L' ONU et le démantèlement des groupes armés dans la sous région de grands lacs( Télécharger le fichier original )par Mussu Pwtrick FARAJA MWILARHE ZIMINIKA Université officielle de Bukavu - Licence 2009 |
SECTION 2. LES DEFIS DES OPERATIONS MILITAIRES§1 Contre choc des effets de la problématique du Conseil de SécuritéLes opérations militaires héritent souvent de conséquences qui sont soit directement ou indirectement causées par le dysfonctionnement, l'incohérence, le réalisme politique, etc. des pays membres. En effet, lorsque les prémisses sont fausses, nécessairement la conclusion sera fausse. L'ONU répond à la réalité systémique dans la quelle une partie ou un organe qui présente de dysfonctionnement risquerait d'entraver la suite du schéma. Or, les opérations militaires de l'ONU ne doivent leurs intervention qu'au conseil de sécurité, organe au sein du quel siègent ces grandes puissance avec le souci de protéger leurs intérêts particuliers en premier lieu. Ainsi, les faiblesses sont nombreuses et plusieurs aspects des opérations de maintien de la paix sont remis en cause. Elles sont d'une part à chercher du coté de la bureaucratie onusienne sur le terrain109(*) Plusieurs exemples illustrent ce fait : les contradictions et l'influence des membres permanents ont occasionné d'une manière indirecte la démission du commandant Icebergs, qui ce dernier affirma qu'il est impossible pour la MONUC ses attributions tout en menant des actes contraire soit par inaction Egalement, le Générale Roméo Dallaire au Rwanda et Jean Cot en Bosnie ont illustré dans leur rapport les plaintes à l'égard de la bureaucratie onusienne, civile et politique. Les doléances concernant la clarté des mandats, l'indécision politique, l'absence d'ordres clairs et structurés ou encore l'impossibilité d'avoir un interlocuteur adéquat à New York. A ce sujet, le Général Jean Cot, ayant regretté à plusieurs reprises de n'avoir pu s'adresser qu'à des fonctionnaires civils sans culture militaire, incapables de l'aide pour des problèmes rencontrés sur le terrain110(*) La mauvaise interprétation de conflit rwandais par le conseil de sécurité, en effet, le conseil de sécurité a eu tendance à considérer la situation au Rwanda comme une petite guerre civile111(*). D'autres failles sur les opérations militaires viennent également du personnel envoyé sur le terrain. L'un des grands problèmes est que les riches et puissants décident des financer les opérations tandis que les pauvres fournissent les bataillons envoyés ne sont pas toujours des plus capables, mais toutefois, il y a également des contingents admirables bien que peu nombreux112(*). §2. Des moyens dérisoires aux mandats colossauxLe rapport Brahim s'attaque à la question du mandat de nombreuses opérations ont pâti de l'échec des mandats qui n'étaient as en concordance avec les moyens nécessaire à leur réalisation ou d'un déséquilibre entre les taches et le moyen mis en disposition. En effet, les moyens dont dispose la MINUAR sont assez limités. D'où le point 9 de la résolution 872 invitait le secrétaire Générale à « étudier les moyens de réduire l'effectif maximum total de la MINUAR, sans que ceci affecte la capacité de la MINUAR à exécuter son mandat » et demandait «lorsqu'il prépara et réalisera le déploiement échelonné de l'opération, de chercher à faire des économies et de faire rapport régulièrement sur les résultats obtenus dans ce domaine ». Dans le fait, la MINUAR n'avait notamment aucune ambulance et disposait principalement des véhicules non blindés pour le transport des troupes113(*). Outre ses moyens logistiques, on estime que les contingents déployés état en nombre réduit par rapport aux civils qu'il avait dans sa charge à protéger D'autre part, la mission d'observation de l'ONU en RDC est partie d'une mission d'observation de cessez-le-feu, quelque mois plus tard, son mandat est évolué à une mission de consolidation de paix. A cela, le conseil de sécurité lui a conféré plus d'attributions que de moyens. Dans un pays de près de 60 millions d'habitants avec une superficie 80 fois plus grande que la Belgique et cinq fois et demi plus grande que la France, entouré de neuf pays voisins, les ressources humaines et matérielles de la MONUC sont toute importantes en valeur absolue mais toutefois demeurent modestes en valeur relative114(*) * 109 Stéphanie Ah Tchou, Op, Cit, p18 * 110 Stéphanie Ah Tchou, Op, Cit, p19 * 111 Assemblée Nationale, Op. cit. p212 * 112 Stéphanie Ah Tchou, Op. cit. p20 * 113 Assemblée Nationale, Op. cit. p213 * 114 Col. Tamoussi Bonzi, Op. cit, p86. |
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