INTRODUCTION
GENERALE
I. PROBLEMATIQUE
L'objectif primordial dévolu à tout
gouvernement au sein d'une communauté donnée est d'assurer
le bien-être social de sa population . Pour atteindre cet objectif,
les gouvernements font élaborent leur politique
économique.
Celle-ci est, en fait, un ensemble de plusieurs politiques
(monétaire, budgétaire, agricole, etc.) combiné en vue
d'atteindre un certain nombre d'objectifs dits ultimes, à savoir la
croissance économique, la stabilité des prix, le plein emploi et
l'équilibre extérieur dont la réalisation confère
le bien être social de sa population.
S'inscrivant dans le cadre de la politique économique
générale, la politique monétaire possède ses
propres points d'action pour atteindre les objectifs ultimes de la politique
économique générale. Elle vise à agir de
façon globale sur les variables réelles de l'économie par
le truchement des variables monétaires (l'offre et la demande de
monnaie, le taux de change, le taux d'intérêt).
Dans cette perspective, la politique monétaire a pour
rôle de fournir au secteur réel la quantité de monnaie
nécessaire à l'expansion des activités économiques
sans engendrer le dérapage inflationniste ou déflationniste.
Cependant, dans le contexte congolais, la recherche du
bien-être par le truchement de la politique monétaire pose
problème eu égard d'une part, aux objectifs assignés
officiellement à la politique monétaire, consistant à
assurer le financement du développement économique du pays et
à promouvoir la stabilité des prix intérieurs ainsi que
le maintient de l'équilibre des payements extérieurs1(*), et d'autre part à la
détérioration de la situation socio-économique de la
République Démocratique du Congo au cours de ces dernières
années.
En effet, les résultats issus de la politique
monétaire en termes de taux d'inflation attestent l'inefficacité
des mécanismes de transmissions de la politique monétaire sur
les variables réelles de l'économie congolaise, notamment la
stabilité des prix.
Le présent travail, cherche à évaluer
l'efficacité de la politique monétaire en République
Démocratique du Congo, ses possibilités et limités sur la
stabilisation du niveau général des prix.
De manière précise, notre préoccupation
tourne autour des questions fondamentales ci-après :
a) Question principale
- Quelle serait l'incidence de la politique monétaire
sur le niveau général des prix en R. D. Congo?
b) Question secondaire
- Le caractère inopérant de la politique
monétaire sur le prix découle-t-il du mauvais agencement des
instruments directs et indirects, de l'inélasticité de l'offre
nationale de biens et services ou bien de la mauvaise allocation des ressources
monétaires?
C'est à ces préoccupations que nous allons
tenter de répondre dans les phrases qui suivent.
II. HYPOTHESE.
L'hypothèse étant une réponse provisoire
aux questions soulevées dans la problématique. Dans le cas
précis de notre travail, nous nous sommes proposé les
hypothèses ci-après :
- Si les instruments de la politique monétaire sont
utilisés de façon adéquate, celle-ci à toutes les
chances de produire des effets attendu mais dans le cas de l'économie
congolaise la politique monétaire agit inefficacement sur le niveau des
prix.
- Le caractère inopérant de la politique
monétaire sur le niveau général des prix en
République Démocratique du Congo découle du mauvais
agencement des instruments directs et indirects (mauvaise politique
d'encadrement du crédit, des réserves obligatoires, absence de la
politique d'open Market, etc.)
III. CHOIX ET INTERET DU SUJET
La politique monétaire agit de façon globale sur
les variables économiques (Prix, niveau d'activité, plein emploi,
équilibre extérieur). Ainsi, à travers ce travail nous
voulons étudier les relations de cause à effet qui existe entre
la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo (BCC) et le niveau
des prix qui est considéré comme l'objectif prioritaire des
autorités monétaires (Banque Centrale et Trésor
public).
Ceci a un intérêt capital puisqu'il permettra
d'une part à la communauté scientifique de prendre en
considération certains éléments occasionnant la stagnation
et/ou le recul de l'économie congolaise et d'autre part d'interpeller
les pouvoirs publics de la nécessité de stabiliser les prix pour
éviter l'incertitude dans l'économie qui peut être
préjudiciable à la croissance économique de notre pays.
IV. DELIMITATION SPATIO - TEMPORELLE
IV. 1 Dans l'espace
La République Démocratique du Congo a
constitué notre champ d'investigation étant donné que la
Banque Centrale du Congo (BCC) est considérée comme l'Institut
d'Emission au Congo et a la charge d'élaborer et de piloter la
politique monétaire.
IV. 2. Dans le temps
Notre étude s'étend pour une période
allant de 1998 à 2009.
V. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
Pour réaliser ce travail, nous allons recourir à
la méthode fonctionnelle et analytique.
En effet, la méthode fonctionnelle consiste de mettre
en évidence une relation causale entre une ou plusieurs variables
explicatives (indépendantes) et une variable expliquée
(dépendante).
La méthode analytique quant à elle, permet
d'analyser, interpréter et commenter le comportement des certains
agrégats économiques ou du modèle économique
retenu.
Les deux méthodes par la technique documentaire qui
nous aidera à réunir des documents possibles tels que les
ouvrages , les rapports annuels et condensés statistiques de la
Banque Centrale du Congo (BCC), mémoires, cours, travaux de fin de
cycle (T.F.C) pour circonscrire notre recherche dans son contexte
théorique.
VI. CANEVAS DU TRAVAIL
Hormis la note introductive et la conclusion
générale, notre travail comprendra trois chapitres ci -
après :
- Le premier chapitre portera sur les
généralités sur la politique monétaire et la
stabilité des prix ;
- Le deuxième chapitre fera un aperçu sur
la politique monétaire et le niveau général des prix en
République Démocratique du Congo de 1998 à 2009
- Le troisième chapitre sera consacré
à l'analyse empirique : vérification des
hypothèses.
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LA POLITIQUE
MONETAIRE ET LA STABILITE DES PRIX.
Dans une approche théorique, la compréhension
des concepts devient difficile, c'est ainsi que dans le présent
chapitre nous abordons successivement les généralités
sur :
- La politique monétaire ;
- La stabilité des prix.
Section 1 : La politique monétaire.
1.1. Notion et définition.
La politique monétaire est l'une des formes la plus
ancienne de la politique conjoncturelle puisqu'on en date la première
manifestation dés 1837, lorsque la Banque d'Angleterre découvre
l'influence que pouvait avoir la variation de son taux d'escompte.
Malgré cette ancienneté, les jugements les plus
divers ont été portés sur son efficacité, allant
d'un pouvoir presque miraculeux pour certains économistes néo -
libéraux (monétaristes), à l'affirmation pour d'autres
(Keynésiens) de son inutilité presque totale pour
remédier aux principaux maux économiques, tels que l'inflation et
le chômage. Cette opposition provient de l'influence globale de la
monnaie, sur laquelle insistent les premiers, et de son action inégale
dans le temps et sectorielle ment, sur laquelle insistent les seconds.
Ainsi, la politique monétaire se définit comme
l'utilisation du contrôle de l'offre de monnaie par la Banque Centrale
comme instrument permettant de réaliser les objectifs d'une
politique économique générale2(*).
D'une manière générale, la politique
monétaire peut être définie comme l'une des composantes
de la politique économique générale dont les autres
sont : la politique budgétaire, la politique fiscale, la
politique des revenus et des prix, la politique de change, la politique
industrielle, la politique agricole, les politiques structurelles, ......
3(*).
Après avoir défini la politique
monétaire, il est temps d'examiner ses objectifs, avant d'aborder
l' étude de ses instruments dans l'ensemble.
1.2. Les objectifs de la politique monétaire
La politique monétaire a plusieurs objectifs dont
certains sont opérationnels, d'autres intermédiaires ou
spécifiques, et en fin un objectif ultime ou
général. Ce sont ces objectifs que nous allons tenter
d'examine dans les différents points qui suivent .
1.2.1. Objectif ultime ou général de la
politique monétaire
Le caractère essentiel et déterminant de
la politique monétaire se dégage dans sa capacité
à contribuer à la réalisation des objectifs de la
politique économique d'ensemble à savoir le plein emploi,
la stabilité des prix, la croissance économique et
l'équilibre extérieur .
A. Le plein emploi.
Pour l'économiste, il s'agit d'utiliser tous les
facteurs de production disponibles, c'est - à - dire, de les
affecter à l'emploi pour lequel ils ont la plus forte
productivité.
Cet objectif s'entend souvent comme la prévention
et la réalisation du chômage conjoncturel qu'engendre, par
exemple, une diminution des exportations ou la fin d'un boom
d'investissement. Mais il comprend aussi la réduction du
chômage non conjoncturel, tel que le chômage frictionnel,
qui se produit lors de changement de l'emploi, déclin d'une
branche d'activité ou d'une région particulière
4(*).
B. La stabilité de prix
Il s'agit de limiter le développement de
l'inflation.
Cet objectif se définit comme le maintien de la
stabilité des prix, habituellement mesuré par l'indice des
prix de détail. La lutte de l'inflation n'apparaît alors
comme un objectif que dans la mesure où elle conditionne aussi
l'équilibre des échanges extérieurs.
C. L'équilibre extérieur
Il s'agit d'équilibrer les entrées et les
sorties de biens, services, des revenus et capitaux . A court terme,
l'objectif est essentiellement le maintien d'un niveau «
satisfaisant » de réserves de change ( or et divises
) ; En revanche, à long terme, l'objectif peut prendre des
formes diverses, telles que l'augmentation des exportations, un
surplus déterminé de la balance des paiements globale ou
en compte courant, ou encore une modification de la structure
régionale des exportations, par exemple une augmentation de la
part à destination de la Zone dollar5(*) .
D. La croissance économique.
Il s'agit de stimuler le développement de la
production et du revenu national considéré comme le
garant d'une amélioration du bien - être des individus .
C'est aussi le passage d'un niveau bas à un
niveau supérieur de production .
Cet objectif dont l'importance s'est accrue au cours
de ces dernières années, peut se définir comme un
taux d'accroissement satisfaisant du produit national réel,
exprimé globalement ou par habitant 6(*).
1.2.2. Les objectifs intermédiaires ou
spécifiques de la politique monétaire.
La détermination de l'objectif intermédiaire
repose sur une série d'hypothèses . Il existe une liaison
plus ou moins étroite entre l'objectif intermédiaire et
les objectifs finals . Autrement dit, le processus de transmission de la
politique monétaire est stable et suffisamment marqué .
De plus, la Banque Centrale, grâce aux instruments
dont elle dispose, est en mesure de maîtriser la
réalisation de l'objectif intermédiaire . 7(*)
En fixant des objectifs intermédiaires, la Banque
Centrale crée un point de référence pour les
prévisions des agents économiques et exercer ainsi un
effet d'annonce sur les anticipations envisagées.
La politique monétaire est plus facile à
mettre en oeuvre qu'une politique des revenus ; En effet, la
politique monétaire est plus discrète et a un effet
moins douloureux.
