques vicées
(19) (13) (31)
Chez l'enfant
· fractures sans déplacement : plâtre
en « L » pendant 4 à 6 semaines ;
· fracture en « bois vert » de deux
os avec angulation : la réduction se fait en cassant les corticales
intactes sous anesthésié générale, puis un
plâtre en « L » avant-bras en supination ou en
légère pronation pendant quatre à six semaines (31)
(33)
· fractures avec déplacement et perte de contact
de fragment :
Réduction : on exerce une traction et une contre
traction dans l'axe de l'avant-bras avec manipulation du foyer de fracture
pour aligner les fragments ;
La contention se fait pendant 6 à 8 semaines en cas
d'échec ; la chirurgie intervient sans matériel
d'ostéosynthèse suivie de la contention plâtrée (9)
(11) (31)
N.B. : La chirurgie
déconseillée aux petits enfants (31) (9)
Fracture d'un de deux os de l'avant-bras associé
à une luxation : toute fracture avec chevauchement de l'un de deux
os s'accompagne souvent avec la luxation de l'autre os à l'une de ses
extrémités la moins solide : surtout
l'extrémité supérieure pour le radius, et
l'extrémité inférieure pour le cubitus. (31) (27).
Type:
· · fracture de MONTEGGIA
· fracture de GALEAZZI
1° Fracture de MONTEGGIA
Elle associe une fracture de la diaphyse Cubitale à
une luxation de la tête radiale. Elle est fréquente.
Par manoeuvre externe , on réduit la fracture
cubitale et la luxation radiale avec coude en flexion ou en extension selon le
cas. La contention se fait au plâtre circulaire, coude fléchi
à 110° à 120°, avant-bras en supination pendant 6
semaines.
N.B : surveillance du pouls radial.
En cas d'échec, la chirurgie est indiquée de la
fracture cubitale, suivie d'une immobilisation plâtrée dans les
mêmes conditions pendant 6 semaines (31)
2° Fracture de GALEAZZI
Fracture de radius avec dysfonction radio cubitale
inférieure. Le traitement est chirurgical (11) (31)
TRAUMATISME DU POIGNET
Fracture de l'extrémité inférieure de
radius.
Type :
· · Fracture de Pouteau-colles
· Fracture de Goyrand-SMITH
1° Fracture de POUTEAU-COLLES
· Fréquent chez l'adulte à partir de la
quarantaine, femme surtout.
· Le trait est transversal au-dessus de la surface
articulaire du radius.
Caractéristique : déplacement de fragment
distal en postérieur avec déformation en « dos de
fauchette » (vue de profil), en baïonnette (en vue de face).
L'ascension de la styloïde radiale : signe de LAUGIER
2° Fracture de GOYRAND-SMITH
· Est l'inverse de la fracture de POUTEAU-COLLES et est
rare, déformation en « ventre de fourchette
La réduction sans anesthésie
générale, locale ou locorégionale ;Contention est
assurée par une « manchette plâtrée »
pendant 6 semaines (31) (33)
Décollement épiphysaire
inférieure du radius.
Type :
· décollement épiphysaire pur Type I de
SALTER et HARRIS (rare)
· fracture décollement épiphysaire Type II
SALTER et HARRIS comme dans une fracture de POUTEAU-COLLES.
Traitement :
Ø Réduction manuelle correcte de
l'épiphyse ;
Ø Contention par un plâtre
« brachio-anté-brachial », main en flexion, pendant
4 semaines (31)
Fracture du scaphoïde
Ø très fréquente, chez l'adulte jeune
masculin
Ø le traitement consiste en une immobilisation dans une
« manchette plâtrée » prenant le pouce, y
compris sa première phalange en position d'apposition pendant 8 à
12 semaines.
N.B : contrôle radiologique
important pour préciser les consolidations.
Luxation du carpe.
· Le traitement est orthopédique, avec
réduction en urgence :
· Traction axiale prolongée sur la main
associée à une pression spontanée sur le semi-lunaire
luxé en avant ou sur le carpe luxé en arrière ;
· L'immobilisation par une « manchette
plâtrée » pendant 3semaines (6) (31).
TRAUMATISME DE LA MAIN.
· Fractures des métacarpiens.
· Fréquentes chez les hommes, elles bouchent le
1er et le 5ième métacarpiens.
a) Fracture du 1er
métacarpien.
Type :
· fracture extra articulaire (fréquente) ;
· fracture intra articulaire (fracture de BENNET est la
plus fréquente) (31
Dans la fracture extra articulaire : la
réduction orthopédique est suivie d'une immobilisation du pouce
sur attelle ou plâtre pendant 4 semaines en position de fonction.
Dans la fracture intra articulaire ou fracture de
BENNET : la réduction manuelle par traction sous anesthésie
loco régionale est suivie de la « manchette
plâtrée » jusqu'à la base de la deuxième
phalange, pouce en abduction forcée pendant 6 à 8 semaines (31)
(33)
b) Fracture de cinquième phalange
Ø Fracture des boxeurs ;
Ø Les fractures du col avec angulation.
Ø La réduction par manoeuvres externes suivie
d'une immobilisation par une attelle métallique ou une attelle
plâtrée fixant le doigt en flexion, qui est prolongée d'une
courte manchette plâtrée pendant 3 semaines (10) (31).
c) Fractures des autres
métacarpiens.
Ø Fracture sans déplacement ou avec
déplacement minime : Réduction orthopédique est
suivie d'une attelle plâtrée palmaire jusqu'au 1/3 distal de
l'avant-bras, jusqu'au doigt correspondant, immobilisant le poignet en
légère extension et le doigt en flexion (31) (33)
d) Fracture des phalanges
Type :
Ø Fractures des phalanges proximales ou P1 ;
Ø Fractures des phalanges intermédiaires ou
P2 ;
Ø Fractures des phalanges discales ou P3
Le traitement orthopédique :
· Réduction par manoeuvre externe ;
· Immobilisation par une tutelle métallique
malléable ou avec une attelle plâtrée palmaire en position
des fonctions pendant 3 semaines, puis la Kiné. Dépasser ce
délai : risque de raideur articulaire.
Dans les fractures du P3 avec « Maillet et
Finger » : on doit immobiliser par un plâtre circulaire.
Le plâtre digital est prolongé par une courte manchette
plâtrée pendant 5 semaines (31) (6)
Luxation des métacarpes et des
doigts :
1° Luxation carpo-métacarpienne
2° Luxation métacarpo-phalangienne
Ø Réduction orthopédique précoce
ou sanglante, suivie d'une immobilisation sur attelle
Ø Pour les luxations très anciennes :
traitement chirurgical (31) (33)
3° luxation inter phalangienne :
La phalange distale se déplace en
postérieure : réduction aisée fait par le patient
lui-même, et puis une immobilisation du doigt pendant 3 semaines pour
permettre la cicatrisation des lésions capsulo-ligamentaires (31).
(h) B. Membres inférieurs
Les lésions traumatiques du bassin.
1.1.1. Fractures de l'extrémité
supérieure du fémur.
Deux groupes des fractures.
Ø Les fractures du col de fémur
Ø Les fractures trochantériennes (1) (12)
(31)
1.2.1. Fracture du col de fémur
Le traitement dépend des facteurs suivants :
Ø Age ;
Ø Localisation du trait de fracture ;
engrènement ou déplacement des fragments.
Enfant :
Ø Réduction orthopédique ;
Ø Plâtre pelvi-cruro-pédieux pendant 6
à 8 semaines,
Adulte (jeune) avec fracturé engrenée :
Ø Repos au lit en décubitus pendant 6 semaines,
suivis réduction progressive avec appui 3 à 4 mois ;
Ø Traction suspension pendant 4 à 8 semaines.
