0. INTRODUCTION
0.1.
Problématique
Depuis plusieurs années, les préoccupations en
terme de formation professionnelle deviennent de plus en plus
inquiétantes dans les différents pays du monde. Ce contexte
connaît de profonds changements sur le plan organisationnel des
différentes entreprises.
Avec la mondialisation de l'économie et l'ouverture
à la compétition internationale, les ressources humaines, qui
furent depuis longtemps considérées comme un coût à
supporter par les fonctions publiques africaines, sont aujourd'hui
perçues comme un véritable investissement qu'il faut constamment
valoriser afin d'en tirer le meilleur avantage pour la collectivité.
Pour qu'une entreprise soit plus compétitive il faut
qu'elle ait des nouvelles technologies et surtout d'un personnel
conséquemment formé. Ainsi, la capacité d'adaptation
à cette compétition exige un personnel préparé
à cette fin. Donc, un personnel formé continuellement.
La formation permanente ne concerne pas seulement les
individus en développement de nouvelles connaissances et habitudes des
relations humaines, elle peut modifier en profondeur les comportements
collectifs et atteindre ainsi l'équilibre du système social, tant
au plan des décisions et du commandement officiel qu'à celui de
la définition des tâches et des spécialisations
socioprofessionnelles. Elle peut même aller jusqu'à perturber
l'équilibre interne des solidarités de groupes au travail en
touchant aux sources de pouvoir qui fondaient la hiérarchie informelle
des rapports humains parmi les ouvriers, les employés ou même les
techniciens et les cadres1(*).
La formation professionnelle n'est pas une fin en soit, mais
elle est un outil au service d'une politique dans un cadre administratif et
juridique donné. Le contexte détermine les besoins, les
contraintes et les solutions.
En République Démocratique du Congo beaucoup
d'entreprises ont des difficultés d'assurer la formation, le
perfectionnement ou l'adaptation professionnelle du personnel qu'elles
emploient pour pallier les insuffisances de l'enseignement classique
(secondaire, supérieur et universitaire) suite à la
mégestion des responsables de ces entreprises mais aussi et surtout
à l'impunité de ceux qui sont imputés au
détournement des deniers publics.
L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN
en sigle), une des grandes entreprises publiques de la RDC qui devrait en
principe améliorer les compétences de ses ressources humaines
attire plus notre attention car la politique de formation de son personnel ne
se traduit pas sous forme de buts à atteindre de manière
concomitante tels que : améliorer la qualité du
métier (conservation de la nature) exercé mais aussi la
qualité de vie au travail, encourager le travailleur dans son emploi,
lui permettre ou faciliter la mobilité interne dans son entreprise. On
pense à ses salariés confinés dans les mêmes postes
depuis 15 à 20 ans dont on se rend compte qu'il faut renforcer leurs
capacités d'appréhension de la nouveauté qui sont
obérées par la routine.
Le personnel de l'ICCN oeuvrant dans le Parc National des
Virunga, considère la formation comme un préalable à la
prise de certaines fonctions, surtout technique au cours de la période
d'activités qui perturbe même l'équilibre interne des
solidarités de groupes au travail, en touchant la hiérarchie qui
semble ne pas s'intéresser aux autres catégories faute d'une
politique de formation professionnelle appropriée, et au manque d'un
budget alloué à cette fin.
Nous savons que la performance d'une entreprise est due
à la compétence et à la qualification de son personnel par
le biais de la formation professionnelle.
Dans le vaste champ de la recherche en Gestion des Ressources
Humaines, l'aspect traitant de la politique de la formation professionnelle du
personnel est essentiel. Des quelles armes de persuasion faut-il user pour
obtenir d'abord l'adhésion du travailleur du PNVi à la
stratégie globale de son administration, ensuite son implication
effective à l'atteinte des objectifs fixés par
l'entreprise ?
La participation à des modules organisés par
d'autres entreprises fait partie intégrante de la politique de formation
professionnelle des autres entreprises.
Il nous est arrivé de nous poser un certain nombre de
questions à savoir :
- l'ICCN prend-il en charge la formation de son personnel ou
il confie cette tâche à des partenaires
extérieurs ?
- si cela est vrai, quelle politique adopte-t-il pour
organiser les formations professionnelles de son personnel ?
- quel est l'impact de toutes ces formations sur
l'efficacité de l'ICCN en général et du PNVi en
particulier ?
Nous essayerons de répondre à toutes ces
questions dans les lignes qui suivent.
0.2. Hypothèse du travail
Nous pensons que l'ICCN en tant qu'entreprise publique devrait
se soucier de la gestion de compétence, mais il s'intéresse plus
aux intérêts politiques des dirigeants. Ainsi, il n'a jamais
organisé une quelconque formation professionnelle, que si ce n'est
qu'à travers ses partenaires qui la lui proposent.
Nous supposons que la formation organisée par l'ICCN
rechercherait l'amélioration des compétences, favoriserait
l'émergence d'une « culture » d'entreprise ou sectorielle.
Elle s'inscrit dans une démarche d'éducation et de
développement du personnel, ou encore dans une démarche
d'éducation permanente visant à faire en sorte que les
travailleurs soient en mesure d'être des acteurs vis-à-vis des
directions, des pouvoirs publics, voire des usagers. Ainsi, comme le souligne
le Professeur YUMA MADJALIWA, la formation consisterait à
déterminer la ligne de conduite que l'entreprise attend suivre à
ce domaine pour progresser vers son but propre2(*). Le manque d'une politique de formation serait
causé par l'héritage du passé, des périodes de
crise (pas de moyen financier) ou un manque de méthode, de
disponibilité ou encore d'autonomie par rapport à d'autres
institutions extérieures de l'ICCN.
Nous estimons provisoirement que la politique de formation
professionnelle n'aurait pas tellement d'impact, compte tenu de la non
instauration au sein du PNVi de la gestion des compétences et de la
progression de carrière fondée sur le mérite. Cette
politique ne s'oriente pas vers le développement des compétences
professionnelles fondamentales qui améliorent les facultés
d'adaptation des agents et leur aptitude à répondre aux besoins
de leurs fonctions actuelles.
0.3. Intérêt et objectifs du sujet
La République Démocratique du Congo est
caractérisée dans ces dernières décennies par des
guerres qui touchent presque tous les secteurs dont l'administration publique
n'est pas épargnée.
Nous voulons à travers ce travail suggérer des
orientations à long terme qui permettent au gouvernement Congolais
à travers l'ICCN/PNVi de maîtriser le destin de la conservation.
Et plus encore, que son contenu soit une contribution pour la réflexion
et la recherche des voies et moyens en vue de permettre à d'autres
chercheurs de pouvoir nous compléter dans le cadre d'une recherche des
solutions durables. Nous pouvons dire que la formation professionnelle doit
lutter pour la survie et le développement de son personnel en fonction
de son environnement technique, économique et social.
En effet, l'objectif poursuivi de notre travail est :
Premièrement, de savoir si l'ICCN prend-il
réellement en charge la formation professionnelle de son personnel ou
s'il en confie à d'autres institutions privées ;
Deuxièmement, dans le cas où cette formation est
organisée par l'ICCN/PNVi ou s'il en confie la responsabilité
à des institutions privées, c'est de savoir la politique qu'il
applique pour l'organiser ;
Enfin, de savoir l'impact de cette formation sur le personnel
de l'ICCN/PNVi.
0.4. Méthodes et techniques utilisées
0.4.1. Méthodes
utilisées
L'élaboration de ce présent travail nous a
permis de recourir aux méthodes structuro fonctionnelle et
analytique.
a) La méthode structuro fonctionnelle qui nous a permis
de connaître la structure des services constituant le personnel de
l'ICCN/PNVi et surtout celui du service chargé de la formation
professionnelle du personnel ;
b) La méthode analytique qui nous a permis de
comprendre la politique utilisée par l'ICCN/PNVi sur la formation de son
personnel.
Ces deux méthodes ont été appuyées
par l'approche statistique qui nous a permis de calculer le pourcentage des
données présentées dans des tableaux ainsi que
l'établissement des graphiques
0.4.2. Techniques utilisées
Quant aux techniques, nous pouvons dire que la technique est
définie comme « un procédé opératoire
rigoureux, bien défini, transmissible et capable d'être
appliqué à nouveau dans les mêmes conditions adaptés
au genre de problème et de phénomène en cause3(*) ». Nous avons recouru
aux techniques documentaire, de questionnaire, de l'observation participante et
de l'interview libre.
a) La technique documentaire nous a
facilité la récolte des informations dans les ouvrages, les notes
des cours, les revues et autres documents en rapport avec le sujet ;
b) La technique de questionnaire qui nous a
permis de composer des différentes questions en fonction des
différentes catégories de nos enquêtés pour bien
cerner la réalité des problèmes qui guettent le service
chargé de la formation au sein de l'ICCN/PNVi ;
c) La technique d'observation participante
nous a permis de nous intégrer dans le groupe des enquêtés
en participant à certaines activités de l'entreprise. Nous avons
eu assez de temps de travailler dans cette entreprise où nous continuons
à fonctionner dans une Organisation partenaire à celle-ci. Cela
nous a permis de bien comprendre la politique utilisée par l'ICCN/PNVi
pour la formation de son personnel ;
d) L'interview libre nous a servi à
compléter le questionnaire en recueillant des informations auprès
des enquêtés.
0.5. Délimitation spatio-temporelle
Nous avons pensé orienter notre recherche sur les
problèmes que pose l'ICCN/PNVi sur la politique de la formation
professionnelle de son personnel, cela pendant une période allant de
2005-2008.
0.6. Subdivision de la recherche
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail,
comprend trois chapitres. Le premier parle des généralités
conceptuelles liées à notre travail, le second chapitre traite
sur la présentation de l'entreprise dont une brève
généralité sur l'ICCN et une présentation
détaillée du PNVi ; enfin, le troisième chapitre
traite sur la politique de la formation professionnelle de l'ICCN/PNVi
0.7. Difficultés rencontrées
Les difficultés que nous avons rencontrées sont
dans le cadre de manque de temps, le nombre insuffisant de formations
organisées par certains partenaires font que l'interprétation des
résultats de l'enquête n'a pu se faire globalement pour toute la
population de l'ICCN/PNVi et sur les informations non disponibles.
Chapitre premier
GENERALITES CONCEPTUELLES
L'entreprise est affrontée à la concurrence
économique face à l'évolution de la nouvelle technologie
en se tenant continuellement efficace pour que cette attitude soit une affaire
de toute l'entreprise.
En d'autres termes, l'entreprise doit se tenir constamment
opérante et cette position pour le perfectionnement doit être une
affaire de toute l'entreprise, et, se maintenir davantage sur le
développement.
Implicitement, nous venons d'évoquer là, un
concept qui mérite une particulière attention dans le cadre de
l'analyse que nous décidons de développer. Qu'est-ce qu'une
entreprise efficace ? De quoi dépend cette efficacité ?
Toutes ces préoccupations trouverons des
éclaircissements sur les différents concepts retenus (politique,
formation professionnelle, personnel et entreprise) dans le
développement de la partie qui suit.
En effet, ce chapitre comprend trois sections, la
première partira de la définition des concepts cités ci
haut, la seconde présentera les grands défis que les entreprises
sont appelées à relever et la dernière parlera de la
formation professionnelle.
Section 1 : DEFINITION DES
CONCEPTS
1.1.1. L'Entreprise
Le vocable « entreprise » désigne
l'organisation publique ou privée sous laquelle une personne physique ou
un organisme exerce une activité économique en utilisant un
personnel, des locaux et des équipements appropriés. Cette
dénomination n'est pas attachée à l'importance de la
structure économique concernée, les activités artisanes se
réalisent aussi dans le cadre juridique d'une entreprise4(*).
« L'entreprise est une organisation qui rassemble
des hommes et des moyens financiers, informationnels, technologiques,
matériels, etc. en vue de produire des biens et/ou des services
destinés à la vente »5(*).
Nous constatons dans cette définition que l'entreprise
est un lieu où se rencontre toutes les ressources (humaines,
financières, technologiques, etc.) et que toutes ces ressources sont
mises ensemble pour produire les biens et services qui seront destinés
à la vente.
Pour nous permettre d'avoir aussi une image beaucoup plus
large de l'entreprise, nous pouvons dire que l'entreprise doit exercer un effet
d'attraction sur son environnement, ce que nous proposons une autre
définition selon laquelle « l'entreprise est définie
comme un groupe humain de production autonome qui dispose d'un patrimoine et
qui exerce un effet d'attraction sur son environnement et dont le devenir
dépend de la vente du produit de son activité.
1.1.2. Politique
La politique au sens plus large est donc la structure et le
fonctionnement (méthodique, théorique et pratique) d'une
communauté, d'une société. La politique concerne les
actions, l'équilibre, le développement interne ou externe de la
société, ses rapports internes et ses rapports à d'autres
ensembles. La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif,
à une somme d'individualités et/ou de
multiplicités6(*).
La politique est un guide de décision en rapport avec
les objectifs à court, moyen et long terme7(*).