Ainsi, les Banques Centrales ont le choix entre
plusieurs types d'objectifs intermédiaires : des objectifs de
taux d'intérêt ou des objectifs quantitatifs de monnaie et
du crédit ou des objectifs de taux de change . En d'autre
terme, le autorités monétaires tentent de viser un bon
niveau de taux d'intérêt, un bon niveau de croissance de
la masse monétaire, une bonne allocation de ressources
financières de la nation, ou un bon niveau du taux de change
1.2.3. Objectifs opératoires de la
politique monétaire
La Banque d'Emission poursuit deux objectifs
opérationnels à savoir : le taux du marché
interbancaire et la base monétaire . Ce sont ces objectifs qui
permettent aux autorités monétaires de contrôler
efficacement la masse monétaire .
1.3. Les instruments de la politique
monétaire
Après avoir déterminé ou fixé
un certain nombre d'objectifs ( ultimes, intermédiaire et
opérationnels ), les autorités monétaires ( Banque
Centrale et Trésor public ) procèdent par la mise en place des
moyens qui leur permettront de réaliser les objectifs poursuivis .
Ce sont ces moyens que nous qualifions d'instrument de la politique
monétaire.
Ainsi, nous allons tenter d'examiner les
différents instruments de la politique monétaire dans les
points qui suivent .
1.3.1. Open Market Policy.
Les opérations d'open Market sont des
opérations de vente et d'achat de titres sur le marché
monétaire par les autorités monétaires. Elles agissent
à la fois sur le montant de liquidité en circulation et
sur le montant de titres détenus dans le portefeuille de la
Banque Centrale .
1.3.2. Réescompte ou
refinancement
Par le réescompte, les banques empruntent
directement des liquidités à la Banque Centrale par le
truchement de titres privés qu'elles ont en portefeuille . Ces
titres sont représentatifs de crédits à
l'économie. Le taux de refinancement de ces titres est donc
fixé à l'avance.
Ce taux de refinancement des banques commerciales
auprès de la Banque Centrale Constitue dans la zone euro le
principal taux directeur c'est - à - dire, le principal taux
fixé par la BCE ( Banque Centrale Européenne ) qui va
orienter l'ensemble des taux de marché.
1.3.3. interventionnisme direct.
D'une manière générale, cet
instrument est caractérisé par l'utilisation de deux
instruments à savoir, la sélectivité du crédit
et l'encadrement du crédit.
La sélectivité de crédit vise
à contrôler non la quantité, mais l'orientation des
crédits bancaires dans le sens voulu par l'Etat par contre
l'encadrement du crédit est la limitation décidée
par voie réglementaire du taux de croissance des encours de
crédit distribués par les banques, en prenant
l'année précédente comme base 8(*).Il s'agit ici du volume des
crédits à accorder qui est plafonné.
1.3.4. Contrôle des changes
Lorsque le marché ne s'équilibre pas
spontanément, la tension vient assez vite des pouvoirs publics
de contrôler les opérations des changes.
Ce contrôle peut aller jusqu'à soumettre
à l'autorisation administrative pour tout achat et toute vente
de devises étrangères.
1.4. Tableau synthétique d'objectifs et
instruments de la politique monétaire.
La politique monétaire agit par
l'intermédiaire d'instruments sur des objectifs
intermédiaires qui permettent d'atteindre des objectifs finals
.
Le tableau ci-dessous présente sommairement ces
différentes catégories.
Tableau n°1 : Synthèse d'objectifs
et instruments de la politique monétaire
Instruments
|
Objectifs opérationnels
|
Objectifs intermédiaires
|
Objectifs finals
|
Open Market Policy
Réescompte
Réserves obligatoires
Encadrement du crédit
Contrôle direct du taux d'intérêt
Contrôle de change
|
Taux du marché interbancaire
Base monétaire exogène
|
Taux d'intérêt à court terme
Taux d'intérêt à long terme
Agrégats de crédit
Agrégat de monnaie (M1, M2,
M3)
Taux de change
|
Prix
Niveau d'activité
Emploi
Equilibre extérieur.
|
Source : DE MOURGUES, Op. Cit., p. 300
Section 2 : La stabilité des prix.
2.1. Définition des concepts
2.1.1. La stabilité des prix
La stabilité de prix se réfère
à la sphère monétaire ou la quantité de
monnaie détermine le prix absolu exprimé en unité
de compte. La stabilité des prix est une situation ou une
évolution régulière et prévisible du niveau
général des prix qui ne pas préjudiciable au
fonctionnement de l'économie. D'où, stabilité des
prix ne veut pas dire fixité des prix mais plutôt une
évolution qui favorise le plan des consommateurs et des
producteurs et partant, la croissance économique. C'est
l'objectif principal de la politique monétaire.
Ainsi, nous pouvons définir la stabilité
des prix comme la situation d'une économie où
l'évolution des prix est sous contrôle tant à court
terme, moyen qu'à long terme 9(*). Autrement dit, la stabilité des prix
revient à lutter contre la hausse
généralisée, durable et importante du niveau
général des prix.
D'autres auteurs définissent la stabilité
des prix comme des taux d'inflation suffisamment faibles pour ne pas
influencer les décisions économiques.
2.1.2. L'inflation
Il y a plusieurs définitions de l'inflation, mais dans
le cadre notre travail, nous avons retenu les définitions
ci-après :
? L'inflation est un phénomène économique
qui se traduit par une hausse des prix généralisée, due
selon certain, à une circulation monétaire excessive, ou selon
d'autres, à un déséquilibre entre l'offre et la demande
globale des bien et services disponibles sur le marché.10(*)
.
? l'inflation est un ensemble de déséquilibres
entre les offres et les demandes des secteurs de production et de groupement de
consommateur, prenant leur origine aussi bien dans les ruptures
d'équilibres qui accompagnent les fluctuations ou la conjoncture
intérieur et extérieur que dans une modification des
caractéristiques structurelles de l'économie. Ces
déséquilibres se propagent, s'amplifient ou se résorbent
selon un processus cumulatif, en raison d'une perversion des mécanismes
économiques. 11(*)
? l'inflation signifiait à l'origine une hausse de la
quantité de monnaie. Ce n'est qu'au 19ème
siècle, sous l'influence de la causalité quantitative que le sens
courant du mot a changé pour signifier une hausse trop rapide des prix.
12(*)
De toutes ces définitions, l'on peut retenir
que :
a. l'inflation résulte de l'ensemble de
déséquilibre sectoriel et non d'un déséquilibre
global. Ce phénomène se localise à l'échelle des
firmes et des secteurs, des particuliers et des classes sociales.
b. l'inflation est de nature structurelle et les facteurs
conjoncturels ne sont que des causes immédiates d'un
déséquilibre, dont l'origine profonde provient de mauvaises
structures économiques (forme archaïque de production, institutions
inefficaces,.......)
c. l'inflation est un phénomène
spécifique ayant son propre rythme. Elle se manifeste par un mouvement
auto- entretenu et irréversible de hausse des prix.
Ainsi pour qu'il y ait inflation, il est indisponible que les
trois conditions ci-après soient remplies :
1ère qu'il y ait hausse des prix ;
2ème que cette hausse des prix soit
généralisée, c'est-à-dire qu'elle affecte tous les
biens et services ;
3ème que cette hausse des prix soit
continue, c'est-à-dire qu'elle soit prolongée dans le temps.
13(*)
2.2. Les formes de l'inflation
On distingue généralement deux formes
d'inflation à savoir :
- l'inflation par la demande, appelée inflation
classique ;
- l'inflation par les coûts.
A. La théorie de l'inflation par la demande
Cette forme d'inflation trouve sa source dans l'excès
de demande ou des dépenses par rapport aux possibilités
immédiates de la production. Les causes de l'inflation par la demande
sont 14(*) :
- les causes monétaires ;
- les causes psychologiques ;
- les causes économiques.
a. Causes monétaires
Les dépenses excessives des acheteurs ont souvent une
cause commune : la création excessive de monnaie. Cette
création excessive de monnaie trouve sa source dans :
1. L'excès de dépenses
publiques
Cette situation apparaît lorsque l'Etat ne parvient pas
à équilibrer ses dépenses par des recettes correspondantes
et se fait obligé de combler son déficit budgétaire en
faisant appel aux avances de la création monétaire.
2. L'excès de la balance
commerciale
Un excédent de la balance commerciale sur
l'étranger aboutit à une création monétaire dans
l'économie bénéficiaire de cet excédent. Si cet
excédent est à la fois permanent et important, il peut
créer un déséquilibre entre les disponibilités
monétaires et les biens offerts sur le marché.
3. L'excès de crédit
Les banques commerciales créent de la monnaie en
octroyant du crédit, l'excès de crédits à court
terme entraîne l'inflation et les risques sont encore plus graves en cas
de gonflement de crédit à moyen terme mobilisé
auprès de l'Institut d'Emission.
b. Les causes psychologiques
Celles-ci sont liées au comportement des agents
économiques, de la situation de consommateurs, de travailleurs.
Lorsque les agents économiques sont convaincus que la
dépréciation monétaire va être continue, ils vont
précipiter leurs achats et créer ainsi une tension entre la
demande et l'offre qui se traduira par la hausse des prix.
C .Les causes économiques
Le déclenchement des tensions inflationnistes ne peut
s'expliquer uniquement par les facteurs monétaires et psychologiques. Ce
sont en définitive, les déficiences de la population, sa mauvaise
orientation, son incapacité à répondre à un
accroissement de la demande qu'en sont la cause fondamentale. Les
sensibilités inflationnistes sont d'autant plus vives que les forces
productives (Industrie, agricultures) travaillent à un niveau rapproche
de leur capacité de production maximale en homme, en machine et
en énergie. 15(*)
B. La théorie de l'inflation par le
coût ou inflation par les revenus
L'inflation par les coûts désigne une forme
d'inflation qui ne serait pas provoquée par une insuffisance de
production et d'offre de bien et service mais résulte de l'augmentation
du prix des différents facteurs de production.
Par coût, il faut entendre non seulement les frais
engagés par les entreprises pour produire mais également les
profits des entreprises qui constituent un élément du prix au
même titre que les autres rémunérations des facteurs de
production.
La cause de l'inflation des coûts réside dans la
hausse d'un élément des prix de revient de tous les biens
produits dans un pays. Comme élément, on peut citer :
élévation de l'impôt, la hausse générale des
salaires, la progression des prix de l'énergie,
l'élévation du coût du crédit, voire même
l'augmentation des profits en l'absence de concurrence. 16(*)
2.3. La protection contre l'inflation
IL existe trois façons de se protéger contre une
hausse généralisée des prix à savoir :
- la protection individuelle ;
- la protection collective ;
- la protection institutionnelle.
A. La protection individuelle
Les agents économiques ont toujours cherché
à se protéger contre la dépréciation
monétaire. Ceux qui disposent des capitaux importants sont mieux
armés pour y parvenir que la masse de la population.
Les façons individuelles de se prévenir contre
l'érosion monétaire sont notamment :
- le placement de son argent en monnaie
étrangère ou devise sait sous forme liquide ou par l'ouverture de
comptes dans les pays dont les monnaies sont stables ;
- les achats d'or, du tableau, des objets de collections, des
terrains, etc....
