L' apport de la microfinance à l' intermédiation financière en République Démocratique du Congo de 2002 à 2009.( Télécharger le fichier original )par Jean Marie Lamsa TSHIKUNA TSHITUKA Université protestante au Congo - Licence 2011 |
INTRODUCTION GENERALE1. Etat de la questionLa question des banques et des institutions de microfinance (IMF) a été abordée dans plusieurs travaux scientifiques, au vu du lien étroit qui existe entre le volume de crédit et la croissance de l'activité bancaire. LIKOFATA BOETSA et MABINTSHI BELEPE sont parmi ceux-là qui ont tenté d'en déceler la corrélation. Le premier a parlé du rôle des institutions de microfinance(IMF) dans le financement de l'économie congolaise, de 1998-2004. Dans son étude, il a montré que la situation de crise généralisée dans laquelle se trouvait l'économie congolaise avant 2001 avait rendu propice l'avènement des institutions de microfinance. Les enquêtes qu'il a menées ont relevé que le crédit accordé par les IMF contribuait largement au relèvement du niveau de vie des ménages bénéficiaires. Le deuxième auteur, à son tour, a parlé de l'état des lieux de la microfinance et du système bancaire congolais, de 2002 à 2005. Dans son analyse, il a relevé que le fait que le système bancaire était en faillite et n'arrivait pas à financer suffisamment l'économie, la population s'est tournée vers les IMF auprès desquelles elle ne trouve pas parfois des solutions appropriées à ses problèmes. Pour notre part, nous nous sommes intéressé à savoir dans quelles proportions les IMF contribuent-elles au financement de l'économie congolaise, étant donné que, de 2004 à 2009, le système financier congolais s'est accru de 13 nouvelles banques et 30 nouvelles IMF.(1(*)) 2. Problématique de l'étude« Sans banquiers, point d'échange de richesse de stimulant à la production, à la distribution et à la consommation » disait Jean-Pierre DSCHANNEL(2(*)), les banques jouent un rôle très important dans le fonctionnement des économies des pays. Cette importance ressort du fait que la banque alimente l'économie en moyens de paiement, par des prêts accordés aux agents économiques. Le crédit pousse à la consommation et à la production, bref le crédit stimule l'économie. La banque est aussi appelée à soutenir l'effort du Gouvernement, en finançant la consommation et la production. Elle est soumise à certaines règles, parce qu'elle travaille avec l'argent collecté auprès du public. Mais dans la plupart des pays en développement, en général et en RDC en particulier, une bonne partie de la population n'a pas accès au service financier formel et se tourne vers les institutions de microfinance, à cause de leur proximité et la souplesse de leurs conditions. Malgré cela, les services offerts par les institutions de microfinance ne couvrent qu'une faible portion des besoins de l'économie puisque les fonds mobilisés ne permettent pas le financement d'activités économiques importantes. L'accès difficile au service des banques est connu sous l'appellation « faible bancarisation ». Notre préoccupation tourne autour des questions suivantes : - L'accroissement du nombre des IMF a-t-il un effet positif sur l'intermédiation financière et que représente cet apport par rapport à celui des banques ? - Quelles stratégies les banques commerciales doivent-elles adopter pour accroître la distribution du crédit à travers les IMF ? Telles sont les questions auxquelles nous avons tenté de répondre au cours de cette analyse. * 1 J.M. EMUNGU, Infrastructures africaines, partenaires pour le développement, Etat du système financier en RDC, 2008. * 2 J.P. DESCHANNEL, Droit bancaire, éd. Dalloz, Paris, 1995, p.15. |
|