Fracture non engrenée : traitement chirurgical
Chez les sujets âgés :
remplacement prothétique de la tête fémorale : on
utilise la prothèse de MOORE scellée avec du ciment acrylique, ou
la prothèse totale pour éviter l'usure du cotyle (9) (12) (1)
(31)
1.2.2 Particularité des fractures du col de
fémur chez l'enfant
Type I : décollement
épiphysaire traumatique de la tête fémorale : c 'est
le type I SALTER et HARRIS avec ou sans luxation du noyau ;
Type II : fractures trans- cervicales en
coxa vara (plus fréquentes) ;
Type III : fractures
basi-cervicales : le trait décolle le noyau apophysaire
trochantérien ;
Traitement orthopédique : traction
continue pendant 3 semaines suivie d'un plâtre pelvi-cruro-pédieux
pendant 2 mois et demi.
Autres procédés : fixation par des broches
ne dépassent pas le cartilage de conjugaison, pour ne pas perturber la
croissance, suivie d'un plâtre pelvi-cruro-pédieux (9) (1) (31)
(i) 1.3. Fractures du trochanter.
a) Fracture basi-cervicale
Traitement orthopédique
Ø Fracture sans déplacement : plâtre
pelvi-cruro-pédieux ;
Ø Fracture avec déplacement : traction
suspension ; puis plâtre pelvi-cruro-pédieux
Ø Sujets âgés : la chirurgie pour
éviter les complications de décubitus ; réduction et
ostéosynthèse par clou plaque monobloc ou articulé ou vis
plaque à compression.
b) Fractures per-trochantérienne et
inter-trochantérienne :
Elles consolident bien dans les deux traitements
Orthopédique
· Enfant : traction suspension pendant 8 semaines
· Adulte jeune : traction suspension pendant
6semaines suivi d'un plâtre pelvi-curo-pédieux pendant 6
semaines
c) Fractures sous trochantériennes
Le traitement orthopédique est insuffisant, la
chirurgie est souvent indiquée (1) (31).
Fractures de la diaphyse fémorale
v Chez l'adulte
Traitement provisoire : une
fois le diagnostic est confirmé, il est demandé de placer le
membre en traction trans-tibiale sur attelle de BRAUN, pour obtenir un
relâchement musculaire.
Traitement Définitif :
orthopédique ou chirurgical et aussi en fonction de l'âge.
1° orthopédique :
traction-suspension est meilleure, car elle permet de maintenir la
mobilité articulaire et de prévenir la survenue de raideur du
genou, pendant 3 à 4 mois ; Suivie d'un plâtre
pelvi-cruro-pédieux pendant 8 à 10 semaines. (1) (31)
2° la chirurgie : est plus
meilleure par enclouage centromédullaire.
v Chez l'enfant de la plus de 5ans
Fracture sans déplacement :
On met le plâtre pelvi-cruro-pédieux pendant 6
à 8semaines.
Fractures avec déplacement :
La traction cutanée par bandes adhésives ou par
broches trans-osseuses sur attelle de BRAUN pendant 3 à 4 semaines
suivi d'un plâtre pelvi-cruro-pédieux pendant 3 à 4
semaines.
v Chez l'enfant de moins de 5ans
On recommande de faire une traction au Zénith par
bandes adhésives : le principe est de tirer à la verticale
le membre fracturé au moyen des bandes adhésives pendant 3
semaines avec appuis au niveau de la jambe jusqu'au genou pendant 3 semaines
également.
N.B : La traction au Zénith n'est
pas recommandée au delà de 5 ans à cause de risque
d'ischémie (12) (1) (31).
LESIONS TRAUMATIQUES DU GENOU.
1. Fractures de l'extrémité
inférieure de fémur
Fractures sans déplacement et fracture
comminutive
· Le Traitement est orthopédique par le
plâtre pelvi-cruro-pédieux pendant 3 à 4 mois ;
· Le traitement chirurgicale consiste à : un
vissage ou un boulonnage transversal ; lame plaque ou fixateur externe
(6) (31).
2. fracture de la rotule
a) fracture sans déplacement
· Ponction évacuatrice en cas
d'hémarthroses importantes ;
· Immobilisation au moyen d'un fût plâtre
pendant 5 à 6 semaines (31) (33).
b) branche avec écartement des fragments et
fractures comminutive : le traitement est chirurgical et consiste
en :
Suture trans-osseux, vissage, cerclage métallique,
boulonnage dans le premier cas et patellectomie totale dans le second cas (1)
(31).
3. Rupture de l'appareil extenseur du
genou
a)Rupture du tendon quadricipital
v Rupture partielle : plâtre cruro-pédieux
de marche pendant 3 semaine ;
v Rupture complète : le traitement est
chirurgical ;
v Rupture désinsertion du tendon rotulien ; elle
est produite par une contracture violente du quadriceps chez les sportifs
jeunes.
o Rupture tendineuse : suture ou plastie
tendineuse ;
o Arrachement de la tubérosité
antérieur : immobilisation dans un plâtre
cruro-pédieux ou ostéosynthèse par vissage en cas de
déplacement important et impotence fonctionnelle (12) (33) (31).
4. Fractures de l'extrémité
supérieure du tibia
Fractures sans déplacement et comminutive.
Ø Immobilisation dans une GOUTTIERE PLATREE pendant 3
à 6 semaines ;
Ø Soit, une traction suspension appuyée par la
kinésithérapie pendant 6 semaines (1) (6) (31).
N.B. Le traitement doit permettre une
mobilisation articulaire précoce et obtenir une réduction
anatomique.
5. Luxations traumatiques du genou
v Luxations
antérieures : le tibia passe en avant des condyles
fémoraux
v Luxation postérieur
v Luxations latérales
(internes ou externes).
Traitement orthopédique
Ø Réduction sous anesthésie
générale ;
Ø Immobilisation dans un plâtre
cruro-pédieux pendant 3 à 4 semaines suivie de la
kinésithérapie. Le traitement chirurgical permet la
réparation de tous les ligaments rompus (12) (31).
6. Entorse du genou
v Entorses bénignes :
Bandage compressif au Velpeau pendant 2 à 3 semaines puis
physiothérapie pour venir une amyotrophie réflexe du
quadriceps ;
v Entorses de gravité
moyenne : Immobilisation dans un fût plâtre
pendant 3 à 6 semaines puis physiothérapie;
v Entorses graves :
réparation précoce des lésions ligamentaires par la
chirurgie (13) (1) (31).
FRACTURES DE LA JAMBE
Ce sont les fractures de la diaphyse de deux os de la jambe
situées à 5 cm sous l'interligne fémuro-tibiale et 5 Cm
au-dessus de l'interligne tibio-tarsiènne.
v Fractures non ou peu
déplacées : on procède à une
immobilisation dans un plâtre cruro-pédieux pendant 3 à 4
mois ;
v Fractures très déplacées ou
comminutives : une traction continue suivie d'une
immobilisation plâtrée ;
v Dans les fractures ouvertes avec perte
importantes de substance osseuse, om peut recourir à la
chirurgie.
N.B. le tout suivi d'une surveillance
radiologique régulière pendant les 3 premières semaines
(3) (31) (33).
LESIONS TRAUMATIQUES DU COU-DE-PIED
v Factures
malléolaires : posent le problème de
réduction et non consolidation ;
o Réduction
orthopédique : sous anesthésie
générale ;
o Contention : se fait au moyen
d'une botte plâtrée sous contrôle radiologique ;
La chirurgie par ces
avantages :
Ø La chirurgie de la réposition anatomique,
Ø La certitude de la réparation anatomique,
Ø La possibilité de la réparation
ligamentaire,
Ø La récupération fonctionnelle rapide
(12) (31).
Schémas
thérapeutiques :
a) Fractures uni-malléolaire ou
bi-malléolaires sans
déplacement : Botte plâtrée de marche (BPM)
pendant 3 à 4 semaines selon la gravité.
b) Fractures uni-malléolaires avec
déplacement:
1° Malléole interne : soit une botte
plâtrée de repos (IPR) pied en varus forcée pendant 6
semaines, soit une réduction sanglante avec vissage suivie d'une botte
plâtrée de repos pendant 6 semaines.
2° Malléole externe avec subluxation externe
du pied
Ø Botte plâtrée de repos avec compression
bi-malléolaire pendant 6 semaines ;
Ø Réduction sanglante avec embrochage ou
enclouage centromédullaire suivie d'une botte plâtrée de
marche pendant 6 semaines, pour réduire le diastasis résiduel.