- l'accélération des achats qui est une forme de
méfiance envers la monnaie.
B. La protection collective
La protection individuelle contre l'inflation est
complétée par la protection collective qui se pratique à
travers l'association et groupement des moyens d'action qui font défaut
à la demande individuelle et isolée,
Cette protection s'opère à
travers les syndicats et organisations professionnelles dont l'un des objectifs
est de défendre et d'améliorer le revenu réel de leurs
membres ; d'accroître leur part dans le revenu national.
Cette défense collective des
revenus se révèle être une source inflationniste dans la
mesure où les hausses obtenues sont plus élevées que les
gains en productivité.
C. La protection institutionnelle
A la lumière des tensions sociales
poussant les différentes catégories de la population à une
surenchère de revendication, souvent légitime, mais qui ne font
que renforcer le désordre monétaire, il s'est imposé une
série de mesure tendant à organiser la protection des citoyens
par un système d'ajustements qui réduirait les
inégalités les plus criantes. Parmi ces mesures à
caractère institutionnel, il y a lieu de noter :
- l'indexation du salaire ;
- la révision du bilan ;
- l'adaptation du barème fiscal et des pris des
services publics ;
- l'indexation de l'épargne.
2.4. Les conséquences de
l'inflation
Ses conséquences s'avèrent différentes
selon le degré de l'inflation ainsi que les secteurs et les classes
sociales considérées. 17(*)
A. Les effets sur la production
L'activité économique aboutit à la
production d'une masse de biens et services qui constituent le produit
national. Plus ce produit national augmente plus la consommation
nationale voit son niveau d'existence s'améliorer.
La question qui se pose est celle de savoir si l'inflation
contribue à l'accroissement ou à la baisse de la production.
A.1 L'inflation rampante et la croissance
économique
D'après l'existence contemporaine des pays
industrialisés, il a été constaté que l'inflation
rampante favorise les investissements et stimule la croissance
économique « non seulement les périodes de hausse des
prix coïncident généralement avec l'expansion de
l'activité économique, mais c'est un fait reconnu que l'inflation
permanente a été accompagnée, dans les nations
occidentales par une croissance soutenue de la production.» 18(*)
A.2 L'inflation et le déficit
extérieur
Dans l'économie contemporaine, il existe
indépendance économique entre les nations. Cette
dépendance impose à chaque pays une contrainte : maintenir
la hausse des prix nationaux dans des limites compatibles avec des exigences de
l'exportation. Car, si les prix montent trop rapidement dans les pays, les
produits deviennent trop chers pour l'étranger, ses exportations se
réduiront avec comme conséquence la baisse des activités
exportatrices et par la suite le chômage.
A.3 L'inflation et le fonctionnement
de l'économie
Lorsque la monnaie perd rapidement de sa valeur, le calcul
économique devient impossible. Il devient impossible d'effectuer des
échanger équitables. Aucun prix à la livraison d'un
produit ne peut être garanti et la somme touchée par le
producteur ne lui permet généralement pas de mettre en oeuvre une
nouvelle production.
Durant la période de l'hyperinflation, une fuite est
constatée devant la monnaie. Il est préférable de
conserver les marchandises que la monnaie, les opérations
spéculatives telles que le stockage massif des matières
premières devient plus payant que les opérations de
production.
B. Les effets sur le revenu
D'une manière générale, l'inflation
redistribue les revenus et le pouvoir d'achat au détriment de tous ceux
dont les revenus s'élèvent moins vite que les prix en faveur de
ceux dont les revenus montent plus vite que le prix.
Les titulaires des revenus constituent les
premières victimes de l'inflation. Lorsque les prix montent tous les
revenus n'augmentent pas automatiquement c'est le cas par exemple des salaires,
des pensions, des intérêts des prêts, des loyers, etc....
Conclusion
partielle
Dans ce chapitre premier consacré aux
généralités conceptuelles, nous avons examine les divers
concepts liés a notre sujet de recherche. Nous avons vu successivement
la politique monétaire, ses objectifs, ainsi que ses instruments.
Ensuite nous avons parcouru les notions
portant sur la stabilité des prix ainsi que sur l'inflation.
DEUXIEME CHAPITRE : APERÇU SUR LA POLITIQUE
MONETAIRE ET LE NIVEAU GENERAL DES PRIX EN RDC,
DE 1998 A 2009
Dans le chapitre précédent, nous avons
passé en revu les généralités conceptuelles
liées directement à notre sujet de recherche.
Ce présent chapitre est consacré à
l'aperçu sur la politique monétaire et le niveau
générale des prix en République Démocratique Congo
durant une période bien choisie c'est-à-dire de 1998 à
2009.
Pour ce faire nous allons faire un exposé sur la
gestion de la politique budgétaire et la gestion de la
politique monétaire puis que l'échec de la politique
monétaire à stabiliser les prix en République
Démocratique Congo est partagé entre l'autorité
monétaire a savoir la Banque Centrale du Congo au regard de
l'article premier des statuts de Banque Centrale qui consacre son autonomie et
le gouvernement en se référant à l'article deux des
statuts de Banque Centrale qui exige que la politique monétaire
s'inscrive dans le cadre de la politique économique et aussi du fait que
l'autorité monétaire en République Démocratique du
Congo qui est représentée par la Banque Centrale du Congo (BCC)
ne dispose pas suffisamment des moyens de résistance au pression du
gouvernement en matière d'octroi des avances pour combler le
déficit budgétaire.
Section1: La gestion de la politique budgétaire
en RDC de 1998 à 2009
La politique budgétaire est l'une des composantes de la
politique économique d'ensemble dont les autres sont la politique
monétaire, la politique fiscale, la politique des revenus et des prix,
la politique de change, la politique industrielle.... 19(*).
Ainsi, la gestion de politique budgétaire en RDC est
réservée au gouvernement après l'approbation du
parlement.20(*)
1.1. La gestion des finances publiques en RDC.
Le budget de l'Etat étant l'acte par lequel sont
autorisés et exécutés les recettes et les dépenses
annuelles de l'Etat pour réguler la conjoncture.21(*). En RDC comme ailleurs, le
budget comporte les recettes, les dépenses et les déficits qui
pour la plupart des cas sont couvertes par des avances de la BCC 22(*)
En ce qui concerne les recettes, elles connaissent des
problèmes d'évasion fiscale, de fraude et sous évaluation
de l'assiette fiscale. Tous ces maux font que les recettes publiques
s'amenuisent et ne permettent pas à l'Etat d'entrer en nette possession
de ses ressources financières.
Quant aux dépenses publiques, nous notons une grande
proportion des dépenses de fonctionnement, notamment celles de la
présidence de la République et des institutions politiques dont
la synthèse sont faite dans le tableau n°02(2a et 2b). Pour une
bonne lecture de la situation, nous présentons la répartition des
dépenses selon les ministères ou organes aussi bien en termes de
prévisions que d'exécutions de manière a identifié
l'organe qui entretient des désordres dans la gestion des finances
publiques. Cette présentation a le mérite de donner le taux
d'exécution et des prévisions des institutions politiques, des
ministères et des autres services.
Nous commençons par illustrer dans le tableau 2a les
prévisions des dépenses courantes des institutions politiques
(Présidence de la république, Parlement, Vice-présidence,
organismes auxiliaires, Bureau du premier ministre,....),des ministères(
l'administration du territoire, affaires étranger ,commerces) et des
autres services (dettes publiques, villes et provinces, dépenses
centralises, budget annexes) et à travers le tableau 2b nous allons
illustrer l'exécution des dépenses courantes des institutions
politiques, des ministères et des autres services .
Il faut déplorer où terme de chaque année
le fait que l'exécution des dépenses de ces institutions
excède leur prévision et plus grave encore est que ces
excédents des dépenses sont pour la plupart de cas couvert par
les avances de la BCC
Par ailleurs, il convient de signaler que sur exécution
des dépenses publiques est essentiellement impulsée par les
comportements des institutions politiques principalement de la
Présidence de la République comme illustre le tableau n°2
(2a et 2b) dont l'accès au crédit bancaire est sans limite pour
des raisons non exprimées clairement par les autorités de la
banque centrale du Congo (BCC).
Ces institution politiques se livrent à dépenser
au-delà de ce qui a été prévu dans le cadre
budgétaire aggravant ainsi le déficit du trésor publique
et ne permettant pas aux instruments de la politique budgétaire à
réaliser ses objectifs.
Aussi de ces tableau n°2 (2a et 2b), il ressort que la
Présidence de la République s'accapare a elle seul presque la
grande partie de crédit budgétaire et laisse des sommes
très modernes aux organes bénéficière des
crédits budgétaire (ministères, autres services, villes
et provinces...), ces derniers finissent par se trouver en difficultés
pour faire face a certaines situations relevant de leurs attributions faute
des manques des ressources.
Tableau n°2a : Prévision des dépenses
courantes répartit selon les ministères de 1498 à 2009 en
millions de (DF)
Tableau n°2b : Exécution des dépenses
courantes : répartit selon les ministères de 1998 à
2009 (en milliers de DF).
Le premier constat qui ressort de l'observation du tableau 2
(2a et 2b) est l'existence des écarts très considérables
entre le budget prévu et le budget exécuté, sauf pour les
années 2002, 2003, 2004, 2008 et 2009 durant lesquelles le solde
budgétaire a été positif. Cette situation se fait
remarquer à travers de faibles taux des réalisations des recettes
budgétaires pendant que les dépenses publiques connaissent quant
à elles des taux d'exécution de plus en plus élevé,
soit supérieurs à 100% en moyenne.
S'agissant des déficits budgétaires, ils sont
continuellement élevés chaque année bien qu'ils soient
connus à l'avance lors de l'élaboration du budget.
Nous pouvons illustrer cet état de choses à
travers le tableau n°03 ci - dessous qui fait une comparaison entre les
prévisions et les réalisations aussi bien des recettes, des
dépenses courante que des dépenses d'investissements durant la
période de 1998 à 2009.
Tableau n°03 : Comparaison
il convient de signaler que les différents taux
présentés dans le tableau ci - dessous ont été
calculés sur base de prévisions et de réalisations des
recettes et des dépenses publiques contenues dans le budget votés
d'une part et le budget effectivement exécuté d'autre part.
Ce tableau laisse clairement observer l'existence des
écarts défavorables entre les recettes prévues et celles
qui ont été effectivement réalisées ; ceci
traduit bien une situation dans laquelle il y a sous réalisation des
recettes budgétaires.
Il est à retenir du tableau n°03 que les
dépenses courantes sont restées globalement supérieures
aux dépenses prévues. Ceci fait clairement voir la
nécessité du gouvernement de veiller à l'adéquation
entre les recettes et les dépenses.
Et ce même tableau fait observer que les dépenses
en capital n'ont pas réussi à connaître des taux
d'exécution élevés. C'est ainsi qu'il fait constater que
le taux d'exécution de ces dépenses en capital a
été inférieur à 50% tel est le cas des
années 1998 et 2000. Le constat est très inquiétant pour
la période allant de 2003 à 2009 où l'écart est
très important de 121,8% on est tombé à 51,4%.