La politique étymologie : du grec
"politikos", de la cité ; recouvre tout ce qui a trait au
gouvernement d'une communauté ou d'un Etat8(*) :
· l'art et la manière de gouverner ;
· l'organisation des pouvoirs ;
· la conduite des affaires publiques ;
· les actions prévues ou mises en oeuvre par une
institution, une organisation, un parti, un Etat, une entreprise, un
individu... en vue d'atteindre un objectif préalablement
La politique est l'organisation méthodique,
théorique et éventuellement pratique des actions d'un
gouvernement au pouvoir sur des bases conceptuelles définies et
finalisées en vue de maintenir l'équilibre social
nécessaire au développement optimal et à la
cohérence d'un ensemble territorial et de sa population, ainsi
qu'à l'évolution de leurs rapports avec d'autres ensembles
gouvernés9(*).
Nous pouvons dire que la politique est une structure
organisationnelle de décisions ayant trait au maintient de
l'équilibre social en vue d'atteindre les objectifs de la
société.
1.1.3. Formation
Le mot formation10(*) est féminin. Il a trois
sens très différents. Il a celui :
· d'élaboration ou étapes de
développement : en
cosmologie formation
de l'univers ; ou en
géologie
formation tertiaire, ou en
astronomie formation
de la
Terre ; dans le
même sens, il est possible de parle de la formation d'un
humain, voire d'un
être
humain ;
· de regroupement :
formation
aérienne (armée, oiseaux), troupe militaire,
juridiction :
formation de
jugement.
· et celui plus répandu et auquel il est convenu
de penser lorsque l'on parle à une personne de sa
formation ou d'un
séminaire ou stage de
formation : d'
apprentissage, d'
éducation,
soit la
formation
initiale, de perfectionnement,
formation
continue, soit la formation professionnelle.
La formation professionnelle11(*) est le processus
d'apprentissage qui permet à un individu d'acquérir le
savoir et les
savoir-faire
(habiletés et compétences) nécessaires à l'exercice
d'un
métier
ou d'une activité professionnelle. Historiquement liée aux
organisations du monde du travail, la formation professionnelle participe
étroitement à la création des
identités
professionnelles. Intégrée dans le
système
éducatif, la formation professionnelle est encore traditionnellement
associée à la pratique et à la technique des niveaux
post-secondaire et/ou tertiaires non-universitaire plutôt qu'à la
théorie et à l'abstraction conceptuelle qui caractérisent
le niveau tertiaire universitaire. S'adressant à des adolescents et
à des adultes, développant des savoir-faire et des
connaissances
spécifiques, mobilisant des ressources en constante évolution, la
formation professionnelle fait partie de l'
éducation
des adultes et occupe un champ de recherche et de développement
à part entière dans les sciences de l'éducation
(pédagogie pour la formation professionnelle).
On distingue deux phases dans le processus de formation
professionnelle qui correspondent à deux sous-systèmes du
système de la formation professionnelle :
1. Formation professionnelle de base ou initiale
2.
Formation professionnelle continue ou perfectionnement professionnel
Formation12(*) : programme d'acquisition de
connaissances inscrites dans une démarche de transmission de savoir,
initiation, formation pro, sensibilisation, formation continue
La formation est un ensemble des activités visant
essentiellement à assurer l'acquisition des capacités pratiques,
des connaissances et des attitudes requises pour occuper un emploi13(*).
La formation pratique est une mise en situation
professionnalisant de l'étudiant « afin
qu'il développe les compétences professionnelles, relationnelles
et sociales requises acquérant ainsi une attitude réflexive le
conduisant en permanence à interroger sa pratique et faire
émerger de nouveaux savoirs14(*) ».
La formation professionnelle se définit comme
étant une possibilité pour chaque salarié, tout au long de
sa carrière, de développer, améliorer sa qualification
professionnelle, ou d'en acquérir une nouvelle15(*).
Section 2 : Les grands
défis16(*)
Dans cette section, il est question de
relever quelques défis des entreprises pour leur développement.
Ces défis nous permettrons de faire une analyse dans notre
troisième chapitre de notre travail. Nous pouvons citer entre
autres :
1.2.1. La Gestion des ressources
humaines
Constitue un défis permanent pour l'entreprise, car
l'homme est l'élément important au sein de l'entreprise, puisse
qu'étant à la base du développement de l'entreprise.
1.2.2.
Les mutations technologiques :
Les mutations technologiques, et en particulier les NTIC
(nouvelles technologiques de l'information et de la communication) concernant
la quasi- totalité des branches d'activités et des fonctions de
l'entreprise.
1.2.3.
L'internationalisation et l'accentuation de la concurrence
Les années 2000 sont marquées pour
l'accentuation et l'internationalisation de la concurrence. Pour conserver sa
compétitivité dans un contexte ou les innovations techniques
franchissant sans délai les frontières, la rigueur et la
rapidité sont indispensables. L'entreprise doit éliminer
surcoûts et gaspillages. Elle doit aller vite pour découvrir les
créneaux porteurs, les industrialiser, les faire connaître, les
améliorer, les adapter. L'internationalisation de la concurrence impose
aux entreprises une vigilance sans frontières. Elles doivent disposer
des référentiels internationaux et anticiper une évolution
convergente.
1.2.4. Les
mutations économiques
Dans un contexte de croissance soutenue mais
différenciée, l'entreprise doit répondre aux attentes de
ses actionnaires dans un contexte économique cahoteux et chaotique.
L'entreprise doit pouvoir s'adapter très rapidement à des
variations de large amplitude. Le chaos ici veut dire la difficulté
à élaborer des prévisions fiables et le manque de
visibilité à court et à moyen terme.
1.2.5. Les
partenaires sociaux
Les conflits sont toujours présents dans les milieux
humains, il en est de même dans les entreprises, c'est pour quoi les
chefs d'entreprises sont confrontés à certains syndicats dans la
recherche des solutions pour la résolution des conflits.
Section 3 : La formation professionnelle
1.3.1.
Définition
La formation professionnelle est le mode de formation
permettant aux jeunes qui n'ont pas encore une activité professionnelle,
aux personnes en chômage, aussi à toute personne exerçant
une activité d'acquérir ou de développer les connaissances
techniques ou professionnelles en vue de l'exercice d'une profession. Elle
s'efforce de développer des compétences nouvelles et s'adresse
spécialement dans les entreprises, au personnel qui vient d'être
engagé, muté ou promu17(*).
Nous pouvons dire que la formation professionnelle est un
ensemble des méthodes pédagogiques présentées au
personnel afin de lui permettre de s'adapter aux changements structurels et aux
modifications de l'organisation du travail impliqués par
l'évolution technologique et économique, et de favoriser son
évolution professionnelle.
1.3.2. Objectifs de
formation
La formation est proposée au personnel sur la base du
volontariat et il n'y a pratiquement pas de cours obligatoires. Elle est donc
dispensée en fonction des demandes des agents, et pas
nécessairement en réponse à des besoins clairement
définis de l'Organisation ou du personnel.
La formation du personnel répond à la fois aux
souhaits du personnel et aux besoins de l'entreprise. Et elle contribue au
premier plan à l'atteinte de ces objectifs : Satisfaction
professionnelle et performance économique. La formation est utile aussi
bien pour le personnel nouvellement recruté que pour le personnel en
place. Les problèmes de formation du personnel sont issus d'un triple
besoin :
· Satisfaction, intégration et motivation des
travailleurs ;
· Amélioration de la productivité ;
· L'adaptation des travailleurs aux évolutions.
1.3.3. Types de
formation18(*)
a) Adaptation ou perfectionnement
Il a pour but d'améliorer les connaissances et les
compétences d'une personne disposant déjà d'une
qualification dans la quelle apparaît de fois des lacunes telles que
manque de maîtrises des connaissances pratiques ou ignorance des
progrès techniques.
b) La prévention
Elle prépare à un changement d'emploi dans la
perspective d'une restructuration de l'entreprise ou d'un changement
technique.
c) La conversion
Elle concerne les salariés dont l'emploi est menace ou
supprimé afin de les préparer à un nouvel emploi
fondé sur une qualification différente de qu'il possédait
initialement.
d) L'apprentissage
C'est une formation initiale sur les lieux de travail,
permettant à une personne d'acquérir des connaissances
exigées par la discipline ou le métier auquel il se destine.
e) L'Entraînement
Cette formation a caractère pratique et se fait sur le
lieu même de travail ou dans un endroit réservé à
cette fin. Elle permet à l'employé d'apprendre les
procédés en cours dans l'organisation et d'acquérir ainsi
la compétence nécessaire pour accomplir des tâches
particulières.
f) Stage
C'est une période pendant la quelle, la formation devra
permettre une adaptation sur le lieu de travail.
g) Le recyclage
C'est une formation par laquelle une personne met à
jour ses compétences dans une discipline, une technique ou un
métier pour lui permettre de s'adapter au progrès industriel et
scientifique. Cette formation lui est nécessaire pour continuer
d'exercer les tâches de son poste actuel ou d'un autre plus
approprié ou plus intéressant qui pourrait être
occupé dans le futur.
1.3.4.
Détermination des besoins en formation19(*)
La première opération
à mener avant l'élaboration d'un programme ou d'une
activité de formation est l'analyse des besoins de l'entreprise et des
individus qui la composent. Les étapes subséquentes
dépendent de la bonne réalisation de cette analyse des besoins;
il est donc primordial de bien planifier cette opération avant de
l'entreprendre
L'analyse des besoins de formation poursuit plusieurs
objectifs. La raison fondamentale qui justifie cette analyse est
l'identification des différences entre le niveau de performance
réelle et le niveau de performance désiré. Ce qui implique
trois étapes :
· Identification des connaissances et habiletés
requises ;
· Évaluation de la situation actuelle ;
· Appréciation de la différence entre la
situation actuelle et la situation souhaitée.
Idéalement, ces trois étapes doivent être
menées séparément et successivement
1.3.4.1. Nécessité de procéder
à l'analyse des besoins
Le résultat de cette analyse fournit la base de
connaissances sur laquelle il est possible de concevoir un programme de
formation. En plus de permettre la poursuite de cet objectif fondamental,
l'analyse des besoins s'avère très utile :
· pour comprendre les changements auxquels est
confrontée l'organisation;
· pour transformer le système de classification du
personnel en une véritable gestion de développement de
carrière ;
· pour identifier des solutions à des
problèmes ;
· pour fournir les arguments en faveur d'une formation
plus importante;
1.3.4.2. Les trois niveaux d'analyses des
besoins
L'analyse des besoins doit se faire à trois niveaux
dans l'organisation
· Au niveau individuel :
Il faut évaluer les forces et les carences du personnel
en place et déterminer qui doit suivre telle ou telle formation.
L'employé doit pouvoir également évaluer ses propres
besoins.
· Au niveau de l`entreprise :
L'analyse peut se dérouler sur l'ensemble de
l'entreprise, sur un département, sur une catégorie de services.
Une des stratégies consiste à étudier un type d'emploi en
détail (description de tâches, habiletés et connaissances,
compétences nécessaires, etc.), pour savoir si les programmes de
formation actuels répondent au besoin ou si d'autres formations doivent
être proposées. Une autre démarche est de partir des
problèmes que l'entreprise a notifiés, puis de déceler si
une des réponses d'amélioration peut être la formation.
· Au niveau stratégique :
A ce niveau, l'analyse s'intéresse au
développement de l'organisation et aux besoins de formation à
satisfaire afin que l'organisation puisse faire face aux défis de
l'avenir. On s'interroge sur le profil de l'employé de demain et sur la
formation à mettre en place pour assurer son développement. C'est
pouvoir anticiper sur de nouvelles compétences à acquérir
dans un monde en mouvement.
1.3.5.
L'élaboration d'un plan de formation
Le plan de formation guide le passage des besoins aux
réalisations. Ce plan devra être national et s'étendre sur
plusieurs années (2 à 5 ans). Il prendra en compte tous les
besoins de formation et non se limiter à la formation des agents des
catégories supérieures. L'implication de la hiérarchie est
primordiale dans la recherche des besoins exacts, ministère par
ministère, direction par direction et service par service.
Par ailleurs, l'Etat devra allouer tous les ans un
crédit à la mise en oeuvre de la politique et l'augmenter en
fonction de l'augmentation des coûts de formation. Il conviendrait de
donner des moyens aux agents formés pour leur permettre de mettre leurs
nouvelles connaissances au service de l'Administration et surtout veiller
scrupuleusement au respect du principe de "l'homme qu'il faut à la place
qu'il faut". L'évolution professionnelle serait la conséquence
logique de la formation et doit être accompagnée de toutes les
incidences financières. Toutefois, l'Etat s'emploiera à
redéployer judicieusement le personnel dans les services.
Chapitre deuxième
PRESENTATION DE L'ENTREPRISE
Section 1. Institut Congolais
pour la Conservation de la Nature (ICCN)20(*)
2.1.1.
Historique
L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, ICCN
en sigle, tire ses origines des années 1925 avec la création par
décret royal du Parc Albert, l'actuel Parc National des Virunga. C'est
le premier Parc à être créé en Afrique, dans le but
de protéger plus particulièrement le gorille de montagnes. On y
découvrit, par la suite, le gorille de plaine de l'est.