3° Malléole postérieure
Ø Soit une botte plâtre de repos, pied en
dorsi-flexion forcé pendant 6 semaines ;
Ø Soit un vissage de la malléole
postérieure suivie de botte plâtrée de repos pour trois
semaines. (10)(1)(31)
4° Fracture bi-malléolaire avec
déplacement
Ø Soit une boite plâtrée de repos pendant
6 semainses, suivie de botte de marche pendant 6 semaines également.
Pour la botte plâtrée de repos, maintenir la compression sur les 2
malléoles afin d'obtenir la réduction du diastasis s'il
existe ;
Ø Soit une réduction sanglante avec
ostéosynthèse des deux malléoles complétée
par une botte plâtrée de repos pendant 4 à 6 semaines (12)
(1) (31) (33).
5° fracture tri-malléolaire le traitement est
chirurgicales
Embrochage et vissage.
6° fracture du pilon tibial
Ces sont des fractures de l'extrémité
inférieur du tibia qui intéressent le plafond de la mortaise
tibio-péronière.
On distingue :
Ø Les fractures marginales
postérieures ;
Ø Les fractures marginales antérieures ;
Ø La fracture bi marginale
Traitement :
Ø Pour le petit fragment : aucun
traitement particulier
Ø Pour les fragments volumineux : le
meilleur traitement est la réduction chirurgicale, suivie de fixation
par plaque visée (31) .
7° Entorses du cou-de-pied
Entorses bénignes :
traitement conservateur, c'est-à-dire simple bandage élastique ou
immobilisation plâtrée antalgique en cas de forte douleur, pour
quelques jours.
Entorse grave :
Traitement
orthopédique : immobilisation dans une botte
plâtrée pendant 6semaines, suivie de la Kiné.
Traitement chirurgical : suture
de (s) ligament(s) déchiré(s) suivie d'une immobilisation
plâtrée (13) (1) (31).
LESION TRAUMATIQUE DU PIED.
a. Fracture de l'astragale
Rappel : le rôle de l'astragale est de
répartir le poids du corps à l'ensemble de la voûte
plantaire. Ces fractures sont graves.
Traitement
Orthopédique :
Ø Fracture parcellaire : botte
plâtrée de marche (BPM) pour 3 à 4 semaines ;
Ø Fracture séparation sans
déplacement : botte plâtrée de repos ; pied
équin pendant 6 semaines, suivie d'une nouvelle botte
plâtrée de repos, pied à 90°, pendant 6semaines
également, puis Kiné ;
Ø Fracture comminutive : traction trans
calcanéenne puis plâtre ou ablation de l'astragale
(astragalectomie) ou arthrodèse d'emblée (1) (31).
Chirurgicale : réduction
et vissage en cas de fracture avec déplacement.
b) fracture du calcanéum
Sont des fractures de l'adulte causées par une chute
sur le talon, d'une certaine hauteur.
Traitement
Pour les fractures parcellaires sans
déplacement :
Ø Immobilisation dans une batte plâtrée de
repos pendant une semaine, suivie d'une botte plâtrée de marche
pendant 3 semaines.
Ø Pour la fracture de la grosse
tubérosité : dont le fragment est arraché par le
tendon d'Achille : réposition chirurgicale.
N.B : les arthroses sous astragaliennes
douloureuses constituent une indication à l'arthrodèse sous
astragalienne (1) (10) (33)
(j) C. les fractures et luxations de
l'avant-pied.
1° fracture du scaphoïde : peut
être isolée ou en association avec une luxation
médio-tarsienne.
Traitement :
Ø Réduire la fracture et la luxation ;
Ø Immobiliser au moyen d'une botte plâtrée
de marche pendant 6 à 8 semaines.
2° luxation médio-tarsienne
Réduction par manoeuvre externe, stabilisée par
embrochage percutané.
3° luxation et luxation-fracture
tarso-métacarpien
Lésion fraiche :
Réduction orthopédique suivie au besoin d'un
embrochage percutané; immobilisation plâtrée ou une
réduction chirurgicale (31) (35).
4° fracture des métatarses
Ø Fractures diaphysaires, traitement
orthopédique : botte plâtrée de marche pendant six
semaines ;
Ø Fractures du col des métatarses :
s'accompagnent habituellement d'une bascule plantaire de fragment distal :
réduction chirurgicale ;
Ø Fracture du tubercule du 5ème
métacarpien : est une lésion qui reste douloureuse pendant
longtemps : le traitement peut être orthopédique : botte
plâtrée de repos mais, étant donné la
possibilité du déplacement de fragment distal, une
ostéosynthèse par vis est préférable (1) (31).
5° luxations et fractures des orteils.
Fréquentes et de bon pronostic. Luxation au niveau du
gros orteil : réduction aisée. Les fractures de la
1ère phalange sont diaphysaire.
Le traitement : simple repos pendant 2 à 3
semaines avec marche sur le talon, soit par une botte plâtrée de
marche, pour soulager la douleur pendant 3 à 4 semaines.
Exceptionnellement un embrochage percutané.
Les fractures de la phalange terminale sont relativement
fréquentes ; il s'agit en général des fractures
comminutives secondaires à un écrasement et qui s'accompagnent
d'une grosse ecchymose sous-unguéale très douloureuse. Le
traitement est toujours conservateur (31) (39) (33).
LEGISLATION
1° décret des actes professionnels du 15 mars
1993
Article 3 : « recherche
de signe de complication pouvant survenir chez un patient porteur d'un
plâtre ou toute autre immobilisation ».
Article 4 : « l'ablation d'un
plâtre ou toute autre immobilisation se fait sur prescription
médicale »
Article 6 : « la pose d'un
plâtre ou toute autre immobilisation est faite par un médecin
assisté de l'infirmier » (6) (39).
CHAPITRES DEUXIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE
II.1. PRESENTATION DU TERRAIN DE
L'ETUDE
Notre étude a été menée aux
cliniques universitaires de Kisangani (CUKIS) dans le département de
chirurgie, service de traumatologie et orthopédie. Cette formation
sanitaire est située dans la commune Makiso, quartier plateau
Médical, sur l'avenue Monsieur l'abbé MUNYORORO en face de
l'Hôpital Générale de Référence de
Kisangani ;
Elles sont limitées :
Ø Au nord : par la division provinciale de la
santé, la Banque de sang ;
Ø A l'est : la chapelle Marie Médiatrice et
le couvant des soeurs catholiques ;
Ø A l'ouest : par la faculté de
médecine et l'I.F.A
Ø Au sud : par le fleuve Congo.
Elles comprennent les départements et services
suivants :
v La médecine interne
v La chirurgie
v La gynéco-obstétrique
v La pédiatrie
v La neuropsychiatrie
Les services organisés sont :
ü ü L'administration et la gestion ;
ü La division des finances ;
ü Le service du personnel ;
ü Les techniques ;
ü Le service de garde ;
ü La cuisine et buanderie ;
ü La radiologie ;
ü La pharmacie
La capacité d'accueil est de 170 lits.
II.2 MATERIEL
1. Population d'étude.
Notre population d'étude est constituée de 678
malades hospitalisés au département de chirurgie des cliniques
universitaires de Kisangani, Service de traumatologie et orthopédie
pendant la période allant du 1er janvier 2007 au 31 mars
2011.
2. Echantillon
Notre échantillon est composé de 131 malades
hospitalisés, traités par plâtre au service de
traumatologie et orthopédie, département de chirurgie, pendant la
période de notre étude. Leur âge varie entre 0 et 74 ans,
avec une moyenne de 16 ans.
Critère de sélection.
Tout patient consulté et traité au service de
traumatologie et orthopédie du département de chirurgie, des
CUKIS durant notre période d'étude. Le patient doit être
enregistré et avoir un dossier contenant les éléments
exploitables pour notre étude.
3. Technique de récolte des données
Notre étude est rétrospective. Pour
récolter nos données, nous avons utilisée la technique
d'analyse documentaire. Cette dernière avait consistés à
fouiller les registres du département, les dossiers, les fiches de
malades et les registres du bloc opératoire.