Les opérations financières de l'Etat se sont
soldées pendant certaines périodes par le déficit couvert
par les émissions monétaires sans contre partie.
En 1998, les recettes et les dépenses étaient
évaluées respectivement à 604,3 milliers de CDF et 879,6
milliers de CDF, les opérations de l'Etat se sont clôturées
par un déficit budgétaire de 275,3 milliers de CDF.
En 1999, les opérations financières de l'Etat se
sont clôturées par un déficit budgétaire de 2337,6
milliers de CDF.
En l'an 2000, les opérations financières de
l'Etat se sont clôturées par l'accélération des
dépenses publiques surtout pour des raisons de guerre : les
recettes et dépenses étaient évaluées
respectivement à 11.092,7 milliers de CDF et 23.O78, 3 milliers de CDF.
Privé des apports extérieurs et des recettes tant publiques que
d'exploitation de la partie sous occupation, le budget de l'Etat s'est
soldé par un déficit de 11.985,6 milliers de CDF.
Marqué par la mise en oeuvre du programme
intérimaire renforcé (PIR), l'année 2001 à vu une
exécution du budget renforcé par des mesures
arrêtées dans le cadre dudit programme, laquelle a permis un solde
du budget par un excédent de 896,6 milliers de CDF.
Les résultats amplement positifs du PIR ont permis au
gouvernement de la RDC de conclure en l'an 2002, un nouveau programme
économique du gouvernement (PEG) qui s'inscrit dans le cadre de la
consolidation de la stabilité macroéconomique et de la relance de
la croissance économique.
Durant cette année (2001), les différentes
mesures prises dans le cadre du PIR, ayant été
sauvegardées et celle du PEG, ont permis à l'Etat de
clôturer ses opérations financières par un solde
positif.
En 2003 les Opérations financières de
l'Etat ont été exécutées dans le contexte de
démarrage de la transition, de la réunification progressive du
pays, malgré la persistance des problèmes de
sécurité à l'Etat du pays.
Toutes les actions menées dans cet environnement ont eu
un impact sur le PEG, particulièrement sur le plan de la
trésorerie du secteur public. Cependant, au terme de cette année,
la gestion de finances publiques s'est clôturée par un
déficit de 0,5% du PIR.
Les années 2004, 2005, 2006 et 2007 ont vu les
opérations financières de l'Etat se clôture par des
déficits budgétaires comme on peut le lire dans le tableau
suivant.
Les années 2008 et 2009 se sont clôturées
par un solde budgétaire positif comme l'indique le tableau n°04.
En résumé, les opérations
financières du secteur public se caractérisent de façon
globale par un manque de discipline budgétaire conduisant l'Etat
à faire recourt aux avances du système bancaire pour combler ses
déficits, comme nous montrer le tableau n°04 ci -
après :
Tableau n°04 : Evolution des opérations
financières de l'Etat et financement du déficit budgétaire
de 1998 à 2009 (en milliers de CDF)
En règle générale, l'Etat prévoit
de payer l'essentiel de ses dépenses par l'impôt, qui sont la
principale ressource budgétaire.
Il convient de noter qu'en RDC, pour la plupart de cas, les
ressources ne sont pas mobilisées au même niveau que les
prévisions a couse de sous évaluation de l'assiette et
d'évasion fiscale.
Et face à l'augmentation sans cesse des
dépenses, notamment celles de fonctionnement des administrations et des
institutions publiques ; l'Etat, bien qu'ayant la possibilité de
recourir aux emprunts intérieurs qui foute des marches financiers en
RDC, l'Etat recours fréquemment aux avances du système bancaire
bien que source d'inflation et aux emprunts extérieurs pour couvrir son
déficit.
La RDC reste fidèle au second mode de financement
budgétaire. Cette situation est décrite par le tableau n°05
ci-après :
Tableau n°05 : Evolution des finances publiques, de
financement du solde budgétaire, de l'inflation en RDC, de 1998 a
2009 (en milliers de CDF)
De ce tableau ; nous observons qu'en 1998, le
déficit du Trésor public était évalué
à 275,3 milliers de CDF et la BCC était intervenue a la hauteur
de 256.494 milliers de CDF pour la couverture du solde
budgétaire ; au cours de la même année, le taux
d'inflation était de 134,8%.
En 1999 ; les opérations de l'Etat se sont
clôturées par un déficit budgétaire de 2.337,6
milliers de CDF et la BCC était intervenu à la hauteur de
2.615.251 milliers de CDF pour la couverture du solde budgétaire avec un
taux d'inflation de 483,1%.
En 2000, le déficit du Trésor public
s'était élevé à 11.092.723 milliers de CDF et la
BCC était intervenue à la hauteur de 1.087.623 milliers de CDF
pour couvrir le déficit budgétaire. Au cours de la même
année, le taux d'inflation était de 511,2%. L'année 2000 a
hérité d'une grave situation des guerres ayant
entraîné l'accroissement des dépenses publique par rapport
aux ressources .La politique budgétaire de l'année 2000 a accru
le taux d'inflation suite au recourt de l'autorité budgétaire aux
avances de la BCC pour couvrir son déficit
En 2001, les opérations financiers de l'Etat se sont
soldées par un excédent, le niveau de l'inflation a baissé
de 135% .Les excédents réalises ont permis d'absorber les
avances de la BCC qui s'évaluait a 692.980 milliers de CDF.
Les résultats amplement positifs du premier programme
(PIR) se sont poursuivis en 2002 ou le taux d'inflation a encore accuse une
baisse jusqu'à 15% .Les excédents budgétaire ainsi
réalises ont permit a l'autorité budgétaire une fois de
plus a absorber les avances de la BCC évaluait à 21.946.246
milliers de CDF
.
En 2003, les avances de la BCC se sont chiffrées
à 26.974.772 milliers de CDF pour le financement du déficit
budgétaire évalué à 22.802.001 milliers de CDF.
Au cours de la même période, il y a eu un
relâchement budgétaire mais avec un taux d'inflation a 4,4%.
Les années 2004,2005 et 2005 était
caractérisées par le taux d'inflation respectivement de
9,2% ; 21,3% ; et 18,2% pendant que les reformes entrepris sur le
plan budgétaire dans le cadre de PEG n'ont pas été
respectées.
Les dépensés publiques toujours aussi
élève que les ressources conduisant ainsi l'autorité
budgétaire a financer son déficit en recourant au avances de la
BCC sans aucun souci de la stabiliser des prix.
Les années 2007,2008 et 2009, le taux d'inflation
était respectivement de 8,9%,26% et 53,4%.
L'autorité budgétaire pour financer son
déficit budgétaire, a recouru aux avances de la BCC de l'ordre de
11.819.240 milliers de CDF en 2007 ; 30.628.443 milliers CDF en 2008
et 40.862.121 milliers de CDF en 2009.
1.2. Les instruments de la politique budgétaire
utilisent en RDC
Les instruments traditionnels ci-après sont
utilisés en RDC. Il s'agit des recettes, dépenses et
déficits. La politique budgétaire, par le truchement de ses
instruments, peut être aussi utilisé pour la régulation de
l'économie.
En RDC, les recettes sont presque chaque année en
deçà de leur niveau prévu lors de l'élaboration du
budget.
Suite à l'accroissement des dépenses de
fonctionnement, les dépenses sont en continuelle augmentation faisant
ainsi clôturées les opérations financières publiques
par des écarts négatifs.
Utilisé par le gouvernement des pays de l'Europe
occidentale surtout après la deuxième guerre mondiale, en RDC le
déficit budgétaire ne finance pas l'activité susceptible
de générer des ressources compensatoires pour l'Etat. D'où
le vocabulaire déficit égale inflation.
1.3. Le résultat de l'usage de la politique
budgétaire contre la housse généralise des prix en
RDC
Les politiques budgétaires et monétaires furent
historiquement les premières composantes de lutte contre la housse des
prix .La régulation de la demande globale par la politique
budgétaire en vue de stabiliser les prix ne donne pas les
résultats espères .La politique monétaire fournit de
meilleures solutions, mais souvent le coût social d'une stabilisation
des prix fut souvent considère comme excessif eu égard aux
résultats obtenues. .
Le recours a la politique budgétaire pour lutter contre
la hausse généralisée des prix repose sur
l'hypothèse selon laquelle la hausse des prix a pour origine un
excès de la demande globale par rapport à l'offre globale.
En RDC, pendant la période sous analyse, la politique
budgétaire n'a pas donné des bons résultats face a lutte
contre l'inflation. Malgré une politique budgétaire restrictive
pendant les années 2001 et 2002, l'inflation était loin
d'être maîtrisée par l'autorité budgétaire.
1.4. Objectifs des instruments de la politique
budgétaire utilise en RDC
Les instruments de la politique doivent concourir a la
réalisation des objectifs de la politique économique d'ensemble
.Bien qu'étant une politique de régulation de la politique
conjoncture pouvant jouer dans le deux sens :dans le sens expansionnistes
lorsque l'on cherche à soutenir ou a favoriser l'activité
économique ;dans les sens restrictif lorsqu'on cherche a
réduire la demande des agents économiques (situations
inflationnistes, de déficit extérieurs ), En RDC ,les instruments
de la politique budgétaire n'ont pas atteint leurs objectifs
(recettes,dépenses et déficits)
1.5. Efficacité de la politique
budgétaire en RDC
Au regard des principaux problèmes qui touche les
finances publiques de la RDC d'une part et de l'Etat dans lequel se trouve
actuellement l'économie congolaise qui accuse une fragilité
d'autre part, la politique budgétaire pour être efficace devrait
viser à gérer des excédents de la trésorerie de
manière a faire face aux dépenses et trouver d'autres
mécanismes de financement des déficits en lieu et place d'un
recours excessif aux avances du système bancaire qui nourrissent des
tensions inflationnistes.
Dans le but de rendre efficace cette politique, un certain
nombre des mesures se rapportant a des instruments doivent être
envisagés.
Les actions à entreprendre vont :
- du coté des dépenses ;
- du coté des recettes ;
- du coté du déficit.
A. Du coté des dépenses
- il fout stabiliser les dépenses qui viserait
à mettre en place des règles de restructuration pour limiter
les dépenses non essentielles ;
- le gouvernement devrait dépenser dans la limite des
recettes réellement mobilisables tout en évitant un recours trop
excessif aux avances de la BCC.
Il a été souvent remarqué que des
dépenses des institutions politiques sont plus orientées vers
d'outres fins que celles de croissance économique.
Dans ce lot nous ajoutions des facteurs expliquant la crise
des finances publiques en RDC : la corruption, la mauvaise gouvernance,
l'évasion et Froude fiscale, désorganisation des règles
financiers, l'existence de plusieurs centre d'ordonnancement, le non respect
des principes budgétaires et la non prise en compte du respect de la
chaîne des dépenses.
De tout ce qui précède , nous pouvons
déduire que c'est l'inadéquation entre les recettes
réalisées et les dépenses exécutées qui
conduit à expliquer en grande partie les faibles performances des
finances publiques en RDC. C'est ce qui explique la permanence des
déficits publics.
- le maintien d'une d'ordonnancement unique par la
centralisation de toutes les recettes fiscales et non fiscales au niveau du
compte général de trésor.