Sans doute en prévision de la création future
des autres Parcs Nationaux, l'institut qui fut chargé de la gestion de
ce premier Parc Africain pris, en 1934, le nom de l'Institut des Parcs
Nationaux de Congo Belge (IPNB). Cette dénomination se concrétisa
13 ans plus tard avec l'établissement des Parcs Nationaux de la Garamba
et de l'Upemba respectivement en 1938 et 1939. L'IPNB allait,
dorénavant, s'occuper de trois Parcs au lieu d'un seul. Durant toute la
période coloniale qui se termina en 1960, l'IPNB était
géré par un Comité de Direction qui avait son siège
à Bruxelles et dont les membres étaient nommés par
Bruxelles.
A l'indépendance, la gestion de l'IPNB passa des mains
des autorités Belges à celles Congolaises de l'époque qui,
en dépit de l'impréparation et de manque de formation
adéquate, assumèrent avec compétence cette lourde
responsabilité et maintinrent le personnel subalterne en place et en
activités. C'est alors le ministère de l'agriculture qui se
chargea de la gestion des Parcs Nationaux de 1960 en 1969, en remplacement
justement du défunt Comité de Direction de Bruxelles.
Durant cette période, les Parcs Nationaux de l'Est ont
connu bien des événements: troubles relatifs à l'accession
du pays à l'indépendance, rébellion de 1964, guerres
perpétrées par les mercenaires. Malgré cette dangereuse
situation, le personnel resta en service. 23 Conservateurs et gardes
tombèrent d'ailleurs, armes à la main, en défendant,
héroïquement les Parcs Nationaux. Exemple unique au monde !
L'histoire se répète dit-on. Aujourd'hui, en dépit de la
guerre, le personnel est en place et, des gardes ont aussi péri.
Cette Institution a plusieurs fois changé de
noms : IPNB en 1934, il devint Institut des Parcs Nationaux (IPNC) en 1967
et Institut National de la Conservation de la Nature (INCN) en 1972. Depuis, sa
dénomination a varié en fonction de celle du pays. En 1975,
Institut Zaïrois pour la Conservation de la Nature (IZCN), quand le pays
devint République du Zaïre. Le Zaïre redevenu
République Démocratique du Congo en 1997, l'Institut a
changé de nouveau de nom pour porter celui de l'Institut Congolais pour
la Conservation de la Nature
2.1.2. Cadre
Juridique
L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN)
est une entreprise publique à caractère technique et scientifique
dotée d'une personnalité juridique propre et d'une autonomie de
gestion financière. Il a été crée en 1975 par
l'ordonnance-loi n° 75-023 du février 1975. Il est régit par
la loi 78-002 du 06 janvier 1978 portant dispositions générales
applicables aux Entreprises Publiques en République Démocratique
du Congo.
L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, jouit
d'une personnalité juridique propre et d'une autonomie
financière. Il est placé sous la tutelle de deux
ministères à savoir le ministère de l'Environnement,
Conservation de la Nature et Tourisme qui exerce la tutelle technique, et le
ministère du Portefeuille qui assume la tutelle administrative et
financière. L'ICCN se réfère à d'autres textes
légaux tels que : Conventions, Accords et d'autres textes de
lois.
2.1.3. Mission et
Vision
a) Mission
L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature
en sigle ICCN, est une Entreprise Publique ayant pour mission de :
1. Assurer la protection de la faune et de la flore dans les
aires protégées;
2. Favoriser la recherche et le tourisme dans ces milieux;
3. Gérer les stations de capture et domestication.
b) Vision
Elle a pour vision d'assurer la gestion efficace et
coordonnée d'un réseau d'aires protégées pour la
conservation durable de la diversité unique en espèces
biologiques et écosystèmes de la République
Démocratique du Congo.
c) Objectif global
L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature a pour
objectif de Renforcer la capacité de l'ICCN à assurer
la conservation et la gestion durable de la biodiversité dans le
réseau des Aires Protégées de la RDC, en
coopération avec les communautés locales et d'autres partenaires
pour contribuer au bien-être des populations congolaises et de
l'humanité entière.
2.1.4. Organisation
et Structure
a) Organisation
L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature est
sous la gestion de deux organes statutaires à savoir : Le Conseil
d'Administration et le Comité de Gestion. A ces deux organes, nous
ajouterons aussi le collège des Commissaires aux comptes.
Le Conseil d'Administration est l'organe
d'inspiration et d'orientation de la politique de l'Entreprise. Il est
composé actuellement de 10 membres à savoir : Un Président
(PCA), les quatre membres du Comité de Gestion et cinq Administrateurs
dont les représentants des deux Tutelles. Le Collège des
Commissaires aux Comptes est composé de deux membres dont l'un est du
Conseil Permanent pour la Comptabilité au Congo (CPCC) et l'autre de
l'Inspection Générale des Finances.
Le Comité de Gestion est l'organe qui
gère l'Entreprise au quotidien. Il coiffe trois Directions Centrales
suivantes :
· La Direction Administrative ;
· La Direction Financière ;
· La Direction Technique des Parcs Nationaux (qui
supervise les Directions Technique, Scientifique et du Tourisme.
Au niveau Provincial le Comité de Gestion est
représenté dans quelques Provinces par des « Directions
Provinciales » qui fonctionnent dans les Chef lieux des Provinces. A ce
jour, Cinq Directions Provinciales sont mises en place :
· La Direction Provinciale du Nord Kivu à
Goma ;
· La Direction Provinciale du Sud Kivu à
Bukavu ;
· La Direction Provinciale de Katanga à
Lubumbashi ;
· La Direction Provinciale Orientale à
Kisangani ;
· La Direction Provinciale de l'Equateur à
Mbandaka.
Toutes ces Directions Provinciales contribuent efficacement
à la Gestion d'un vaste réseau d'aires protégées
représentant environ 10% du territoire national (près de 215.000
km2) et constitué de Sept Parcs Nationaux, des Réserves
Naturelles et des Domaines de Chasse.
b) Structures
La structure générale de l'Entreprise peut
être globalement schématisée comme étant une
structure courte à 3 échelons clés à savoir : La
Direction Générale, les Directions provinciales et les Sites. A
chacun de ces échelons, on peut théoriquement affecter les
fonctions suivantes :
· La Direction Générale assure les
fonctions de conception, de coordination interne et externe ainsi que de
gestion centrale de l'Institut ;
· Les Directions Provinciales jouent un rôle de
coordination des sites et de relais de la DG vers les sites ;
· Les Sites assurent les fonctions opérationnelles
sur terrain.
L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature est
doté d'une Direction Générale chargée de coordonner
l'ensemble des activités dans les Parcs Nationaux, Domaines de Chasse et
Réserves de Faune répartis dans presque toutes les provinces de
la République Démocratique du Congo.
La Direction Générale comprend le
Secrétariat, la Cellule d'Audit, la Cellule de Coopération
Internationale et Planification, le Système de Gestion de l'Information
des Aires Protégées (SYGIAP) et les différentes Directions
: Administrative, Financière, Technique et Scientifique.
La Station est dirigée par un Conservateur
secondé par un Conservateur Assistant.
Afin de répondre aux exigences nouvelles de gestion
durable et responsable des Aires Protégées de la
République Démocratique du Congo, l'Institut Congolais pour la
Conservation de la Nature et ses partenaires ont mis en place une plate forme
appelée « Coalition pour la Conservation au Congo
» (Cococongo) avec comme objectif de renforcer les capacités de
l'ICCN et les mécanismes de partenariat pour la mise en oeuvre de la
stratégie nationale de conservation des Aires Protégées et
du plan stratégique d'action y afférent.
Au niveau du site existe un « Comité de
Coordination du Site » (CoCoSi), Structure ayant pour
tâches de planifier, coordonner et assurer le suivi ainsi que
l'évaluation des activités du plan d'opération du site, de
veiller à l'harmonie des relations entre partenaires dans le site,
d'encourager les échanges d'expériences avec les autres sites,
etc.
c) Aires
Protégées
v Parcs Nationaux
L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature
gère à ce jour, un patrimoine naturel et culturel
constitué de: Sept parcs nationaux et 63 réserves
apparentées (domaines de chasse et réserves de faune)
représentant environ 9% de la superficie de la République
Démocratique du Congo (#177; 215.000 Km²), et
repartie à travers toute l'étendue du pays. Avec des
spécificités fauniques et floristiques peu Communes et un pouvoir
attractif immense.
Les Sept Parcs Nationaux sont : Le
Parc National des Virunga , le Parc National de la Garamba , le Parc
National de l'Upemba, le Parc National de Kundelungu , le Parc
National de Kahuzi-Biega, le Parc National de la Salonga et enfin le Parc
National de la Maiko.
v Domaines & Réserves
L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature a sous
sa gestion une soixantaine des Réserves et Domaines de Chasse.
Ceux-ci regorgent d'importantes gammes d'espèces
animales représentant une valeur certaine dans l'industrie de la chasse
sportive ou tourisme cynégétique. Il s'agit principalement des
espèces ci-contre : Eland de Derby, Antilope Bongo, Buffles,
Hippopotame, Antilope Chevaline ou Rouane, Buffle de Simpson, Bubale, Cob de
Thomas, Water Buck, Sitatunga, Phacochère.
A ce jour, 63 réserves apparentées sont
identifiées constituant avec les sept Parcs Nationaux 9% d'espace
d'aires protégées de la Superficie de la République
Démocratique du Congo.
Parmi ces 63 réserves de Faune et domaines de Chasse,
nous avons :
· Province Orientale : La Réserve
de Biosphère de Yangambi, la Réserve de Faune à Okapi, le
Domaine de Chasse de Bili-Uéré, le Domaine de Chasse de
Maïka Penge et le Domaine de Chasse de Rubi Télé;
· Province de Bandundu : Le Domaine de
chasse de Swa-Kibula et le Domaine de Chasse de Mangaï;
· Province du Katanga: Le Domaine de
Chasse de Lwama-Katanga;
· Province du Sud-Kivu et du
Maniema: le Domaine de Chasse de Lwama-Kivu;
· Provinces du Kasaï: le Domaine de
Chasse de Bushimaie;
· Ville-Province de Kinshasa: le Domaine
de Chasse de Bombo Lumene.
d) Les Bailleurs de Fonds de
l'ICCN
v UNION EUROPEENNE (UE)
L'Union Européenne est à pourparler avec l'ICCN
pour une coopération dans le domaine de la conservation et protection de
la nature. L'intervention de l'UE vise le renforcement de capacité
institutionnelle de la DG/ICCN et les différentes activités de
sauvegarde des sites de: PN Virunga et PN Salonga.
v BANQUE MONDIALE
La coopération entre la Banque Mondiale et l'ICCN date
depuis différents domaines d'interventions. Cette coopération
existe et fonctionne sous diverses formes: financement des activités de
protection de la nature, études de l'organisation institutionnelle de la
DG/ICCN, études de faisabilité des projets, appuis logistiques,
etc...Actuellement, la Banque Mondiale propose d'intervenir dans plusieurs
sites des pays tels que: PN des Virunga, PN de la Garamba et d'autres sites
pour la sauvegarde de ces
v PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT
(PNUD)
Dans le souci d'appuyer l'ICCN dans sa mission de protection et
conservation de la nature, le PNUD est au côté de cette
institution depuis longtemps. Ses différentes interventions dans les
Aires Protégées du pays concernent: le renforcement de
capacité institutionnelle de l'ICCN suivi de l'appui logistique sur le
terrain. A l'heure actuelle, le PNUD s'emprunte de conclure un protocole
d'accord avec l'ICCN pour un appui aux 16 sites.
v UNITED NATIONS FUND (UNF/UNESCO)
Le projet UNF/UNESCO était de 4 ans au travers les 5
sites du Patrimoine mondial de la RDC, en l'occurrence de PN Virunga, PN
Garamba, RF Okapi, PN Salonga et PN Kahuzi-Biega. Ce projet est financé
par le Fond du Patrimoine Mondial en vue de sauvegarder les cinq sites de la
RDC qui figurent sur la liste du Patrimoine naturel et culturel du Monde contre
les effets de la guerre pendant 4 ans. Pour le moment, le projet fait
l'évaluation de l'état actuel des 5 sites après la guerre,
l'application de la législation sur la conservation (LEM), le
monitoring, la lutte contre le braconnage, le paiement de la prime de survie
aux gardes ainsi que leur formation.
Section 2 : Parc National
des Virunga PNVi21(*)
2.2.1. Statut juridique
Erigé en Réserve Naturelle Intégrale
depuis sa création par le décret royal du 21 avril 1925, sous
l'appellation de Parc National Albert, il a une superficie de 8.000 km².
Ses limites ont ensuite été modifiées par le décret
du 12 novembre 1935. Ce parc est situé à l'Est de la RDC (entre
les latitudes 0E55' Nord et 1E35' Sud, et les longitudes 24E10' Est et 30E00'
Ouest), à la frontière avec l'Ouganda et le Rwanda. Le
"sanctuaire des Gorilles " (2.900 hectares) en Ouganda et le Parc National
des Volcans (23.000 hectares) au Rwanda lui sont contigus.
2.2.2. Localisation
Situé au Nord-Est de la RDC, il partage la
frontière commune avec Uganda et Rwanda. 95% sont situés dans la
province Nord-Kivu et 5% dans la province Orientale.
