CONCLUSION GENERALE
1. Synthèse de l'étude
Notre travail a porté sur «l' Incidence de la
politique monétaire sur le niveau général des prix en
République Démocratique du Congo, de 1998 à
2009 »
Il a eu pour objectif l'étude de la relation qui existe
entre la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo (BCC) et le
niveau général des prix qui est considéré comme
l'objectif prioritaire des autorités monétaires (Banque Centrale
et Trésor public)
Pour y parvenir, notre problématique de recherche
était axée sur les questions suivantes :
· Quelle serrait l'incidence de la politique
monétaire de la BCC sur le niveau général des
prix ?
· Le caractère inopérant de la politique
monétaire de la BCC sur le niveau général des prix
découle -t-il du mauvais agencement des instruments directs et
indirects, de l'inélasticité de l'offre des biens et services ou
bien de la mauvaise allocation des ressources monétaires ?
Ainsi, nous avons proposé les hypothèses ci
-après :
· La politique monétaire de la BCC agit
inefficacement sur le niveau général des prix.
· Le caractère inopérant de la politique
monétaire sur le niveau général des prix en
République Démocratique du Congo découle du mauvais
agencement des instruments directs et indirects (mauvaise politique
d'encadrement des crédits, absence de la politique d'open market)
Pour vérifier ces hypothèses, nous avons fait
recours aux méthodes fonctionnelle et analytique.
Les deux méthodes ont été
complétées par la technique documentaire ; ce qui a conduit
a subdivisé notre travail en trois grands chapitres :
· dans le premier chapitre nous avons passé en
revue les différentes considérations théoriques sur la
politique monétaire et le niveau général des
prix ;
· dans le deuxième chapitre nous avons fait un
aperçu sur la politique monétaire et le niveau
général des prix en République Démocratique
du Congo, de 1998 à 2009 ; et
· le troisième chapitre était
consacré à l'analyse empirique : vérification des
hypothèses des bases.
2. Principaux résultats
Après analyse et interprétation des
résultats, il s'observe que nos hypothèses ont été
confirmées.
En effet, nous sommes parti de l'hypothèse selon
laquelle la politique monétaire de la BCC agit inefficacement sur le
niveau général des prix ; les résultats du calcul
effectué à Eviews montre que la politique monétaire de la
BCC a un impact négatif sur le niveau général des prix,
soit 83% de la housse du niveau général des prix est
expliqué par la mauvaise politiqué monétaire de la BCC
pendant la période sous étude.
Dés lors, l'échec de la politique
monétaire en RDC à stabiliser les prix crée la
polémique sur la question de savoir son responsable. Les uns peuvent
dire que le vrai responsable de l'échec de la politique monétaire
incombe à l'autorité monétaire qui est la BCC au regard de
l'article premier des statuts de Banque Centrale qui consacre son
autonomie ; les autres en revanche attribuent cet échec au pouvoir
public en se referant à l'article deux des statuts de Banque Centrale
qui exige que la politique monétaire s'inscrive dans le cadre de la
politique économique du gouvernement.
Au regard des éclaircissements ci haut, il ressort que
la responsabilité de l'inefficacité de la politique
monétaire en RDC incombe aussi bien au gouvernement qu'à
l'autorité monétaire (BCC) étant donnée son
incapacité attestée de résister aux pressions du
gouvernement en matière d'octroi des avances pour combler le
déficit budgétaire qui est pour la plupart de cas, source de la
housse généralisée des prix c'est-à-dire
l'inflation.
3. Suggestions
Nous suggérons au gouvernement de notre pays, une
discipline budgétaire dans la gestion des finances publiques afin
d'éviter tout recourt au financement du déficit budgétaire
par les avances de la BCC et à l'autorité monétaire de
notre pays qui est la Banque Centrale du Congo (BCC), la cohérence et la
rationalité dans la gestion des instruments de la politique
monétaire pour bien atteindre son objectif finale qui est de stabiliser
les prix dans l'économie.
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