B. Du coté des recettes
- la mise en place d'une politique fiscale souple qui doit
aussi viser à fiscaliser le secteur informel et exercer un
contrôle étroit sur les règles financières ;
- la suppression des autorisations de pré affections
de certaines recettes de l'Etat ;
- l'allocation améliorée et la gestion
transparente des ressources budgétaires impliquant le respect de toutes
les phases classiques de l'exécution du budget ;
- la fixation des objectifs mensuels aux régies
financières en mettant en place des mécanismes adéquats de
contrôle.
C. Du coté du déficit
- réduire de façon sensible les écarts
entre le budget de dépenses courantes tel que prévus et les
dépenses effectivement exécutées, surtout au niveau des
institutions politiques qui consomment la plupart des crédits
budgétaires.
- instaurer la culture de la bonne gouvernance pour minimiser
l'incidence négative de la corruption et la fraude sur la mobilisation
des recettes fiscales.
Au delà des mesures ci -haut préconisées,
d'autre mesures jugées efficaces peuvent concourir pour résoudre
les problèmes qui empêchent les finances publiques de la RDC de
jouer le rôle d'outil de régulation macro économique
Ainsi, après analyse de la politique budgétaire
en RDC, nous rendons compte que cette politique est inappropriée pour
lutte contre la housse des prix dans l'environnement économique
congolais.
Section 2 : La gestion de la politique
monétaire en RDC
La politique monétaire est l'une des composantes de la
politique économique générale, qui agit par
l'intermédiaire des instruments sur des objectifs opérationnels
qui, à leur tour exerce une influence sur des objectifs
intermédiaires, permettant ainsi d'atteindre l'objectif final23(*).
En RDC, la politique monétaire est gérée
par la BCC qui a entre autres missions d'offrir la quantité de monnaie
compatible avec la demande de celle-ci. Et pour y arriver, la politique
monétaire en RDC a eu toujours comme objectif :
- la lutte contre la housse des prix, c'est-à-dire
l'inflation,
- l'augmentation de l'épargne nationale pour le
financement des investissements,
Pour ce faire, elle repose sur :
- l'encadrement de crédit et la réduction
du déficit budgétaire en vue de rendre compatible la croissance
de la masse monétaire avec le besoin réel de
l'économie ;
- l'obtention des taux d'intérêt positif en
tenant compte du rythme annuel de l'inflation ;
- la stabilisation du taux de change par un ajustement
de l'offre à la demande des devises,
- la mise en place de mesures incitatives pour une meilleure
utilisation des ressources intérieures.
La gestion de la politique monétaire en RDC est
marquée par l'accroissement de la masse monétaire dans le but
d'assurer le financement du déficit du secteur public, source de la
hausse généralisée des prix.
Les opérations financières de l'Etat se sont
caractérisées par la réalisation du déficit
budgétaire durant la période sous étude sauf pour les
années 2001,2002 ,2008 et 2009. Cependant d'un coté, ce
phénomène étant fréquent et de l'autre
coté, le pays ayant été déclaré non
coopératif par les institutions financières internationales, les
autorités publiques en vue de financer ces déficits, ont
trouvé refuge auprès de la BCC en recourrant à la planche
a billet comme le renseigne le tableau n°06 ci -après :
Tableau : Evolution des avances de la BCC au
trésor (en milliers de CD)
Le tableau ci-dessus montre que durant toute la période
d'observation de 12 ans ,10 années budgétaires se sont
soldées par les déficits grave.
Ainsi, pour couvrir ce déficit, le gouvernement s'est
vu obliger de recourir aux avances du système bancaire sans tenir compte
des exigences de stabiliser les prix.
C'est ainsi pour une compréhension précise, il
est nécessaire d'observer le tableau suivant résumant la
causalité entre la masse monétaire et l'inflation en RDC de 1998
a 2009.
En effet, il est vrai que l'économie congolaise a
été caractérisée par une inflation durant la
période sous analyse ; mais la question qui se pose ici, est celle
de savoir si cette inflation avait pour cause l'expansion de la masse
monétaire.
Tableau n°07 : évolution du solde
budgétaire, masse monétaire et taux d'inflation de
1998 à 2009
Il ressort de ce tableau que pendant les années
1998,1999 et 2000, le taux d'expansion de la masse monétaire
était respectivement de 158%,363% et 501,7% ; le taux d'inflation
était de 134,8% en 1998 ; 483 ,1% en 1999 et 511,2% en 2000
avec la couverture de solde du déficit budgétaire par les avances
de la BCC de l'ordre de 251.011 milliers de CDF en 1998 ; 2.634.922
milliers de CDF en 1999 et 10.540.165 milliers de CDF en 2000.
En 1999 ; le taux d'expansion de la masse
monétaire est a 363%,le taux d'inflation s'est situe a 483,1% avec la
couverture du solde du déficit budgétaire par les avances de la
BCC de l'ordre de 2.634.922 milliers de CDF.
Dé 2001 à 2004, le taux d'expansion de la masse
monétaire a évolué de façon lente comme on peut le
lire dans le tableau n°07.
Dé 2004 à 2009, le taux d'expansion de la masse
monétaire était tantôt à la housse, tantôt
à la baisse.
Cependant, après cette analyse, il ressort qu'en RDC,
l'expansion monétaire est la principale source de l'inflation
observée comme on pourrait le démontez dans le chapitre trois de
notre travail.
On peut retenir qu'à partir de 2001, qu'un reversement
des tendance est intervenu dans l'évolution du taux de croissance de la
masse monétaire ; ce changement a conduit a la maîtrise du
taux d'inflation lequel est passé de quatre à trois, à
deux chiffres et à un chiffre ; dès lors l'économie
congolaise à retrouve le sentier de la stabilité comme le tableau
n°08 le renseigne.
Tableau n°08 : évolution du PIB (en %),
inflation et masse monétaire de 1998 à 2009
La lecture du tableau n°08 nous fait observer ce qui
suit :
Hormis la tendance négative des années
1998,1999, 2000 et 2001, en générale le PIB est en hausse
continuelle passant de -1,7% en1998 a 5,7% en 2003, a 6,6% en 2004, a 7,8% en
2005, a 6,3% en 2007, a 6,2% en 2008 et a 2,8% en 2009.
De ce même tableau nous observons que la masse
monétaire après la mise en oeuvre du PIR et PEG n'a pas emprunte
le sentier comme ce fut le cas de la période d'avant ces programmes.
Quant a l'inflation, eu égard de ce tableau l'on
remarque qu'en RDC, le taux d'inflation est passe de sa phase d'hyperinflation
a l'inflation lente.
En effet, en 1998 et 1999 le taux d'inflation était
respectivement de 134,8% et 483,1% puis 26% et 53% pour 2008 et 2009.
Par conséquent, nous pouvons dire que l'économie
congolaise a donc enregistré beaucoup de contre performances durant la
période sous étude, toute fois, le changement intervenu eu
égard de l'évolution du taux d'inflation depuis 2000 jusqu'a 2004
n'est le fruit d'une baguette magique.
2.1. Les instruments de la politique monétaire en
RDC
Les instruments de la politique monétaire ont pour
attribution « la lutte contre l'inflation » afin de
contribuer effacement à la réalisation des objectifs du
carré magique de Nicolas Kaldor .En RDC la politique
monétaire est mise en oeuvre exclusivement par la BCC
conformément au décret n°005/2002 du 07 Mai 2002 qui
consacre son indépendances .Ainsi la BCC utilise les instruments
ci-après :
- le coefficient de réserve obligatoire ;
- les interventions sur le marché de
change ;
- le taux d'intérêt.
2.1.1. Les coefficient de réserve
obligatoire
Il importe de noter que le coefficient de reserve obligatoire
est resté inchangé à 2% depuis juin 1993 ; cella pour
permettre la distribution du crédit à l'économie par les
banques commerciales afin d'évite toute stérilisation excessive
des ressources des banques à financer l'économie congolaise.
2.1.2. Les interventions sur le marché de change
Elles consistent en une injection monétaire sous forme
des achats des devises en cas de resserrement de la liquidité centrale
et en un retrait de cette dernière sous forme de cession de devises en
cas d'expansion non prévue de la base monétaire.
Depuis 2009, les interventions de l'institut d'émission
(BCC) sur le marche des changes par ce mécanismes n'ont concerne que le
volet offre des devisses.
2.1.3. Le taux d'intérêt
L'objectif poursuivi par la BCC en cette matière est le
maintien de la positivité du taux d'intérêt réel.
Nous distinguons ici, le taux d'intérêt des
opérations de refinancement et le taux des opérations des billets
de trésorerie24(*)
A .Le taux d'intérêt des opérations
de refinancement
Trois guichets de refinancement existent à la BCC
à savoir :le réescompte, le call money et les avances en
compte courants.
Le taux de réescompte est considéré comme
le taux directeur de la BCC et celle-ci n'accepte pas au refinancement de tous
les effets figurant dans les portefeuilles des banques agrées. Les
effets acceptés par la BCC sont ceux représentant une
sécurité totale, en d'autres termes, qu'ils soient admis au
réescompte, la BCC exige que les effets de commerce soient :
- à courte échéance (ne
dépassent pas 90 ou 120 jours) ;
- émis pour financer une opération
commerciale ;
- signe par trois personnes notoirement solvable dont une
banque.
En ce qui concerne le call money, il est fixe à deux
pourcentages au dessus du taux directeur.
B.le taux des opérations des billets de
trésorerie
Le taux d'intérêt des billets de
trésorerie a été lance le 18 décembre1997. Ses
principales caractéristiques sont :
- la souscription minimale est établie a
500.00CDF ;
- trois maturités sont en vigueur, à savoir
7 ; 14 et 24 jours ;
- chaque mercredi de la semaine est réservé aux
souscriptions et aux remboursements ;
- les banques ainsi que leurs clients sont autorisent
à la souscription :
- la BCC prend en charge le support des imprimés, le
rendement et les frais financiers comprenant le coût d'impression.
2.2. Les points positifs, les limites et les perceptives de
la politique monétaire en RDC.
Il est question d'épingler successivement les points
positifs, les contraintes et les perceptives de la politique monétaire
en RDC.
2.2.1. Points positifs
- sur trois instruments actuels, deux touchent à la
liquidité globale (espèces et monnaie scripturale) ;
- mise en oeuvre des stratégies basées sur de
règle, a travers l'annonce préalablement des objectifs à
atteindre et les mesures a prendre ;
- indépendance de la BCC
L'indépendance de la BCC lui a été
conférée par le décret n°005/2002 du 07 mai 2002.
Cette indépendance concerne tant de choix des
instruments que la définition des objectifs de la politique
jusqu'à l'objectif intermédiaire.
En ce qui concerne l'objectif final, il est défini en
concertation avec le gouvernement.
2.2.2. Limites et faiblesses
- manque de souplesse et de flexibilité des instruments
de la politique monétaire.
L'une des faiblesses de la BCC est le caractère passif
des instruments de la politique monétaire.
En effet, l'initiative des opérations est
réservée aux banques commerciales ou au public.