En fait, pour recueillir les renseignements, nous nous sommes
servis d'un protocole préétabli comprenant les variables
suivantes ; âge, sexe, profession, Etat civil, lieu de
résidence (commune), les affections ; segment atteint, type de
lésion, étiologie, type de plâtre, évolution,
modalité de sortie.
4. Techniques d'analyse et d'interprétation des
données.
Nos données ont été regroupées
sous formes des tableaux selon les variables retenues de notre enquête.
Pour analyser et interpréter nos résultats, nous avons fait
recours au calcul de pourcentage, de moyenne arithmétique et de
Khi-carré, afin de comparer nos résultats sur les normes
statistiques ; dont les formules ci-dessous :
%= , M=, =
Légende :
% = Pourcentage
Fr, f = une constante
É = fréquence observée
É1= fréquence théorique
X²= khi-carré
M= moyenne
Xi= point milieu
N= population totale
5. Difficultés rencontrées
En fouillant les documents, nous étions butés
à des difficultés multiples, dont :
Ø Les documents qui ne contenaient pas toutes les
informations nécessaires, c'est-à-dire non tenu à nos
jours ;
Ø D'autres documents n'étaient pas
retrouvés ;
Ø L'enregistrement incomplet et imprécis, des
lésions, du type de plâtre utilisé, parfois sans lieu de
provenance, sans profession et sans Etat-civil, etc.
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DES
RESULTATS
3.1. FREQUENCE DES PATIENTS TRAITES AVEC PLATRES
Parmi les 678 patients hospitalisés au
département de chirurgie service de traumatologie et orthopédie
de CUKIS, durant notre période d'étude, de janvier 2007 au mars
2011, 131 patients étaient soignés par plâtre soit
19,32%.
Tableau n° I : Répartition des cas
selon les années d'études.
Année d'étude
|
Fréquence observée
|
%
|
2007
|
29
|
22,14
|
2008
|
18
|
13,74
|
2009
|
55
|
41,98
|
2010
|
18
|
13,74
|
2011
|
11
|
8,40
|
TOTAL
|
131
|
100%
|
En analysant le tableau n° I, nous avons
constatée que la fréquence élevée de nos
enquêtés a été enregistrée au cours de
l'année 2009, avec 55 cas, soit 41,98%.
calc. (9, 18) < tab (9, 488)
La différence est non significative
Tableau n° II : Répartition des
lésions selon l'âge des enquêtés
Lésions
Age (ans)
|
TRAUMATIQUES
|
PATHOLOGIQUES
|
TOTAL
|
Fracture
|
Luxations
|
Entorses
|
Ostéite + ostéomyélite
|
Arthrite non spécifique
|
Tuberculose ostéo articulaire
|
Malformation
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
0-9
|
08
|
6.10
|
01
|
0.76
|
00
|
0.00
|
00
|
0.00
|
00
|
0.00
|
00
|
0.00
|
01
|
0.76
|
10
|
7.63
|
10-19
|
13
|
9.92
|
02
|
1.52
|
00
|
0.00
|
02
|
1.52
|
00
|
0.00
|
04
|
3.05
|
00
|
0.00
|
21
|
16.03
|
20-29
|
22
|
16.79
|
06
|
4.58
|
01
|
0.76
|
01
|
0.76
|
00
|
0.00
|
01
|
0.76
|
00
|
0.00
|
31
|
23.66
|
30-39
|
14
|
10.58
|
09
|
6.87
|
02
|
1.52
|
01
|
0.76
|
03
|
2.29
|
01
|
0.76
|
00
|
0.00
|
30
|
22.90
|
40-49
|
08
|
6.10
|
06
|
4.58
|
02
|
1.52
|
00
|
0.00
|
01
|
0.76
|
01
|
0.76
|
00
|
0.00
|
18
|
13.74
|
50-59
|
09
|
6.87
|
01
|
0.76
|
00
|
0.00
|
00
|
0.00
|
00
|
0.00
|
00
|
0.00
|
00
|
0.00
|
10
|
7.63
|
60-69
|
04
|
3.05
|
03
|
2.29
|
00
|
0.00
|
00
|
0.00
|
02
|
1.52
|
00
|
0.00
|
00
|
0.00
|
09
|
6.87
|
70-79
|
01
|
0.76
|
01
|
0.76
|
00
|
0.00
|
00
|
0.00
|
00
|
0.00
|
00
|
0.00
|
00
|
0.00
|
0 2
|
1.52
|
Total
|
79
|
60.17
|
29
|
22.12
|
05
|
3.82
|
04
|
3.05
|
06
|
4.58
|
07
|
5.33
|
01
|
0,76
|
131
|
100
|
Les résultats de ce tableau montrent après
analyse qu'il y a eu beaucoup de lésions dans la tranche d'âge de
20-29 ans, avec 31 cas, soit 23,66% ; avec prédominance de
lésions traumatiques ; précisément les
fractures : 22 cas sur 79, soit 16,79%.
calc (529.517) > tab (18.475)
La différence est significative
Tranche d'âge
Fig. 1 : Graphique de tranche d'âge de nos
enquêtés
Il ressort de ce graphique que la tranche d'âge de 20
à 29 ans a été exposée ou a connues des affections
ayant occasionnées la fréquence élevée de
traitement par plâtre.
Tableau n° III : Répartition des cas
selon la profession
PROFESSION
|
Fr
|
%
|
Etudiant/Elève/Ecolier
|
50
|
38,17
|
Fonctionnaire
|
22
|
16,79
|
Ménagère
|
16
|
12,21
|
Commerçant
|
10
|
7,63
|
« Tolekiste »
|
19
|
14,50
|
Agriculteur
|
04
|
3,05
|
Sans profession
|
10
|
7,63
|
Total
|
131
|
100
|
En observant attentivement les résultats de ce tableau,
nous constatons que les étudiants, élèves et
écoliers présentent une fréquence élevée de
50 cas sur 131, soit 38,17 %.
calc. (10, 420) < tab (12, 592)
La différence est non significative
Tableau n° IV : Répartition des
lésions selon le sexe
LESIONS
SEXE
|
TRAUMATIQUES
|
PATHOLOGIQUES
|
TOTAL
|
Fracture
|
Luxation
|
Entorse
|
TOTAL
|
Ostéite + ostéomyélite
|
Arthrite non spécifique
|
TBC ostéo-art
|
Mal format
|
Total
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Masculin
|
58
|
44,27
|
20
|
15,27
|
04
|
3,05
|
82
|
62,6
|
02
|
1,52
|
04
|
3,05
|
05
|
3,81
|
01
|
0,76
|
12
|
9,16
|
94
|
71,76
|
Féminin
|
22
|
16,79
|
08
|
6,87
|
01
|
0,76
|
32
|
25,19
|
03
|
2,29
|
00
|
0,00
|
02
|
1,52
|
00
|
0,00
|
05
|
3,82
|
37
|
28,34
|
Total
|
80
|
61,06
|
29
|
22,14
|
05
|
3,81
|
114
|
87,79
|
05
|
3,81
|
04
|
3,05
|
07
|
5,34
|
01
|
0,76
|
17
|
12,98
|
131
|
100
|
En analysant ce tableau nous constatons que, les affections
plâtrées sont plus élevées chez les
enquêtés du sexe masculins 94 cas sur 131, soit 71,76% avec une
prédominance de lésions traumatiques, plus
précisément les fractures avec 58 cas, soit 44,27%.
calc (125, 06) >tab (9, 488)
La différence est significative.
Tableau n° V : Répartition des cas
selon l'état - civil
Etat - civil
|
Fr
|
%
|
Marié (e)
|
71
|
54,20
|
Célibataire
|
35
|
26,72
|
Veufs (veuves)
|
3
|
2,29
|
Les nuls
|
22
|
16,79
|
TOTAL
|
131
|
100
|
Au vu des résultats de ce tableau, nous constatons une
proportion élevée des mariés, avec 71 cas sur 131, soit
54,20%.
calc. (18, 845) > tab (7, 815)
La différence est significative.