2.2.3. Données physiques
Le Parc comprend une partie du Lac Edward, la vallée de
la Semliki, des parties des vallées de la Rwindi, d'Ishasha et de la
Rutshuru au Sud du lac, la portion des Virungas se trouvant au Congo et une
partie du Ruwenzori. Le lac Edward appartient au système fluvial du Nil,
tandis que lac Kivu à celui du Congo. Le parc présente un certain
nombre de particularités dont : les eaux thermales de la plaine de
la Rwindi, le massif volcanique des Virungas abritant des volcans
éteints et actifs comme Nyamulagira et Nyiragongo. Ce parc enregistre
à certains endroits la plus faible pluviométrie et, à
d'autres, la plus haute pluviométrie qui soit en RDC: 500 mm des pluies
près du lac Edward et plus de 3.000 mm sur le flanc ouest du Ruwenzori.
Il étonne par sa diversité de reliefs et d'habitats : lacs
à de différentes altitudes, marécages, savanes et plaines
de lave, forêt dense équatoriale de basse altitude, glaciers et
neige en permanence au pic de Ruwenzori, tout ceci se trouve au Parc des
Virunga.
2.2.4. Climat
Très variée, conséquence de variation
altitudinale considérable.
2.2.5. Flore
De par son étendue, sa position géographique
à cheval sur l'équateur et en zone de transition entre deux
grandes régions biogéographiques (Guinéenne et
Soudano-Zambézienne) et à son relief accidenté, ce parc
possède une végétation extrêmement variée
comprenant la forêt ombrophile au Nord, la savane à Capparis,
Euphorbia pennisetum et Hypparhenia dans la partie centrale, les
forêts de bambous et Hagenia sur les volcans actifs et
éteints de la chaîne des Virunga au Sud. Elle a une
végétation étagée allant des Hypericum,
Hagenia, Dendrosenecio et Lobelia aux neiges éternelles
des sommets du Ruwenzori en passant par les mousses et les lichens.
2.2.6. Faune
La grande variété de biotopes se traduit au
niveau de la faune, par une très grande diversité
d'espèces. En effet, on y rencontre éléphant
(Loxodonta africana), hippopotame (Hippopotamus amphibius),
buffle (Syncerus caffer), variété d'antilopes (Kob,
Waterbuck, Topi), phacochères, lions, différents types de
singes dans la plaine centrale de la Rwindi, colonies de pélicans dans
celle de la Rutshuru, gorilles de montagne (Gorilla beringei) et
chimpanzés (Pan troglodytes) dans la chaîne des volcans
éteints, gorille de plaine de l'Est (Gorilla gorilla graueri),
okapis (Okapia johnstoni), espèce endémique au Congo,
Bongo (Tragelaphus euryceros) et l'Hylochère (Hylochoerus
meinertzhagui) dans la forêt ombrophile de l'extrême Nord et,
enfin, nombreux oiseaux dont plusieurs sont des espèces migratrices.
C'est qui a été à la base de la création d'un
centre de baguage et de recherche ornithologique de Lulimbi.
2.2.7. Infrastructure
Du point de vue de la conservation, le PNVi comprenait trois
secteurs de gestion : Rwindi au Centre, Rumangabo au Sud et Mutsora au
Nord. En raison de la complexité de sa gestion suite à sa forme
géographique et autres problèmes auxquels il est soumis, le PNVi
est subdivisé en quatre secteurs : Nord, Centre, Est et Sud
dirigés respectivement à partir des stations de MUTSORA, RWINDI,
LULIMBI et RUMANGABO. Le Domaine de Chasse de Rutshuru est une réserve
apparentée au PNVi et constitue sa principale zone tampon. Une
unité spéciale d'intervention, très forte et
constituée d'une trentaine d'hommes bien formés, est
installée à la Station de Kabaraza et peut intervenir à
tout moment requis partout dans le parc pour soutenir l'action des autres
gardes.
Toutes ces composantes constituent le Site du PNVi et sont
gérées comme une unité écologique à partir
de la Direction du Site basée à Goma, Chef lieu de la Province du
Nord-Kivu. Le Directeur de Site est assisté de deux Chefs de
Section : l'un chargé des questions Techniques et Scientifiques et
l'autre de l'Administration et des Finances.
1. La Station de Rumangabo
Cette station a une superficie de 225.000 ha ; elle est
subdivisée en deux secteurs (Nyamulagira et Mikeno). Ces secteurs sont
essentiellement dominés par les volcans :
- A l'Est : la chaîne de 4 volcans relativement
éteints : Mikeno (4.437 m), Karisimbi (4.506 m), Visoke (3.711 m)
et Sabinyo (3.534 m).
- A l'Ouest : la chaîne de 2 volcans toujours en
activités : Nyiragongo (3.470 m) et Nyamulagira (3.056 m).
2. Station de la Rwindi
Elle a une superficie d'environ 115.000 ha ; c'est une
station qui est constituée par la plaine alluviale des rivières
Rwindi et Rutshuru ; Elle est bordé à l'Ouest par la
chaîne de Mitumba, dite aussi « Crête
Congo-Nil » ou « Partage des eaux du Congo
et du Nil » et à l'Est par la rivière
Rutshuru. Elle est voisine du Queen Elizabeth National Park. La station de la
Rwindi se partage avec la station de Mutsora l'immense nappe d'eau du lac
Albert (225.000 ha et 916 m d'altitude).
3. Station de Lulimbi
Elle est d'une superficie d'environ 115.000 ha ; la
station est caractérisée essentiellement par la plaine alluviale
de la rivière Ishasha constituant une frontière naturelle entre
la RDC et l'Uganda. Le Queen Elisabeth National Park lui est contigu. Il y a
échanges. Pour ce, il y a restauration des espèces
animales : troupeaux des antilopes, buffles et hardes
d'éléphants.
4. Station de Mutsora
Elle a une superficie de 330.000 ha. Elle est essentiellement
constituée par la plaine alluviale de la Semliki, rivière
à partir de laquelle les eaux du lac Edouard se déversent dans le
lac Albert. Au Sud, c'est la savane jusqu'au pont Beni. Au Nord, c'est la
grande forêt ombrophile équatoriale. Cette plaine est
bordée à l'Ouest par la chaîne de Mitumba et à l'Est
par le versant congolais du Massif du Ruwenzori culminant vers 5.119 m par le
Pic Marguerite.
5. Station de Kabaraza
Le Site du PNVi compte en outre une unité
spéciale d'intervention rapide basée à Kabaraza
près du Pont de la Rutshuru à Mabenga.
6. Le Domaine de Chasse de Rutshuru (DCR)
Il s'adjoint au Site du PNVi. Le DCR dont une partie
(#177;95%) est occupée par des populations des groupements de Binza et
Bukoma. Par ailleurs, la réserve des gorilles de Sarambwe a reçu
un statut spécial édicté par l'Arrêté
départemental n° 016/RCD/DP-AGR-DR/2003.
2.2.8. Organigramme et Fonctionnement
2.2.8.1. Organisation
Le personnel du PNVI est subdivisé en trois
catégories :
· le personnel administratif : Constitué par
les cadres administratifs et le personnel de maintenance ;
· le personnel technique : Constitué par les
Conservateurs et les gardes de surveillance
· le personnel scientifique qui comprend notamment les
chercheurs.
Pour se faire une idée exacte de la structure
fonctionnelle du PNVi, nous présentons ci-après l'organigramme de
ce parc.
.
Organigramme du PNVi
Direction Provinciale
Partenariat/ONGs de conserv.
Avocat Conseil
Secrétariat
S/Section :
- Trésorerie
- Caisse
- Représentant personnel
S/Section :
- Banque
- SYGIAP
- LEM
Section Adm. et Finan.
Section Technique et Scient.
Chef de service chargé de:
- Aménagement et gestion des Aires
Protégées
- Monitoring et surveillance des écosystèmes
- Monitoring de santé du potentiel faunique, formation,
conservation communautaire, banque des données
- Service planification
- Domaine de chasse
Chef de service chargé de:
- Comptabilité
- Finances : analyse et consolidation
- Inventaires extra-comptables
- Tourisme
- Relation publique, protocole et services
généraux
- Administration et gestion des ressources humaines
Source : Direction Provinciale de
l'ICCN/Nord-Kivu
1 ou 2 chargés du monitoring :
Suivi, Recherche, Monitoring, planification, Banque de
données
1 C.A. chargé de : Surveillance, Aménagement,
poursuites judiciaires investissements : équipements et
infrastructures immobilières et routières : Matériel
d'ordonnancement
Adjoint au Conservateur
Secrétariat
Comptabilité
Conservateur Chef de Station
1 représentant du personnel :
Administration, gestion ressources humaines, relations
extérieures
1 CA chargé de : Conservation communautaire :
gestion participative, Partenariat
2.2.8.2. Fonctionnement
Beaucoup d'entreprises ne connaissent pas, à quelques
unités près, leur effectif à un moment donné.
Le PNVi fonctionne avec trois catégories
d'agents :
3.1. le cadre de commandement ;
3.2. le cadre de collaboration ;
3.3. l'agent d'exécution.
a) Personnel
Le Parc National des Virunga a un effectif de 691 personnes
dont......mécanisés et ....des nouvelles unités.
b) Problèmes
- Braconnage intensif ;
- Occupation du parc par les populations locales et les
réfugiés à des fins agricoles et
d'élevages ;
- Vieillissement et sous qualification du personnel ;
- Insuffisance des moyens pour la lutte
anti-braconnage ;
- Coupe de bois d'oeuvre et de chauffe.
c) Travail communautaire
Avec le Programme Education Virunga (PEVi) financé par
le WWF, ce parc a été à l'avant plan en RDC pour ce qui
est de la conservation communautaire. Depuis plus d'une décennie, ce
programme développe des actions communautaires articulées sur
différents axes : reboisement, culture maraîchères,
éducation environnementale, sensibilisation et tout dernier,
délimitation participative du parc (la population a participé
dans la délimitation du parc).
d) Tourisme
Le Parc des Virunga constituait jadis le centre moteur du
tourisme en RDC, lequel a connu un essor considérable avec le lancement
de tourisme aux gorilles habitués. A cause de la situation actuelle, le
tourisme n'y existe plus.
e) Partenaires.
· Africa Conservation Fund (ACF)
· Dian Fossey Gorilla Fund International (DFGFI)
· Franckfurt Zoological Society (FZS) ;
· Gorilla Organization (GO)
· Mountain Gorilla Veterinary Program : (MGVP)
· Programme Education Virunga (PEVi) ;
· Programme International pour la Conservation des
Gorilles (PICG) ;
· Wildlife Society of Conservation (WSC) ;
· Zoological Society of London (ZSL) ;
Chapitre troisième
PRESENTATION ET ANALYSE DE
DONNEES
Le présent chapitre
constitue la partie essentielle de notre travail d'autant plus qu'il va
au-delà de toute considération totalement théorique. C'est
la partie expérimentale où nous présentons
généralement les données de terrain relatives à
notre période d'étude allant de 2005 à 2008. Mais pour
bien aborder la quintessence de l'objet de notre étude, nous avons
construit l'ossature de ce chapitre avec les points principaux
ci-après :
- La Méthodologie de recherche ;
- L'Identification des enquêtés ;
- De la politique de formation du personnel de l'ICCN/PNVi
3.1. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
3.1.1. Population
d'enquête
Notre population d'enquête est constituée de 650
agents sur l'ensemble de l'ICCN/PNVi. Faute de temps et de moyens, nous n'avons
pas pu mener nos enquêtes sur toute cette population.
3.1.2. Echantillon
d'enquête
n = 30 x 650 = 195
100
Compte tenu de la taille de notre population qui ne nous a pas
permis de l'étudier ; nous avons tiré un échantillon
représentatif de 30% sur l'ensemble de la population totale du PNVi.
Nous avons donc :
Notre échantillon représentatif est de 195
agents.
Ces agents ont été sélectionnés
d'abord selon les critères d'appartenance dans l'ICCN/PNVi (être
agent de l'ICCN/Nord-Kivu) ensuite selon le niveau d'étude de l'agent
car, ceci a permis à nos enquêtés de pouvoir
répondre rapidement à nos questions posées sans passer par
des intermédiaires, enfin selon le sexe, âge et appartenance de
catégories (cadre ou agent d'exécution).
La technique d'enquête par
questionnaire nous a permis d'envoyer notre questionnaire dans tous les
secteurs du PNVi, distribué à 195 agents soit 30% de la
population totale et soumis aux deux catégories (les responsables et les
agents d'exécution) de l'ICCN/PNVi. Un mois après, nous en
comptabilisons 165 seulement qui ont été
récupérés, ce qui a constitué notre base de
données de résultats prêts à être
analysées. D'où une mortalité expérimentale de 30.