Cette situation concerne tant le financement en faveur des
banques que les opérations sur les titres souscrits par ces derniers ou
par le public.
De ce fait, la BCC a une marge de manoeuvre très
étroite par rapport aux exigences de régulation monétaire.
Elle ne peut, à m'importer que moment, intervenir dans le sens
d'injection ou de reprise des liquidités
- absence de détermination du taux
d'intérêt par voie du marché ;
Le taux directeur de la BCC est déterminé en
fonction de taux d'inflation pour assurer la positivité en terme
réel .il en résulte ainsi d'une procédure
administrative.
Par ailleurs, il n'est toujours pas acquis que le taux
d'inflation reflète les forces en présence sur le marché
en raison notamment de la rigidité à la baisse de plusieurs prix,
de collage existant entre l'évolution de certains indicateurs et le taux
d'inflation.
- l'absence des instruments diversifiés de
paiement et la prépondérance de la circulation fiduciaire dans
l'arsenal des instruments de paiement :
- l'absence d'un objectif intermédiaire
détermine avec précision comme principale impulsion de la
politique monétaire ;
- l'insuffisance des réserves de change et
la modalité capitale de la BCC ;
- L'inter préférence du
gouvernement dans la mise en oeuvre de certaines décisions à
caractère monétaire.
2.2.3. Perspectives
- La cristallisation de l'objectif
intermédiaire de la politique monétaire de la BCC comme point de
départ en vue de la mise en oeuvre d'une politique d'annonce
crédible pouvant canaliser les anticipations des agents
économiques.
Il est exclu que le taux de change constitue l'objectif
intermédiaire, du fait qu'en régime de change flottant, il est
déterminé par l'offre et la demande sur le marché de
change.
Par ailleurs, l'adoption du taux d'inflation anticipé
comme objectif suppose le ciblage de l'inflation lequel requière
certaines conditions non encore remplies par la RDC telle que : le
développement du système financier l'existence d'un cadre
efficace des prévisions de l'inflation.
- La nécessité de diversifier les instruments de
paiement en vue de réduire progressivement le recours à la
monnaie fiduciaire en référence aux progrès à
réaliser dans le domaine de la convertibilité des avoirs livres
et de la liquidité du système bancaire dans son
ensemble ;
- L'examen des possibilités de mise en place à
moyen terme des mécanismes d'Open Market par la souscription par voix
d'adjudication des billets de trésorerie et de refinancement par voie
d'appel d'offre.
Conclusion
partielle.
De ce qui précède, l'on peut retenir que durant
toute la période sous analyse, la politique monétaire et
budgétaire n'ont pas donné de bons résultats
En effet, l'échec de la politique budgétaire en
RDC est explique par des problèmes d'évasion fiscale, le
défaillance des finances publiques, de fraude fiscale et la sous
évaluation de l'assiette fiscale.
En ce qui Concerne la politique monétaire, son
échec est dû à la domination de la politique
budgétaire sur la politique monétaire dans la mesure où le
gouvernement de notre pays reste fidèle au financement du déficit
budgétaire par les avances de la BCC sans aucun souci de stabiliser les
prix.
Ainsi, dans les lignes qui suivent nous allons nous pencher
sur l'analyse empirique.
TROISIEME CHAPITRE : ANALYSE EMPIRIQUE
Apres avoir abordé les théories
générales ainsi que certains aspects pratiques de la politique
monétaire sur le niveau général des prix en RDC ; il
nous parait utile de vérifier empiriquement nos hypothèses de
base.
En effet, dans ce chapitre il sera question d'étudier
la relation de cause à effet qui existe entre la politique
monétaire de la BCC et le niveau général des prix.
3.1. Présentation des données
Tableau n°09 : Evolution de la masse
monétaire, taux de change officiel et les indices des prix à la
consommation de 1998 à 2009
Années
|
Masse monétaire en milliers de CDF
|
Taux de change officiel
|
Indice général des prix a la consommation
|
1998
|
845,1
|
1,45%
|
5.153,6
|
1999
|
3.915,3
|
15%
|
12.135,2
|
2000
|
23.558,3
|
21,82%
|
78.899,2
|
2001
|
71.143,7
|
206,62%
|
360.791,83
|
2002
|
98.832,9
|
346,48%
|
451.980,94
|
2003
|
130.118,7
|
405,00%
|
509.231,61
|
2004
|
222.118,7
|
398,30%
|
538.952,25
|
2005
|
277.111,5
|
476,78%
|
645.072,50
|
2006
|
439.911,1
|
468,05%
|
888.422,83
|
2007
|
658,8
|
508,63%
|
851.110,72
|
2008
|
1.041,4
|
639,3%
|
1.003.197,50
|
2009
|
1.543,1
|
900%
|
1.466.886,86
|
Source : Indice des prix à la consommation de
l'IRES et rapports annuels de le BCC de 1998 à 2009
La taille de l'échantillon en termes d'année
étant petite, nous allons utiliser les données mensuelles qui ont
été extraites des rapports annuels de la BCC de 2004 à
2009 ainsi que dans les différents numéros du_ condensé
d'informations statistiques de la BCC .Ces données partent de juin 2004
à juin 2009 et seront reprise dans les annexes du présent
travail.
3.2. Traitement des données
Les variables prises en considération dans la
présente étude sont : le taux de change officiel,
étant donné que ce taux reflète la réalité
de l'économie congolaise ; la masse monétaire et les indices
des prix à la consommation.
Ainsi, la cotation à l'incertain a été
retenue pour le taux de change officiel, se traduisant par le nombre
d'unité de franc congolais pour une unité des devises .Concernant
l'inflation, c'est l'indice général des prix sur le marché
qui a été considéré étant donné qu'il
constitue la moyenne des prix.
S'agissant de la masse monétaire, nous allons nous
focaliser sur la masse monétaire au sens large c'est-à-dire
M2.
3.3. Application des tests de causalité pour la
vérification du sens de la relation entre la masse monétaire,
indice des prix et toux de change.
Au niveau théorique, « la mise en
évidence de relations causales entre les variables économiques
fournies des réflexions propices pour une meilleure compréhension
des phénomènes économiques »25(*)
Dans la pratique, la relation causale est nécessaire
pour la meilleure formulation de la politique économique.26(*)
A ce effet, nous allons utiliser le test de casualité
au sens de Granger puisque celle-ci permet au-delà de toute
corrélation entre les variables économiques (masse
monétaire, indice des prix et taux de change) ; de savoir si la
politique monétaire avait ou non influencé l'indice des prix et
le taux de change.
3.4. La causalité au sens de Granger
Granger (1969) a proposé le concept de causalité
pour montrer comment le variable masse monétaire peut influencer les
prix et le taux de change ; c'est-à-dire la masse monétaire
est la cause des prix et du taux de change ; ou encore l'on peut dire que
la masse monétaire explique significativement les variables prix et taux
de change.
Dans la pratique, on utilise le test de Fisher pour
vérifier la causalité au sens de Granger, et ce test se
présente comme suit :
· 1er cas : H0 : la masse
monétaire n'explique pas les prix
H1 : la masse
monétaire explique les prix
· 2ieme cas : H0 : la
masse monétaire n'explique pas le taux de change
H1 : la masse
monétaire explique le taux de change
Pour admettre qu'une variable cause (explique) une autre, il
fout que la variable Fisher calculé (Fc) soit
supérieure à la valeur de Fisher de la table
(Ft) ; ou encore la valeur de la probabilité soit
inférieure à 0,05 ou 5%, c'est-à-dire
Fc>Ft et dans ce cas l'hypothèse nulle (H0) est
rejetée .Et dans le cas contraire, c'est-à-dire
Fc<Ft ,on rejette l'hypothèse H1.
3.5. Spécification du modèle
économétrique
Pour mieux démontrer la relation qui existe entre les
trois variables, la séquence a été scindée en deux
parties : masse monétaire- prix et masse monétaire- taux de
change.
3.5.1. Spécification de la relation masse
monétaire et prix
A ce niveau, le modèle se spécifie comme
suit :
LIPC=a0+ a1LM2 + åi
LIPC : indice général des prix à la
consommation ;
LM2 : masse monétaire
a0 et a1 : les
paramètres ; et
åi : terme d'erreur ou variable
aléatoire.
3.5.2. Spécification de la relation masse
monétaire et taux de change
A ce niveau, le modèle se spécifie comme
suit :
LTx=a0+ a1LM2 + åi
LTx : taux de change ;
LM2 : masse monétaire
a0 et a1 : les
paramètres : et
åi : terme d'erreur ou variable
aléatoire
3.6. Les résultats
3.6.1. Les résultats du modèle masse
monétaire- prix
Après application de la méthode des moindres
carrés ordinaires, les résultats obtenus avec Eviews (voire
annexes tableau n°10) se présente comme suit :
LIPC= 2,062746+ 1,049462 LM2
t (3,647491) (32,93743)
R²= 0,837416 DW= 1,2375536 F= 673,8423
3.6.2. Les résultats du modèle masse
monétaire- taux de change
Après application de la méthode des moindres
carrés ordinaires, les résultats obtenus avec Eviews (voire
annexes tableau n°11) se présente comme suit :
LTx=1,251893+ 0,251359LM2
t (3,647491) (32,93743)
R²= 0,762366 DW= 1,779755 F=189 ,2811
3.7. Interprétation des résultats
Il sera d'abord question d'interpréter les
résultats de la première relation (masse monétaire- prix)
et puis la deuxième relation (masse monétaire- taux de change)
3.7.1. Interprétation de la première relation
(masse monétaire - prix)
Nous obtenons un modèle globalement
bon dans l'ensemble (F>5%), tous les coefficients sont significatifs (Prob
<5%). La statistique Fischer calculée est supérieure à
celui de la table (673,8423> 0,05) ; le coefficient de
détermination R²= 0,837416 est acceptable et la statistique DW est
proche de 2, ce qui explique l'absence d'auto corrélation des erreurs
(voire annexes première tableau)
S'agissant de relation des variables, l'analyse des
résultats montre que la corrélation masse monétaire - prix
est positif, soit 83% de la hausse du niveau général des prix est
explique par la variation de la masse monétaire.
3.7.2. Interprétation de la deuxième relation
(masse monétaire - taux de change)
Nous obtenons un modèle globalement
bon dans l'ensemble (F>5%), tous les coefficients sont significatifs (Prob
<5%). La statistique Fischer calculée est supérieure à
celui de la table (189,2811> 0,05) ; le coefficient de
détermination R²= 0,762366 est acceptable et la statistique DW est
proche de 2, ce qui explique l'absence d'auto corrélation des erreurs
(voire annexes deuxième tableau)
S'agissant de relation des variables, l'analyse des
résultats montre que la corrélation masse monétaire - Taux
de change est positif, la variation du taux de change est expliquée
à 76% par la variation de la masse monétaire.
Conclusion partielle
Dans ce chapitre, nous avons établi la relation des
causes à effet qui existe entre la politique monétaire de la BCC
et les autres variables économiques ; à savoir l'indice
général des prix et le taux de change.