Tableau n° VI : Répartition des cas
selon les affections en fonction de l'âge.
AGE
SEXE
|
ADULTES
|
ENFANTS
|
TOTAL
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Masculin
|
77
|
58,78
|
17
|
12,98
|
94
|
71,76
|
Féminin
|
25
|
19,08
|
12
|
9,16
|
37
|
28,24
|
Total
|
102
|
77,86
|
29
|
22,14
|
131
|
100
|
Les résultats de ce tableau montrent qu'il y a une
prédilection des affections chez les adultes masculins, avec 77 cas sur
131, soit 58,78%.
calc. (51, 242) >tab (10, 827)
La différence est significative.
Tableau N°VII : Répartition des
enquêtés selon le lieu de résidence.
LIEU DE RESIDENCE
|
FREQ. OBS.
|
%
|
MAKISO
|
64
|
48,85
|
MANGOBO
|
26
|
19,85
|
TSHOPO
|
27
|
20,61
|
KABONDO
|
06
|
4,58
|
KISANGANI
|
04
|
3,05
|
AUTRES
|
04
|
3,05
|
TOTAL
|
131
|
100
|
L'analyse de ce tableau montre que la fréquence
élevée de nos enquêtés soignés par
plâtres, proviennent de la commune MAKISO avec 64 cas sur 131, soit
48,85%.
calc. (20, 678) > tab (11, 070)
La différence est significative
Tableau n° VIII : répartition des
enquêtés selon le segment de corps atteint.
Lésion
Segment du corps
|
TRAUMATIQUE
|
PATHOLOGIGUES
|
TOTAL
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Membre supérieur
|
44
|
33,59
|
00
|
0,00
|
44
|
33,59
|
Membre inférieur
|
67
|
51,15
|
15
|
11,45
|
82
|
62,60
|
Colonne vertébrale
|
03
|
2,29
|
02
|
1,52
|
05
|
3,82
|
Total
|
114
|
87,03
|
17
|
12,97
|
131
|
100
|
Nous constatons dans ce tableau que les membres
inférieurs sont plus atteints, avec 82 cas sur 131, soit 62,60%, avec
une prédominance de lésions traumatiques, 67 cas, soit 51, 15%.
calc. (49, 829) > tab (13, 815)
La différence est significative
Tableau n° IX : Répartition des
lésions aux segments atteints de membre supérieur
Lésions
Segment Atteints
|
TRAUMATIQUES
|
Droite
|
%
|
Gauche
|
%
|
Total
|
%
|
Clavicule
|
03
|
6.82
|
03
|
6.82
|
06
|
13.64
|
Epaule
|
03
|
6.82
|
05
|
11.36
|
08
|
18.18
|
Humérus
|
07
|
15.91
|
05
|
11.36
|
12
|
27.27
|
Coude
|
02
|
4.55
|
03
|
6.82
|
05
|
11.36
|
Cubitus + radius
|
02
|
4.55
|
01
|
2.27
|
03
|
6.82
|
Cubitus
|
00
|
0.00
|
00
|
0.00
|
00
|
0.00
|
Radius
|
03
|
6.82
|
02
|
4.55
|
05
|
11.36
|
Poignet
|
03
|
8.82
|
02
|
4.55
|
05
|
11.36
|
Main
|
00
|
0.00
|
00
|
0.00
|
00
|
0.00
|
Total
|
23
|
52.29
|
21
|
47.73
|
44
|
100
|
Les résultats de ce tableau montrent que les fractures
de l'humérus présentent une fréquence élevée
de 12 cas sur 44 de tous les traumatismes des membres supérieurs, soit
27,27% et nous avions notée aucune lésion pathologique aux
membres supérieurs durant notre enquête.
calc. (30,345) > tab (18,475)
La différence est significative
Tableau N°X : Répartition des
lésions aux segments osseux des membres inférieurs
Lésions
Segment Atteints
|
TRAUMATIQUES
|
PATHOLOGIQUES
|
TOTAL
|
%
|
Droite
|
%
|
Gauche
|
%
|
TOTAL
|
%
|
Droite
|
%
|
Gauche
|
%
|
TOTAL
|
%
|
Hanche
|
00
|
0,00
|
04
|
4,88
|
04
|
4,88
|
03
|
3,66
|
04
|
4,88
|
07
|
8,54
|
11
|
13,41
|
Fémur
|
04
|
4,88
|
10
|
12,20
|
14
|
17,07
|
01
|
1,22
|
00
|
0,00
|
01
|
1,22
|
15
|
18,29
|
Genou
|
03
|
3,66
|
06
|
7,32
|
09
|
10,98
|
01
|
1,22
|
03
|
3,66
|
04
|
4,88
|
13
|
15,85
|
Rotule
|
00
|
0,00
|
01
|
1,22
|
01
|
1,22
|
00
|
0,00
|
00
|
0,00
|
00
|
0,00
|
01
|
1,22
|
Tibia + Péroné
|
03
|
3,66
|
08
|
9,76
|
11
|
13,41
|
00
|
0,00
|
00
|
0,00
|
00
|
0,00
|
11
|
13,41
|
Tibia
|
06
|
7,32
|
03
|
3,66
|
09
|
10,98
|
01
|
1,22
|
02
|
2,44
|
03
|
3,66
|
12
|
14,63
|
Péroné
|
00
|
0,00
|
00
|
0,00
|
00
|
0,00
|
00
|
0,00
|
00
|
0,00
|
00
|
0,00
|
00
|
0,00
|
Bi-malléole
|
02
|
2,44
|
01
|
1,22
|
03
|
3,66
|
00
|
0,00
|
00
|
0,00
|
00
|
0,00
|
03
|
3,66
|
Tri-malléole
|
04
|
4,88
|
03
|
3,66
|
07
|
8,54
|
00
|
0,00
|
00
|
0,00
|
00
|
0,00
|
07
|
8,54
|
Cheville
|
01
|
1,22
|
04
|
4,88
|
05
|
6,10
|
00
|
0,00
|
00
|
0,00
|
00
|
0,00
|
05
|
6,10
|
Calcanéum
|
02
|
2,44
|
00
|
0,00
|
02
|
2,44
|
00
|
0,00
|
01
|
1,22
|
01
|
1,22
|
03
|
3,66
|
Pied
|
00
|
,00
|
01
|
1,22
|
001
|
1,22
|
00
|
00,00
|
00
|
00,00
|
00
|
0,00
|
01
|
1,22
|
Total
|
25
|
30,5
|
41
|
50,02
|
66
|
80,49
|
06
|
7,72
|
10
|
12,20
|
106
|
19,51
|
82
|
100
|
Les résultats de ce tableau montrent que, les
lésions du fémur présentent la fréquence
élevée de 15 cas sur 82, soit 18,29% ; avec
prédilection traumatique, 14 cas. Nous avons également
notée une prédominance de lésions traumatiques aux membres
inférieurs, 66 cas sur 82, soit 80,49%.
calc. (477,43) > tab (31,264)
La différence est significative
Tableau n° XI : Répartition des cas
selon l'évolution
Evolution
|
Fréquence observée
|
%
|
Formation d'un cal en position normale de fonction
|
61
|
46.56
|
Récupération fonctionnelle totale
|
40
|
30.53
|
Retard de consolidation/récupération
fonctionnelle partielle
|
28
|
21.37
|
Pseudarthrose
|
01
|
0.76
|
Cal vicieux
|
01
|
0.76
|
Total
|
131
|
100
|
L'analyse de résultat de ce tableau montre que la
majorité des cas enregistrés ont présentée une
formation de cal en position normale de fonction avec 61 cas sur 131, soit
46,56%, et une récupération fonctionnelle totale avec 40 cas sur
131, soit 30,53%.
calc (51,120)> tab (7,815)
La différence est significative.