P = n x 100
N
Nos données sont présentées dans des
tableaux avec calcul de pourcentage. Pour déterminer le pourcentage,
nous avons recouru à la formule suivante : P = Pourcentage
n = effectif de l'occurrence
N = effectif total
Cette étude a avant tout cherché à
répondre à un objectif spécifique de départ. Cet
objectif souhaitait rendre compte de l'existence ou non d'une politique de
formation professionnelle du personnel au sein de l'ICCN/PNVi au cours des
quatre années allant de 2005 à 2008. Nous avons
considéré pour cet objectif l'une des conditions favorables
à la professionnalisation progressive de la conservation
environnementale à travers la mise en oeuvre d'un dispositif global de
formation du personnel qui reposerait sur la volonté des directions de
l'ICCN (Direction Générale et Direction Provinciale), parmi leurs
responsabilités, la formation continue du personnel et en
conséquence, de définir la politique de formation d'une
manière explicite. Nous avons opté l'idée que les
directions de l'ICCN jouent un rôle essentiel dans la participation (ou
non) de leurs agents à la formation ainsi que dans la valorisation et le
transfert de ces acquis au sein des pratiques quotidiennes de la
conservation.
3.2. IDENTIFICATION DE L'ENQUETÉ
Nous allons présenter les
différentes caractéristiques de nos enquêtés selon
leur appartenance sectorielle, âge, sexe et leur niveau
d'étude.
3.2.1. Appartenance
sectorielle de nos enquêtés
Nos enquêtés ont été
sélectionnés dans les différentes stations ou secteurs qui
constituent le PNVi. Cette étude apporte une meilleure connaissance des
choix des secteurs ainsi qu'un éclairage sur les avantages des offres de
formation.
Tableau N° 1 :
Répartition de l'échantillon d'enquête par secteur
Secteur
|
Responsables
|
Agents exécutants
|
Tot.Gén.
|
%
|
Adm.
|
Techn.
|
S/Total
|
Adm.
|
Techn.
|
S/Total
|
RUMANGABO
|
03
|
17
|
20
|
01
|
24
|
25
|
45
|
27,27
|
DC/RUTSHURU
|
01
|
04
|
05
|
00
|
06
|
06
|
11
|
06,67
|
LULIMBI
|
03
|
07
|
10
|
02
|
18
|
20
|
30
|
18,18
|
KABARAZA
|
02
|
03
|
05
|
01
|
08
|
09
|
14
|
08,48
|
RWINDI
|
04
|
09
|
13
|
02
|
13
|
15
|
28
|
16,97
|
MUTSORA
|
04
|
11
|
15
|
04
|
10
|
14
|
29
|
17,58
|
DIR.PROVINCIALE
|
02
|
01
|
03
|
05
|
00
|
05
|
08
|
04,85
|
TOTAL
|
|
|
71
|
|
|
94
|
165
|
100
|
Pourcentage
|
|
|
43,03
|
|
|
56,97
|
100
|
|
Commentaire
Sur les 165 agents enquêtés, la majorité
est de la station de Rumangabo avec un effectif de 45 agents soit 27,27% qui
ont accepté de répondre à nos questions d'enquête
puisqu'elle est proche de la ville de Goma (lieu d'études). Cette
situation géographique de Rumangabo nous a permis d'atteindre facilement
les enquêtés pour le suivi de notre questionnaire ; elle est
suivie de Lulimbi : 30 agents soit 18,18% ; Mutsora : 29 agents soit
17,58% ; Rwindi : 28 agents soit 16,97% ; Kabaraza : 14
agents soit 8,48% ; Domaine de Chasse de Rutshuru : 11 agents soit
6,67% et la DP : 8 agents soit 4,85%.
3.2.2. Age et sexe
de nos enquêtés
Nous avons voulu connaître
l'âge et le sexe de nos enquêtés pour vérifier si les
agents de l'ICCN répondent aux conditions de travail exigées par
notre ministère de travail et prévoyance sociale.
Tableau N°2 :
Répartition des enquêtés par âge et par sexe
Age
|
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
M
|
F
|
[13-19[
|
01
|
00
|
01
|
00,61
|
[19-25[
|
10
|
00
|
10
|
06,06
|
[25-31[
|
23
|
02
|
25
|
15,15
|
[31-37[
|
36
|
02
|
38
|
23,08
|
[37-43[
|
24
|
03
|
27
|
16,36
|
[43-49[
|
37
|
03
|
40
|
24,24
|
[49-55[
|
14
|
00
|
14
|
08,49
|
Plus de 55
|
10
|
00
|
10
|
06,06
|
Total
|
155
|
10
|
165
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Commentaire
Les informations recueillies dans
le tableau ci-dessus montrent que l'ICCN/PNVi utilise plus un personnel
masculin que féminin, c'est-à-dire 155 hommes soit 93,93% contre
10 femmes soit 6,07%. Ceci s'explique dans le sens que les femmes
s'intéressent peu à la conservation. Le peu de femmes qu'on
trouve sont toutes dans la section administrative qui ne demande pas plus de
technique sur le terrain. Nous remarquons en plus que la majorité du
personnel de l'ICCN/PNVi varie entre l'intervalle d'âge de 43-49 ans soit
24,24%. Ensuite viennent les intervalles 31-37 ans soit 23,08% ; 37-43 ans
soit 16,37% ; 25-31 ans soit 15,15% ; 49-55 ans soit 8,49% ;
plus de 55 ans soit 6,06%, 19-25 ans soit 6,06% et 13-19 ans soit 0,61%. Nous
remarquons que l'ICCN/PNVi compte un personnel qui tend à la vieillesse
car, sur l'ensemble du personnel enquêté, 64 enquêtés
soit 38,79% se trouvent dans les intervalles d'âge 43-49 ans ; 49-55
ans et plus de 55 ans. Ceci montre que l'ICCN continue à garder son
vieil personnel parce qu'il n'a de moyen financier de le mettre en retraite. Et
en plus, il existe un trafic de connaissance entre le personnel car, le vieil
personnel préfère rester dans le parc pour refuge de se nourrir
avec leurs familles.
3.2.3.
Catégories de nos enquêtés
Le traitement de nos
données a été fait par groupement de nos
enquêtés en deux catégories notamment les responsables
(ici, nous entendons toute personne dirigeant un service) et les agents
exécutants de l'ICCN/PNVi ; ceci nous a permis d'analyser les
opinions des uns et des autres.
Tableau N° 3 : Répartition des
enquêtés selon les catégories d'agents
N°
|
Catégorie
|
Effectif
|
Pourcentage
|
1
|
Responsables
|
71
|
43,03
|
2
|
Agents exécutants
|
94
|
56,97
|
Total
|
165
|
100
|
Source : Nos
enquêtes
Commentaire :
Sur un total de 165 agents qui
constituent l'échantillon de notre enquête, 94 agents soit 56,97%
sont des agents d'exécution et 71 agents soit 43,03% sont des
responsables (cadres et maîtrises).
3.2.4. Niveau
d'étude des enquêtés
« Pour les individus, comme pour les chefs
d'entreprises ou les collectivités, la formation est au centre des
préoccupations. Accès à l'emploi, progression sociale,
reconversion, réinsertion, projet personnel pour les uns, recherche de
personnel qualifié, efficacité pour les autres.
La formation est l'une des plus importantes compétences
décentralisées aux Régions. Elle concerne directement
l'emploi qui est au centre des dispositifs de
formation des régions et du Gouvernement22(*) ». L'étude est
considérée aujourd'hui par certains comme un atout dans
l'occupation professionnelle, il sied de remarquer qu'elle est un facteur
très important dans l'épanouissement de l'homme car, l'occupation
de certains postes nécessite un niveau d'étude exigé. Et
pour certains, l'Etude est une application d'esprit pour apprendre ou
approfondir les connaissances23(*) ».
Tableau N° 4 : Répartition des
enquêtés par niveau d'étude
Catégorie
|
Fréquence
|
Total
|
Pourcentage
|
Niveau d'étude
|
Responsables
|
Agents exécutants
|
Licence
|
06
|
00
|
06
|
03,64
|
Graduat
|
10
|
00
|
10
|
06,06
|
Diplôme d'Etat
|
29
|
07
|
36
|
21,82
|
Humanités incomplètes
|
26
|
67
|
93
|
56,36
|
Etude primaire
|
00
|
20
|
20
|
12,12
|
Total général
|
71
|
94
|
165
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Graphique N° 1.
Commentaire
Les renseignements recueillis dans le tableau ci-dessus
montrent que la majorité d'agents de l'ICCN/PNVi a un niveau
d'études humanitaires incomplètes parce que 93 agents soit 56,36%
disent avoir un niveau d'humanité incomplète, 36 agents soit
21,82% déclarent avoir un niveau de diplôme d'Etat, 20 agents soit
12,12% disent avoir un niveau d'étude primaire, 10 agents soit 6,06%
disent avoir un niveau de graduat et 6 agents soit 3,64% disent avoir un niveau
de licence.
Pour clore ce point, l'ICCN ne compte pas assez de cadres pour
sa gestion parce que le parc était considéré jadis comme
une propriété familiale ou d'un groupe de personnes qui se
connaissent entre elles. Donc, il y avait un trafic d'influence. Si par exemple
un agent de l'ICCN meure pendant qu'il était encore au service, son fils
prenait automatiquement la place de son père sans tenir compte de son
niveau d'étude. On a en plus remarqué qu'un enfant d'un agent
n'avait pas tellement besoin d'étudier parce qu'il savait qu'il
succéderait à son papa.
3.3. DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE DU PERSONNEL DU PNVi
Dans la présente section, nous
présentons et analysons les données relatives à la
formation professionnelle du personnel de l'ICCN/PNVi. C'est dans cette partie
que nous tentons de vérifier nos hypothèses et par
conséquent le point le plus important de notre travail. Il est vrai que
la formation du personnel doit être profitable à la fois à
l'organisation et à ses agents. Elle doit améliorer les
performances et la productivité du personnel pour permettre à
l'organisation d'atteindre ses objectifs. Le rôle de la formation est
aussi de contribuer à instaurer, au sein de l'organisation, une culture
positive, fondée sur des valeurs qui donnent aux agents la
possibilité d'exploiter pleinement leurs capacités et de
participer de manière optimale à la mission qui leur a
été confiée24(*). L'ICCN qui a pour mission d'assurer la protection de
la faune et de la flore dans les aires protégées, favoriser la
recherche et le tourisme dans ces milieux ainsi que gérer les stations
de capture et domestication ne pourra pas le faire au hasard sans que son
personnel n'aie pas de formation considérable afin d'améliorer sa
performance.
3.3.1.
Intérêt de la mise en oeuvre d'une politique de formation
La formation professionnelle a pour intérêt de
donner aux agents de l'ICCN/PNVi une connaissance approfondie des concepts
scientifiques, et leur permettre d'apprendre à raisonner d'un point de
vue théorique et pratique en mieux s'adapter à toutes les
circonstances de la vie professionnelle sur la protection du PNVi.
Tableau N° 5 : Point de vue des
enquêtés sur l'intérêt d'une mise en oeuvre d'une
politique de
formation
N°
|
Seriez-vous intéressé par la
possibilité de suivre un module sur la mise en oeuvre d'une politique de
formation ?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Resp.
|
Ag. Ex.
|
Total
|
01
|
Oui
|
64
|
84
|
148
|
89,70
|
02
|
Non
|
07
|
10
|
17
|
10,30
|
TOTAL
|
71
|
94
|
165
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Grapique n°2
Commentaire
L'enquête montre par ailleurs que 148 agents soit 89,70%
disent être intéressés par la possibilité de suivre
un module sur la mise en oeuvre d'une pratique de formation. Les responsables
qui ne travaillent pas à la mise en place d'une politique de formation,
l'expliquent généralement par un manque de temps et/ou une
insuffisance de moyens financiers de l'ICCN. D'autres responsables ont
cité comme causes de n'être pas intéressés par
l'absence d'une politique de formation : l'héritage du passé,
d'une période de crise ou un manque de méthode, de
disponibilité ou encore d'autonomie par rapport à une direction
extérieure (partenaires) de l'ICCN. Certains responsables n'ont
toutefois pas de regret. Les uns estiment que, il faut seulement
répondre pragmatiquement aux besoins lorsqu'ils se présentent. La
formation n'est pas une préoccupation tant qu'il n'y a pas de
problème. Les autres responsables et agents exécutants saisissent
simplement les opportunités de formation. Certains responsables
laissent toute liberté aux agents exécutants sans même
s'intéresser ou accompagner leurs choix, estimant qu'il importe que la
démarche vienne de l'agent ou du partenaire organisateur et que de toute
manière, la formation est toujours positive. D'autres estiment au
contraire qu'il faut ou qu'il faudrait pouvoir conseiller les agents dans leurs
choix, et de proposer un accompagnement par un conseiller externe à la
formation. L'obligation de se former ou de suivre telle ou telle formation, est
souvent considérée comme contre-productive, tandis que certains
responsables, au contraire, rendent obligatoires une partie des formations,
défendant parfois la nécessité d'une formation de base
pour tous les formateurs.
3.3.2.
Intérêt au thème de formation professionnelle
Le thème de formation doit être utile à
tout agent quelle que soit sa catégorie dans laquelle il se trouve pour
acquérir des compétences supplémentaires ou
complémentaires de nouvelles techniques et méthodes pour son
épanouissement personnel en renforçant la cohésion de
l'équipe et connaître les enjeux de la société.
Tableau N°6 : Appréciation de la
formation professionnelle par les agents du PNVi
N°
|
Vous sentez-vous concerné par le thème
de la formation professionnelle ?