En effet, après le calcul nous constatons que la
politique monétaire de la BCC n'a pas atteint son objectif celui de
stabiliser le prix, soit 83% de la hausse niveau général des prix
est expliquée par la mauvaise politique monétaire de la BCC
durant la période sous étude.
CONCLUSION GENERALE
1. Synthèse de l'étude
Notre travail a porté sur «l' Incidence de la
politique monétaire sur le niveau général des prix en
République Démocratique du Congo, de 1998 à
2009 »
Il a eu pour objectif l'étude de la relation qui existe
entre la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo (BCC) et le
niveau général des prix qui est considéré comme
l'objectif prioritaire des autorités monétaires (Banque Centrale
et Trésor public)
Pour y parvenir, notre problématique de recherche
était axée sur les questions suivantes :
· Quelle serrait l'incidence de la politique
monétaire de la BCC sur le niveau général des
prix ?
· Le caractère inopérant de la politique
monétaire de la BCC sur le niveau général des prix
découle -t-il du mauvais agencement des instruments directs et
indirects, de l'inélasticité de l'offre des biens et services ou
bien de la mauvaise allocation des ressources monétaires ?
Ainsi, nous avons proposé les hypothèses ci
-après :
· La politique monétaire de la BCC agit
inefficacement sur le niveau général des prix.
· Le caractère inopérant de la politique
monétaire sur le niveau général des prix en
République Démocratique du Congo découle du mauvais
agencement des instruments directs et indirects (mauvaise politique
d'encadrement des crédits, absence de la politique d'open market)
Pour vérifier ces hypothèses, nous avons fait
recours aux méthodes fonctionnelle et analytique.
Les deux méthodes ont été
complétées par la technique documentaire ; ce qui a conduit
a subdivisé notre travail en trois grands chapitres :
· dans le premier chapitre nous avons passé en
revue les différentes considérations théoriques sur la
politique monétaire et le niveau général des
prix ;
· dans le deuxième chapitre nous avons fait un
aperçu sur la politique monétaire et le niveau
général des prix en République Démocratique
du Congo, de 1998 à 2009 ; et
· le troisième chapitre était
consacré à l'analyse empirique : vérification des
hypothèses des bases.
2. Principaux résultats
Après analyse et interprétation des
résultats, il s'observe que nos hypothèses ont été
confirmées.
En effet, nous sommes parti de l'hypothèse selon
laquelle la politique monétaire de la BCC agit inefficacement sur le
niveau général des prix ; les résultats du calcul
effectué à Eviews montre que la politique monétaire de la
BCC a un impact négatif sur le niveau général des prix,
soit 83% de la housse du niveau général des prix est
expliqué par la mauvaise politiqué monétaire de la BCC
pendant la période sous étude.
Dés lors, l'échec de la politique
monétaire en RDC à stabiliser les prix crée la
polémique sur la question de savoir son responsable. Les uns peuvent
dire que le vrai responsable de l'échec de la politique monétaire
incombe à l'autorité monétaire qui est la BCC au regard de
l'article premier des statuts de Banque Centrale qui consacre son
autonomie ; les autres en revanche attribuent cet échec au pouvoir
public en se referant à l'article deux des statuts de Banque Centrale
qui exige que la politique monétaire s'inscrive dans le cadre de la
politique économique du gouvernement.
Au regard des éclaircissements ci haut, il ressort que
la responsabilité de l'inefficacité de la politique
monétaire en RDC incombe aussi bien au gouvernement qu'à
l'autorité monétaire (BCC) étant donnée son
incapacité attestée de résister aux pressions du
gouvernement en matière d'octroi des avances pour combler le
déficit budgétaire qui est pour la plupart de cas, source de la
housse généralisée des prix c'est-à-dire
l'inflation.
3. Suggestions
Nous suggérons au gouvernement de notre pays, une
discipline budgétaire dans la gestion des finances publiques afin
d'éviter tout recourt au financement du déficit budgétaire
par les avances de la BCC et à l'autorité monétaire de
notre pays qui est la Banque Centrale du Congo (BCC), la cohérence et la
rationalité dans la gestion des instruments de la politique
monétaire pour bien atteindre son objectif finale qui est de stabiliser
les prix dans l'économie.
BIBLIOGRAPHIE
I.OUVREGES
1. BEZIADE M., la monnaie, 2ème éd,
Paris, 1986.
2. BOURDONNAIS R., économétrie, ed.Dunod, Paris,
2005.
3. BRAMOULLE G. et AUGEY A., économie monétaire,
édition, Dalloz, Paris ,1998.
4. CAPUL J., sciences économiques et sociales,
édition, Hatier, Paris, 1994.
5. DAVID J.H et JAFFRE P., la monnaie et la politique
monétaire, 3ème éd, Economica, Paris, 1997.
6. DE MOURGUES M., Economie monétaire, Dalloz,
Paris ,1976.
7. EFFE X., politique économique, programmes,
instruments et perspectives, édition, économica, Paris,
1997.
8. FRIEDMAN M., l'inflation et système
monétaire, édition, Galman, Paris, 1969.
9. HAHN F., Monnaie et inflation, ed.economica, Paris,
1984.
10. JAMES E., problématiques monétaires
aujourd'hui, ed.sirey, Paris, 1963.
11. JOHNSON H.G., théorie monétaire, Dunod,
Paris, 1974.
12. KEMPT P., macroéconomie, ed.Dalloz, Paris, 2000.
13. KEREVE A., l'inflation aujourd'hui et humanisme, les
éditions ouvrières, Paris ,1976.
14. LAMBERT D., les inflations sud Amercaines, inflation de
sous développement et inflation de croissance, édition, institut
des hautes études de l'Amérique latine, Paris, 1959.
15. LECAILLON J., l'inflation ? , pourquoi ? ,
comment ? , le centuron, Louvain, 1974.
16. LISPSEY P. et STEINER R., analyse économique,
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17. MABI M., la monnaie dans l'économie,
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18. MOINGEON M., dictionnaire universel, édition,
Hachette, 1997.
19. PASCALLON P., théorie monétaire, ed.epargne,
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20. SEDWITZ W.J et SCHOTR F.H., l'efficacité du
contrôle monétaire selon la situation économique et
financière, BIRD, Paris ,1963.
II.DOCUMENTS OFFICIELS
1. Banque Centrale du Congo, Différents rapports
annuels de 1998 à 2009.
2. Banque Centrale du Congo, évaluation de la politique
monétaire en RDC, 2010.
3. Banque du Zaïre, rapport annuel ,1975.
4. Ministère du budget, expose général du
projet du budget de l'Etat pour l'exercice 2010.
5. Fond monétaire internationale, perceptive de
l'économie mondiale, Washington DC, octobre 1996.
III.NOTE DES COURS
1. BOLALUETE M., « politique
monétaire », notes de cours, première licence
économie, ULK, 2010.
2. BONGO B., « politique
économique », notes de cours, deuxième licence
économie, UNIKIN, 2007.
3. LOKOLE K., « économie
financière », première licence gestion,
ULK ,2009.
4. LUKUSA D., « finances publiques »,
notes de cours,troisième graduat économie, UPC, 2009.
5. MABI M., « théorie
monétaire », notes de cours, première licence
économie, UNIKIN, 2007.
IV. MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN DE CYCLE
1. BANGALA B., l'inflation monétaire en RDC
de 1997 à 2005, TFC, Sciences Economiques, UWB, 2006.
2. MOEBA N., Evaluation des instruments de la politique
monétaire en RDC de 2002 à 2006, mémoire, Sciences
Economique, UNIKIN, 2007.
ANNEXES
Bases des données
OBS
|
IPC
|
TC
|
M2
|
2004 :06
|
122.070.425,4
|
390,52
|
167.354.239
|
2004 :07
|
124.270.086,2
|
389,44
|
168.569.022
|
2004 :08
|
126.787.025,6
|
396,42
|
171.642.831
|
2004 :09
|
129.842.934,7
|
428,54
|
183.122.759
|
2004 :10
|
136.175.710,5
|
418,27
|
192.859.394
|
2004 :11
|
137.546.978,4
|
438,98
|
196.564.710
|
2004 :12
|
140.186.761,0
|
453,08
|
222.226.541
|
2005 :01
|
147.437.292,2
|
459,93
|
242.434.217
|
2005 :02
|
149.025.069,9
|
481,87
|
253.145.897
|
2005 :03
|
152.169.206,7
|
502,5
|
269.340.133
|
2005 :04
|
160.564.382,6
|
514,68
|
262.659.242
|
2005 :05
|
161.635.347,9
|
507,1
|
252.259.385
|
2005 :06
|
161.108.176,9
|
501,94
|
252.357.757
|
2005 :07
|
164.533.766,5
|
493,34
|
263.257.822
|
2005 :08
|
163.763.951,5
|
471,1
|
25.852.252
|
2005 :09
|
165.712.737,6
|
460,58
|
260.322.797
|
2005 :10
|
167.729.482,0
|
458,56
|
279.572.304
|
2005 :11
|
168.359.969,3
|
450,22
|
272.406.536
|
2005 :12
|
170.620.518,4
|
434,31
|
2.788.134.467
|
2006 :01
|
173.450.347,2
|
437,52
|
280.929.706
|
2006 :02
|
174.946.758,4
|
438,23
|
286.903.308
|
2006 :03
|
176.690.417,6
|
444,52
|
301.436.383
|
2006 :04
|
177.883.057,2
|
442,83
|
307.722.564
|
2006 :05
|
178.331.470,7
|
450,07
|
319.206.974
|
2006 :06
|
180.913.753,0
|
452,87
|
324.556.412
|
2006 :07
|
182.996.800,4
|
462,37
|
330.694.306
|
2006 :08
|
186.643.943,5
|
476,81
|
379.710.489
|
2006 :09
|
191.767.448,6
|
509,73
|
386.597.500
|
2006 :10
|
196.087.767,4
|
536,47
|
406.890.123
|
2006 :11
|
205.724.749,9
|
533,49
|
420.157.305
|
2006 :12
|
209.014.056,4
|
515,92
|
4.369.222.000
|
2007 :01
|
218.058.162,3
|
514,5
|
462.418.000
|
2007 :02
|
225.361.230,0
|
574 ,5
|
486.926.000
|
2007 :03
|
231.978.867,4
|
560
|
490.736.000
|
2007 :04
|
241.648.098,4
|
547
|
475.681.000
|
2007 :05
|
243.964.659,1
|
495,46
|
463.240.000
|
2007 :06
|
247.908.502,5
|
497,5
|
464.833.000
|
2007 :07
|
250.790.543,6
|
494,5
|
468.725.000
|
2007 :08
|
254.403.765,5
|
497,5
|
495.427.000
|
2007 :09
|
262.430.880,0
|
501,5
|
520.244.000
|
2007 :10
|
266.897.468,2
|
503,5
|
566.9925.000
|
2007 :11
|
273.604.863,7
|
507
|
612.678.000
|
2007 :12
|
279.034.594,9
|
510,5
|
658.814.000
|
2008 :01
|
281.789.810,8
|
535,5
|
704.724.000
|
2008 :02
|
287.854.690,0
|
560
|
747.213.000
|
2008 :03
|
294.464.721,8
|
562,5
|
772.446.000
|
2008 :04
|
299.493.844,4
|
563,5
|
797.315.000
|
2008 :05
|
305.307.298,5
|
562
|
819.073.000
|
2008 :06
|
310.498.756,6
|
565,5
|
849.248.000
|
2008 :07
|
316.109.375,2
|
564,5
|
877.314.000
|
2008 :08
|
322.554.102,1
|
566,5
|
884.127.000
|
2008 :09
|
327.303.234,9
|
576, 25
|
90.667.000
|
2008 :10
|
333.302.358,1
|
585
|
908.700.000
|
2008 :11
|
340.900.755,9
|
602
|
9.056.700.000
|
2008 :12
|
343.512.822,3
|
604
|
1.037.692.000
|
2009 :01
|
362.092.428,03
|
722,50
|
1.067.116.000
|
2009 :02
|
370.809.924,13
|
788,00
|
1.150.294.000
|
2009 :03
|
378.943.760,3
|
831,50
|
1.196.178.000
|
2009 :04
|
387.014.898,2
|
785,00
|
1.125.680.000
|
2009 :05
|
392.890.643,97
|
785,00
|
1.109.983.000
|
2009 :06
|
395.173.981,01
|
765,50
|
1.125.629.000
|
Source : condensé d'informations statistiques de
la BCC de 2004 à 2009
Tableau n°10 : Relation masse
monétaire - prix
Dépendent variable : LIPC
|
Method : least squares
|
Date : 12/06/011 time : 13 : 32
|
Sample : 2004 :06 2009 :06
|
Included observation : 61
|
variable
|
coefficient
|
Std.error
|
t-statistic
|
prob
|
C
|
2.062746
|
24301.91
|
32.93743
|
0.0000
|
LM2
|
1.049462
|
78.76506
|
11.78078
|
0.0000
|
R-squared
|
0.837416
|
Mean dépendent var