Tableau n° XII : Répartition des cas
selon l'étiologie
Etiologie
|
Fréquence observée
|
%
|
Accidents de trafic routier
|
80
|
61.07
|
Chute d'un lieu élevé
|
23
|
17.56
|
Arme à feu
|
02
|
1.53
|
Accidents domestiques
|
06
|
4.58
|
Accidents du travail
|
03
|
2.29
|
Bagarre
|
04
|
3.05
|
Chute d'un objet sur corps
|
02
|
1.53
|
Fractures pathologiques
|
01
|
0.76
|
Inconnues
|
10
|
7.63
|
Total
|
131
|
100
|
En analysant les résultats de ce tableau, nous
constatons que sur un total de 131 cas des lésions enregistrées
traitées par plâtres, les accidents de trafic routier
étaient l'étiologie dominante, présentant une
fréquence de 80 cas, soit 61,07%.
calc(39,476)> tab(15,07)
La différence est significative.
Tableau n° XIII : Répartition des cas
selon le type de fracture et la catégorie de
patient.
Type de fracture
|
Adultes
|
Enfants
|
Total
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fr
|
%
|
Fermée
|
49
|
61.25
|
15
|
18.75
|
64
|
80
|
Ouverte
|
15
|
18.75
|
1
|
1.25
|
16
|
20
|
Total
|
64
|
80
|
16
|
20
|
80
|
100
|
Les résultats de ce tableau montrent que les fractures
fermées présentent une fréquence élevée avec
54 cas sur 80, soit 80 % avec prédominance chez les adultes 49 cas, soit
61,25%.
calc (33,22 5)> tab(6,635)
La différence est significative.
Tableau n° XIV : Répartition des
enquêtés selon le type plâtre
Type de plâtre
|
Fréquence
|
%
|
Minerve plâtre
|
03
|
2.29
|
Desault plâtre
|
23
|
17.56
|
Plâtre en « L »
|
07
|
5.34
|
Attelle plâtre postérieur
|
07
|
5.34
|
Manchette plâtre
|
03
|
2.29
|
Plâtre pelvi-cruro-pédieux
|
26
|
19.85
|
Plâtre cruro-pédieux
|
29
|
22.14
|
Fut plâtré
|
06
|
4.58
|
Botte plâtrée
|
20
|
15.27
|
Plâtre en « 8 » (méthode des
anneaux)
|
05
|
3.82
|
Corset + coquille (plâtré(e))
|
02
|
1.52
|
Total
|
131
|
100
|
L'analyse du tableau ci-dessus, nous fait constater que le
plâtre cruro-pédieux a été le plus utilisé
que les autres types de plâtre avec 29 cas sur 131, soit 22,14% ;
suivi du plâtre pelvi-cruro-pédieux avec 26 cas sur 131, soit
19,85%.
calc(8,144) <tab(18,307)
La différence est non significative.
Tableau n° XV : Répartition de cas
selon la modalité de sortie
Modalité de sortie
|
Fréquence obs.
|
%
|
Guérison
|
12
|
9.16
|
Amélioration
|
110
|
83.97
|
Sortie sur demande
|
08
|
6.11
|
Transfert
|
01
|
0.76
|
Total
|
131
|
100
|
Dans ce tableau, on dénombre un effectif
élevé de patients qui sont sorties avec un état de
santé amélioré, avec 110 cas sur 131, soit 83,97%.
calc(61,211)> tab(7,815)
La différence est significative.
CHAPITREQUATRIEME : DISCUSSION ET COMMENTAIRES
4.1. Incidences des cas soignés par
Plâtres aux CUKIS
Dans notre étude réalisée aux CUKIS,
il ressort que parmi les 678 cas observés durant notre période
d'étude, allant du 1er janvier 2007 au 31 mars 2011, nous
avons enregistré 131 cas de patients soignés par plâtre,
soit une incidence de 19,32%.
J.C. PATEL (10), souligne que le traitement par plâtre
est adapté à chaque cas particulier, en fonction des
caractères anatomo-pathologiques des lésions, de l'âge du
patient et éventuellement des lésions associées.
Ces résultats corroborent avec ceux de MUNYOMA ASUMANI
qui a travaillées sur les fractures des membres supérieurs et des
membres inférieurs, pendant une période de 5 ans, a trouvé
7,5% pour les 88 cas enregistrés(25) et aussi les résultats de J.
NASIBU YUMA qui a travaillés sur les malades soignés par
plâtre aux CUKIS pendant une période de 6 ans (2000-2006) a
trouvé 210 sur 1547, soit 13,57(23).
Notre incidence élevée s'expliquerait en grande
partie par l'augmentation du nombre de cyclistes de vélo-taxi,
« toleka », des motocyclistes, de voitures et de transports
en commun (Bus, etc.) dans la ville de Kisangani, depuis l'année 2006
occasionnant ainsi beaucoup d'accidents de trafic routier, suite à
l'excès de vitesse, l'ignorance et le non-respect du code routier,
l'ivresse, etc.
4.2. Fréquence de traitement par plâtre
par année d'étude
Selon le tableau n°I la fréquence
élevée constatée au courant de l'année 2009, serait
due au fait du hasard, car la différence demeure statistiquement non
significative.
4.3. Age
Selon le tableau n° II ; la fréquence
élevée est constatée dans la tranche d'âge de 20
à 29 ans avec 23,66%. Ce résultat se rapproche de celui de WAMI
(26) qui a confirmé que la tranche d'âge la plus exposée
aux traumatismes varie de 20 à 24 ans.
Cette tranche d'âge serait la plus touchée par le
fait qu'elle constitue l'âge le plus actif, poussant l'homme plein de
force à beaucoup travailler pour la suivie.
4.4. Tranche d'âge
Selon la figure 1 ;
Comme nous venons de le dire que la tranche d'âge de 20 à
29 ans est la plus touchée avec 23,66% comme le graphique tranche
d'âge l'a démontré.
Cela est aussi confirmé par Fabrice NGOYI LUKOMBE (22)
qui a travaillé sur les fracture ouvertes, a trouvé la tranche
d'âge de 18 à 40 ans avec 40,9% et aussi Jean NASIBU YUMA (23) qui
a trouvé quant à lui la tranche d'âge de 20 à 29 ans
avec 22,85% qui était aussi la plus élevée pendant la
période de son étude.
4.5 Sexe
Selon le tableau n° IV ; par rapport au sexe, les
hommes ont prédominé avec 71,76%. Ce résultat se rapproche
de celui de WAMI (26) qui a trouvé 68,6% pour les hommes et 31,4% pour
les femmes et aussi Jean NASIBU YUMA (23) qui a trouvé 63,81% pour les
hommes.
Cette différence se justifierait d'une part, par les
activités intenses et violentes aux quelles l'homme est exposé,
et d'autre part, par les traumatismes violents dont ils sont victimes, pourtant
la femme, en majorité ménagère et sédentaire est
moins exposée.
4.6 Etat-civil
Selon le tableau n° V; en rapport avec l'Etat-civil, les
mariés présentent la fréquence élevée de 71
cas, soit 54,20%. Tandis que Fabrice NGOYI LUKOMBE (22) avait trouvé les
célibataire, avec 54,5% et Jean NASIBU YUMA (23) avait trouvé les
mariés avec 43,81% contre 41,90% de célibataire.
Pour nous, le pourcentage élevé des
mariés se justifierait par la mouvance sociale des mariés, pour
faire face à la charge familiale, les mariés s'exposeraient aux
accidents et affections diverses ayant occasionnés le traitement par
plâtre.
4.7 Lieu de résidence
Selon le tableau n° VII ; il ressort de notre
étude que la plus part des malades soignés par plâtre aux
CUKIS, proviennent de la commune MAKISO, représentant 48,85% ;
MUNYOMA ASSUMANI, qui a travaillé de 2001 à 2005, avec 88 cas
avait trouvé le résultat de 38%(25).
Nous pensons que cela serait dû, d'une part, de la
position géographique des CUKIS, favorable à cette commune et
d'autre part à la qualité de soins offert aux CUKIS.
4.8 Les affections en fonction de l'âge
Selon le tableau n° VI ; la fréquence
élevée observée chez les adultes avec 77 cas, soit
58,78% ; avec une prédominance masculine. Jean NASIBU YUMA (23) a
obtenu le résultat suivant 66,19% pour les adultes avec 44,29% de sexe
masculin.