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Responsables
|
Ag.exéc.
|
Total
|
01
|
Beaucoup concerné
|
68
|
79
|
147
|
89,09
|
02
|
Un peu concerné
|
03
|
10
|
13
|
07,88
|
03
|
Non, pas du tout
|
00
|
05
|
05
|
03,03
|
TOTAL
|
71
|
94
|
165
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Graphique n°3
Commentaire
Tous les responsables et agents d'exécution se sentent
concernés et la plupart d'eux sont fort concernés par la
formation du personnel, même ceux qui estiment que la situation actuelle
en la matière est insatisfaisante. Pour une large majorité des
répondants à l'enquête, c'est une priorité depuis
plusieurs années. Pour d'autres s'en est seulement depuis peu de temps.
Il y a des responsables pour qui ce n'est pas une actuellement priorité.
Ceci s'explique dans le tableau ci-haut que 147 agents soit 89,09%
enquêtés disent qu'ils sont beaucoup concernés par la
formation professionnelle qui peut être organisée ; 13 agents
soit 7,88% disent être peu concernés par la formation
professionnelle par suite de discrimination et 5 agents soit 3,03% seulement
disent ne pas être concernés par la formation professionnelle car
ils n'ont jamais été consultés pour telle ou telle autre
formation.
3.3.3.
Fréquence des formations suivies
Il est donc nécessaire d'étendre le droit des
agents à la formation pour assurer l'accès le plus large. De ce
fait, la formation suivie par l'agent ne doit pas être unique pendant
toute la période d'au moins une année d'exercice dans
l'entreprise.
Tableau n°7 : Déclaration des
enquêtés sur le nombre de fois de formations
Suivies
N°
|
Combien de fois avez-vous déjà suivi
la formation de 2005-2008
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Resp
|
Ag.Ex.
|
Total
|
01
|
Aucune fois
|
01
|
23
|
24
|
14,55
|
02
|
Une seule fois seulement
|
13
|
44
|
57
|
34,55
|
03
|
Deux fois
|
28
|
20
|
48
|
29,09
|
04
|
Trois fois
|
29
|
07
|
36
|
21,82
|
05
|
Plus de 3 fois
|
00
|
00
|
00
|
00,00
|
TOTAL
|
71
|
94
|
165
|
100
|
Source : Notre enquête
Graphique n°4
Commentaire
Les informations sur le nombre de formation suivies par les
agents de l'ICCN/PNVi montrent que la majorité d'agents
exécutants n'a suivi qu'une seule fois la formation cela est du au fait
qu'il y a une discrimination de participants d'agents à la formation. Ce
sont les responsables qui sont beaucoup plus privilégiés pour
suivre la formation car, ils se choisissent entre eux et ne comptent pas aux
besoins que peuvent avoir les agents exécutants sur la formation. Ces
informations s'expliquent du fait que 57 agents soit 34,55% disent avoir suivi
la formation une fois seulement, 48 agents soit 29,09% disent avoir suivi deux
fois la formation, 36 agents soit 21,82% disent avoir suivi trois fois la
formation tandis que 24 agents soit 14,55% disent n'avoir pas suivi aucune fois
la formation. Ces informations montrent que le nombre de formation du personnel
de l'ICCN organisée n'est pas suffisant pour une entreprise et cela
pendant une période de 4 ans.
3.3.4.
Fréquence des formations organisées
Pour ce qui est de notre enquête à l'ICCN/PNVi,
les données relatives aux fréquences des formations
organisées ont été recueillies uniquement auprès
des responsables comme l'indique le tableau ci-après :
Tableau n°8 : Nombre de formation
organisée par nos enquêtés
N°
|
Avez-vous déjà organisé une
quelconque formation de votre personnel ?
|
Responsables
|
Pourcentage
|
01
|
Aucune fois
|
55
|
77,46
|
02
|
Quelques fois
|
13
|
18,31
|
03
|
Régulièrement
|
03
|
04,23
|
TOTAL
|
71
|
100
|
Source : Notre enquête
Commentaire
L'enquête montre par ailleurs que 55 agents soit 77,46%
qui ont de responsabilité dans l'ICCN/PNVi disent n'avoir jamais
organisé aucune fois la formation tandis que 13 agents soit 18,31%
disent avoir quelques fois organisé la formation du personnel et 3
agents soit 4,23% disent avoir régulièrement organisé la
formation du personnel. Ceci montre que l'ICCN/PNVi n'organise pas de
lui-même la formation de son personnel. Certains responsables de l'ICCN
laissent toute liberté aux partenaires d'organiser des formations
à son personnel faute de moyens financier. Il n'y a pas de réels
clivages d'opinion parmi les responsables de l'ICCN qui ont répondu
à nos questions. Cependant, une partie minoritaire mais significative
des répondants expriment qu'ils ont déjà organisé
une quelconque formation. Beaucoup parmi eux estiment ne pas organiser de
formation. Les entretiens25(*) que nous avons eus montrent que l'ICCN n'est pas du
tout engagé dans des plans de formation ou dans une recherche de
formalisation de l'organisation de la formation. La raison majoritaire
évoquée par certains responsables est celle de moyens financiers
et du temps.
3.3.5. Degré
de besoins en formation professionnelle
La détermination des besoins en formation consiste
à rechercher les insuffisances des travailleurs concernées par
rapport aux performances attendues, et ceci se fait à l'aide des
diverses méthodes ou techniques qu'un responsable peut utiliser. La
formation est en soi proposée au personnel sur base du volontariat et il
n'y a pratiquement pas de cours obligatoires. Elle est donc dispensée en
fonction des demandes des agents, et pas nécessairement en
réponse à des besoins clairement définis de l'organisation
ou du personnel.
Tableau n° 9 : Appréciation des
enquêtés sur la formation
N°
|
Avez-vous réellement besoin d'une quelconque
formation ?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Responsables
|
Ag.exéc.
|
Total
|
01
|
Grandement
|
69
|
92
|
161
|
97,58
|
02
|
Moyennement
|
01
|
02
|
03
|
01,82
|
03
|
Pas du tout
|
01
|
00
|
01
|
00,61
|
TOTAL
|
71
|
94
|
165
|
100
|
Source : Notre enquête
Commentaire
Un grand besoin se fait sentir auprès du personnel de
l'ICCN/PNVi. Cela se justifie par le fait que 161 enquêtés soit
97,58% disent avoir besoin de la formation, tandis que 2 enquêtés
soit 01,82% disent n'avoir pas besoin de la formation car, disent-ils, ils ne
trouvent pas la nécessité de suivre une formation qui ne donne
pas des résultats concrets sur le terrain. Comme par exemple, lors de la
formation de la force avancée, la troupe après formation serait
équipée du matériel nécessaire pour la lutte anti
braconnage et en plus, elle n'est pas motivée. Ceci fait que certains
agents n'aient pas besoins de la formation. D'autres disent recevoir de
formation des partenaires car, ces derniers leur imposent de les suivre sans
demander leur avis. Et 01 seul enquêté soit 00,61% s'est
abstenu.
Au niveau de l'ICCN/PNVi cette faiblesse se fait sentir parce
qu'il n'existe pas de service (département) qui s'occupe
entièrement de la formation de son personnel. Selon nos enquêtes,
nous avons constaté qu'il y a certainement un besoin qui se fait sentir
au niveau du personnel car, il y a des agents qui occupent des postes avec des
insuffisances qui n'amènent pas l'entreprise à atteindre ses
objectifs
3.3.6. Formation
par rapport aux catégories d'agents
Nous voulons dans ce point savoir ceux qui étaient
beaucoup sélectionnés pour toute formation organisée soit
par l'ICCN ou par les partenaires de l'ICCN en la matière.
Tableau n° 10 : Catégorie d'agents
choisie pour la formation
N°
|
Quelle catégorie du personnel suit de plus la
formation ?
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Responsables
|
Ag.exéc.
|
Total
|
01
|
Le Directeur Provincial
|
00
|
00
|
00
|
00,00
|
02
|
Le CSAF
|
00
|
00
|
00
|
00,00
|
03
|
Le CSTS
|
01
|
05
|
06
|
03,64
|
04
|
Les Conservateurs
|
04
|
10
|
14
|
08,48
|
05
|
Le personnel administratif
|
03
|
02
|
05
|
03,08
|
06
|
Le personnel technique
|
63
|
77
|
140
|
84,85
|
TOTAL
|
71
|
94
|
165
|
100
|
Source : Notre enquête
Commentaire
De la lecture des données contenues dans le tableau
ci-haut, il ressort que le personnel technique est beaucoup
sélectionné pour la formation que d'autres. Nous remarquons que
140 agents soit 84,85% disent que le personnel technique reçoit plus la
formation que d'autres tandis que 14 agents soit 8,48% disent que ce sont les
conservateurs qui reçoivent plus de formation que d'autres agents ;
6 agents soit 3,64% disent que c'est le CSTS qui reçoit plus de
formation que d'autres agents et 5 agents soit 3,08% disent que c'est le
personnel administratif qui reçoit plus de formation que d'autres
agents. Les entretiens26(*) que nous avons eus avec certains responsables et
agents exécutants nous révèlent que le personnel technique
est le moteur même du parc pour la conservation. Ce qui fait qu'on
privilégie plus le personnel technique qu'administratif pour la
formation. A titre d'exemple, pour la lutte contre le braconnage ou la
pêche illicite, on a plus besoin du personnel technique qu'administratif
qui doit rapidement intervenir pour la récupération des parties
envahies ou menacées.
3.3.7. Des
initiateurs des formations du personnel de l'ICCN/PNVi
D'une façon très récurrente, les
responsables doivent savoir sur le fait qu'on ne peut « obliger » le
travailleur à aller en formation, tant en termes éthiques que
pour des questions d'impact. Ainsi on conseille, on se concerte, mais on
n'oblige pas. Ainsi, les données dressées dans le tableau
ci-après montrent comment le personnel de l'ICCN donne son point de vue
sur l'initiative des formations organisées.
Tableau n° 11 : Point de vue des
enquêtés sur l'initiative des formations
organisées
N°
|
Dans votre entreprise, l'initiative d'organiser la
formation relève de
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Responsables
|
Ag.exéc.
|
Total
|
01
|
ADG
|
00
|
02
|
02
|
01,21
|
02
|
DP
|
01
|
03
|
04
|
02,42
|
03
|
CSAF
|
00
|
00
|
00
|
00,00
|
04
|
CSTS
|
00
|
03
|
03
|
01,82
|
05
|
Conservateur
|
00
|
00
|
00
|
00
|
06
|
Personnel technique
|
00
|
00
|
00
|
00
|
07
|
Personnel administratif
|
00
|
00
|
00
|
00
|
08
|
Partenaires de l'ICCN
|
69
|
86
|
155
|
93,94
|
09
|
Indécis
|
01
|
00
|
01
|
00,61
|
TOTAL
|
71
|
94
|
165
|
100
|
Source : Notre enquête
Graphique n°5
Commentaire
Les résultats d'enquête montrent que la formation
du personnel de l'ICCN/PNVi est l'initiative de partenaires de l'ICCN. Il
résulte dans le tableau ci-haut que 155 agents soit 93,94% disent que la
formation du personnel est l'initiative des partenaires ; ceci s'explique dans
le sens que les formations organisées ne viennent pas de l'ICCN
lui-même mais plutôt de ses partenaires. Ce sont les partenaires
qui essayent de faire l'étude de besoins de formation du personnel de
l'ICCN au moment où l'ICCN prendrait de lui-même l'initiative de
former son personnel tandis que 4 agents soit 2,42% disent que la formation du
personnel est l'initiative de la Direction Provinciale, 3 agents soit 1,82%
disent que la formation du personnel est l'initiative du CSTS, 2 agents soit
1,21% disent que la formation du personnel est l'initiative de l'ADG et 1 agent
soit 0,61% dit que la formation du personnel n'est pas l'initiative de
personne.
3.3.8. Des
organisateurs des formations
Ce sont principalement les questions suivantes qui seront
prises en compte dans l'élaboration du programme de formation. Compte
tenu de la nécessité de concentrer des ressources
limitées, au lieu de les disperser sur l'ensemble de l'entreprise, les
formations s'adresseront en priorité aux groupes suivants : agents ayant
un rôle d'encadrement ; personnel en début de carrière ;
agents ayant besoin d'une formation pour améliorer leurs performances ;
et groupes prioritaires pour des actions de promotion de
l'égalité des chances dans l'entreprise.
a) ICCN et Partenaires
Dans ce point, nous examinerons les impressions du personnel
de l'ICCN sur l'organisation de formation qui doit préparer les agents
à une nouvelle prise de fonctions en complément de la formation
initiale et permettre leur adaptation des compétences à
l'évolution des techniques, des missions et des tâches.
Tableau N° 12. Organisation de la
formation professionnelle du personnel
N°
|
Qui selon vous organise votre formation
professionnelle depuis 2005-2007?