|
536265.3
|
Adjusted R-Squared
|
0.9557316
|
S.D.dependent var
|
93362.52
|
S.E. of regression
|
19288.76
|
AKaiKe info criterion
|
22.62036
|
Sum squared resid
|
2.164322
|
Schwarz criterion
|
22.72418
|
Log liKeliihood
|
686.9210
|
F-statisic
|
673.8423
|
Durbin-watson stat
|
1.2375536
|
Pro (F-Statisic)
|
0.000000
|
Source : calcul de l'auteur effectué à
Eviews
Tableau n°11 : Relation masse
monétaire - taux de change
Dépendent variable : LTx
|
Method : least squares
|
Date :12/06/011 time :13:32
|
Sample :2004:O6 2009:06
|
Included observation :61
|
variable
|
coefficient
|
Std.error
|
t-statistic
|
prob
|
C
|
1.251893
|
O.343220
|
3.647491
|
0.0000
|
LM2
|
0.251359
|
0.18270
|
13.757943
|
0.0000
|
R-squared
|
0.762366
|
Mean dépendent var
|
5.972069
|
Adjusted R-Squared
|
0.758338
|
S.D.dependent var
|
0.151726
|
S.E. of regression
|
0.74587
|
AKaiKe info criterion
|
2.321463
|
Sum squared resid
|
0.328230
|
Schwarz criterion
|
2.252254
|
Log liKeliihood
|
72.80461
|
F-statistic
|
189.2811
|
Durbin-watson stat
|
1.779755
|
Pro (F-statistic)
|
0.000000
|
Source : calcul de l'auteur effectué à
Eviews
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHIE .............................................................................I
DEDICACE..............................................................................II
AVANT
PROPOS.......................................................................III
DIFFERENCES APREVIATIONS
UTILISEES.........................................IV
INTRODUCTION
GENERALE.........................................................1
1.PROBLEMATIQUE....................................................................1
2.HYPOTHESE............................................................................2
3.CHOIX ET INTERET DU
SUJET......................................................3
4.DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE...........................................3
4.1. DANS
L'ESPACE...................................................................3
4.2.DANS LE
TEMPTS...................................................................4
5.METHODES ET TECHNIQUE
UTILISEES...........................................4
6.CANEVAS DU
TRAVAIL.............................................................5
CHAPITRE PREMIER : GENERALITE SUR LA POLITIQUE
MONETAIRE ET LA STABILITES DES
PRIX..........................................6
SECTION 1 :LA POLITIQUE
MONETAIRE..........................................6
1.1.notion et
définition :............................................................6
1.2. les objectifs de la politique
monétaire.................................7
1.2.1. Les objectifs
ultimes ........................................................7
A. le plein
emploi....................................................................7
B. la stabilité des
prix...............................................................8
C. l'équilibre
extérieur..............................................................9
D. la croissance
économique.................................................. 9
1.2.2.les objectifs
intermédiaires................................................9
1.2.3.les objectifs
opératoires..................................................10
1.3. Les instruments de la politique
monétaire...........................10
1.3.1.open market
policy........................................................11
1.3.2.
Réescompte.................................................................11
1.3.3.interventionnisme
direct.................................................11
1.3.4.controle de
change.......................................................12
1.4.tableau
synthétique.........................................................12
SECTION 2 : LA STABILITE DES
PRIX.............................................14
2.1.definition des
concepts.....................................................14
2.1.1.la stabilité des
prix..........................................................14
2.1.2.l'inflation.......................................................................14
2.2.les formes de l'inflation
.....................................................16
A. la théorie de l'inflation par la
demande..............................16
B. la théorie de l'inflation par le
coût.......................................18
2.3.la protection contre l'inflation
.........................................18
A. la protection
individuelle..................................................19
B. la protection
collective.....................................................19
C. la protection
institutionnelle..............................................19
2.4les conséquences de
l'inflation.........................................20
A. effets sur la production
....................................................20
B. effets sur le
revenus...........................................................21
DEUXIEME CHAPITRE : APERCU SUR LA POLITIQUE MONETAAIRE ET
LE NIVEAU GENERAL DES PRIX EN RDC, DE 1998 A 2009..............23
SECTION 1 :LA GESTION DE LA POLITIQUE BUDGETAIRE
EN RDC ,DE 1998 A
2009..........................................................................23
1.1.la gestion des finances publiques en
RDC..........................24
1.2.les instruments de la politique budgétaire
utilises en
RDC..................... ...............................................................37
1.3.les résultats de l'usage de la politique
budgétaire contre
l'inflation..............................................................................38
1.4.objectifs des instruments de la politique
budgétaire utilisés en
RDC....................................................................................38
1.5. Efficacité de la politique budgétaire en
RDC.....................39
A.du cote de
dépenses.........................................................39
B.du cote des recettes
..........................................................40
C.du cote des
déficits............................................................40
SECTION 2 : LA GESTION DE LA POLITIQUE MONETAIRE
EN RDC ,DE 1998 A
2009...........................................................................41
2.1. Les instruments de la politique monétaire en
RDC.....................................................................................48
2.1.1. Le coefficient de reserve
obligatoire..............................49
2.1.2. Les interventions sur le marché de
change......................49
2.1.3. Le taux de
change........................................................49
A. le taux d'intérêt des opérations de
refinancement......................................................................49
B.le taux des opérations des billets de
Trésorerie.......................50
2.2. Les points positifs, les limites et les perceptives
de la politique monétaire en
RDC.................................................................50
2.2.1. Points
positifs.................................................................51
2.2.2. Limites et
faiblesses........................................................51
TROISIEME CHAPITRE : ANALYSE
EMPIRIQUE...............................54
3.1. Présentation des
données................................................54
3.2. Traitement des
données...................................................55
3.3. Application des
tests........................................................55
3.4. La causalité au sens de
Granger......................................56
3.5. Spécification du modelé
économique..............................57
3.5.1. Spécification de la relation masse
monétaire et prix.........57
3.5.2. Spécification de la relation masse
monétaire et taux de
change................................................................................57
3.6. Les
résultats.....................................................................58
3.6.1. Les résultats de la modèle masse
monétaire - prix............58
3.6.2. Les résultats du modèle masse
monétaire - taux de
change................................................................................58
3.7. Interprétation des
résultats................................................58
3.7.1. Interprétation du premier
modèle...................................58
3.7.2. Interprétation du deuxième
modèle...............................59
CONCLUSION
GENERALE........................................................60
BIBLIOGRAPHIE......................................................................63
ANNEXES..............................................................................65
TABLE DES
LATIERES................................................................70
* 1 KABUYA K. et TSHIUNZA
M. :« stabilisation économique et contrainte de la politique
monétaire : le cas du Zaïre », in théorie et
politique monétaire en Afrique, centre Africain d'étude
monétaire, Dakar, Sénégal, 1980, P. 146.
* 2 JOHNSON H.G., théorie
monétaire, Dunod, Paris, 1974, p.6
* 3DAVID J.H et JAFFRE P., La
monnaie et la politique monétaire, 3ème éd,
Economica, Paris 1997, p.91
* 4 CAPUL J., Sciences
économiques et sociales, éd. Hatier, Paris, 1994, p. 64
* 5BONGO BONGO,
« Politique économique», Notes de cours, Deuxième
licence économie, Université de Kinshasa, 2006-2007, p.14
* 6BONGO BONGO, op. Cit., p15
* 7 KEREVE A., L'inflation
aujourd'hui et humanisme, les éditions ouvrières, Paris 1976,
p. 134
* 8 DE MOURGUES M., Economie
monétaire, Dalloz, Paris, 1974, p.280
* 9 FMI, Perspective de
l'économie mondiale, Washington DC, octobre 1996, p. 121
* 10 MOINGEON M.,
Dictionnaire universel, Edition, Hachette, 1996 - 1997, p. 609
* 11 LAMBERT D., Les
inflations sud Américaines, inflation de sous - développement et
inflation de croissance, éd, Paris, 1959, p. 37
* 12BRAMOULLE G. et AUGEY
D., Economie Monétaire, éd, Dalloz, Paris, 1998, p. 239
* 13 MABI MULUMBA E.,
« théorie monétaire », Notes de cours,
première licence Economie, Université de Kinshasa, 2006 - 2007,
p.16
* 14Idem, p. 34
* 15 EFFE X., Politique
économique, Programmes, Instruments et Perspectives, éd.
Economica, Paris, 1987, p. 287
* 16MABI MULUMBA E., op.
Cit., p. 92
* 17 LE CAILLON J.,
l'inflation ? Pourquoi ? Comment ? Le Centuron, Louvain, 1974,
p. 47
* 18 Idem, p.48
* 19 BOLALUETE M.,
« Politique Monétaire », Notes de cours premier
Licence Economie, Université Libre de Kinshasa 2010, p.4
* 20 LUKUSA D.,
« Finances Publiques » ; Notes de cours,
troisième graduat, Université Protestante au Congo, 2009, p65.
* 21 Idem, p.64
* 22Banque du Zaïre,
Rapports annuels, 1975, p.236
* 23 BOLALUETE M., op.
Cit.p.4
* 24 Banque centrale du
Congo, évaluation de la politique monétaire en RDC, 2009, p.7
* 25 BOURBONNAIS R.,
Econométrie, ed.Dunod, Parie, 2005, p.276
* 26 Idem, p.277
|