Nous pensons que le sexe masculin, suite à
l'hyperactivité qu'ils exercent, serait à la base de l'exposition
aux affections diverses et aux traumatismes par rapport aux femmes et aux
enfants.
4.9 Lésion par segment du corps
Selon le tableau n°VIII, nous pensons que la
fréquence élevée de 82 cas, soit 62,60% de lésions
observées aux membres inférieurs serait due à la situation
anatomique qui les exposent aux affections diverses et aux traumatismes
fréquents.
4.10 Segment atteint aux membres
supérieurs
Selon le tableau n° IX ; dans notre série,
les traumatismes de l'humérus présentent une fréquence
élevée avec 27,27 %, comme WAMI (31) ; la fracture se
rencontre également chez les sujets jeunes à l'occasion d'un
traumatisme violent.
Nous pensons que cela se justifierait par le fait que, durant
la période de notre étude la plus part de nos patients sont
jeunes ; ont connue un traumatisme violent, direct sur l'humérus
qui pourrait justifier la fréquence observée
élevée.
4.11 Segment atteint aux membres inférieurs
Selon le tableau n° X ; les lésions qui
touchent le fémur présentent 18,29% dans l'ensemble de
lésions qui ont touchés les membres inférieurs pendant la
période de notre étude. Charly YENGA WAYONGE a trouvé
27,5% des fractures du fémur (20).
Cela se justifierait par le fait que, vu sa position
anatomique, et sa longueur, le fémur est l'os qui est beaucoup
exposé aux traumatismes.
4.12 Evolution
Selon le tableau n°XI ; dans la majorité des
cas, nos patients ont connue une bonne évolution avec une
fréquence de 101, soit 77,1%. Clément BYEKA, lui, a trouvé
96% de bonne évolution (21), Jean NASIBU YUMA 78,10%(23).
Nous pensons que cela est dû à une bonne
application de pose de plâtre, c'est-à-dire les personnels
hautement qualifiés des CUKIS, département de chirurgie, service
de traumatologie et orthopédie.
4.13 Etiologie
Selon le tableau n° XII ; suivant nos
résultats, les accidents du trafic routier, constituent la cause la
plus dominante des traumatismes et affections ayant occasionnés les
traitements par plâtre avec 80 cas soit 61,07%. Ce résultat est
confirmé par les travaux de nombreux auteurs : WAMI (26), NGOYI
(22).
Nous pensons que cette observation est due à
l'augmentation en nombre important des vélos, motos, voitures et gros
véhicules en circulation. A cela il faut ajouter l'ignorance de code de
la route ainsi que des routes en état de délabrement
avancées.
4.14 Type de fracture
Selon le tableau n°XIII, dans notre
étude, les fractures à elles seules, représentent 61,06
des toutes les lésions. Ce qui est confirmé par J.C. PATEL (12)
qui dit « A côté des hématomes
sous-périostés par contusion, la lésion traumatique
habituelle est la fracture. »
Selon le résultat du tableau XIII, la fracture
fermée représente 80%. Charly YENGA WAYONGE a trouvé 62,5%
(20)
Certes, les chocs violents causent les fractures par
contusion, sauf les cas des lésions par instruments tranchants et les
cas où l'os fracturé lui-même, cause l'ouverture du
foyer.
4.15 Types de plâtre
Selon le tableau n° XIV, la fréquence
élevée constatée par le traitement aux plâtres
cruro-pédieux et pelvi-cruro-pédieux serait dûe à la
fréquence élevée des lésions traumatiques du
fémur et du tibia suite à leurs dispositions anatomiques.
4.16 Modalité de sortie
Selon le tableau n° XV, Il ressort de notre étude
que nos patients étaient sortis avec un état de santé
amélioré, 83,97%. Ce résultat est confirmé par Jean
NASIBU YUMA(23).
Ce rendement de traitement observé aux CUKIS est le
résultat d'un personnel qualifié et spécialiste en
traumatologie et en orthopédie.
4.17 Les membres et poses de plâtre
Dans notre série d'étude, les
plâtres sont beaucoup plus posés aux membres inférieurs
avec 62,6%.
Ce résultat corrobore avec celui de Jean NASIBU YUMA
(23) avec 89,05%.
Nous pensons que, cela se justifierait par le fait que les
membres inférieurs nous servent à nous déplacer, à
rouler sur le vélo, courir, sauter, donc ils constituent le
système locomoteur par excellence et sont plus exposés aux
affections diverses et traumatismes.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
A. CONCLUSION
Dans notre travail, nous avons réalisé une
étude rétrospective, se rapportant aux malades soignés
par plâtre aux CUKIS ; à propos de 131 cas
enregistrés au département de chirurgie, service de traumatologie
et orthopédique durant la période allant du 1er
janvier 2007 au 31 mars 2011.
Après analyse et interprétation des
différents résultats, nous sommes arrivés à la
conclusion suivante :
Ø L'incidence des soins par plâtre est de
19,32% ;
Ø Les traumatismes osseux et articulaires
représentent 86,26% des cas soignés par plâtres et les
lésions pathologiques non traumatiques 13,74% ;
Ø Les fractures à elles-seules
représentent 60,17% ;
Ø Les hommes sont les plus touchés avec 71,76%
des cas, en majorité les adultes avec 58,78% ;
Ø La majorité des patients proviennent de la
commune MAKISO avec 48,85% suivie de la TSHOPO avec 20,61% et MANGOBO
19,85%;
Ø Les accidents de trafic routier constituent
l'étiologie la plus dominante, avec 61,07% ;
Ø Aux membres supérieurs, le côté
droit est le plus touché 52,29% et gauche 47,73% ;
o L'humérus présente la fréquence la plus
élevée avec 27,27% ;
Ø Aux membres inférieurs, le côté
gauche est le plus atteint avec 62,2% ;
o Le fémur est le plus exposé avec 18,29%, suivi
du Tibia avec 14,63 %;
Ø Pour le plâtre, aux membres supérieurs,
le Desault plâtré vient en tête avec 17,56% ;
Ø Au membre inférieur, c'est le plâtre
cruro-pédieux qui présente la fréquence
élevée avec 22,14% ;
Ø La majorité de nos patient ont connu une bonne
évolution du traitement par plâtres, soit 77,1% des cas ;
Ø La majorité de nos patients ont quitté
l'hôpital avec un état de santé amélioré avec
83,96%.
B. RECOMMANDATIONS
1. Aux autorités de la République :
v La création des emplois, pour diminuer, voir vider la
fréquence élevée de cyclistes
(« TOLEKISTE et MOTOCYCLISTE») ;
v L'amélioration des conditions des vies de la
population, en payant un salaire convenable et régulier pour que ces
derniers se prennent en charge ;
v La réhabilitation des transports en commun (bus,
etc.) ainsi que des routes ;
v Veiller au respect de code de la route en renforçant
l'équipe des polices de la circulation routière ;
v La sensibilisation de la population du danger du trafic
routier, par les médias ;
v De recycler les chauffeurs, surtout de motocycliste et de ne
permettre le trafic routier qu'a ceux qui ont des connaissances suffisantes sur
les engins roulant et du code de la route ;
v Conduire toujours dans un état de lucidité
parfaite, pas sous l'ivresse ;
v D'équiper les Cukis en matériels
orthopédiques et chirurgicaux adéquats et que le coût soit
à la hauteur de tous.
2. Aux autorités académiques et
facultaires
D'assurer la formation continue des chercheurs dans tous les
domaines et plus particulièrement en ce qui concerne le domaine
médical.
3. A la population
v De préserver la nature car, c'est le plus beau cadeau
que Dieu nous a donné ;
v De ne jamais considérer le traitement par
plâtre comme une condamnation ou un tabou.
BIBLIOGRAPHIE
A. LIVRES ET JOURNAL OFFICIEL
1) BLANC : Guide de chirurgie orthopédie,
éd. Saint Paul, 1990
2) B. LABAMA L : Méthodologies des recherches
dans le domaine de la santé, Presse de l'Université de
Kisangani, 2005.