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Responsables
|
Ag.exéc.
|
Total
|
01
|
ICCN
|
01
|
00
|
01
|
00,61
|
02
|
Partenaires
|
68
|
93
|
161
|
97,58
|
03
|
Aucun
|
02
|
01
|
03
|
01,82
|
TOTAL
|
71
|
94
|
165
|
100
|
Source : Notre enquête
Graphique n°6
Commentaire
Sur base des enquêtes effectuées, nous constatons
que la formation est plus valorisée par les partenaires de l'ICCN/PNVi
que l'ICCN lui-même, sa pratique est envisagée comme une
nécessité, et ce, que la formation soit organisée autour
d'un plan strict ou bien qu'elle ait lieu beaucoup plus au fur et à
mesure que les besoins se font sentir. Les enquêtes montrent que 161
agents soit 97,58% des enquêtés disent que la formation
professionnelle du personnel est organisée par les partenaires. Ces
derniers veillent à ce que la formation occupe la place qu'elle
mérite en tant que partie intégrante de la gestion des ressources
humaines, ils recensent les besoins de formation, facilitent et supervisent la
participation de personnel de l'ICCN aux activités de formation, et
contribuent à évaluer les résultats des formations, au
niveau de l'ICCN et des agents. Tandis que 3 agents soit 1,82% disent que la
formation professionnelle n'est jamais organisée par qui que ce soit.
Ceci est dit surtout pour le personnel administratif qui ne
bénéficie pas de formation ; et 1 agent soit 0,61% dit que
la formation professionnelle du personnel est organisée par l'ICCN,
cette affirmation n'est pas vraie puis qu'après analyse, nous avons
trouver que pendant toute la période de notre étude, l'ICCN
n'avait jamais organisée une quelconque formation.
b) Partenaires
Dans ce point, il est question de vérifier les
impressions du personnel de l'ICCN sur l'organisation de la formation du
personnel par les partenaires.
Tableau N° 13 : Les impressions des
enquêtés sur les formation organisée par
les
partenaires
N°
|
Quels sont selon vous les partenaires qui organisent
plus de formation pour votre personnel ?
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Responsables
|
Ag.exéc.
|
Total
|
01
|
ACF
|
00
|
02
|
02
|
01,21
|
02
|
DFGFI
|
02
|
01
|
03
|
01,82
|
03
|
FZS
|
05
|
10
|
15
|
09,09
|
04
|
GO
|
07
|
05
|
12
|
07,27
|
05
|
PICG
|
19
|
30
|
49
|
29,70
|
06
|
WCS
|
10
|
11
|
21
|
12,73
|
07
|
WWF
|
13
|
15
|
28
|
16,97
|
08
|
ZSL
|
15
|
20
|
35
|
21,21
|
TOTAL
|
71
|
94
|
165
|
100
|
Source : Notre enquête
Graphique n°7
Commentaire
Les informations recueillies ci-haut montrent que le PICG
organise plus de formation du personnel suivi de la ZSL, WWF, WCS, FZS, GO,
DFGI et ACF. Cette formation touche beaucoup plus les agents exécutants
(surtout le personnel technique) car, c'est un personnel qui est toujours sur
terrain et qui veut être efficace pour la bonne surveillance du parc.
Partant des objectifs spécifiques de tous ces partenaires, ceci
s'explique dans le sens que les compétences des agents ICCN
répondent aux standards internationaux, le staff ICCN voit ses
conditions de travail améliorées et que les populations voisines
du PNVi soit globalement satisfaites de leur collaboration avec l'ICCN.
3.3.9.
Appréciation des formations organisées par les partenaires de
l'ICCN
Nous voulons dans ce point donner le degré de
satisfaction du personnel de l'ICCN sur les formations organisées par
les partenaires.
Tableau n° 14 : Degré de satisfaction
des enquêtés sur les formations organisées
par les partenaires de
l'ICCN
N°
|
Si vous avez suivi une formation organisée par
un de vos partenaires, en êtes-vous sortis :
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Responsables
|
Ag.exéc.
|
Total
|
01
|
Insatisfaits
|
04
|
02
|
06
|
03,64
|
02
|
Satisfaits
|
53
|
63
|
116
|
70,30
|
03
|
Très satisfaits
|
14
|
29
|
43
|
26,06
|
TOTAL
|
71
|
94
|
165
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Graphique n°8
Commentaire
Les informations recueillies nous montrent que 116 agents soit
70,30% disent être satisfaits de la formation organisée par l'un
des partenaires de l'ICCN, 29 agents soit 26,06% disent être très
satisfaits de la formation organisée par l'un des partenaires tandis que
6 agents soit 3,64% disent n'être pas satisfaits par la formation
organisée par l'un des partenaires. Toutes ces informations nous
montrent que la plupart d'agents de l'ICCN/PNVi sont souvent satisfaits par la
formation organisée par les partenaires.
3.3.10. Types de formations organisées par les
partenaires ICCN/PNVi
Nous allons énumérer quelques formations
organisées par les différents partenaires de l'ICCN qui
interviennent dans le PNVi.
Tableau 15. Formations organisées par les
Partenaires pour le personnel ICCN/PNVi
année
|
Partenaires
|
Catégorie formée
|
Total formé
|
Domaine formation
|
Lieu Formation
|
observation
|
Cadres
|
Exécutants
|
2005
|
ACF
|
|
|
|
|
|
|
DFGFI
|
|
|
|
|
|
|
FZS
|
-
|
60
|
60
|
- Patrouiller dans la forêt montagneuse ;
- Sécurité dans l'environnement montagneux.
- Introduction sur la surveillance des gorilles ;
- Les premiers soins dans une zone des montagnes
|
- Ishango
- Ishango
- Ishango
- Ishango
|
|
GO
|
|
|
|
|
|
|
PICG
|
-
|
-
|
-
|
|
- -
|
|
WCS
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
WWF
|
|
|
|
|
|
|
ZSL
|
-
|
60
|
60
|
- Patrouiller dans la forêt montagneuse ;
- Sécurité dans l'environnement montagneux.
- Introduction sur la surveillance des gorilles ;
- Les premiers soins dans une zone des montagnes
|
- Ishango
- Ishango
- Ishango
- Ishango
|
|
2006
|
ACF
|
|
|
|
|
|
|
DFGFI
|
|
|
|
|
|
|
FZS
|
6
4
|
-
37
|
47
|
- Formation des formateurs;
- Formation de la Force Avancée
|
- Ishango
- Ishango
|
|
GO
|
|
|
|
|
|
|
PICG
|
|
|
|
|
|
|
WCS
|
38
|
-
|
38
|
- Informatique (Windows, Word, Excel )
- MIST
- Resolution des conflicts
|
- Goma;
- Kigali
- Rumangabo
|
|
WWF
|
|
|
|
|
|
|
ZSL
|
6
4
-
|
-
37
10
|
57
|
- Formation des formateurs;
- Formation de la Force Avancée
- Formation en Anglais
|
- Ishango;
- Ishango;
- Tshabirimu
|
|
2007
|
ACF
|
|
|
|
|
|
|
DFGFI
|
|
|
|
|
|
|
FZS
|
4
3
|
37
24
|
68
|
- Formation de la Force Avancée ;
- Initiation aux arts martiaux
|
- Ishango;
- Rumangabo
|
|
GO
|
|
|
|
|
|
|
PICG
|
9
-
12
1
6
3
|
-
20
-
-
-
-
|
51
|
- Formation en anglais;
- Formation en Bio-monitoring;
- Formation en parataxonomie;
- Formation en Arc GIS;
- Formation en Diploma de conservation;
- Etudes universitaires (Licence)
|
|
|
WCS
|
45
|
-
|
45
|
- Informatique : Word et MIST
- Informatique : Word, Excel et MIST
- Elaboration du Plan Général de Gestion des
APS
|
- Rumangabo ;
- Goma
- Goma
|
|
WWF
|
|
|
|
|
|
|
ZSL
|
|
|
|
|
|
|
2008
|
ACF
|
|
|
|
|
|
|
DFGFI
|
|
|
|
|
|
|
FZS
|
|
|
|
|
|
|
GO
|
3
|
33
|
36
|
- Formation sur le suivi sanitaire des gorilles ;
- Formation technique de collecte des données
|
Tshiabirimu
|
|
PICG
|
-
3
|
20
-
|
23
|
- Formation en Bio-Monitoring ;
- Formation en informatique (SPSS)
- Formation en Access
|
|
|
WCS
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
WWF
|
|
|
|
|
|
|
ZSL
|
16
-
-
10
|
-
12
12
50
|
100
|
- Formation en procédure judiciaire ;
- Formation sur l'utilisation de caméra trap ;
- Formation en premiers soins ;
- Formation sur l'identification des espèces du PNVi
pour les mammifères et les oiseaux clés
|
- Beni ;
- Mukakati/Beni-Mbao ;
- Kitabi/Rwanda ;
- Mutsora/PNVi-Nord
|
|
Source: Les partenaires de l'ICCN/PNVi
Tableau N°16 : Tableau synthétique
des agents formés par les partenaires de
2005 à
2008
N°
|
Partenaires
|
Période
|
Total
|
Pourcentage
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
1
|
ACF
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2
|
DFGFI
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
3
|
FZS
|
60
|
47
|
68
|
00
|
175
|
29,91
|
4
|
GO
|
00
|
00
|
00
|
36
|
36
|
06,15
|
5
|
PICG
|
00
|
00
|
51
|
23
|
74
|
12,65
|
|
WCS
|
00
|
38
|
45
|
00
|
83
|
14,19
|
7
|
WWF
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
8
|
ZSL
|
60
|
57
|
00
|
100
|
217
|
37,09
|
Total
|
120
|
142
|
164
|
159
|
585
|
100,00
|
Graphique n°9
Commentaire
Il ressort de données ci-haut que la FZS a
organisé plus la formation du personnel de l'ICCN que d'autres
partenaires, suivi de la ZSL, PICG, WCS et GO. Nous n'avons pas pu avoir des
informations sur les formations qui ont été organisées par
ACF, DFGFI et WWF. C'est en 2007 que les formations ont été plus
organisées.
3.3.11. Impact des formations organisées
Une expérience positive de formation suivie par un
travailleur fait souvent effet de discours de valorisation pour la personne qui
l'a suivie, mais également pour l'équipe en
général, surtout lorsque la personne en offre un
témoignage lors d'un retour collectif. On peut peut-être
interpréter selon cet axe le fait que beaucoup de responsables se
tournent vers la formation interne et font appel à des partenaires avec
qui ils négocient. Si certains parlent de facilité pour justifier
de l'utilité de cette formation interne, comme le fait de limiter les
déplacements, de planifier plus facilement les activités et les
remplacements, etc., il se peut également qu'elle permette au
responsables d'être certains que par une formation adaptée,
l'expérience positive de la formation sera plus facilement acquise, et
qu'elle pourra alors, en plus de l'impact sur le travail au quotidien, avoir un
effet motivationnel pour le travailleur.
Les résultats suivants ont été
observés après formation du personnel de l'ICCN :
- Le déploiement de l'équipe de la force
avancée à Kyavinyonge a diminué le braconnage et la
pêche illicite ainsi qu'à la récupération des
certaines parties du parc envahies par la population de Mayangose et les Himas
d'Ouganda ;
- L'érection de la barrière pour le
contrôle des braises à Kibati a diminué l'exploitation et
de trafic de braise au niveau du secteur de Rumangabo ;
- la formation de certains gardes sur l'utilisation des
caméras trap a permis à la découverte d'autres
espèces rares telles que Okapi ;
- le déploiement des équipes de Monitoring des
gardes dans les certains secteurs du parc a permis au suivi régulier
des gorilles et des éléphants ;
- la dotation des matériels informatiques aux
différents secteurs du parc a permis à la bonne utilisation de
l'outil informatique ainsi qu'à l'utilisation de GPS par certains
gardes du parc pour la constitution des bases des données ;
Pour que la politique de formation de l'ICCN puisse être
mise en oeuvre avec succès, certaines conditions doivent être
remplies, par exemple :
· Le soutien ferme et visible du personnel d'encadrement,
et notamment la participation active des Conservateurs de chaque station et de
la Direction Provinciale ainsi qu'au niveau de la Direction
Générale de Kinshasa. Pour ce qui est de l'ICCN/PNVi, son
personnel se sent abandonné de lui-même par le fait qu'il n'y a
pas d'encadrement vis-à-vis de sa hiérarchie ;
· Des ressources financières suffisantes. L'ICCN
quant à lui n'a pas de ressources suffisantes qui permettront à
son personnel d'avoir de formation, ce personnel ne reçoit sa formation
qu'auprès de ses partenaires ;
· L'intégration des activités de formation
dans les activités de l'Organisation. Pour l'ICCN, le fait
d'intégrer la formation parmi les activités de l'organisation ne
suffit pas sans moyens financiers.
· Le développement d'une «culture favorable
à la formation», qui fera largement reconnaître la
nécessité de la formation. La formation pour l'ICCN n'est pas une
priorité.
Conclusion
Nous voici au terme de notre travail intitulé
« Problématique de la politique de formation
professionnelle du personnel de l'ICCN. Cas du PNVi, de 2005 à
2008 ». Nous voulions étudier la façon
dont l'ICCN organise la formation professionnelle de son personnel.
Dans le présent travail, nos préoccupations se
résument en une série de questions sur :
- l'ICCN prend-il en charge la formation de son personnel ou
il confie cette tâche à des partenaires
extérieures ?
- si cela est vrai, quelle politique adopte-t-il pour
organiser ces formations professionnelles ?
- quel est l'impact de toutes ces formations sur
l'efficacité de l'ICCN en général et du PNVi en
particulier ?
Nous sommes parti de l'hypothèse que L'ICCN en tant que
tel n'a jamais organisé une quelconque formation professionnelle, que si
ce n'est qu'à travers ses partenaires qui la lui proposent. Aussi le
manque de cette politique serait causé par l'héritage du
passé, des périodes de crise ou un manque de méthode, de
disponibilité ou encore d'autonomie par rapport à d'autres
institutions extérieures de l'ICCN.
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons eu
recours aux méthodes structuro fonctionnelle et analytique. La collecte
des données était faite grâce aux techniques documentaire,
de questionnaire, de l'observation participante et de l'interview libre.
Outre l'introduction et la conclusion, cette étude
s'est réalisée en trois chapitres à savoir :
Dans le premier chapitre, nous avons abordé des
généralités conceptuelles.
Dans le deuxième chapitre consacré à la
présentation de l'entreprise (lieu d'étude), nous avons fait un
survol sur l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature en
décrivant certains parcs nationaux de la RDC. Nous avons, dans ce
même cadre, décrit le Parc National des Virunga en abordant son
historique, sa situation géographique, ses objectifs, sa faune, sa flore
et avons présenté son organisation ainsi que son
fonctionnement.
Dans le troisième chapitre consacré à
l'analyse et interprétation des données d'enquêtes de
terrain, nous avons pu dégager les résultats suivants :
· les agents de l'ICCN/PNVi se sentent beaucoup
concernés par le thème de la formation professionnelle qui
peut être organisé ;
· la majorité de responsables du PNVi confirment
n'avoir aucune fois organisé une quelconque formation du
personnel ;
· les besoins en formation professionnelle sont
grandement consentis parmi les agents de l'ICCN/PNVi ;
· la grande majorité d'agents reconnaissent que ce
sont souvent les partenaires de l'ICCN qui prennent l'initiative d'organiser
leur formation ;
· le degré de satisfaction des agents sur la
formation organisée par un des partenaires est satisfaisant ;
Eu égard de tout ce qui précède, nos
hypothèses de départ ont été confirmées. Par
conséquent, les suggestions suivantes sont formulées pour
l'organisation de la formation du personnel :
· Que l'ICCN/PNVi se dote d'un service de formation (ne
figurant même pas sur son organigramme
· Que l'ICCN/PNVi développe une politique
rénovée qui suppose cependant surmonter les réticences de
l'encadrement, et renouveler l'intérêt des agents pour la
formation ;
· que le moyen financier interne de l'entreprise soit
encouragé et contrôlé pour l'indépendance de
l'entreprise.
· Que soient intégrées les activités
de formation dans le plan opérationnel de l'ICCN/PNVi.
· Que la formation des agents de l'ICCN/PNVi s'inscrive
ainsi dans la recherche d'une triple finalité : offrir aux usagers
la meilleure qualité de service, s'ouvrir à d'autres milieux
professionnels, se rapprocher des attentes des citoyens ou de la
nation.
Puisse l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature
s'approprier les résultats de nos recherches et d'autres scientifiques
afin d'approfondir les autres aspects pertinents de ce thème pour les
générations présentes et avenir !
Sans prétendre avoir épuisé tous les
aspects relatifs à ce thème toujours d'actualité, nous
avons la conviction d'avoir apporté notre contribution, si modeste soit
elle, à l'édification de la science.
Liste des Tableaux
1. 34
35
36
37
39
41
42
44
45
46
47
49
51
53
55
58
Répartition de l'échantillon d'enquête par
secteur....................................
2. Répartition des enquêtés par âge et
par sexe..........................................
3. Répartition des enquêtés selon les
catégories d'agents.................................
4. Répartition des enquêtés par niveau
d'étude..........................................
5. Point de vue des enquêtés sur
l'intérêt d'une mise en oeuvre d'une formation...
6. Appréciation de la formation professionnelle par les
agents du PNVi............
7. Déclaration des enquêtés sur le nombre de
fois de formations suivies.............
8. Nombre de formations organisées par nos
enquêtés..................................
9. Appréciation des enquêtés sur la
formation..............................................
10. Catégorie d'agents choisis pour la
formation.........................................
11. Point de vue des enquêtés sur l'initiative des
formations organisées...............
12. Organisation de la formation professionnelle du
personnel..........................
13. Les impressions de la formation professionnelle
organisées par les partenaires.
14. Degré de satisfaction des enquêtés sur
les formations organisées par les part....
15. Formations organisées par les partenaires pour le
personnel ICCN/PNVi.........
16. Tableau synthétique des agents formés par les
partenaires de 2005 à 2008.......
Liste des Graphiques
37
39
41
43
48
50
52
53
58
1. Répartition de nos enquêtés par niveau
d'étude.........................................
2. Point de vue des enquêtés sur la mise en oeuvre
de la politique de la formation... ...
3. Intérêt du thème de
formation...............................................................
4. Point de vue des enquêtés sur le nombre de fois
de formations suivies.............
5. Point de vue des enquêtés sur l'initiative des
formations organisées.................
6. Point de vue des enquêtés sur l'organisation des
formations ..........................
7. Impressions des enquêtés sur les formations
organisées par les partenaires...........
8. Degré de satisfaction des enquêtés sur
l'organisation de la formation...............
9. Formations organisées par les
partenaires................................................
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1) Ch. Bussenault et M. Prefet, Economie et gestion de
l'entreprise, 3ème éd. Vuilbert, Paris, 2002,
p.11
2) J.M. Perretti, Gestion des Ressources Humaines,
éd. Vuibert, Paris, 2004, pp. 9-12
3) Madeleine GRAWITZ, Lexiques de Sciences Sociales,
éd. Dalloz, 10ème éd, 2000, p.318.
4) Sainsaulieu R. : L'effet de la formation sur
l'entreprise, art. Cit, p.409
5) Victorin LUREL, Construire l'homme
guadeloupéen pour mieux bâtir la Guadeloupe. discours
de politique approfondie, 26 octobre 2004
II. NOTES DE COURS ET REVUES
1) BYAMUNGU NSHOMBO, Cours de Politique de l'Entreprise, L2
GRH, Inédit, Université Ouverte, 2007-2008
2) Dossier de Partenariat formation pratique HES-S2 (2003).
Dispositif de la formation pratique - Définition.
Delémont, rubrique 2.1
3) YUMA MADJALIWA : « Administration du
personnel et Gestion des Ressources Humaines, Cours inédit, L1GRH,
Université Ouverte, Goma, 2006-2007
4) Notre entretien du 15 avril 2008 avec les inspecteurs et
Chefs de PP à Lulimbi
5) Notre entretien du 20 avril 2008 avec les Inspecteurs,
Chefs de PP et certains gardes patrouilleurs à Rwindi
III. WEBOGRAPHIE
1)
www.dictionnaire-juridique.com/dénition/entreprise.php
2)
www.wikipedia.org/wiki/politique
3) http://www.toupie.org/Dictionnaire/Politique.htm
4) http://www.olats.org/schoffer/defpol.htm
5) http://fr.wikipedia.org/wiki/Formation
6)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Formation_professionnelle
7) http://reseauressource.info/site/?p=14
8) http://www.med.univ-rennes1.fr/sisrai/dico/1500.html
9)
http://www.guide-du-travail.com/lexique/formation-professionnelle.html
10) www.onlineformapro.com, Portail
de la formation professionnelle
11) www.iccn.cd, Présentation de
l'ICCN
12) www.iccn.cd, Le Parc National des
Virunga
13) www.free.mediadico.com/dictionnaire.asp
14) www.wcd.coe, Politique de formation du
personnel, Document de politique générale, 2004-2006
TABLE DES MATIERES
DEDICACE.................................................................................................I
REMERCIEMENTS......................................................................................II
SIGLES ET
ABREVIATIONS........................................................................IV
0. INTRODUCTION
1
0.1. Problématique
1
0.2. Hypothèse du travail
3
0.3. Intérêt et objectifs du
sujet
4
0.4. Méthodes et techniques
utilisées
4
0.4.1. Méthodes
utilisées
4
0.4.2. Techniques
utilisées
5
0.5. Délimitation
spatio-temporelle
6
0.6. Subdivision de la recherche
6
0.7. Difficultés
rencontrées
6
Chapitre premier
7
GENERALITES CONCEPTUELLES
7
Section 1 : DEFINITION DES CONCEPTS
7
1.1.1. L'Entreprise
7
1.1.2. Politique
8
1.1.3. Formation
9
Section 2 : Les grands défis
11
1.2.1. La Gestion des
ressources humaines
11
1.2.2. Les mutations
technologiques :
11
1.2.3. L'internationalisation
et l'accentuation de la concurrence
11
1.2.4. Les mutations
économiques
12
1.2.5. Les partenaires
sociaux
12
Section 3 : La formation professionnelle
12
1.3.1.
Définition
12
1.3.2. Objectifs de
formation
12
1.3.3. Types de
formation
13
1.3.4. Détermination des
besoins en formation
14
1.3.5. L'élaboration
d'un plan de formation
16
Chapitre
deuxième
PRESENTATION DE L'ENTREPRISE
17
Section 1. Institut Congolais pour la Conservation
de la Nature (ICCN)
17
2.1.1. Historique
17
2.1.2. Cadre Juridique
18
2.1.3. Mission et
Vision
18
2.1.4. Organisation et
Structure
19
Section 2 : Parc National des Virunga PNVi
24
Chapitre
troisième
PRESENTATION ET ANALYSE DE DONNEES
32
3.1. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
32
3.1.1. Population
d'enquête
32
3.1.2. Echantillon
d'enquête
32
3.2. IDENTIFICATION DE L'ENQUETÉ
33
3.2.1. Appartenance sectorielle
de nos enquêtés
34
3.2.2. Age et sexe de nos
enquêtés
34
3.2.3. Catégories de nos
enquêtés
36
3.2.4. Niveau d'étude
des enquêtés
36
3.3. DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE DU
PERSONNEL DU PNVi
38
3.3.1. Intérêt de
la mise en oeuvre d'une politique de formation
39
3.3.2. Intérêt au
thème de formation professionnelle
40
3.3.3. Fréquence des
formations suivies
42
3.3.4. Fréquence des
formations organisées
44
3.3.5. Degré de besoins
en formation professionnelle
45
3.3.6. Formation par rapport
aux catégories d'agents
46
3.3.7. Des initiateurs des
formations du personnel de l'ICCN/PNVi
47
3.3.8. Des organisateurs des
formations
49
3.3.9. Appréciation des
formations organisées par les partenaires de l'ICCN
53
3.3.10. Types de formations
organisées par les partenaires ICCN/PNVi
54
3.3.11. Impact des formations
organisées
59
Conclusion
61
Liste des Tableaux
64
Liste des Graphiques
65
BIBLIOGRAPHIE
66
* 1 Sainsaulieu R. :
« L'effet de la formation sur l'entreprise », art.
Cit, p.409
* 2 Antoine YUMA
MADJALIWA : Op. Cit.
* 3 Madeleine GRAWITZ,
Lexiques de Sciences Sociales, éd. Dalloz,
10ème éd, 2000, p.318.
* 4
www.dictionnaire-juridique.com/dénition/entreprise.php
* 5 Ch. Bussenault et M. Prefet,
Economie et gestion de l'entreprise, 3ème éd.
Vuilbert, Paris, 2002, p.11
* 6
www.wikipedia.org/wiki/politique
* 7 BYAMUNGU NSHOMBO, Cours de
Politique de l'Entreprise, L2 GRH, Inédit, Université Ouverte,
2007-2008
* 8
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Politique.htm
* 9
http://www.olats.org/schoffer/defpol.htm
* 10
http://fr.wikipedia.org/wiki/Formation
* 11
http://fr.wikipedia.org/wiki/Formation_professionnelle
* 12
http://reseauressource.info/site/?p=14
* 13
http://www.med.univ-rennes1.fr/sisrai/dico/1500.html
* 14 Dossier de Partenariat
formation pratique HES-S2 (2003). Dispositif de la formation pratique -
Définition. Delémont, rubrique 2.1
* 15
http://www.guide-du-travail.com/lexique/formation-professionnelle.html
* 16 J.M. Perretti, Gestion
des Ressources Humaines, éd. Vuibert, Paris, 2004, pp. 9-12
* 17 YUMA MADJALIWA, Op.
Cit.
* 18 YUMA MADJALIWA, Op.
Cit.
* 19
www.onlineformapro.com,
Portail de la formation professionnelle
* 20
www.iccn.cd, Présentation de
l'ICCN
* 21
www.iccn.cd, Le Parc National des
Virunga
* 22 Victorin LUREL,
« Construire l'homme guadeloupéen pour mieux bâtir la
Guadeloupe ». discours de politique approfondie, 26 octobre
2004
* 23
www.free.mediadico.com/dictionnaire.asp
* 24
www.wcd.coe, Politique de formation du
personnel, Document de politique générale, 2004-2006
* 25 Notre entretien du 15
avril 2008 avec les inspecteurs et Chefs de PP à Lulimbi
* 26 Notre entretien du 20
avril 2008 avec les Inspecteurs, Chefs de PP et certains gardes patrouilleurs
à Rwindi
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