3) BONET.C., M.TH BONE ROUXEL : L'infection en
chirurgie traumatologie, Tome I, éd., Paris 1978
4) Bureau provincial de la police de circulation
ministère de Kisangani : Registre de rapports annuels des accidents
de trafic routier.
5) Cliniques Universitaires de Kisangani (département
de chirurgie) : Registres de rapport annuel du département de
chirurgie (statistique)
6) DEBURGE ET J.J. DESILISLE : Les traumatismes,
nouvelles édition, Paris, Cedex 2OO2
7) Encyclopédie THEMATIQUE LAROUSSE, Science de vie
de la Biologie, médecine,
agriculture, Agroalimentaire 21ème rue de mont Parnasse
75 283, Paris Cedex 0,6 -2000
8) Jacob G. Aeron - Thomas A, Astrop A, Estimating global
road Fatalities, Crow Thorne, transport research laboratory 2000 (Rapport
du TRL n° 445)
9) J.C. PATHEL, J. CAU CHOIX et coll. : Nouveau
précis de pathologie Chirurgicale; tome I : pathologie
générale, pathologie tissulaire générale, affection
des membres et des ceintures. Masson & (il, Editeur Libraires de
l'Académie de médecine 120, boul. saint - germain, PARIS - VIe
1958
10) J.C. PATHEL, J. BEDOUELLE et coll. : Nouveau
précis de pathologie chirurgicale; tome II : Affection des membres
et des ceintures. Masson ex vie Editeur Livraires de l'académie de
médecine 120, Boul. Saint Germain, PARIS VIe 1960
11) J.C. PATEL : Pathologie chirurgicale ;
3è édition, Masson, Paris, New-York, Barcelone, Milan, 1973
12) JUDET.J. et JUDET.H : Fracture et
orthopédie chirurgicale, 2èmeéd.Tome I,
Masson et Cie et Paris, 1958
13) JUDER R. Urgence chez les
polytraumatisés ; librairie molaire S.A éditeur
27ème Rue de l'école de médecine, 1974
14) Margie PENDEN et coll. : Rapport mondial sur la
prévention des traumatismes dus aux accidents de la circulation;
Organisation mondiale de la santé Genève 2004
15) Marc GENTILINI : Médecine tropicale
5e édition, 1993, 4e Rue Casimir -
Delavique, 76006 PARIS
16) Murray C.JL, Lopez AD Ed. The global burden of
disease: A comprehensive assessment of mortality risk factors in 1990 AND
projected to 2020 Boston, MA (Etats Unis d'Amérique) Haward School
of public health. 1996.
17) Petit LAROUSSE illustré en couleur, nouvelle
édition, 2006.
18) Petit Robert, Dictionnaire Alphabétique et
analytique de la langue française, nouvelle édition, Mai
2002
19) TACKIM OZALP, Alain Lavabre et Philippe :
Immobilisation par appareillage plâtre, nouvelle édition
Paris, 2005.
(k) B. LES MEMOIRES
20) Charly YENGA W. : Etude
épidémiologique, anatomie pathologique et thérapeutique
des fractures ouverte aux Cliniques universitaires de Kisangani.
21) Clément BYEKA I. : Etude
épidémiologique et thérapeutique des fractures de
l'enfant aux cliniques universitaires de Kisangani.
22) F. NGOY L. : Etude
épidémiologique, anatomie pathologique et thérapeutique
des fractures ouvertes aux Cliniques universitaires de Kisangani.
23) J. NASIBU YUMA : Etude
épidémiologique et anatomopathologique des malades
soignés par plâtre aux Cliniques universitaires de Kisangani.
24) Mal de Pott, à propos de 320 cas, Médecine
du Maghreb, 2001
25) MUNYOMA ASUMANI : Etude épidémiologique
et anatomie pathologique des fractures des os longs des membres
supérieurs et inférieurs à propos de 88 cas
observés aux cliniques universitaires de Kisangani
26) WAMI W. Caractéristiques des fractures diaphysaire
du fémur chez les adultes et chez les enfants. Cliniques universitaires
de Kisangani, Faculté de Médecine de Kisangani.
C. LES COURS
27) AHUKA ONA LONGOMB : Sémiologie
chirurgicale, cours Inédit
UNIKIS, 2008.
28) TSHIMBILA K. : Techniques chirurgicales,
cours Inédit,
UNIKIS 2010.
29) TSHIMBILA K. : Chirurgie pédiatrique,
cours inédit.
UNIKIS 2007.
30) TSHIMPANGA B. : Statistique destructive,
cours Inédit,
UNIKIS, 2011.
31) WAMI W.F : Traumatologie générale
et spécial, cours Inédit,
UNIKIS, 2009.
32) WAMI W.F : Orthopédie, Cours
inédit, UNIKIS, 2009.
D. WEBOGRAPHIE
33)
www.wikipedia.org/wiki/plâtres-medecine,2010
34)
www.wikipedia.org/wiki/Mal-de-pott,2010
35)
www.wikipedia.org/wiki/ostéomyélite,2010
36)
www.medecinetropicale.free.fr, Spondylodiscite tuberculeuse ou mal de
pott, cas clinique, 2004.
37) Microsoft encarta corporation 2007
38) www.doctissimo.org
39)
www.mémoire-online.com/Utilisationsdesplâtresenchirurgie,2000
.
40)
www.vulgaris-médical.com « Encyclopédie,
ostéomyélite aigue
de l'enfant, 2009
TABLE DE MATIERES
Dédicace
Remerciements
Introduction
Problématique..........................................................................................................
1
Ø Les accidents du trafic routier
....................................................................... 1
Ø Les catastrophes naturelles
.............................................................................3
Ø Les guerres et les attentats
.............................................................................3
Objectifs du travail
...................................................................................................5
Hypothèse
..................................................................................................................
6
Délimitation du sujet
................................................................................................6
Importance du travail
..............................................................................................6
Subdivision du travail
............................................................................................. 7
Article II. Chapitre premier : Les
Généralités
................................................8
Considérations théoriques
.......................................................................................8
Etudes épidémiologiques
........................................................................................9
Lésions traumatiques des os et des articulations
....................................... 10
Fracture
........................................................................................................10
Luxations .......................................................................................................19
Subluxation
...................................................................................................20
Entorse
.........................................................................................................
21
Lésions pathologiques non traumatiques
.........................................................21
Pathologie des os
...................................................................................................21
Ostéomyélite
.................................................................................................22
Pathologie des articulations
...............................................................................27
Les nécroses osseuses aseptiques
.........................................................38
Les malformations ostéo-articulaires
....................................................41
Plâtre
........................................................................................................................47
Traitement par plâtre en fonction des
lésions..............................................56
Article III. Chapitre
deuxième : Approche méthodologique
...........................................80
Présentation du terrain de l'étude
...................................................................80
Matériel
...................................................................................................................81
Article IV. Chapitre troisième :
Présentation des résultats
...........................................83
Article V. Chapitre
quatrième : Discussion et Commentaire
....................................96
Incidences des cas soignés aux CUKIS par plâtre
.......................................96
Fréquence du traitement par plâtre par
année d'étude ..............................96
Age
...........................................................................................................................97
Tranche d'âge
.........................................................................................................97
Sexe
...........................................................................................................................97
Etat-civil
..................................................................................................................98
Lieu de résidence
...................................................................................................98
Les affectations
......................................................................................................98
Lésions par segment du corps
...........................................................................99
Segment atteint au membre supérieur
............................................................99
Segment atteint au membre inférieur
............................................................99
Evolution
..................................................................................................................99
Etiologie
..................................................................................................................100
Type de fracture
...................................................................................................100
Types de plâtre
.....................................................................................................101
Modalités de sortie
.............................................................................................101
Les membres et poses de plâtre
......................................................................101
Conclusion et recommandations
.....................................................................102
Conclusion ............
................................................................................................102
Recommandations
..............................................................................................103
Bibliographie
.......................................................................................................105
Table de matières
.............................................................................................
109
ANNEXES
|